vendredi, 08 novembre 2024
UNE MALÉDICTION
Il y en a qui n'ont vraiment pas de chance : les Palestiniens. Bon, c'est vrai, dans leur Livre à eux, il n'est pas question de "Terre Promise" (sauf erreur), mais seulement de "Jardins où les ruisseaux coulent" (traduction Berque du Coran). Mais quand même, la vie les a plantés là, ils ont poussé, fructifié, multiplié, bref, ils se sont installés, et c'est devenu chez eux.
Et puis pas de chance : il y a eu la Shoah, les nazis, les camps de la mort, les chambres à gaz. Et ceux d'une religion voisine ont été parachutés en grand nombre dans leurs jardins et leurs oliveraies, s'ajoutant aux juifs déjà présents dans la région depuis lurette, mais ceux-là, les nouveaux venus, avaient bien l'intention de s'accrocher et de prendre racine.
Parmi eux, certains s'estimaient même seuls propriétaires des lieux : « Ôte-toi de là, que je m'y mette ! ». Au nom de l'Histoire, qu'ils disaient. Depuis leur arrivée, a donc lieu un très sévère conflit de voisinage. Disons que la cohabitation pacifique a semblé inenvisageable à beaucoup trop de gens.
Tenez, voici la une du n°130 de Charlie Hebdo, (signée Reiser) paru le 14 mai 1973. Cela fait juste un peu plus de 50 ans. C'est-à-dire vingt-cinq ans après la désormais célèbre "Nakba" (la catastrophe). Et neuf ans avant le massacre de Sabra et Chatila. Et c'est encore et toujours la boue de réalité dans laquelle ils pataugent et se noient. Avouez qu'ils n'ont vraiment pas de chance, les Palestiniens !
Le Hezbollah irano-libanais ne s'était pas encore mis à bouffer la chair du Liban. Maintenant, à cause de ces viandards, les Libanais n'ont plus le sourire, parce qu'ils ont eux aussi plongé bien profond dans la panouille.
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jeudi, 19 septembre 2024
LE MOSSAD LIT DES B.D.
Après les bippeurs, les talkie-walkies.
Les agents du Mossad ont, de toute évidence, apprécié à sa juste valeur l'idée formulée dans le scénario de Jean-Michel Charlier et traduite en image par le formidable dessinateur Francis Bergèse, dans Les Pilotes de l'enfer, quarante-deuxième épisode des "Aventures de Buck Danny" (Novedi, 1984).
L'infernale et infâme "Lady X", qui projette d'atomiser une énorme réunion de chefs d'Etat du monde, a tout prévu pour anéantir les moindres velléités de trahison de la part des membres du terrible "F.I.G.A.R." Ici, c'est l'infortuné Juan qui, horrifié par la monstruosité de l'entreprise, s'apprête à tout dévoiler. Heureusement, l'U.S. Navy et ses purs héros veillent au grain.
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mercredi, 18 septembre 2024
UNE B.D. DONNE DES IDEES AU MOSSAD
Pas loin de 3.000 hommes du Hezbollah mis hors d'état de nuire temporairement ou définitivement : voilà l'exploit. A coups de bippeurs piégés. Chapeau les champions ! Mais qui est-ce, les champions ? Dès l'annonce de l'événement, tous les yeux se sont tournés vers le Mossad, le bras armé de l'intelligence israélienne. Bravo les gars, vous avez bien mérité de la nation.
A propos du Mossad, j'avais découvert l'esprit tordu du service, dans je ne sais plus quel "James Bond" (Ian Fleming). Arrivé à la fin, l'espion de Sa Majesté passe tout près de la catastrophe. Heureusement, deux agents israéliens font irruption dans son appartement, direction la salle de bains pour s'emparer du dentifrice avant que 007 en fasse usage : ils avaient piégé la pâte du tube au moyen d'une substance capable d'effacer l'usager.
L'opération qui s'est conclue dans la journée d'hier m'a immédiatement fait penser à une autre littérature : la Bande Dessinée. En l'occurrence un épisode des aventures de l'agent Alpha : Snow White 30 secondes (dessin de Jigounov, scénario de Mythic, Troisième vague, 2011).
En résumé, des "méchants" projettent d'assassiner le président des Etats-Unis, et l'agent Alpha fait tout pour que cela n'arrive pas. Le truc qui va sauver la situation ? Des oreillettes explosives manipulées par les méchants, destinées à annihiler tous les membres du service de sécurité présidentiel. Au moment fatidique, tous s'écroulent, tués instantanément.
Le président américain est donc sauvé.
Bon, j'imagine que l'imagination et le savoir-faire des services secrets israéliens n'a pas grand-chose à envier à ceux de Sa Majesté, et que c'est plutôt la B.D. qui s'inspire de leurs inventions concrètes ou en voie de le devenir. Mais quand même, le rapprochement qui s'est opéré dans ma mémoire entre l'événement présent et les aventures d'un agent de la C.I.A. a plutôt tendance à m'amuser.
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mardi, 17 octobre 2023
ISRAËL - HAMAS - HEZBOLLAH - IRAN
Le Hamas est une grosse saloperie humaine, et cela pour deux raisons. La première est d'être capable de concevoir, de mettre au point et d'exécuter une opération consistant à zigouiller le plus de gens possible appartenant au camp de ses ennemis, quels que soient leur âge, leur sexe ou leur profession.
La seconde est plus sournoise et, disons-le, carrément diabolique : elle consiste à mettre en œuvre cette opération en sachant pertinemment quelle sera la réponse de l'ennemi. Je veux dire que la mort des milliers d'habitants de la ville de Gaza sous les tonnes de bombes israéliennes entre telle quelle dans les plans du groupe terroriste.
La saloperie humaine, c'est d'être capable de tenir aux Gazaouis le raisonnement suivant : nous avons calculé tout à fait rationnellement que votre population, en mourant et en subissant l'atrocité des bombardements, remplit à merveille la mission que nous, Hamas, lui avons assignée : ensevelir les cadavres des ennemis que nous avons tués sous les monceaux de vos cadavres écrasés dans leurs maisons, sous les immeubles détruits par ces ennemis, en réponse aux assassinats que nous aurons commis.
Il est évident qu'il ne faut pas confondre raisonnement (implicite) et discours (officiel) : la dite population a été soigneusement tenue dans l'ignorance des pensées secrètes et des projets mortels à son égard du "mouvement" islamiste qui fait régner la terreur sur la bande de Gaza depuis sa violente prise de pouvoir aux dépens de "l'autorité palestinienne" et de ses dirigeants fantoches et corrompus.
La population vivante de la bande de Gaza n'est qu'un instrument, un pion dans la stratégie des chefs de la secte fanatique : plus il y aura de dégâts, de morts et de souffrances dans ses rangs, plus l'Etat d'Israël s'attirera les critiques et les condamnations de la "communauté internationale", plus cette dernière oubliera les meurtres délibérés commis par le Hamas, et plus celui-ci sortira grandi et renforcé de l'opération.
L'Etat israélien, de victime agressée, se se transformera comme par magie en la figure exécrable, odieuse, haïssable du bourreau.
C.Q.F.D.
***
Note : Je comprends que tous les gens raisonnables, musulmans compris, soient horrifiés par la mort de milliers de civils palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza. Mais il m'est totalement incompréhensible, s'agissant du massacre des juifs par des commandos du Hamas, que celui-ci n'ait pas fait l'objet de la répulsion, officielle et sur la place publique, des communautés ou des autorités musulmanes. Pourquoi les musulmans se sont-ils tus face à ces faits ignobles ? Pour mieux hurler contre les atrocités commises par l'aviation et l'artillerie israéliennes ? Qu'est-ce qu'ils attendent pour crier :
« NOT IN MY NAME !!! » ?
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samedi, 28 décembre 2013
IRRECUPERABLE 2
LE MAUVAIS SUJET NON REPENTI (suite)
J’en étais resté à l’ordre moral que s’efforcent de faire régner « les associations », à l’autorité qu’elles tentent d’acquérir, d’une part, en faisant pression sur les responsables politiques pour en obtenir des législations favorables à leurs intérêts, d’autre part, une fois la loi modifiée en leur faveur, de porter les coupables d’infractions à cette loi devant les juges correctionnels pour qu’ils soient dûment punis d’avoir osé attenter aux dits intérêts.
Le plus ancien de ces groupes de pression est peut-être la LICRA : d’après M. Wikipedia, elle est née en 1932, après deux ébauches de 1927 et 1931. C’est un assassinat commis par un juif en plein Paris sur un responsable supposé des pogroms qui affectaient alors l’Ukraine, qui a servi de motif à un certain Bernard Lecache. L’association ainsi créée s’est d’abord appelée Ligue Contre l’Antisémitisme, le mot « racisme » fut ajouté ensuite, sans doute pour élargir l’action de défense à d’autres que des juifs, pour qu’elle paraisse moins unilatérale, donc plus impartiale.
Je ne suis pas prêt à suivre des gens comme Dieudonné M’Bala M’Bala ou Alain Soral sur la piste glissante où ils font la danse du ventre en tendant le bras droit vers le bas et posant la main gauche sur l’épaule. Il paraît que ça s’appelle le « salut de la quenelle » ou, encore plus simplement, « la quenelle ». Le geste est-il antisémite ? Je n’en sais rien et, à la limite, je m’en fiche.
Toujours est-il que certains individus de confession juive l’interprètent ainsi, au point d’organiser des expéditions punitives musclées contre des individus qu’ils ont vu (ou dont on leur a dit que) faire le geste sur les réseaux sociaux. Six d’entre eux viennent d’être mis en examen à Villeurbanne. On en est là.
Mais si je trouve le geste stupide et ridicule, cela reste un simple « geste ». Je veux dire que ce n’est pas un « acte ». Il faut différencier les deux. C'est à la rigueur une provocation. L’expédition punitive menée par des gens qui se présentent comme des « justiciers » de la communauté juive, en revanche, est un acte. C’est même un délit.
Tout ça pour dire que je trouve étonnant, au point d’en être éberlué, qu’on puisse incriminer des auteurs de gestes et de paroles, aussi bêtes et méchants que soient ces gestes et ces paroles. C’est vrai que la « quenelle » n’est pas interdite par la loi, mais le « bras » ou le « doigt d’honneur » le sont-ils ? Tiens, essayez d’en faire un en public face à un haut responsable (préfet, président,…), pour voir.
Les paroles maintenant. Faites comme Edgar Morin (accompagné de Sami Naïr et Danielle Sallenave), signez une tribune dans Le Monde daté 4 juin 2002 intitulée Israël-Palestine : le cancer, où vous dénoncez l’attitude de l’Etat israélien à l’égard des Palestiniens, adoptant à leur égard les procédés mêmes utilisés à l’encontre des juifs au cours de l’histoire, singulièrement sous le règne des nazis : ghettoïsation, persécution, …
Apprêtez-vous alors à subir l’accusation infamante d’ « antisémitisme », portée par deux « associations » : France-Israël et Avocats sans frontières. Il vous faudra aller jusqu’en Cour de Cassation pour être enfin blanchi. Heureusement. C'est un petit exemple du pouvoir de nuisance des « associations ». Leur caractère nuisible est lié à ce qui a motivé leur création : l'arbitraire et le capricieux de leurs dirigeants est à la à la fois leur origine et un corollaire.
Maintenant, quant à moi, je me demande si je ne suis pas antisémite. Non que j’aie quoi que ce soit à reprocher aux juifs en tant que juifs. Pas plus que je n’ai à m’en féliciter. J'ai lu les Bagatelles pour un massacre de Louis-Ferdinand Céline, et j'ai la conviction que l'antisémitisme féroce qui dégouline à presque chaque ligne est le symptôme aigu d'une maladie mentale. Mais ne suis-je pas, comme Edgar Morin, effaré d'observer la volonté d’une partie non négligeable du peuple israélien de perpétuer la guerre qui dure depuis plus de soixante ans en Palestine ?
Ben oui quoi, c’est bien l’électeur majoritaire d’Israël qui porte très régulièrement au pouvoir des gens cramponnés à l’idée que toute cette terre leur appartient. Les plus intégristes de ces malades sont convaincus qu’il est légitime de coloniser la Cisjordanie, et de dégoûter ses habitants arabes au point de les faire déguerpir jusqu’au dernier.
Chaque implantation de colonie juive en territoire arabe est à considérer comme une déclaration de guerre. Peut-on encore rêver un gouvernement israélien modéré ? Peut-on rêver, symétriquement, un Hezbollah pacifique, un Hamas non-violent, si ce ne sont pas des oxymores ? Ecoutez les cours précis et désespérants de monsieur Henri Laurens au Collège de France, où il reconstitue méticuleusement l’histoire du Proche Orient depuis la 2ème guerre mondiale, et vous serez persuadé de l’inextricabilité de l’écheveau et de l’insolubilité du problème.
En attendant, je persiste à trouver profondément injuste l’attitude d’Israël. Si c’est ça, être antisémite, alors … ça voudrait dire que ce sont « les associations » qui ont raison. Ce serait quand même fort de café, non ?
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antisémitisme, licra, juif, israël, palestine, palestiniens, edgar morin, dieudonné, wikipedia, alain soral, bras d'honneur, sami naïr, danielle sallenave, journal le monde, israël palestine le cancer, apartheid, france-israël, avocats sans frontières, bagatelles pour un massacre, louis-ferdinand céline, hezbollah, hamas, henri laurens
dimanche, 10 juillet 2011
QUI VEUT LA PAIX AU PROCHE-ORIENT ?
Israël est-il un Etat juste ? Pour moi, la question se pose, et en dehors du fanatisme d’Ahmadinejad, du Hamas ou du Hezbollah qui en sont les ennemis, voire qui appellent à sa destruction. Tous ceux qui soufflent sur les braises de la haine sont des fauteurs de crime. J’inclus évidemment tous les organes de presse qui reprennent les vieilles thèses de Robert Faurisson (par ailleurs auteur, quand il était un universitaire français, d’un ridicule Rabelais, ou c’était pour rire) ou de Roger Garaudy.
Toute prétention à nier l’extermination est d’une bêtise tellement aveugle qu’elle n’a même pas besoin d’être réfutée. Cela dit, la commémoration de cette grande tragédie prendrait une valeur plus juste et surtout plus universelle si elle faisait une place aux tsiganes, qui me semblent un peu oubliés, ainsi qu’à d’autres « catégories » de la population européenne.
Pour autant, est-il normal de traiter d’antisémites des gens comme Pascal Boniface ou Edgar Morin ? Ou pire encore le juif franco-allemand Alfred Grosser ? Le premier a publié en 2003 Est-il permis de critiquer Israël ?. Le troisième avait rendu compte du livre en répondant par l’affirmative. Le deuxième s’était quant à lui ému en 2004 ou 2005 du sort injuste fait au peuple palestinien (au nom de la « sécurité » d’Israël).
Quelles volées de bois vert ils se sont prises sur le dos ! Y compris au tribunal ! Alors qu’il s’agissait de critiques d’ordre politique, portant sur le comportement d’un Etat politique !
Parlons de la France. Je cite Dominique Vidal : « Le C.R.I.F., sous sa direction [il parle du président, M. Prasquier], s’est mué en ambassade bis d’Israël. De surcroît, dirigé exclusivement par des hommes de droite, peut-il simultanément se présenter en porte-parole du judaïsme français dans son ensemble ? Parisiens ou provinciaux, ashkénazes ou séfarades, laïques ou religieux, partisans de la neutralité républicaine ou admirateurs du modèle communautaire américain, la « communauté juive » française n’a rien de monolithique. Or la direction du CRIF n’en reflète plus le pluralisme social, confessionnel, géographique, politique, etc. ».
Je résume : en France, les hommes qui ne veulent pas qu’on touche à Israël sont au pouvoir des groupes de pression. Ce sont uniquement des gens d'une droite musclée. L’association ne représente plus qu’elle-même.
Car le CRIF, c’est le Conseil Représentatif des Institutions juives de France. Est-il « représentatif » ? Vidal ajoute que « la "communauté juive organisée" au sein du CRIF ne rassemble qu’un dixième environ de la "communauté juive" tout court ». Cela en dit long sur la crispation identitaire qui s’est opérée. Sur l’ « ultrasensibilité » dont parle Alfred Grosser dans le texte qui lui fut reproché.
Je ne suis pas sûr que le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman), voulu et mis en place par Nicolas Sarkozy, alors Sinistre de l’Intérieur, soit plus « représentatif » de je ne sais quelle « communauté musulmane ». J’ai du mal à comprendre les visées de ceux qui veulent « organiser » une NATION en « communautés ». Ou plutôt, je les pressens trop bien.
Une « communauté » n’est rien de plus qu’un groupe de pression parmi d’autres, qui cherche à influer sur les décisions publiques, et qui n'y arrive que par ce que les trotzkistes appelaient l' "entrisme", et par son pouvoir de nuisance. Autrement dit : les contacts de ses militants dans les médias. C'est ce qu'on appelle aussi une « minorité », vous savez, ces groupes qui "luttent" pour faire reconnaître leur "droit" à "l'égalité". Dans les médias, ça s'appelle même les "minorités visibles" : on ne voit pas assez de gens de couleur à la télévision, par exemple.
08:52 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ahmadinejad, hamas, hezbollah, israël, juifs, antisémitisme, faurisson, garaudy, pascal boniface, edgar morin, alfred grosser, crif, cfcm, nicolas sarkozy, communautarisme