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mardi, 15 mai 2018

ISRAÉLIENS-PALESTINIENS

La guerre n'est pas près de finir en Palestine. Les ennemis s'entendent à merveille pour continuer à faire couler le sang. D'un côté, un Netahnyaou aux prises avec la justice et dirigeant, avec une extraordinaire habileté, un gouvernement d'extrême-droite qui ne tient que parce qu'il continue à faire monter la pression colonisatrice en Cisjordanie occupée ; de l'autre, d'une part un Mahmoud Abbas et un gouvernement OLP réduits au silence parce qu'ils sont  corrompus jusqu'au trognon, d'autre part un Hamas dirigé par des gens presque aussi corrompus, qui veulent rester les seuls à exercer le pouvoir là où ils sont.

Ce qui est nouveau malgré tout, c'est que l'Israélien fait tirer avec des armes de guerre sur des gens armés de pierres (non, hélas, ce n'est pas nouveau), pendant que le chef palestinien du Hamas enflamme la jeunesse du territoire de Gaza et l'envoie sciemment à la mort. Je suggère au chef palestinien de se placer très ostensiblement en tête du cortège qu'il appelle à marcher vers la frontière. 

Tous ces gens qui détiennent le pouvoir au Proche-Orient, ne tiennent en aucune manière à ce que la situation évolue, se disant que le premier qui fait un pas vers l'autre a perdu la partie. "Mieux vaut mourir", se dit la jeunesse palestinienne (qu'est-ce que vous voulez répondre à un désespéré ?). "Mieux vaut qu'ils meurent", se dit l'homme pieux aux papillotes, persuadé que le sol qu'il foule de ses pieds s'appelle de toute éternité « Terre Promise » et que c'est à lui seul qu'il appartient (qu'est-ce que vous voulez répondre de pertinent à quelqu'un qui est convaincu de ça ?). 

Une terre sans horizon, avec dessus deux peuples pétrifiés dans le granit de la haine, de l'injustice et de la violence. 

 

samedi, 09 juillet 2011

L'UTOPIE DE LA PAIX AU PROCHE-ORIENT ?

Donc, Israël est un pays en guerre perpétuelle.

 

 

Je mets ça en relation avec les passionnants cours que donne HENRY LAURENS au Collège de France, dans lesquels il décortique année après année, mois après mois, voire jour après jour, la succession des événements : un monument d’information ! L’impression dominante qui reste près ça, c’est que le conflit israélo-arabe est insoluble. L’intuition romanesque de JEAN-PIERRE ANDREVON se vérifiera-t-elle ?

 

 

Je mets ça en relation avec ces deux rabbins israéliens, DOB LIOR et YAAKOV YOSSEF, qui viennent d’être brièvement arrêtés par la police. Ils avaient publiquement défendu les propos tenus dans La Torah du roi, livre interdit de diffusion, affirmant qu’il est légitime, en cas de guerre, de tuer préventivement des non-juifs. Leur arrestation a fait descendre dans la rue des manifestants, qui ont affronté la police.

 

 

Je mets ça en relation avec l’édification d’un mur séparant hermétiquement les populations arabe et israélienne, qui fait obligatoirement penser à un mot (disparu avec la chose), et qui signifiait « développement séparé des races ». Cela se passait en Afrique du sud il n’y a pas si longtemps. Vous avez reconnu le mot « apartheid ».

 

 

Je mets ça en relation avec un processus qui ne s’est, grosso modo, jamais arrêté depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948 : la colonisation en Cisjordanie, le cas échéant avec destruction de maisons palestiniennes, ou de plantations d’oliviers. Mais aussi la colonisation de Jérusalem-est.

 

 

Je mets ça, évidemment, en relation avec l’actualité : la flottille bloquée en Grèce (et en Crète, pour le Dignité al-Karama), et la liste distribuée aux compagnies aériennes par Israël des indésirables qui voulaient manifester. Moyennant quoi le journal israélien Yediot Aharonot a titré le 7 juillet « Nous sommes devenus cinglés ». Moyennant quoi, dans le journal Haaretz, GIDEON LEVY dénonce « les réponses hystériques d’Israël ».

 

 

Alors je me méfie quand même : la case que les médias français accordent à Israël est tellement étiquetée « conflit du Proche-orient » que nous ne discernons plus rien d’autre dans cette société. Par exemple, l’écrivain GILLES ROZIER, en résidence à l’institut français de Tel-Aviv, tient un blog (http://uneteboulevardrothschild.blogspot.com). Sur quatre-vingts notes, il en consacre tout au plus deux ou trois à la situation politique. On a donc, nous autres, du mal à imaginer qu’il puisse y avoir, pour une majorité de gens, une vie quotidienne. C’est aussi bête que ça.

 

 

Mais quand même, il demeure des points que je n’arrive pas à comprendre. J’imagine que le peuple israélien aspire à vivre en paix. Mais je n’en suis pas si sûr, sinon pourquoi les élections empêcheraient-elles en permanence de gouverner en se passant de la droite la plus intransigeante, de l’extrême droite et de l’extrême religion. Pourquoi parle-t-on, depuis assez peu de temps je crois, non plus de l’Etat d’Israël, mais de l’ « Etat juif » ?

 

 

Pourquoi les électeurs israéliens confient-ils les rênes du pouvoir à des gens convaincus de vivre sur la « terre promise par Dieu au peuple élu » ? Convaincus qu’il faut l’occuper sans cesse davantage, au mépris des droits des populations qui y étaient implantées du fait d’un déroulement historique ? Comment se fait-il que les partisans de la paix arrivent aussi mal à se faire entendre ?

 

 

Plus de questions donc que de réponses. Quelque chose m’échappe. Mais quelque chose me dit par ailleurs qu'Israël n’est pas encore, en l’état actuel des choses, un Etat juste, mais injuste.

 

J'y reviendrai peut-être.