vendredi, 25 juillet 2025
ORGANISER LA FAMINE
Les historiens de l'avenir dénicheront peut-être un jour les traces d'une sorte de « conférence de Wannsee » (20 janvier 1942, un sinistre souvenir) organisée dans les hautes sphères de l'Etat d'Israël. J'ignore tout d'une hypothèse aussi terrifiante, et je souhaite ardemment qu'elle reste éternellement une abstraction fictive. En attendant, si j'en crois les éléments d'information qui nous parviennent à travers les yeux et les oreilles des organes "ad hoc", on meurt aujourd'hui de faim à Gaza. On meurt aussi sous les balles de Tsahal en cherchant à se procurer de quoi ne pas mourir de faim.
Dessin d'Aurel dans Le Canard enchaîné de mercredi 23 juillet 2025.
L'énormité du fait m'empêche de trouver les mots pour le qualifier. J'observe juste que la responsabilité de l'événement (blocus sur l'aide humanitaire) incombe à l'équipe fanatique qui exerce le pouvoir à Tel Aviv. Mais j'observe aussi que l'équipe au pouvoir dans la bande de Gaza se moque éperdument de la faim et de la tragédie qui s'est abattue sur la population civile :
Journal Le Progrès, 24 juillet 2025.
J'observe que les responsables / coupables de cette infamie sont indéniablement les fanatiques qui, groupés autour de Netanyahou, exercent le pouvoir à Tel Aviv. Mais j'observe aussi que les fanatiques du Hamas et des autres groupes islamistes enragés, stoïques, regardent les Palestiniens tomber les uns après les autres, et sans que ça leur défrise la moustache. Ils sont très loin au-dessus de ces viles réalités et autres considérations, seulement obsédés par leur objectif suprême : détruire Israël. Les civils ? Qu'ils crèvent ! C'est ce qu'ils font depuis le 8 octobre 2023.
Gotlib (Rubrique-à-brac, p.367, la guerre du "Biaffrogalistan", alias Biafra, autour de 1968) s'interrogeait déjà sur l'impuissance de l'information à modifier le cours des événements.
Cette situation est fondamentalement révoltante. Et d'autant plus que le fait de savoir tout ce qui se passe là-bas laisse les spectateurs dans la totale impuissance d'agir sur les événements.
Même Macron se fait des illusions à ce propos : reconnaître un Etat palestinien en septembre ? La belle affaire ! Mais mon pauvre, le Hamas se contrefout de cette "reconnaissance" ! Le Hamas ? Mais mon pauvre, il pète au nez de l'Autorité Palestinienne, le Hamas ! Elle n'existe pas, l'Autorité Palestinienne ! Le Hamas n'en a rien à faire, de la vie des femmes et des enfants de la bande de Gaza ! Le peuple palestinien, pour le Hamas, c'est juste une réserve de main d'œuvre ou de chair à canon. Considérer le Hamas comme un potentiel représentant légitime du peuple palestinien, c'est criminel et aberrant. Quant à Netanyahou, ça le braque un peu plus contre la France, tout en le confortant dans sa décision de débarrasser une fois pour toutes le peuple juif du "problème palestinien".
09:43 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, palestiniens, israël, famine, hamas, autorité palestinienne, netanyahou, france, macron, état palestinien, tel aviv, le canard enchaîné, aurel, aide humanitaire, unrwa, bande de gaza
vendredi, 08 novembre 2024
UNE MALÉDICTION
Il y en a qui n'ont vraiment pas de chance : les Palestiniens. Bon, c'est vrai, dans leur Livre à eux, il n'est pas question de "Terre Promise" (sauf erreur), mais seulement de "Jardins où les ruisseaux coulent" (traduction Berque du Coran). Mais quand même, la vie les a plantés là, ils ont poussé, fructifié, multiplié, bref, ils se sont installés, et c'est devenu chez eux.
Et puis pas de chance : il y a eu la Shoah, les nazis, les camps de la mort, les chambres à gaz. Et ceux d'une religion voisine ont été parachutés en grand nombre dans leurs jardins et leurs oliveraies, s'ajoutant aux juifs déjà présents dans la région depuis lurette, mais ceux-là, les nouveaux venus, avaient bien l'intention de s'accrocher et de prendre racine.
Parmi eux, certains s'estimaient même seuls propriétaires des lieux : « Ôte-toi de là, que je m'y mette ! ». Au nom de l'Histoire, qu'ils disaient. Depuis leur arrivée, a donc lieu un très sévère conflit de voisinage. Disons que la cohabitation pacifique a semblé inenvisageable à beaucoup trop de gens.
Tenez, voici la une du n°130 de Charlie Hebdo, (signée Reiser) paru le 14 mai 1973. Cela fait juste un peu plus de 50 ans. C'est-à-dire vingt-cinq ans après la désormais célèbre "Nakba" (la catastrophe). Et neuf ans avant le massacre de Sabra et Chatila. Et c'est encore et toujours la boue de réalité dans laquelle ils pataugent et se noient. Avouez qu'ils n'ont vraiment pas de chance, les Palestiniens !
Le Hezbollah irano-libanais ne s'était pas encore mis à bouffer la chair du Liban. Maintenant, à cause de ces viandards, les Libanais n'ont plus le sourire, parce qu'ils ont eux aussi plongé bien profond dans la panouille.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, palestiniens, liban, islam, coran, musulmans, hébreu, bande de gaza, hamas, hezbollah, netanyahou, tsahal, juifs