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mercredi, 01 mai 2024

PRO-PALESTINIEN ? ...

... OU PRO-HAMAS ?

Les manifestations récentes, qui ont transpiré des Etats-Unis vers la France — sans doute par capillarité affective —, ont semble-t-il consacré de fait le mouvement religieux terroriste Hamas comme seul représentant légitime du peuple palestinien. Le moins que je puisse faire, c'est de trouver cela au minimum surprenant, pour ne pas dire anormal. Et archi-faux, de toute évidence.

Et en même temps, je plains les Palestiniens eux-mêmes, parce que n'avoir que ce mouvement terroriste pour avocat commis d'office, c'est pas vraiment un cadeau, car le cadeau, il est carrément empoisonné. Je suppose que personne ne souhaite être défendu, devant le tribunal de l'Histoire, par une cohorte d'assassins, de violeurs et de bourreaux. 

On sait que la pauvre "Autorité palestinienne" de Mahmoud Abbas, du moins ce qu'il en reste de débris d'O.L.P et de Fatah, est complètement disqualifiée, sous les coups conjugués de sa propre incompétence et de sa corruption et de l'acharnement de Netanyahou à lui faire perdre la face pour mieux favoriser son ennemi déclaré (le Hamas). Cet ennemi déclaré n'a fait que croître et embellir depuis qu'il a pris, seul et par la violence, le pouvoir dans la bande de Gaza.

Le plus étrange, le plus stupéfiant, le plus incompréhensible dans les manifestations pro-palestiniennes qui ont secoué des universités des deux côtés de l'Atlantique, c'est que ces protestataires font semblant d'ignorer que le sort du peuple palestinien est bien le dernier des soucis des chefs du Hamas : pour eux, les gens ordinaires qui peuplent la bande de Gaza, travailleurs, mères, enfants, vieux comptent pour de la roupie de sansonnet. La seule motivation qui anime les chefs du Hamas, c'est l'exercice d'un pouvoir absolu qu'ils ont confisqué à leur profit exclusif. Et cela jusqu'à la disparition de l'Etat d'Israël.

Cela va même si loin, que les services "action" du groupe n'hésitent pas à supprimer toute voix discordante. Et il y a fort à parier que les chefs du Hamas, plus il y a de Palestiniens morts sous le tapis des bombes et obus, plus ils sont contents : « Allez-y, Juifs, tuez, massacrez les populations civiles palestiniennes. A la fin c'est vous qui serez couverts de merde, et nous qui tirerons les marrons du feu ». Et qu'ils sont en train de spéculer sur les éventuels avantages colossaux qu'ils pourraient obtenir de l'Etat hébreu en échange des otages qu'ils détiennent encore — et qu'ils ne sont pas prêts à lâcher de sitôt, selon toute vraisemblance.

Pendant ce temps, le haut Etat-Major du Hamas, bien à l'abri de chambres fortes dissimulées hors de portée de toute agression possible — quand ce n'est pas dans des hôtels cinq étoiles de la péninsule arabique —, sirote ses alcools de contrebande les doigts de pied en éventail, et savoure la profondeur de l'abîme qu'Israël achève (peut-être) de creuser sous ses propres pieds dans l'opinion universelle : « Honte à Israël, et vive les Palestiniens », entend-on de l'université Columbia-New-York à Sciences-Po-Paris. 

On ne sait pas trop l'ampleur de ce qu'Israël aura perdu à l'issue de cette aventure aveugle. On sait en revanche ce que les terroristes du Hamas ont déjà gagné. Rien que ça est exorbitant.

Note : Il semblerait, d'après ce que j'entends, que les manifs françaises sont restées à peu près indemnes d'antisémitisme. Pourquoi ne pas le croire ? Ce qui est certain, en revanche, c'est que les actes et paroles antisémites ont été multipliées par deux, trois, voire quatre, depuis le pogrom (et non une "offensive", n'en déplaise à Mathilde Panot et à L.F.I.) du 7 octobre. Qui en France est antisémite ? J'ai ma petite idée là-dessus : suivez mon regard (car certaines vérités ne sont pas bonnes à dire).

mardi, 17 octobre 2023

ISRAËL - HAMAS - HEZBOLLAH - IRAN

Le Hamas est une grosse saloperie humaine, et cela pour deux raisons. La première est d'être capable de concevoir, de mettre au point et d'exécuter une opération consistant à zigouiller le plus de gens possible appartenant au camp de ses ennemis, quels que soient leur âge, leur sexe ou leur profession.

La seconde est plus sournoise et, disons-le, carrément diabolique : elle consiste à mettre en œuvre cette opération en sachant pertinemment quelle sera la réponse de l'ennemi. Je veux dire que la mort des milliers d'habitants de la ville de Gaza sous les tonnes de bombes israéliennes entre telle quelle dans les plans du groupe terroriste.

La saloperie humaine, c'est d'être capable de tenir aux Gazaouis le raisonnement suivant : nous avons calculé tout à fait rationnellement que votre population, en mourant et en subissant l'atrocité des bombardements, remplit à merveille la mission que nous, Hamas, lui avons assignée : ensevelir les cadavres des ennemis que nous avons tués sous les monceaux de vos cadavres écrasés dans leurs maisons, sous les immeubles détruits par ces ennemis, en réponse aux assassinats que nous aurons commis.

Il est évident qu'il ne faut pas confondre raisonnement (implicite) et discours (officiel) : la dite population a été soigneusement tenue dans l'ignorance des pensées secrètes et des projets mortels à son égard du "mouvement" islamiste qui fait régner la terreur sur la bande de Gaza depuis sa violente prise de pouvoir aux dépens de "l'autorité palestinienne" et de ses dirigeants fantoches et corrompus.

La population vivante de la bande de Gaza n'est qu'un instrument, un pion dans la stratégie des chefs de la secte fanatique : plus il y aura de dégâts, de morts et de souffrances dans ses rangs, plus l'Etat d'Israël s'attirera les critiques et les condamnations de la "communauté internationale",  plus cette dernière oubliera les meurtres délibérés commis par le Hamas, et plus celui-ci sortira grandi et renforcé de l'opération.

L'Etat israélien, de victime agressée, se se transformera comme par magie en la figure exécrable, odieuse, haïssable du bourreau.

C.Q.F.D.

***

Note : Je comprends que tous les gens raisonnables, musulmans compris, soient horrifiés par la mort de milliers de civils palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza. Mais il m'est totalement incompréhensible, s'agissant du massacre des juifs par des commandos du Hamas, que celui-ci n'ait pas fait l'objet de la répulsion, officielle et sur la place publique, des communautés ou des autorités musulmanes. Pourquoi les musulmans se sont-ils tus face à ces faits ignobles ? Pour mieux hurler contre les atrocités commises par l'aviation et l'artillerie israéliennes ? Qu'est-ce qu'ils attendent pour crier :

« NOT IN MY NAME !!! » ?

jeudi, 12 octobre 2023

ISRAËL EST UN PAYS EN GUERRE ...

... DEPUIS QU'IL EXISTE.

BUSINESS BLUES 1993 P.39.jpg

Cette B.D. (Business blues, n°4 de la série Largo Winch, de Philippe Francq et Jean Van Hamme) date de 1993. Je me refuse à entrer de nouveau dans le débat de savoir pour qui il faut prendre parti. Pas que je renvoie les deux camps dos à dos. Pendant longtemps irréconciliable avec les Arabes - auxquels la création de l'Etat d'Israël piquait du territoire, l'Etat désormais juif (du fait de Netanyahou) a su pacifier ses relations avec quelques voisins et pays plus éloignés (Egypte et Jordanie puis, récemment, le Maroc, l'Arabie Saoudite, le Qatar, ...). Ce serait donc possible, si .........

Si seulement Israël ne faisait pas face à quelques ennemis irréductibles qui ne rêvent que de l'anéantir, à commencer par l'Iran, pour qui il fait figure de "Petit Satan", augmenté de quelques tentacules qu'il se charge d'armer et de former (Hezbollah, Hamas, Djihad islamique). Dans les derniers événements, je vois un très savant calcul inspiré par l'Iran à ses feudataires : faire en sorte que l'énorme opération montée par le Hamas, qui se solde par un massacre aveugle (quoique pas si aveugle que ça), attire une réplique de l'armée israélienne tellement disproportionnée que c'est elle qui s'attire maintenant toutes les réprobations de la "communauté internationale". Opération réussie, apparemment.

C'est d'ailleurs curieux comme cette réplique me fait penser à la méthode des Américains pour triompher (croient-ils, les benêts) de leurs ennemis (Vietnam, Afghanistan, Irak, ...) : le tapis de bombes, qui ne sait pas distinguer un combattant d'un civil. L'opération meurtrière du Hamas en territoire israélien suscite mon horreur (ne parlons pas des prises d'otages, y compris des gosses de 12 ans et des mémés de 80 ans).

Mais je regrette que la réponse d'Israël manque à ce point de discernement. Quand on ne parle que de « détruire » le « monstre » qui est en face, on se gargarise de propagande, et on a toutes les chances de rater l'objectif. Car je n'imagine pas que pendant tout le temps passé à mettre au point son attaque jusque dans le moindre détail, le Hamas n'a pas anticipé la réaction d'Israël et préparé tout ce qu'il faut de béton, de souterrains fortifiés et d'armement pour recevoir une probable offensive terrestre. Tout est prêt de ce côté, n'en doutons pas. On peut déjà s'attendre à un carnage épouvantable, si cette offensive a lieu.

Je remarque que dans les médias français, il est parlé autant, si ce n'est davantage, du malheur qui s'est abattu sur les habitants de Gaza, que sur les kibboutzim et localités proches de cette frontière. Si ce que je perçois n'est pas complètement absurde, il faut alors reconnaître que les fous de dieu du Hamas — et avec eux l'Iran — ont marqué un sacré point. 

***

Alors dans tout ça, le Hamas, terroriste ou pas terroriste ? Récapitulons.

Il s'agit d'une action violente par surprise, destinée à semer une terreur immédiate, sans préjuger des calculs à plus long terme.

Il s'agit d'un ensemble massif de meurtres indiscriminés commis à l'encontre non de guerriers professionnels, mais de civils, c'est-à-dire de non-belligérants, c'est-à-dire d'innocents.

Il s'agit de prises d'otages indifférenciées. 

Il s'agit au surplus d'un groupe qui, sur le territoire qu'il contrôle, fait régner la terreur sur la population qui lui servira, le cas échéant, de bouclier : les habitants de la bande de Gaza ont-ils les moyens ou l'envie d'ouvrir la bouche, d'élever la voix, de s'insurger, de protester contre les conditions de vie que leur fait le jusqu'au-boutisme imbécile des autorités du Hamas ?

Il s'agit enfin d'une milice formée de fous de dieu fanatiques et qui se fiche comme de sa première chemise du sort des Palestiniens, et dont le but ultime, le Graal en quelque sorte et l'unique raison d'être consiste en la destruction de l'Etat d'Israël.

Alors oui, les tueurs du Hamas peuvent à très bon droit être qualifiés de terroristes. N'en déplaise à l'olibrius Mélenchon et aux sbires qui l'entourent. 

« Car on accepte à la rigueur d’être accusé d’avoir tué son père, on ne peut pas s’exposer au reproche d’être moins "à gauche" que son voisin. Même s’il faut pour cela soutenir l’assassinat : l’assassinat n’est pas la guerre ; on peut assassiner en restant pacifiste ; l’assassinat ne devient blâmable que pratiqué par des méchants. » Alexandre Vialatte, dans Le Spectacle du monde en 1962.