jeudi, 19 août 2021
LI BLANC LI BOULA-MATARI ...
... EN 1911 A LYON.
On admire au passage la case en paille, les casques coloniaux, les palmiers et même les « black faces ».
Un seul commentaire : WOUAH ! WOUAH !
09:39 Publié dans HUMOUR, LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon 1911, lyon carnaval, humour, colonisation, place bellecour, photographie
LI BLANC LI BOULA-MATARI
09:00 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, tintin et milou, hergé, tintin au congo
mercredi, 18 août 2021
DES NOUVELLES DE L'ARCON
Ce qu'on appelle, sans doute par pur esprit de dérision courtoise, "art contemporain" (vulgairement ARCON) n'a nul besoin de l'action volontaire et consciente de la la main humaine. Laissez faire les éléments et le temps, et puis contentez-vous de regarder ce qui advient, qui ne doit (presque) rien à personne. Ici, un petit air d'Antoni Tapies.
21:58 Publié dans ART | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, art, art contemporain, arcon, antoni tapies
jeudi, 12 août 2021
AVICE A LA POPULATION !
Avis aux opportunistes du samedi soir quand il tombe un 29 février ; aux hyènes en mal d'enfants qui pondent les leurs par le clitoris — authentique, ou du moins entendu ce jour (12 août 2021) sur France Culture — ; aux militants du Mouvement de Libération de la Bessarabie Précolombienne (M.L.B.P.) qui se posent des questions sur l'Origine du Monde ; aux traducteurs de L'Odyssée d'Homère en aoriste moyen sépulcral ; aux filandreux de toutes espèces animales, végétales, minérales, cathédrales et psycho-sociales ; aux complotistes obèses qui voudraient bien lyncher l'auteur de leurs malheurs :
20:51 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, gotlib, gai luron gotlib, bande dessinée
mardi, 10 août 2021
LA FONTAINE, LA MONTAGNE ET LA SOURIS
LA MONTAGNE QUI ACCOUCHE
Une montagne en mal d'enfant
Jetait une clameur si haute,
Que chacun au bruit accourant
Crut qu'elle accoucherait, sans faute,
D'une Cité plus grosse que Paris :
Elle accoucha d'une souris.
Quand je songe à cette Fable
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un Auteur
Qui dit : Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au maître du tonnerre.
C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ?
Du vent.
***
Non non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : je ne pense pas à Emmanuel M., plus doué pour le verbe que pour sa transformation en réalité concrète. Nooooon ! Qu'avez-vous failli penser ?
19:25 Publié dans LITTERATURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, littérature française, la fontaine, fables de la fontaine, fable la montagne qui accouche, humour, emmanuel macron
lundi, 09 août 2021
... POUR TROUVER DU NOUVEAU
Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
***
Sujet de dissertation littéraire et philosophique : "Vous direz, en vous appuyant sur vos connaissances de la poésie de Charles Baudelaire, comment vous comprenez ces derniers vers du dernier poème des Fleurs du Mal. Vous vous demanderez en particulier ce qu'il faut penser de la quête frénétique d'innovation à laquelle le monde moderne se livre depuis un siècle et demi. Vous avez quatre heures."
***
Copie de l'élève André Franquin.
09:26 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, andré franquin, gaston lagaffe, prunelle, humour, philosophie, poésie, charles baudelaire, les fleurs du mal
samedi, 07 août 2021
BIENTÔT LA GRANDE DÉCHARGE
10:17 Publié dans L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 05 août 2021
LE CIRQUE HIPPARQUE
On a marché sur la Lune.
Une plaisanterie que j'aime presque autant que le : « Jusqu'où s'arrêteront-ils ? » du regretté Coluche.
20:56 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, tintin, hergé, georges rémi, on a marché sur la lune, capitaine haddock, professeur tournesol, les dupondt
mercredi, 04 août 2021
LA FONTAINE ET LES FONDAMENTAUX ...
... DE L'HUMANITÉ.
*
« Deux Coqs vivaient en paix : une Poule survint,
Et voilà la guerre allumée. »
La Fontaine, Les Deux coqs.
***
Quelque temps après :
« Les p'tits bruns et les grands blonds,
Quand ils sont entre garçons,
Les p'tits bruns et les grands blonds
Rient comme des fous,
Sont comme des frères.
Mais quand se pointe un jupon,
Les amitiés se défont,
Les p'tits bruns et les grands blonds
Se font la gueule, se font la guerre. »
Claude Nougaro.
***
Observons l'économie de moyens du premier.
*
On en est longtemps resté là. Mais par bonheur, l'époque moderne a supprimé le jupon. Tout va bien, on vous dit.
lundi, 02 août 2021
LA FONTAINE ET LES COMPLOTISTES, FABLE
« Chacun tourne en réalités,
Autant qu'il peut, ses propres songes :
L'homme est de glace aux vérités ;
il est de feu pour les mensonges. »
*
La Fontaine, Le Statuaire et la statue de Jupiter.
***
Avis aux complotistes et autres amateurs de "fake news".
10:42 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, la fontaine, fables de la fontaine, le statuaire et la statue de jupiter, fake news, complotisme, littérature française
LA FONTAINE ET LES RIEURS, FABLE
« On cherche les Rieurs ; et moi je les évite.
Cet art veut sur tout autre un suprême mérite.
Dieu ne créa que pour les sots
Les méchants diseurs de bons mots. »
*
La Fontaine, Le Rieur et les poissons.
***
Avis aux humoristes de toute plume et de tout poil qui prolifèrent sur les antennes.
10:30 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la fontaine, fables de la fontaine, le rieur et les poissons, humour, littérature
samedi, 31 juillet 2021
HUMOUR AU 5824ème DEGRÉ ...
... SELON MOEBIUS ET JODOROWSKY (AVEC GOTLIB EN ANGE GARDIEN).
Pour savoir ce que ça veut dire, un "stéréotype de genre".
Note: pour l'intelligibilité de l'image, se reporter à la série L'Incal (six volumes ches Les Humanoïdes Associés), qui me fait beaucoup rire.
Note explicative du titre de ce billet (on trouve ça page 53 de l'intégrale Rubrique-A-Brac) :
22:05 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, gotlib, rubrique à brac, l'incal, jodorowsky, moebius, bande dessinée
lundi, 26 juillet 2021
L'INFORMATIQUE EST NOTRE AVENIR
22:17 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, pressoir, photographie
samedi, 24 juillet 2021
UN ARTISTE LYONNAIS
Ci-dessous une photo de Vissarion Agathope Hégésippe de Plancourbe de Boluville, compositeur lyonnais injustement méconnu quoiqu'issu d'une excellente famille enrichie dans le commerce des futailles. Vissarion Agathope (ses prénoms d'usage) vient d'improviser d'éblouissantes variations sur un thème d'une partition écrite par son grand rival dans le quartier d'Ainay, Lucien Durand, dont la famille habite un modeste appartement de la sombre rue Chouchan, au bas des pentes de la Croix-Rousse.
Fonds Sylvestre, BML.
09:00 Publié dans HUMOUR, LYON | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 juillet 2021
LA FORMATION DES INSTITUTEURS
Nous voici au Clos-Jouve, à la Croix-Rousse de Lyon, juste devant l'Ecole Normale des Instituteurs de la rue Anselme. Les formateurs utilisent l'espace libre devant l'Ecole pour apprendre aux futurs instituteurs les gestes professionnels de base qui seront les leurs dans l'exercice de leur difficile métier.
Mille excuses : j'ai oublié de préciser que la photo appartient au fonds Sylvestre de la Bibliothèque Municipale de Lyon.
09:05 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, école normale des instituteurs, lyon rue anselme, humour, croix-rousse, clos-jouve, photographie
mardi, 20 juillet 2021
UNE AUTRE CROIX-ROUSSE ? (2)
Le projet présenté aujourd'hui est celui d'Edouard Guillon, ingénieur, assisté de Georges Trévoux, architecte. Quoique plus schématique ou moins abouti que celui du tandem Chalumeau-Garnier, il consiste toujours à raser purement et simplement tout ce qui empêche de joindre selon l'axe le plus direct et le plus large la place de la Comédie (on aperçoit la façade de l'Opéra à droite et un petit morceau de l'Hôtel de Ville à gauche) au presque sommet de la colline de la Croix-Rousse, je veux dire la place Bellevue, à l'extrémité en contrebas du boulevard de la Croix-Rousse côté Rhône.
Comme on le voit sur le détail de droite reproduit en plus grand plus bas, on ne lésine pas : on raie de la carte la montée Saint Sébastien, et vu l'emprise au sol de la "rue de la République prolongée", on démolit l'église Saint-Bernard, et on massacre sans doute l'église Saint-Polycarpe (si chère à mon cœur à cause des quatre-vingt-onze tuyaux en façade de l'orgue ; j'étais assis dans le chœur, je faisais face à l'instrument ; c'est juste après que j'ai quitté l'église, le père Voyant, le père Béal, les scouts et le catholicisme — anecdote authentique évidemment).
Et contrairement au projet précédent, Guillon-Trévoux, pour couronner l'œuvre, n'ont pas choisi de célébrer les morts innombrables de la guerre de 1914-1918, mais de glorifier la victoire militaire finale de la France sur l'ennemi prussien. On bombe le torse, et on est prêt pour la suivante. Avec le résultat qu'on sait.
Ci-dessous un agrandissement du détail de droite : la "rue de la Crèche" (aujourd'hui Boussanges) en biais accrochée par un bout au boulevard de la Croix-Rousse, la place Bellevue et la descente vers la place de la Comédie, l'Opéra et la Mairie centrale. On voit sur ce plan que, si le projet était allé à son terme, la nouvelle portion de la "rue de la République" aurait été nettement plus large que celle que nous connaissons aujourd'hui dans la presqu'île.
Dans le fond, il n'y a guère lieu de se plaindre, en définitive, de ce que, des deux projets concurrents, qui bénéficièrent d'une exposition en 1919, aucun n'ait été retenu, que ce soit pour une raison financière ou autre. Je retiens que la "raison" l'a emporté. Nul doute que les percements qui eurent lieu autour de 1860 dans la presqu'île pour élargir les artères (rue Impériale-rue de la République ; rue de l'Impératrice-rue Edouard-Herriot ; etc.) et pour faire comme les Parisiens du baron Haussmann, font partie du paysage lyonnais depuis lurette.
Le Lyon d'avant n'existe pas, contrairement à ce qu'essaie de faire croire un groupe comme "Lyon historique et actuel". Je ne fais pas partie de ces nostalgiques qui ne cessent de gémir et de s'attendrir un peu niaisement à coups de « Mon dieu, que de souvenirs ! », et de remercier les "administrateurs", souverains maîtres, de leur offrir des images d'un passé qu'ils ont peut-être vécu. Non, je ne dis pas : « C'était mieux avant ». J'enrage simplement des dégâts irréparables que la "modernité" fait en toute bonne conscience et pour de basses raisons subir à tous les quartiers un peu anciens de nos villes.
Je me félicite quant à moi de ce que le quartier de la Croix-Rousse ait échappé aux projets de transformations radicales de quelques urbanistes fous. Les Brésiliens eux-mêmes ignorent sans doute quel sort un certain Le Corbusier réservait à leur cité mondialement célèbre : un long ruban autoroutier courant au sommet du long serpent immobilier où l'architecte fou avait prévu de loger l'intégralité de la population carioca. Et il existe des dessins du même qui montrent à quel sort funeste ont échappé les Parisiens .
Qui a dit : « La guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires » ? Même chose pour l'aménagement d'une ville : ce que certains appellent l'urbanisme. A la Croix-Rousse, tout bien considéré, les urbanistes n'ont plus leur mot à dire. Ils ont été supplantés par les promoteurs immobiliers, qui se livrent une concurrence acharnée pour savoir qui sera le premier à s'occuper des "dents creuses" que comporte (encore pour combien de temps ?) le plateau de ma Croix-Rousse. Qui est le plus à craindre ? Qui est le plus nuisible ? L'urbaniste ou le promoteur ? Sachant que l'urbaniste a des idées, quand ce n'est pas une doctrine ou une idéologie, et que le promoteur en a une seule, d'idée : valoriser le terrain et rentabiliser l'investissement.
Et ce ne sont pas les allumés du bulbe qui affichent leurs T-shirts floqués "La Croix-Rousse n'est pas à vendre" qui changeront quoi que ce soit au processus. Mais si, Papy-Art, la Croix-Rousse est à vendre au plus offrant, comme tout le reste. Et ce ne sont pas ceux qui, paraît-il, "font de la résistance" qui arrêteront les troupes des envahisseurs : quelles armes ont-ils à opposer aux formes parfaitement légales dont ceux-ci habillent leurs appétits voraces ?
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, croix-rousse, édouard guillon ingénieur, georges trévoux architecte, camille chalumeau, tony garnier, hôtel de ville de lyon, montée saint-sébastien, église saint-bernard, église saint-polycarpe, guerre 14-18, rue de la république, baron haussmann, édouard herriot, facebook lyon historique et actuel, le corbusier, urbanistes, promoteurs immobiliers, papy-art, la croix-rousse n'est pas à vendre
lundi, 19 juillet 2021
UNE AUTRE CROIX-ROUSSE ? (1)
Aujourd'hui le projet de Camille Chalumeau, ingénieur en chef de la ville de Lyon, avec la collaboration (mais je ne suis pas sûr) de l'architecte Tony Garnier. Vous êtes au-dessus de la place Bellevue, à l'extrémité du boulevard de la Croix-Rousse côté Rhône, et vous regardez vers le sud, la presqu'île et le confluent. La longue trouée rectiligne que vous avez en face de vous, c'est la rue de la République.
Mais oui, parfaitement : dans ce projet, la rue de la République escalade la "colline qui travaille" jusqu'à la place Bellevue. Un seul mot d'ordre : on rase tout ce qui dépasse, comme au joyeux temps du Second Empire. On dira : l'escalade n'est pas complète. Certes, on n'est pas au point culminant de la Croix-Rousse qui, comme chacun sait, se situe à l'intersection des rues Henry-Gorjus et Jérôme-Dulaar, non loin du parc Popy, mais le plus dur est fait. Et l'ingénieur a pensé que la pente n'était pas trop raide pour amener une ligne de tramway à proximité immédiate du plateau (sans faire le détour par le cours Général-Giraud).
Est-ce que le monument ci-dessous est vraiment celui qui devait couronner le projet ci-dessus tout en haut de l'exaltante ascension ? Pas sûr. Surtout à cause des dates indiquées par la BML pour la réalisation des dessins : 1935 pour le projet de l'ingénieur Chalumeau, 1918 pour la proposition de Tony Garnier : un majestueux temple élevé à la mémoire des morts de 1914-1918. Pensez : des colonnes de quarante mètres de haut ! Un monument aux morts peut-être plus visible encore que la basilique de Fourvière flanquée de sa tour métallique. Dessins de Tony Garnier, photographiés par Jules Sylvestre autour de 1918.
Voyez plutôt l'effet qu'on aurait observé depuis le pont Saint-Clair (alias Vaïsse). Le fort Saint-Laurent, qui occupe une partie de la pente, ne disparaît pas, mais presque.
Voyez aussi de quelle façon le monument aux morts de 1914-1918 se serait imposé à la vue de chacun, vu de la rive gauche du Rhône. Dans presque tous les villages de France, le monument aux morts se trouve sur la place centrale, et personne ne peut l'ignorer. Alors imaginez : quelle dignité dans une telle situation rayonnante ! Quelle grande occasion perdue !
Il faut donc regretter que le monument aux morts ait finalement été relégué dans l'île aux Cygnes du parc de la Tête d'Or, un endroit certes pas tout à fait invisible, mais qu'il faut avoir vraiment envie d'atteindre, après avoir traversé un tunnel humide, peu sympathique et pas toujours ouvert aux piétons.
Bon, n'exagérons rien : on n'est pas à Sainte-Hélène.
Personnellement, j'ai tendance à ne pas digérer que les édiles de la Ville aient renoncé, sans doute pour un problème de coût, à honorer de cette façon considérable et après tout normale les travailleurs, les hommes, les paysans, bref, les civils morts (sont-ils en définitive 10.600, 13.000 ou 16.000 ? Je finis par ne plus savoir.) sous l'uniforme militaire pour défendre la Patrie entre 1914 et 1918.
Et il faut remercier (attention : une fois n'est pas coutume !) l'ancien maire de Lyon Gérard Collomb d'avoir décidé de restituer intégralement les noms des morts en les faisant regraver, mais sur une pierre enfin assez sérieuse pour résister aux injures du temps (Comblanchien, je crois), à l'occasion du centenaire de la première boucherie industrielle de l'histoire humaine.
Autre chose : faut-il regretter que la rue de la République (rue Impériale à l'origine) ait renoncé à escalader la colline et se soit résignée à buter sur la place de la Comédie et le "bas des pentes" ?
Là, je suis catégorique : la Croix-Rousse, ça doit continuer à se mériter. Et le Croix-Roussien doit pouvoir encore et toujours proclamer fièrement, quand il va faire des courses dans la presqu'île : « Je descends à Lyon ».
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lyon, croix-rousse, rue de la république, camille chalumeau, tony garnier, rhône, monument aux morts 1914-1918
samedi, 17 juillet 2021
HUMEUR DU MOMENT
D'accord, le trait est un peu gros, mais ...
22:06 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, gazzotti bd, tome bd, éditions dupuis, lieutenent soda
vendredi, 16 juillet 2021
EN ROUTE POUR LE MONDE D'APRÈS
Le général Le Cointre n'est pas n'importe qui : chef d'Etat-Major des Armées de la France. Comme tel, je suppose que lui arrivent en pagaille des informations qui ne dépassent pas un cercle plus ou moins réduit, plus ou moins ouvert ou tenu au secret, et qui touchent l'évolution des forces en présence, de la marche des puissances, des stratégies, des groupes émergents et des déstabilisations potentielles de ce qu'on a coutume d'appeler "l'ordre du monde". Informations qui ne regardent en aucune manière le vulgum pecus que nous sommes, et dont le vulgum pecus en question est soigneusement tenu à l'écart. Lecointre en connaît donc un rayon, et il sait de quoi il parle.
J'imagine que, en accordant une interview au journal Le Monde dans le numéro daté 14-15 juillet 2021 (propos recueillis par Elise Vincent), il s'exprime exclusivement en tant que militaire de très haut rang (5 étoiles), et qu'il mesure le poids de ses mots. C'est précisément dans cette mesure que le titre retenu par Le Monde pour intituler l'interview peut faire peur.
La citation exacte : « Il y a une dégradation continue de l'ordre du monde, nous le constatons tous. Cela se voit notamment en Ukraine, en mer Noire, en Méditerranée orientale. Cela s'observe aussi en Irak, en Syrie, avec une résurgence de Daech. La situation n'est toujours pas apaisée non plus avec l'Iran, elle se dégrade au Mozambique, au Liban, et je ne suis pas certain que les tensions dans les Balkans aient été définitivement résolues. » Le reste de l'interview est assez frustrant, pauvre en informations concrètes et loin de révéler le moindre petit secret. Il se contente d'offrir un panorama général de l'état actuel de l'armée française et de ses missions, et de ce qu'il faut souhaiter pour qu'elle reste une force qui compte.
Quoi qu'il en soit, le titre à lui seul ne fait qu'ajouter aux déjà multiples raisons (pauvreté scandaleuse jusque dans les pays dits riches, réchauffement climatique, catastrophes écologiques diverses, j'en passe et des meilleures) que les humains actuels ont de s'interroger sur ce qui peut arriver et de s'inquiéter du sort qui sera fait aux humains, non pas dans un futur lointain, mais dans un proche avenir, étant entendu que pour ceux de ma génération, les jeux sont faits, ou pas loin.
11:02 Publié dans L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : général le cointre, chef d'état-major des armées, journal le monde, élise vincent
jeudi, 15 juillet 2021
HUMEUR DU MOMENT
22:29 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, maurice tillieux, gil jourdan, carats en vrac
HUMEUR DU MOMENT
21:40 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, maurice tillieux, inspecteur crouton, gil jourdan, libellule s'évade
HUMEUR DU MOMENT
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeur, humour, bande dessinée, corto maltese, la ballade de la mer salée, hugo pratt
samedi, 10 juillet 2021
L'HOMME FACE A L'ANIMAL ...
... COMPAGNON, MAÎTRE ET TYRAN.
Le cirque était unanimement célébré comme un bienfait, à l'époque où une grande partie de l'intérêt des gens était, en dehors des clowns et des trapézistes, les prouesses auxquelles des "dompteurs" admirés étaient capables d'amener des animaux (la "culture" comme seigneur et maître de la "nature").
Aujourd'hui, il n'en est plus de même. "Dompteur" est devenu un métier vilipendé et condamné. Des groupes de pression se soucient du bien-être animal ; des associations L214 s'introduisent clandestinement dans des abattoirs pour dénoncer les immondes tortures que l'on y inflige aux animaux pour approvisionner le marché de la viande ; le véganisme a commencé à semer la pagaille et fait des ravages devant les commerces de boucherie en répandant du faux sang sur le trottoir ou en peignant sur celles des laitiers-fromagers des slogans aussi définitifs que « LAIT = MORT » (je l'ai vu), quand ce ne sont pas des entreprises qui brûlent une nuit ; il n'est pas jusqu'à la politique qui ne soit contaminée par le virus de la culpabilité et le retournement de situation, avec la création d'un "parti animaliste" (prière de ne pas rire). Tout ça existe et on est bien obligé de faire avec.
Il n'empêche qu'il se passait de fort belles choses au cirque du temps de Pépé, quoiqu'aussi d'autres assez laides ou affligeantes. Moi je dis : l'homme est ainsi fait. Et je dis qu'il reste les tours de force inscrits dans l'histoire du cirque par des dompteurs qui, pour obtenir de leurs animaux des exploits hors de leur nature, étaient forcément animés à leur égard d'un amour que beaucoup ont à présent du mal à imaginer. Regardez plutôt.
Cirque Rancy. L'instant décisif saisi par Georges Vermard. Le nom du dompteur, en tutu de gladiateur romain, n'est pas indiqué.
Cirque Jean Richard. L'éléphant qui se met debout, je trouve ça pas mal non plus. Photo Georges Vermard.
Cirque Gruss. Arlette Gruss, forte femme, en train de bercer sa panthère, qui se laisse faire gentiment. Photo Georges Vermard.
Cirque Gruss. Et admirez l'extraordinaire envol de ce cheval qui a accepté de se plier un moment à la volonté d'Alexis Gruss, lui-même dressé sur ses orteils. Magnifique geste et magnifique photo de Georges Vermard.
Cirque Zavatta. On peut sans doute être moins sensible au travail de Capellini, dont on se demande quand même comment il a pu convaincre ses chimpanzés de se laisser ainsi attifer (jusqu'aux chaussures de ville). Photo Georges Vermard.
La face cachée du spectacle, c'est évidemment la "ménagerie", autrement dit la cage, le plus souvent digne des prisons de Louis XI. Et il est vrai que j'ai vu des ménageries misérables et des animaux pelés ou tristes. Mais c'était dans des cirques qui survivaient à l'état végétatif.
Cirque Bouglione. Lui, c'est l'ours polaire, et voilà comment on lui fait sa "toilette" (titre de la photo) : ça fait de la peine. Photo de Marcelle Vallet.
Cirque Bouglione. Le grand fauve de la savane est-il à sa place ? Question légitime : ça fait de la peine. Photo Marcelle Vallet.
Cirque Bouglione. Quant à la girafe, sauf erreur d'optique, le box semble un peu bas de plafond : ça fait de la peine. Photo Marcelle Vallet.
Aujourd'hui, il ne reste que le zoo pour voir en direct les animaux dits "exotiques". Ou alors, carrément, le safari. Pan ! Pan ! Et des gens qui ne paient aucune agence de voyage ne se gênent pas pour aller faire des cartons en Afrique.
vendredi, 09 juillet 2021
LE SABRE ET LE GOUPILLON ...
... NE SONT PLUS CE QU'ILS ÉTAIENT.
Cela commence, dans la cathédrale Saint-Jean, par le recrutement de mains capables de tenir le goupillon, demain et après, avec la fermeté souhaitable. Ici la soumission se fait sur deux genoux (voir ci-dessous).
Je ne sais pas si l'Ecole de Santé des Armées procède toujours ainsi dans sa façon d'introniser de nouveaux membres. J'observe avec curiosité le pied gauche en extension, qui ajoute au sadisme, et j'imagine l'effort pour garder l'équilibre et la posture impeccables tout en conservant l'impassibilité de l'expression. Ce qu'on appelle la discipline. J'ignore si celle-ci est une condition nécessaire à l'usage du stéthoscope et de la seringue. J'ignore si cela fait de bons médecins. On reconnaît la cour de l'Hôtel de Ville de Lyon.
ERRATUM : ce n'est pas l'Ecole de Santé Militaire dont on suit ici la cérémonie en 1962, mais l'Ecole de Saint-Cyr, dont un lecteur (R.N.) qui s'y connaît a reconnu un ancien condisciple : celui qui est debout au premier plan. Toutes mes excuses. J'engueulerai la Bibliothèque Municipale de Lyon pour la légèreté de ses informations et pour la propagation de "fake news" (ce n'est hélas pas la première fois). J'admets cependant que le photographe n'est peut-être pas pour rien dans la méprise.
Un cardinal visiblement de combat : voyez ces mains qui n'attendent que de tenir le sabre. Lui, c'est pas le stéthoscope et la seringue qu'il manie : en voyant ces yeux, je n'aimerais pas être fusillé par le regard de Renard (c'est son nom : il fut archevêque de Lyon).
Les photos sont de Georges Vermard.
09:38 Publié dans HUMOUR, LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, georges vermard, bibliothèque municipale de lyon, école de santé militaire, cardinal renaard, archevêque de lyon, le sabre et le goupillon
jeudi, 08 juillet 2021
CHOULANS MÉTAMORPHOSE
I
1950 : LE PLAN.
De la Saône, en bas à gauche, à la place de Trion, en haut, c'est la montée de Choulans.
II
1961
Cliché très instructif. Je n'ai pas réussi à trouver le nom du photographe. Détail grossissant ci-dessous : le premier virage est complètement intégré au bâti. Le versant de la colline comporte de vastes espaces verts. La montée de Choulans n'est pas encore la large trouée que nous connaissons. Et l'on est encore très loin du tunnel futur concocté par Zizi Pradel, le fou du béton.
III
1969
Noter que le pont Kitchener est un peu décalé pour accéder au serpent routier de la montée de Choulans. Avant les grands travaux, le bâti dans la première boucle est encore intact. Photo Georges Vermard.
IV
1969
Les machines sont passées à l'action. L'immeuble frontal tient encore debout. Noter qu'au sud du chemin de fer (à gauche), la dent creuse vue plus haut est comblée par un beau cube. Photo Georges Vermard.
V
1969
On voit ici l'intention initiale des urbanistes de placer l'entrée de la montée dans l'axe du pont ("alignez-vous ! je veux voir qu'une tête !", criait l'adjudant). A part le Cours de Verdun derrière et le chantier qui avance guilleret, je vois un immeuble qui n'en a plus pour longtemps. Photo Georges Vermard.
VI
1976
Sept ans après la précédente, tout est en place, avec le tunnel, les tours d'aération, le troisième pont de Perrache. Ah non, tout n'est pas en place : il manque la belle boucle d'accès du pont Kitchener au tunnel, que l'on voit sur le plan ci-dessous. Carte postale.
VII
1989
Le progrès incontestable après tous ces travaux. Mais on vous dira que "Non, c'était pas mieux avant". Photo Claude Essertel.
« On n'arrête pas le progrès, dit Alexandre Vialatte : il s'arrête tout seul. » Et, comme on le constate au sortir de la deuxième boucle, ça se passe dans la montée de Choulans de Lyon.
Voilà ce que je dis moi.
***
Dernière minute : savez-vous ce que j'apprends dans Le Progrès d'aujourd'hui ?
Ceux qui ont voté Grégory Doucet et Bruno Bernard à la dernière municipalo-métropolitaine vont commencer à comprendre les douleurs que signifie dans la réalité la "transition écologique". Le progrès fait rage. « Jusqu'où s'arrêtera-t-il ? », disait Coluche.
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, montée de choulans, la saône, place de trion, photographie, georges vermard, claude essertel