ALEXIPHARMAQUE BLOG DE FRÉDÉRIC CHAMBEBLOG RESOLUMENT CULTURGENERALISTE2024-03-19T09:06:18+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://lantidote.hautetfort.com/fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlCHOSE VUEtag:lantidote.hautetfort.com,2024-03-12:64891512024-03-12T09:47:47+01:002024-03-12T09:00:00+01:00 Croix-Rousse. Un très vieil homme entre dans le magasin Orange avec son...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Croix-Rousse. Un très vieil homme entre dans le magasin Orange avec son téléphone à la main. L'objet, d'après lui, est en panne, et il demande qu'on le répare. Le technicien s'empare de l'appareil, lui fait subir toutes sortes d'examens, branchements, mesures, etc. Il conclut que le téléphone est en parfait état de fonctionnement. Le vieux éclate alors en sanglots : « <em>Alors pourquoi mes enfants ne m'appellent pas ? </em>».</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlCHOSE VUEtag:lantidote.hautetfort.com,2024-03-05:64882292024-03-07T09:20:30+01:002024-03-06T09:00:00+01:00 Plateau de la Croix-Rousse, une petite rue sombre. Je marche derrière une...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Plateau de la Croix-Rousse, une petite rue sombre. Je marche derrière une dame qui promène son chien. Elle a les cheveux très roux. Le chien est petit, a de longs poils et un museau fin. Tout d'un coup, il lève la patte, se soulage contre le mur mais, au moment de reposer la patte pour repartir, voilà qu'il se dresse sur les pattes de devant le cul en l'air, fait plusieurs pas dans cette posture, puis repose le tout et suit sa maîtresse. Amusé et curieux, je m'approche de celle-ci et l'interroge : « <em>Je vous assure, monsieur, répond-elle, que personne ne lui a appris à faire ça. </em>»</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlCHOSE VUEtag:lantidote.hautetfort.com,2024-03-05:64882232024-03-05T08:52:53+01:002024-03-05T09:00:00+01:00 Plateau de la Croix-Rousse. Je marche dans la rue. Soudain, j'entends de...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Plateau de la Croix-Rousse. Je marche dans la rue. Soudain, j'entends de grands cris venant d'une rue perpendiculaire, comme une engueulade carabinée. Une voiture arrêtée, puis un piéton, qui s'engage précipitamment dans une autre rue. J'arrive là, entre la librairie et la boulangerie. Longue file d'attente devant cette dernière. Le piéton marche vite. La voiture s'engage, stoppe, et le chauffeur en jaillit et hurle : « <em>Ho ! Viens là si t'es un homme ! T'as même pas de couilles ! Moi j'en ai, des couilles, et des grosses ! </em>» Puis, regardant la file d'attente devant la boulangerie : « <em>Oui, madame, j'ai des grosses couilles ! </em>»</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlUNE SALLE D'ATTENTE ...tag:lantidote.hautetfort.com,2024-03-03:64879592024-03-05T08:38:38+01:002024-03-03T09:00:00+01:00 ... TRÈS HOSPITALIÈRE. Arrive une femme en compagnie de son fils. Ils...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">... TRÈS HOSPITALIÈRE.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Arrive une femme en compagnie de son fils. Ils viennent d'une campagne profonde, comme le montre la suite. Il marche en tongs, pantalon large élimé par le bas. Il désigne un siège libre à sa mère. Elle a tout de la "gueule cassée" façon guerre de 14-18 : le visage complètement de travers, les mâchoires pas dans l'axe, bouche tordue. Cela ne l'empêche nullement de s'exprimer. Ce sont des onomatopées, voyelles et consonnes informes et totalement incompréhensibles, des "hon-hon" expulsés à coups de souffle. Le fils, lui, comprend tout ce que veut dire sa mère et lui répond de façon parfaitement intelligible. Elle n'arrête pas de parler. Quand elle s'arrête, c'est à son fils de se lancer dans un monologue. J'ai noté quelques-unes de ses expressions : « <em>Les gens de la ville sont tous malades. Les gens de la ville, ils savent pas vivre. C'est tous des abrutis. </em>»</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlUN JOYEUX ANNIVERSAIRE ...tag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-29:64874662024-03-01T10:13:14+01:002024-02-29T09:00:00+01:00 ... FRANÇOIS-BAPTISTE-EPHRAÏM !!! Joyeuse cent-quatre-vingtième année,...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">... FRANÇOIS-BAPTISTE-EPHRAÏM !!!</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Joyeuse cent-quatre-vingtième année, cher sapeur !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ben oui, ça fait cent-quatre-vingts ans jour pour jour (le 29 février 1844, je vous laisse calculer ce que ça fait en nombre d'années bissextiles — autour de 45 à vue de nez, non ?) que la naissance de François-Baptiste-Ephraïm Camember a été déclarée en la mairie de Gleux-lès-Lure (Saône-Supérieure) par son père Anatole, époux de Polymnie Cancoyotte.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6515228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/3130393925.jpg" alt="2 FIXE.jpg" width="426" height="940" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">J'ignore cependant si le pantalon rouge du sapeur comporte un "trou de Lamoricière". Mais il est vrai qu'Alexandre Vialatte n'évoque cette particularité qu'à propos de la culotte des zouaves. Le trou de L. permettait d'après lui à la culotte de se vider après la traversée d'un oued. Camember, lui, n'est qu'un humble, quoique fier, sapeur.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Et ci-dessous, en prime, ce que n'a pas vu Anatole Camember sous le bureau du secrétaire de mairie de Gleux-lès-Lure. Georges Colomb, alias Christophe, professeur de sciences naturelles de son état, n'est pas très gentil avec ce fonctionnaire, sûrement consciencieux.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6515235" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/2626713649.2.jpg" alt="004.jpg" width="454" height="553" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLA FLEUR AU FUSIL ...tag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-28:64872952024-02-29T07:46:59+01:002024-02-28T09:00:00+01:00 ... D'EMMANUEL MACRON. Un seul mot : il est indécrottable ! Au...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">... D'EMMANUEL MACRON.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6515219" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1657908120.jpg" alt="P.42 2 ARMEE RUSSE.jpg" width="434" height="715" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Un seul mot : il est indécrottable ! Au point d'en devenir inquiétant. Notre président ne peut s'empêcher de parler, ça on le savait déjà. Une devise lui colle même à la peau : « <strong><em>Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire ! </em></strong>» (Raymond Queneau). Il lui arrive, quand il se sent en forme, je veux dire quand son imaginaire s'échauffe et s'enflamme sous l'effet de circonstances parfois obscures, de partir dans des rêveries qu'il ne tarde pas à prendre pour la réalité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Pas besoin de l'avis de ses conseillers ! Pas besoin de se concerter avec les partenaires européens ! Pas besoin de prévenir les Alliés de l'OTAN ! Flamberge au vent ! Bille en tête ! J'y vais et qui m'aime me suive ! Résultat ? Macron prend toutes sortes de projectiles venus de son propre camp, sur un thème unique : « Faites-le taire, quelqu'un ! » </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Car cet homme, qui est aussi un président, un mari, un enfant gâté et diverses autres spécificités, est un malade. Je l'ai diagnostiqué de façon sûre, sur la base des sept années qu'il vient de passer à la tête de l'Etat : Macron est malade de lui-même. On se souvient de son Conseil National de la Refondation. On n'a pas oublié son Grand Débat National. On garde en mémoire toutes les occasions qu'il s'est données de briller par sa maîtrise (indéniable) de la parole. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Le seul petit problème, quand on fait le bilan de toutes ces admirables performances, c'est quand on fait passer ces kilomètres de discours à la pesée : rien, il ne reste rien du verbe présidentiel, qu'il s'agisse de l'immortel "plan massif d'investissement pour l'hôpital public" ou autres initiatives lancées au gré des agitations et des interventions. S'il y avait un championnat du monde de "paroles verbales" (formule géniale proposée autrefois par <span style="text-decoration: underline;">Le Canard enchaîné</span>), Emmanuel Macron serait déclaré médaille d'or haut la main. Quand il tient le Verbe, il a l'impression de tenir le monde. C'est dire la confusion qui règne dans son esprit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Aujourd'hui, en déclarant qu'en Ukraine, face à la Russie, « <em>aucune hypothèse n'est exclue, en particulier des troupes au sol </em>», il parvient à mettre en danger la sécurité de la France. Et non seulement la France, mais encore l'Europe, sans oublier les alliés du Traité de l'Atlantique Nord. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je rappellerai simplement à notre va-t-en-guerre présidentiel et national les quelques mots que le général Pierre de Villiers a prononcés suite à sa mise à la retraite d'office par Macron quand il a osé émettre un avis personnel sur la façon dont le président considérait les forces armées françaises.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">« Qu'est-ce que c'est, un chef ? C'est quelqu'un qui commande et donne les ordres, c'est entendu. Mais une fois qu'on a dit ça, on n'a rien dit. Car le chef doit ensuite s'assurer qu'il n'est pas tout seul à sortir de la tranchée, et que ses ordres sont suivis d'effet. Et si les ordres du chef restent lettre morte, c'est que celui-ci n'a pas veillé à suscité l'adhésion de ses subordonnés. L'adhésion ! Car seule l'adhésion de tous peut donner au chef la certitude qu'il emmène effectivement ses troupes en direction de l'objectif. » (En substance.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Malade de lui-même, Emmanuel Macron, ai-je dit. Et cette maladie porte un nom : la solitude. Le premier de la classe qui s'affirmait, se voulait, se rêvait "jupitérien" au début de son sacre commence à entendre l'écho produit par ses gesticulations orales de par le vaste monde. Il apparaît à présent aux yeux de tous pour ce qu'il est en définitive : un bonhomme Playmobil (ci-dessous portrait en pied du président de la France).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6515220" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1393380344.jpg" alt="france,politique,société,président de la république,emmanuel macron,ukraine,russie,vladimir poutine,otan,nato,conseil national de la refondation,macron grand débat national,le canard enchaîné,paroles verbales,traité atlantique nord,général pierre de villiers" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlSALON DE L'AGRICULTUREtag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-23:64865602024-02-25T09:54:47+01:002024-02-24T09:00:00+01:00 C'EST LA F.N.S.E.A. QUI GOUVERNE J'entends ce matin que le président...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">C'EST LA F.N.S.E.A. QUI GOUVERNE</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">J'entends ce matin que le président Macron a prévu de monter sur le ring lors de sa visite au salon de l'agriculture pour débattre avec ... disons ... "les agriculteurs". Il avait prévu d'inviter quelques associations écologistes pour garantir le pluralisme de la vision qu'il veut offrir aux Français de l'action qu'il entend mener en matière agricole. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Mais quand le président de la F.N.S.E.A. lui a dit que si l'association écologiste "Les Soulèvements de la Terre" (les "écoterroristes" de M. Gérald Darmanin) <span style="color: #000000;">participait</span> aux échanges, lui-même boycotterait l'invitation présidentielle. Apprenant cela, Macron a obtempéré à la commination venue de la puissante centrale syndicale. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt; color: #0000ff;"><span style="color: #ff0000;">圓 <span style="text-decoration: underline;">Breaking news</span> : aux dernières nouvelles, la position d'Arnaud Rousseau, le dit président de la dite F.N.S.E.A., s'est radicalisée, peut-être sous la poussée de la "base", au point que le "Grand Débat" à la mode Macron (un de plus, dira-t-on) a été remis à des jours meilleurs. Certains se gaussent de ce président qui, en cette occasion, s'est pris un râteau.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Bon, quoi qu'il en soit, le message de ce petit pas-de-deux mal chorégraphié est clair : "<em>On ne veut pas des écolos, qui sont les ennemis de la vraie agriculture française. On ne veut pas de leur obsession anti-pesticide et de leurs rêves d'espaces ruraux à nouveau peuplés d'authentiques paysans exploitant des surfaces modérées.</em>" </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Les désirs des industriels de l'agro-alimentaire sont des ordres pour le président et pour le gouvernement chargé de mettre en œuvre sa "politique" (si tant est qu'il en a une). Et les derniers remous à la tête de l'Etat (Gabriel Attal, Bruno Le Maire, voir les titres ci-dessous) montrent de quel côté de la balance — Economie contre Ecologie — penchent avec force les faveurs des autorités politiques du pays. Voilà, fermez le ban. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Dans les pages "Economie & entreprise" du journal <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> daté 22 février 2023, on lit la confirmation de l'inféodation de nos gouvernants aux diktats du lobby agro-industriel. Je trouve d'ailleurs que placer ce titre et cet article dans les pages Economie & entreprise résonne comme un aveu un peu honteux de la façon purement quantitative dont il convient de considérer la question agricole (titre seulement remaquetté pour les besoins de ma mise en page). </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513869" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/4286522583.jpg" alt="2024 02 22 ATTAL ET LA FNSEA.jpg" width="470" height="386" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Alors sachant cela, quelques voix peuvent bien s'élever pieusement (dans les pages débats du même numéro du même journal) contre l'opposition binaire censée résumer le conflit entre les exigences de l'économie et celles de l'écologie. Sans vouloir jouer les rabat-joie, on peut dire que c'est pas gagné, tant l'antagonisme rend les adversaires irréconciliables.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513947" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/568847248.jpg" alt="2024 02 22 ECOLO CONTRE ECONOMIE 2.jpg" width="500" height="413" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">D'autres voix croiront sans doute accomplir un devoir sacré en lançant le vibrant et sempiternel <span style="text-decoration: underline;">plaidoyer</span> pour une désormais mirifique "transition écologique" du mode de production de l'agriculture française. Là encore, je veux pas doucher les enthousiasmes, mais à voir la façon dont évoluent les rapports de forces, on est à peu près fixé sur le résultat des courses. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513948" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/304019905.jpg" alt="2024 02 22 PLAIDOYER ECOLO 2.jpg" width="494" height="504" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">D'ailleurs, le gouvernement, soudé comme jamais autour du premier ministre et du président de la république, fait tout ce qu'il peut pour répondre aux attentes du "monde agricole" (comprenez : "déférer aux ultimatums de la F.N.S.E.A.") avant la tenue du salon de l'agriculture, comme le note un titre du journal <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> du 23 février 2023. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513956" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2215313701.jpg" alt="2024 02 23 ECOLO MOINS 10 MILLIARDS 2.jpg" width="501" height="232" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;"><span style="text-decoration: underline;">Moralité 1</span> : les écologistes savent sur quel mur ils vont se casser le nez. <span style="text-decoration: underline;">Moralité 2</span> : Ils connaissent par cœur la physionomie de l'ennemi à abattre. <span style="text-decoration: underline;">Moralité 3</span> : Le pouvoir de nuisance des industriels de l'agriculture est intact. </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLES COULISSES DU CONSEIL CONStag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-20:64860482024-02-22T10:32:38+01:002024-02-20T09:00:00+01:00 CHEZ LES SAGES DE LA RUE DE MONTPENSIER. Laurent Fabius est un homme...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">CHEZ LES SAGES DE LA RUE DE MONTPENSIER.</span><img id="media-6513080" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/1369629957.jpg" alt="2024 02 16 FABIUS.jpg" width="540" height="387" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Laurent Fabius est un homme courtois, civil, affable. La preuve ? Vous voulez découvrir dans quelles conditions sont élaborées les décisions du Conseil Constitutionnel (dont il est le président) ? Rien de plus facile : il vous invite à visiter le vaste atelier des machines où les lois relevant de sa compétence sont examinées. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Sur la photo ci-dessus, il présente les augustes membres du Conseil ainsi que les petites mains qui œuvrent dans l'ombre et s'affairent anonymement pour débroussailler le chemin et permettre aux titulaires de prendre leurs décisions en toute connaissance de cause. Il n'hésite d'ailleurs pas à "mettre-les-mains-dans-le-cambouis" lorsqu'il aperçoit la moindre anicroche. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Le visiteur peut constater par lui-même avec quel soin méticuleux les machines sont entretenues et avec quel souci de perfection les lieux sont maintenus dans un excellent état de propreté. Ainsi acquiert-il la certitude qu'aucune poussière, aucune impureté, aucun élément adventice ne viennent souiller la majesté de ses arrêts et jeter le plus petit doute sur leur légitimité. Le visiteur en ressort rassuré.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">La société Daimler Truck a fourni la photo au journal Le Monde du 16 février, où je l'ai piquée . J'ai eu l'idée saugrenue de voir une certaine ressemblance (voir ci-dessous) entre le vieux politicard français et Michael Brecht, président du conseil des salariés de l'usine de Gaggenau (Bade-Wurtemberg). Je me suis dit qu'entre présidents de quelque chose, il y avait motif à permutation, y compris à ma façon rudimentaire.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513330" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/306242000.jpg" alt="conseil constitutionnel,leurent fabius,sages de la rue de montpensier,humour,lauréline fontaine la constitution maltraitée" width="465" height="517" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlA BAS LES HOMMES !tag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-10:64845592024-02-22T08:46:03+01:002024-02-19T09:00:00+01:00 J'ai commencé à acheter le journal Le Monde en 1968, plus précisément...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'ai commencé à acheter le journal <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> en 1968, plus précisément après le choc qu'ont été pour moi les "événements de mai". Si je me souviens bien, c'étaient encore les 24 pages voulues par le fondateur Hubert Beuve-Méry pour que n'importe quel homme curieux de s'informer puisse en venir à bout dans la journée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Presque 100% de texte sur une surface de papier nettement supérieure à ce que le journal est devenu, question de format. C'est ça, le "Journal de Référence", certes un peu austère, mais du sérieux, du solide et du nourrissant. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Aujourd'hui, ce n'est plus qu'un souvenir. Il faut paraît-il au public des dessins, des photos, des couleurs, des publicités, de la mode, du luxe, bref : toutes sortes de meubles visuels qui satisfassent le besoin de futilité qui anime l'homme moderne. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Il a bien fallu que je subisse et que je m'habitue à toutes les évolutions, car <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span>, ça restait quand même <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> : une référence. Mais est-on bien sûr que cette situation somme toute enviable perdure ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-6512343" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/546365732.jpg" alt="2024 02 09 VIOLEUR BENOÎT JACQUOT.jpg" width="510" height="409" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-6512345" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/966705729.jpg" alt="2024 02 10 VIOLEUR JACQUES DOILLON.jpg" width="496" height="501" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La réponse n'est plus aussi évidente. Car la France est bien malade. Vous voulez un symptôme ? Je croyais que ce genre de pratique journalistique était réservé aux journaux "people", aux feuilles à scandales et autres torchons. Eh bien pas du tout ! Même le journal <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> s'y est mis : le "journal de référence" est en voie de torchonnisation accélérée. Pensez, sans remonter très loin (je pense, entre autres, à la spectaculaire rage d'Adèle Haenel au simple prononcé du nom de Roman Polanski), à l'offensive massive contre Gérard Depardieu, pour cause de. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> s'est apparemment fait le partenaire et le relais actif des milices hargneuses dont l'unique raison sociale est désormais : « Vengeance ! ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-6512346" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/3889079397.jpg" alt="2024 02 08 JUDITH GODRECHE.jpg" width="511" height="466" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Regardez-la, l'oiselle, comme elle est belle, avec les yeux perdus dans le ciel. A regarder cette photo de Florence Brochoire (<span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> du 8 février), je lui délivre spontanément le diplôme d'oie blanche, d'immaculée conception et de virginale entité supraterrestre. Une photo qui, mise en regard des titres d'articles (voir plus haut), hurle : « Innocente ! » aux oreilles des immondes salauds qui ont osé flétrir la jeunesse de la jolie fleur au moment même où ses charmes ne demandaient qu'à s'épanouir. « How dare you ? », disait en d'autres circonstances la petite Greta Thunberg : comment osez-vous ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Eh bien moi, je trouve précisément que l'ordure, l'immonde et l'excrément, ici, sont du côté du journal qui ose publier une image qui, en soi et confrontée aux titres des articles, est une claire mise en accusation publique des prédateurs mentionnés comme tels. J'en conclus que le journal <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> s'est converti à la délation, putasserie ordinaire qui gangrène des pans de plus en plus larges de la société, façon réseaux sociaux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Regardez bien cette formulation : « <em>Benoît Jacquot : la prédation sous le couvert du cinéma </em>». "Sous le couvert" ! Oui, mesdames et messieurs, ce déchet humain qui se dit cinéaste ne fait pas des films pour célébrer l'art cinématographique, mais pour procurer à ses appétits bestiaux la chair fraîche de brebis trop ignorantes encore pour se méfier des horribles penchants des messieurs qui "pervertissent la jeunesse" (cf. Socrate). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pourtant, à y regarder de plus près, j'ai l'impression que l'affaire est un peu plus compliquée que ça. Que Jacquot (comme Doillon) ait été sensible au charme juvénile de la donzelle, c'est indéniable, et ce n'est pas nouveau. Mais en général, tout se finit dans la correction et le respect, il y a les freins, le surmoi, le qu'en-dira-t-on, et puis il y a surtout la loi. Tout ça dit : « Pas touche ! ». C'était en d'autres temps. L'époque présente a dérivé allègrement vers la libre expression des désirs par des individus affranchis des antiques contraintes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ecoutez Brassens : « ... <em>et je ne suis pas chaud pour tâter de la paille humide des cachots </em>» (La Princesse et le croque-note). Ecoutez Ferré : « <em>Quand sous ta robe il n'y aura plus le Code Pénal </em>» (Petite). Ecoutez Serge Reggiani : « <em>Il suffirait de presque rien pour que je te dise "je t'aime" </em>» (Il suffirait de presque rien). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Les vénérables de la chanson française savaient se tenir et ne pas céder trop facilement à la tentation. Jacquot, Doillon et consort, c'est une autre génération. Je pense aussi à Patrick Font qui, quand il faisait des colos, laissait les adolescentes lui monter sur les genoux (« ... <em>et même pire </em>... »). Il a payé pour ça. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais avant de condamner, je veux en savoir plus. Par exemple, on me dit que la petite Judith Godrèche a vécu en couple avec le cinéaste. Ah bon ??? <span style="text-decoration: underline;">En couple</span> ??? Une fille de quatorze ou quinze ans ??? Avec un mec âgé de trente-neuf ans ??? Ah bon ??? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Alors moi je demande la comparution des parents : ont-ils porté plainte pour détournement de mineur ? J'espère au moins qu'il leur a fallu de solides raisons pour ne pas le faire. Et elle, Judith, pourquoi n'a-t-elle jamais pensé à porter plainte contre ses propres parents, qui l'ont laissée errer, abandonnée au milieu des flots ? Qu'ils soient plus ou moins psys, qu'ils se soient séparés, que la jeune Judith en ait été déboussolée, je veux bien. Mais cela ne les dégage en aucun cas de leurs responsabilités de parents, que je sache ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ben non : qu'est-ce qu'ils ont fait, les parents de Judith Godrèche ??? Ils ont laissé faire !!! Voilà !!! Va, ma fille, vis ta vie à ta guise ! Tu veux faire du cinéma ? Mais vas-y franco ! Et fais ce qu'il faut pour faire carrière !!! Nos voeux t'accompagnent. Vous les trouvez pas sympas comme tout, les parents ? Ouverts à toutes les perspectives, à toutes les expériences, à toutes les aventures ? En voilà, du parent moderne !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et puis je vois autre chose : Judith Godrèche (avec la meute qui est en train de se former derrière elle) crache aujourd'hui sur Benoît Jacquot et Jacques Doillon ? La belle affaire, vraiment ! Si cette dame a pu imposer son nom dans le monde du cinéma et devenir une actrice fêtée et récompensée dans les festivals et autres cérémonies, n'est-ce pas <span style="text-decoration: underline;">aussi</span> parce que ces vilains lui ont donné sa chance ? </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mis le pied à l'étrier, comme on dit ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Sa carrière, elle la doit sans doute à son talent, c'est entendu. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais pas que : elle la doit à des personnes. Or comment se faire choisir par les bonnes personnes ? Il faut bien faire quelque chose, non ? Taper au moins dans le bon œil ? C'est incontournable : sur le marché des jeunes actrices, la concurrence est extrêmement rude. Qu'est-ce qu'on n'est pas prêt(e) à faire pour avoir une chance de percer ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pensez seulement à toutes ces filles (les "starlettes") qui se mettaient très volontiers à poil sur les plages du festival de Cannes sous l'œil d'une meute de photographes, dans l'espoir de décrocher un contrat : personne ne les contraignait. C'est ce que reproche le gros mafieux russe (géorgien ?) Rachmiel Dekanidzé à son ami Josif, tombé raide amoureux de l'hystérique, schizophrène et droguée Béa, au point de mettre tout le réseau en danger. Cela finira dans un bain de sang.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1768192357.jpg" alt="JOSIF IL PLEUT DES PETITES ACTRICES.jpg" width="525" height="319" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Bon, je sais bien que c'est de la fiction (série <span style="text-decoration: underline;">Luka</span>, de Mezzomo et Lapière, vol.6, "Les actrices ne font pas le printemps"), mais on ne peut pas dire que c'est tout à fait faux.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et puis il y a encore un autre aspect à examiner : qu'est-ce que c'est, le cinéma, finalement ? J'espère que tout le monde tombera d'accord pour dire que c'est une extraordinaire usine à fabriquer du rêve, le merveilleux instrument qui nous sert à façonner nos autres vies, une énorme machine à projeter sur grand écran les désirs de toutes sortes qui sommeillent en chacun de nous. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le voilà, le moteur, le carburant et le pilote, le maître et le valet, le remède et le poison, le tyran et l'esclave : DÉSIR, et pas besoin pour ça du tramway de Tennessee Williams. Ôtez le désir, il n'y a plus de cinéma. Et même pire : plus de littérature, plus d'art, plus d'amour, en un mot : plus grand-chose. Allez, autant dire plus rien, quoi ! Une telle humanité vous donnerait envie de vivre ? Eh ben pas moi. Or, qu'est-ce qu'il fait, principalement, le désir ? Ben c'est un peu ballot : il <span style="text-decoration: underline;">circule</span>. Toutes les cultures du monde sont une démonstration permanente de cette vérité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Alors vous l'imaginez, à l'arrivée au studio, l'écriteau sommant tous les gens intervenant sur le film : « On est prié d'accrocher manteaux et désirs à la patère avant d'entrer sur le plateau » ? Oui, je sais, faut pas confondre la personne et la fonction, mais qui dira où passe la ligne de démarcation à l'intérieur d'un bonhomme. Non, c'est trop idiot. Il faut faire avec, voilà tout. Comment elles feront, maintenant qu'un puritanisme sourcilleux est en train de gagner la France, les "petites actrices", pour se faire attribuer des rôles ? Comment ils feront, les cinéastes, casteurs et autres chasseurs de talents cachés, pour trouver la perle rare ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ensuite, qu'il se passe des trucs, des machins, des bidules entre les êtres vivants ici présents, quoi de plus compréhensible ? J'ajoute : quoi de plus <span style="text-decoration: underline;">normal</span> ? Même Judith Godrèche, j'ai un peu de mal à gober son histoire : n'a-t-elle tiré de ses expériences aucun épisode lumineux ? N'a-t-elle pas été un peu contente, heureuse de vivre son aventure à certains moments ? Peut-on croire à ce noir absolu ? Qu'est-ce qu'ils comprennent à tout ça, les amateurs d'autodafés ? Ce qui me choque le plus dans toute cette histoire, c'est le caractère tranchant et tranché des réactions. Vous la voyez, la foule debout, dans l'amphithéâtre romain, hurlant sa haine, le pouce en bas ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Encore un mot, au sujet du chœur des inquisiteurs, y compris ceux qui battent leur coulpe (Télérama, Cahiers du cinéma) parce qu'ils ont fermé les yeux sur les turpitudes des mâles dominants. Je trouve incroyable et inadmissible l'<span style="text-decoration: underline;">unanimité</span> du jury médiatique qui cloue Jacquot et Doillon au pilori : où et quand est-ce qu'on entendra prononcer le mot de cet immense principe, pilier de l'état de droit : « <strong>La parole est à la défense </strong>» ? Même Klaus Barbie, un criminel d'une autre dimension, y a eu droit (c'était en 1987). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais non, dans ce consensus terrorisé, personne n'ose plus bouger une oreille et ouvrir une bouche qui s'inscrirait en faux face au Niagara des forces dominantes. Les uns sont tout blancs, les autres sont tout noirs !!! Vous l'entendez, le George W. Bush, l'intégriste qui se cachait derrière le président U.S. ? « <em>Je ne veux voir que deux têtes : l'Axe du Bien et l'Axe du Mal. Celui qui n'est pas avec nous est contre nous. Pas d'entre-deux : si t'es pas ami, t'es ennemi. </em>» </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Plus de débat entre adversaires courtois et démocrates, mais un état de guerre entre ennemis cherchant à détruire l'autre, vécu comme une menace. C'était la logique de Carl Schmitt, un des penseurs du nazisme. Il m'arrive cependant de me rassurer (on fait ce qu'on peut) en me disant qu'après tout, cette unanimité de la vox populi émane probablement d'un groupe de personnes assez homogène et fonctionnant dans le bocal médiatique parisien, où tout le monde respire le même air. Mais de quels pouvoirs ne disposent-ils pas !!! Et quelle propagande !!!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je laisse à d'autres le soin de s'interroger sur les mirobolantes « <em>nouvelles masculinités </em>» chères à l'écrivain Ivan Jablonka, et de promettre le fer et le feu aux affreux attardés « <em>masculinistes </em>», aux infâmes « <em>mâles blancs suprémacistes </em>», « <em>virilistes </em>», « <em>prédateurs</em> ». Et vous ne pouvez pas savoir à quel point d'hilarité désopilée me porte la seule idée de passer moi-même pour un de ces monstres.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlJ.O. PARIS 2024 ...tag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-17:64856422024-02-19T09:43:01+01:002024-02-17T09:00:00+01:00 ... TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! A VOS POSTES DE COMBAT ! On a beaucoup...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">... TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! A VOS POSTES DE COMBAT !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">On a beaucoup glosé, débattu et controversé au sujet des bouquinistes des quais de Seine qui, dans un premier temps, ont été virés d'un trait de plume autoritaire, avec leurs "boîtes" si typiques, au nom de la sécurité (enfin, c'est la raison qui était alléguée) et qui, dans un dernier temps, ont été graciés par sa Majesté Jupiter junior (Jupiter senior restant définitivement indétrônable). Maintenant, les pouvoirs publics ont-ils pensé à quelques autres menus problèmes qui pourraient se poser, touchant l'immobilier parisien ?</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512532" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/2457269772.jpg" alt="2024 02 16 J.O. AIRBNB 2.jpg" width="515" height="305" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Voilà un presque-titre trouvé dans le journal <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> daté 16 février 2023, p.17. Avec mon esprit mal tourné, je me suis juste amusé à ajouter un petit mot au titre original et à changer deux lettres. </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL'ENFER DE MATIGNONtag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-14:64851242024-02-16T09:18:59+01:002024-02-14T09:00:00+01:00 Ce n'est pas moi qui ai inventé l'expression "L'Enfer de Matignon". Qui fut...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Ce n'est pas moi qui ai inventé l'expression "L'Enfer de Matignon". Qui fut le premier ex-premier-ministre à le dire ? Peu importe. Seule compte la réalité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Ce qui est sûr, c'est que les témoignages se sont accumulés au fil du temps : des nuits blanches, raccourcies ou interrompues en plein milieu du sommeil paradoxal (le meilleur, paraît-il) ; jamais un moment à soi ; et pour couronner le tout, une collection de subordonnés indisciplinés pour qui être nommé ministre ne signifie pas servir dans une équipe pour servir le pays, mais mettre les doigts dans une prise qui, si le rocher est bon et franc, permettra de grimper plus haut et, pourquoi pas, d'atteindre le sommet. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">On l'a donc compris, pour briguer le poste de premier ministre, il faut appartenir à la catégorie des masochistes amateurs de l'extrême, ou à celles des naïfs intégraux, des utopistes incorrigibles, des exaltés sourds à tous les conseils avisés, des apprentis-dictateurs aveugles sur leurs propres capacités, des humoristes catastrophistes, etc. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Et cela explique que la longévité du "locataire" (ironie : un des très rares locataires en France à être richement rétribué pour occuper les lieux) de l'hôtel Matignon soit en général très très très mesurée. Toujours est-il que le poste de premier ministre use prématurément le titulaire. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Ce qui fait que l'actuel occupant de l'Elysée, M. Emmanuel Macron, est constamment à la recherche de l'homme au profil impeccable, c'est-à-dire assez fort pour tenir bon face au stress ou aux agressions pendant une durée pas trop ridicule (façon Edith Cresson, de célèbre mémoire) ; mais aussi pas assez fort pour que lui vienne l'idée saugrenue qu'il pourrait prendre la place du président. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">La photo ci-dessous, prise en secret par Brigitte Macron, montre Emmanuel Macron dans un de ces moments où la presse n'est pas invitée, où les nerfs du président le trahissent un bref instant, et où il confie son désarroi de façon émouvante contre l'épaule de Jacques Attali, l'homme aux cent plumes qui sait tout, qui a tout compris mais qui, dans les circonstances les plus difficiles, sait trouver les mots qui essuient les larmes les plus grosses.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6511843" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/665588547.jpg" alt="VALLEE COBRAS P.49 DEFINITIF.jpg" width="468" height="570" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Hergé, "Les Aventures de Jo, Zette et Jocko", <span style="text-decoration: underline;">La Vallée des cobras</span>, p.49 (texte à peine retouché).</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlMAHMOUD DARWICH, POÈTEtag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-11:64847112024-02-11T17:47:36+01:002024-02-11T09:00:00+01:00 Mahmoud Darwich est Palestinien. Comme Ibrahim Sousse, qui aurait pu faire...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mahmoud Darwich est Palestinien. Comme Ibrahim Sousse, qui aurait pu faire une grande carrière de pianiste, Mahmoud Darwich aurait sans doute préféré se consacrer entièrement à sa propre vie, à ses amours, à ses amitiés et à l'écriture. Mais voilà, il est Palestinien. Et s'il écrit, c'est comme entre les parenthèses de temps que l'action lui laisse. Il est un militant, alors quoi de plus logique que ce qu'il écrit se permette de refléter l'urgence, la simple et brutale réalité des événements ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais Mahmoud Darwich est un poète : ce qui compte, c'est la voix qui émerge de cette réalité pour se faire entendre avec force. Cette voix est belle, cette voix est grande. Elle appelle à la résistance, au point de se souvenir d'Aragon ("Ballade de celui qui chantait dans les supplices") : « <em>Si c'était à refaire, Je parcourrais cette longue route </em>».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Oui, cette voix est belle, et cela sans doute parce que l'auteur accepte le plus souvent de ne pas nommer le trivial, mais d'en filtrer l'arôme, la saveur et la silhouette comme dans un filigrane d'authenticité. Le pluriel est de mise, quand on veut éviter de réduire au particulier : « <em>Quand les martyrs vont dormir, je me réveille et je monte la garde pour éloigner d'eux les amateurs d'éloges funèbres </em>».</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cette voix est belle, qui fait entendre le chant d'un être pleinement vivant : la passion, la vibration, la femme, les amis, les rêves mêmes illuminent le livre et accompagnent le combat de l'homme : « <em>Ô mes amis, laissez un seul mur pour les cordes à linge, une nuit pour les chansons </em>». On entend au loin l'appel au plaisir : « <em>Je veux davantage de vie </em>».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le livre est tout entier bruissement, fourmillement, mouvement d'un peuple astreint à la quotidienneté du rire et des larmes, comme rêvé. Impatience de celui qui sent une terre promise à portée de sa main. Vision d'un possible futur, désillusion quand il est mis en face de la fraternité refusée : « <em>Frère, ô mon frère ! qu'ai-je fait pour que tu m'assassines ? </em>»</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cette voix est celle d'un homme qui chante. Un lyrisme sans ostentation baigne la plupart des poèmes, ou les gonfle d'un souffle ample et inspiré : « <em>Ils dorment au-delà de l'horizon rétréci, sur le versant où la parole s'est pétrifiée. Ils dorment dans une pierre modelée avec les ossements de leur phénix </em>». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Un lyrisme qui ne fuit pourtant pas l'évocation de l'hostilité ou de la violence : « <em>La blessure a-t-elle besoin de son poète Pour dessiner une grenade à l'absence ? </em>» Mais sans complaisance déplacée : « <em>La poésie et la prière nous seront secourables. Et nous, nous avons le droit d'éponger la nuit des belles femmes, de discuter de ce qui Peut écourter la nuit de deux étrangers guettant l'arrivée du nord à la boussole </em>».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mahmoud Darwich sait qu'il ne faudrait pas qu'après le retour en terre promise, ce qu'il a chanté pour accompagner ce retour devienne pour autant caduc : si je me réduis à ce que je cherche, que deviendrai-je quand je l'aurai trouvé ? L'auteur, sans cesse, pressent l'invention d'un futur peut-être heureux, à condition que.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mahmoud Darwich dit ailleurs : « <em>Dis-moi, notre poème a-t-il été vain ? — Non, je ne le pense pas. — Alors pourquoi la guerre devance-t-elle le poème ? — Nous demandons à la pierre de nous donner le rythme ; nous ne l'obtenons pas. — Les poètes ont des dieux anciens </em>».</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Note : J'ai écrit ce petit texte en octobre 1991. Je venais de me laisser saisir par la lecture de <span style="text-decoration: underline;">Plus rares sont les roses</span>, traduit par l'excellent Abdellatif Laâbi, publié aux Editions de Minuit en 1989. Le hasard vient de me faire rouvrir le numéro de revue où ce texte a paru. A la lumière des actuels événements qui bouleversent une nouvelle fois le Proche-Orient, il m'a semblé opportun de lui donner une deuxième vie, malgré ce que j'y vois aujourd'hui de maladresses, omissions et balourdises. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mahmoud Darwich est mort en 2008. Le Hamas, avec le 7 octobre, a donné un élan irrésistible à la propagation de la haine entre les Israéliens et les Palestiniens en inspirant aux premiers une réaction de vengeance tellement démesurée qu'un point de non-retour semble cette fois atteint. Que reste-t-il de possible ? Que resterait-il à dire au poète Mahmoud Darwich, face au spectacle de l'invincible désolation ?</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlAGRICULTURE : PARLONS NET !tag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-04:64836332024-02-08T08:49:23+01:002024-02-04T09:00:00+01:00 Le Progrès, 27 janvier 2023. Le petit Attal, le nouvel...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6509815" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3642664593.jpg" alt="2024 01 27 GABRIEL ATTAL UN CRI.jpg" width="576" height="167" /><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Le Progrès, 27 janvier 2023.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Le petit Attal, le nouvel Hermès-Mercure, messager de Zeus-Jupiter, ne se contente pas de lancer à l'agriculture française un "cri d'amour" (de quoi s'esclaffer quand même). Il lance fièrement, debout dans ses chaussures vernies et appuyé sur ses bottes de pailles de Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne) : « <em>On a décidé de mettre l'agriculture au-dessus de tout !</em> ». Et par crainte de n'avoir pas été compris, il réitère péremptoirement : « <span style="font-size: 24pt;"><span style="text-decoration: underline;">Au-dessus de tout !!!!!</span> </span>». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je l'ai dit il y a quelques jours : les seules possibilités des responsables politiques français d'intervenir dans le dossier agricole, c'est 1 - de discourir, pérorer, baratiner ; 2 - d'aller faire une tour à la campagne pour faire semblant de mettre les-deux-pieds-les-deux-mains-dans-la-glèbe ; 3 - de sortir le carnet de chèques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Maintenant, la vérité, disons souhaitable, sur la question, sort dans <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> du 3 février, de la bouche de monsieur David Djaïz, ancien rapporteur général du Conseil National de la Refondation (vous savez, le nouveau C.N.R., de quoi pouffer bruyamment au nez du président Macron) : </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/2645453171.jpg" alt="2024 02 03 AGRIC. CHANGER.jpg" width="563" height="194" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Et maintenant que le monsieur il a tout dit, place à la vérité de la réalité dans laquelle s'insère la question. Personne n'en parle trop haut, parce que on sait jamais, si l'affaire venait à se savoir dans les rangs des conducteurs de tracteurs.... D'ailleurs, à bien suivre les informations, on a bien du mal à dénicher, en dernière page des journaux, dans une petite "brève" de bas de page, une discrète allusion à cette vérité vraie de la réalité réelle (celle contre laquelle on se cogne). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Disons pour faire vite que personne ne se risque à être le publiciste de cette idée démoralisante : s'agissant d'agriculture, <span style="text-decoration: underline;">la France est complètement ligotée</span>. En signant toutes sortes de traités touchant la bienheureuse Politique Agricole Commune, la France a elle-même fourni les moyens qui servent en ce moment même à détruire ce que certains persistent à appeler "Agriculture Paysanne", c'est-à-dire à exterminer socialement tous ces propriétaires, métayers ou fermiers dont l'aire n'atteint pas une certaine "maille" (comme disent les pêcheurs). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Fini, on vous dit ! Dépassé ! Archéologique, le modèle de la petite exploitation ! Macron peut parler, Attal peut pérorer, Fesneau peut dégoiser ses gognandises et Béchu venir à la rescousse de tout ce petit monde : <span style="text-decoration: underline;">ils mentent !</span> Ils mentent ! Ils mentent ! Malgré toutes les paroles de miel qu'ils peuvent adresser à l'agriculture — la seule Dame de leurs pensées, à en croire ces preux chevaliers —, ils savent pertinemment qu'ils ne peuvent rien changer à la façon dont celle-ci sera régie au niveau européen. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Et plus grave : non seulement ils ne peuvent pas, mais en plus, ils ne veulent surtout pas. Parce que, dans leur tête, c'est la photo de l'agriculture mécanisée qui est imprimée depuis leur passage dans les grandes écoles. Ils sont pleinement en phase avec le grand projet pour l'agriculture européenne, qui est entre les mains de gens assez puissants pour imposer un autre modèle. Et ce modèle, quel est-il ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">La réponse est d'une monstrueuse simplicité : faire de la terre du vieux continent une énorme machine, une entreprise industrielle assez forte et concentrée pour cracher dans le même mouvement une masse de produits d'exportation, et du cash dans la poche des entrepreneurs et des "investisseurs" (c'est un raccourci). Les mots d'ordre à mettre en œuvre dans ce schéma sont : concentration des moyens de production, mécanisation totale, recours massif à l'agrochimie et aux produits phytosanitaires, réduction drastique des effectifs jugés surnuméraires. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je ne vais pas refaire un chapitre sur le rôle et la place de la puissante F.N.S.E.A. dans le processus en cours, mais il va de soi que toutes ses pièces majeures (je veux dire : les dirigeants qu'on ne voit jamais) se meuvent très à l'aise sur cet échiquier européen. Son action s'insère à merveille dans le projet à long terme de l'Europe agricole. Comme un immangeable poisson dans une eau carrément imbuvable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Note : je rappelle une autre vérité vraie touchant la réalité réelle, c'est que les "subventions P.A.C." sont distribuées au prorata des surfaces cultivées. Sachant cela, devinez dans quel genre de poches tombe la plus grosse partie des dites subventions.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL'INTELLO ET LE PAYSAN (FABLE)tag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-27:64822402024-01-29T20:40:16+01:002024-01-27T09:00:00+01:00 J'adore l'intello, quand il a étalé en couche mince le beurre de son savoir...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">J'adore l'intello, quand il a étalé en couche mince le beurre de son savoir immense sur les tranches de pain grillé de mon petit-déjeuner. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Avant de le couvrir de sa bonne couche de miel de ronce — le plus apte à clore la bouche de l'intello le plus prolixe —, je n'ai pas pu, en la circonstance présente, l'empêcher de proférer une des superbes âneries par lesquelles l'intello élève ses fumées au-dessus de la pataugeoire de l'humanité ordinaire, quand il se voit sollicité par un journaliste ignorant ou paresseux qui se retranche derrière le mur de son autorité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Mon intello d'aujourd'hui se nomme EDOUARD LYNCH, il est historien, il enseigne à l'université Lyon II. On trouve dans le journal <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> (26 janvier 2024) le titre de son intervention à propos des manifs de paysans que j'ai évoquées hier ici même. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">On sait que l'attente fiévreuse du journaliste qui n'ose pas, ou qui ne travaille pas ou qui ne sait rien, c'est de permettre à l'historien, ainsi honoré par sa caméra, son micro ou le nombre de signe à disposition dans sa page, d'établir, à partir du fait ou de l'événement qu'il est chargé de "couvrir", une SÉRIE. C'est-à-dire de faire entrer le fait ou l'événement dans une série où le fait et l'événement deviennent comparables entre eux, dans une typologie spécifique et sur une échelle d'importance et de gravité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Ah, la <span style="text-decoration: underline;">série</span> !!! Je ne parle pas de ces rafales cinématographiques et feuilletonesques chargées d'hypnotiser les foules prosternées devant leur petit écran, mais de cette baguette magique qui permet dans toutes les occasions de ramener l'inconnu au connu, voire au ressassé. La fonction de l'intello de service est d'ordre psychologique, même si l'impact de ses paroles recèle souvent une dimension collective : il faut, avant tout autre impératif, RASSURER le lecteur (l'auditeur, le téléspectateur).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je ne peux m'empêcher de penser que, dans le bouquet des intellos de service, Edouard Lynch se distingue par l'éminente fragrance qui émane de la fleur qu'il offre à la réflexion. Jugez plutôt.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6507622" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3239986672.jpg" alt="1 abv.jpg" width="552" height="368" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Laissons de côté la légère odeur de mépris social qui se dégage de l'expression "la manifestation paysanne". Car je ne sais pas vous, mais moi, je flashe sur "répertoire contestataire". "Répertoire", il fallait y penser. Trouvaille magnifique ! Toute contestation se trouve ici réduite à un répertoire des possibles, à un catalogue de recettes dûment enregistrées dans les archives ou exhumées des oubliettes de l'histoire, d'où sont bannis tout éventuel incongru, toute absolue nouveauté, tout inconnu dérangeant. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je vois tout à fait les contestataires de tout bord acheter en masse le catalogue dressé par l'universitaire et se mettre autour d'une table pour picorer dans la liste établie par le savant celui ou ceux des modes d'action qu'ils vont élire et mettre en œuvre. En kit à votre disposition dans nos magasins, l'authentique panoplie du contestataire !!! La contestation à la portée de toutes les causes !!! Tu parles d'un outil !!!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">C'est dire que le type, à force de phosphorer tout seul dans son bureau et dans les bibliothèques, il a établi la liste exhaustive de tous les moyens mis à disposition de tous les contestataires de l'histoire humaine. Sa conclusion à lui, c'est d'affirmer benoîtement que tout a déjà été vécu dans tel ou tel secteur, telle ou telle époque de l'humanité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je tire de tout ça une petite conclusion de ma façon : l'usage médiatique des intellos de service en général et des historiens en particulier par des journalistes à qui le rédac'chef demande de faire d'urgence du remplissage des colonnes, c'est de domestiquer l'actualité. De <span style="text-decoration: underline;">rendre le présent inoffensif</span>. Et cela à la seule lumière du passé. On se dit qu'il ne viendrait pas à l'esprit de ces savants savants de mesurer et de peser la dose de nouveauté contenue dans l'événement qui se déroule sous leurs yeux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Leur souci, c'est de débarrasser l'événement de tout ce qu'il pourrait comporter de menaçant pour l'équilibre du monde et de l'esprit, pour l'impeccabilité du mode de vie, pour la validité de la vision du monde. Son slogan : "<em>Nil novi sub sole</em>" ["Rien de nouveau sous le soleil"] (L'Ecclésiaste). Rappelez-vous les gilets jaunes : il s'est bien trouvé des savants pour dire : "<em>Le Moyen-Âge avait ses jacqueries, la modernité a ses gilets jaunes</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Dans les tribus que nous appelions primitives, c'était le rôle dévolu aux palabres, aux sorciers et autres hommes-médecine. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">En adaptant ce rôle à la civilisation qu'il a fabriquée, l'homme moderne a inventé l'</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">INTELLO PANSEMENT UNIVERSEL. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Cet intello-là passe sa vie à colmater les fissures dont le réel ne cesse d'ébrécher les certitudes de l'humanité. Pour vous en convaincre, pensez seulement aux sarabandes échevelées auxquelles se livrent depuis déjà quelque temps journalistes et spécialistes autour de la notion d'<span style="text-decoration: underline;">intelligence artificielle</span>, une invention dangereuse pour certains, mais pour d'autres une nouveauté prometteuse à laquelle il est indispensable de familiariser le "vulgum pecus" qui, pense-t-on, n'y verra ensuite que du feu.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLE PLUS GRAND PLAN SOCIAL ...tag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-25:64820212024-01-29T09:23:45+01:002024-01-26T09:04:00+01:00 ... L'AGRICULTURE. « Ce qui se passe en ce moment avec...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">... L'AGRICULTURE.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;"><em>« </em><em>Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France, c’est un énorme plan social, le plus gros plan social à l’œuvre à l’heure actuelle, mais c’est un plan social secret.</em><em> » </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Michel Houellebecq, <span style="text-decoration: underline;">Sérotonine</span>, Flammarion, 2019. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà pour les données de base du problème : un vulgaire plan social comme tous les autres plans sociaux, avec cette différence que, jamais annoncé officiellement par quelque responsable que ce soit (politique, syndical et que sais-je ?), il se sera étalé sur des dizaines d'années. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Soit dit par parenthèse, on peut quand même s'étonner que pendant que la France se désindustrialisait massivement en vendant ses principaux moyens à la Chine (et à quelques autres pays misérables à l'époque : salaires tendant vers zéro, profits tendant vers l'infini, sans compter les "transferts de technologies"), elle entreprenait de faire entrer toute son agriculture dans une ère modernissime et archi-industrielle. Les responsables de ce choix envisageaient sans peur l'extermination sociale de toute une classe d'individus jugés passéistes et rétrogrades pour un péché mortel que j'appellerai : « les pieds dans la glèbe ». Et pourquoi pas des "paysans aux mains soignées, propres et manucurées", devait-on se dire en haut lieu?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Partant de là, on peut déjà parler d'un plan massif de licenciement dans les entreprises agricoles, fermes familiales, petites exploitations et petits paysans. Compression drastique de personnel. Il n'a jamais été question d'autre chose que de faire de la production de l'alimentation humaine une entreprise industrielle compétitive sur le marché mondial. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pour cela, un marxiste pointerait un processus de concentration des moyens de production. En clair et en français : calquer l'entreprise agricole française sur son modèle américain, qui est fait de gigantisme entrepreneurial, d'appel massif aux investisseurs gourmands (banques, fonds de pensions, etc.), de mécanisation à outrance et d'usage abondant des ressources procurées par l'industrie agrochimique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Toute autre considération lancée par Macron, Fesneau, voire Darmanin, et même Arnaud Rousseau en direction des agriculteurs en colère peut être qualifiée de pipeau, fumée, mensonge, fadaise, calembredaine, faribole et foutaise. Arnaud Rousseau ? Mais si, vous savez bien, c'est lui qui a succédé à Christiane Lambert à la tête de la F.N.S.E.A. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">F.N.S.E.A. ? Quèzaco ? C'est un « syndicat » qui regroupe les agriculteurs, paraît-il. C'est même LE syndicat (c'est pas vrai, mais que pèsent les "Jeunes Agriculteurs", la "Confédération Paysanne" et autres ?). Officiellement, il se charge de défendre les intérêts des dits agriculteurs, et de tous les agriculteurs, petits ou grands. En réalité, le projet des gros pontes de la F.N.S.E.A. (ceux qui tiennent fermement la vérité du pouvoir dans le syndicat) est de faire de l'agriculture française dans son ensemble une entreprise industrielle performante. Ah ? Tiens donc !!! J'ai déjà entendu ça quelque part (voir plus haut). Pourquoi voudriez-vous que la F.N.S.E.A. échappe à la logique du capitalisme le plus débridé ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'entends justement à l'instant à l'antenne de France Culture (26 janvier 2024 à 7h. 08-09) une agricultrice dénoncer l'action pernicieuse du syndicat, qui, selon elle, « <em>fait semblant de défendre les paysans </em>». Ben oui, on a compris ; la F.N.S.E.A. n'aura atteint son but que lorsque toute l'agriculture française ressemblera à une énorme et immense machine à produire de la bouffe. La terre comme une usine, quoi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ainsi s'accomplira le vœu d'Edgar Pisani, autrefois ministre de l'agriculture qui était rentré de sa visite aux U.S.A. ébloui et fasciné par la façon dont les Américains traitaient la terre, et qui avait mis en œuvre une grande politique de remembrement (cf. "concentration"), de destruction de centaines de kilomètres de haies, d'investissement-endettement (avec la complicité du Crédit Agricole), de machinisme, de productivisme. Dans une telle vision du monde, on est prié de considérer la terre, y compris agricole, comme un énorme et quasi inépuisable gisement de richesses sonnantes et trébuchantes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cela n'a aucun rapport, évidemment, mais je pense à la relation du Hamas avec le peuple palestinien : le groupe terrorisant brandit le chiffre de 25.000 morts dans la bande de Gaza. Mais ce bilan faisait exactement partie du plan des chefs du Hamas quand ils ont lancé leur pogrom sur les kibboutzim aux abords du territoire, puisqu'ils peuvent à présent se présenter comme des victimes du bourreau israélien. Pour atteindre l'objectif (détruire Israël), tous les moyens sont bons, y compris le meurtre par ennemi interposé d'un quota jugé satisfaisant de morts civils, enfants, femmes et vieillards offerts en sacrifice à la "cause" soi-disant palestinienne. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Eh bien pour les paysans français, c'est la même chose, la mort en moins (quoique) : 2.500.000 en 1955, 496.000 en 2020. Qu'est-ce que s'est-il passé ? L'évolution est inexorable, la concentration est en marche, la petite exploitation est appelée à se fondre et à être mangée par une entreprise plus grosse qu'elle et par ses machines. Pour la F.N.S.E.A., cette fonte des effectifs (appelons ça des licenciements massifs) fait précisément partie</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> du plan d'ensemble. Pour atteindre l'objectif, tous les moyens son bons. On peut appeler ça un processus historique. On peut aussi appeler ça une extermination sociale d'une classe.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Inscrivez cela dans le grand tableau européen fait de tracasseries diverses, de contrôles tatillons, de normes pesantes et de "rationalisation" des productions agricoles, et vous aurez une petite idée des raisons de la colère qui a jeté les tracteurs en travers de nos autoroutes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Maintenant demandez-vous, face à l'inéluctable, ce que peuvent faire les responsables politiques français. C'est facile à deviner : pérorer, gesticuler, aller faire un tour à la campagne et sortir le carnet de chèque. Quant à agir sur les causes et à arrêter le processus, c'est tintin, fantoche, marionnettes et compagnie. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6507335" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/749352481.jpg" alt="france,politique,société,agriculture,f.n.s.e.a.,edgar pisani,agriculteurs,michel houellebecq,houllebecq sérotonine,plan massif de licenciements,emmanuel macron,marc fesneau,gérald darmanin,arnaud rousseau,christiane lambert,france culture,crédit agricole,hamas,palestiniens,israël,kibboutz,europe" width="490" height="623" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Là, on est bien sûr dans la <span style="text-decoration: underline;">Rubrique-à-Brac</span> de Marcel Gotlib (Intégrale Dargaud, 2002, RàB taume 3, p.261, "Deux poids, deux mesures").</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlEDGAR MORIN BAVOUILLE ENCOREtag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-24:64818992024-01-25T09:50:14+01:002024-01-25T09:00:00+01:00 C'EST PAS À UN VIEUX "SAGE" QU'ON APPREND À PROFÉRER DES IDÉES CREUSES....
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">C'EST PAS À UN VIEUX "SAGE" QU'ON APPREND À PROFÉRER DES IDÉES CREUSES.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6507001" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/497433202.jpg" alt="2024 01 23 EDGARD MORIN VIEUX CON.jpg" width="505" height="432" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">L'increvable baudruche de la pensée française n'en finit pas de vaticiner dans les hautes sphères les plus éthérées. Ce que Monsieur Morin appelle « <em>pensée </em>», c'est l'ambition obsessionnelle d'englober les basses réalités à la force des abstractions les plus abstraites. Pour la plus grande jouissance sadique de la sale et puante réalité concrète qui s'abat sur l'humanité souffrante. Non, ce n'est pas avec ce genre de bêtises de généralités faciles que l'humanité sera sauvée, monsieur Morin. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">En remaquettant ci-dessous le sous-titre de cette tribune de Monsieur Morin (<span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> daté 23 janvier 2023), je souligne la tournure de langue qui prouve que la statue de ce Commandeur des nouveaux croyants a perdu tout contact avec la sale et puante réalité concrète dans laquelle pataugent les gens ordinaires.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6507049" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/4148822697.jpg" alt="edgar morin,journal le monde" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Ah, comment résister aux délices incantatoires du magique <br /><span style="font-size: 36pt;">IL FAUT,<br /></span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">cette formule comminatoire par laquelle on ordonne à la réalité de se plier à la volonté humaine ? C'était qui, ce souverain antique qui avait fait fouetter l'océan parce que celui-ci avait osé le mettre en danger pendant qu'il naviguait ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Georges Brassens aurait pu dire, à propos du vénérable Monsieur Morin, à qui il ne manque visiblement plus que la tiare et la papamobile pour tenir lieu de plus haute autorité morale et religieuse : </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">« <em>J'aimerais avoir la foi,</em><br /><em>La foi de mon charbonnier,</em><br /><em>Qui est heureux comme un pape</em><br /><em>et con comme un panier. </em>»</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlAH ! LE BON ESPRIT DU FOOT !tag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-24:64817262024-01-25T08:19:38+01:002024-01-24T09:00:00+01:00 Donc, l'équipe de Saint-Priest disputera les huitièmes de finales de la...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Donc, l'équipe de Saint-Priest disputera les huitièmes de finales de la Coupe de France de football. La joie légitime de ces équipiers sympathiques n'a pas échappé au photographe du journal <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> Stéphane Guiochon dans le numéro du 22 janvier 2023.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6506748" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1049306637.jpg" alt="2024 01 22 FOOT ST PRIEST DOIGT D'HONNEUR.jpg" width="516" height="352" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">En regardant la photo d'un peu plus près, il arrive qu'on puisse distinguer certain détail (ici une main gauche gantée de noir) qui donne une idée de l'état d'esprit qui peut animer une équipe. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6506769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/3707834060.jpg" alt="football,saint priest,coupe de france de football,huitièmes de finale,coupe de france le petit poucet,journal le progrès,photo stéphane guiochon le progrès" width="445" height="951" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Allez, on va mettre ce détail sur le compte de l'enthousiasme. Que celui qui n'a jamais fait un doigt d'honneur lui jette le premier ballon (d'or massif) dans la gueule.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.html« IN GRAS WE TRUST »tag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-21:64812712024-01-23T21:56:47+01:002024-01-21T09:00:00+01:00 Voilà la fière devise de ceux qui aiment les bonnes choses !!!...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Voilà la fière devise de ceux qui aiment les bonnes choses !!!</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505892" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1041249574.JPG" alt="DSC_0610.JPG" width="515" height="396" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Ceci est un morceau de veau, animal végétarien s'il en est. Et pour être précis, un morceau de bas de carré. Et accompagné d'un copeau de l'excellent gras qui nimbe le rognon de l'animal. Saler à plaisir (fleur de sel, S.V.P.). Couvrir. Cuire à feu très doux. Patienter. Une autre fois, je dirai ici comment je fabrique le jus. N'insistez pas.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Bon appétit à tous.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">*****</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Au moment de passer à table.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6506010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/1154508358.JPG" alt="cuisine,veau bas de carré,gastronomie" width="528" height="350" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Un seul mot : délectable !</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlYA PAS QUE MOI QUI LE DIStag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-20:64811172024-01-24T22:03:10+01:002024-01-20T07:26:00+01:00 RETRANSMISSION D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">RETRANSMISSION D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505644" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/3634117420.jpg" alt="2024 01 19 MO. HERRMANN MACRON.jpg" width="538" height="388" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">UNE FOIS POUR TOUTES :</span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">« MACRON, TU CAUSES, TU CAUSES, C'EST TOUT CE QUE TU SAIS FAIRE !!! »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On se souvient du « <span style="font-size: 18pt;"><em>plan massif d'investissement pour l'hôpital public </em></span>». Après plusieurs annonces semblables dans divers domaines, voilà que le phraseur en chef récidive lors de sa conférence de presse. Ne vient-il pas de promettre « <span style="font-size: 18pt;"><em>un grand plan contre l'infertilité masculine et féminine</em></span> ». Manifestement, c'est plus fort que lui, à la limite du compulsif : il ne se lasse pas d'annoncer, et d'annoncer, et d'annoncer. Je ne comprends pas qu'il se refuse aussi obstinément à comprendre qu'il parle trop. Rien de tel pour arriver enfin à ce que plus personne ne l'écoute, et même ne prenne au sérieux tout ce qu'il déclare.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Dessin de Herrmann dans <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> daté 19 janvier 2023.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlC'EST PAS MOI QUI LE DIS ...tag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-01:64781372024-01-20T09:58:06+01:002024-01-18T09:00:00+01:00 ... C'EST LE PERROQUET EN CHEF DU NOUVEAU GOUVERNEMENT !!!...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">... C'EST LE PERROQUET EN CHEF DU NOUVEAU GOUVERNEMENT !!!</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505092" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/3593675704.2.jpg" alt="2024 01 12 PR. MACRON ATTAL 2.jpg" width="520" height="400" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Gouvernement dont tous les membres sont priés d'être les simples porte-voix de L'OMNIMINISTRE qui est supposé présider aux destinées de la pauvre France.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je ne fais dans l'image que pasticher le perroquet Laverdure, philosophe d'illustre mémoire et d'irréfragable vérité. Photo Ludovic Marin AFP.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlJOYEUSE ENTRÉE DANS 2024tag:lantidote.hautetfort.com,2023-12-31:64779902024-01-01T21:44:43+01:002024-01-01T09:00:00+01:00 Je me suis permis d'ajouter à l'explosible et terrible crèche vide que...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6500760" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/3944528360.jpg" alt="LE MONDE 2023 12 21.jpg" width="500" height="709" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je me suis permis d'ajouter à l'explosible et terrible crèche vide que le dessinateur algérien Dilem a dédiée en "une" du Monde du 21 décembre à ce qui se passe en Israël-Palestine (je me mouille pas) un bœuf et un âne "à la lyonnaise", le seul authentique Guignol, en compagnie de son acolyte, l'unique Gnafron de noble lignée ("noble" signifiant qu'il n'y a que du vrai beaujolais qui circule dans ses veines).</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlDES FEMMES FORTES ...tag:lantidote.hautetfort.com,2023-12-29:64778172023-12-30T21:15:02+01:002023-12-30T09:00:00+01:00 ... EN SITUATION. On ne présente plus la Calamity Jane de...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">... EN SITUATION.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1566404685.jpg" alt="DESSIN JUILLARD.jpg" width="497" height="474" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500500" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1968714167.jpg" alt="DESSIN MORRIS.jpg" width="495" height="528" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">On ne présente plus la Calamity Jane de Goscinny et Morris (1967). Mais il arrive une aventure une peu cousine au pianiste Arno Firenze, héros de la trilogie du Pique Rouge, créée sous le crayon de Juillard et la plume de J. Martin en 1984. Je précise que l'armure du soldat cache un corps féminin du plus bel effet. On constate que, de Lucky Luke à Arno, les commissions de censure des "publications pour la jeunesse" ont mis beaucoup d'eau dans leur vin.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlGLOIRE A DEPARDIEU !!! ...tag:lantidote.hautetfort.com,2023-12-27:64775322023-12-29T21:46:48+01:002023-12-28T09:00:00+01:00 ... ET MERDE À TOUTE LA MEUTE QUI PLANTE SES DENTS AIGUISÉES DANS SES...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">... ET MERDE À TOUTE LA MEUTE QUI PLANTE SES DENTS AIGUISÉES DANS SES MOLLETS EN ACIER !!!</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2835362226.jpg" alt="MULATIER 1 DEPARDIEU.jpg" width="526" height="665" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Indécrottable. Je n'arriverai jamais à hurler avec les loups. La chasse à l'homme n'est pas pour moi. Je deviens muet quand il s'agit de crier avec la foule : « A mort ! » : je trouve ça un tantinet répugnant, et même carrément ignoble. C'est peut-être une infirmité. C'est comme ça. J'énonce un fait. Je n'y peux rien. Pas besoin d'arguments.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Portrait par Mulatier.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlMA "UNE" A MOItag:lantidote.hautetfort.com,2023-12-23:64770202023-12-26T21:18:15+01:002023-12-23T09:00:00+01:00 DANS MON (presque) JOURNAL A chacun son lumignon.
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">DANS MON (presque) JOURNAL</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499390" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2156101773.jpg" alt="2023 12 14 LYON APRES LA FÊTE.jpg" width="491" height="731" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">A chacun son lumignon.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlUN AN DE FOOTBALL A LYON ...tag:lantidote.hautetfort.com,2023-12-18:64763412023-12-21T21:12:32+01:002023-12-19T09:00:00+01:00 ... A LA UNE DU PROGRÈS . Bon, je tiens à prévenir : je ne suis pas...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">... A LA UNE DU <span style="text-decoration: underline;">PROGRÈS</span>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Bon, je tiens à prévenir : je ne suis pas un vrai supporter. Et même pas un supporter du tout. Je goûte le football de très loin, mais il se trouve que je suis un Lyonnais natif (pour ne pas dire "de souche") qui a très longtemps vécu sur les pentes de la Croix-Rousse à l'époque sale gosse dont je garde de formidables souvenirs (dont deux ou trois cuisants). Du quai Lassagne au quai Saint-Vincent, l'Annonciade, la place Sathonay, les billards de la salle Rameau, la rue des Capucins, la place Croix-Paquet, la ficelle avec son truck, l'école Michel Servet, l'église Saint-Polycarpe, la montée de la Grand'Côte, la rue Pouteau, les traboules (non verrouillées à l'époque), enfin bref, tout le paysage.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Nous avions vue sur les levers de soleil sur le Rhône, entre le pont de Lattre de Tassigny (témoin à distance de son inauguration par De Gaulle) et le pont Morand (celui où des ahuris n'avaient pas encore eu l'idée de faire passer un métro). Né à Lyon de pas mal de générations de Lyonnais, j'entends donc au fond de moi tinter une petite corde ancrée dans une fibre enracinée dans un humus riche en musique de bistenclaque-pan (où "pan" représente le coup de battant sur le bois du métier), en andouillettes, en tabliers de sapeur, en quenelles Nantua, en poêlées de gras-double et en pots de Saint-Amour. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Tout ça pour dire que, sans être adepte de cette sorte de rugby où il serait interdit de mettre la main au ballon (tiens, dites ça au Françoué qui soutient le bar de toutes ses forces), les noms de Di Nallo, Combin, Lacombe et quelques autres me sont familiers. Cela remonte à l'époque archéologique (et ringarde vue d'aujourd'hui) où les joueurs des équipes défendaient les couleurs de la ville dont ils étaient originaires. Impensable ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ce n'est que beaucoup plus tard, lorsque les clubs furent devenus des grosses machines à suer du fric par tous les pores et que les meilleurs buteurs ou prodigieux numéro 10 furent en mesure de stocker dans leurs garages les Lamborghini "Diablo", les Ferrari F40 et les Maserati "Granturismo", qu'il y eut à Lyon des gens comme Sonny Anderson, les sept couronnements d'affilée de notre bon vieux Lugdunum et la gloire pour le président Aulas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Bien que non supporter, je m'y connais un tout petit peu, et je n'aurai garde d'oublier le miraculeux "coup de pied arrêté" de Master Juninho, vous savez, celui qui conduisait la balle tout en haut de la cage à droite, hors de portée des gants du gardien, après une trajectoire tellement invraisemblable et un contournement si mirobolant du "mur" qu'il fallait se frotter les yeux pour y croire. Même moi, je n'en revenais pas, pour vous dire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je garde donc peut-être un vieux reste de chauvinisme, mais si léger qu'il me fait paraître les vrais supporters purs et durs comme des bizarreries. Cette fois, je me suis amusé à souder en une seule image la plupart des "unes" que le journal <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> a consacrées à notre équipe locale. Il y en a ici trente-deux (cinq fois six plus deux), échelonnées sur toute l'année, été compris. Je trouve que ça commence à faire beaucoup, mais bon, ils ont peut-être des sous dans l'affaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je me garde de commenter les heurs et malheurs qui ont conduit l'O.L. à la dernière place du championnat après la cession des parts de Jean-Michel Aulas à l'homme d'affaires américain John Textor. En plus de ça, j'ignore tout de ce qui se passe et se dit dans l'équipe, dans le cercle dirigeant, dans les coulisses, etc. J'imagine que le changement de "staff", de "manadgeur" et de "direccheun tiime" a tant soit peu déstabilisé tout ce petit monde, et je ne me pose guère de questions à ce sujet. Il se trouve que les deux dernières journées (en plus gros, tout en bas) ont tourné à l'avantage de l'O.L. et remonté par là même le moral des vrais amateurs. Eh bien je vais vous dire : je suis bien content pour eux !</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6498536" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/3129894139.2.jpg" alt="OLYMPIQUE LYONNAIS L'ANNEE 2023.jpg" width="526" height="1060" /></p>