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jeudi, 10 mars 2022

LE PROBLÈME DES RENOUVELABLES ...

... C'EST QU'ELLES SONT TROP 
VISIBLES !

Prenez tout ce qui nous donne notre belle électricité : nos superbes centrales nucléaires, nos magnifiques centrales thermiques au gaz, au pétrole, au charbon, et même au charmauvais (pardon), vous n'en voyez pas la queue d'une tellement elles sont fondues dans le paysage. Mieux : elles font tellement partie du paysage qu'elles font presque à nos yeux partie de la nature naturelle.

Même si la torchère de Feyzin se fait parfois, à nos yeux de Lyonnais, un peu trop présente, voire odoriférante. Même si les usines de notre cher "couloir de la chimie", au sud de Lyon, fait partie des sites classés "Seveso". Même si, depuis les esplanades de Fourvière ou du Gros Caillou, on a une vue imprenable sur les panaches de vapeur des tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Saint-Vulbas (Bugey).

Cela fait partie du plan élaboré par le système qui gouverne les économies du monde, qui s'est imposé à toutes les sociétés du monde, qui a mis tous les peuples du monde dans son étroite dépendance : rendre totalement invisible la force qui permet aux usines de tourner, aux ordinateurs de fonctionner, à nos machines domestiques de nous rendre les services que nous en attendions quand nous les avons achetées.

Cette force, qui s'appelle ÉLECTRICITÉ, cette force qui a fini par échapper à notre attention à force d'usage quotidien, cette force qui nous épargne tout un tas de tâches ingrates (laver à la main "nos liquettes et nos chaussettes" (citation), faire la vaisselle à la main, avoir à domicile une provision de bougies ou de pétrole pour la lampe, etc.), elle a en effet pour caractéristique principale d'être INVISIBLE. Mais cette invisibilité n'a nullement empêché l'électricité de rendre sa présence indispensable, et même parfois vitale, au point que quand elle fait défaut (panne, grève, tempête, etc.), elle plonge des masses de foyers dans la catastrophe. 

Et je me demande si les réticences, les résistances et les révoltes contre les éoliennes ne sont pas tout simplement liées au fait qu'

ON LES VOIT !!!

Et même de loin, et que parfois elles vont jusqu'à envahir notre champ visuel quand elles sont implantées sur la terre. Leur gigantisme pousse les industriels à établir leurs champs d'éoliennes au large, eux-mêmes poussés par les demandes des populations et par le fait que la ressource aérologique se trouve principalement au large, tout en restant quoi qu'il arrive une force intermittente. On veut à tout prix disposer du courant à domicile, mais on ne veut pas s'enlaidir ou se gâcher le paysage.

Je note que les réticences touchent beaucoup moins l'installation des panneaux photovoltaïques. Je l'expliquerais volontiers par leur relative horizontalité, alors que l'éolienne se dresse verticalement, avec arrogance, comme pour se lancer à l'assaut du ciel : Babel n'est pas loin. Le photovoltaïque a besoin de surface, quand une éolienne a besoin de hauteur, ce qui fait qu'il est moins invasif que celle-ci dans un paysage quel qu'ils soit.

Je tire une morale de ces petites remarques : les gens ordinaires, qui sont d'abord des usagers des bienfaits et des facilités procurés par l'électricité, ne veulent rien savoir de la façon dont la "fée électrique" leur parvient pour leur épargner des efforts qui leur sont devenus insupportables, tant ils sont habitués à leurs machines dociles, qui répondent instantanément à la pression du doigt sur le bouton de commande.

Pour la grande masse des gens ordinaires, l'électricité est une composante aussi naturelle et nécessaire que l'eau qu'ils boivent ou l'air qu'ils respirent. D'où cela vient-il ? On s'en fout !!! Comment cela est-il produit ? Rien à cirer !!! Quelles conséquences cela a-t-il pour l'environnement ? Basta !!! Cela ne nous regarde pas. Nous avons un droit imprescriptible d'accès à la ressource. Nous en priver, c'est une atteinte intolérable à ce droit !!!

Il y a de la pensée magique dans la façon dont nous consommons l'électricité : comme l'esprit totémique qui habite le fétiche, la force est là, de toute sa présence, invisible et pourtant efficace. Nous ne pouvons plus nous passer de l'électricité. Peu importe d'où elle vient, peu importe ses modes de production, mais par pitié : « Cachez ce sein que je ne saurais voir ». Entre l'électricité et l'écologie, nous sommes dans le fond d'une immense hypocrisie.

Je me demande si les responsables politiques et industriels n'auraient pas intérêt à méditer sur cet aspect du problème. L'équation à résoudre est : comment rendre les éoliennes aussi invisibles que l'électricité qu'elles produisent.

Voilà ce que je dis, moi.

Note : je crois inutile de traiter à part le cas de tous les engins électriques fonctionnant sur batterie, au premier rang desquels figurent le smartphone (avec tous ses semblables, analogues, cousins et autres parents plus ou moins éloignés) et l'automobile électrique, qui nous est vendue comme une solution miracle par toutes sortes d'imposteurs. Car l'électricité dont ils sont plus ou moins voraces, il faut bien la produire quelque part avant de la stocker. Je m'amuse au passage de la dépendance où sont leurs propriétaires de la présence dans leur environnement immédiat d'un nombre suffisant de prises électriques pour pouvoir y brancher tous les cordons de tous leurs ... "chargeurs". Tiens, tiens ! Vous avez dit "chargeurs" ? Mais quel genre de chargeur ? Ci-dessous du 5,56 OTAN.

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vendredi, 31 mai 2019

EDF ET L'EUROPE ULTRALIBÉRALE

Ah la belle invention que l'Europe ! Ah la belle chose que Sa Majesté la "Concurrence Libre Et Non Faussée".

L'électricité augmente aujourd'hui en France de 5,9%.

Et vous savez pourquoi ?

Je n'ai pas tout compris du réseau emberlificoté d'arguties qui "expliquent" selon les meilleurs "spécialistes" (ben voyons !) cette augmentation, mais je retiens ce qui me semble la raison principale : 

EDF est obligé par les réglementations européennes qui s'imposent en France d'aligner ses tarifs sur les prix du marché 

POUR NE PAS LÉSER LES CONCURRENTS !!!!!!!!!!!!!

Si je n'ai pas compris comme il faut, merci de m'éclaircir.

Quoi qu'il en soit, merci l'Europe. Bravo l'Europe.

On pourra toujours m'expliquer ensuite que la concurrence (surtout "libre et non faussée") entraîne mécaniquement la baisse des prix.

 

vendredi, 15 juillet 2011

OGRE : UN METIER D'AVENIR ?

J'en étais resté à ces nouveaux ogres que sont Google et Microsoft.

Les deux marques citées disposent donc de ces « fermes de serveurs informatiques », dont certaines peuvent atteindre 100.000 m2. Et c’est là que ça devient le plus joli : la consommation électrique de chacune de ces plus grosses « fermes » équivaut à celle de villes comme Newcastle ou Strasbourg. Si j’ai bien compris, donc, dans ces fermes, non seulement les occupants ne produisent rien, mais ils bouffent, ils bâfrent, ils dévorent comme 267.000 (population de Strasbourg en 2005).

 

 

Ce n’est pas fini. La consommation de ces « fermes » a doublé entre 2000 et 2005. Mais gardez en réserve un peu d’admiration : les « data centers », en 2005, consommaient 1 % de l’électricité française, ce qui n’était déjà pas mal. Et aujourd’hui ? C’est monté à 7 % ! Farpaitement (ça, c’est Obélix dans Astérix chez les Helvètes). Ben mon colon ! Si je compte bien, leur consommation électrique a été multipliée par 7 !  

 

 

Alors évidemment, certains essaient d’optimiser, parce que « nous ne sommes pas encore arrivés à un pic », déclare ALAIN ANGLADE. On a beau « optimiser », comme la demande explose, et que de nombreux pays investissent dans le « cloud computing », l’ogre en veut toujours plus. Ainsi, la Commission européenne prévoit que la consommation des « fermes informatiques » en Europe devrait passer de 56 milliards de kWh en 2007 à 100 milliards en 2020. Et youpi ! C’est vachement fun, les copains !

 

 

Mais en France, attention, on n’est pas des imbéciles ! Parce qu’on a l’Ademe, que le monde entier nous envierait s’il savait qu’on possède ça. L’Ademe, qu’ès aco ? Ça veut dire Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie. C’est-y pas merveilleux ? Ça doit quand même servir à quelque chose, non ? Eh bien oui, je crois que ça sert à quelque chose : endormir.

 

 

La preuve ? Elle vient de publier « les enseignements tirés d’une étude de la société de conseil Bio Intelligence Service ». Ah ! Les délices du partenariat public-privé ! « Enseignements » ? Pour réduire la consommation « liée aux usages informatiques », il faut envoyer un courriel à peu de destinataires, imprimer seulement quand c’est nécessaire, et recto-verso, vider régulièrement sa messagerie, compresser les gros documents avant envoi, adresser un lien hypertexte et non une pièce jointe, bref, et ça finit par « faire durer ses équipements ».

 

 

En dehors d’apprécier la poésie intrinsèque de cette liste, je me dis que ça ou vider la mer à la petite cuillère, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. On imagine bien les gars dans les bureaux, toujours dans l’urgence et la rentabilité de chaque seconde, passer du temps à observer ces consignes. J’admire le réalisme et le souci d’efficacité !

 

 

Le seul moyen d’éviter la surconsommation d’électricité, ce n’est pas de limiter la hausse, comme le propose le machin intitulé Ademe, c’est de diminuer la consommation. Voilà ! Bon, vous allez me dire, et je serai bien d’accord, qu’on n’est pas parti pour. Ben oui, quoi, vous voulez interdire aux quatre ou cinq milliards d’humains qui ne vivent pas comme nous de bénéficier de tous les « progrès » que les occidentaux ont apportés au monde ?

 

 

Conclusion ? La seule que je vois, c’est que le mur du fond se rapproche de plus en plus vite du pare-chocs, et qu'il a l'air bien dur.

 

 

Au fait, les premiers dégâts du personnage d'HUGUES et VULLIEZ, dont je parlais au début de cette note (hier), se produisent dans une centrale électrique américaine, qui va de proche en proche plonger dans le noir et paralyser les Etats-Unis, et accessoirement faire prendre une crise cardiaque au président. 

 

 

« Celui qui atteste ces choses dit : oui, je viens bientôt. » (Apocalypse de Saint Jean, XXII, 20) Il est pas beau, le mur du fond ?