jeudi, 07 novembre 2024
MADELEINE RIFFAUD EST MORTE
Madeleine Riffaud en 2011 (photo DR).
Madeleine Riffaud vient de mourir. Jusqu'à récemment (2021), j'ignorais totalement qui était cette femme et ce qu'elle avait fait dans sa vie. Il a fallu que j'achète un volume de bande dessinée pour que je découvre l'existence d'une femme d'exception. Il s'agit de Madeleine, Résistante (trois beaux volumes Dupuis - Aire libre, 2021, 2023, 2024), scénario de Morvan / Riffaud, dessin de Bertail.
Le récit détaillé que Madeleine Riffaud a longuement donné à Morvan, scénariste BD, est une merveille, et la force de ce dernier, renforcé par le dessin de Bertail, est d'avoir su restituer toute la sève qui animait cette personne indomptable, tout en découpant le propos de la façon la plus vivante.
Jean-David Morvan dans le bureau de Madeleine Riffaud, photo Julie Balague, journal Le Monde, 19 octobre 2023.
Car c'est cela qui m'a touché dans cette histoire : j'ai quasiment partagé, moment après moment et au plus près, le vécu de cette Madeleine révoltée par la présence arrogante des uniformes de la Wehrmacht sur le sol français.
Moi qui ai vécu avec la BD depuis l'enfance, j'ai rarement vibré à ce point au fil des aventures de personnages dessinés. Pour être franc, je ne pensais pas que c'était même possible. Ben oui, aussi vives que soient les impressions produites, on sait faire la différence entre le réel et la fiction. Mais là, pas moyen : tout est vrai, incroyablement vrai. Et par là incroyablement fort.
Je ne veux pas délayer, je veux juste faire ici l'éloge d'une entreprise unique en son genre : permettre à des lecteurs de participer comme de l'intérieur à ce qu'une partie infinitésimale (1% ?) du peuple français a fait pour se libérer de l'emprise nazie, à partir de l'extraordinaire témoignage d'une actrice qui n'hésita jamais à payer de sa personne.
J'ai ainsi cheminé en étroite compagnie avec Madeleine Riffaud (Rainer dans la Résistance, comme Rilke), jour après jour, depuis cette scène campagnarde où, petite fille, elle a la chance d'échapper à l'explosion d'un obus oublié de 14-18 qui tue sa petite bande de chenapans, jusqu'à la libération de Paris en 1944, en passant par le sanatorium, la vie sentimentale, la difficile admission dans un groupe de résistants, les actions clandestines, le meurtre de l'officier allemand (salué par le policier français),
Le policier.
l'arrestation (je note le salut du gendarme français, probablement sympathisant de la Résistance),
Le gendarme.
la torture (Gestapistes, mais aussi Français de la "Brigade spéciale")
Le commissaire divisionnaire Fernand David, chef de la "Brigade spéciale", fusillé le 5 mai 1945.
et, finalement, la survie.
Madeleine Riffaud en 1945, par Picasso.
Une œuvre tout à fait remarquable. Merci pour tout, Madeleine Riffaud. Reposez en paix. Merci Morvan pour le beau travail accompli. Merci Bertail pour la traduction graphique de l'épopée.
Madeleine Riffaud, portrait par Bertail (tome I).
***
Morvan et Bertail sont paraît-il décidés à poursuivre le récit après la fin de la guerre. Je me suis laissé dire (Librairie La BD, rue de la Croix-Rousse) qu'il y a de la matière pour huit volumes. Plus qu'à attendre.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madeleine riffaud, bande dessinée, morvan bertail, jean-david morvan, éditions dupuis, collection aire libre, nazi, résistance française, accupation allemande, guerre 39-45, guerre 14-18, librairie la bd, journal le monde, julie balague, rainer maria rilke, action clandestine, paris 1944, wehrmacht, gestapo, miliciens français, brigade spéciale
mardi, 05 novembre 2024
L'INFECT DUDUCHE
Le 16 avril 1973, dans le n°126 de la revue, Cabu emmène Duduche, son double ou peu s'en faut, visiter un établissement de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP). Voici quelques-unes des idées qui passent alors par la tête du dessinateur de Charlie Hebdo. Duduche, accompagné ou pas de son copain, est un très sale gosse. C'est même à ça qu'on reconnaît Cabu.
"Et les contacts avec le personnel hospitalier".
In illo tempore, beaucoup d'infirmières étaient des bonnes soeurs dans l'hôpital public (par exemple dans le défunt l'Hôtel-Dieu de Lyon).
"Aider à se rencontrer ceux qui ont des crêtes de coq en organisant des petits combats"
« Hippocrate dit : oui c'est des crêtes de coq,
Et Galien répond : non c'est des gonocoques ! », chante Tonton Georges.
"Et découvrir les escarres (les plus Paulette)"
Ici, j'aime beaucoup le mauvais jeu de mots.
***
On admire au passage le trait de Cabu, comme jeté d'un premier jet sur le papier.
Ceux que ça amuse peuvent aller voir mon billet du 20 juin 2015. Il verront que Cabu a montré très tôt (1959) son potentiel ravageur en montant avec quelques potes un énorme canular dans les rues de sa bonne ville de Châlons-sur-Marne, juste avant le passage des marcheurs du Strasbourg-Paris.
10:46 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cabu, duduche, charlie hebdo, paris, aphp, lyon hôtel-dieu, georges brassens, crêtes de coq, gonocoques, hippocrate, galien, brassens bulletin de santé
dimanche, 13 octobre 2024
Y AVAIT PAS QUE L'ABBÉ PIERRE !
C'ÉTAIT TOUT LE SYSTÈME !
Je ne suis plus l'anticlérical forcené qui lançait des « Croâ ! Croâ ! » bien sonores dès qu'il apercevait une soutane. Même à cette époque désormais lointaine, je n'étais pas de ceux qui restaient sur le parvis de l'église lors de l'enterrement d'un camarade de travail dont la famille tenait à la cérémonie religieuse.
Mais qu'on se rassure : depuis que la superstition religieuse, dans sa variante catholique, est tombée de moi comme une peau morte (c'était précisément quand j'avais dix-sept ans, un bail), je suis, reste et demeure un mécréant pur et dur, quoiqu'aujourd'hui teinté d'un indifférent vaguement compatissant envers un corps social en voie de décomposition avancée (tiens, les pères maristes retraités ont quitté l'immense bâtiment du Grand Séminaire qu'ils occupaient à Sainte-Foy-lès-Lyon. Reste-t-il des séminaristes ?).
C'est dire que j'ai suivi avec curiosité les justes accusations qui se sont abattues (un peu tard !) sur la mémoire de l'abbé Pierre lorsque quelques-unes des femmes que celui-ci avait approchées de trop près ont décidé de mettre sur la place publique les souillures dont le bon curé s'était rendu coupable à leur égard.
A cette occasion, d'ailleurs, on en a appris de belles sur l'énorme silence complice dont l'institution entière a entouré les faits et gestes impudiques de monsieur Henri Grouès, après en avoir couvert bien d'autres au cours du temps et dans toutes sortes de régions du monde. Au fond, un simple mais puissant réflexe corporatiste que l'on connaît par cœur dans la police, la mafia et le monde du cyclisme (tiens, à propos, coucou Pogacar, tu peux dire comment tu fais pour tout gagner ?), pour ne prendre que quelques exemples.
On sait maintenant pas mal de choses sur les débauches dans lesquelles le monde clérical a pataugé au cours des temps anciens : Rousseau raconte dans Les Confessions comment, jeune homme, il s'est fait draguer par un curé sur la place Bellecour à Lyon, et les Fabliaux du Moyen âge, de même que Les Contes de Canterbury (Chaucer) regorgent de grivoiseries, débauches et entorses au vœu de chasteté. Et plus près de nous, nul n'ignore l'ambiance très homosexuelle qui règne au Vatican (Frédéric Martel, Sodoma : Enquête au cœur du Vatican, Robert Laffont, 2019).
Il se trouve qu'en 1972, le dessinateur Reiser s'est intéressé pour le compte de notre cher Charlie Hebdo à un fait divers qui compromettait la réputation des Lazaristes, respectable congrégation religieuse. On trouve ce qui suit dans le n°92, paru le 21 août 1972.
L'affaire se passe en Normandie. Un curé de par là-bas emmenait des fillettes dans la campagne, les déshabillait pour les photographier en leur faisant prendre des poses suggestives.
Le curé finit en prison, et le commissaire, pour les besoins de son enquête, interroge le directeur des Lazaristes du coin. Reiser imagine à sa guise le contenu possible des échanges entre le policier et le prêtre.
Et Reiser laisse libre cours au flux Hara Kiri qui coule dans ses veines : « Pourquoi l'abbé avait un appareil photo ? — Mais des crayons de couleurs, vous imaginez où il les lui aurait mis ? — Dans le cul ! — Vous avez vite deviné ! — Question de métier ! » répond le flic.
Le commissaire montre alors des photos saisies dans la chambre du curé. Remarque du supérieur : « Y en a une où on voit pas bien. — Les mains sur la table ! », commande le policier, qui sort une petite culotte trouvée dans la même chambre.
L'ecclésiastique renifle et, catégorique, affirme : « Bretonne, neuf ans et demi ! — Mais comment avez-vous pu ... ? — Question de métier ! », réplique tranquillement le Lazariste satisfait au commissaire ahuri.
Petit chef d'œuvre qui permet à Reiser de dépasser le cadre individuel et de mettre en question tout un ordre religieux et, à travers lui, l'ensemble de la gent soutanière.
Je me régale quand j'ouvre un numéro de mon vieux Charlie Hebdo. (je n'ai plus, hélas, ma collection d'Hara Kiri Hebdo). Que ce soit dans les raisonnements souvent très élaborés construits par Wolinski dans ses pages 2 ou ses dialogues de "Monsieur" au bistrot ; les élucubrations poétiques, oniriques et parfois ésotériques de Gébé ; dans le formidable culot ricanant et jubilatoire de Reiser qui balaie sur son passage un tas de tabous ; dans les pages acérées de Delfeil de Ton ; dans les reportages précis et percutants de Cabu dans toutes sortes de milieux, de villes et de bobines qu'il saisit mieux que personne. J'avoue que j'apprécie moins la prose de Cavanna, que je trouve un tantinet bavarde, voire complaisante, mais je ne m'en vante pas.
Ce qui reste, c'est que l'idée Hara Kiri (puis Charlie) a regroupé ce qui se faisait de mieux au début des années 1970 en matière de talents graphiques, de regards pointus ou féroces portés sur l'époque et sur le monde, de dénonciations joyeuses.
Je ne dirai pas qu'ils étaient tous géniaux, mais qu'ils vivaient intensément, qu'ils avaient quelque chose de très fort à dire, et par-dessus tout qu'ils le faisaient avec une santé, une jovialité incomparables : ces mecs-là s'amusaient, rigolaient ensemble, braillaient, se disputaient. Ils ne se contentaient pas de s'insurger, de s'indigner, de se révolter. En un mot : ils VIVAIENT ! Et la revue leur ressemblait comme deux gouttes d'eau.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abbé pierre, voeu de chasteté, célibat des prêtres, anticléricalisme, religion, henri grouès, jean-jacques rousseau, les confessions rousseau, chaucer, les contes de canterbury, frédéric martel, sodoma enquête au coeur du vatican, éditions robert laffont, bande dessinée, charlie hebdo, reiser, hara kiri, lazaristes, pédo criminalité, cavanna, professeur choron, wolinski, gébé, fournier, delfeil de ton, cabu
jeudi, 19 septembre 2024
LE MOSSAD LIT DES B.D.
Après les bippeurs, les talkie-walkies.
Les agents du Mossad ont, de toute évidence, apprécié à sa juste valeur l'idée formulée dans le scénario de Jean-Michel Charlier et traduite en image par le formidable dessinateur Francis Bergèse, dans Les Pilotes de l'enfer, quarante-deuxième épisode des "Aventures de Buck Danny" (Novedi, 1984).
L'infernale et infâme "Lady X", qui projette d'atomiser une énorme réunion de chefs d'Etat du monde, a tout prévu pour anéantir les moindres velléités de trahison de la part des membres du terrible "F.I.G.A.R." Ici, c'est l'infortuné Juan qui, horrifié par la monstruosité de l'entreprise, s'apprête à tout dévoiler. Heureusement, l'U.S. Navy et ses purs héros veillent au grain.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, aventures de buck danny, les pilotes de l'enfer, jean-michel charlier, francis bergèse, israël, liban, hezbollah, mossad, hassan nasrallah, talkie-walkie, éditions novedi
mercredi, 18 septembre 2024
UNE B.D. DONNE DES IDEES AU MOSSAD
Pas loin de 3.000 hommes du Hezbollah mis hors d'état de nuire temporairement ou définitivement : voilà l'exploit. A coups de bippeurs piégés. Chapeau les champions ! Mais qui est-ce, les champions ? Dès l'annonce de l'événement, tous les yeux se sont tournés vers le Mossad, le bras armé de l'intelligence israélienne. Bravo les gars, vous avez bien mérité de la nation.
A propos du Mossad, j'avais découvert l'esprit tordu du service, dans je ne sais plus quel "James Bond" (Ian Fleming). Arrivé à la fin, l'espion de Sa Majesté passe tout près de la catastrophe. Heureusement, deux agents israéliens font irruption dans son appartement, direction la salle de bains pour s'emparer du dentifrice avant que 007 en fasse usage : ils avaient piégé la pâte du tube au moyen d'une substance capable d'effacer l'usager.
L'opération qui s'est conclue dans la journée d'hier m'a immédiatement fait penser à une autre littérature : la Bande Dessinée. En l'occurrence un épisode des aventures de l'agent Alpha : Snow White 30 secondes (dessin de Jigounov, scénario de Mythic, Troisième vague, 2011).
En résumé, des "méchants" projettent d'assassiner le président des Etats-Unis, et l'agent Alpha fait tout pour que cela n'arrive pas. Le truc qui va sauver la situation ? Des oreillettes explosives manipulées par les méchants, destinées à annihiler tous les membres du service de sécurité présidentiel. Au moment fatidique, tous s'écroulent, tués instantanément.
Le président américain est donc sauvé.
Bon, j'imagine que l'imagination et le savoir-faire des services secrets israéliens n'a pas grand-chose à envier à ceux de Sa Majesté, et que c'est plutôt la B.D. qui s'inspire de leurs inventions concrètes ou en voie de le devenir. Mais quand même, le rapprochement qui s'est opéré dans ma mémoire entre l'événement présent et les aventures d'un agent de la C.I.A. a plutôt tendance à m'amuser.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hezbollah, liban, israël, mossad, services secrets, bande dessinée
dimanche, 08 septembre 2024
MACRON DANS SON LABO
LE PRÉSIDENT FAIT UNE EXPÉRIENCE.
Étape 1 : Dissoudre toute la base de députés dans l'acide sulfurique de la clarification.
***
Étape 2 : Observer attentivement la réaction qui se produit. En noter minutieusement les caractéristiques. Puis laisser reposer le nouvel amalgame plus de cinquante jours.
***
Étape 3 : En tirer les conclusions qui s'imposent .
J'AI GAGNÉ !!! VICTOIRE !!! VIVE MOI !!!
(Photo d'archives.)
***
Etape 4 et finale : Il faut répandre la bonne parole.
***
Eurêka ! Le Français a compris ! Macron, c'est Gaston Lagaffe ! Il fait tout péter, et puis il attend tranquillement la suite : "démerdez-vous maintenant", dit-il. Peut-être même s'apprête-t-il à s'en laver les mains.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, élection présidentielle, élections législatives, président de la république, emmanuel macron, bande dessinée, andré franquin, gaston lagaffe
jeudi, 05 septembre 2024
CE QUI ATTEND L'HYPOTHÉTIQUE .......
...... PREMIER MINISTRE, QUAND IL SE PRÉSENTERA DEVANT LES DÉPUTÉS.
Ça va être sa fête !
Bienvenue, monsieur Michel Barnier. Et bon courage, monsieur le Premier Ministre !
10:54 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, michel barnier, président de la république, premier ministre
MACRON CHERCHE ......
...... UN CONSENSUS POLITIQUE.
Personne n'oublie que notre président a dissous l'Assemblée Nationale dans un "but de clarification". Eh bien on peut dire que Monsieur est servi.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, élection présidentielle, emmacron, consensus politique, bande dessinée, humour, morris et goscinny, lucky luke, le pied tendre
mercredi, 04 septembre 2024
AH ! LE BON VIEUX TEMPS ...
... DU VIVRE-ENSEMBLE !
Chez nous, le vivre-ensemble est inné. En même temps, il est assidûment et quotidiennement cultivé. Ça, c'est de la société inclusive !!!
Chez nous, on tète le vivre-ensemble avec le lait de sa mère, et on continue à l'école.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, uderzo, goscinny, astérix et obélix, le devin, politique, france, société, vivre ensemble, refaire société
samedi, 31 août 2024
OÙ VA LE TRAVAIL ?
LA RÉPONSE D'ANDRÉ FRANQUIN.
Ah le bon vieux temps de l'art soviétique !!!
Attention, monsieur l'agent, les soviets tremblent sur leurs bases.
Je vous avais pourtant prévenu : les honnêtes travailleurs pâtissent de toutes les "découvertes" et innovations en matière de management moderne.
Au point que le travail lui-même aurait besoin d'un sacré remontant !
***
Presque un dessin animé, je trouve. Bon, c'est vrai, je me suis permis d'intervenir de façon très indiscrète, pour ne pas dire sacrilège, sur les dessins de l'immortel Franquin. On trouvera les originaux dans Le Dictateur et le champignon. Tout ça, c'est la faute au "métomol", ce gaz inventé par le comte de Champignac, et qui servira à faire "fondre" les tanks, avions et autres matériels militaires métalliques de l'armée palombienne (Franquin était presque aussi antimilitariste que Cabu, c'est dire).
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, andré franqui, spirou et fantasio, le dictateur et le champignon, zantafio, palombie
vendredi, 30 août 2024
UN PARTI TRES UNI
Journal Le Monde, 29 août 2024.
Un titre, tel que.
Oh la belle entente, entre les deux pelés et trois chevelus qui persistent à se faire passer pour les militants d'un parti capable de défendre des idées en même temps, éventuellement, que les exploités ! Ce n'est plus un « gros tas de chouettes copains », mais un tout petit tas de mauvais camarades. Qu'il est loin le temps de Solférino !
Au fait, c'est quoi, la gauche ?
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, parti socialiste, journal le monde, premier ministre, bande dessinée, humour, peyo, johan et pirlouit, la guerre des sept fontaines, olivier faure
vendredi, 16 août 2024
QUI OSERAIT PUBLIER REISER ....
.... AUJOURD'HUI ???
Remplacez le Cambodge par la bande de Gaza si vous voulez.
Remplacez la Guinée-Conakry par l'Iran si vous y tenez.
Ne remplacez pas les jeunes filles par des femmes : ce seront les mêmes.
On trouve ça dans Charlie Hebdo n°11, paru le 1 février 1971.
***
Je demande pardon aux mânes de Reiser pour les atteintes aux dessins d'origine, commises dans le seul but de faciliter la lisibilité de cette suite de dessins qui condense les questions qu'on se pose régulièrement sur le rôle de la presse. Mais si, vous savez bien : le droit des populations à l'information, l'utilité des journalistes et leur rôle de témoins et d'éveilleurs de conscience chez les gens ordinaires.
08:38 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, humour noir, bande dessinée, reiser
jeudi, 15 août 2024
CHAUD AUX FESSES !!! ...
... DANS L'ŒUVRE DE PEYO.
A force de parcourir les aventures de Johan et Pirlouit dans tous les sens pour initier pas trop bêtement les toutes jeunes générations aux délices de la Bande Dessinée, j'ai fini par être frappé par une espèce de manie du dessinateur de s'en prendre à la partie charnue des individus quand il s'agit de "punir les méchants". Jugez plutôt : Peyo use tour à tour du feu, du fouet, de diverses pointes, dont la principale est celle de la flèche, et même des cornes de la chèvre Biquette.
***
LE FEU
***
LE FOUET
L'infâme nain Monulf n'a aucune pitié pour l'auguste fondement de sa Majesté le Roi (un roi débonnaire et sympathique, mais faible et vaguement lâche et paresseux).
***
LES BOUTS POINTUS
Ci-dessous, dans la dernière bande, il faut savoir que la posture dansante de Johan est due à la musique sortie de la « flûte à six schtroumpfs », cet instrument délirant dans lequel Pirlouit souffle avec un malin et sournois plaisir.
LES CORNES DE LA BIQUETTE
Biquette se met de la partie ; elle culbute successivement l'infâme Torchesac (qui voulait s'emparer de la flûte à six schtroumpfs pour faire fortune aux dépens des usuriers, banquiers et orfèvres), puis l'abominable Courtecorne (qui voulait s'emparer du château et des domaines du sire de Montrésor).
Voilà. Mis à part le crime de lèse-majesté commis par le détestable Monulf, ce sont bel et bien des méchants qui, chez Peyo, se font écorcher l'arrière-train. Force reste au bon droit, que diable !
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mercredi, 14 août 2024
DES GROS MOTS ... 4/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
Et puis le grand Hergé, y a pas de raison. On commence doucement.
Et puis on y prend goût, alors on accélère.
Et on accède au sommet, après un suprême effort. on reconnaîtra d'abord Les Bijoux de la Castafiore, puis Coke en stock.
Si si, c'est bien Hergé, cherchez bien ! On aura reconnu Les Bijoux de la Castafiore (histoire du perroquet "allô j'écou-oute"), puis Coke en stock. (histoire des noirs qui n'ont pas compris qu'il ne faut pas aller à La Mecque).
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 août 2024
DES GROS MOTS ... 3/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
Quand Uderzo s'y met à son tour, il n'y va pas avec le dos de la cuillère à pot à confiture de rutabaga. On est évidemment dans les aventures d'Astérix et Obélix.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, uderzo
lundi, 12 août 2024
DES GROS MOTS ... 2/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
C'est évidemment dans les aventures, tribulations, splendeurs et misères de Gaston Lagaffe, le seul, l'unique, l'inégalé, que Franquin va donner toute la mesure de son talent de visionnaire. Gaston, le gentil, mais follement imaginatif et créatif garçon de bureau chez l'éditeur Dupuis.
Oui, le vrai monsieur Dupuis qui, un jour, surprend le très sérieux M. Boulier, le comptable, en train de faire des ronds de fumée avec la machine que Gaston vient de fabriquer. Le même monsieur Dupuis dont on aperçoit un autre jour la jambe traverser le plancher juste au-dessus du bureau de la rédaction.
Certes, Gaston est en soi une pure merveille, mais il est également remarquable par les effets, suites et conséquences de ses actions (comme de son inaction) sur tous les êtres vivant dans son entourage professionnel, y compris les voisins entrepreneurs en travaux publics Ducran et Lapoigne, dont il met régulièrement à nu les bureaux par divers moyens percussifs. Ces effets, suites et conséquences sont magnifiquement mis en images dans le trait de Franquin. On voit ci-dessous apparaître quelques motifs assez surprenants.
On perçoit ici toute la force dévastatrice des sentiments que les trouvailles, découvertes et illuminations de l'irremplaçable Gaston Lagaffe inspirent à Fantasio, Prunelle ou Lebrac quand ils sont confrontés aux résultats d'un bouillonnement cérébral contre lequel ils doivent régulièrement avouer leur impuissance. On admirera ci-dessous la richesse atteinte dans ces sortes de points culminants, qui fleurent bon l'animalité, voire la bestialité.
Et ce n'est pas fini !!!! Car il arrive à Prunelle de ne plus pouvoir se contrôler quand le point apical de la crise est atteint ou dépassé. Jusqu'à crever avec de vrais mots écrits le plafond du consensus iconique édicté par la commission de censure.
Là, on sent que Prunelle a "pété les plombs".
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, andré franquin, gaston lagaffe, éditions dupuis, fantasio, prunelle, lebrac
dimanche, 11 août 2024
DES GROS MOTS ... 1/4
... « SPÉCIAL JEUNESSE »
(loi du 16 juillet 1949).
La censure veillait. Attention, les auteurs qui se lançaient dans la littérature illustrée consacrée au divertissement, à l'instruction et à l'édification morale de la jeunesse devaient légalement se soumettre à tout un tas de contraintes imposées par le législateur, soucieux de ne laisser imprégner les jeunes cerveaux que par de hautes préoccupations morales et intellectuelles. Pollutions interdites, à commencer par les nocturnes. Pervertisseurs de la jeunesse, attention à vos fesses.
Ces conditions spéciales ont amené les dessinateurs de bandes dessinées à user de divers détours, ruses, opérations de contournement, dans le but d'éviter les foudres légales. C'est ainsi qu'on a vu fleurir sous le crayon, la plume ou le pinceau des artistes un certain nombre d'éléments figuratifs supposés à même de restituer la rage, la crudité ou la violence des propos.
Cela donne des bulles assez particulières, où l'on voit tour à tour des points d'exclamation et d'interrogation (on se demande pourquoi), des tourbillons, des flèches, des cumulo-nimbus orageux, et puis toutes sortes de signes plus ou moins expressifs ou caractérisés. Jusqu'ici, pas grand-chose à ajouter (ci-dessous, Maurice Tillieux, dont les quatre volumes de l'Intégrale Gil Jourdan n'ont quasiment pas contribué à ma collecte).
Certains bédéastes se mettent cependant à oser davantage.
Tête de mort, épée, ça prend tournure. Ça, c'est Peyo, l'inventeur des Schtroumps.
Franquin lui-même se laisse volontiers aller à une certaine violence verbale — quoique seulement dans des phylactères "iconiques" — : c'est dans les aventures de Spirou et Fantasio. En attendant mieux ... et en plus "imagé" !!! Le meilleur est à venir.
A suivre.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, phylactères, bulle bd, maurice tillieux, andré franquin, aventures de spirou et fantasio
vendredi, 02 août 2024
DRÔLE DE SCÈNE DE MÉNAGE
Voici une petite scène conçue par l'immense Maurice Tillieux — immortel inventeur du personnage de Gil Jourdan et de ses complices les inénarrables Libellule et Inspecteur Crouton (éditions Dupuis). C'est Gos qui l'a dessinée. Elle se passe sur le toit-parking du supermarché "L'Eté" situé à Saint-Denis. C'est là que la police tend un piège à deux gangsters marseillais qui veulent récupérer pour leur caïd les diamants que lui ont chouravés des Corses malhonnêtes.
L'un est Pierrot Courtepatte, un gros bêta capable de jouer les brutes, et Freddo le Râleur, une merveille de teigneux tenace, vindicatif et coléreux. C'est ce dernier, chargé à ras bord de sa rage et de son instinct, qui tient le volant de la R8 Gordini, une petite bombe à l'époque. Mais il se trouve que, sur le toit du supermarché, Monsieur et Madame rejoignent leur voiture après avoir fait leurs courses. C'est Monsieur qui porte le gros sac et Madame qui déverse sur lui toute sa bile, comme d'habitude.
Et puis voilà-t-il pas que le petit teigneux vient de renifler le piège policier. Un seul réflexe : il fonce à travers tout et va se livrer à un véritable exploit de rallye automobile. Mais Monsieur se trouve sur la trajectoire, et c'est à lui que revient le grand rôle. Tout ça pendant que sa femme l'enguirlande parce qu'il lambine, qu'il est un incapable et tout et tout. Et c'est là que se situe la scène d'anthologie.
L'original se présente en trois vignettes qui décomposent l'incroyable geste de Monsieur, qui se sert de la R8 Gordini enragée pour accomplir une performance digne de la médaille d'or si ce geste était une discipline olympique. Noter à gauche les deux doigts de la main droite délicatement posés sur la tôle de la bagnole lancée plein pot.
J'ai bidouillé (et "nettoyé") comme je pouvais la bande de trois vignettes pour qu'on saisisse d'un seul regard, à la fois, le bolide reconstitué et la virtuosité de Monsieur en train d'exécuter son saut périlleux, toujours chargé des victuailles. Ci-dessous l'original tel qu'il se présente, bien découpé, dans l'album.
Pendant ce temps, Madame — qui n'a bien sûr rien vu et rien entendu — continue à cracher ses propos désobligeants (dans la bulle où je les ai rassemblés) : « Ce qu'il est lent et empoté ! Rien ! On ne peut rien attendre de lui ! »
« C'est toujours la même chose ! Il faut que je fasse tout moi-même ! » (vignette 1) Madame — qui ignore donc les prouesses dont est capable son mari — ne manque pas de conclure fielleusement ce qui vient de se passer, à cause du malheureux chou-fleur qui s'est échappé du sac au moment où Monsieur touche le sol : « C'est inouï ! Tu ne peux pas faire dix pas en portant un paquet sans renverser quelque chose ! » (vignette 3).
Les mauvais coucheurs accuseront sûrement Maurice Tillieux de misogynie. Normal, non ?
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samedi, 06 juillet 2024
ÉLECTION : JE CONNAIS LE VAINQUEUR
Résultat de notre sondage "sortie des urnes" exclusif.
Vignette tirée de L'Élection, B.D. d'actualité désopilante sortie de l'imagination fertile et facétieuse de Godard. Retenez bien le nom de cet élu qu'on peut dire générique : Y a de l'abus, et serrons-lui la main, tout en souhaitant Bonne chance à la France et aux Français.
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mercredi, 12 juin 2024
FRANÇOISE HARDY...
... PRÉSENTÉE PAR L'INOUBLIABLE MIREILLE
(sous le crayon moqueur de Marcel Gotlib, dans La Rubrique-à-brac).
Je suis assez d'accord avec Gotlib et avec la grimace qu'il prête à la créatrice de l'émission "Le Petit Conservatoire de la Chanson", après la prestation de la chanteuse à la voix languissante, plaintive et tristounette sur son plateau.
lundi, 20 mai 2024
DES VIOLEURS COMME S'IL EN PLEUVAIT
MÊME GASTON LAGAFFE !!!
Pauvre M'oiselle Jeanne ! Que fait la police ? Que fait la justice ?
Dessin trouvé dans un numéro de 1977 de la revue Circus.
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samedi, 04 mai 2024
DU VIN OU DE L'EAU ? ...
... IL FAUDRAIT CHOISIR !!!
Ci-dessous les titres de deux articles parus dans le même numéro du journal Le Monde, le 27 avril 2024. Deux informations également déplorables. Simple coïncidence, n'est-ce pas.
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A l'époque où une célèbre multinationale ("nestlé" signifie "petit nid", comme l'indique le logo ci-contre )
assaisonne au caca une marque d'eau minérale pétillante ("Perrier c'est fou"), on attend le retour d'un nommé Jésus pour qu'il nous refasse le "coup des Noces de Cana" (avec modération, bien sûr), puisque le capitaine Haddock échoue dans sa tentative de miracle.
Allons, reprenons en chœur : « J'ai le hoquet, Dieu me l'a fait, Vive Jésus, Je ne l'ai plus ».
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A moins que ...
A moins que, à l'instar d'Aldebert de Beaufort, on demande à Sara, la vieille sorcière, de faire en sorte que les fontaines donnent non plus de l'eau, mais du vin. En usant simplement de "quelques formules cabalistiques".
Hélas, c'était longtemps avant les verdicts sans appel du lobby des hygiénistes fanatiques, vous savez, ces pisse-froid, prétendus scientifiques, qui se sont regroupés sous l'étendard de la "santé publique", et qui ne rêvent que d'une société rationnellement gouvernée par les statistiques, les comptables et les gens "raisonnables".
PROSIT !
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vendredi, 03 mai 2024
DES BLANCS ET DES NOIRS
Hermann, Missié Vandisandi.
Ci-dessous, Hugo Pratt, Ann de la jungle.
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jeudi, 02 mai 2024
ILS AVAIENT TOUTES LEURS DENTS
Là, le prothésiste dentaire s'appelle Giardino, c'est dans une de ses "enquêtes de Sam Pezzo". J'aime assez les aventures de ce détective capable de boire des doses excessives de boissons fortes. Sam se fait casser la figure assez régulièrement par des gars beaucoup plus musclés que lui (parfois par la police), et s'il lui arrive (c'est rare) de mettre dans son lit une jolie femme qui a besoin de ses services, cela ne dure jamais bien longtemps. A noter que "pezzo" signifie en italien "morceau".
Ici, c'est François Bourgeon qui a façonné le dentier, orné de quelques irrégularités du plus bel effet. C'est dans Les Passagers du vent, chef d'œuvre in aeternam de la bande dessinée : le marin Tragan avait visé le bras du commandant, mais on voit, au petit trou d'entrée de la balle et au gros trou de sortie, que son sens de la visée est approximatif (il est posté dans la hune). Il faut dire que M. de Roselande était en train de pointer un pistolet chargé sur Isabeau (Isa pour les intimes), dont le lecteur a déjà compris que c'est la chérie du désormais paria.
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Moralité : il convient de bien se laver les dents avant de se faire trucider dans une bande dessinée.
Remarque : on remercie les deux photographes d'avoir su saisir dans toute sa force l'effet hypnotique qui habille soudain le regard des personnages quand ceux-ci sont brutalement mis en face de leur propre mort.
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mercredi, 24 avril 2024
LE PAYS DES TUTSIS
On trouve ces images à la page 114 de Ann de la jungle, recueil de récits "africains" de Hugo Pratt (1978), le grand artiste de la bande dessinée, qui supporta que ses premières œuvres traduites en français fussent publiées dans l'étrange revue Pif Gadget. Je laisse à l'appréciation de chacun ce qu'il convient de penser des trois répliques qui accompagnent la découverte du paysage.
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Je ne tenais pas trop à m'étendre sur les événements de 1994 — le génocide des Tutsis — dont la France, du fait des choix aussi obstinés qu'inexpliqués du président d'alors (François Mitterrand), s'est faite la complice. Toutefois, pour avoir lu en son temps la stupéfiante trilogie écrite par Jean Hatzfeld, je me suis dit qu'il était difficile de les passer entièrement sous silence. Dont acte.
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Je me demande sur quelle voie le président Paul Kagamé a engagé l'avenir du Rwanda, entre autoritarisme, rayonnement national et considérables ambitions économiques et politiques sur le continent. Je note qu'il a passé avec la Grande-Bretagne de Rishy Sunak un drôle d'accord, par lequel il accepte, contre rémunération, d'accueillir des Syriens, Irakiens et autres "migrants" qui ne se seront pas noyés dans la Manche.
Pour en faire quoi ?
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