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dimanche, 10 avril 2022

TOUCHE PAS A MON CORAN !!!

Je suis tombé, en fouinant sur internet, sur cette photo prise place Bellecour à Lyon le 18 mai 1989 par Marcos Quinones.

1989 03 18 BELLECOUR MANIF ANTI RUSHDIE.jpg

Notice de la Bibliothèque Municipale de Lyon. L'appel du préfet de police a bien été entendu. Et la manifestation anti Rushdie prévue le 18 mars 1989, place Bellecour, n'a pas eu lieu. Il faut dire que le dispositif policier était impressionnant. Seuls quelques petits groupes de manifestants ont tenté de braver l'interdiction. Ils ont été rapidement dispersés dans le calme. Les organisateurs du rassemblement ont indiqué qu'ils avaient dissuadé de venir de nombreux manifestants qui devaient arriver place Bellecour de plusieurs villes de France. Le vice-président de l'Union des jeunes musulmans du Rhône, association organisatrice de la manifestation de protestation contre le livre de Salman Rushdie "Les Versets Sataniques" a lu un communiqué place Bellecour avant d'appeler à la dispersion. "Mais nous allons redéposer une demande d'autorisation de manifestation dans une dizaine de jours" (...) "Contrairement à la Constitution qui nous donne des droits et des devoirs, la manifestation a été interdite par une décision arbitraire et infondée", a-t-il lancé aux quelques manifestants qui l'accompagnaient. Source : "Bellecour en état de siège" / F.P. [Frédéric Poignard] in Lyon Figaro, 20 mars 1989, p.25.

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Qu'en termes euphémisés ces choses-là sont dites !!! Ce que ne dit pas la notice de la Bibliothèque Municipale de Lyon, c'est que le gars qui parle dans le mégaphone se proposait en quelque sorte (vous savez : sans-le-dire-tout-en-le-disant) de relayer l'appel au meurtre lancé par ce brave homme connu sous le nom d'imam Khomeiny.

Le pape ("guide suprême") des musulmans chiites, non content d'avoir chassé le shah et d'avoir été porté au pouvoir en 1979 par des foules en délire, avait lancé  une "fatwa de mort" contre un citoyen britannique d'origine pakistanaise, Salman Rushdie, fatwa demandant à tout musulman de tuer le "criminel" par tous les moyens à disposition. 

Tout ça parce que l'écrivain s'était permis d'interpoler dans le texte sacré du Coran quelques versets inspirés, disait-il, par Satan. Un texte auquel il est interdit de changer la moindre virgule depuis le XIème (IXème ?) siècle !!! Auquel nul n'a osé ajouter ou retrancher le moindre mot depuis que le calife Uthman a décidé qu'il était interdit d'y toucher sous peine de. Même qu'il a ordonné de brûler tout ce qui se prétendait Coran sans respecter mot à mot et lettre à lettre la version officielle.

Le livre de Salman Rushdie fait environ 500 pages. Les fameux "versets" incriminés par Khomeiny y occupent trois malheureux paragraphes dans la foisonnante histoire de deux amis-ennemis. Toute personne sensée convient donc que voilà un motif suffisant pour appeler la meute des poignards levés à s'abattre sur l'horrible coupable.

Le seul équivalent que je trouve à la situation dans laquelle se trouve encore de nos jours Salman Rushdie est celle de Roberto Saviano, condamné à mort par l'état-major de la N'dranghetta après la parution de Gomorra, où l'auteur dévoilait les turpitudes de la mafia campanienne. On me dira que c'est une mafia, et que ça n'a donc rien à voir. Mais en est-on si sûr que ça, que ceux qui règnent à Téhéran ne forment pas une sorte de mafia ?

La conclusion que je voulais tirer de la photo ci-dessus est celle-ci : dès 1989 (en réalité dès 1979), on savait que les hostilités étaient engagées entre l'Occident et le nouvel islam prôné par l'imam Khomeiny. Un islam compact dans l'intransigeance, dominateur dans ses façons de faire valoir son point de vue, mais aussi insatiable dans sa volonté de reconquête du prestige et de la puissance perdus.

Un islam qui brandit le Coran comme un étendard de guerre, comme on l'a vu à New York en 2001 (World Trade Center), à Toulouse en 2012 (Mohammed Merah), à Paris en janvier (Charlie Hebdo) puis novembre 2015 (Bataclan), et comme on le voit se manifester ici ou là, sporadiquement (affaire Mila, le père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray, Samuel Paty, et tant d'autres horreurs commises sur notre sol par des musulmans). Un islam qui brandit la barbe des hommes (lèvre supérieure rasée pour les plus salafistes) et le voile des femmes comme armes de propagande. Un islam prompt à se draper dans la dignité offensée des victimes de l' « islamophobie ».

On me dira que tout ça vire à l'obsession, que je radote (voir mon billet du 26 mars dernier) et que je fais une fixation. Que cette question me rend barjot. J'aimerais tant que les faits me donnent tort. : il suffit d'énumérer pour se rendre compte dans quel sens unique fonctionne l'intolérance radicale.

Voilà ce que je dis, moi.

Note ajoutée le samedi 16 avril, lendemain de ce que les catholiques appellent le vendredi saint : je suis d'accord, à titre personnel, pour que l'on ne parle pas, dans les journaux, les radios ou les télés, de la fête religieuse de Pâques en général et du "vendredi saint" en particulier. Mais cette "règle" que les journalistes et autorités politiques appliquent volontiers, spontanément et sans état d'âme s'agissant de cette fête chrétienne, j'aimerais qu'ils s'efforcent de l'appliquer exactement de la même manière quand il s'agit de l'islam et des musulmans en général, et du ramadan en particulier. Or c'est bizarre : peut-être est-ce une impression fausse, mais il me semble qu'ils ont beaucoup moins de mal à évoquer le ramadan que le vendredi saint.

mardi, 04 février 2020

L'AFFAIRE MILA

C’est pourtant un très vieux truc. Pensez, quand j’étais en fac, quelques années autour d’un célèbre mois de mai, des étudiants africains l’utilisaient déjà. Eh bien le très vieux truc, il marche encore, mais avec le turbo. Il consiste en dernier recours, pour un mâle engagé dans une tactique de conquête d’une femelle, s’il n’arrive pas à ses fins, à lui lancer : « Si tu veux pas sortir avec moi, c’est que tu es raciste ! ». Culpabilisation d’autant plus forte si la femelle visée était « de gauche ». Mais ça n’allait pas plus loin en règle générale.

L’affaire Mila constitue une simple variante du très vieux truc, où la religion a pris la place de la race : « C’est parce que je suis musulman que tu veux pas sortir avec moi ? ». Mais Mila ne s’est pas laissé impressionner par la saloperie argumentative : elle a volé dans les plumes du garçon éconduit, en ajoutant quelques propos bien sentis sur la « religion » invoquée.

Pas la peine, arrivé à ce point, de souligner l’extraordinaire mayonnaise mousseuse que les « réseaux sociaux » sont aujourd’hui capables de monter en quelques minutes dès que le micro-événement s’est produit : le prétexte est servi sur un plateau.

Mon propos concerne l’islam, seulement l’islam, encore l’islam, toujours l’islam. J’ai déjà abordé ici ce problème à de multiples reprises, mais sa récurrence et la résonance de plus en plus forte qu’il acquiert à chaque nouvel événement montrent que la France, loin d’être sortie de l’auberge, doit s’apprêter à faire face à des soubresauts de plus en plus violents.

Quand « Sale Français ! » devient une injure courante, qu'on entend dans les rangs de détenteurs de notre Carte Nationale d'Identité, on attendrait au moins une réaction de la part des "grandes oreilles" qui nous gouvernent (les "grandes oreilles", vous savez, tous ces gens très propres sur eux et qui parlent dans le poste, et qui sont "à l'écoute permanente et attentive" des Français).

J’ai déjà dit que s’il y a résurgence de l’antisémitisme en France, ce n’est pas aux quelques groupuscules négationnistes bien connus qu’on le doit, mais à l’existence sur le sol français d’une communauté musulmane qui se sent davantage tenue par le Coran et les « cinq piliers de l’islam » que par les lois françaises, et qui a pris fait et cause pour le peuple palestinien en particulier.

J’ai déjà dit aussi pour quelles raisons il me semble que l’islam est incompatible avec l’idée que les Français se font de la démocratie et de la République, et que, quels que soient les efforts que ceux-ci feront pour faciliter l’assimilation, l’islam demeurera, quoi qu’il arrive, un corps étranger.

Ce que je retiens de l’affaire Mila, c’est avant tout l’incroyable potentiel de haine que recèle la communauté musulmane envers les Français non-musulmans (ça fait quand même encore un fameux paquet) qui font savoir (ce qui est leur droit le plus strict) tout le mal qu’ils pensent de cette religion. Un incroyable potentiel de haine toujours prêt à éclater comme une bombe. Ce qui m’inquiète, c’est qu’il semble de plus en plus évident aux membres de cette communauté qu’il est normal de pousser des hurlements dès que s’exprime le plus léger reproche à l’égard de l’islam.

Tout se présente comme si, à la manière dont les responsables de l’Etat israélien promeuvent son caractère essentiellement juif pour mieux jeter la confusion sur la distinction entre antisionisme et antisémitisme, les musulmans de France exigeaient que notre pays accorde à l’islam une place exorbitante, pour mieux pouvoir crier à l’islamophobie au moindre chatouillement de la « sensibilité ». Dans les lois françaises, ils ne retiennent que ce qui leur est favorable.

La mollesse des réactions de tout le personnel politique face au déferlement de haine qui a emporté la jeune Mila comme un tsunami, en montrant l’aveuglement des hauts responsables de la France à l’égard du danger que représente l’islam, est en soi un véritable scandale.

Voilà ce que je dis, moi.