samedi, 23 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 2
CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.
*
LA TENDANCE EST À L'AMPUTATION BUDGÉTAIRE,
(ou "Le triomphe posthume de Macron").
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Vive la Transition écologique !!!
Vive le système éducatif !!!
Vive le plein-emploi !!!
Tiens, facteur, tu entres boire un coup ?
Allez, on se fait une toile !!!
(CNC : centre national du cinéma)
Bâtissons l'avenir !!!
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Tous ces titres encourageants sont pris dans des numéros du journal Le Monde et du journal Le Progrès parus au cours de l'année 2024.
mardi, 24 septembre 2024
UN GOUVERNEMENT DE POTICHES
Je veux voir dans un article somme toute bref, mais remarquable, du journal Le Monde (numéro daté de samedi 21 septembre 2024) un signe qui ne trompe pas : le gouvernement constitué autour de Michel Barnier à grands renforts de sueur, de suspense et de forceps est bien un gouvernement de potiches.
Signé Nathalie Segaunes, cet article met le plein flash sur le rôle caché mais terriblement efficace de quelques individus constituant une sorte de garde rapprochée autour du président Macron. On les surnomme « la bande des quatre » (je laisse ici de côté la référence à Mao Tsé Toung, vous savez, le procès, Chiang Ching et tout le toutim).
Les quatre ne sont pas totalement interchangeables : Alexis Kohler, le manitou en second de l'Elysée, il est E.S.S.E.C.-E.N.A., alors que pour les trois autres, ceux qui sont chargés de cornaquer tour à tour les services de Bercy ou tel cabinet de tel ministre, on a respectivement : Emmanuel Moulin (E.S.S.E.C.-E.N.A.), Jérôme Fournel (H.E.C.-E.N.A.) et Bertrand Dumont (Normale Sup.-E.N.A.).
A quelque poste qu'ils soient nommés, Moulin, Fournel et Dumont sont instamment priés de reter en contact étroit avec Kohler. Rien que des premiers de la classe, des professionnels, mais aussi et surtout une chouette bande de chouettes copains, autant que de fidèles serviteurs des volontés du président.
Voilà comment monsieur Macron "tient" l'administration la plus chère à son cœur (économie, finances et tout ce qui va avec). Quatre "as" qui doivent une partie au moins de leur carrière à Bruno Le Maire, vous savez, le forcené de la "réduction des dépenses de l'Etat" et l'ennemi déclaré de la dette et de la puissance publique (c'est-à-dire ce qui fait le bien commun). Ah tiens, Jérôme Fournel est allé "seconder" Barnier à Matignon : quelle surprise !
Il faut dire que ces quatre mousquetaires dépassent tous les ministrables par la qualité et le niveau de leurs études. La preuve ? Nathalie Segaunes l'écrit, rapportant les propos de Pierre Birnbaum, historien et sociologue : « Les ministres de M. Macron (...) se caractérisent en outre par un niveau d'études certes convenable, mais relativement modeste ». Traduit en langue vulgaire : c'est pas la crème de l'élite.
Conclusion, les vrais chefs de la haute administration de la France ne sont pas les ministres, mais un tout petit nombre de gens jamais élus, de très hauts fonctionnaires placés sous les ordres d'Alexis Kohler, le grand coordonnateur, véritable "père Joseph" auprès d'un Macron férocement arrimé à sa prétention à rester « le maître des horloges ».
Pierre Birnbaum résume : « Le macronisme, c'est le triomphe de la haute fonction publique, qui prend en charge toutes les fonctions de l'Etat, y compris les fonctions politiques ». Il me semble bien que certains connaisseurs appellent ce genre de prise en main une "capture de l'Etat". Autant dire que ça aide à comprendre les raisons qui viennent de pousser Emmanuel Macron à s'asseoir sans pudeur sur le résultat des élections.
L'article de Nathalie Segaunes est un hommage à la notion même d'information.
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vendredi, 20 septembre 2024
UN GOUVERNEMENT DE POTICHES
AVEC MICHEL BARNIER EN POTICHE EN CHEF ...
... ET LE PRÉSIDENT MACRON EN MAÎTRE DES POTICHES.
Même que Laurent Wauquiez s'est permis le luxe de refuser le ministère de l'Economie et des Finances (il briguait l'Intérieur). Un gouvernement qui dit "merde" au suffrage universel. Monsieur Macron veut continuer à tirer les ficelles. « J'ai détraqué le mécanisme, mais je resterai le maître des horloges, quoi qu'il en coûte à la France ! » Tu parles d'une "mise en retrait" !!! Là, à voir la mine que lui a faite le dessinateur Chappatte (Le Canard enchaîné, 18 septembre 2024), Emmanuel Macron s'apprête à marcher sur l'eau.
Journal Le Monde du 15 septembre 2024.
Je trouve "met en scène" particulièrement bien trouvé.
Je me demande malheureusement s'il ne faudrait pas plutôt parler de "retrait de la France en Europe". Je pense en particulier à la valse des commissaires européens placés à la tête de la Commission sous l'autorité d'Ursula von der Leyen.
Celle-ci ne pouvait pas piffer le mauvais esprit — trop "régulateur" à son gré ultralibéral — de Thierry Breton. Emmanuel Macron est passé sous les fourche caudines de l'Allemande en désignant Stéphane Séjourné pour le remplacer.
Et si j'ai bien compris, malgré la promesse d'élargir le "périmètre" des compétences du Français, Séjourné ressemblera davantage à une potiche sur le marbre de la cheminée de la Commission qu'à un Commissaire de plein exercice.
Pauvre France ! Entre les mains de quel zozo t'es-tu jetée ? Il faut d'urgence un magicien doué pour transformer à son tour Macron en potiche.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, les républicains, michel barnier, premier ministre, emmanuel macron, président de la république, macron jupiter, macron maître des horloges, laurent wauquiez, chappatte, le canard enchaîné, macron mise en retrait, journal le monde, stéphane séjourné, commission européenne, ursula von der leyen, thierry breton, dessin de presse, humour
lundi, 09 septembre 2024
jE RETOURNE A L'ABSTENTION ...
... MILITANTE.
Je n'ai pas voté aux dernières élections européennes. J'ai vu dans les résultats quelque chose qui m'a beaucoup déplu. Alors quand l'illuminé de l'Elysée a dissous l'Assemblée, j'ai décidé de retrouver ma carte d'électeur, soigneusement entretenue dans son immaculée virginité de Vestale depuis le référendum de 2005, vous savez, celui sur lequel Nicolas Sarkozy s'est assis pour faire passer en loucedé le Traité de Lisbonne, le copié-collé de la Constitution européenne rejetée par une nette majorité de citoyens français adultes et responsables.
Les 30 juin et 7 juillet derniers, oui, je l'avoue, j'ai voté. Mes motivations, j'en parsème les billets que je dépose ici, je n'y reviens donc pas. Résultat ? Je constate que l'avis des électeurs sert de fauteuil à un président qui veut rester maître du jeu, et qui assène sa Vérité comme si rien d'autre ne se passait. Je sais bien que la politique est l'art des possibles et qu'il faut tenir compte des situations créées. N'empêche que. Alors c'est décidé : je retourne à mon abstentionnisme militant, et sur des bases peut-être malsaines, mais.
Couverture de Charlie Hebdo n°17, 15 mars 1971. J'attends qu'on me dise que ce n'est plus d'actualité.
09:00 Publié dans DEMORALISATION | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, politique, société, élection présidentielle, président de la république, emmanuel macron, élection législatives, assemblée nationale, charlie hebdo, wolinski, traité de lisbonne, constitution européenne, nicolas sarkozy
dimanche, 08 septembre 2024
MACRON DANS SON LABO
LE PRÉSIDENT FAIT UNE EXPÉRIENCE.
Étape 1 : Dissoudre toute la base de députés dans l'acide sulfurique de la clarification.
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Étape 2 : Observer attentivement la réaction qui se produit. En noter minutieusement les caractéristiques. Puis laisser reposer le nouvel amalgame plus de cinquante jours.
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Étape 3 : En tirer les conclusions qui s'imposent .
J'AI GAGNÉ !!! VICTOIRE !!! VIVE MOI !!!
(Photo d'archives.)
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Etape 4 et finale : Il faut répandre la bonne parole.
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Eurêka ! Le Français a compris ! Macron, c'est Gaston Lagaffe ! Il fait tout péter, et puis il attend tranquillement la suite : "démerdez-vous maintenant", dit-il. Peut-être même s'apprête-t-il à s'en laver les mains.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, élection présidentielle, élections législatives, président de la république, emmanuel macron, bande dessinée, andré franquin, gaston lagaffe
jeudi, 05 septembre 2024
CE QUI ATTEND L'HYPOTHÉTIQUE .......
...... PREMIER MINISTRE, QUAND IL SE PRÉSENTERA DEVANT LES DÉPUTÉS.
Ça va être sa fête !
Bienvenue, monsieur Michel Barnier. Et bon courage, monsieur le Premier Ministre !
10:54 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, michel barnier, président de la république, premier ministre
jeudi, 29 août 2024
QUAND MACRON FAIT LA CUISINE ...
... C'EST PAS TROIS ÉTOILES AU MICHELIN !
Son brouet est même proprement immangeable. Macron, vous voulez que je vous dise ? C'est juste un authentique gâte-sauce. Normal que tout le monde soit dégoûté.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, président de la république, humour, politique, france, société, bande dessinée, peyo, johan et pirlouit
dimanche, 14 juillet 2024
EN PLEINE POSSESSION ...
... DE RIEN DU TOUT.
Des aventuriers intrépides ont osé s'immerger dans la pensée présidentielle. A leurs risques et périls. Voici le résultat de leurs investigations : la vérité. L'expérience corrobore l'impression que la grande majorité des Français partageaient.
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« Je contrôle plus rien ».
Diego Aranega, dans Le Canard enchaîné du 19 juin 2024.
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« Je n'ai rien compris ».
Herrmann, en une du journal Le Monde, le 10 juillet 2024.
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dimanche, 07 juillet 2024
DERRIERE LE MASQUE BONHOMME
Le Canard enchaîné, dans son numéro du 3 juillet 2024 (et dans pas mal de précédents), s'efforce de faire tomber les masques d'honorabilité et d'angélisme derrière lesquels les vitrines médiatiques du Rassemblement National sont parvenues à dissimuler quelques réalités qui persistent, malgré tous les ripolinages, à coller aux basques de ce parti. Par association d'idées, je pense à ce dessin de Hermann pour la série "Jérémiah". Et ça ne rassure pas.
Aurel le montre ci-dessus, mais que l'on regarde du côté de la police (et de son syndicat Alliance), de la police des polices (I.G.P.N.), des magistrats, de la haute fonction publique, le constat est le même : le terrain est labouré, préparé, ensemencé, amendé, tout prêt à produire les effets que le pire visage de la France en attend.
Et je parie que le dessin signé "Soph'" (Le Canard, 3 juillet) préfigure de façon assez juste ce qui risque de se produire si le R.N. ... : combien sont-ils, derrière le paravent, à attendre de moins en moins patiemment le moment de "rediaboliser" ?
Ce que confirme à sa façon, le 5 juillet 2024, ce titre du journal Le Monde. On serait cependant en droit de reprocher sa pusillanimité à l'auteur de cette formulation chantournée à l'excès : pourquoi ne pas dénoncer clairement le mensonge des apparences faussement anodines dont Marine Le Pen a réussi à affubler une formation qui respire par essence un air vicié ? Le Monde a la mauvaise habitude de prendre des pincettes quand il s'agit de nommer le mal.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, président de la république, élections législatives, marine le pen, jordan bardella, fachos, le canard enchaîné, journal le monde, journalistes, dessin de presse, aurel
lundi, 01 juillet 2024
ENTRE ICI, LE PEN ET COMPAGNIE ...
... AVEC TON CORTÈGE D'OMBRES !
Voilà ce qui fait peur : la haine, convenablement ripolinée en façade !
Dessin d'Aurel, Le Canard enchaîné, 26 juin 2024.
08:51 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le canard enchaîné, presse, journalistes, dessin de presse, aurel, jordan bardella, marine le pen, jean marie le pen, élections législatives, emmanuel macron, président de la république, politique, france, société
jeudi, 27 juin 2024
MACRON N'A RIEN COMPRIS
UN PRÉSIDENT "IN VITRO".
Emmanuel Macron est, selon la plupart des gens qui le connaissent, un homme d'une grande intelligence. Je suis enclin à reconnaître la haute altitude de cette intelligence. Je reconnais aussi ne plus subir ces hontes épouvantables que j'éprouvais chaque fois que François Hollande et Nicolas Sarkozy, ses prédécesseurs, prenaient la parole en public pour répondre à des questions de journalistes ou tenir des discours officiels. Emmanuel Macron détient les secrets d'une éloquence plus que convenable.
Alors comment se fait-il que, chaque fois que j'entends aujourd'hui sa voix dans le poste, je coupe aussitôt le son ? Que s'est-il passé ?
Dessin de Dutreix, Le Canard enchaîné, 26 juin 2024.
Selon moi, la réponse tient dans un seul mot : la faillite ! D'après ce que je peux percevoir de l'actualité et de l'actuelle situation politique, économique et sociale de la France, nous avons assisté, dans les temps récents, à la faillite de l'intelligence d'Emmanuel Macron. Tout le monde voit avec effroi et stupéfaction le président en exercice acheminer de plus en plus vite ce qui reste de ses mandats vers une issue de plus en plus sombre.
Pour commencer, je note que, non content de ne pas se taire, comme l'en conjurent même ses plus proches amis, il ne cesse plus, à chaque instant, de parler. Enfin, je dis parler, alors que je devrais dire baragouiner, jaspiner, bonimenter, phraser, dégoiser, rabâcher, improviser, haranguer, bref, tout le toutim. C'est une vraie colique. Une débâcle d'entrailles, hélas accompagnée de terribles flatulences, façon Michel Piccoli dans La Grande Bouffe (vous vous rappelez la scène chatoyante, sur le perron de la villa).
Partout, dans tous les médias, à tous les micros, dans toutes les oreilles vulnérables qu'il lui arrive de rencontrer. C'est une maladie dont il souffre depuis longtemps, mais de chronique, elle est devenue aiguë.
Alors voilà, M. Macron n'a rien compris. Voyons d'abord la Nouvelle-Calédonie : voilà-t-il pas qu'il fait emprisonner en France métropolitaine des Kanaks, coupables d'avoir fomenté des troubles qui vont coûter très cher à la population du Caillou.
La réaction n'a pas tardé : les violences (qui ne s'étaient jamais vraiment arrêtées) ont repris de plus belle. Ah mais c'est qu'il écoute les gens, notre Macron national, et même mieux : il les entend, le plus souvent de loin, car il y a toujours beaucoup de casques, d'uniformes et de lacrymogènes entre lui et les foules déchaînées. Moralité : il n'y a pire sourd que Monsieur Macron. Quelle clairvoyance, monsieur le Président !!! Redoutable sourd, doublé d'un infernal aveugle. A moins qu'on voie en lui le simple touriste de l'excellent proverbe africain : « Le touriste est celui qui ne voit que ce qu'il sait ».
Une autre preuve qu'il n'a rien compris, je l'ai entendue sortir de sa propre bouche il y a quelques jours : « J'ai bien entendu le message que les Français m'ont adressé le 9 juin : ils auraient voulu que nous allions beaucoup plus vite et plus fort dans les réformes ! ». Je cite en substance, c'est globalement approchant, mais je garantit l'authenticité de "plus vite et plus fort".
Franchement, je finis par me demander de quelle planète cet infirme de la comprenette a débarqué chez nous. Franchement, je me demande quelle langue il parle, mais aussi quelle langue exotique il comprend. Visiblement, il passe dans la réalité — celle dans laquelle nous autres les gens ordinaires pataugeons en temps ordinaires — à la façon dont Pierce Brosnan en James Bond traverse une muraille de flammes : même pas décoiffé, le gars !!! Pas un hématome !!! Pas un froissement dans le costard trois-pièces !!! Le corps, l'esprit et les vêtements de Macron restent indemnes et intouchés après les pires confrontations avec la vraie réalité. C'est à se demander s'il peut vieillir.
Je me souviens d'avoir lu il y a quelques années un excellent livre que François Ruffin avait adressé à son ancien condisciple de lycée, devenu depuis Président de la République. Le titre en était particulièrement bien trouvé : Ce Pays que tu ne connais pas (Les Arènes, 2019, j'avais rendu compte ici de ce bouquin), et le sous-titre ne manquait pas de pertinence à l'époque tout en montrant une certaine empathie à son égard : "Bienvenue en France, Monsieur Macron".
Ce que je me rappelle du propos, c'est, entre autres, que la connaissance qu'Emmanuel Macron a des diverses populations qui vivent en France est essentiellement une connaissance par ouï-dire, une connaissance indirecte, une connaissance exclusivement médiée par des dossiers, des chiffres et des concepts. Comme s'il évitait comme la peste de confronter à qui et à quoi que ce soit de concret par l'expérience personnelle la masse de ce qu'il a ingurgité, appris et cru comprendre.
En 2017, les Français ne savaient pas qu'ils avaient élu, en quelque sorte, un « président in vitro ». C'est d'ailleurs à cause de cette incapacité congénitale à s'incarner en « président in vivo » qu'un nombre toujours croissant d'électeurs et même de responsables politiques le supplie de fermer sa gueule.
Il ne sait pas, le pauvre homme, que les pratiques de laboratoire, de recherche et d'éprouvettes, ont toujours, dans les bonnes pratiques scientifiques, besoin de subir contrôles divers et vérifications multiples en grandeur nature avant d'être validées. Il aurait peut-être l'impression de se salir les mains ? Il préfère peut-être respirer l'air abstrait des idées supérieures (vous savez, celles qui n'aiment ni la boue, ni le vent, ni les intempéries).
Le problème de Macron, c'est que les gens auxquels il croit s'adresser ne sont pas des abstractions, mais des êtres de chair et d'os, qui existent, s'efforcent de persévérer dans leur être, savent ce que c'est que de prendre des coups et qui, quand la moutarde leur monte au nez, sont capables de manifester leur désaccord, leur réprobation ou leur colère : dans la rue, sur les ronds-points ou dans les urnes. Avec les européennes, ils ont voulu donner un coup de poing à Macron (jab ou uppercut, je n'ai pas de préférence).
Le malheur veut qu'en l'occurrence et en même temps que le président, ma propre gueule ait pris une partie de ce coup. Mais ça ne se passera pas comme ça, Monsieur Macron : vous êtes un maillon de la chaîne de responsabilités. Vous avez une dette envers la France.
09:00 Publié dans FAÇON DE REGARDER | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, politique, france, société, président de la république, élections législatives, marine le pen, jordan bardella, le canard enchaîné, dutreix dessinateur, gilets jaunes, françois ruffin, ce pays que tu ne connais pas, éditions les arènes, élections européennes, front national, rassemblement national, nouvelle calédonie, kanaks, françois hollande, nicolas sarkozy
mercredi, 26 juin 2024
TESTAMENT D'EMMANUEL MACRON ...
... POUR TEMPS TROUBLÉS.
« Le Français, fier de son agriculture et de son industrie, lance d’une main sûre un regard plein de confiance vers un avenir qui l’attend de pied ferme. Car il sait qu’agriculture, commerce et tourisme sont les deux mamelles qui sèment le pain dont il abreuve ses enfants. Si tout le monde mettait un peu d’eau dans son vin, on éviterait de jeter de l’huile sur le feu. Dès lors, le Français penché sur son labeur, lèvera un œil avide afin de boire à pleins poumons le réconfort du symbole que je suis fier de lui donner. Et chaque fois que la griffe de l’angoisse prend à la gorge le cœur de notre cher et vieux pays, je lèverai un œil qui tombera à pieds joints sur ce ramassis de vauriens, dont l’activité mystérieuse et séditieuse est une épée de Damoclès qui ronge mon cœur d’homme providentiel. »
Pour copie (presque) conforme : F. C.
Note : J'ai essayé de restituer au plus près les pensées profondes de notre admirable président, en me fondant sur des sondages exclusifs réalisés par mes soins, après immersion jusque dans les profondeurs des circonvolutions cérébrales, cérébelleuses, cérébro-spinales et inquiétantes de Monsieur Emmanuel Macron. Merci tout de même à Franquin, au maire de Champignac et à Greg (qui en a écrit les prodigieux discours) pour l'apport décisif dont ma petite entreprise leur est infiniment redevable.
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dimanche, 19 mai 2024
MACRON, ATTAL, DARMANIN, FAUTEURS ...
... DE GUERRE CIVILE EN NOUVELLE CALÉDONIE !!!
La démonstration sera rapide et simple.
Années 1986-1988 : la cohabitation, Jacques Chirac Premier ministre, Bernard Pons ministre des D.O.M.-T.O.M., la grotte d'Ouvéa, le bain de sang, triomphe de la "raison d'Etat".
1988 : Rocard Premier ministre : arrive au pouvoir une forme d' "intelligence de la situation". Résultat : les Accords de Matignon, qui ramènent la paix dans l'archipel, dans un équilibre précaire mais rassurant.
1998 : Jospin Premier ministre. Signature de l'Accord de Nouméa, qui instaure des transferts de compétences, mais aussi des transferts de propriétés foncières en direction des Kanaks. On accepte de reconnaître « les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière ».
Kanaks et Caldoches semblent pouvoir partager une "souveraineté" sur le territoire. Dans 20 ans, on décidera de la suite à donner. A cet effet, on organisera trois consultations (référendums) à l'issue desquelles le statut définitif de l'archipel sera défini et adopté par une majorité. Seuls seront admis les électeurs inscrits depuis 1994 (certains disent 1998).
2018 premier référendum : 56,67 % s'affirment contre l'indépendance. Le taux de gens favorables au maintien dans la République française tombe à 53,3 % au deuxième référendum, qui a lieu en 2020.
Tout le monde attend donc fébrilement le résultat du troisième référendum, qui doit avoir lieu en 2021 : la barre des 50 % de "oui à l'indépendance" sera-t-elle franchie ?
Mais catastrophe : en 2021, le COVID 19 s'abat sur la Nouvelle Calédonie. Les Kanaks sont les premières victimes : on compte environ 300 morts dans leurs rangs. Ils demandent par conséquent le report de la consultation. On les comprend.
Hélas, le gouvernement de monsieur Macron, contre toute logique de santé publique, maintient fièrement le référendum. C'est la première (et grossière) faute politique majeure dans le dossier.
Car les Kanaks (un peu plus de 40 % du corps électoral), tout entiers et légitimement préoccupés par les devoirs qu'ils doivent rendre à leurs morts, refusent de se rendre dans les bureaux de vote. Certains ne veulent pas pour autant qu'on les accuse d' "appeler au boycott". On les comprend.
Evidemment, le résultat de ce référendum-croupion écrase comme prévu les espoirs des Kanaks d'exister pleinement dans la future Nouvelle-Calédonie.
Et puis arrive 2024. La présidente de la "province du sud" (c'est-à-dire Nouméa avec la région la plus prospère) est une cinglée qui, par exemple et entre autres, demande carrément la départementalisation (genre Mayotte, vous voyez d'ici le sac de nœuds). Elle s'appelle Sonia Backès. Dans le même camp, qu'on peut appeler de droite de la droite, on trouve Nicolas Metzdorf, député.
Comment ont-ils eu l'oreille d'Emmanuel Macron et de ses amis du gouvernement ? Je l'ignore. Toujours est-il que tout ce petit monde s'entend pour faire adopter très vite une loi instaurant le « dégel du corps électoral de Nouvelle-Calédonie ».
Autrement dit, le gouvernement français a décidé d'entrer en conflit ouvert avec tout ce qui aspire à l'indépendance. Disons même que, contrairement à la règle d'impartialité que l'Etat français s'était imposée dans le but de laisser l'initiative aux acteurs locaux, Macron a purement et simplement pris parti pour le maintien du "Caillou" dans la République, et contre l'indépendance (donc contre les Kanaks). Ce raidissement soudain est chose faite début mai. Mais c'est quoi, le "dégel" dont on parle ?
Rien de plus et rien de moins que la deuxième (et peut-être pas la dernière) faute politique majeure du gouvernement Attal. Comme l'annonce le journal Le Monde daté 16 mai 2024.
Alors on aimerait pourtant comprendre le pourquoi de cette ébauche de guerre. Très simple et direct : le "dégel du corps électoral", sorte de déclaration, ça revient à renvoyer les Kanaks à leur "minorité".
Pour expliciter : à réduire à néant l'espoir pour eux d'obtenir un jour une majorité dans les institutions du territoire et d'arriver à un "rééquilibrage" qui rende à ce peuple une souveraineté relative sur sa propre terre. Qui lui donne l'impression de s'appartenir, au moins en partie.
Car le "dégel", ça consiste à introduire entre 25.000 et 30.000 nouveaux électeurs sur les listes. Alors que le "gel du corps électoral" de 1998 (sur la base de 1994, ou de 1998), ça consistait à établir une paix institutionnelle entre les blancs ("coloniaux") et les autochtones au sein de l'état de droit, en figeant la situation.
Dans cette perspective, le "dégel" est un geste brutal, une dénonciation unilatérale d'un modus vivendi obtenu laborieusement sous la houlette des responsables de 1988 et 1998 (Rocard et Jospin) tiens, des gens de gauche !). Le "dégel" voulu par Macron est donc en soi une violence.
Alors, moralité et conclusion ? Pourquoi Macron, Attal et Darmanin ont-ils décidé de jeter à la poubelle le travail et les efforts déployés par les prédécesseurs pour arriver à une paix honorable pour toutes les parties ? J'hésite. Est-ce de l'incompétence ? Du caprice d'enfant gâté ? De l'inexpérience ? De la bêtise brute ? De l'acharnement dans le sentiment de toute-puissance ? De la rage d'imposer une volonté ?
Visiblement, si le sinistre trio a compris la situation, cela veut dire qu'il a choisi consciemment de mettre de l'huile sur le feu aux poudres où il est assis. Après l'envoi de troupes en Ukraine, j'ai l'impression que Macron a de la suite dans les idées et dans sa politique de coups de menton.
Il y a de quoi se demander quelle image il se fait du monde des hommes dans sa propre tête. Et de quoi, pour les Français, s'inquiéter de l'avenir.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, président de la république, gabriel attal, premier ministre, gérald darmanin, ministre de l'intérieur, france, politique, société, nouvelle calédonie, indépendantisme, guerre civile, jacques chirac, bernard pons, dom-tom, grotte d'ouvéa, raison d'état, michel rocard, accords de matignon, jean-marie tjibaou, lionel jospin, accord de nouméa, kanaks, caldoches, référendums nouvelle calédonie, pandémie covid 19, sonia backès, nicolas metzdorf, mayotte, départementalisation, dégel du corps électoral
mardi, 07 mai 2024
MACRON DANS LE DICTIONNAIRE
Je me suis contenté de modifier la disposition du texte (Le petit Robert des noms propres, 1994) pour le faire entrer dans le cadre de façon confortable.
Tibère est l'empereur romain au service duquel le dit Macron s'était mis. Bon, c'est vrai que, quand on relit les Vies des douze César de Suétone, on ne compte plus les trahisons, les assassinats et autres joyeusetés – familiales ou non. Caligula ("petite godasse") en particulier, se fit remarquer par diverses fantaisies, lubies ou extravagances. En comparaison, Maurice Druon, avec ses Rois maudits, apparaît comme un petit fabricant de petite bière.
Peut-être notre président, par la seule force de son caractère et de sa volonté, échappe-t-il à la superstition et au poids de destin funeste que fait peser un Nom sur le malheureux qui le porte.
Ci-dessous le présumé buste en bronze de Naevius Sertorius Macro, remonté dans ses filets par un pêcheur de la baie de Naples le 21 décembre 1977.
mardi, 09 avril 2024
PARTICULIÈREMENT DOUÉ
PETITE REVUE DE PRESSE.
Le Président Macron ne s'est pas trompé dans le choix de son Premier Ministre, comme le montrent ci-dessous quelques titres parus dans la presse du 22 février au 7 avril, dont je n'ai gardé que le sujet et le verbe pour mieux en faire jaillir la pure énergie telle qu'elle s'affiche.
***
CE N'EST PAS UN HOMME : C'EST UN COUTEAU SUISSE !!!
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Heureusement, le titre suivant, paru dans le journal Le Monde dans son numéro daté 31 mars au 2 avril, relativise dans une certaine mesure l'étendue et l'épaisseur des compétences de la personne.
Allons, tout cela n'était donc que des paroles, paroles, paroles ... Vous reprendrez bien un petit verre de cet excellent "Tête de Bélier" ?
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, politique, france, société, gabriel attal, premier ministre, emmanuel macron, président de la république, élection présidentielle, journal le monde
mercredi, 28 février 2024
LA FLEUR AU FUSIL ...
... D'EMMANUEL MACRON.
Un seul mot : il est indécrottable ! Au point d'en devenir inquiétant. Notre président ne peut s'empêcher de parler, ça on le savait déjà. Une devise lui colle même à la peau : « Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire ! » (Raymond Queneau). Il lui arrive, quand il se sent en forme, je veux dire quand son imaginaire s'échauffe et s'enflamme sous l'effet de circonstances parfois obscures, de partir dans des rêveries qu'il ne tarde pas à prendre pour la réalité.
Pas besoin de l'avis de ses conseillers ! Pas besoin de se concerter avec les partenaires européens ! Pas besoin de prévenir les Alliés de l'OTAN ! Flamberge au vent ! Bille en tête ! J'y vais et qui m'aime me suive ! Résultat ? Macron prend toutes sortes de projectiles venus de son propre camp, sur un thème unique : « Faites-le taire, quelqu'un ! »
Car cet homme, qui est aussi un président, un mari, un enfant gâté et diverses autres spécificités, est un malade. Je l'ai diagnostiqué de façon sûre, sur la base des sept années qu'il vient de passer à la tête de l'Etat : Macron est malade de lui-même. On se souvient de son Conseil National de la Refondation. On n'a pas oublié son Grand Débat National. On garde en mémoire toutes les occasions qu'il s'est données de briller par sa maîtrise (indéniable) de la parole.
Le seul petit problème, quand on fait le bilan de toutes ces admirables performances, c'est quand on fait passer ces kilomètres de discours à la pesée : rien, il ne reste rien du verbe présidentiel, qu'il s'agisse de l'immortel "plan massif d'investissement pour l'hôpital public" ou autres initiatives lancées au gré des agitations et des interventions. S'il y avait un championnat du monde de "paroles verbales" (formule géniale proposée autrefois par Le Canard enchaîné), Emmanuel Macron serait déclaré médaille d'or haut la main. Quand il tient le Verbe, il a l'impression de tenir le monde. C'est dire la confusion qui règne dans son esprit.
Aujourd'hui, en déclarant qu'en Ukraine, face à la Russie, « aucune hypothèse n'est exclue, en particulier des troupes au sol », il parvient à mettre en danger la sécurité de la France. Et non seulement la France, mais encore l'Europe, sans oublier les alliés du Traité de l'Atlantique Nord.
Je rappellerai simplement à notre va-t-en-guerre présidentiel et national les quelques mots que le général Pierre de Villiers a prononcés suite à sa mise à la retraite d'office par Macron quand il a osé émettre un avis personnel sur la façon dont le président considérait les forces armées françaises.
« Qu'est-ce que c'est, un chef ? C'est quelqu'un qui commande et donne les ordres, c'est entendu. Mais une fois qu'on a dit ça, on n'a rien dit. Car le chef doit ensuite s'assurer qu'il n'est pas tout seul à sortir de la tranchée, et que ses ordres sont suivis d'effet. Et si les ordres du chef restent lettre morte, c'est que celui-ci n'a pas veillé à suscité l'adhésion de ses subordonnés. L'adhésion ! Car seule l'adhésion de tous peut donner au chef la certitude qu'il emmène effectivement ses troupes en direction de l'objectif. » (En substance.)
Malade de lui-même, Emmanuel Macron, ai-je dit. Et cette maladie porte un nom : la solitude. Le premier de la classe qui s'affirmait, se voulait, se rêvait "jupitérien" au début de son sacre commence à entendre l'écho produit par ses gesticulations orales de par le vaste monde. Il apparaît à présent aux yeux de tous pour ce qu'il est en définitive : un bonhomme Playmobil (ci-dessous portrait en pied du président de la France).
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dimanche, 04 février 2024
AGRICULTURE : PARLONS NET !
Le Progrès, 27 janvier 2023.
Le petit Attal, le nouvel Hermès-Mercure, messager de Zeus-Jupiter, ne se contente pas de lancer à l'agriculture française un "cri d'amour" (de quoi s'esclaffer quand même). Il lance fièrement, debout dans ses chaussures vernies et appuyé sur ses bottes de pailles de Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne) : « On a décidé de mettre l'agriculture au-dessus de tout ! ». Et par crainte de n'avoir pas été compris, il réitère péremptoirement : « Au-dessus de tout !!!!! ».
Je l'ai dit il y a quelques jours : les seules possibilités des responsables politiques français d'intervenir dans le dossier agricole, c'est 1 - de discourir, pérorer, baratiner ; 2 - d'aller faire une tour à la campagne pour faire semblant de mettre les-deux-pieds-les-deux-mains-dans-la-glèbe ; 3 - de sortir le carnet de chèques.
Maintenant, la vérité, disons souhaitable, sur la question, sort dans Le Progrès du 3 février, de la bouche de monsieur David Djaïz, ancien rapporteur général du Conseil National de la Refondation (vous savez, le nouveau C.N.R., de quoi pouffer bruyamment au nez du président Macron) :
Et maintenant que le monsieur il a tout dit, place à la vérité de la réalité dans laquelle s'insère la question. Personne n'en parle trop haut, parce que on sait jamais, si l'affaire venait à se savoir dans les rangs des conducteurs de tracteurs.... D'ailleurs, à bien suivre les informations, on a bien du mal à dénicher, en dernière page des journaux, dans une petite "brève" de bas de page, une discrète allusion à cette vérité vraie de la réalité réelle (celle contre laquelle on se cogne).
Disons pour faire vite que personne ne se risque à être le publiciste de cette idée démoralisante : s'agissant d'agriculture, la France est complètement ligotée. En signant toutes sortes de traités touchant la bienheureuse Politique Agricole Commune, la France a elle-même fourni les moyens qui servent en ce moment même à détruire ce que certains persistent à appeler "Agriculture Paysanne", c'est-à-dire à exterminer socialement tous ces propriétaires, métayers ou fermiers dont l'aire n'atteint pas une certaine "maille" (comme disent les pêcheurs).
Fini, on vous dit ! Dépassé ! Archéologique, le modèle de la petite exploitation ! Macron peut parler, Attal peut pérorer, Fesneau peut dégoiser ses gognandises et Béchu venir à la rescousse de tout ce petit monde : ils mentent ! Ils mentent ! Ils mentent ! Malgré toutes les paroles de miel qu'ils peuvent adresser à l'agriculture — la seule Dame de leurs pensées, à en croire ces preux chevaliers —, ils savent pertinemment qu'ils ne peuvent rien changer à la façon dont celle-ci sera régie au niveau européen.
Et plus grave : non seulement ils ne peuvent pas, mais en plus, ils ne veulent surtout pas. Parce que, dans leur tête, c'est la photo de l'agriculture mécanisée qui est imprimée depuis leur passage dans les grandes écoles. Ils sont pleinement en phase avec le grand projet pour l'agriculture européenne, qui est entre les mains de gens assez puissants pour imposer un autre modèle. Et ce modèle, quel est-il ?
La réponse est d'une monstrueuse simplicité : faire de la terre du vieux continent une énorme machine, une entreprise industrielle assez forte et concentrée pour cracher dans le même mouvement une masse de produits d'exportation, et du cash dans la poche des entrepreneurs et des "investisseurs" (c'est un raccourci). Les mots d'ordre à mettre en œuvre dans ce schéma sont : concentration des moyens de production, mécanisation totale, recours massif à l'agrochimie et aux produits phytosanitaires, réduction drastique des effectifs jugés surnuméraires.
Je ne vais pas refaire un chapitre sur le rôle et la place de la puissante F.N.S.E.A. dans le processus en cours, mais il va de soi que toutes ses pièces majeures (je veux dire : les dirigeants qu'on ne voit jamais) se meuvent très à l'aise sur cet échiquier européen. Son action s'insère à merveille dans le projet à long terme de l'Europe agricole. Comme un immangeable poisson dans une eau carrément imbuvable.
Note : je rappelle une autre vérité vraie touchant la réalité réelle, c'est que les "subventions P.A.C." sont distribuées au prorata des surfaces cultivées. Sachant cela, devinez dans quel genre de poches tombe la plus grosse partie des dites subventions.
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samedi, 20 janvier 2024
YA PAS QUE MOI QUI LE DIS
RETRANSMISSION D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
UNE FOIS POUR TOUTES :
« MACRON, TU CAUSES, TU CAUSES, C'EST TOUT CE QUE TU SAIS FAIRE !!! »
On se souvient du « plan massif d'investissement pour l'hôpital public ». Après plusieurs annonces semblables dans divers domaines, voilà que le phraseur en chef récidive lors de sa conférence de presse. Ne vient-il pas de promettre « un grand plan contre l'infertilité masculine et féminine ». Manifestement, c'est plus fort que lui, à la limite du compulsif : il ne se lasse pas d'annoncer, et d'annoncer, et d'annoncer. Je ne comprends pas qu'il se refuse aussi obstinément à comprendre qu'il parle trop. Rien de tel pour arriver enfin à ce que plus personne ne l'écoute, et même ne prenne au sérieux tout ce qu'il déclare.
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Dessin de Herrmann dans Le Monde daté 19 janvier 2023.
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lundi, 25 septembre 2023
AU FOUR ! AU MOULIN ! AU PIANO !
AU SECOURS !!!
Décidément, cet homme est partout ! Et tout le temps ! Avec ses innombrables compétences, ses aptitudes hors du commun, ses talents oratoires et maintenant, sa virtuosité de cuisinier, il clame aux 68 millions de Français — sidérés ou hypnotisés — : « Je suis partout !!! Rendez-vous !!! Vous êtes cernés !!! »
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Espérons que cet as du piano brillera de tous ses feux lors de la prochaine compétition.
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Billet inspiré à mon esprit malade par un "presque-titre" du journal Le Progrès du 9 septembre dernier.
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mardi, 23 mai 2023
DANS LA CUISINE DE M. MACRON ...
... L'ÉQUIPE DES RÉDACTEURS S'ACTIVE FÉBRILEMENT POUR FABRIQUER LE PROCHAIN DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
POUR CELA, UNE RECETTE INFAILLIBLE : L'ENVOLÉE LYRIQUE ET ENFLAMMÉE DES CERTITUDES PRÉSIDENTIELLES, GARANTIES PUR LATEX ET BAUDRUCHE, GONFLABLES A VOLONTÉ, DÉGONFLABLES D'UN SIMPLE COUP D'ÉPINGLE.
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Puisqu'il s'agit ici de "montgolfières", je dédie ce billet à Sylvain, pilote.
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jeudi, 11 mai 2023
UN PRÉSIDENT DÉSOPILANT
EN CONSEIL DES MINISTRES, UN PRÉSIDENT LIVRE EN AVANT-PREMIÈRE UN APERÇU DU GRAND DISCOURS QU'IL PRONONCERA DEVANT LA NATION....
.... A S'EN FAIRE PÉTER LA SOUS-VENTRIÈRE.
IL EST IMPAYABLE !!! QUEL BOUTE-EN-TRAIN, CE PRÉSIDENT !!!
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« Ah comme l'écurie - est gaie ! » Boby Lapointe (j'aurais dû écrire "l'écurie" autrement, pour m'accorder à l'esprit de Boby).
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, morris, lucky luke, lucky luke contre joss jamon, jolly jumper, politique, france, société, président de la république, élection présidentielle, emmanuel macron, discours de macron
mardi, 09 mai 2023
MACRON TEL QU'IL SE VOIT EN RÊVE ...
... ET MACRON TEL QU'IL EST ACCUEILLI QUAND IL SE RISQUE DANS LA RÉALITÉ (TOUJOURS SOUS BONNE ESCORTE).
Photo Amaury Cornu, Hans Lucas, A.F.P. parue dans Libération samedi 6 mai 2023.
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samedi, 08 avril 2023
LES FARCEURS DU CONSCONS....
..... OU : LES "CAVALIERS LÉGISLATIFS".
Dessin de Diego Aranega paru dans Le Canard enchaîné du 5 avril 2023, en illustration de l'article d'Hervé Liffran "Macron se montre très cavalier avec le Conseil Constitutionnel".
Dans Le Canard enchaîné cette semaine, un article tout à fait intéressant et révélateur de la comédie que nous jouent les gouvernants, les députés-et-sénateurs actuels, ainsi que les différents acteurs qui s'agitent autour de la question, à propos des recours adressés au Conseil Constitutionnel (que j'abrège en ConsCons, ne pas confondre avec Couscous, quoique) par "l'Opposition" (je pouffe) au sujet de la loi "retraites".
D'un côté du ring, le ConsCons, très à l'aise dans son rôle de juge impartial chargé d'entériner ou de jeter à la corbeille les lois adoptées au Parlement. De l'autre, le gouvernement, très sûr de lui et confiant dans l'impartialité de ces juges impartiaux. Et d'autant plus sûr de lui que les petits malins qu'il compte dans ses rangs ont persuadé Macron et Borne de laisser passer ce qu'en langage parlementaire on nomme cavalièrement des "cavaliers législatifs".
Qu'est-ce que s'passe-t-il ? C'est quoi, ces bestioles bizarres ? Eh bien ce sont des "gâteries" (terme employé par Hervé Liffran, auteur de l'article) uniquement destinées à permettre au ConsCons de plastronner sur le devant de la scène dans son costume chamarré de "Gardien de la Constitution" (je m'esclaffe), en lui offrant sur un plateau quelques gibiers de basse-cour que ses carabines constitutionnelles n'auront aucun mal à dézinguer, sans dommages collatéraux pour personne.
Les "cavaliers législatifs" sont, nous dit Hervé Liffran, "des dispositions qui n'ont aucun rapport avec le sujet traité dans le texte en cause et sont destinées à finir dans les poubelles des gardiens de la Constitution". Cela revient à un petit jeu de "je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette", que tous les acteurs de la farce ont à cœur de jouer avec le plus grand sérieux du monde. Liffran cite l'exemple de "l'index senior" (me demandez pas, allez voir) et du "contrat de travail senior". Censurer ces deux intrus à cheval revient, selon Liffran, à « tirer l'oreille au gouvernement. Sur le thème : va pour cette fois, mais ne recommencez plus, chenapans ! ».
En d'autres temps, on aurait appelé toute cette comédie du passage "obligé" par le filtre "objectif" et "impartial" des "sages" de la rue de Montpensier : "FAIRE L'ÂNE POUR AVOIR DU SON". Aujourd'hui, tout le monde (syndicats compris, car comment remettre en question la légitimité du ConsCons ?) fait semblant d'attendre dans une fièvre ardente le verdict de ces sages en mie de pain.
Bilan, moralité et conclusion : la réalité du rôle et de la fonction du ConsCons commence à être connue au-delà des frontières des professions juridiques. Attention, Fabius ! Attention Juppé ! Les masques tombent, è finita la commedia !
Note : Je n'en ai peut-être pas fini avec le ConsCons et ses éminents guignols.
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jeudi, 06 avril 2023
BONJOUR ! C'EST NON !
BONJOUR ! C'EST NON !
Dessin de Lefred-Thouron paru dans Le Canard enchaîné du 5 avril 2023.
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà, en un jus concentré et percutant, un excellent résumé synthétique et compendieux de la méthode appliquée par le clan bornéo-darmaniaco-dussopto-matraquo-macroniste dès qu'il s'est agi dans leur bouche de "NÉGOCIER", de "DISCUTER" et de "SE CONCERTER" avec les travailleurs de France représentés par quelques-unes de leurs principales figures syndicales.
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà comment ce gouvernement — qui s'écorche la bouche avec sa rengaine de "VOLONTÉ DE DIALOGUE" et qui ne cesse de boni-mentir avec une effarante effronterie à longueur de discours — envisage de se "METTRE À L'ÉCOUTE DES FRANÇAIS".
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà un dessin à montrer à tous les "braves" citoyens qui se précipitent pour être tirés au sort lorsqu'est annoncé un "GRAND DÉBAT CITOYEN", que ce soit sur le climat (je pouffe) ou, dernièrement, sur la fin de vie (là, ce n'est pas que je me gausse, mais la manœuvre de diversion est tellement évidente !).
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà donc l'affiche que les dirigeants et militants syndicaux devraient s'imprimer dans le crâne : il ne sert à rien d'essayer de montrer sa "bonne volonté" en acceptant de répondre aux "invitations" sous les ors des palais de la République, fussent-elles premier-ministérielles, voire présidentielles, puisque c'est pour se voir opposer d'inflexibles refus de toute remise en question.
Les décisions sont prises, circulez !!!
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vendredi, 24 mars 2023
MACRON ESSUIE SES GROLLES ...
... SUR LES FRANÇAIS.
Je n'y peux rien : le propos du patron de la C.G.T. me semble aveuglant de vérité. Si Emmanuel Macron voulait se faire HAÏR (et à travers lui la fonction présidentielle et jusqu'aux institutions politiques les plus solides), il ne s'y prendrait pas autrement. Et s'il s'en rendait compte (on peut rêver), je ne suis pas sûr que ça le pousserait à changer de trajectoire, de "méthode", de langage. Visiblement, cet homme souffre d'une drôle de maladie.
(Titre pris dans Le Monde daté 23 mars 2023.)