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samedi, 04 mai 2024

DU VIN OU DE L'EAU ? ...

... IL FAUDRAIT CHOISIR !!!

Ci-dessous les titres de deux articles parus dans le même numéro du journal Le Monde, le 27 avril 2024. Deux informations également déplorables. Simple coïncidence, n'est-ce pas.

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A l'époque où une célèbre multinationale ("nestlé" signifie "petit nid", comme l'indique le logo ci-contre journal le monde,france vin,consommation de vin,inondations,dubaï,climat,réchauffement,dérèglement climatique,bande dessinée,les aventures de tintin,les sept boules de cristal,capitaine haddock,hergé,georges rémi,peyo,johan et pirlouit,la guerre des sept fontaines,jésus

assaisonne au caca une marque d'eau minérale pétillante ("Perrier c'est fou"), on attend le retour d'un nommé Jésus pour qu'il nous refasse le "coup des Noces de Cana" (avec modération, bien sûr), puisque le capitaine Haddock échoue dans sa tentative de miracle. 

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Allons, reprenons en chœur : « J'ai le hoquet, Dieu me l'a fait, Vive Jésus, Je ne l'ai plus ».

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A moins que ...

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A moins que, à l'instar d'Aldebert de Beaufort, on demande à Sara, la vieille sorcière, de faire en sorte que les fontaines donnent non plus de l'eau, mais du vin. En usant simplement de "quelques formules cabalistiques".

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Hélas, c'était longtemps avant les verdicts sans appel du lobby des hygiénistes fanatiques, vous savez, ces pisse-froid, prétendus scientifiques, qui se sont regroupés sous l'étendard de la "santé publique", et qui ne rêvent que d'une société rationnellement gouvernée par les statistiques, les comptables et les gens "raisonnables".

PROSIT !

mardi, 21 juin 2022

COMMENT GOUVERNER ...

... AVEC DES DÉPUTÉS INGOUVERNABLES ?

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Mais ça pourrait aussi être le conseil des ministres.

jeudi, 13 janvier 2022

ET C'EST AINSI QU'ALLAH ...

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Madame Yamila visitant une exposition d'ARCON.

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DES NOUVELLES DE L'ARCON - 2.

« La peinture a tout essayé.
On a peint sur une toile, on a peint sur trois toiles l'une au-dessus de l'autre (le même sujet).
On a peint avec tout : les mains, la bouche,, les pieds, le gorille, la queue de l'âne, la foudre, et le mouvement de la terre ; le pistolet, l'arquebuse, la lance, la torpille et le balais de paille. Comme instruments.
Et comme matières, avec la coquille d'œuf, le gravois, le bitume ; la crotte de chèvre et le pipi de chien ; l'anthracite, le mâchefer, le yaourt, le cantal, le brie, le fromage blanc, le fromage fait ; le papier de Paris-Soir roulé en boules compactes, trempé dans l'eau de Javel et coupé au couteau.
On a peint à vélo, à cheval et en avion.
On a peint avec rien, sans pinceau et sans toile, en se contentant de vendre à prix d'or l'ampoule qui éclairait le coin de mur où il fallait se figurer la peinture.
Après tant d'exploits étonnants au visiteur de 1964 que l'artiste ait peint avec un tournevis qu'avec une clef anglaise ? Que le tiroir de la commode qui est sur la toile s'ouvre vraiment ? Et qu'on y découvre un rat cuit plutôt qu'un fer à cheval ou un bouton de culotte ? Ou que le faux bois du trompe-l'oeil exposé par conviction philosophique vaille presque celui d'un artisan spécialisé ?
Je crois qu'on prête au public des exigences mesquines auxquelles il n'a jamais songé. »

Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Fayard, 1979.

mardi, 11 janvier 2022

HOMMAGE A ALEXANDRE VIALATTE

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« L'homme serait-il un thon volant ? Le cas de Glenn [John Glenn, l'astronaute américain que les moins de 20 ans etc....] semblerait le prouver. Il a fait trois fois le tour de la Terre à tant de kilomètres d'altitude qu'on ne sait plus comment les compter. Sa femme, dit-on, au même moment, s'était rendu à la boucherie chevaline. Il se trouva de retour avant elle. Pendant qu'elle achetait les côtelettes, il avait vu le soleil se coucher quatre fois. Même si sa femme hésite beaucoup entre les côtelettes, on ne peut se retenir de dire que c'est un incroyable exploit.
         Cette histoire prouve qu'au sommet des montagnes on n'apprend que des choses prodigieuses. Tout y est démesure. Les météores font rage. Le vent vous arrache le journal. Une partie va au nord, au sommet d'un hôtel où elle s'accroche au barreau d'un balcon et y bat comme un étendard ; l'autre va à l'est claquer à un autre balcon ; le troisième morceau reste collé au sol, par-dessus par la pluie, par-dessous par la neige ; on n'en arrache un lambeau détrempé qu'en y laissant deux ou trois ongles, dont, toujours, celui du médius. C'est ce qui rend extrêmement difficile de trouver la fin du mot croisé. »

Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Julliard, 1979.

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On ne saurait se passer de Vialatte qu'à son propre détriment ! 

dimanche, 09 janvier 2022

CHEZ LES ANTIVAX 6

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Ministre de la Santé vérifiant l'affûtage de ses instruments avant d'intervenir personnellement dans un centre fermé de vaccination obligatoire où le gouvernement a parqué sous bonne garde policière, jusqu'à la résolution du problème, les insoumis de l'urgence sanitaire nationale. On notera son air de concentration extrême, afin de ne pas rater son coup.

lundi, 19 décembre 2011

PETITE HISTOIRE DU DESASTRE (2)

Résumé : je ne vois que ce que je sais, et je ne fais que ce que j’ai appris (proverbe telugu).

 

 

La transparence a disparu lorsque les peintres ont cru dur comme fer saisir le monde « tel qu’il était », au moment où il était. Autrement dit, l’illusionnisme a été à son comble quand il a changé de camp. Avant, les peintres savaient qu’ils étaient des prestidigitateurs, qu’ils étaient capables de faire apparaître la nature dans le salon, sur le mur en face de la cheminée. On les admirait pour ça. On peut appeler ça de l’humilité  (voire de l’orgueil). Ou de la lucidité.

 

 

Et puis les photographes sont arrivés, l’index appuyé sur un bouton, qui ont confisqué la transparence à leur unique profit et usage. Alors, les peintres se sont drapés dans leur dignité, bouffis d’orgueil. Ils sont devenus opaques. Leur personne a commencé à compter. La vitre est devenue un écran. Qu’est-ce que la photo leur laissait ? Du coup, les impressionnistes ont attiré l’attention sur la façon d’appliquer les couleurs, et fait de l’artiste un personnage, au prétexte qu’ils introduisaient sur la toile le MOMENT. Ah, le moment !

 

 

Alors c’est vrai, ils avaient des arguments à faire valoir. Et des arguments techniques, s’il vous plaît. Assumés. Mine de rien, ils ont jeté à la poubelle la ligne, la surface, le modelé, le dégradé. C’est vrai, ça, quand tu regardes Le Bassin d’Argenteuil, de CLAUDE MONET, mais que tu le regardes de vraiment près, tu ne vois plus rien. Rien que des taches de couleur séparées les unes des autres. La peinture a divorcé du dessin.  Pourquoi croyez-vous qu’on les a méprisés, quand on a vu ce qu’ils faisaient ? Pour l’unique raison qu’ils balançaient l’Académie comme un détritus.

 

 

Certains ont ensuite appelé ça « divisionnisme ». Je veux bien. Moi, je dirais volontiers que les impressionnistes ont inventé le PIXEL.  L’impressionnisme est l’ancêtre du numérique en image. C’est lui qui a ouvert la voie. Et je ne parle pas de SEURAT : jetez seulement un œil, mais de très près, sur Un Dimanche d’été à la Grande-Jatte ou sur Le Cirque, vous m’en direz des nouvelles. Mais c’est un extrémiste, on a même appelé ça « pointillisme », à force d’être pointilleux.  

 

 

Donc de près, vous ne voyez aucun « sujet ». Pour le distinguer, il faut prendre un peu de recul. C’est là que la transparence se recompose, c’est là qu’on a la Seine, l’ombrelle, la meule, la cathédrale de Rouen. Les impressionnistes, finalement, ils n’ont pas rompu avec la nature. Seulement avec l’Académie. Alors même que c'est une peinture savante, peut-être seulement un peu plus « scientifique ».

 

 

Ça veut dire une chose : les impressionnistes ne cherchent pas à rendre  « la chose, mais l’effet qu’elle produit » (ça c’est MALLARMÉ qui l’a dit, autour de 1860, pour dire que ça remonte). Non la chose, mais l'effet. Elle est là la rupture. Ils intellectualisent, quoi. Ben oui, c’est qu’une peinture comme celle-là, il faut du raisonnement pour y parvenir.

 

 

On est en route vers l’abstraction. Je ne dis pas pour aimer les impressionnistes, puisque tout le monde les aime, mais pour les comprendre, il faut de la pensée. Contrairement à ce qu’on pense, ça demande un effort. Et à l’arrivée, finablement (comme on disait chez moi), ils ne sont pas si épastrouillants qu’on le dit.

 

 

En délaissant le modelé, le dégradé, la ligne, les impressionnistes ont eu l’impression de casser la vitre qui s’interposait encore entre l’œil et la nature. En fait, ils ont posé la première pierre d’un mur de séparation. Celui sur lequel le Capitaine Haddock se casse le nez dans Les 7 boules de cristal.

 

 

L’effet principal de l’impressionnisme sur la manière de peindre est de rompre avec le continu de la nappe de couleur, qui avait prévalu jusqu’à eux. Ce que certains appellent « décomposition lumineuse ». Et dans le fond, ce n’est pas grand-chose. Je sais qu’il y a des précédents, mais ça reste disséminé ici ou là.  Après les  impressionnistes, cette manière  s’impose et se généralise. Irréversible. C’est une vraie catastrophe, qui s’est appelée plus tard « modernité ».

 

 

On peut dire que le peintre impressionniste hésite encore à sauter le pas. Il met un pied dans le sable mouvant de la rupture (le divisionnisme), mais il garde l'autre dans la glèbe grasse de la tradition (la représentation du réel). J'aime bien donner dans la métaphore bien lourde, de temps en temps. C'est rigolo, non ? C'est aussi ce qui fait de tous les amoureux de la peinture impressionniste des aventuriers timorés, des explorateurs en pantoufle, des révolutionnaires conservateurs.

 

 

Aimer la peinture impressionniste, c'est, dans le fond, ne pas s'opposer à la « marche vers la modernité », tant que celle-ci ne fait pas « table rase du passé ». C'est « aller vers l'ombre » sans « lâcher la proie ».

 

 

Car dans la modernité, au diable la transparence et l’illusion. C'est fini. Adieu, veaux, vaches et tout ce qui va avec. Qu’on se le dise : l’artiste devient un homme libre. Il a su « s’affranchir » de la réalité. Même que ANTONI TAPIES a publié un livre intitulé La Réalité comme art.  Il s’est montré capable de « transgresser » le « pacte » de la représentation.

 

 

Il prend sa toile pour ce qu’elle est : une toile, une page blanche, sur laquelle il peut projeter n’importe quoi. C’est là que la peinture devient sa propre fin. L’impasse, quoi. « Une impasse sans issue dont on ne peut sortir, oui, chef ! », déclare l’inspecteur Crouton dans le magnifique Libellule s’évade, BD de MAURICE TILLIEUX. L’artiste est artiste parce qu’il a décidé que c’était comme ça. Il fait ce qu’il veut. Il est libre, Max. La toile est devenue un but en soi, le mur du fond, l’horizon bouché, l’absence d’au-delà. L’artiste y projette sa dimension restreinte.

 

 

Alors, vous avez CEZANNE avec sa Sainte-Victoire découpée en quadrilatères, vous avez DERAIN, qui schématise en couleurs unies un paysage avec sa perspective, mais sans son volume (La Côte d’Azur près d’Agay), vous avez BRAQUE, et les cubes de ses Maisons à l’Estaque. Bref, vous avez toute la MODERNITÉ. Et ça se passe après la rupture et la décomposition impressionnistes.

 

 

Une fois que vous avez « déconstruit » la méthode, que vous l’avez pulvérisée et réduite à ses composantes, les artistes vont pouvoir piocher dans cette sorte de bibliothèque, en extraire un élément, et faire carrément de cet élément un style, qui fait qu’on le reconnaît au premier coup d’œil. Par exemple, FERNAND LEGER parle des lignes, formes et couleurs comme des « trois grandes quantités plastiques ». Eh oui, c’est comme ça qu’on parle.

 

 

Ça peut être la géométrie perpendiculaire (MONDRIAN), la ligne courbe (GEORGES MATHIEU ou CY TWOMBLY, vous savez, celui du tableau « souillé » par le baiser amoureux d’une visiteuse, à Saint-Etienne, il me semble), le dessin (les gribouillons enfantins de DUBUFFET), la surface (par exemple SIMON HANTAÏ), la couleur (MARC ROTHKO, YVES KLEIN), la matière (ANTONI TAPIÈS). On n’en finirait pas.

 

 

KAZIMIR MALEVITCH a pu peindre Carré blanc sur fond blanc. Même qu’il a appelé ça « suprématisme ». PIERRE SOULAGES a pris le contrepied en appliquant du noir sur du noir. Il paraît (on me l’a dit) que c’est très très fort. Si on le dit, ce n’est pas moi qui vais contredire.  

 

 

 

Et ne me parlez pas de PABLO P., l’opportuniste en chef de la peinture moderne, qui payait ses restaurants en signant la nappe pour la plus grande joie du patron. Ce despote cynique gardera toujours à mes yeux les traits et le nom que le même MAURICE TILLIEUX lui a donnés dans Popaïne et vieux tableaux (la suite du précédent) : OBLAP OSSAPIP (très jolie trouvaille). PABLO P. n’est finalement qu’un grossier éjaculateur : de la vitalité à en être malade, mais pas de morale. Exactement comme un certain DSK.

 

 

Et encore heureux êtes-vous si vous êtes épargné par l’œuvre qui exige la participation du spectateur ; ou bien l’œuvre d’ « art brut » (les productions des fous, mais aussi de GASTON CHAISSAC) ; ou encore l’œuvre d’ « art pauvre » (KOUNELLIS, MARIO MERZ, PIERO MANZONI).

 

 

Une mention spéciale pour MANZONI, oui, celui-là même qui a rempli, en 1961, des boîtes de conserve avec sa propre merde, boîte que des « amateurs » ont achetées, même qu’aux dernières nouvelles, 50 ans après, ils ont un souci à cause de l’oxydation du métal, et que je leur souhaite bien du plaisir.

 

 

Je leur suggère de se mettre à table, avec un ouvre-boîte, une tartine de pain, et un couteau pour étaler. Après avoir regardé la date de péremption. On ne sait jamais. La merde peut avoir tourné. Pourvu que la direction des fraudes et l’agence de santé des aliments ne viennent pas y mettre leur nez. D’ici qu’ils les obligent à partager.

 

 

 

Remarquez, je dis du mal, mais c'est une question d'époque. Car c'est en 1962 que BEN (VAUTIER) a exposé un gobelet de son urine. On a fait mieux depuis, avec je ne sais plus qui et sa "machine à déféquer".

 

 

Mentionnons pour mémoire l’œuvre de JOSEPH BEUYS, l’artiste qui  incorpore à ses oeuvres toutes sortes de matériaux organiques (jusqu’aux poils et rognures d’ongles).

 

 

Bref, comme disait GEORGES POMPIDOU : « Passées les bornes, y a plus de limites ».

 

 

Voilà ce que je dis, moi.