lundi, 24 novembre 2025
MADELEINE RIFFAUD
Bien difficile de s'arracher à la fascination suscitée par l'histoire de Madeleine Riffaud sous la plume de Jean-David Morvan. C'est lui qui a transcrit puis agencé les propos de cette femme incroyable qui lui a raconté sa vie mouvementée. Dominique Bertail, de son côté, s'est efforcé de restituer visuellement toutes les péripéties qui composent le récit. La réussite du tandem est éclatante. Je devrais plutôt dire le trio car ce sont bien les trois noms qui figurent au bas de la page non paginée qui montre Paul Eluard ouvrant de grands yeux en découvrant les poèmes de Madeleine Riffaud.
Le volume 4 clôt la période de la Résistance, qui voit Madeleine agir, tuer à chaud mais aussi de sang-froid, mais aussi perdre des camarades auxquels elle tenait beaucoup. Dans les dernières pages, avant de passer à la suite (« Vous avez de la chance, je n'ai plus rien d'autre à faire », dit-elle au soldat américain qui se présente comme étant Sammy Davis junior), elle retourne chercher ses affaires dans le meublé où elle logeait. Hélas, le tenancier, qui a une tête à la Jean-Louis Barrault, la tenait pour morte et a loué sa chambre et rassemblé ses biens dans une malle. Quand elle s'en va, ayant récupéré quelques précieuses et pauvres choses, le bonhomme enjoint dans les termes ci-dessous un soldat de prendre une photo (j'ai agrandi la réplique).

Il s'exécute. Voici ce que ça donne.

Photo prise rue du Sommerard (non loin du musée de Cluny) le 26 août 1944. Qui oserait dire qu'elle n'est pas magnifique (je parle de la photo, mais pas que) ?
Vous dites 26 août ? Non mais vous le faites exprès ? Le jour même de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen !!!
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madeleine riffaud, france, seconde guerre moondiale, guerre 39-45, histoire, résistance, morvan et bertail, éditions dupuis, bande dessinée


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