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vendredi, 05 avril 2024

QUE DES BONNES NOUVELLES !!!

Le Molnupyravir bloque la polymérase virale.
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La villa de Silvio Berlusconi en Sardaigne compte 126 pièces.
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L'artiste Joanna Vasconcelos a renoncé à présenter à Versailles son grand lustre en Tampax : ç'aurait été une provocation inutile.
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La Comédie Française compte 3.000 pièces à son répertoire.
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Les "Variations Goldberg" de Jean-Sébatien Bach ont été enregistrées dans 600 versions différentes. 
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La dernière mouture du D.S.M. (Disease Statistical Manual) publié par l'A.P.A. (American Psychiatric Association) — D.S.M. 5 — inventorie 450 troubles mentaux. Le D.S.M. 1 (la première version) en comptait 60.
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Les spécialistes des sciences humaines, toutes disciplines confondues, appliquent avec rigueur les méthodes de la zoologie à l'espèce humaine (individus, groupes, ethnies, sociétés, etc.). « On n'arrête pas le progrès : il s'arrête tout seul » (Alexandre Vialatte). Répétez après moi : « Les Sciences Hume-Haine ».
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Le pape François a envoyé à l'occasion de Pâques sa bénédiction turbide et morbide.
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En langage journalistique, un pseudonyme s'appelle un "perruquier".
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La série télévisée "Tchernobyl" a fait exploser le "tourisme de catastrophe". (France Culture, 13 juin 2019, autour de 8h50, Mathilde Serrell).
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Ils sont environ 200 : ce sont les grands journalistes, responsables de presse, éditorialistes, chefs de service, etc. Ils font la loi, la pluie, le beau temps et le reste à la tête des médias français.
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Les Peuls sont présents dans 22 pays en Afrique.
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Recensement en Chine : 7.000.000 d'agents recenseurs.
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« L'humanitaire, c'est le Service-Après-Vente des marchands d'armes » (une belle et horrible vérité entendue sur France Culture le 2 juillet 2020 vers 18h58, dans la bouche de madame Monique Chemillier-Gendreau).
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Il a grandi, le bébé tout nu nageant devant un gros billet vert qui figure sur la pochette du disque "Nevermind" du groupe Nirvana (Curt Cobain). Aujourd'hui adulte, il a porté plainte contre le groupe. Selon les sources, pour cause de "détresse émotionnelle" ou pour "pédopornographie".
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Un quart de la production française de livres va directement au pilon.
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Graffiti dans un urinoir où il est demandé de ne jeter aucun papier : « DAKO MESSI OVOA ».
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La B.D. se porte très bien en France : en 2020, les éditeurs ont produit 16 albums par jour = 5.840 B.D. dans l'année. Cela dit, je doute que tous les auteurs mangent à leur faim grâce à leur seul travail de bédéastes.
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Entendu sur l'antenne de France Culture le 18 septembre 2018 : 
« Des Parisiens viennent de s'installer dans un village du Var. Au bout de quelque temps, ils demandent au maire de faire cesser le chant des cigales. Refus du maire. »

« Des Parisiens s'installent dans un village du Cantal, près d'une installation bovine. Ils intentent un procès à l'éleveur pour "nuisances olfactives". Le tribunal, puis la Cour d'Appel leur donne raison ».
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Donald Trump réagit aux méga-feux qui ravagent la Californie : « S'il y avait moins d'arbres, il y aurait moins d'incendies ».
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Entendu sur l'antenne de France Culture (11 janvier 2021 vers 12h30) : « Les violences conjugales pendant le confinement ont connu une véritable explosion par rapport à la normale ».
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Les héritiers et ayants droit d'Antoine de Saint-Exupéry peuvent être contents : 350 marques se disputent le marché des produits dérivés estampillés "PETIT PRINCE".
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L'expression « Nacht und Nebel » (Nuit et Brouillard), utilisée par les nazis pour désigner le projet d'extermination des juifs, tsiganes, etc., figure dans le texte de L'Or du Rhin, opéra-prologue de la Tétralogie de Richard Wagner. C'est Alberich, roi des Nibelungen, qui, coiffé du casque magique ("Tarnhelm"), disparaît à la vue en chantant : « Nuit et brouillard, plus personne ».

mercredi, 06 mars 2024

CHOSE VUE

Plateau de la Croix-Rousse, une petite rue sombre. Je marche derrière une dame qui promène son chien. Elle a les cheveux très roux. Le chien est petit, a de longs poils et un museau fin. Tout d'un coup, il lève la patte, se soulage contre le mur mais, au moment de reposer la patte pour repartir, voilà qu'il se dresse sur les pattes de devant le cul en l'air, fait plusieurs pas dans cette posture, puis repose le tout et suit sa maîtresse. Amusé et curieux, je m'approche de celle-ci et l'interroge : « Je vous assure, monsieur, répond-elle, que personne ne lui a appris à faire ça. »

 

09:00 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, croix-rousse, humour

jeudi, 29 février 2024

UN JOYEUX ANNIVERSAIRE ...

... FRANÇOIS-BAPTISTE-EPHRAÏM !!!

Joyeuse cent-quatre-vingtième année, cher sapeur !

Ben oui, ça fait cent-quatre-vingts ans jour pour jour (le 29 février 1844, je vous laisse calculer ce que ça fait en nombre d'années bissextiles — autour de 45 à vue de nez, non ?) que la naissance de François-Baptiste-Ephraïm Camember a été déclarée en la mairie de Gleux-lès-Lure (Saône-Supérieure) par son père Anatole, époux de Polymnie Cancoyotte.

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J'ignore cependant si le pantalon rouge du sapeur comporte un "trou de Lamoricière". Mais il est vrai qu'Alexandre Vialatte n'évoque cette particularité qu'à propos de la culotte des zouaves. Le trou de L. permettait d'après lui à la culotte de se vider après la traversée d'un oued. Camember, lui, n'est qu'un humble, quoique fier, sapeur.

Et ci-dessous, en prime, ce que n'a pas vu Anatole Camember sous le bureau du secrétaire de mairie de Gleux-lès-Lure. Georges Colomb, alias Christophe, professeur de sciences naturelles de son état, n'est pas très gentil avec ce fonctionnaire, sûrement consciencieux.

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mardi, 20 février 2024

LES COULISSES DU CONSEIL CONS

CHEZ LES SAGES DE LA RUE DE MONTPENSIER.2024 02 16 FABIUS.jpg

Laurent Fabius est un homme courtois, civil, affable. La preuve ? Vous voulez découvrir dans quelles conditions sont élaborées les décisions du Conseil Constitutionnel (dont il est le président) ? Rien de plus facile : il vous invite à visiter le vaste atelier des machines où les lois relevant de sa compétence sont examinées.

Sur la photo ci-dessus, il présente les augustes membres du Conseil ainsi que les petites mains qui œuvrent dans l'ombre et s'affairent anonymement pour débroussailler le chemin et permettre aux titulaires de prendre leurs décisions en toute connaissance de cause. Il n'hésite d'ailleurs pas à "mettre-les-mains-dans-le-cambouis" lorsqu'il aperçoit la moindre anicroche. 

Le visiteur peut constater par lui-même avec quel soin méticuleux les machines sont entretenues et avec quel souci de perfection les lieux sont maintenus dans un excellent état de propreté. Ainsi acquiert-il la certitude qu'aucune poussière, aucune impureté, aucun élément adventice ne viennent souiller la majesté de ses arrêts et jeter le plus petit doute sur leur légitimité. Le visiteur en ressort rassuré.

***

La société Daimler Truck a fourni la photo au journal Le Monde du 16 février, où je l'ai piquée . J'ai eu l'idée saugrenue de voir une certaine ressemblance (voir ci-dessous) entre le vieux politicard français et Michael Brecht, président du conseil des salariés de l'usine de Gaggenau (Bade-Wurtemberg). Je me suis dit qu'entre présidents de quelque chose, il y avait motif à permutation, y compris à ma façon rudimentaire.

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mercredi, 14 février 2024

L'ENFER DE MATIGNON

Ce n'est pas moi qui ai inventé l'expression "L'Enfer de Matignon". Qui fut le premier ex-premier-ministre à le dire ? Peu importe. Seule compte la réalité.

Ce qui est sûr, c'est que les témoignages se sont accumulés au fil du temps : des nuits blanches, raccourcies ou interrompues en plein milieu du sommeil paradoxal (le meilleur, paraît-il) ; jamais un moment à soi ; et pour couronner le tout, une collection de subordonnés indisciplinés pour qui être nommé ministre ne signifie pas servir dans une équipe pour servir le pays, mais mettre les doigts dans une prise qui, si le rocher est bon et franc, permettra de grimper plus haut et, pourquoi pas, d'atteindre le sommet.

On l'a donc compris, pour briguer le poste de premier ministre, il faut appartenir à la catégorie des masochistes amateurs de l'extrême, ou à celles des naïfs intégraux, des utopistes incorrigibles, des exaltés sourds à tous les conseils avisés, des apprentis-dictateurs aveugles sur leurs propres capacités, des humoristes catastrophistes, etc.

Et cela explique que la longévité du "locataire" (ironie : un des très rares locataires en France à être richement rétribué pour occuper les lieux) de l'hôtel Matignon soit en général très très très mesurée. Toujours est-il que le poste de premier ministre use prématurément le titulaire.

Ce qui fait que l'actuel occupant de l'Elysée, M. Emmanuel Macron, est constamment à la recherche de l'homme au profil impeccable, c'est-à-dire assez fort pour tenir bon face au stress ou aux agressions pendant une durée pas trop ridicule (façon Edith Cresson, de célèbre mémoire) ; mais aussi pas assez fort pour que lui vienne l'idée saugrenue qu'il pourrait prendre la place du président.

La photo ci-dessous, prise en secret par Brigitte Macron, montre Emmanuel Macron dans un de ces moments où la presse n'est pas invitée, où les nerfs du président le trahissent un bref instant, et où il confie son désarroi de façon émouvante contre l'épaule de Jacques Attali, l'homme aux cent plumes qui sait tout, qui a tout compris mais qui, dans les circonstances les plus difficiles, sait trouver les mots qui essuient les larmes les plus grosses.

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Hergé, "Les Aventures de Jo, Zette et Jocko", La Vallée des cobras, p.49 (texte à peine retouché).

vendredi, 26 janvier 2024

LE PLUS GRAND PLAN SOCIAL ...

... L'AGRICULTURE.

« Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France, c’est un énorme plan social, le plus gros plan social à l’œuvre à l’heure actuelle, mais c’est un plan social secret. » 

Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019. 

Voilà pour les données de base du problème : un vulgaire plan social comme tous les autres plans sociaux, avec cette différence que, jamais annoncé officiellement par quelque responsable que ce soit (politique, syndical et que sais-je ?), il se sera étalé sur des dizaines d'années.

Soit dit par parenthèse, on peut quand même s'étonner que pendant que la France se désindustrialisait massivement en vendant ses principaux moyens à la Chine (et à quelques autres pays misérables à l'époque : salaires tendant vers zéro, profits tendant vers l'infini, sans compter les "transferts de technologies"), elle entreprenait de faire entrer toute son agriculture dans une ère modernissime et archi-industrielle. Les responsables de ce choix envisageaient sans peur l'extermination sociale de toute une classe d'individus jugés passéistes et rétrogrades pour un péché mortel que j'appellerai : « les pieds dans la glèbe ». Et pourquoi pas des "paysans aux mains soignées, propres et manucurées", devait-on se dire en haut lieu?

Partant de là, on peut déjà parler d'un plan massif de licenciement dans les entreprises agricoles, fermes familiales, petites exploitations et petits paysans. Compression drastique de personnel. Il n'a jamais été question d'autre chose que de faire de la production de l'alimentation humaine une entreprise industrielle compétitive sur le marché mondial.

Pour cela, un marxiste pointerait un processus de concentration des moyens de production. En clair et en français : calquer l'entreprise agricole française sur son modèle américain, qui est fait de gigantisme entrepreneurial, d'appel massif aux investisseurs gourmands (banques, fonds de pensions, etc.), de mécanisation à outrance et d'usage abondant des ressources procurées par l'industrie agrochimique.

Toute autre considération lancée par Macron, Fesneau, voire Darmanin, et même Arnaud Rousseau en direction des agriculteurs en colère peut être qualifiée de pipeau, fumée,  mensonge, fadaise, calembredaine, faribole et foutaise. Arnaud Rousseau ? Mais si, vous savez bien, c'est lui qui a succédé à Christiane Lambert à la tête de la F.N.S.E.A. 

F.N.S.E.A. ? Quèzaco ? C'est un « syndicat » qui regroupe les agriculteurs, paraît-il. C'est même LE syndicat (c'est pas vrai, mais que pèsent les "Jeunes Agriculteurs", la "Confédération Paysanne" et autres ?). Officiellement, il se charge de défendre les intérêts des dits agriculteurs, et de tous les agriculteurs, petits ou grands. En réalité, le projet des gros pontes de la F.N.S.E.A. (ceux qui tiennent fermement la vérité du pouvoir dans le syndicat) est de faire de l'agriculture française dans son ensemble une entreprise industrielle performante. Ah ? Tiens donc !!! J'ai déjà entendu ça quelque part (voir plus haut). Pourquoi voudriez-vous que la F.N.S.E.A. échappe à la logique du capitalisme le plus débridé ? 

J'entends justement à l'instant à l'antenne de France Culture (26 janvier 2024 à 7h. 08-09) une agricultrice dénoncer l'action pernicieuse du syndicat, qui, selon elle, « fait semblant de défendre les paysans ». Ben oui, on a compris ; la F.N.S.E.A. n'aura atteint son but que lorsque toute l'agriculture française ressemblera à une énorme et immense machine à produire de la bouffe. La terre comme une usine, quoi.

Ainsi s'accomplira le vœu d'Edgar Pisani, autrefois ministre de l'agriculture qui était rentré de sa visite aux U.S.A. ébloui et fasciné par la façon dont les Américains traitaient la terre, et qui avait mis en œuvre une grande politique de remembrement (cf. "concentration"), de destruction de centaines de kilomètres de haies, d'investissement-endettement (avec la complicité du Crédit Agricole), de machinisme, de productivisme. Dans une telle vision du monde, on est prié de considérer la terre, y compris agricole, comme un énorme et quasi inépuisable gisement de richesses sonnantes et trébuchantes.

Cela n'a aucun rapport, évidemment, mais je pense à la relation du Hamas avec le peuple palestinien : le groupe terrorisant brandit le chiffre de 25.000 morts dans la bande de Gaza. Mais ce bilan faisait exactement partie du plan des chefs du Hamas quand ils ont lancé leur pogrom sur les kibboutzim aux abords du territoire, puisqu'ils peuvent à présent se présenter comme des victimes du bourreau israélien. Pour atteindre l'objectif (détruire Israël), tous les moyens sont bons, y compris le meurtre par ennemi interposé d'un quota jugé satisfaisant de morts civils, enfants, femmes et vieillards offerts en sacrifice à la "cause" soi-disant palestinienne. 

Eh bien pour les paysans français, c'est la même chose, la mort en moins (quoique) : 2.500.000 en 1955, 496.000 en 2020. Qu'est-ce que s'est-il passé ? L'évolution est inexorable, la concentration est en marche, la petite exploitation est appelée à se fondre et à être mangée par une entreprise plus grosse qu'elle et par ses machines. Pour la F.N.S.E.A., cette fonte des effectifs (appelons ça des licenciements massifs) fait précisément partie du plan d'ensemble. Pour atteindre l'objectif, tous les moyens son bons. On peut appeler ça un processus historique. On peut aussi appeler ça une extermination sociale d'une classe.

Inscrivez cela dans le grand tableau européen fait de tracasseries diverses, de contrôles tatillons, de normes pesantes et de "rationalisation" des productions agricoles, et vous aurez une petite idée des raisons de la colère qui a jeté les tracteurs en travers de nos autoroutes.

Maintenant demandez-vous, face à l'inéluctable, ce que peuvent faire les responsables politiques français. C'est facile à deviner : pérorer, gesticuler, aller faire un tour à la campagne et sortir le carnet de chèque. Quant à agir sur les causes et à arrêter le processus, c'est tintin, fantoche, marionnettes et compagnie. 

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Là, on est bien sûr dans la Rubrique-à-Brac de Marcel Gotlib (Intégrale Dargaud, 2002, RàB taume 3, p.261, "Deux poids, deux mesures").

 

samedi, 30 décembre 2023

DES FEMMES FORTES ...

... EN SITUATION.

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On ne présente plus la Calamity Jane de Goscinny et Morris (1967). Mais il arrive une aventure une peu cousine au pianiste Arno Firenze, héros de la trilogie du Pique Rouge, créée sous le crayon de Juillard et la plume de J. Martin en 1984. Je précise que l'armure du soldat cache un corps féminin du plus bel effet. On constate que, de Lucky Luke à Arno, les commissions de censure des "publications pour la jeunesse" ont mis beaucoup d'eau dans leur vin.

jeudi, 28 décembre 2023

GLOIRE A DEPARDIEU !!! ...

... ET MERDE À TOUTE LA MEUTE QUI PLANTE SES DENTS AIGUISÉES DANS SES MOLLETS EN ACIER !!!

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Indécrottable. Je n'arriverai jamais à hurler avec les loups. La chasse à l'homme n'est pas pour moi. Je deviens muet quand il s'agit de crier avec la foule : « A mort ! » : je trouve ça un tantinet répugnant, et même carrément ignoble. C'est peut-être une infirmité. C'est comme ça. J'énonce un fait. Je n'y peux rien. Pas besoin d'arguments.

Portrait par Mulatier.

dimanche, 17 décembre 2023

PETIT TOUR AUX OUBLIETTES

LE MOIS DE JANVIER 2023 COMME SI VOUS Y ÉTIEZ (ENCORE).

JANVIER 2023 LES GRANDS TITRES DU MONDE.jpg

Je me suis amusé à scanner les titres de "une" que le journal Le Monde a consacrés à l'actualité brûlante du mois de janvier 2023. Il en manque deux ou trois mais, grosso modo, le panorama est à peu près complet (et dans l'ordre des dates). On se souviendra de la frénésie d'alors autour des retraites (sept occurrences), loin devant l'Ukraine (trois apparitions). A chacun de voir ce que tout ça est devenu et ce qu'il faut en penser. Je propose trois options.

a - Et tout le reste est littérature.

b - On pourrait dire, ô dieu, bien des choses en somme.

c - Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,
Las ! le temps non, mais nous nous en allons.

Je refuse de donner les noms des auteurs.

vendredi, 15 décembre 2023

iL GARDE LE MORAL !!!

... ET LE SENS DE L'HUMOUR !!!

Ce gars-là, il est atteint de la maladie de Charcot. Adepte des jeux de raquettes, il a constaté au fil du temps qu'il avait de plus en plus de mal à faire usage de ses bras. Et puis le verdict est tombé. D'abord les bras, et peu à peu le reste a suivi. Lucide, il envisage la fin, y compris celle qu'il aura décidée lui-même. C'est dire que. Et vous savez, le gus, ce qu'il sort au micro de France Culture, en ce vendredi 15 décembre 2023, entre 7 heures 25 et 7 heures 30 ? Un truc de grand humoriste, mais du genre féroce puisque c'est à ses propres dépens (la citation est textuelle).

« C'est pas parce que ma femme est végétarienne que je veux finir en mode légume ».

Alors là, dans un humour comme celui-là, j'entre chapeau bas. Desproges n'est pas loin. Merci Monsieur pour cette leçon de savoir-vivre et savoir-mourir.

jeudi, 14 décembre 2023

PETIT RECUEIL DE BÊTISES ...

... PARSEMÉ DE QUELQUES VÉRITÉS.

ou ... les plus courtes sont les meilleures (c'est du vrac).

Un critique américain, sur Amériques d'Edgar Varèse : « Symphonie pour voiture de pompiers et marteau-piqueur ».
Contrepèterie : Le Quai des brumes.
Entendu à la radio le 27 juin 2022 à 8 h. 38 : « Si vous avez été enceinte ou enceint ».
Mon petit, je vais te chanter une perceuse.
Alger vous faire voir.
Contrepèterie : Les ponts et les quais de Lyon.
Ne pas confondre la sauce islandaise et la saucisse landaise.
Dicton paysan : « C'est à la fin du marché qu'on compte les bouses ».
De Quentin Laffay, un samedi matin sur France Culture le 9 septembre 2023 : « Le Tombereau de Couperin de Ravel ».
Putsch au Gabon : Gabon Banania.
Le Molnupyravir bloque la polymérase virale.
Météo du 1 octobre 2023 : il fera 7 à Troyes.
27 octobre : on a vu des crocodiles nager dans les rues d'Acapulco frappé par l'ouragan Otis.
Maladie d'Alzheimer : le cerveau des Danaïdes.
24 octobre 2020 : Quartararo est champion du monde en moto GP. Le journaliste : « Historique, le mot n'est pas trop faible ! »
Ah, visiter Paris en bateau moche !
La paquebeau et le coquelaid (fable).
Contrepèterie (régulière dans le journal) : Ni fleurs ni plaques.
11 janvier 2021, France Culture, infos de 12h. 30 : « Les violences conjugales pendant le deuxième confinement ont connu une véritable explosion par rapport à la normale ».
« Tu sais même pas c'que ça veut dire, être amoureux. — Ben si ! Ça veut dire qu'on a un cœur ! » G. ♂ et N. ♀ (8 et 5 ans) en train de jouer.
Contrepèterie : L'huile ou la caisse. 
Les faux steaks hachés : les faussetés cachées.
Plus de 20.000 meurtres chaque année aux Etats-Unis : le dérèglement crimatique.

samedi, 18 novembre 2023

L'HOMME DE VIALATTE 3

L'homme n'est que poussière. C'est dire l'importance du plumeau. (L'éléphant est irréfutable)

Quand on rencontre l'homme, on est tout de suite frappé par sa silhouette décidée : il porte un petit chapeau fendu par le milieu, il marche sur les pattes de derrière. Un litre sort parfois de sa poche, un croûton de pain, une saucisse de Toulouse roulée dans un papier journal ;  et d'autres fois (s'il est du sexe féminin) il apparaît dans quelque music-hall, au sommet d'un escalier d'or, enveloppée d'une gaze vaporeuse qui lui fait un halo laiteux, et vêtu de bijoux scintillants complétés de quelques plumes d'autruche. (idem)

L'homme ne descend pas, il remonte. Il remonte au tarsier, une sorte de rat avec des mains prenantes et des oreilles pointues. Tel est le dernier état de la science.(idem)

Quand, pour la première fois du monde, l'homme se dressa sur ses pattes de derrière, encore tout chiffonné du plissement hercynien, et jeta un oeil hébété sur la nature environnante, il commença par bâtir ses villes à la campagne pour être plus près des lapins, des mammouths, des ours blancs et autres mammifères dont il était obligé de se nourrir. (Pas de H pour Natalie)

L'homme, au mois d'août, s'évade de ses logements cubiques pour retrouver à la campagne les maisons inconfortables du bonheur. (idem)

L'homme entre un jour dans la vieillesse comme dans un appartement vide à l'éclairage crépusculaire. Par la fenêtre, en bas, il voit passer la vie, grossie de ses souvenirs et de ses songes. Mais il ne la voit plus que par la fenêtre, improbable et fantomatique. Puis il s'efface lui-même et se déguise en souvenir. (idem)

Aux dernières nouvelles, l'homme s'ennuie. Surtout en Hollande et en Suisse. Où il a cependant toutes sortes de fromages. Qu'il ripoline le soir et qu'il lave le matin pour orner des vitrines brillantes. Mais enfin il s'ennuie parmi sa propreté. (idem)

L'homme n'est pas pareil à lui-même et ne cesse de s'en distinguer. (Dernières nouvelles de l'homme)

L'homme se prouve par le chapeau mou, qui le distingue des autres primates. Mais, même prouvé par le chapeau mou, l'homme a beau être réellement homme, l'Italien l'est encore plus que lui. D'abord parce qu'il ajoute des plumes au chapeau mou, des plumes vertes qui font lyrique. Rien n'est plus beau que de le voir se marier dans cette parure ornithologique. En chantant Sole mio. On dirait l'oiseau-lyre. (Chroniques des immenses possibilités)

L'homme date d'une si lointaine époque qu'il est affreusement fatigué. L'appendicite, les guerres mondiales, le souci d'une nombreuse famille lui ont fait les idées floues et le genou hésitant. (idem)

Que fait l'homme par ce froid sec en ce mois de février ? Il naît sous le signe du Verseau ... Et il a bien raison. C'est le vrai moment de le faire. Le délai expire aujourd'hui. (idem)

L'homme, autrefois, s'intéressait à l'homme. Il se passionnait pour son voisin. Il l'étudiait à fond, il connaissait ses vices, son casier judiciaire et son état de fortune. Il lui prêtait sde l'argent à 80 %. Il lui écrivait des lettres anonymes. Il l'y accusait d'avoir tué son vieux père pour lui voler un saucisson pur porc. Et d'être trompé par sa femme. Il lui accrochait dans le dos un poisson en papier : c'était la loi du 1er avril. Aujourd'hui, c'est l'indifférence : on laisse traîner un garagiste accidenté par une auto pendant huit heures dans un fossé plein d'escargots ; on n'accroche plus de poisson en papier peint aux basques de son chef de bureau. Bref, il semble que l'homme ait perdu tout esprit, tout altruisme et toute initiative. (Chroniques des grands micmacs)

vendredi, 17 novembre 2023

UNE BELLE BROCHETTE

BRAVO L'ARTISTE !!!

Il signe KIRO,
il dessine dans Le Canard enchaîné,

c'est formidable.
Le génial Cabu, virtuose du trait, faisait autre chose.

Mâtin, quel trombinoscope !!! aurait dit RENÉ GOSCINNY, directeur du défunt et regretté Pilote, qui s'y connaissait en talents de graphistes, puisque c'est lui qui avait recruté les grands et irremplaçables JEAN MULATIER (qui a fait le n°1 de la revue Mormoil qui en eut 7, comme tous les éphémères de l'époque : Tousse-Bourin, Surprise, Le Canard sauvage, Le Cri qui tue, etc.) et PATRICE RICORD, créateurs de la série des « Grandes Gueules», dont beaucoup de fabuleuses et inoubliables.
JEAN-CLAUDE MORCHOISNE leur a bientôt emboîté le pas. Grands hommes sortis de notre Grande Ecole Française du Dessin-Charge. L'Ecole du Grand Art. Dans l'ordre : Mulatier, Ricord, Morchoisne. Admirez le travail !

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Et longue vie à KIRO, digne porteur du flambeau !

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Comme j'ai prévu un peu trop radin pour l'identification, les amateurs reconnaîtront, de gauche à droite et de haut en bas : Bernard "Tumcherchesmec ?" Laporte, Gérard "MiamMiam" Larcher, Jean-Luc "Jevousdismerde !" Mélenchon, Christophe "Tenfaispasjassure" Castaner, Gérald "Fidiantresabrezlacanaille" Darmanin, Olivier "Ravidlacrèche" Dussopt, Xi "SaSuffisance" Jin Ping, Ilham "Cestmoilmeilleur" Aliyev (Azerbaïdjan) et Ramzan "Salafisteüberalles" Kadyrov (Tchétchénie).

***

Oui, Cabu faisait autre chose. Lui, c'était le trait, magique, magnifique, rapide, souverain. C'était le croquis sur le vif, l'instantané, le geste.

KIRO et les grands portraitistes que j'évoque aujourd'hui, c'est davantage gravure, burin, taille-douce, eau-forte, et jusqu'à la peinture. Allez, on se fait plaisir avec son Monsieur Xi.

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jeudi, 16 novembre 2023

L'HOMME DE VIALATTE 2

L'homme serait un roseau pensant. Disons plutôt un roseau pensif ... Ou même songeur ... Disons un salsifis songeur. Car la pensée paraît tout de même plus dense que les produits de la cervelle humaine, et le roseau est plus racé que l'homme. Soyons sincères : l'homme est un champignon rêveur ; un concombre qui a des visions ; un salsifis qui souffre de marottes.

Où va l'homme ? De plus en plus loin.

L'homme ne saurait avoir un fils sans lui acheter un abécédaire, bientôt un casque de Martien. Pour le payer, il  faut que l'homme travaille, pour être correct il doit mettre une jaquette, pour y mieux voir un lorgnon à ruban. Résumons-nous : il se transforme en lui-même, tel que le présentent tous les manuels d'école primaire. Il attend l'autobus 28 en feutre mou.

"L'homme, dit la Bible, est en exil sur cette terre". Et l'opinion publique ajoute : "Surtout dans le XIIIè arrondissement". 

Dernières nouvelles de l'homme (Julliard, 1978).

L'homme date des temps les plus anciens. Les manuscrits du Moyen Âge mentionnent déjà son existence. Sur des images à fond doré. Ils le représentent chassant le loup, le canard, ou même la sarcelle, en culotte rouge et un petit chapeau vert décoré d'une plume de poulet. Ou alors entouré de licornes. Et aussi mangé par des lions. Ou pliant le genou devant une dame. Ou attaquant des châteaux forts sur des lacs suisses, avec une petite culotte bouffante, des manches gigot, des piques très compliquées, des pertuisanes dont le fer a l'air d'ne lettre arabe, des canons, des boulets en pierre, sur des radeaux que les assiégés repoussent du pied en brandissant des couteaux de cuisine.

L'homme compte, assurent les zoologues, parmi les plus jolies productions de la nature. surtout quant il a un grand nez et qu'il fait un discours, juché sur un tonneau. Ou quand il se met des plumes sur la tête, comme le Peau-Rouge et le bersaglier. Et aussi quand il est chinois. Parce que alors il a des idées chinoises, et les idées chinoises sont tout à fait gracieuses. L'esprit chinois s'abandonne toujours à l'inspiration poétique.

Eloge du homard et autres insectes utiles (Julliard, 1987).

L'homme s'est, de tout temps, intéressé à l'homme. A ce qu'il dit, à ce qu'il fait, à ce qu'il voudrait qu'il fasse. Il lui écrit des lettres anonymes, Il le trapine en justice. Il "este" contre lui, comme disent les mots croisés. Il lui déclare des guerres mondiales, il le pend, il le brûle, il veut savoir ce qu'il fait, ce que mijote le voisin, ce qu'en a dit sa belle -soeur, pourquoi le mariage s'est fait, pourquoi il ne s'est pas fait, où le sous-préfet est allé en vacances, et pourquoi la chaisière a mis un chapeau neuf. Toutes ces choses le passionnent. Il cherche à les savoir. Telle est l'origine de la presse. 

Que devient l'homme ? On le garde encore, disait notre dernière chronique. Provisoirement. Pour la bonne bouche. On vient même d'en retrouver un qui datait de la guerre de Cent Ans. Un Anglais. A Boissy-le-Roi. En cherchant de l'eau. Et la locomotive de l'express 414 a rapporté sur son tampon, en gare de Nîmes, la tête d'un octogénaire dont le corps était resté en travers de la voie, à dix kilomètres de là : à Vergez. C'était un retraité. Les gens du quai podes cris. Mais la tendance serait plutôt de supprimer l'homme. Ses besoins contrarient le progrès. C'est le dernier obstacle qui reste au bonheur de l'humanité. Comme un jardin peut se passer de fleurs, l'homme peut peut-être se passer de lui-même ? Toute la question est là. L'expérience est en cours.

L'homme descend de moins en moins du singe. Il s'y était pourtant habitué. On y était fait. Une fois le pli pris, on aimait bien descendre du singe. La nuit j'avais des rêves grandioses : mon grand-père me revenait dans le sang ; attaché par la queue au sommet des palmiers, je me balançais à des hauteurs vertigineuses et je traversais l'Afrique en sautant d'arbre en arbre. Je me cachais dans la forêt vierge et j'effrayais l'explorateur à la façon de l'orang-outan (ou du gorille ?) en me tapant sur les pectoraux, ce qui produit dans ces solitudes une espèce de roulement de tonnerre plus effrayant que le "hoquet du Pygmée". Je n'avais plus peur que du serpent à lunettes. Je me faisais des grimaces dans un miroir à barbe. Adieu beau rêve !

Profitons de l'ornithorynque (Julliard, 1991).

mardi, 14 novembre 2023

L'HOMME DE VIALATTE 1

L'homme est devenu cosmique. Il se sent entraîné par la giration des étoiles. Il tourne autour d'axes invisibles. Toutes les douze heures, à cheval sur l'équateur, il se retrouve à vol d'oiseau à plus de 12.500 kilomètres de lui-même. Le grabataire, le paralytique, ne font pas moins de 40.000 kilomètres par jour. 

L'homme tel qu'on peut le voir de nos jours, nettoyant son auto avec un chiffon jaune, ou mordu à la fesse dans un jardin de banlieue par le "chien méchant" d'un cousin riche, cet homme remonte à la plus haute Antiquité.

L'homme est de la race des œufs dont on fait les omelettes.

L'homme, quoi qu'il fasse, finit toujours par se trouver en caleçon au fond d'un placard.

L'homme est devenu environnaire. Il a été remplacé par un trou.

L'homme reste le roi de la création. Il est debout sur la terre, qui tourne au milieu de toutes les choses qui tombent. Il est très beau à voir ainsi, parce qu'il a des souliers qui brillent. Il les fait luire avec un velours de coton.

L'homme assaille l'homme de ses questions : "Comment puis-je connaître le bonheur ?", "Que faire pour atteindre la paix ?", "Où se trouve la vérité ?", "Où sont les lavabos ?". Autant de questions qui prouvent son ignorance.

L'homme se compose essentiellement d'un chapeau mou et d'un pardessus demi-saison. Mais il n'y a là qu'une vérité moyenne. Aux courses, par exemple, il porte un melon gris.

L'homme a grand besoin du serpent de mer et de l'éléphant. L'homme ne saurait se passer des monstres. Comment connaîtrait-il sa taille sans la girafe et l'arteron ?

L'homme n'est réellement beau que sur les monuments, entouré de tous ses accessoires : le télégraphe optique, la boîte de la marmotte, le hérisson du petit Savoyard.

Alexandre Vialatte

Antiquité du grand chosier (Julliard, 1984).

 

jeudi, 02 novembre 2023

AVEC GRÉGORY DOUCET

AVEC GRÉGORY DOUCET, MAIRE DE LYON,

L'ÉCOLOGIE COMME

JEU DE SOCIÉTÉ.

Voici ce qu'on peut — presque — lire dans les colonnes du journal Le Progrès du 27 octobre 2023. Enfin, je veux dire qu'on a failli lire ça. Ou plutôt qu'on aurait pu lire ça.

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 Pour célébrer la pose de la millième "Borne à Compost", le Maire de Lyon a eu une idée formidable, capable de fédérer tout le monde autour de la grande cause de l'écologie. Il invite la population de la ville à participer à un immense et joyeux JEU DE 1.000 BORNES A COMPOST.

Pour motiver les habitants, le lot des gagnants consistera en un abonnement à un an de consommation de déchets alimentaires, qu'une benne spécialement conçue à cet effet viendra décharger, dans un but louable de fertilisation, dans le jardin potager des vainqueurs, au grand bonheur de ceux-ci, n'en doutons pas. Gageons que les bénéficiaires de cette montagne de déchets feront bien des envieux !

Il faut savoir qu'à Lyon, la Mairie a entrepris de collecter l'ensemble des dits déchets alimentaires pour les transformer en énergie positive et, dans ce but, de déposer des poubelles en plastique (modèle banal et connu) spécialement dissimulées pour cet usage dans une carcasse métallique encombrante et disgracieuse.

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Après la Croix-Rousse (à tout seigneur tout honneur, n'est-ce pas), l'initiative a été étendue à d'autres quartiers. C'est ainsi que la millième borne vient d'être placée par les services municipaux cours de la Liberté (3ème arrondissement). C'est là que l'idée de notre vieux jeu de société a germé, puis explosé dans l'esprit vigilant et imaginatif de notre maire. Ça va être la fête à Lyon !!! Tous à vos épluchures !!! Ça, c'est la France !!!

Vous avez aimé l'antique jeu de "1.000 bornes" ? Vous vous passionnerez pour le

« 1.000 BORNES A COMPOST » !!!
Longue vie à son inventeur, le maire de Lyon !!! Une invention qui restera dans l'histoire !

Après les "Voies lyonnaises", les piétonnisations, les vergers de rue et de quartier (dont un, à Croix-Paquet, dédié à la pionnière Rachel Carson, auteur en 1962 de Printemps silencieux), les toilettes publiques écolos et la chasse aux automobiles, les "bornes à compost" démontrent que, pour les édiles de notre cher Lugdunum, l'écologie ne reste pas seulement une théorie trop abstraite dont seuls quelques intellos sont à même de se gargariser, mais une vision tout ce qu'il y a de plus concret et vertueux de la vie quotidienne en société, telle que la proposent ces précurseurs du progrès moderne que sont les Amish, si chers au cœur de notre président Emmanuel Macron. Les petits esprits se rencontrent.

Ceux qui émettraient des doutes sur l'impact de telles initiatives sur la marche du monde (voir mon billet précédent) et n'en verraient que le côté "Ecologie punitive" à destination de ceux qui n'en peuvent mais, ne sont que des pisse-vinaigre, voilà tout !

***

Note: ci-joint le texte exact, quoique resculpté, du titre qui m'a donné l'idée de ce billet idiot : un titre qui, en quelque sorte, me tendait la perche.

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lundi, 23 octobre 2023

L'ANDOUILLETTE LYONNAISE

On en apprend de belles dans la P.Q.R. (Presse Quotidienne Régionale). Voilà-t-il pas que le journal Le Progrès se met à publier des photos indécentes. Bon on dira que c'est pour la bonne cause, que c'est pour illustrer un article du plus grand sérieux, que c'est pour faire figurer un grand fabricant d'andouillette dans le livre des Records, que ci, que ça. Il n'empêche. Jugez plutôt.

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Cela ne vous choque pas ? Alors zieutez plutôt la photo ci-dessous.

2023 10 21 BOBOSSE PLUS LONGUE ANDOUILLETTE.jpg

Moi, dont tout le monde est obligé de reconnaître l'esprit sourcilleux, vigilant et rigoureux dès qu'il s'agit de protéger la jeunesse face à la dépravation des mœurs telle que toute personne normale la déplore de nos jours, j'ai tout de suite bondi d'indignation vertueuse.  Et puis j'ai pensé par devers moi à un maître en la matière. Je veux parler de Maître Alcofribas Nasier, plus connu sous son pseudonyme anagrammatique de François Rabelais (je galèje).

On trouve en effet dans le Pantagruel — c'est même au chaptire I — la préfiguration de cette andouillette de tous les records. Je préviens tout de suite les parents : ce passage n'a jamais figuré dans le trop célèbre manuel de messieurs Lagarde et Michard, parce que ces auteurs très responsables et respectables de manuels scolaires veillaient particulièrement à ce que rien de vulgaire ou de scandaleux ne vînt traumatiser les jeunes esprits ou leur suggérer des idées réservées aux adultes.

Aux parents soucieux de la santé morale de leur progéniture de voir.

***

« Les autres enflaient en longueur par le membre qu’on nomme le laboureur de nature : en sorte qu’ils l’avaient merveilleusement long, gras gros, vigoureux, dressé à la mode antique, si bien qu’ils s’en servaient de ceinture, le redoublant à cinq ou six fois par le corps. Et s’il advenait qu’il fût bien à point et qu’il eût vent en poupe, à les voir vous eussiez dit que c’étaient hommes d’armes qui eussent leur lance en arrêt pour jouter à la quintaine. Et de ceux-ci est perdue la race, comme disent les femmes. Car elles se lamentent continuellement, qu’il n’en est plus de ces gros etc. Vous savez le reste de la chanson. [Allez, la suite du passage, juste pour l’élévation de la pensée !] D’autres croissaient en matière de couilles si énormément, que les trois emplissaient bien un muids [274 litres]. De ceux-ci sont descendues les couilles de Lorraine, qui n’habitent jamais en la braguette, mais tombent au fond des chausses. »

Rabelais s'exclame quelque part ailleurs : « Vous ne l'avez pas telle, paillards de plat pays ! » On se demande de quoi il parle.

Rabelais, Pantagruel, chapitre I. Traduction libre, mais aussi "respectueuse" de l’original que la "P…" de Jean-Paul Sartre (on n'est pas venu ici pour se gêner).

***

Message aux parents qui se gendarmeraient : « Ah ben vous étiez prévenus ! Vous allez pas vous plaindre ! »

***

Note : Il faut quand même que je précise qu'à mes yeux, il existe une andouillette et une seule : la Beaujolaise, dans laquelle on trouve, à la base et exclusivement, des lanières de fraise de veau (certains esprits ... disons ... "raffinés" recherchent la précision - qui va de soi pour les connaisseurs : « ... tirée à la ficelle »), auxquelles le fabricant ajoute les acquis de son savoir-faire en matière d'aromates et d'agréments gustatifs. Ma préférée pèse à peu près 200 grammes ou un peu plus (mais Vauraz descend rarement en dessous de 400).

Sur le marché de la Croix-Rousse, je conseille pour cela le stand où opère encore le vieux père Fabregeon (Fabrejon ?), dernier vrai tripier du coin, auquel se sont adjoints les Bouissoux. On y trouve quelques merveilles comme les cervelles d'agneaux, la tétine de vache, la salade de museau de bœuf (quoique la découpe en soit beaucoup moins fine qu'avant), la terrine de foie, et des tas d'autres plaisances, délectations et succulences.

dimanche, 08 octobre 2023

LA PHRASE BONNE À DIRE TOUT, ...

... SON CONTRAIRE, ET N'IMPORTE QUOI.

Tout le monde a entendu cette phrase au moins une fois dans sa vie. Cette même phrase, beaucoup, chez les gens qui essaient de se tenir informés par le moyen des médias traditionnels, en ont les oreilles régulièrement assaisonnées. Et tous ceux (ou plutôt toutes celles) qui adhèrent au crédo féministe le plus originaire et le plus radical se couvrent tous les matins au petit déjeuner le corps et les neurones de cette crème aux vertus universelles, tout en psalmodiant ce refrain après l'avoir biberonné dès le plus jeune âge. J'espère que tout le monde a deviné à quelle destination nous mène cette introduction.

« ON NE NAÎT PAS FEMME : ON LE DEVIENT ».

Oui, tel que ! On a reconnu l'immortelle formule inventée par une certaine Simone de Beauvoir, paraît-il, dans son ouvrage Le Deuxième sexe (1949). La particularité, avec cette citation qu'un certain nombre de gens se débrouillent pour placer à tout bout de champ dès qu'il est question du statut de la femme dans la société, c'est qu'on peut la mettre à toutes les sauces, y compris les plus inattendues, voire les plus incongrues. La preuve m'en a été apportée dernièrement par le titre d'un article du journal Le Progrès du 26 septembre 2023 (je précise que je me suis contenté de remaquetter l'intitulé pour mieux le faire entrer dans le présent cadre, sans rien changer d'autre). 

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Les "Mères lyonnaises" sont ces patronnes d'excellents restaurants (Brazier, Vittet, Fillioux, etc;) qui ont fait la grandeur de la gastronomie lyonnaise. Arlette Hugon a décidé tout récemment de prendre sa retraite, et le MAIRE (je corrige un peu tard) du 6ème arrondissement vient de baptiser un square du nom de la mère Fillioux-alias-Fayolle (Le Progrès du 7 octobre 2023).

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On sait donc que la formule mise au point par Simone de Beauvoir dans son laboratoire a connu un succès ébouriffant, et même dévastateur. Dans la bouche des féministes, elle est devenue une arme très puissante, au point de désarmer l'adversaire et la contradiction : que voulez-vous en effet répliquer à ce qui est finalement d'une grossière évidence. Je ne critique pas la philosophe : à elle revient le mérite de l'invention.

Certes, Beauvoir aurait pu et dû se rendre compte, si elle avait appartenu à l'élite de la pensée, qu'on pouvait remplacer le mot "femme" par n'importe quel autre vocable du dictionnaire, à condition qu'il ait quelque chose à voir avec la condition humaine, les civilisations humaines, les fonctions humaines dans les sociétés. A commencer pas le mot "homme" : « On ne naît pas homme, on le devient » est exactement aussi pertinent que la formule made in Beauvoir.

Mais passons. Je critique quant à moi les perroquets et perroquettes, tous ceux qui, venus après l'inauguration de la formule, ont sauté dessus pour en faire un alpha et un oméga d'argumentation destiné à clouer le bec aux audacieux qui auraient persisté à identifier chez l'homme et chez la femme des caractéristiques, certes différentes et complémentaires, mais surtout attribuées à chacun par la nature

J'admets que Beauvoir, quand elle a couché cette formule sur le papier, a mis un doigt moderne sur un très vieux débat. Car si l'on ne peut nier le rôle de la Nature dans l'élaboration nettement différenciée, irrécusable et définitive du masculin et du féminin, on est par ailleurs obligé de reconnaître que l'être humain naît tellement inaccompli, inapte et bredouillant qu'il mourrait s'il n'était intégralement pris en charge dans la très longue durée. C'est ce lent façonnage de la personne humaine qu'on a pris coutume d'appeler "Construction Sociale". 

C'est finalement le seul mérite de Simone de Beauvoir : avoir appliqué au cas particulier du statut conféré par la société aux êtres de sexe féminin la grille de lecture héritée de siècles de débats, qu'on retrouve par exemple chez Blaise Pascal : « La coutume est une seconde nature ». Nous y voilà ! Ah, la lutte fratricide "Nature / Culture" ! Voilà ce que les prêchi-prêcheuses de la religion féministe envoient dans les dents de la masculinité arrogante, dominatrice — et toxique, faut-il le préciser.

Alors, "Nature" ou "Culture", l'être humain ? Eh bien les deux, mon général, évidemment et comme d'habitude. Car il est clair qu'en façonnant très longuement et patiemment les nouveaux arrivants de la naissance à l'âge adulte, les sociétés humaines déterminent les individus à jouer un rôle, à perpétuer l'espèce, à occuper une fonction, à exercer un métier, bref : à rendre à la collectivité où ils sont nés et en se rendant utiles à celle-ci, ce qu'ils en ont reçu. En gros : ce qu'on appelle les devoirs. Et cela s'apprend. En cela, nous tous êtres humains devenons. Le problème des révisionnistes de la culture, de quelque obédience qu'ils se réclament et à quelque chapelle qu'ils soient affiliés, c'est qu'ils ne sont pas encore arrivés à extirper le dernier bout de la racine que la grande Nature a inscrite tout au fond de l'être humain.

Oui, nous sommes d'accord, nul n'échappe à cette loi : qui que nous soyons, nous devenons, dans la mesure où notre personne est le résultat d'une "fabrication" longue et laborieuse. A cet égard aussi, aucune fonction n'échappe à cette autre loi : chaque groupe humain décide de celles qui lui seront utiles ou nécessaires pour assurer sa survie. A cet égard enfin, on comprend que la phrase de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient » ne reste d'une justesse imparable que si l'on oublie qu'elle s'applique indifféremment à tous les êtres humains, dans tous les groupes humains et à toutes les fonctions sociales.

C'est donc une phrase d'une grande niaiserie. Une niaiserie épaisse dans laquelle se vautrent complaisamment toutes les pauvres féministes qui glapissent contre les « stéréotypes de genre », tempêtent contre la « domination masculine » et se mettent à hurler dès qu'elles perçoivent chez les messieurs des traces de « virilisme », des tendances au « machisme » ou un soupçon de « masculinité toxique ». Sans se rendre compte, soit dit en passant, qu'ainsi faisant elles instaurent le règne de nouveaux « stéréotypes » tout aussi caricaturaux que ceux qu'elles combattent.

Aussi me suis-je proposé de divertir les amateurs en leur suggérant de remplacer, dans le formulaire ci-dessous, les petits points par le vocable de leur choix. Par où l'on se rendra compte que ce choix se révèle tellement vaste qu'on se retrouve très vite dans l'embarras. 

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Et pour corser la situation, on peut même imaginer l'exercice réciproque tel qu'il se présente ici.

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On va s'amuser comme des petits fous !!! La vie est belle !!!

dimanche, 24 septembre 2023

LE TRANSGENRE SE PORTE BIEN

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C'est D'Artagnane, double fidèle de la célèbre écrivaine, qui parle. Ici, on est tout à fait dans le "mainstream" de la mode furieuse. Tout le monde a en mémoire les Trois Mousquetaires, qui s'appelaient Athosine, Porthosette et Alaramasse, des frangines redoutables, des fines lames jusque dans le déduit. Par où l'on en apprend de belles sur l'orientation sexuelle de Milady De Winter et de Madame Constance Bonacieux qui, à ce qu'on sache, n'ont jamais fait leur "coming out".

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Note : Billet suggéré à mon esprit tordu par le presque-titre (à une lettre près mais, comme on sait : « La lettre seule est littérature ») du journal Le Progrès du samedi 23 septembre 2023. L'article parle du concours "Miss Sirène France".

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vendredi, 15 septembre 2023

DES PERLES COMME ...

... S'IL EN PLEUVAIT.

Oui, je sais, j'écoute un peu trop la radio, mais que voulez-vous, c'est comme ça, et ça fait si longtemps. Dans le brouillard qui s'épaissit et s'approfondit parfois à l'excès, il arrive à mon oreille d'être piquée par l'aiguillon des trouvailles — involontaires en général — de tous ces gens autorisés à causer dans le poste. Autant de bonbons que je laisse au lecteur le soin d'apprécier.

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Entendu sur France Musique hier soir. Benjamin François (ou Arnaud Merlin ?) présente le programme du concert de 20 heures, qui commence par une œuvre de Pouët-Pouët Boulez : « Le Sacre du printemps n'a pas perdu une ride depuis sa création ».

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Sur France Culture, le 6 septembre 2023 à 12 h. 11 environ. On parle d'un film quelconque : « Une actrice qui a eu un accident de voiture et qui a disparu de la circulation ».

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Toujours France Q, le 27 avril 2023 vers 12 h.40 : « Doubler la facture par deux ».

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France Q, 9 septembre vers 7 heures 17, dans la bouche de Quentin Laffay (on est samedi) : « Le Tombereau de Couperin, de Maurice Ravel ». Répété tel quel dans la "désannonce".

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France Culture encore, le 14 août dernier vers 7 heures 03. On parle de migrants et de passeurs, qui se donnent rendez-vous le long de La Canche, fleuve côtier du Pas-de-Calais, par souci de discrétion : « Ils remontent le fleuve jusqu'à la Manche ».

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Philippe Manière, "consultant" en je ne sais quoi (entreprise "Vae Solis" = "Malheur à l'homme seul"), sur France Culture , le 30 janvier 2023 à 8 h. 08 : « Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire ».

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A propos de Carlos Ghosn, le 20 novembre 2018 à 7 h. 02, dans la bouche du journaliste Hakim Kasmi : « Même le Medef se pourfendra d'une lettre ».

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Le 10 octobre 2018, sur France Culture vers 8 heures 20 : « Ces nouveaux députés La République en Marche n'ont pas la rouardise des députés du vieux monde ».

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A SUIVRE .......

dimanche, 03 septembre 2023

LES SOCIALISTES SUR LA BONNE VOIE ?

On sait que ce qui fut un jour le Parti Socialiste, parti jadis hégémonique et régnant, n'a plus d'existence que virtuelle, résiduelle et larvaire, pour avoir un jour décidé, sous la houlette de crânes d'œuf issus de grandes écoles, habillés de costumes trois pièces et d'attachés cases, de déserter le terrain des luttes sociales pour celui des conquêtes sociétales (j'espère que vous voyez la différence), jugées électoralement plus rentables.

Cet abandon en rase campagne de la défense et promotion des travailleurs, les dits travailleurs l'ont fait payer au centuple au déserteur, se jetant de plus en plus, faute de mieux, dans les bras des illusions frontnationalistes et protofascistes proposées par la famille Le Pen et la constellation de ses satellites.

Du coup, les pelés et tondus qui se baladent encore avec, collée au front, l'étiquette « Socialiste », se retrouvent tout moroses, perdus au milieu de nulle part, sur un morceau d'iceberg qui fond à vue d'œil sous les coups conjugués du réchauffement climatique et de la glaciation de la société civile. Ces pauvres errants sont partis, tels Perceval et Galaad, en quête d'un nouveau Graal, d'une Bible revigorée, je veux dire de slogans publicitaires plus racoleurs. 

Il se trouve que s'il leur restait un tant soit peu de jugeote, ils trouveraient dans la presse la solution à tous leurs maux. J'en veux pour preuve un article tout récent.

Un titre (presque) trouvé dans le journal Le Progrès du 2 septembre 2023 (voir aussi le même organe au 30 juin dernier).

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Si Olivier Faure et ses camarades sont intéressés, je peux leur indiquer de très bons coins à morilles. Pour la girolle, le pied de mouton ou la trompette de la mort, je peux aussi les recommander auprès de quelques connaisseurs.

Alors, les socialos, qu'est-ce qu'on dit à ces bénévoles qui viennent gratuitement à votre secours ?

samedi, 02 septembre 2023

UN SCOOP SENSATIONNEL DU « MONDE »

Ci-dessous la (presque) Une du journal Le Monde daté 1er septembre 2023.

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Nos reporters se tiennent à l'affût pour informer les lecteurs sur les suites de l'événement, qui ne peuvent manquer de passionner la population. Vous pouvez, quoi qu'il arrive, faire confiance au journal Le Monde. pour maintenir très haut et fièrement l'étendard d'un fact-checking intransigeant.

jeudi, 31 août 2023

C'EST (PRESQUE) ÉCRIT SUR LE JOURNAL

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Ça serait-y pas des fois Pauline Julien, la Québécoise, qui chantait la chanson « C'est marqué su'l'journal ! » ?


mardi, 15 août 2023

DONALD TRUMP ET LA JUSTICE

Ci-dessous, le facteur apporte à l'ancien (et futur ?) président des Etats-Unis d'Amérique sa énième convocation devant un juge.

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A force de répétition, le facteur a été en mesure d'apprendre à sa moto à appeler le destinataire par son nom dans le but de gagner du temps.

***

Note : on trouve cette vignette à la page 109 de Brise de mer (Hugo Pratt, Casterman, 1994). Comme on le voit ci-dessous, j'ai à peine remanié, pour les besoins de la cause, les onomatopées dessinées par le maître en personne.

BRISE DE MER PRATT.jpg 

vendredi, 30 juin 2023

DU CHIRAC DANS LE (PRÉ-)TEXTE ...

... OU CHIRAC REVU  ET CORRIGÉ.

Tout le monde se souvient : 

« Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs »,
(Johannesburg, 2002).

Vingt ans après ce constat d'une lucidité térébrante, je me permets d'apporter un léger rectificatif en forme d'actualisation du propos.

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« Notre maison brûle, et nous ne courons pas assez vite ».

***

Note : Toute référence, toute allusion à quelque événement tout récent impliquant des forces de polices et des bandes de jeunes soucieuses de passer entre vieux copains quelques soirées animées autour du feu, de renouveler ici et là le mobilier urbain et de remplir gratuitement le réfrigérateur familial serait évidemment, purement et entièrement fortuite.