vendredi, 13 septembre 2024
UN POÈME
1
« A l'heure d'huile du matin
un matin d'huile et d'os pilé
tombant du ciel opale une lumière
blanche ruisselante déjà
du jour à venir
toi qui tardes à choisir tes ombres
que peux-tu quitter que tu
regrettes vraiment
et laissant derrière moi la ville de mon père
son nom
oubliant le salpêtre l'éther
l'odeur tétanisante du camphre
le dessin géométrique les poings serrés
des mélodies
GÉRARD TITUS-CARMEL
La Tombée (Fata Morgana, 1987)
Je suis incroyablement touché par les œuvres picturales de monsieur Gérard Titus-Carmel, et cela depuis un certain numéro de la revue La Nouvelle Critique (Colloque de Cerisy, si je me souviens bien, fin des années 1960, si vous voyez ce que je veux dire). J'y avais admiré quelques-unes de ses "détériorations".
09:43 Publié dans POESIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, littérature française, poésie, gérard titus-carmel, la tombée
mercredi, 11 septembre 2024
UN POÈME
Maya, ainsi qu’ailée
De vos longs cheveux blonds,
Maya l’Illusion,
Vous ai-je assez aimée ?
L’Eve des anciens jours
Toute parlait en vous,
En le mensonge doux
Qu’en vous était l’amour,
Et du bien qu’il en est
Sans pourtant qu’on le touche,
Le rêve disait vrai
Baiser de votre bouche.
Maya dont les yeux clairs
Chantaient les Idumées,
Quand en nous nuit amère
Dormait en long couchée,
Maya qui souriiez
Nous apportant clarté,
Et qu’alors d’y penser
Nous retrouvions la paix,
Maya, et qui saviez
Pourquoi l’on pleure ou prie,
Dans le songe qu’on fait
Et de tout qui délie,
Et sur nous vous penchiez
Mains sur nos fronts posées,
Et nos yeux les fermiez
Pour quon puisse oublier,
Quoi qu’en ait dit Bouddah,
Maya, vous étiez sûre,
Dans la vie que l’on a
Autant que la douleur.
Or Maya, en nous cœurs
Qu’importe d’imposture,
Lorsque le rêve en nous
Elit des paradis,
Rien n’est vrai sous le ciel
Que ce qu’en soi l’on porte,
Et myrrhe en nous, ou miel,
C’est songe qui l’apporte,
Et lors c’est vous Maya,
Comme Eve aux anciens jours,
Qui nous tendez la joie,
Le désir et l’amour,
Au fruit de l’arbre vert
Que vous avez cueilli,
Maya, aux grands yeux clairs,
Et qui savez la vie,
Maya, ainsi qu’ailée
De vos longs cheveux blonds,
Maya l’Illusion
Si douce en nous entrée.
MAX ELSKAMP
Chansons désabusées.
09:00 Publié dans POESIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, max elskamp, chansons désabusées, littérature française, littérature
lundi, 09 septembre 2024
jE RETOURNE A L'ABSTENTION ...
... MILITANTE.
Je n'ai pas voté aux dernières élections européennes. J'ai vu dans les résultats quelque chose qui m'a beaucoup déplu. Alors quand l'illuminé de l'Elysée a dissous l'Assemblée, j'ai décidé de retrouver ma carte d'électeur, soigneusement entretenue dans son immaculée virginité de Vestale depuis le référendum de 2005, vous savez, celui sur lequel Nicolas Sarkozy s'est assis pour faire passer en loucedé le Traité de Lisbonne, le copié-collé de la Constitution européenne rejetée par une nette majorité de citoyens français adultes et responsables.
Les 30 juin et 7 juillet derniers, oui, je l'avoue, j'ai voté. Mes motivations, j'en parsème les billets que je dépose ici, je n'y reviens donc pas. Résultat ? Je constate que l'avis des électeurs sert de fauteuil à un président qui veut rester maître du jeu, et qui assène sa Vérité comme si rien d'autre ne se passait. Je sais bien que la politique est l'art des possibles et qu'il faut tenir compte des situations créées. N'empêche que. Alors c'est décidé : je retourne à mon abstentionnisme militant, et sur des bases peut-être malsaines, mais.
Couverture de Charlie Hebdo n°17, 15 mars 1971. J'attends qu'on me dise que ce n'est plus d'actualité.
09:00 Publié dans DEMORALISATION | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, politique, société, élection présidentielle, président de la république, emmanuel macron, élection législatives, assemblée nationale, charlie hebdo, wolinski, traité de lisbonne, constitution européenne, nicolas sarkozy
dimanche, 08 septembre 2024
MACRON DANS SON LABO
LE PRÉSIDENT FAIT UNE EXPÉRIENCE.
Étape 1 : Dissoudre toute la base de députés dans l'acide sulfurique de la clarification.
***
Étape 2 : Observer attentivement la réaction qui se produit. En noter minutieusement les caractéristiques. Puis laisser reposer le nouvel amalgame plus de cinquante jours.
***
Étape 3 : En tirer les conclusions qui s'imposent .
J'AI GAGNÉ !!! VICTOIRE !!! VIVE MOI !!!
(Photo d'archives.)
***
Etape 4 et finale : Il faut répandre la bonne parole.
***
Eurêka ! Le Français a compris ! Macron, c'est Gaston Lagaffe ! Il fait tout péter, et puis il attend tranquillement la suite : "démerdez-vous maintenant", dit-il. Peut-être même s'apprête-t-il à s'en laver les mains.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, élection présidentielle, élections législatives, président de la république, emmanuel macron, bande dessinée, andré franquin, gaston lagaffe
jeudi, 05 septembre 2024
CE QUI ATTEND L'HYPOTHÉTIQUE .......
...... PREMIER MINISTRE, QUAND IL SE PRÉSENTERA DEVANT LES DÉPUTÉS.
Ça va être sa fête !
Bienvenue, monsieur Michel Barnier. Et bon courage, monsieur le Premier Ministre !
10:54 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, michel barnier, président de la république, premier ministre
MACRON CHERCHE ......
...... UN CONSENSUS POLITIQUE.
Personne n'oublie que notre président a dissous l'Assemblée Nationale dans un "but de clarification". Eh bien on peut dire que Monsieur est servi.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, élection présidentielle, emmacron, consensus politique, bande dessinée, humour, morris et goscinny, lucky luke, le pied tendre
mercredi, 04 septembre 2024
AH ! LE BON VIEUX TEMPS ...
... DU VIVRE-ENSEMBLE !
Chez nous, le vivre-ensemble est inné. En même temps, il est assidûment et quotidiennement cultivé. Ça, c'est de la société inclusive !!!
Chez nous, on tète le vivre-ensemble avec le lait de sa mère, et on continue à l'école.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, uderzo, goscinny, astérix et obélix, le devin, politique, france, société, vivre ensemble, refaire société
lundi, 02 septembre 2024
C'EST LA RENTREE ...
... AU ZOO !
Dessin de Pierre Fournier, Charlie Hebdo n°19, 29 mars 1971.
19:01 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rentrée scolaire, humour, dessin de presse, charlie hebdo, pierre fournier
dimanche, 01 septembre 2024
LE CAS MELENCHON
Tout commence le soir du deuxième tour des élections législatives, le 7 juillet 2024. Avant même les résultats définitifs, à peine la tendance générale estimée par les entreprises de sondages, voilà Jean-Luc Mélenchon qui se rue sur les micros et se met à crier victoire. Soi-disant au nom de toute la gauche. En réalité, il a sorti ça de son bonnet, sans demander l'avis de personne.
Ce faisant, au nez et à la barbe de tout le monde, il prend de vitesse ses ennemis, ses adversaires, mais aussi et surtout ses amis, les "partis alliés" (écolos, socialos, cocos) qui forment avec L.F.I. le Nouveau Front Populaire. Et toc ! Un putsch ! Un droit de préemption sur toute la gauche ! Et pas avec le dos de la cuillère, s'il vous plaît !
Car ce qu'il faut retenir de la déclaration mélenchonnienne, ce sont les expressions suivantes : « Nous appliquerons tout notre programme, rien que le programme ». Disons que ça a au moins le mérite de la clarté : dans ce monde qui se voudrait toujours plus "inclusif" (mot d'ordre comminatoire et farcesque), Mélenchon est un partisan résolu et définitif de la primauté des idées qu'il défend, et de l'exclusion de toutes les autres. Les paralympiques de la politique, c'est pas pour lui !
Certains esprits, sûrement chagrins même si plus avisés, peuvent néanmoins, rétrospectivement, deviner dans ces paroles tout l'avenir des débats politiques en France. Nous serons intransigeants, proclame Jean-Luc Mélenchon. Ce qui veut dire en bon français : pas question de discuter avec qui que ce soit, c'est nous, nous seuls et personne d'autre. Le Guide Suprême ne s'abaissera pas : « Négocier, moi ? Jamais ! Passer des compromis, moi ? Fi donc ! Manants, passez au large ! »
Ma parole, on aurait dit que ce Conducator au petit pied était en train de refaire pour son propre compte le soir du 10 mai 1981, au moment où le visage de François Mitterrand s'était enfin hissé sur la plus haute marche du podium des écrans de télévision. Bon, c'est vrai que cette nouvelle mouture de l'union de la gauche est arrivée en tête. Mais on est loin d'être les vainqueurs : on n'est pas dans une course où c'est la "photo-finish" qui désigne le seul qui a gagné. On est dans une histoire de plus et de moins. Ce n'est qu'une étape sur un parcours long et plein d'obstacles. Mais Mélenchon, dans cette affaire, n'a pas compris l'essentiel.
Car il est indispensable de voir un peu plus loin, et se demander comment les nouveaux élus vont bien pouvoir faire adopter la moindre loi par des collègues dont les électeurs se situent à leurs antipodes, et aux antipodes les uns des autres. Il va falloir trouver des majorités, mon pote ! Et la suite montre abondamment que la Chambre issue de la dissolution décidée par le solitaire de l'Elysée dans un but (disait-il) de "clarification" a conduit le pays dans une impasse sans issue dont personne ne sait comment sortir.
Vous voulez que je vous donne mon sentiment ? Eh bien je vous le donne quand même : notre France est tellement fragmentée (en "archipel", formule de Jérôme Fourquet), tellement cloisonnée chacun dans son compartiment que sa population se trouve dans un état où les bornes de l'hétérogène et de la division ont été franchies.
Et que les opinions anciennement adverses, mais fondées sur un socle de consensus minimum d'acceptation de la controverse, sont devenues des animosités, des incompatibilités, voire des haines irréconciliables. Les gens-à-bons-sentiments auront beau glapir en chœur : « Le vivre-ensemble ! Le vivre-ensemble ! » et « Refaire société ! Refaire société ! », nul n'y peut plus rien, et plus personne ne veut parler avec quiconque. A cet égard, Mélenchon n'est qu'un symptôme. Mais un symptôme drôlement contagieux, en même temps que le point culminant du mal politique qui provoque la déchéance de la France.
Car la façon impérieuse qu'a Jean-Luc M. d'imposer ses vues est étrangement communicative. Même que ça a tendance à devenir épidémique en France. Je dirai que c'est un peu normal : quand tu as en face de toi quelqu'un qui démarre affirmatif, autoritaire et péremptoire, et qui ne semble chercher que la rupture, tu te rebiffes, c'est humain, et tu n'as pas envie de discuter. D'autant plus que chez Mélenchon, c'est dans ses habitudes, dans sa nature, et même dans son histoire personnelle : il est dans une confrontation de tous les instants. La bagarre ne lui fait pas peur, et même il la cherche !
C'est ainsi que Macron, qui se prétend lui-même "jupitérien" — et très sérieusement, alors que c'est tellement bouffon ! —, en même temps que "très à l'écoute" (là, je me bidonne), ne pouvait que se cabrer. Il dit "niet" à tout ce qui comporterait une trace de Mélenchon : « Tout, mais pas Castets ! », a-t-il donc proclamé, suivi en cela par ses adeptes, ses obligés et ses thuriféraires. Ainsi que par les chefs des autres partis que Mélenchon a le don de hérisser.
Mélenchon est donc le symptôme de la grave crise politique dans laquelle la France patauge depuis la déliquescence de Jacques Chirac, crise que Sarkozy, puis Hollande et enfin Macron n'ont fait qu'aggraver, chacun à sa façon. Mélenchon est comme un nez au milieu d'une figure dévastée, à cause du bruit qu'il fait. Son intransigeance domine le champ de bataille.
Qui, dans l'ensemble du personnel politique français, pourrait encore se « faire une certaine idée de la France » ? Qui, parmi tous ces politicards, place encore l'intérêt de l'Etat, de la nation, de la France au-dessus des intérêts particuliers, des objectifs partisans ? Au-dessus de lui-même ? Qui est prêt à se mettre sincèrement (sans arrière-pensées) au service de la France ? Des noms, si vous en connaissez. Wolinski avait ses idées là-dessus.
Mais la France semble ne compter que des hyperactifs aux dents longues. La "culture du compromis" ne semble pas pour demain, et c'est terrible.
***
Journal Le Monde, 31 août 2024 (dans un sous-titre).
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, société, jérôme fourquet, jacques chirac, nicolas sarkozy, emmanuel macron, jean-luc mélenchon, lfi, élection présidentielle, lucie castets, parti communiste, marti socialiste, olivier faure, culture du compromis, une certaine idée de la france, journal le monde
samedi, 31 août 2024
OÙ VA LE TRAVAIL ?
LA RÉPONSE D'ANDRÉ FRANQUIN.
Ah le bon vieux temps de l'art soviétique !!!
Attention, monsieur l'agent, les soviets tremblent sur leurs bases.
Je vous avais pourtant prévenu : les honnêtes travailleurs pâtissent de toutes les "découvertes" et innovations en matière de management moderne.
Au point que le travail lui-même aurait besoin d'un sacré remontant !
***
Presque un dessin animé, je trouve. Bon, c'est vrai, je me suis permis d'intervenir de façon très indiscrète, pour ne pas dire sacrilège, sur les dessins de l'immortel Franquin. On trouvera les originaux dans Le Dictateur et le champignon. Tout ça, c'est la faute au "métomol", ce gaz inventé par le comte de Champignac, et qui servira à faire "fondre" les tanks, avions et autres matériels militaires métalliques de l'armée palombienne (Franquin était presque aussi antimilitariste que Cabu, c'est dire).
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, andré franqui, spirou et fantasio, le dictateur et le champignon, zantafio, palombie
vendredi, 30 août 2024
UN PARTI TRES UNI
Journal Le Monde, 29 août 2024.
Un titre, tel que.
Oh la belle entente, entre les deux pelés et trois chevelus qui persistent à se faire passer pour les militants d'un parti capable de défendre des idées en même temps, éventuellement, que les exploités ! Ce n'est plus un « gros tas de chouettes copains », mais un tout petit tas de mauvais camarades. Qu'il est loin le temps de Solférino !
Au fait, c'est quoi, la gauche ?
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, parti socialiste, journal le monde, premier ministre, bande dessinée, humour, peyo, johan et pirlouit, la guerre des sept fontaines, olivier faure
jeudi, 29 août 2024
QUAND MACRON FAIT LA CUISINE ...
... C'EST PAS TROIS ÉTOILES AU MICHELIN !
Son brouet est même proprement immangeable. Macron, vous voulez que je vous dise ? C'est juste un authentique gâte-sauce. Normal que tout le monde soit dégoûté.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, président de la république, humour, politique, france, société, bande dessinée, peyo, johan et pirlouit
mercredi, 28 août 2024
UNE SI BELLE COALITION !
Sensationnel !!! Nous avons pu nous procurer cette photo exclusive, montrant la crème des élites politiques de la France sur le point de conclure un sympathique accord de gouvernement.
Tous les espoirs sont donc permis pour la formation d'une coalition de combat.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, société, politique, emmanuel macron, humour, bande dessinée, peyo, johan et pirlouit, la guerre des sept fontaines, jean-luc mélenchon, laurent wauquiez, marine le pen, jordan bardella, rassemblement national
mardi, 27 août 2024
PHOTOGRAPHIE
Cette fois, c'était chambre 9.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 août 2024
QUI OSERAIT PUBLIER REISER ....
.... AUJOURD'HUI ???
Remplacez le Cambodge par la bande de Gaza si vous voulez.
Remplacez la Guinée-Conakry par l'Iran si vous y tenez.
Ne remplacez pas les jeunes filles par des femmes : ce seront les mêmes.
On trouve ça dans Charlie Hebdo n°11, paru le 1 février 1971.
***
Je demande pardon aux mânes de Reiser pour les atteintes aux dessins d'origine, commises dans le seul but de faciliter la lisibilité de cette suite de dessins qui condense les questions qu'on se pose régulièrement sur le rôle de la presse. Mais si, vous savez bien : le droit des populations à l'information, l'utilité des journalistes et leur rôle de témoins et d'éveilleurs de conscience chez les gens ordinaires.
08:38 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, humour noir, bande dessinée, reiser
jeudi, 15 août 2024
CHAUD AUX FESSES !!! ...
... DANS L'ŒUVRE DE PEYO.
A force de parcourir les aventures de Johan et Pirlouit dans tous les sens pour initier pas trop bêtement les toutes jeunes générations aux délices de la Bande Dessinée, j'ai fini par être frappé par une espèce de manie du dessinateur de s'en prendre à la partie charnue des individus quand il s'agit de "punir les méchants". Jugez plutôt : Peyo use tour à tour du feu, du fouet, de diverses pointes, dont la principale est celle de la flèche, et même des cornes de la chèvre Biquette.
***
LE FEU
***
LE FOUET
L'infâme nain Monulf n'a aucune pitié pour l'auguste fondement de sa Majesté le Roi (un roi débonnaire et sympathique, mais faible et vaguement lâche et paresseux).
***
LES BOUTS POINTUS
Ci-dessous, dans la dernière bande, il faut savoir que la posture dansante de Johan est due à la musique sortie de la « flûte à six schtroumpfs », cet instrument délirant dans lequel Pirlouit souffle avec un malin et sournois plaisir.
LES CORNES DE LA BIQUETTE
Biquette se met de la partie ; elle culbute successivement l'infâme Torchesac (qui voulait s'emparer de la flûte à six schtroumpfs pour faire fortune aux dépens des usuriers, banquiers et orfèvres), puis l'abominable Courtecorne (qui voulait s'emparer du château et des domaines du sire de Montrésor).
Voilà. Mis à part le crime de lèse-majesté commis par le détestable Monulf, ce sont bel et bien des méchants qui, chez Peyo, se font écorcher l'arrière-train. Force reste au bon droit, que diable !
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mercredi, 14 août 2024
DES GROS MOTS ... 4/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
Et puis le grand Hergé, y a pas de raison. On commence doucement.
Et puis on y prend goût, alors on accélère.
Et on accède au sommet, après un suprême effort. on reconnaîtra d'abord Les Bijoux de la Castafiore, puis Coke en stock.
Si si, c'est bien Hergé, cherchez bien ! On aura reconnu Les Bijoux de la Castafiore (histoire du perroquet "allô j'écou-oute"), puis Coke en stock. (histoire des noirs qui n'ont pas compris qu'il ne faut pas aller à La Mecque).
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 août 2024
DES GROS MOTS ... 3/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
Quand Uderzo s'y met à son tour, il n'y va pas avec le dos de la cuillère à pot à confiture de rutabaga. On est évidemment dans les aventures d'Astérix et Obélix.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, uderzo
lundi, 12 août 2024
DES GROS MOTS ... 2/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
C'est évidemment dans les aventures, tribulations, splendeurs et misères de Gaston Lagaffe, le seul, l'unique, l'inégalé, que Franquin va donner toute la mesure de son talent de visionnaire. Gaston, le gentil, mais follement imaginatif et créatif garçon de bureau chez l'éditeur Dupuis.
Oui, le vrai monsieur Dupuis qui, un jour, surprend le très sérieux M. Boulier, le comptable, en train de faire des ronds de fumée avec la machine que Gaston vient de fabriquer. Le même monsieur Dupuis dont on aperçoit un autre jour la jambe traverser le plancher juste au-dessus du bureau de la rédaction.
Certes, Gaston est en soi une pure merveille, mais il est également remarquable par les effets, suites et conséquences de ses actions (comme de son inaction) sur tous les êtres vivant dans son entourage professionnel, y compris les voisins entrepreneurs en travaux publics Ducran et Lapoigne, dont il met régulièrement à nu les bureaux par divers moyens percussifs. Ces effets, suites et conséquences sont magnifiquement mis en images dans le trait de Franquin. On voit ci-dessous apparaître quelques motifs assez surprenants.
On perçoit ici toute la force dévastatrice des sentiments que les trouvailles, découvertes et illuminations de l'irremplaçable Gaston Lagaffe inspirent à Fantasio, Prunelle ou Lebrac quand ils sont confrontés aux résultats d'un bouillonnement cérébral contre lequel ils doivent régulièrement avouer leur impuissance. On admirera ci-dessous la richesse atteinte dans ces sortes de points culminants, qui fleurent bon l'animalité, voire la bestialité.
Et ce n'est pas fini !!!! Car il arrive à Prunelle de ne plus pouvoir se contrôler quand le point apical de la crise est atteint ou dépassé. Jusqu'à crever avec de vrais mots écrits le plafond du consensus iconique édicté par la commission de censure.
Là, on sent que Prunelle a "pété les plombs".
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, andré franquin, gaston lagaffe, éditions dupuis, fantasio, prunelle, lebrac
dimanche, 11 août 2024
DES GROS MOTS ... 1/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
La censure veillait. Attention, les auteurs qui se lançaient dans la littérature illustrée consacrée au divertissement, à l'instruction et à l'édification morale de la jeunesse devaient légalement se soumettre à tout un tas de contraintes imposées par le législateur, soucieux de ne laisser imprégner les jeunes cerveaux que par de hautes préoccupations morales et intellectuelles. Pollutions interdites, à commencer par les nocturnes. Pervertisseurs de la jeunesse, attention à vos fesses.
Ces conditions spéciales ont amené les dessinateurs de bandes dessinées à user de divers détours, ruses, opérations de contournement, dans le but d'éviter les foudres légales. C'est ainsi qu'on a vu fleurir sous le crayon, la plume ou le pinceau des artistes un certain nombre d'éléments figuratifs supposés à même de restituer la rage, la crudité ou la violence des propos.
Cela donne des bulles assez particulières, où l'on voit tour à tour des points d'exclamation et d'interrogation (on se demande pourquoi), des tourbillons, des flèches, des cumulo-nimbus orageux, et puis toutes sortes de signes plus ou moins expressifs ou caractérisés. Jusqu'ici, pas grand-chose à ajouter (ci-dessous, Maurice Tillieux, dont les quatre volumes de l'Intégrale Gil Jourdan n'ont quasiment pas contribué à ma collecte).
Certains bédéastes se mettent cependant à oser davantage.
Tête de mort, épée, ça prend tournure. Ça, c'est Peyo, l'inventeur des Schtroumps.
Franquin lui-même se laisse volontiers aller à une certaine violence verbale — quoique seulement dans des phylactères "iconiques" — : c'est dans les aventures de Spirou et Fantasio. En attendant mieux ... et en plus "imagé" !!! Le meilleur est à venir.
A suivre.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, phylactères, bulle bd, maurice tillieux, andré franquin, aventures de spirou et fantasio
samedi, 10 août 2024
PHOTOGRAPHIE TRICOLORE
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PHOTOGRAPHIE
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jeudi, 08 août 2024
PHOTOGRAPHIE
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mercredi, 07 août 2024
PHOTOGRAPHIE
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie
mardi, 06 août 2024
PHOTOGRAPHIE
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie