dimanche, 09 novembre 2025
JE DEMANDE PARDON À ......
...... MARCEL MARÉCHAL.

La Ficelle, c'est une petite revue de rien du tout en apparence, mais il arrive que certains dossiers retiennent mon attention plus que d'habitude. Pour nous Lyonnais, la Ficelle, c'est le funiculaire. Il n'y en a plus pour monter à la Croix-Rousse : celle de la rue Terme est devenue un simple tunnel, qui permet aujourd'hui aux autos d'accéder rapidement au plateau, et celle de Croix-Paquet est une crémaillère depuis l'installation du métro.
Le dossier de la petite revue gratuite est consacré cette fois à un grand bonhomme du théâtre lyonnais puis français : Marcel Maréchal. J'ai fréquenté la petite salle de la rue des Marronniers, que Roger Planchon (autre grand bonhomme) avait aménagée et que Maréchal avait reprise après le départ de Planchon pour le TNP de Villeurbanne. Puis j'ai rendu maintes visites aux spectacles qu'il a montés dans le bâtiment tout neuf du "Théâtre du VIIIème".
Et je veux ici, publiquement, demander pardon à la mémoire de Marcel Maréchal. Car il se trouve que, lorsque je suis entré en classe de sixième au lycée Ampère, il exerçait le job de pion. Signe particulier : il portait sur une joue (la gauche ?) quelque chose comme une large cicatrice qui m'impressionnait beaucoup. Il y avait avec lui un autre pion, mais que j'ai bien connu plus tard quand il a repris la librairie des Nouveautés, place Bellecour.
Extrait de l'article de Josette Bordet dans La Ficelle de novembre 2025.
L'événement se produit un jour de neige dans la cour n°1 (celle des petits). Avec mon pote Denavit, je fais bien sûr des boules de neige. Et voilà-t-il pas qu'il nous vient l'idée de bombarder les deux surveillants, debout devant la porte de leur bureau. J'ai oublié si la boule de mon pote a atteint sa cible. La mienne a frappé Marcel Maréchal en pleine poitrine. Il n'y eut pas de suites : nous étions perdus dans la foule des "petits" et nous étions quasi-invisibles.
Quoi qu'il en soit, je viens ici solennellement m'incliner devant la mémoire d'un grand homme de théâtre (mort en 2020) sur la personne de qui j'ai osé, en des temps anciens, commettre un attentat. Ce qui me réconforte, dans mon remords, c'est de savoir que la carrière de Marcel Maréchal n'a été en rien entravée par les odieux agissements d'un "gone" infernal âgé de onze ans.
09:23 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel maréchal, revue la ficelle, lycée ampère, lyon, croix-rousse, funiculaire


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