vendredi, 30 août 2024
UN PARTI TRES UNI
Journal Le Monde, 29 août 2024.
Un titre, tel que.
Oh la belle entente, entre les deux pelés et trois chevelus qui persistent à se faire passer pour les militants d'un parti capable de défendre des idées en même temps, éventuellement, que les exploités ! Ce n'est plus un « gros tas de chouettes copains », mais un tout petit tas de mauvais camarades. Qu'il est loin le temps de Solférino !
Au fait, c'est quoi, la gauche ?
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, parti socialiste, journal le monde, premier ministre, bande dessinée, humour, peyo, johan et pirlouit, la guerre des sept fontaines, olivier faure
jeudi, 29 août 2024
QUAND MACRON FAIT LA CUISINE ...
... C'EST PAS TROIS ÉTOILES AU MICHELIN !
Son brouet est même proprement immangeable. Macron, vous voulez que je vous dise ? C'est juste un authentique gâte-sauce. Normal que tout le monde soit dégoûté.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, président de la république, humour, politique, france, société, bande dessinée, peyo, johan et pirlouit
mercredi, 28 août 2024
UNE SI BELLE COALITION !
Sensationnel !!! Nous avons pu nous procurer cette photo exclusive, montrant la crème des élites politiques de la France sur le point de conclure un sympathique accord de gouvernement.
Tous les espoirs sont donc permis pour la formation d'une coalition de combat.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, société, politique, emmanuel macron, humour, bande dessinée, peyo, johan et pirlouit, la guerre des sept fontaines, jean-luc mélenchon, laurent wauquiez, marine le pen, jordan bardella, rassemblement national
mardi, 27 août 2024
PHOTOGRAPHIE
Cette fois, c'était chambre 9.
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vendredi, 16 août 2024
QUI OSERAIT PUBLIER REISER ....
.... AUJOURD'HUI ???
Remplacez le Cambodge par la bande de Gaza si vous voulez.
Remplacez la Guinée-Conakry par l'Iran si vous y tenez.
Ne remplacez pas les jeunes filles par des femmes : ce seront les mêmes.
On trouve ça dans Charlie Hebdo n°11, paru le 1 février 1971.
***
Je demande pardon aux mânes de Reiser pour les atteintes aux dessins d'origine, commises dans le seul but de faciliter la lisibilité de cette suite de dessins qui condense les questions qu'on se pose régulièrement sur le rôle de la presse. Mais si, vous savez bien : le droit des populations à l'information, l'utilité des journalistes et leur rôle de témoins et d'éveilleurs de conscience chez les gens ordinaires.
08:38 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, humour noir, bande dessinée, reiser
jeudi, 15 août 2024
CHAUD AUX FESSES !!! ...
... DANS L'ŒUVRE DE PEYO.
A force de parcourir les aventures de Johan et Pirlouit dans tous les sens pour initier pas trop bêtement les toutes jeunes générations aux délices de la Bande Dessinée, j'ai fini par être frappé par une espèce de manie du dessinateur de s'en prendre à la partie charnue des individus quand il s'agit de "punir les méchants". Jugez plutôt : Peyo use tour à tour du feu, du fouet, de diverses pointes, dont la principale est celle de la flèche, et même des cornes de la chèvre Biquette.
***
LE FEU
***
LE FOUET
L'infâme nain Monulf n'a aucune pitié pour l'auguste fondement de sa Majesté le Roi (un roi débonnaire et sympathique, mais faible et vaguement lâche et paresseux).
***
LES BOUTS POINTUS
Ci-dessous, dans la dernière bande, il faut savoir que la posture dansante de Johan est due à la musique sortie de la « flûte à six schtroumpfs », cet instrument délirant dans lequel Pirlouit souffle avec un malin et sournois plaisir.
LES CORNES DE LA BIQUETTE
Biquette se met de la partie ; elle culbute successivement l'infâme Torchesac (qui voulait s'emparer de la flûte à six schtroumpfs pour faire fortune aux dépens des usuriers, banquiers et orfèvres), puis l'abominable Courtecorne (qui voulait s'emparer du château et des domaines du sire de Montrésor).
Voilà. Mis à part le crime de lèse-majesté commis par le détestable Monulf, ce sont bel et bien des méchants qui, chez Peyo, se font écorcher l'arrière-train. Force reste au bon droit, que diable !
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mercredi, 14 août 2024
DES GROS MOTS ... 4/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
Et puis le grand Hergé, y a pas de raison. On commence doucement.
Et puis on y prend goût, alors on accélère.
Et on accède au sommet, après un suprême effort. on reconnaîtra d'abord Les Bijoux de la Castafiore, puis Coke en stock.
Si si, c'est bien Hergé, cherchez bien ! On aura reconnu Les Bijoux de la Castafiore (histoire du perroquet "allô j'écou-oute"), puis Coke en stock. (histoire des noirs qui n'ont pas compris qu'il ne faut pas aller à La Mecque).
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mardi, 13 août 2024
DES GROS MOTS ... 3/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
Quand Uderzo s'y met à son tour, il n'y va pas avec le dos de la cuillère à pot à confiture de rutabaga. On est évidemment dans les aventures d'Astérix et Obélix.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, uderzo
lundi, 12 août 2024
DES GROS MOTS ... 2/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
C'est évidemment dans les aventures, tribulations, splendeurs et misères de Gaston Lagaffe, le seul, l'unique, l'inégalé, que Franquin va donner toute la mesure de son talent de visionnaire. Gaston, le gentil, mais follement imaginatif et créatif garçon de bureau chez l'éditeur Dupuis.
Oui, le vrai monsieur Dupuis qui, un jour, surprend le très sérieux M. Boulier, le comptable, en train de faire des ronds de fumée avec la machine que Gaston vient de fabriquer. Le même monsieur Dupuis dont on aperçoit un autre jour la jambe traverser le plancher juste au-dessus du bureau de la rédaction.
Certes, Gaston est en soi une pure merveille, mais il est également remarquable par les effets, suites et conséquences de ses actions (comme de son inaction) sur tous les êtres vivant dans son entourage professionnel, y compris les voisins entrepreneurs en travaux publics Ducran et Lapoigne, dont il met régulièrement à nu les bureaux par divers moyens percussifs. Ces effets, suites et conséquences sont magnifiquement mis en images dans le trait de Franquin. On voit ci-dessous apparaître quelques motifs assez surprenants.
On perçoit ici toute la force dévastatrice des sentiments que les trouvailles, découvertes et illuminations de l'irremplaçable Gaston Lagaffe inspirent à Fantasio, Prunelle ou Lebrac quand ils sont confrontés aux résultats d'un bouillonnement cérébral contre lequel ils doivent régulièrement avouer leur impuissance. On admirera ci-dessous la richesse atteinte dans ces sortes de points culminants, qui fleurent bon l'animalité, voire la bestialité.
Et ce n'est pas fini !!!! Car il arrive à Prunelle de ne plus pouvoir se contrôler quand le point apical de la crise est atteint ou dépassé. Jusqu'à crever avec de vrais mots écrits le plafond du consensus iconique édicté par la commission de censure.
Là, on sent que Prunelle a "pété les plombs".
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, andré franquin, gaston lagaffe, éditions dupuis, fantasio, prunelle, lebrac
dimanche, 11 août 2024
DES GROS MOTS ... 1/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
La censure veillait. Attention, les auteurs qui se lançaient dans la littérature illustrée consacrée au divertissement, à l'instruction et à l'édification morale de la jeunesse devaient légalement se soumettre à tout un tas de contraintes imposées par le législateur, soucieux de ne laisser imprégner les jeunes cerveaux que par de hautes préoccupations morales et intellectuelles. Pollutions interdites, à commencer par les nocturnes. Pervertisseurs de la jeunesse, attention à vos fesses.
Ces conditions spéciales ont amené les dessinateurs de bandes dessinées à user de divers détours, ruses, opérations de contournement, dans le but d'éviter les foudres légales. C'est ainsi qu'on a vu fleurir sous le crayon, la plume ou le pinceau des artistes un certain nombre d'éléments figuratifs supposés à même de restituer la rage, la crudité ou la violence des propos.
Cela donne des bulles assez particulières, où l'on voit tour à tour des points d'exclamation et d'interrogation (on se demande pourquoi), des tourbillons, des flèches, des cumulo-nimbus orageux, et puis toutes sortes de signes plus ou moins expressifs ou caractérisés. Jusqu'ici, pas grand-chose à ajouter (ci-dessous, Maurice Tillieux, dont les quatre volumes de l'Intégrale Gil Jourdan n'ont quasiment pas contribué à ma collecte).
Certains bédéastes se mettent cependant à oser davantage.
Tête de mort, épée, ça prend tournure. Ça, c'est Peyo, l'inventeur des Schtroumps.
Franquin lui-même se laisse volontiers aller à une certaine violence verbale — quoique seulement dans des phylactères "iconiques" — : c'est dans les aventures de Spirou et Fantasio. En attendant mieux ... et en plus "imagé" !!! Le meilleur est à venir.
A suivre.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, phylactères, bulle bd, maurice tillieux, andré franquin, aventures de spirou et fantasio
samedi, 10 août 2024
PHOTOGRAPHIE TRICOLORE
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PHOTOGRAPHIE
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jeudi, 08 août 2024
PHOTOGRAPHIE
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mercredi, 07 août 2024
PHOTOGRAPHIE
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mardi, 06 août 2024
PHOTOGRAPHIE
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lundi, 05 août 2024
LES MURS DE LA CROIX-ROUSSE 3/3
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dimanche, 04 août 2024
MAIS IL Y A MILOSZ
LE CHANT DU VIN
Vidons les coupes, par trois fois, pour la naissance de Vesper,
Car toute tristesse est préférable à l'Ennui.
Déjà la Nuit étend ses ailes sur la mer,
Sur la mer couleur de carnage, et d'incendie, et de folie !
Vidons les coupes, par trois fois, pour la mort de Bacchus
Et des Ages qui, paraît-il, ont existé.
Nous avons vu flotter, à la dérive, au clair de lune,
Le vieux ventre du dieu des vins sur l'eau putride du Léthé.
Vidons les coupes, par trois fois, pour les malades
D'un siècle abominable entre tous, arrosons
Nos désespoirs si lourds de pesantes rasades,
Très chers dont, grâce au vin, je ne sais plus les noms !
Vidons de tout leur sang, par trois coups de glaive, nos cœurs,
Et que la Nuit se couche sur nos cadavres dignes,
Et que le vin des cœurs se mêle au sang des vignes,
Car la honte de vivre est immense en nos cœurs !
OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ MILOSZ
Le Poème des décadences.
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samedi, 03 août 2024
LES MURS DE LA CROIX-ROUSSE 2/3
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vendredi, 02 août 2024
DRÔLE DE SCÈNE DE MÉNAGE
Voici une petite scène conçue par l'immense Maurice Tillieux — immortel inventeur du personnage de Gil Jourdan et de ses complices les inénarrables Libellule et Inspecteur Crouton (éditions Dupuis). C'est Gos qui l'a dessinée. Elle se passe sur le toit-parking du supermarché "L'Eté" situé à Saint-Denis. C'est là que la police tend un piège à deux gangsters marseillais qui veulent récupérer pour leur caïd les diamants que lui ont chouravés des Corses malhonnêtes.
L'un est Pierrot Courtepatte, un gros bêta capable de jouer les brutes, et Freddo le Râleur, une merveille de teigneux tenace, vindicatif et coléreux. C'est ce dernier, chargé à ras bord de sa rage et de son instinct, qui tient le volant de la R8 Gordini, une petite bombe à l'époque. Mais il se trouve que, sur le toit du supermarché, Monsieur et Madame rejoignent leur voiture après avoir fait leurs courses. C'est Monsieur qui porte le gros sac et Madame qui déverse sur lui toute sa bile, comme d'habitude.
Et puis voilà-t-il pas que le petit teigneux vient de renifler le piège policier. Un seul réflexe : il fonce à travers tout et va se livrer à un véritable exploit de rallye automobile. Mais Monsieur se trouve sur la trajectoire, et c'est à lui que revient le grand rôle. Tout ça pendant que sa femme l'enguirlande parce qu'il lambine, qu'il est un incapable et tout et tout. Et c'est là que se situe la scène d'anthologie.
L'original se présente en trois vignettes qui décomposent l'incroyable geste de Monsieur, qui se sert de la R8 Gordini enragée pour accomplir une performance digne de la médaille d'or si ce geste était une discipline olympique. Noter à gauche les deux doigts de la main droite délicatement posés sur la tôle de la bagnole lancée plein pot.
J'ai bidouillé (et "nettoyé") comme je pouvais la bande de trois vignettes pour qu'on saisisse d'un seul regard, à la fois, le bolide reconstitué et la virtuosité de Monsieur en train d'exécuter son saut périlleux, toujours chargé des victuailles. Ci-dessous l'original tel qu'il se présente, bien découpé, dans l'album.
Pendant ce temps, Madame — qui n'a bien sûr rien vu et rien entendu — continue à cracher ses propos désobligeants (dans la bulle où je les ai rassemblés) : « Ce qu'il est lent et empoté ! Rien ! On ne peut rien attendre de lui ! »
« C'est toujours la même chose ! Il faut que je fasse tout moi-même ! » (vignette 1) Madame — qui ignore donc les prouesses dont est capable son mari — ne manque pas de conclure fielleusement ce qui vient de se passer, à cause du malheureux chou-fleur qui s'est échappé du sac au moment où Monsieur touche le sol : « C'est inouï ! Tu ne peux pas faire dix pas en portant un paquet sans renverser quelque chose ! » (vignette 3).
Les mauvais coucheurs accuseront sûrement Maurice Tillieux de misogynie. Normal, non ?
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, maurice tillieux, gil jourdan, libellule, inspecteur crouton, éditions dupuis, gos dessin
jeudi, 01 août 2024
LES MURS DE LA CROIX-ROUSSE 1/3
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mercredi, 31 juillet 2024
J.O. : CONCOURS DE TITRES :
LA MÉDAILLE D'OR.
Le journal L'Equipe (lundi 29 juillet) s'est surpassé, battant à plate couture tous ses concurrents, et avec un brio, une classe, un panache que nul ne peut prétendre lui disputer. Il s'agit d'une compétition d'escrime jouée la veille sous les verrières du Grand-Palais. Bravo au rédacteur et à ce coup de génie.
Alors là, le quotidien sportif "met la barre très haut" (autre titre aperçu dans la presse au lendemain de la cérémonie d'ouverture), et met au défi tous ses rivaux et néanmoins confrères de faire mieux. Qui relèvera le gant ? Libération ? Le Canard enchaîné ? On verra bien.
***
Allez, je décerne une médaille d'argent à celui qui a fait une trouvaille parue dans le journal Libération le 29 juillet 2024, pour un article consacré non pas à une discipline olympique, mais à une Australienne qui, après un passage manqué dans la mâchoire d'un crocodile, est devenue "écoféministe" (sic !). Bravo quand même pour la sportivité (et le calembour).
***
Et je trouve la médaille de bronze dans le journal Le Progrès du 30 juillet, suite à la compétition de canoë slalom et la victoire du Français Nicolas Gestin.
On attend presque la suite.
***
Avec toutes les félicitations d'un vieux lecteur de la presse quotidienne en papier pour son énergie intellectuelle et ses constants efforts phosphorants, pérennes et studieusement renouvelés.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal l'equipe, jeux olympiques, journal libération, journal le progrès, nicolas gestin, presse, journalistes
mardi, 30 juillet 2024
UN CONCOURS DE TITRES
UN DUEL IMPITOYABLE
Je profite de l'occasion des Jeux Olympiques pour faire part d'un duel à épées non mouchetées qui s'est joué dans la coulisse et subrepticement.
Journal Le Monde, 28-29 juillet 2024.
Journal Le Progrès, 29 juillet 2024.
***
Eh bien c'est le représentant de la P.Q.R. (Presse Quotidienne Régionale) qui a gagné : victoire non contestée sur le candidat parisien de la P.Q.N. (... Nationale). Il fait très chaud, c'est incontestable : comment le "journal-de-référence" a-t-il pu se laisser ainsi coiffer au sujet de la météo ?
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, journal le progrès, presse quotidienne régionale, presse quotidienne nationale, canicule
lundi, 29 juillet 2024
JE SUIS DE GAUCHE-DROITE ...
... ET INVERSEMENT.
2/2
Dans les mœurs, au contraire, la civilisation européenne (puis occidentale) s'est ingéniée à remettre les normes en question, principalement depuis qu'elle vit sous le régime de la technique omniprésente et toute-puissante, de ses "progrès" et de ses innovations. Regardez pour ça, par exemple, la course au gigantisme des immeubles à laquelle se livrent les pays (Kuala Lumpur et autres tours de Babel). De tels exemples foisonnent.
A cet égard, on n'a pas assez noté à mon sens le caractère profondément subversif du culte de la nouveauté en matière technique : au rythme des inventions, les comportements, les psychologies, les coutumes et les structures mêmes de la société se sont trouvés bouleversés. J'adresse cette remarque à ceux qui pensent encore que la technique est neutre, et que le bien ou le mal qui arrive ensuite n'est que le fruit de l'usage qui en est fait par les hommes.
Cette façon d'intégrer dans nos modes de pensée l'idée des changements permanents dans nos modes de vie, je dirais même cette façon de valider le mouvement continu comme base principale de l'existence, cette façon d'accepter la subversion incessante de nos repères par le surgissement incessant du jamais vu dans notre quotidien, ne pouvait pas épargner le domaine des mœurs, en particulier des codes sociaux et des normes communes admises. Ecoutez le slogan impérieux : « BOUGEZ !!! », ne serait-ce que pour montrer que vous n'êtes pas mort.
Je ne suis ni philosophe, ni sociologue, ni quoi que ce soit, et il y aurait beaucoup à dire sur la promotion de l'individu depuis la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (ouverture des droits sans limitation, émancipation totale, définitive et définitivement insatisfaite), sur la logique implacable du système économique capitaliste dans lequel s'est déroulée l'évolution (mercantilisation, privatisation et rentabilisation de tout), sur l'abandon par la gauche de la défense des classes exploitées pour se reporter sur des thèmes sociétaux (égalité homme / femme, P.M.A. pour toutes, et autres innovations "cruciales"), et sur nombre de sujets que le cadre de ce billet empêche d'examiner.
Je constate juste que, dans la société d'aujourd'hui, il n'existe plus aucun consensus sur la manière dont les gens doivent se comporter. Il faut dire que, en matière de mœurs, les codes sociaux résultent forcément d'un consensus autour de « ce qui va de soi » en matière de morale. Mais ce que George Orwell, dans ses Essais, appelait la "common decency", c'est-à-dire ce qu'il convient ou ne convient pas qu'un individu se permette de faire, est devenu incompréhensible.
Quels attardés se posent encore aujourd'hui la question de savoir "ce qui se fait" et "ce qui ne se fait pas" ? Bon, il y a bien quelques tabous qui résistent encore : « il faut respecter l'enfant », « on ne tue pas son prochain » ("ça ne se fait pas, ça n'est pas bien", Catherine Ringer ou Brigitte Fontaine), mais en dehors de ça, hein, l'univers des normes, des codes sociaux se trouve à mi-chemin entre l'EHPAD et le cimetière.
Ecoutez bien ce que dit le refrain : « Il faut en finir avec les stéréotypes », et vous aurez une idée de ce qui cherche à s'imposer comme nouveaux stéréotypes. Tout n'est certes pas permis, mais on n'en est pas loin. Comme le dit le tube ancien (1934) de Cole Porter : « Anything goes » : "tout est permis".
On ne parviendra plus à « refaire société », comme le regrettent ou le voudraient les prêcheurs et autres bonnes âmes, avec plus ou moins de conviction. On ne reviendra pas en arrière. Le refrain du « vivre-ensemble » est obsolète, c'est de l'histoire ancienne. La société comme "corps" (plus ou moins) homogène est morte et enterrée. Margaret Thatcher ignorait ce qu'est une "société" : elle ne connaissait que des "collections d'individus".
Des individus qui, soit dit en passant, en se fiant à des affinités électives, s'affilient à des « communautés » où ils puissent retrouver une certaine homogénéité de groupe. La doctrine anglo-saxonne a vaincu la tradition française, la France s'est mise au pli, pulvérisée en de multiples micro-sociétés, autant de ghettos qui se côtoient et se croisent sans se rencontrer.
Alors, avec tout ça, où suis-je, moi ? Pour ce qui est de l'économie, je crois toujours qu'il existe des classes sociales, bien que je sache que, dans le bréviaire marxiste, on ne peut parler de classes sociales qu'à propos de masses conscientes et organisées. Je crois à la justice sociale, à la bonne entente de tous sous condition de répartition équitable des richesses, à la restriction et à la réglementation des voracités qui s'exercent aux dépens des faibles et des précaires : pour tout ça, je reste définitivement de gauche.
En ce qui concerne les mœurs, en revanche, je demeure de droite. Je crois que nos désirs n'ouvrent pas forcément sur autant de droits "imprescriptibles". Et je reste stupéfait devant les revendications des homosexuels, des transsexuels, et plus récemment des associations qui exigent qu'on respecte la décision de certains adolescents qui ne savent pas encore quel sera leur sexe à l'avenir (voir le débat autour des "bloqueurs de puberté"). Je crois aussi que la valorisation souvent outrancière voire punitive des particularismes se situe aux antipodes de l'idée même de société.
Je parle évidemment des particularismes religieux, ethniques, sexuels, et de tout ce qu'on appelle complaisamment la « défense des minorités », au nom de laquelle on condamne le « sexisme », le « machisme », le « virilisme » (l'homme, c'est la violence), ainsi que toutes sortes de supposées « phobies » ("islamo-homo-trans-grosso-phobie"). Tous ces juges nieront bien sûr farouchement souffrir de quelque phobie que ce soit.
Personne ne songe plus à s'ériger en défenseur de la majorité : en dehors des élections, les gens qui constituent l'immense partie de la population sont invités à fermer leur gueule, comme si l'homme et la femme ordinaires, les quidams sans revendication de particularisme, bizarrerie ou spécificité dûment admise ou cataloguée, je veux dire comme si les gens normaux n'avaient plus droit de cité.
Car je crois qu'en société une certaine normalité est nécessaire, indispensable, et même souhaitable, quoi que puissent glapir ceux que ce simple mot exaspère. Nulle norme au monde n'a jamais fabriqué deux êtres humains absolument semblables. Quelle terrible menace l'idée fait-elle peser sur l'humanité ?
Je crois aux limites à ne pas dépasser, et cela quel que soit le sujet. Mais je suis réaliste : je sais qu'une telle attitude est vouée à disparaître, et destinée à connaître le même sort que les dinosaures. Je ne reconnais plus grand-chose du monde dans lequel j'ai vécu. Je regarde se défaire, morceau par morceau, le réel qui fut le mien. C'est comme ça et pas autrement. Pourtant, je suis toujours animé par une grande curiosité au sujet de ce qui se passe autour de moi, dans mon quartier, en France et dans le monde.
Alors, au fond de mon terrier, tout en persistant à sortir mon périscope pour ne pas rester aveugle sur la marche du monde, je m'entoure plus égoïstement d'assez de personnes amicales, d'assez de choses agréables, belles et bonnes, pour cultiver divers moyens d'éprouver de la joie. Et j'y arrive ... tant bien que mal.
09:00 Publié dans FAÇON DE REGARDER | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, société, extrême-gauche, extrême-droite, guy debord, in girum imus nocte et consumimur igni, george orwell, common decency, jean-claude michéa, libertariens, islamophobie, homophobie, sexisme, pierre de coubertin, jeux olympiques
dimanche, 28 juillet 2024
JE SUIS DE GAUCHE-DROITE ...
... ET INVERSEMENT !
1/2
Il y a fort longtemps (4 mai 2015), j'ai expliqué ici comment, en politique, je me définissais comme étant « d'extrême-gauche-droite ». Bon, d'accord, il y avait sans doute de la boutade dans la bravade ainsi que, probablement, de la galéjade dans la fanfaronnade (ne pas exagérer mon "extrémisme"), mais en même temps qu'un fond de vérité.
Mon raisonnement reposait, et repose toujours, sur une notion qui devrait être d'une clarté aveuglante pour tout le monde, ce qui n'est hélas pas le cas : la notion de limite. Les curieux qui rendent visite à ce blog de temps en temps connaissent ma conviction : l'absence de limites rend la vie impossible. J'ajoute : l'absence de limites rend impossible l'exercice même de la liberté. Car, contrairement à ce que pensent la plupart des gens (« Etre libre, c'est pouvoir faire ce que je veux »), la première et la plus grande des libertés est celle de dire NON !
A cet égard, on peut affirmer que la façon dont tourne le monde actuel tient de la maladie mentale, de la psychose parano-schizo-névrotique, de la folie des grandeurs et de la volonté de puissance réunies. Ecoutez-les tous, les artistes, théâtreux, peintres, sportifs, et tutti quanti.
Ils ne parlent que « de se surpasser », « d'être prêts à 300% », « de franchir les limites », « de se moquer des frontières », « d'abattre les cloisonnements », « de transgresser les normes », « de casser les codes » (voir Thomas Jolly, le maître d'œuvre de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques), « d'en finir avec les stéréotypes » et autres fadaises, fariboles et calembredaines, sur le modèle du funeste « citius, altius, fortius » du père Coubertin, le grand-prêtre et dieu tutélaire de la religion du sport. Le dépassement des limites est devenu la règle. Tout ce qui se présente sous les couleurs de l'écologie et de la défense de l'environnement en sait quelque chose.
Pour moi, au contraire, le principe du respect des limites devrait guider toutes les actions humaines. A croire que je suis moi-même écologiste dans l'âme. Mais absolument toutes, n'est-ce pas, et sans exception, et dans tous les domaines, qu'il s'agisse de l'action politique, de l'action des Etats, de l'action des entreprises (action économique), et de l'action des individus eux-mêmes. Tout n'est pas permis aux Etats, tout n'est pas permis aux responsables politiques, tout n'est pas permis aux acteurs économiques, tout n'est pas permis aux personnes.
Quand les Etats se croient tout permis, ils s'appellent Hitler, Staline, Pol Pot ou Khomeiny. En politique, cela s'appelle compromission, retournement de veste, corruption, addiction à l'exercice du pouvoir, etc. En économie, cela s'appelle loi de la jungle, exploitation à outrance des hommes et des choses, liberté pour les loups, prédation des plus voraces sur les plus faibles.
Au niveau des individus, cela s'appelle le grand n'importe quoi moral et psychologique, comme le spectacle cacophonique nous en est donné tous les jours dans le prisme médiatique : il est de plus en plus clair que plus grand monde ne sait à quelle vérité stable se raccrocher. Comme le dit le palindrome-film de l'immense Guy Debord : « In girum imus nocte et consumimur igni » (on peut lire la même phrase en commençant par la fin), « Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes consumés par le feu ».
Or quels paradoxes observe-t-on autour de soi ? Quand on se déclare de droite, on est supposé être favorable au libéralisme économique, et parfois le plus extrême : rien ne doit entraver les initiatives. En ce qui concerne l'économie, en effet, on est opposé à toute régulation, à toute réglementation, à toute restriction du commerce et des échanges, à toute loi organisant le monde de l'entreprise et du travail. En gros et en bref : on veut pouvoir faire des affaires sans se faire emmerder par des gens qui n'ont pas bien compris l'importance de certains intérêts particuliers.
Mais étrangement, ces mêmes personnes (j'excepte ceux qu'on appelle "libertariens"), dès qu'on aborde les problèmes de mœurs, affichent une attitude plus ou moins rigoriste et conservatrice : la famille, c'est sacré — tu parles ! Il faut protéger le patrimoine et sa transmission. L'adultère, l'homosexualité, quelle horreur ! Bon, je ne sais pas dans quelle mesure cela reste vrai aujourd'hui. Passons. Reste la contradiction : où en est-on avec les limites ?
Chez les gens de gauche, c'est l'inverse : en économie, il faut contenir la voracité des appétits de tous ceux à qui les statistiques économiques, les chiffres de la croissance et les possibilités d'enrichissement servent de boussole et de Nord absolu. Pour eux, il faut protéger les travailleurs des contraintes excessives auxquelles les patrons voudraient les soumettre. En revanche, dans le domaine des mœurs, quand on est de gauche, toute contrainte, toute limitation, toute entrave est haïe, pourchassée, pourfendue. Les moindres désirs éprouvés par les individus génèrent automatiquement autant de droits imprescriptibles. Là aussi, contradiction : où en est-on avec les limites ?
Donc, qu'on soit de gauche ou de droite, dans ce schéma (un peu simpliste, je le reconnais), on se trouve face à une étrange contradiction : sous le pied du conducteur de droite, le frein devient l'accélérateur sous un pied de gauche, et le frein, sous le même pied de gauche, devient l'accélérateur du chauffeur de droite.
Comment font-ils pour s'y retrouver dans le fatras des pédales ? Comment peut-on soutenir d'un seul et même mouvement deux attitudes incompatibles entre elles ? Pour ma part, j'ai été un peu aidé, pour résoudre le problème, par la lecture des ouvrages de Jean-Claude Michéa (cliquer pour voir la notice).
C'est là qu'intervient la notion de LIMITES. Appelez ça des normes, et même des stéréotypes si vous voulez. C'est quoi, les normes ? C'est d'abord des statistiques qui servent à définir, par exemple, les dimensions de nos sièges, de nos crayons et stylos, de nos habitations, de nos villes : c'est la façon de fabriquer un environnement à notre mesure. La norme, c'est ce qui ne s'écarte pas trop de la moyenne. Il est clair que ce genre de normes ne se discute pas.
Suitetfin demain.
09:00 Publié dans FAÇON DE REGARDER | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, société, extrême-gauche, extrême-droite, guy debord, in girum imus nocte et consumimur igni, george orwell, common decency, jean-claude michéa, libertariens, islamophobie, homophobie, sexisme, pierre de coubertin, jeux olympiques
vendredi, 26 juillet 2024
APRÈS LA FERMETURE
En "sombre", Huilerie Richard (Bd Croix-Rousse) et le hélas défunt Livre à Lili (rue de Belfort).
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse