jeudi, 01 septembre 2022
OH LE BEAU GLACIER !!!
Cela se passe à ce qui fut le Glacier Blanc et dans le journal Le Monde daté 31 juillet-1 août 2022.
Oh le beau "pré de Madame Carle" ! Oh la belle glace ! Oh la belle ressource !!!
Le Monde 7 juillet 2022.
Le Monde 31 juillet-1 août 2022.
Les refuges de Tête-Rousse et du Goûter (grâce au T.M.B., la voie d'accès au Mont Blanc la plus fréquentée) fermés en plein mois d'août, on n'a jamais vu ça. Les guides refusaient d'y emmener les clients. Remarquez que juste avant, il paraît qu'ils accueillaient une dizaine de pelés et tondus (ben oui, il faut traverser le redoutable et parfois mortel couloir du Goûter, devenu un véritable dégueuloir à gros cailloux). Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, a (par boutade ?) proposé d'exiger de tous les candidats à l'ascension du Mont-Blanc une caution de 15.000 euros : 10.000 pour les secours et 5.000 pour les obsèques. Aux dernières nouvelles, les refuges ont rouvert. Le 0°C au Mont Blanc est paraît-il monté à 5.000 mètres et plus : ce n'est pas très bon pour la stabilité de la montagne.
A l'aiguille du Midi, on a vu pour la première fois, la neige ayant fondu, apparaître la glace vive (enfin, avec la température, elle devait plutôt être "bulleuse" et craquante). Je souhaite bien du plaisir à tous les courageux qui se seront lancés dans la "traversée Midi-Plan", surtout à cause de la descente du glacier du Requin, car pour se frayer un chemin en zigzaguant entre les crevasses ouvertes, il faut être prudent, patient et déterminé. Mais tout en bas de la Vallée Blanche (enfin, quand je dis "blanche" ...), je ne sais pas combien de marches en plus, à l'heure actuelle, il faut que le touriste descende pour passer de la gare du Montenvers à la glace de la Mer de Glace. J'ai hélas connu l'heureux temps où l'accès au glacier était quasiment direct et presque de plain-pied. Pas besoin d'escalier. Les glaces ont également bien fondu aux glaciers d'Argentière, des Bossons, de Taconnaz, etc. Y a pas de raison : faut pas de jaloux.
Oh le bel escalier, auquel on ajoute des marches au fil des années !!! Oh la jolie cabine de péage !!!
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On apprend que la Terre (je mets tout ça au conditionnel, parce que) perdrait chaque année 1.200 milliards de tonnes de glace (calottes polaires, Groenland et glaciers de montagne). En vingt-trois ans, ce seraient 28.000 milliards de tonnes de glace qui se seraient évaporées (source : newsletter du site loceanalabouche, septembre 2020).
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!! ON TIENT BON, HEIN !!! ON A CHAUSSÉ LES CRAMPONS, HEIN !!!
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : glaciers alpins, fonte des glaces, réchauffement climatique, urgence climatique
mercredi, 25 février 2015
L'INDUSTRIE CONTRE LA NATURE
La presse vient à point nommé au secours des gens qui s'inquiètent pour la planète dans un avenir hélas pas très lointain. Et qui s'inquiètent d'autant plus que les résistances au changement dans les façons de produire et de consommer sont infiniment plus grandes, plus riches et plus puissantes que les actions qui tentent de se mettre en place pour faire face aux changements climatiques.
Les industries, qui sont toutes, à des degrés divers, responsables de la pollution et du réchauffement climatique, pour cause de combustibles fossiles extraits et brûlés en masse pour faire tourner nos machines, freinent des quatre fers quand il s'agit de se demander si cette façon de consommer la planète ne serait pas, sait-on jamais, porteuse de quelques nuisances à long terme (on observera la modération extrême des termes employés).
Sait-on jamais ? La réponse est : oui, on sait. Et la planète Gaïa, dans un avenir hélas pas très lointain, s'apprête à le faire savoir à l'humanité, sans colère, mais implacablement : de ça on peut être sûr. Des nantis bien armés et protégés s'y préparent déjà. Tant pis pour les autres. Et ça va saigner dans les chaumières.
Venons-en à la presse et à l'actualité.
1 - L'industrie consomme de l'énergie, le CO2 ainsi produit provoque, par effet de serre, le réchauffement climatique, c'est désormais une certitude acquise scientifiquement. Et le réchauffement est de plus en plus visible à cause du devenir des glaciers de l'Himalaya, des Andes (d'énormes lacs d'altitude se sont formés, surplombant des régions densément peuplées) et des Alpes.
M, le magazine du Monde, publie, le samedi 21 février, un article sur l'évolution de la Mer de Glace : le plus grand glacier de France a perdu 700 mètres en longueur depuis 1993. Sans doute 700 de plus d'ici vingt ans. Et en épaisseur, c'est le plus spectaculaire : le glacier a tellement diminué que, pour y accéder, il a fallu construire un escalier. Il comporte actuellement 435 marches. On en ajoute chaque année.
On n'a pas oublié la guérite du caissier. J'hallucine quand même : j'ai connu ces lieux vierges de toute installation autre qu'extrêmement rudimentaire. Il fallait juste chausser les crampons pour traverser le glacier sans risquer de glisser sur la patinoire, après une bonne pluie d'été. Au contraire, plusieurs jours de beau temps chaud faisaient une glace bulleuse, bulbeuse et grumeleuse, voire acérée, ça craquait sous la semelle, ça crissait : rien de plus sûr et stable pour la chaussure.
Et je me demande comment on fait aujourd'hui pour rejoindre le sentier du refuge du Couvercle, bien plus loin en amont, de l'autre côté (mais je dois avouer que j'ai oublié la configuration exacte des lieux). Le Couvercle, c’était le camp de base de tous ceux qui voulaient attaquer soit l’un des sommets de la « Chaîne ecclésiastique » (Le Moine, La Nonne, L’Evêque), soit l’un de ceux de la ligne « Verte-Triolet » (Aiguille Verte, Aiguilles Droites, Ravanel-Mummery, Aiguilles Courtes, Col des Cristaux, Triolet). J'ai raconté il y a longtemps (trois ans ?) mon aventure au Moine, en compagnie de mon ami Alain.
Le refuge du Couvercle, de mon temps, on y accédait par une « Via Ferrata». Ça ne s'appelait pas comme ça, à l'époque. Ça s'appelait Les Egralets : échelles, passerelles et rampes métalliques scellées dans le rocher. Ce n’était pas de la tarte, déjà, pour le souffle. J’ai peine à imaginer ce qu’il en est aujourd’hui.
2 – a) Le Monde daté du 24 février publie deux articles. Dans l'un, l'un des principaux scientifiques qui s'est mis à la tête du courant « climato-sceptique» (Wei-Hock Soon) a été pris en flagrant délit : il a "oublié" de déclarer, comme l'y obligeait la charte éthique des revues scientifiques où il publiait ses articles, qu'il avait reçu plus d'un million de dollars (1.300.000 $) des industriels des combustibles fossiles, pour affirmer que le réchauffement climatique était exclusivement dû à l'activité du soleil, et en aucun cas aux activités humaines. Des journalistes ont essayé de le joindre : il est aux abonnés absents.
Je me réjouis de cette information, qui apporte une confirmation éclatante à ce que décrivent par le menu Naomi Oreskes et Erik M. Conway dans leur livre magistral paru en français en 2012, Les Marchands de doute, que je viens de terminer : depuis les années 1950, les industries les plus polluantes ont dépensé des sommes faramineuses pour littéralement enfumer l’opinion publique, avec la complicité plus ou moins passive des médias de masse, et avec la complicité active et grassement rémunérée de véritables scientifiques, dans le seul but d’empêcher les décideurs politiques de prendre des mesures de régulation ou de réglementation qui auraient nui à leurs affaires et à leurs profits. S’il ne s’agit pas de scientifiques corrompus, je voudrais bien qu’on me dise ce que c’est.
b) Dans l'autre, on apprend que les températures à New York pourraient s'élever de 7°C d'ici à la fin du siècle, et le niveau de l'océan pourrait dans le même temps grimper d'1,82 mètre.
Tout ça me fait dire qu’on n’a peut-être pas tout vu, et que l’humanité n’est pas au bout de ses peines.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réchauffement climatique, défense de l'environnement, écologie, fonte des glaces, gaïa, journal le monde, magazine m, mer de glace, montenvers, refuge couvercle, massif mont blanc, aiguille verte, aiguille du moine, col des cristaux, via ferrata, les égralets, climatosceptiques, wei-hock soon, oreskes et conway les marchands de doute
mardi, 04 décembre 2012
IL Y A VRAIMENT DE QUOI FONDRE !
Pensée du jour :
CHARTRES
« L’erreur judiciaire est à la mode. On fait les procès des procès. On juge les juges et les jurys. On se passionne, on vibre, on s’indigne. On se donne bonne conscience à peu de frais. Il y a plaisir à jouer les redresseurs de torts. La vérité, c’est que c’est très amusant. Le plus respectable bourgeois aime à voir rosser le commissaire, et les enfants, dès le plus jeune âge, adorent jouer au gendarme et au voleur ».
ALEXANDRE VIALATTE
Juste un aperçu de la Mer de Glace en 1903 :
BOURREE A CRAQUER, LA MER DE GLACE A MAREE HAUTE
Et puis en 2000 :
ON NE M'ÔTERA PAS DE L'IDEE QUE C'EST MAREE BASSE
(20 mètres en épaisseur depuis 1950, mais à l'école aussi, c'est marée basse)
Il y a plus convaincant (toujours la Mer de Glace) :
Et ça n'a l'air de rien, vu devant l'écran d'ordinateur, mais on peut en dire autant du glacier des Bossons,
EN 1892 (c'est écrit dessus), IL S'ETALE.
...
AUJOURD'HUI, SANS COMMENTAIRE.
... et de quelques autres.
ET EN UN AN !!! ILS SONT TROP FORTS, LES SUISSES !
Mais les Africains ne font pas mieux, comme le montre le Kilimandjaro :
EN 7 ANS
Et le Groenland ? Pourquoi ça ne serait pas pareil ?
EN 10 ANS
Allez, un dernier pour la route :
1318 METRES (en longueur) EN 70 ANS (1900-1970)
Moralité : plus le climat se réchauffe, plus il y a d'alpinistes. C'est mathématique.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gothique, moyen âge, architecture, cathédrale de chartres, alexandre vialatte, littérature, humour, montagne, mer de glace, glaciers, fonte des glaces, climat, climatologie, réchauffement climatique, glacier des bossons, suisse, kilimandjaro, groenland