jeudi, 12 mai 2022
UNE PHOTO QUI INTERROGE
Plaque murale énigmatique tombée sous l'œil et l'objectif du photographe de L'Echo-Liberté Georges Vermard. Je note la majuscule à "Escalier".
09:00 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, georges vermard, humour
samedi, 19 mars 2022
UN TAUREAU QUI FAIT UN EFFET BOEUF
"Suivez le bœuf", se gaussait Alexandre Vialatte au fil de ses Chroniques de La Montagne, en pensant à la publicité faite dans les années 1950-60 par la filière bouchère française pour pousser les Français à devenir un peu plus carnassiers qu'ils ne l'étaient alors. Les Lyonnais, quant à eux, n'ont même pas à se poser la question : ils disposent en effet, dans le "Vieux Lyon", de cette idole des bouchers, en la figure d'un magnifique animal sculpté qui surveille les allées et venues dans la rue éponyme, à l'angle de la place Neuve Saint-Jean. La rue du Bœuf est surtout connue des gastronomes qui s'empressent au restaurant La Tour Rose (au n°22).
Mais il faut rendre justice à la curiosité des photographes lyonnais, qui ont, chacun à sa manière, immortalisé l'effigie en ronde bosse qui trône un peu en hauteur sur son socle. J'ai retenu ici quelques-uns de leurs travaux. On verra que, si le sujet ne varie guère devant l'objectif, en dehors des avanies que le temps et les éléments lui font subir, les points de vue, eux, diffèrent entre eux du tout au tout, comme pour nous rappeler qu'il ne saurait y avoir un regard sans point de vue et que l'objectivité n'est pas de l'ordre de l'humain, contrairement à ce dont aimeraient se convaincre certains (je ne veux pas ici préciser davantage).
1967, Georges Vermard.
1975, Pierre Clavel.
2009, Serge Vincent.
1977, René Lanaud.
Sans date, Marcelle Vallet.
1950, Emile Poix.
1987, Marcos Quinones.
1965 (?), Georges Vermard.
***
Et je trouve finalement que si, en effet, le bœuf en question ne change ni de lieu, ni de forme, on a parfois l'impression, suivant l'angle de vue adopté, que l'animal n'a pas été façonné par les mêmes mains.
***
Note : malgré le mot "bœuf", on aura constaté que c'est bien un mâle, et un beau, n'en déplaise à ...
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, vieux lyon, quartier saint jean, rue du boeuf, restaurant la tour rose, alexandre vialatte, chronique de la montagne, photographie, georges vermard, pierre clavel, serge vincent, rené lanaud, marcelle vallet, émile poix, marcos quinones
mercredi, 26 janvier 2022
MAMIES A LA CROIX-ROUSSE
Célébration des mamies.
Photos prises dans les années 1960 à la Croix-Rousse par Georges Vermard.
09:00 Publié dans A LA CROIX-ROUSSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, croix-rousse, petites vieilles, photographie, georges vermard
samedi, 10 juillet 2021
L'HOMME FACE A L'ANIMAL ...
... COMPAGNON, MAÎTRE ET TYRAN.
Le cirque était unanimement célébré comme un bienfait, à l'époque où une grande partie de l'intérêt des gens était, en dehors des clowns et des trapézistes, les prouesses auxquelles des "dompteurs" admirés étaient capables d'amener des animaux (la "culture" comme seigneur et maître de la "nature").
Aujourd'hui, il n'en est plus de même. "Dompteur" est devenu un métier vilipendé et condamné. Des groupes de pression se soucient du bien-être animal ; des associations L214 s'introduisent clandestinement dans des abattoirs pour dénoncer les immondes tortures que l'on y inflige aux animaux pour approvisionner le marché de la viande ; le véganisme a commencé à semer la pagaille et fait des ravages devant les commerces de boucherie en répandant du faux sang sur le trottoir ou en peignant sur celles des laitiers-fromagers des slogans aussi définitifs que « LAIT = MORT » (je l'ai vu), quand ce ne sont pas des entreprises qui brûlent une nuit ; il n'est pas jusqu'à la politique qui ne soit contaminée par le virus de la culpabilité et le retournement de situation, avec la création d'un "parti animaliste" (prière de ne pas rire). Tout ça existe et on est bien obligé de faire avec.
Il n'empêche qu'il se passait de fort belles choses au cirque du temps de Pépé, quoiqu'aussi d'autres assez laides ou affligeantes. Moi je dis : l'homme est ainsi fait. Et je dis qu'il reste les tours de force inscrits dans l'histoire du cirque par des dompteurs qui, pour obtenir de leurs animaux des exploits hors de leur nature, étaient forcément animés à leur égard d'un amour que beaucoup ont à présent du mal à imaginer. Regardez plutôt.
Cirque Rancy. L'instant décisif saisi par Georges Vermard. Le nom du dompteur, en tutu de gladiateur romain, n'est pas indiqué.
Cirque Jean Richard. L'éléphant qui se met debout, je trouve ça pas mal non plus. Photo Georges Vermard.
Cirque Gruss. Arlette Gruss, forte femme, en train de bercer sa panthère, qui se laisse faire gentiment. Photo Georges Vermard.
Cirque Gruss. Et admirez l'extraordinaire envol de ce cheval qui a accepté de se plier un moment à la volonté d'Alexis Gruss, lui-même dressé sur ses orteils. Magnifique geste et magnifique photo de Georges Vermard.
Cirque Zavatta. On peut sans doute être moins sensible au travail de Capellini, dont on se demande quand même comment il a pu convaincre ses chimpanzés de se laisser ainsi attifer (jusqu'aux chaussures de ville). Photo Georges Vermard.
La face cachée du spectacle, c'est évidemment la "ménagerie", autrement dit la cage, le plus souvent digne des prisons de Louis XI. Et il est vrai que j'ai vu des ménageries misérables et des animaux pelés ou tristes. Mais c'était dans des cirques qui survivaient à l'état végétatif.
Cirque Bouglione. Lui, c'est l'ours polaire, et voilà comment on lui fait sa "toilette" (titre de la photo) : ça fait de la peine. Photo de Marcelle Vallet.
Cirque Bouglione. Le grand fauve de la savane est-il à sa place ? Question légitime : ça fait de la peine. Photo Marcelle Vallet.
Cirque Bouglione. Quant à la girafe, sauf erreur d'optique, le box semble un peu bas de plafond : ça fait de la peine. Photo Marcelle Vallet.
Aujourd'hui, il ne reste que le zoo pour voir en direct les animaux dits "exotiques". Ou alors, carrément, le safari. Pan ! Pan ! Et des gens qui ne paient aucune agence de voyage ne se gênent pas pour aller faire des cartons en Afrique.
vendredi, 09 juillet 2021
LE SABRE ET LE GOUPILLON ...
... NE SONT PLUS CE QU'ILS ÉTAIENT.
Cela commence, dans la cathédrale Saint-Jean, par le recrutement de mains capables de tenir le goupillon, demain et après, avec la fermeté souhaitable. Ici la soumission se fait sur deux genoux (voir ci-dessous).
Je ne sais pas si l'Ecole de Santé des Armées procède toujours ainsi dans sa façon d'introniser de nouveaux membres. J'observe avec curiosité le pied gauche en extension, qui ajoute au sadisme, et j'imagine l'effort pour garder l'équilibre et la posture impeccables tout en conservant l'impassibilité de l'expression. Ce qu'on appelle la discipline. J'ignore si celle-ci est une condition nécessaire à l'usage du stéthoscope et de la seringue. J'ignore si cela fait de bons médecins. On reconnaît la cour de l'Hôtel de Ville de Lyon.
ERRATUM : ce n'est pas l'Ecole de Santé Militaire dont on suit ici la cérémonie en 1962, mais l'Ecole de Saint-Cyr, dont un lecteur (R.N.) qui s'y connaît a reconnu un ancien condisciple : celui qui est debout au premier plan. Toutes mes excuses. J'engueulerai la Bibliothèque Municipale de Lyon pour la légèreté de ses informations et pour la propagation de "fake news" (ce n'est hélas pas la première fois). J'admets cependant que le photographe n'est peut-être pas pour rien dans la méprise.
Un cardinal visiblement de combat : voyez ces mains qui n'attendent que de tenir le sabre. Lui, c'est pas le stéthoscope et la seringue qu'il manie : en voyant ces yeux, je n'aimerais pas être fusillé par le regard de Renard (c'est son nom : il fut archevêque de Lyon).
Les photos sont de Georges Vermard.
09:38 Publié dans HUMOUR, LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, georges vermard, bibliothèque municipale de lyon, école de santé militaire, cardinal renaard, archevêque de lyon, le sabre et le goupillon
jeudi, 08 juillet 2021
CHOULANS MÉTAMORPHOSE
I
1950 : LE PLAN.
De la Saône, en bas à gauche, à la place de Trion, en haut, c'est la montée de Choulans.
II
1961
Cliché très instructif. Je n'ai pas réussi à trouver le nom du photographe. Détail grossissant ci-dessous : le premier virage est complètement intégré au bâti. Le versant de la colline comporte de vastes espaces verts. La montée de Choulans n'est pas encore la large trouée que nous connaissons. Et l'on est encore très loin du tunnel futur concocté par Zizi Pradel, le fou du béton.
III
1969
Noter que le pont Kitchener est un peu décalé pour accéder au serpent routier de la montée de Choulans. Avant les grands travaux, le bâti dans la première boucle est encore intact. Photo Georges Vermard.
IV
1969
Les machines sont passées à l'action. L'immeuble frontal tient encore debout. Noter qu'au sud du chemin de fer (à gauche), la dent creuse vue plus haut est comblée par un beau cube. Photo Georges Vermard.
V
1969
On voit ici l'intention initiale des urbanistes de placer l'entrée de la montée dans l'axe du pont ("alignez-vous ! je veux voir qu'une tête !", criait l'adjudant). A part le Cours de Verdun derrière et le chantier qui avance guilleret, je vois un immeuble qui n'en a plus pour longtemps. Photo Georges Vermard.
VI
1976
Sept ans après la précédente, tout est en place, avec le tunnel, les tours d'aération, le troisième pont de Perrache. Ah non, tout n'est pas en place : il manque la belle boucle d'accès du pont Kitchener au tunnel, que l'on voit sur le plan ci-dessous. Carte postale.
VII
1989
Le progrès incontestable après tous ces travaux. Mais on vous dira que "Non, c'était pas mieux avant". Photo Claude Essertel.
« On n'arrête pas le progrès, dit Alexandre Vialatte : il s'arrête tout seul. » Et, comme on le constate au sortir de la deuxième boucle, ça se passe dans la montée de Choulans de Lyon.
Voilà ce que je dis moi.
***
Dernière minute : savez-vous ce que j'apprends dans Le Progrès d'aujourd'hui ?
Ceux qui ont voté Grégory Doucet et Bruno Bernard à la dernière municipalo-métropolitaine vont commencer à comprendre les douleurs que signifie dans la réalité la "transition écologique". Le progrès fait rage. « Jusqu'où s'arrêtera-t-il ? », disait Coluche.
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, montée de choulans, la saône, place de trion, photographie, georges vermard, claude essertel
mercredi, 07 juillet 2021
ÉDOUARD COMMETTE, ORGANISTE LYONNAIS
Édouard Commette (1883-1967) est, paraît-il (je n'ai pas vérifié l'info), le premier organiste à avoir enregistré un disque consacré à l'orgue (en 1928). Je ne l'ai pas connu, mais je l'ai peut-être entendu sans savoir que c'était lui (j'ai l'âge), dans la cathédrale Saint-Jean de Lyon, dont il était le titulaire de l'orgue (de 1904 à 1965, selon Maurice Vanario). Oh, ce n'est pas que les "grandes orgues" de notre cathédrale Saint-Jean-Baptiste jouissent d'une énorme réputation. La preuve, c'est qu'elles n'attirent guère les vedettes de l'instrument. J'imagine que leur emplacement, encaissé dans le transept de l'édifice au lieu de figurer majestueusement au-dessus de l'entrée comme c'est très souvent le cas, n'est pas pour rien dans ce relatif dédain. Mais enfin cela reste un bel orgue, même si ce n'est pas celui qu'Edouard Commette a connu (impossible de dénicher une photo de l'ancien, détrôné autour de 1990).
Inutile de préciser que les touristes viennent plutôt voir l'horloge astronomique qu'entendre l'orgue photographié en 1996 par Marcos Quinones.
Edouard Commette, de même que son élève et successeur au même poste Joseph Reveyron (1917-2005), il a refusé de quitter sa ville quand des propositions un peu alléchantes lui ont été faites ailleurs. Si je ne l'ai pas connu, j'ai fréquenté la classe de son fils, qui enseignait le français au Lycée Ampère, et qui ne m'a pas laissé grand souvenir. J'ai échangé quelques mots insignifiants avec lui un soir où un hommage officiel était rendu à son père, sans doute pour le centième anniversaire de sa naissance : j'ai oublié si c'était à Saint-Bonaventure ou à Saint-Jean (je dirais plutôt Saint-Jean, l'autre orgue étant tenu par Marcel Paponaud (1893-1988), un autre illustre inconnu, mais quand on est le titulaire, on ne se laisse pas déloger).
Si je parle ici d'Edouard Commette, c'est d'une part que je viens de remettre la main sur un vieux vinyle 25cm que j'ai énormément écouté au cours de mon existence parce qu'il contient une version magnifique à mes oreilles de la Passacaille et fugue en ut mineur de Jean-Sébastien Bach. Je ne sais ce qu'en penserait la "Tribune des Critiques de disques", et ça m'est bien égal.
On dénombre à ce jour 2751 visionnages de ce youtube posté en 2012 par Vincent Ograou. Logique.
C'est, d'autre part, parce qu'en fouinant dans les photographies de Georges Vermard [qui fut photographe au défunt journal L'Echo-Liberté] conservées à la Bibliothèque Municipale de Lyon, je suis tombé sur quelques clichés représentant le maître. J'avoue que j'ai été saisi par cette tête d'oiseau de nuit, par ce visage calviniste à la Gustav Leonhardt, par ce profil sans menton, par ces doigts puissants et frêles qui ont toujours préféré le relatif anonymat d'une capitale provinciale aux lumières d'une renommée plus grande dans la capitale nationale ou aux claviers de quelque instrument autrement prestigieux.
Oui, j'ai été saisi par — qu'on m'excuse — la beauté du portrait que ces photos de Georges Vermard, dressent, trois ou quatre ans avant sa mort, de ce musicien généralement ignoré aujourd'hui. Pensez, mon ami F., grand mélomane et une oreille d'ingénieur du son, ignorait ce nom jusqu'à ce que je lui en parle.
Que le lecteur veuille bien considérer ce petit billet comme un obscur hommage à un grand organiste resté obscur par choix.
Voilà ce que je dis, moi.
Note : en 1974, la ville de Lyon a donné le nom d'Edouard Commette à une toute petite place, prise entre l'avenue Adolphe Max et la place Saint-Jean, non loin donc du lieu où l'organiste a exercé son art durant toute une vie consacrée à la musique. Depuis la prise de photo par Marcos Quinones en 1991, des arbres ont été replantés, et un marché — tour à tour livres et bio — se tient, m'a-t-on dit, le samedi.
09:00 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, musique, musique d'orgue, édouard commette, jean-sébastien bach, passacaille et fugue en ut mineur, photographie, photographes, georges vermard, marcos quinones, joseph reveyron, france musique, tribune des critiques de disques, vincent ograou, journal l'écho liberté, jérémie rousseau
dimanche, 04 juillet 2021
UN ÉLÉPHANT : SA TROMPE
Photos de Georges Vermard au parc de la Tête d'Or.
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, georges vermard, parc de la tête d'or, lyon, éléphant
samedi, 03 juillet 2021
LES BONHEURS DE L'ENFANCE
Photo de Georges Vermard.
19:20 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, humour, georges vermard
ACCROCHE-TOI AUX ÉCHELLES !!!
J'AI ENLEVÉ LES PINCEAUX !!!
Photo de Georges Vermard prise à la Foire de Lyon.
10:31 Publié dans HUMOUR, LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, humour, photographie, georges vermard
jeudi, 17 juin 2021
LE REGARD DU PHOTOGRAPHE
Aujourd'hui un cliché intéressant de Georges Vermard.
Le grand plongeoir de la piscine de Gerland, tout en géométrie, tout en rectiligne, tout en nuances de gris.
08:38 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, photographie, gerland, georges vermard
dimanche, 18 avril 2021
SALVATORE GURRIERI
Le beau profil de l'ami Salvatore Gurrieri, l'excellent peintre lyonnais et syracusain, qui explique à des confrères artistes ses vues profondes sur l'art. Photo prise en novembre 1978 par le photographe de L'Echo-Liberté Georges Vermard, à l'occasion du vernissage de l'exposition à la Caisse d'Epargne des œuvres de Mouvant et Giroud.
09:00 Publié dans ART | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, peintres lyonnais, salvatore gurrieri, mouvant, giroud, georges vermard, journal l'écho liberté