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jeudi, 12 octobre 2023

ISRAËL EST UN PAYS EN GUERRE ...

... DEPUIS QU'IL EXISTE.

BUSINESS BLUES 1993 P.39.jpg

Cette B.D. (Business blues, n°4 de la série Largo Winch, de Philippe Francq et Jean Van Hamme) date de 1993. Je me refuse à entrer de nouveau dans le débat de savoir pour qui il faut prendre parti. Pas que je renvoie les deux camps dos à dos. Pendant longtemps irréconciliable avec les Arabes - auxquels la création de l'Etat d'Israël piquait du territoire, l'Etat désormais juif (du fait de Netanyahou) a su pacifier ses relations avec quelques voisins et pays plus éloignés (Egypte et Jordanie puis, récemment, le Maroc, l'Arabie Saoudite, le Qatar, ...). Ce serait donc possible, si .........

Si seulement Israël ne faisait pas face à quelques ennemis irréductibles qui ne rêvent que de l'anéantir, à commencer par l'Iran, pour qui il fait figure de "Petit Satan", augmenté de quelques tentacules qu'il se charge d'armer et de former (Hezbollah, Hamas, Djihad islamique). Dans les derniers événements, je vois un très savant calcul inspiré par l'Iran à ses feudataires : faire en sorte que l'énorme opération montée par le Hamas, qui se solde par un massacre aveugle (quoique pas si aveugle que ça), attire une réplique de l'armée israélienne tellement disproportionnée que c'est elle qui s'attire maintenant toutes les réprobations de la "communauté internationale". Opération réussie, apparemment.

C'est d'ailleurs curieux comme cette réplique me fait penser à la méthode des Américains pour triompher (croient-ils, les benêts) de leurs ennemis (Vietnam, Afghanistan, Irak, ...) : le tapis de bombes, qui ne sait pas distinguer un combattant d'un civil. L'opération meurtrière du Hamas en territoire israélien suscite mon horreur (ne parlons pas des prises d'otages, y compris des gosses de 12 ans et des mémés de 80 ans).

Mais je regrette que la réponse d'Israël manque à ce point de discernement. Quand on ne parle que de « détruire » le « monstre » qui est en face, on se gargarise de propagande, et on a toutes les chances de rater l'objectif. Car je n'imagine pas que pendant tout le temps passé à mettre au point son attaque jusque dans le moindre détail, le Hamas n'a pas anticipé la réaction d'Israël et préparé tout ce qu'il faut de béton, de souterrains fortifiés et d'armement pour recevoir une probable offensive terrestre. Tout est prêt de ce côté, n'en doutons pas. On peut déjà s'attendre à un carnage épouvantable, si cette offensive a lieu.

Je remarque que dans les médias français, il est parlé autant, si ce n'est davantage, du malheur qui s'est abattu sur les habitants de Gaza, que sur les kibboutzim et localités proches de cette frontière. Si ce que je perçois n'est pas complètement absurde, il faut alors reconnaître que les fous de dieu du Hamas — et avec eux l'Iran — ont marqué un sacré point. 

***

Alors dans tout ça, le Hamas, terroriste ou pas terroriste ? Récapitulons.

Il s'agit d'une action violente par surprise, destinée à semer une terreur immédiate, sans préjuger des calculs à plus long terme.

Il s'agit d'un ensemble massif de meurtres indiscriminés commis à l'encontre non de guerriers professionnels, mais de civils, c'est-à-dire de non-belligérants, c'est-à-dire d'innocents.

Il s'agit de prises d'otages indifférenciées. 

Il s'agit au surplus d'un groupe qui, sur le territoire qu'il contrôle, fait régner la terreur sur la population qui lui servira, le cas échéant, de bouclier : les habitants de la bande de Gaza ont-ils les moyens ou l'envie d'ouvrir la bouche, d'élever la voix, de s'insurger, de protester contre les conditions de vie que leur fait le jusqu'au-boutisme imbécile des autorités du Hamas ?

Il s'agit enfin d'une milice formée de fous de dieu fanatiques et qui se fiche comme de sa première chemise du sort des Palestiniens, et dont le but ultime, le Graal en quelque sorte et l'unique raison d'être consiste en la destruction de l'Etat d'Israël.

Alors oui, les tueurs du Hamas peuvent à très bon droit être qualifiés de terroristes. N'en déplaise à l'olibrius Mélenchon et aux sbires qui l'entourent. 

« Car on accepte à la rigueur d’être accusé d’avoir tué son père, on ne peut pas s’exposer au reproche d’être moins "à gauche" que son voisin. Même s’il faut pour cela soutenir l’assassinat : l’assassinat n’est pas la guerre ; on peut assassiner en restant pacifiste ; l’assassinat ne devient blâmable que pratiqué par des méchants. » Alexandre Vialatte, dans Le Spectacle du monde en 1962.

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