xTaBhN

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 02 mai 2025

L'OPÉRA DE LYON ...

... COMME JEAN NOUVEL LUI-MÊME NE L'A JAMAIS ENTREVU.

SENTINELLES DES MUSES .jpg

J'ai pris la photo originelle (quart supérieur droit de l'image) en 2003. Approchant de l'Opéra de Lyon, j'avais aperçu, dans la vitrine impeccablement nettoyée du magasin "Pierre Cardin" (angle République-Joseph Serlin), le reflet des Muses de la façade. Le hasard les avait placées sous le regard vigilant d'un mannequin chic de la boutique du couturier parisien. J'avais focalisé l'appareil sur les traits bien nets et masculins du modèle.

Pour ce qui est de l'Opéra de Lyon selon l'architecte Jean Nouvel, je n'ai pas trop d'avis déterminé. J'ai juste eu moins de plaisir à fréquenter un espace devenu d'une froide rationalité. J'aimais énormément l'ancienne salle à l'italienne, où j'ai vu la salle entière entonner dans une allégresse irrépressible les refrains de L'Auberge du Cheval blanc. Il fallait voir les gars en culotte de peau taper en rythme leurs godasses et leurs cuisses ("Oh joyeux Tyrol, quand la gaieté prend son vol").

J'y ai vu et entendu, dans des conditions privilégiées, nombre de spectacles d'opérettes joyeuses en compagnie de quelques personnes agréables. J'y ai vu et entendu quantité d'opéras mémorables, de Wozzeck à la Tétralogie, en passant par une foule d'autres.

Cela a duré jusqu'au moment où le metteur en scène a pris le pouvoir pour imposer ses élucubrations conceptuelles (j'ai particulièrement en travers du gosier un Cosi Fan Tutte et un Chevalier à la Rose assez "gratinés"). Philippe Beaussant, cet immense amateur amoureux de musique, en avait tiré La Malscène, livre très juste qui alignait dans son collimateur ces usurpateurs qui se servaient des œuvres et des compositeurs à leurs seuls gloire et profit au lieu de se mettre humblement à leur service. Mais Beaussant était trop poli : il s'était malheureusement interdit de citer quelque nom que ce fût.

Écrire un commentaire