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samedi, 13 mars 2021

PORTRAIT (TROP ?) RAPIDE DE LA FRANCE

Dans les lorgnettes médiatiques, ce ne sont que clameurs et glapissements, supplications et vociférations. Par quelque côté qu'on le prenne, LE PEUPLE FRANÇAIS semble devenu

UN PEUPLE DE VICTIMES.

***

D'UN CÔTÉ, LA SOCIÉTÉ DE LA PLAINTE.

Un seul mot d'ordre : « Tous victimes des autres ! ».

Une seule destination : la Correctionnelle !

Une seule retombée attendue : un "juste" dédommagement financier du préjudice subi.

Une seule solution : « Il faut que l'Etat ! ».

***

FRANCE : DE L'AUTRE, LA SOCIÉTÉ DU "CARE".

Un seul mot d'ordre : « Tous solidaires des autres ! »

Une seule destination : les Restos du cœur ! (Les seuls ouverts en ce moment.)

Une seule retombée attendue : donnez ! ou encore mieux : faites un legs !

Une seule solution : « Il faut que l'Etat ! ».

***

ALLEZ VOUS Y RETROUVER !

Entre les victimes plaintives (« Sivouplé moussiou ! Sivouplé madame ! »), les victimes plaignantes (« J'exige du respect ! »), les victimes plaidoyantes (« Accusés levez-vous ! »), les victimes vindicatives (« Pendez Roman Polanski ! ») qui constituent, à en croire les haut-parleurs médiatiques, le peuple français, j'ai tellement l'embarras du choix que je ne sais plus où donner de la peur (d'un côté) ou de la charité (de l'autre).

Oui, mais moi, je ne me reconnais plus dans cette France-là ! Cette France-là me choque et me répugne. Ma France à moi voudrait aller vers quelque chose de plus grand que les petits hommes qui la peuplent. Malheureusement, c'est ces petits hommes-là qui font le plus de lois, le plus de vacarme médiatique et le plus d'intimidation. Mais qui ose encore aujourd'hui revendiquer cette France plus grande que ne sont ses citoyens ? 

« Français, tiens-toi droit ! » écrivait un bel auteur français dans la presse parisienne de 1942, au vu et au su de l'occupant nazi. Il demandait aux Français de ne pas être des moutons bêlants. Ça voulait dire : « Français, face aux problèmes, aux avanies et aux difficultés, comporte-toi dignement ! ».

C'est là que me reviennent des paroles prononcées par J.F. Kennedy (dont on peut penser ce qu'on veut par ailleurs) : « Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le pays ».

vendredi, 12 mars 2021

LE SALUT DANS VIALATTE

J'ai entendu un conférencier annoncer que le soleil mourrait dans soixante-six trillions d'années. Un auditeur se leva, défait : "Combien dites-vous ? Soixante trillions ? — Non, j'ai dit soixante-six, dit le conférencier. — Ah ! bon, soupira l'homme, j'avais compris soixante." Et il se rassit, soulagé.

***

"C'est se conduire en rékéké, dit un proverbe congolais, que d'étouffer le roukoukou dans sa coquille."

***

Ceux qui s'en vont, au lieu de partir dans le temps, ont l'air de partir dans l'espace. Ils semblent s'effacer au loin, comme sur un bateau qui s'en va. Comme s'ils étaient allés en Chine. Ils habitent un autre pays, un pays incompréhensible, plein de tombes et de fantômes bienveillants ; avec des rues qui portent leur nom ; des places où on voit leur statue ; comme si c'était là leur vraie vie et que l'autre n'ait été qu'un spectacle futile. Ils ont tous le même âge, étrange, extra-terrestre, et en même temps tous les âges qu'ils ont eus sur terre. Le petit aviateur carbonisé apparaît soudain aussi vieux que le vieux poète, et le vieux poète contemporain de ses plus anciennes photographies. Ils se promènent fraternellement dans une espèce de grand jardin. La mort est une ville de province peuplée d'habitants silencieux ; une petite sous-préfecture sans gare, oubliée des trains et des cars, dont les habitants nous attendent. D'autres fois je les vois dans la nuit d'un noir faubourg, mal éclairé, moucheté de lumières jaunes et tremblantes. Vieux pays, vieux jardins à la porte rouillée qu'ouvre seule la clef du souvenir.

***

Chacun a son idée : on vient de voir ces jours-ci une dame qui avait tué son fils pour que son mari tue son oncle afin de faire mourir son grand-père dont elle aurait hérité les millions. Le processus a flanché en route. Non que l'idée en soi fût mauvaise, mais l'assassinat, comme la guerre, est un art tout d'exécution.

***

J'ai entendu parler deux dames. C'était la fête du mari d'une des deux. « Que lui offrir ? demandait cette épouse. — Une cravate, proposait l'autre dame. — Il n'aime que celles qu'il a choisies. — Une boîte de cigares ? — Il ne fume pas. — Un livre ? — Il en a déjà un. »

***

On a tort et on exagère. C'est parce qu'on a mauvaise conscience. D'abord il y a des juges qui n'entendent pas du tout : les magistrats ont besoin de sommeil, comme tous les hommes, surtout ceux qui travaillent beaucoup. (On sait l'histoire de ce juge alarmé qui alla consulter son médecin « parce qu'il avait des insomnies pendant l'audience »).

***

On ne peut prendre au sérieux que ce qu'on sent plus grand que soi.

***

La Seine est un fleuve historique. Et la Providence a voulu qu'elle arrose notre capitale. Si bien que le fleuve le plus célèbre de la France passe par sa plus illustre ville (c'est ce qu'on appelle le miracle français). Elle y coule entre deux remparts de vieilles pierres, de vieux livres et de jeunes peupliers, irisée de taches de mazout sur lesquelles flotte une épluchure de mandarine. Des bateaux la sillonnent, ornés de petits drapeaux. Des photographes la photographient. Les bains Deligny la rendent utile. Des hommes petits, ronds et velus y suivent sur le tremplin du plongeoir des femmes en forme de pointe Bic, de coupe-papier ou d'armoire bretonne. De longs barbus y font la planche. Leur barbe flotte au bout de leur menton comme une éponge en fibre végétale pour l'entretien des faïences sanitaires.

Sous les ponts, les clochards, à plat ventre, rampent lentement, le bras tendu, vers un litre de rouge. L'eau sent le comptable suicidé.

Le soleil brille.

Et c'est ainsi qu'Allah est grand.

***

Note : ces quelques passages, guillerets ou mélancoliques, de la prose de l'illustre maître ont été picorés dans L'Eléphant est irréfutable, publié aux éditions Fayard en 1980, par les excellents soins de Ferny Besson, avec une préface de Pierre Daninos.

mercredi, 10 mars 2021

DES DÉLITS COMME S'IL EN PLEUVAIT

L'atmosphère devient de plus en plus difficilement respirable.

1 - On apprend que deux professeurs de l'IEP Grenoble sont accusés d'islamophobie, un des grands mots à la mode, devenu à la fois un slogan et un étendard, brandis pour faire taire et punir. 

2 - On apprend que l'élève de Samuel Paty (autre islamophobe bien connu des services de police) qui a dénoncé son prof était absente en cours lorsque celui-ci a évoqué les caricatures de Mahomet. Il en est mort. Il paraît que ce sont deux camarades qui lui ont bourré le mou. J'espère qu'elle ne se sent pas très bien aujourd'hui.

3 - On apprend que Marieke Lucas Rijneveld, citoyenne des Pays-Bas, a la peau trop blanche pour être la traductrice officielle d'Amanda Gorman, la poétesse noire qui a fait sensation lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden. J'en conclus que désormais seul un cheval sera autorisé à écrire un livre traitant des races équines.

4 - On apprend (mais ça, c'est tous les jours) qu'un abominable sexisme règne en France et fait peser sur les femmes une chape de plomb, un couvercle de préjugés, de stéréotypes, d'idées reçues, bref, disons le mot et tranchons la chose : d'un patriarcat totalement hors de saison.

5 - On apprend ... non, j'arrête là, ce serait trop triste.

Ras le bol !

***

J'invite tous ceux (et toutes celles) qui récriminent contre cette société qui tolère de telles injustices à faire un tour en Arabie saoudite, paradis des femmes soumises à l'ordre masculin ; au Niger, paradis des esclavagistes modernes ; à Ciudad Juarez (Mexique), où il arrive qu'au détour d'un chemin on tombe sur le cadavre sans tête d'une femme ; dans de nombreux pays où il ne fait pas bon afficher son homosexualité, sous peine de mort ; etc., etc., etc. Et à se dire, à l'instar d'un certain Machin-Truc-Chose (Talleyrand ?) : « Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console ».

Car quand j'entends le ton excité, et parfois hystérique, de certains militants, je reste sur le cul, ahuri, à me demander ce qu'est devenu mon pays : autant je me balade dans des rues tranquilles au milieu de gens ordinaires qui vaquent à leurs occupations ordinaires, autant les médias que j'écoute ou que je lis me crient dans les oreilles que rien ne va plus entre les hommes et les femmes, entre les blancs et les noirs, entre les gens normaux et les homosexuels, entre les populations de culture chrétienne et les musulmans, etc., etc., etc.

J'ajoute (11 mars) que je suis effaré par une sorte d'empressement malsain de masses de gens à revendiquer le statut de « victime », ce mot devenu un sésame qui ouvre toutes sortes de portes de plateaux médiatiques et qui ferme la bouche à toutes les critiques qui pourraient être formulées.

Marre !

***

Et qu'on se le dise, je continuerai à me marrer comme un fou en relisant l'histoire du Petit Chaperon Rouge mise à la sauce africaine par Marcel Gotlib dans sa Rubrique-à-Brac. Pensez, dans cette version qui aurait dû depuis longtemps être brûlée en place publique par tout ce que la France compte de décolonialistes et d'antiracistes, les noirs vont jusqu'à parler petit nègre.

***

LES CONTES DE CHARLES PERRAULT REVUS ET CORRIGÉS PAR GOTLIB.

(attention au défilé des stéréotypes racistes !)

*

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Je me demande quand même pourquoi la coccinelle pleure à la fin.

Est-ce parce que le conteur africain fait une synthèse qui lui semble hérétique des contes de Charles Perrault ?

Est-ce parce qu'elle trouve que Gotlib, cette fois, va trop loin en matière de racisme ?

Est-ce parce qu'elle plaint le crocodile (qui s'est bien fait avoir) et qu'elle mêle ses larmes aux siennes ?

Est-ce parce qu'elle n'a tout simplement rien compris au baragouin du conteur Gotlib africain ?

Ou pire : est-ce parce qu'elle entrevoit ce qu'il ne peut manquer d'arriver aux mânes de Marcel Gotllib : un procès haineux, du genre de ce qu'ont subi il n'y a pas si longtemps celles d'Hergé à propos de son immortel Tintin au Congo  ?

Voilà ce que je dis, moi.

dimanche, 07 mars 2021

GUILLAUME ERNER ...

... OU L'ART DE TORPILLER UN INVITÉ.

Normalement, j'aime bien les émissions des Matins de France Culture où officie, en temps ordinaire, le nommé Guillaume Erner, expert en sociologie et descendant en droite ligne universitaire d'Emile Durkheim et Max Weber réunis. Les questions qu'il pose aux personnes invitées pour le savoir particulier qu'elles détiennent dans un domaine particulier sont pertinentes, et en général il leur laisse le temps de développer les réponses à ses questions avant de passer à la suivante.

C'est la raison pour laquelle je me demande pourquoi, vendredi 5 mars, il a invité le sociologue Jean-Pierre Le Goff. Je ne suis certes pas sociologue, mais j'ai lu il y a quelque temps, du nommé Le Goff, un bouquin qui m'a assez intéressé pour me laisser un souvenir positif. Cela s'appelait La France d'hier, et j'avais dans un billet mis l'ouvrage en parallèle avec un bouquin de Régis Debray : Civilisation (comment nous sommes devenus américains).

Pour faire vite, je dirai que si Debray décrivait assez justement comment les Français se sont, au cours du XXème siècle, débarrassés de TOUT ce qui faisait précédemment leur identité nationale pour adopter les objets, les produits, les manières d'être et de penser américains, Le Goff racontait par le menu TOUT ce qui composait précisément la vie quotidienne (la "culture") des Français avant que le soft power venu d'outre-Atlantique ne balaie tout ça et ne le renvoie au plus secret des vieilleries ringardes et des vestiges d'une époque définitivement révolue.

Le propos de Le Goff m'avait semblé intéressant, pertinent et justifié quant au fond. C'est pourquoi je m'interroge : pourquoi Guillaume Erner a-t-il invité Jean-Pierre Le Goff ? Il n'a en effet pas cessé, surtout dans la deuxième partie de l'émission, de lui couper la parole et de l'empêcher de développer son point de vue. Pour tout dire, ce comportement d'un « journaliste » m'a rappelé celui de Laurent Joffrin dans des émissions Répliques d'Alain Finkielkraut, où le patron de la rédaction du Nouvel Obs pilonnait l'adversaire à tout moment de ses phrases pour rendre ses propos strictement inintelligibles.

Honte à vous, monsieur Guillaume Erner !

Ce comportement, cette stratégie minable, qui prive l'auditeur de France Culture du minimum de cohérence nécessaire à la réception de la pensée ("bonne" ou "mauvaise" !) de l'invité, est tout simplement

INDIGNE D'UN JOURNALISTE !

mardi, 02 mars 2021

PÉNURIE DE VACCINS ?

ATTENTION : LES FRANÇAIS SE METTENT EN COLÈRE !!!

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lundi, 01 mars 2021

QUAND LE COVID-19 FAIT RIRE

ATTENTION : LE VIRUS ATTAQUE !!!

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Et vous savez quoi ? Les gens se sont mis à rire. Je veux dire : à se fendre la bobèche. A se tirebouchonner. A se rouler par terre. 

Comme le prouvent les expériences scientifiques que mène ce scientifique sérieux et méthodique sur un sujet particulièrement réceptif à la Science. 

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QUE DES IRRESPONSABLES, JE VOUS DIS !!!!

dimanche, 28 février 2021

LE SAVANT DE MARSEILLE

Le célèbre professeur Burp-Raoult discute très sérieusement avec son assistant des meilleurs traitements à mettre en œuvre pour les personnes subissant une atteinte sévère du virus Covid-19, en l'absence des vaccins promis par un gouvernement d'incapables qui parvient à peine à faire semblant de ne pas mentir aux Français.

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Moralité :

Ce n'est pas un virus qui va nous empêcher de nous marrer.

J'ai piqué l'idée du titre de ce "billet" à un bon gag trouvé sur fesse-de-bouc.

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Apparemment, ce n'est pas seulement un gag mais un vrai savon qu'on peut commander à la Parfumerie Artisanale, 81 avenue de Toulon, 13006, Marseille, à 2€50 l'unité. 

mardi, 23 février 2021

LA PANDÉMIE VAINCUE

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Dans les bureaux de l'Elysée, Emmanuel Macron et le ministre de l' "A Votre Santé" s'apprêtent à trinquer prématurément au succès de la campagne de vaccination contre le CoVid-19. Ils ont déjà commencé à casser des bouteilles.

 

lundi, 22 février 2021

ALORS, SCIENTIFIQUE OU MILITANT ?

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Mme Frédérique Vidal, Ministre de l'Enseignement Supérieur (à gauche sur la photo), est épouvantée par la réaction du représentant national du Syndicat des Enseignants du Supérieur (à droite), qui est lui-même révolté par les propos de la ministre sur l' "islamo-gauchisme" qui règne dans les rangs des chercheurs en sciences humaines, accusés d'être davantage des militants que des scientifiques.

Signalons en passant que, en observant la façon dont quelques papes (faut-il des noms ?) de la pensée moderne ont conçu leur "discipline" "scientifique" ; depuis que leurs travaux ont été adoptés, phagocytés et digérés par des universités américaines ; depuis que leurs pensées sont revenues en France chargées de toutes les problématiques improbables propres à la société américaine, on ne sait plus trop s'il faut voir un chercheur totalement désintéressé ou le militant acharné d'une cause dans la personne d'un sociologue, d'un historien, d'un anthropologue, etc.

Est-il un pur scientifique, analogue à ce qui se fait dans les domaines les plus "durs" (astrophysique, biologie, etc.) de la Science ? N'est-il pas plutôt l'adepte d'une cause à laquelle il consacre toute son énergie intellectuelle pour lui donner à tout prix quelque chose qui ressemble à des fondements rationnels à même de la revêtir du costume de la Science ?

Est-il un esprit libre de toute chaîne ? Ne serait-il pas plutôt un vulgaire alchimiste qui travaille dans son laboratoire à fabriquer des vérités particulières à des groupes agissants, minoritaires, identitaires (musulman, femme, homosexuel, ...), considérés comme les véritables nouvelles classes d'opprimés ? Voilà la question que l'unanimité de la vertu outragée du corps des chercheurs universitaires s'efforce de refouler dans le non-dit, le point aveugle de l'exercice du métier.

Par exemple : qu'est-ce qui fait qu'un "chercheur" porte son choix sur tel ou tel "champ" d'études, au risque parfois de grossir exagérément la portée d'un fait social marginal, par un effet de loupe dû au seul choix du sujet ? Ce choix est-il entièrement dénué de motivations très personnelles, voire inavouables ?

Il y a là de l'omerta. C'est d'ailleurs amusant (rions un peu) : les universitaires réagissent de la même manière que les policiers il n'y a pas si longtemps. On se souvient en effet de l'unanimité offensée de la Police Nationale dressée comme un seul homme après les déclarations de Christophe Castaner reconnaissant qu'on pouvait parfois parler légitimement de violences policières. 

J'en conclus que Mme Frédérique Vidal a eu raison de mettre les pieds dans le plat. Et que les universitaires détestent qu'on leur mette le doigt là où ça leur fait mal.

dimanche, 21 février 2021

EN 2080 ....

.... SUR UNE ÎLE LOINTAINE.

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vendredi, 19 février 2021

ENCORE UN MINISTRE OPTIMISTE

Le volontarisme d'Olivier Véran, ministre de la Santé, s'exprime sans fard en présence du président de la République, qui en reste ébahi.

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Ah ben là, on peut être sûrs ! Vas-y Olivier, fonce !

jeudi, 18 février 2021

DES MUSICONS ...

... COMME S'IL EN PLEUVAIT.

« Les com ... positeurs con ... temporains, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! »

(réplique célébrissime d'un film illustrissime).


Une minute exactement, rien que pour le thème principal (d'abord au poing — "happy birthday to you"  fredonné par Ventura —, ensuite au banjo).

Partition normale (Michel Magne).

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"Partition" d'Edgar Varèse.

Je cite cette réplique-culte parce que j'ai chopé France Musique ce soir ("Les Mercredis de la contemporaine") et que les prouesses du quatuor Diotima ont abouti à un drôle de résultat : les musiciens ont joué une musique qui a fini par me faire bien rigoler. Avouez que je leur devais bien ce petit billet en reconnaissance de leurs bienfaits dans une période qui ne prête pas précisément à la rigolade.

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 "Partition" de Karlheinz Stockhausen.

Le sourire narquois a commencé à naître avec le quatuor à cordes de Bruno Mantovani, pour s'épanouir en rire franc et massif au fur et à mesure que celui d'Enno Poppe déroulait ses superpositions de lignes qui se voulaient certainement d'une gravité peu encline à la bonne humeur. Au moment où j'écris ces mots, la plume de Pascal Dusapin égrène des notes qui me semblent un peu moins exotiques ou barbares.

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"Partition" de Iannis Xenakis.

Je dirai quand même, pour la défense des artistes, qu'ils soient concepteurs ou exécutants, qu'aussi longtemps que les premiers n'obligent pas les derniers à frapper leurs Stradivari-Amati-Guarneri-Bergonzi avec leurs archets hors de prix, tout ce petit monde est en droit de prétendre que les assemblages de sons produits par les instruments restent de la musique musicale.

Mais on n'est pas forcé de les croire.

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musique contemporaine,france musique,

Partition normale (Olivier Messiaen).

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Dans le "monde d'après", on fera comme avant, "en un peu pire" (citation).

mardi, 16 février 2021

POISSONNIÈRE

« Les harengères

et les mégères

ne parlent plus à la légère. »

Tonton Georges, La ronde des jurons.

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Dialogue entre un député LREM (Pierre Henriet) et une députée "insoumise" (Mathilde Panot) pour une histoire de "poissonnière".

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Note destinée à ceux qui ne connaîtraient pas le mot "catachrèse" (c'est permis) : il serait bon de consulter un dictionnaire avant de conclure que le capitaine formule une insulte injurieuse ou une injure insultante. D'ailleurs, dans le chapelet des "jurons" et "injures" proférés par le capitaine Haddock dans les aventures de Tintin et Milou, on en trouve peu qui peuvent être classés sans hésitation dans cette catégorie, y compris "bachi-bouzouk".

lundi, 15 février 2021

ISLAM : UN PRÉSIDENT OPTIMISTE

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Emmanuel Macron, président de la République, en compagnie de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, affûte ses arguments avant que sa "loi sur le séparatisme" soit présentée devant l'Assemblée Nationale, dont il espère qu'elle permettra de décapiter l'islamisme radical sur le territoire français. Autrement dit de séparer une bonne fois pour toutes la tête du Mal du corps du Souverain Bien.

dimanche, 14 février 2021

LE DÉBAT DARMANIN-LE PEN

LE DÉBAT DARMANIN - LE PEN.


Ce débat, tour de chauffe ? Ou entretien d'embauche ?

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Note : j'ai piqué l'expression "tour de chauffe" à Juliette.

PAS DE COVID POUR ROSELYNE

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Après la cérémonie des Victoires de la Musique qui a vu le triomphe de Benjamin Biolay et où il a sévèrement mis en cause sa ministre de tutelle présente dans la salle pour sa responsabilité dans l'état catastrophique où se trouve le monde de la culture du fait des mesures injustes prises, au prétexte de la pandémie, par le gouvernement auquel elle appartient, madame Roselyne Bachelot s'apprête à passer une nuit agréable.

samedi, 13 février 2021

COVID : LES SPÉCIALISTES ....

.... SE POSENT BEAUCOUP DE QUESTIONS.

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Devant la complexité toujours plus aiguë du problème posé par la diffusion du virus SARS-CoV-2, qui semble hors de contrôle du fait de ses nombreux variants, le gouvernement (pleurant à gauche sur la photo de notre envoyé spécial G. Rémi) et les dirigeants de l'Agence Nationale de Santé (à droite au premier plan) ont fini par avouer qu'ils ne voient vraiment plus par quelles mesures ils pourraient demander aux Français de les aider à sortir de cette impasse sans issue dont ils ne savent pas comment sortir. Seul un sous-secrétaire d'Etat (en blanc, se faisant tout petit au fond, entre la robe noire de Roselyne Bachelot et et la calvitie d'Olivier Véran, on reconnaît le conseiller en épidémiologie et infectiologie) aurait une idée, mais il sait que, n'ayant pas aboi au chapitre, ses propositions seraient a priori malvenue, malsonnantes et malséantes, et il se tient dans une prudente réserve.

jeudi, 11 février 2021

LES POÈTES DE MA VIE (13)

MAURICE FOMBEURE
*
TROUVER L’ÂGE DE MON VILLAGE 

Autour des sentiers blancs, le sommeil de la mer,
Autour des tamaris le sommeil et l’amour, 
Risque en alexandrins ces rixes, ces paresses,
Le sommeil de la mort sur la plage des jours. 

Au coucher du soleil, mon village écarlate,
La mairie à la chaux puis le curé dodu,
Un jardin fou criblé d’oiseaux, de mille-pattes
Et l’église écoutant ses orgues suspendues. 

Le bruit clair des lavoirs et le bruit sourd des sources.
Sur la place, un tilleul aveugle et répandu
Un chariot que la lune attelle à la grande Ourse
Et saint Eloi, patron des forgerons perdus. 

Mon lit où la mort prend la forme du sommeil,
Disperse les songes assoupis sous mon toit,
Où je dors toujours seul et toujours avec toi
Car tu es sur ma vie comme une étoile blanche. 

Au fond des prunelliers mon village éternel
Au bord de ta forêt, déchiré par l’orée
Au bas d’un doux ciel clos cravaché d’hirondelles,
Je t’aime mon village éternel, éternel, 

Tes fumées tremblent dans mon cœur,
Tes volets s’ouvrent dans mes yeux ;
Je t’aime mon village innocent et joyeux
Où la vie fait un doux bruit d’ailes.
*
 

MAURICE FOMBEURE

A DOS D’OISEAU.

mercredi, 10 février 2021

COVID : LE VARIANT DARMANIN

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Le Ministre de l'Intérieur et de la Santé Publique, Gérald Darmanin, fait savoir au préfet Xi Jin Ping — qui l'écoute, on s'en doute, au garde-à-vous —, avec fermeté mais aussi toute la courtoisie en usage dans la Haute Administration, sa façon de penser suite à l'évasion de la redoutable bande des Coronavirus et de son abominable chef Sars-Cov-2, dangereux terroristes qui étaient pourtant sous très haute surveillance dans la forteresse de Wu Han.

Il a ajouté, après avoir raccroché : « Allez les rattraper, maintenant qu'ils se sont égaillés dans la nature !!! ». Personnellement, je ne donne pas cher de la peau du préfet Xi Jin Ping, comme l'a laissé entendre l'équipe d'inspecteurs de la police de l'OMS, qui a mené sur place, en toute liberté, une enquête systématique, approfondie et déterminante au sein même de la citadelle et des musées de Wu Han. La suite des événements a d'ailleurs confirmé les pires des craintes de Monsieur Gérald Darmanin : maintenant que la bande est disséminée aux quatre coins du monde pour mieux brouiller les pistes, elle montre tous les jours à quel degré s'élève son potentiel de destruction.

mardi, 09 février 2021

COVID : LE VARIANT MELENCHON

Jean-Luc Mélenchon, à la tribune de l'Assemblée Nationale, s'adresse indirectement au Président de la République Emmanuel Macron pour lui dire — en termes choisis et avec toute la sobriété qui s'impose en de tels lieux — ce qu'il pense de la désorganisation de sa politique de santé et de son absence de cohérence et de stratégie dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. François Ruffin, lui aussi député de La France Insoumise, reconnaissable à sa houppe, le ramène à un peu de réalisme en une phrase pleine de lucidité.

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lundi, 08 février 2021

COVID : LE VARIANT SAN THEODORIEN

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Le variant san theodorien du virus SARS-Cov-2 narguant impunément les agents de laboratoire du service Recherche et Développement des laboratoires Sanofi, incapables de mettre au point un vaccin efficace.

dimanche, 07 février 2021

LES DISCOURS DE MACRON

Monsieur le Président de la République Française, Emmanuel Macron, s'apprête à prononcer un de ces discours flamboyants dont il a le secret aux Français prosternés qui boivent ses paroles comme des oracles.

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vendredi, 29 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (12)

GEORGES PERROS

On naît avec les hommes. On meurt

 inconsolé parmi les dieux.

René Char

*

La préface est à l’intérieur.

*

UNE VIE ORDINAIRE

 

On m’a bien dit que j’étais né
mais de si drôle de façon
je me méfie des gens qui m’aiment
sans trop pouvoir faire autrement
bref j’attends confirmation
de cet événement suspect
rien ne m’ayant encor donné
l’enviable sensation
d’être tout à fait là sur terre
plutôt que dépendant d’un ciel
qui change souvent de chemise
bien plus que moi.
               N’importe allons
Je suis pour le discours humain
Je suis pour la moitié de pain
Le désespoir c’est de se taire
Et si mon langage vous pèse
quoique si léger si fuyant
rien de plus facile à votre aise
que de jeter ce livre au vent. 

De cet étonné d’être là
il avait sept mois et demi 

(Ah ce mois et demi me manque
Je suis l’homme d’un courant d’air
qui aurait trouvé sa fenêtre
un peu trop vite se lâchant
dans la nature sans avoir
pris nécessaire rendez-vous
Ne cherchez donc pas trop ailleurs
ce qui mutile ma parole
elle est dans le vent et ne tire
qu’un pauvre diable par la queue) 

qui se noyait dans la cuvette
il pesait moins de trois kilos
il était condamné à mort
au reste l’est-il pas toujours
comme mort son frère jumeau
avant même d’avoir vécu 

(mais c’est plutôt sœur que j’aurais
aimé sentir en même temps
que moi vivant sur cette terre
et j’en aurais été jaloux
supportant mal qu’elle préfère
me faire cadeau d’un beau-frère) 

il m’étonne encor d’éprouver
le taciturne goût de vivre
Je l’entends qui se parle en moi
comme dans un habit trop grand
se débattent la chair et l’os
d’un qui aurait poussé trop vite.

*

GEORGES PERROS

Une vie ordinaire.

(C'est le tout début de ce délectable "roman poème".)

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jeudi, 28 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (11)

GUILLAUME APOLLINAIRE

*

FÊTE

A André Rouveyre.

Feu d’artifice en acier

Qu’il est charmant cet éclairage

                   Artifice d’artificier

Mêler quelque grâce au courage

 

Deux fusants

Rose éclatement

Comme deux seins que l’on dégrafe

Tendent leurs bouts insolemment

IL SUT AIMER

                                      quelle épitaphe

 

Un poète dans la forêt

Regarde avec indifférence

                   Son revolver au cran d’arrêt

Des roses mourir d’espérance

 

Il songe aux roses de Saadi

Et soudain sa tête se penche

Car une rose lui redit

La molle courbe d’nue hanche

 

L’air est plein d’un terrible alcool

Filtré des étoiles mi-closes

Les obus caressent le mol

Parfum nocturne où tu reposes

                   Mortification des roses

*

GUILLAUME APOLLINAIRE

Calligrammes.

mercredi, 27 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (10)

TRISTAN TZARA

*

Homme approximatif comme moi comme toi lecteur et comme les autres
Amas de chairs bruyantes et d’échos de conscience
Complet dans le seul morceau de volonté ton nom
Transportable et assimilable poli par les dociles inflexions des femmes
Divers incompris te mouvant dans les à-peu-près du destin
Avec un cœur comme valise et une valse en guise de tête
Buée sur la froide glace tu t’empêches toi-même de te voir
Grand et insignifiant parmi les bijoux de verglas du paysage
Cependant les hommes chantent en rond sous les ponts
Du froid la bouche bleue contractée plus loin que le rien
Homme approximatif ou magnifique ou misérable
Dans le brouillard des chastes âges
Habitation à bon marché les yeux ambassadeurs de feu
Que chacun interroge et soigne dans la fourrure de caresses de ses idées
Yeux qui rajeunissent les violences des dieux souples
Bondissant aux déclenchements des ressorts dentaires du rire
Homme approximatif comme moi comme toi lecteur
Tu tiens entre tes mains comme pour jeter une boule
Chiffre lumineux ta tête pleine de poésie

* 

TRISTAN TZARA

L’Homme approximatif.