lundi, 13 juin 2022
UNE FACÉTIE DE GOTLIB
ÊTRE LÉONARD (A BRETELLES) OU RIEN.
Voilà ce qu'on trouve en couverture du gros volume recensant toutes les pièces du grand-œuvre de Maître Gotlib, et rassemblant les cinq volumes immarcescibles de la Rubrique-à-Brac. Je passe sur son "Homme de Vitruve" (Léonard de Vinci) à la bretelle pendante et au "marcel" tire-bouchonné, de même que sur le doigt d'honneur adressé à Adam par Dieu en personne sur le plafond de la Sixtine et en page de garde. Intéressons-nous, pour le moment, à la ligne d'écriture que la coccinelle examine à la loupe et qui est ici rigoureusement illisible. Voici ce que ça donne avec la bonne longueur d'onde (compactée pour rester lisible dans la largeur).
Même avec une bonne loupe, ça reste hiéroglyphique. Et maintenant, retournons l'énigme, et qu'apparaît-il sous nos yeux ébahis ?
Voilà Gotlib : il a juste oublié sa liste des courses en pleine façade de son monument (car l'intégrale de la Rubrique-à-brac est un monument). Et pour corser la chose, il nous la donne à lire dans un miroir. Bon, c'est de l'humour. Juste une facétie. Pas besoin d'épiloguer.
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dimanche, 12 juin 2022
J'AI LA GUIBOLLE LÉGISLATIVE
ÉLECTION DES DÉPUTÉS, PARFOIS VÉRITABLES LÉGISLATEURS, LE PLUS SOUVENT FIDÈLES, ET MÊME SERVILES EXÉCUTANTS.
***
— QUELLE PROPORTION DE TOUTES LES LOIS VOTÉES PAR LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS ONT ETE RÉDIGÉES PAR CES SOI-DISANT LÉGISLATEURS ?
— SI PEU QUE RIEN.
ALORS...
Dessin de Gotlib (je me suis permis d'effacer quelques infimes détails, superflus pour mon propos).
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samedi, 11 juin 2022
UNE FACÉTIE DE GOTLIB
Vous voulez un super-héros 100 % franchouillard et 0 % matière graisseuse de Marvel Comix ? Un super-héros en béret, marcel, charentaises et caleçon de flanelle ? Il existe. Les amateurs connaissent évidemment Superdupont né en 1972 dans la revue Pilote (source BDM) et qui figure dans le tome 5 de cette bible de "l'humour glacé et sophistiqué" qu'est la Rubrique-à-Brac, p.398 et suiv. de Rubrique-à-Brac l'Intégrale (Dargaud,2002).
En 1972, le dessinateur a commencé à s'éloigner de Pilote et de son génial patron René Goscinny, mort en 1977. Il a déjà fomenté, avec ses complices Claire Bretécher (Les Frustrés, Cellulite, etc.) et Mandryka (Le Concombre masqué, ...), la création de cette revue qui va chahuter, et même chambouler le petit monde de la B.D. : L'Echo des Savane. Pilote est une publication destinée à la jeunesse. Et visiblement, Gotlib a envie de s'adresser à un public adulte, de façon moins contrainte que dans cet hebdomadaire trop sage par force et par définition.
J'avoue que lorsque j'ai eu en main le premier numéro de L'Echo, j'ai senti le souffle jubilatoire de l'explosion, en particulier, dans le n°1, celle par laquelle Gotlib dynamitait à coups de sexe quelques-uns des contes pour enfants les plus connus (Blanche-Neige, Le Petit Poucet, Le Petit Chaperon Rouge, etc.). Il donnait aussi libre cours à quelques délires assez joyeux et débridés. Quand je me replonge aujourd'hui dans les B.D. nées de cette explosion, je dois cependant reconnaître que je trouve tout ça vieillot et lourd, voire presque vain. Et pas drôle. Pardon, Gotlib.
Mais trêve de bavardages, je reviens à mon Superdupont et à la facétie annoncée. Oh, ce n'est qu'un détail blotti dans un petit coin de la vignette, un détail fait pour passer (presque) inaperçu aux yeux de la censure vigilante. Regardez plutôt.
Et maintenant, prenons notre loupe et braquons-la sur le détail visé (deuxième vignette : la colonne Morris abrite l'entrée du repaire de Superdupont, je laisse de côté le chien qui lève la patte).
Un drôle d'autoportrait, comme une signature insolente placée sous les yeux de Goscinny le patron, juste avant de mettre les voiles vers de nouvelles aventures en compagnie de ses potes. Je dirais volontiers, malgré l'incongruité, que Gotlib fait un pied de nez au garçon sage qu'il a longtemps été pour lâcher les rênes à des fantasmes qui frappaient à la porte de plus en plus impérieusement. En même temps, il pète discrètement au nez de l'establishment de la B.D. jeunesse.
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vendredi, 10 juin 2022
VERS LE VRAI TARZAN
Tout le monde connaît, de près ou de loin, le personnage de Tarzan, cette icône sortie de l'imagination d'Edgar Rice Burroughs en 1912. On sait sans doute aussi qu'une kyrielle de dessinateurs (Foster, Rex Maxon, Juhré, ...) se sont ensuite appliqués, à partir de 1928, à traduire ses aventures en "comic strips" (bandes dessinées). Je passerai sur toutes les aventures cinématographiques du héros, à commencer par son incarnation par Johnny Weissmuller (douze films entre 1930 et 1940).
Le plus célèbre reste Burne Hogarth (ci-dessus), sans doute à cause de sa façon fort académique de magnifier l'anatomie musculaire du héros. C'est Hogarth qui a définitivement fixé les canons de l'esthétique tarzanienne (tarzanesque ? tarzaniale ? tarzanoïde ? tarzaniforme ?). Il venait apporter la touche finale à tout un processus d'élaboration, dont les multiples et tortueuses étapes qui en ont précédé l'achèvement sont un peu tombées dans l'oubli.
C'est grâce aux patientes et inlassables recherches du professeur Gotlib que nous sommes aujourd'hui en mesure de reconstituer le long et laborieux cheminement de la figure de Tarzan, de la première ébauche malgracieuse à la perfection finale du héros populaire.
1
Grolarzan.
2
Maigrichonzan.
3
Tatarzanzan, le primate archaïque.
4
Et puis enfin Tarzan, l'homme civilisé de la forêt.
Le voilà, le vrai Tarzan : c'est celui qui passe le balai dans la jungle. Encore merci, professeur Gotlib.
***
Note à l'intention des puristes tarzanolâtres : oui, je sais que d'autres artistes sont venus après Hogarth, pour perpétuer l'existence du héros de papier. Oui, les travaux de Dan Barry, de Bob Lubbers, et même de Russ Manning ne sont pas négligeables. Mais j'espère qu'on me permettra de marquer ici une préférence indéfectible (ci-dessous, Tarzan contre les Métabélés : ça, c'est du dessin).
Note à l'intention des puristes gotlibolâtres : si je me suis permis d'effacer, dans les quelques vignettes retenues, ce qui n'est que décor anecdotique, c'est dans l'intention de laisser jaillir l'essentiel du trait, pour que paraisse dans toute sa force le génie du grand Marcel Gotlib. Halley louïa ! Gloria !
Note à l'intention des mêmes : Grolarzan et Maigrichonzan sont des inventions de Gotlib en personne. L'élucubration Tatarzanzan, c'est "tout de mon cru" (citation du Transcendant Satrape Luc Etienne).
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jeudi, 09 juin 2022
LA REPRODUCTION CHEZ LES AMIBES
Conférence du professeur Gotlib (interdite aux – de 18 ans, vu le caractère très cru de certaines images, à la limite du pornographique).
Merci, professeur Gotllib, de nous faire partager vos merveilleuses connaissances.
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lundi, 06 juin 2022
UNE HISTOIRE DE MÉTHANE ...
... CONTÉE PAR TONTON GOTLIB.
Ou : l'effet de serre expliqué à nos enfants.
On commence à savoir ce que sont le CO², ses tenants, ses aboutissants et la catastrophe future que nos débauches de production et de consommation nous promettent. On connaît sans doute moins le méthane (CH4), à côté duquel le CO² fait figure de lilliputien, de "petit bras", voire de "bras cassé" en matière d'effet de serre.
Dessin confondant de précision et d'exactitude, reconnaissons-le.
Certains prédisent que, enfin libérées sous l'action du réchauffement climatique, les gigantesques réserves de CH4 contenues dans les sols surgelés du permafrost (pergélisol si vous voulez) vont bientôt se lancer à l'assaut de l'atmosphère terrestre pour bien faire comprendre à l'humanité ce que "réchauffement" veut dire.
Accessoirement, quelques bonnes âmes (des âmes damnées ?) incriminent les troupeaux de bovins qui permettent à nos assiettes de se fournir en bavette d'aloyau, pendant de filet, araignée, manteau, entrecôte, poire et autres muscles délectables à déguster saignants.
La raison de cette incompréhensible vindicte ? Le méthane (CH4) que produisent ces animaux pourtant pacifiques. Les accusateurs des bêtes désignent, quand ils sont mal informés, l'orifice anal par où s'échapperait le gaz criminel. En réalité, le méthane bovi-sourcé s'exhalerait par l'orifice buccal. Ce n'est donc pas un pet, mais un rot, ce dernier bruit moins ignoble que l'autre, c'est du moins ce que dit Montaigne dans ses Essais (authentique).
Observons les bulles de gaz : c'est ça, le méthane.
Evidemment, plus l'humanité mange de viande bovine, plus la viande, quand elle est encore sur pattes, produit du CH4, c'est humain, pardon, c'est bovin. C'est ce qu'explique très bien le professeur Gotlib en quelques schémas scientifiques éclairants, en détaillant pour nous le mécanisme de la digestion tel qu'il se déroule dans l'estomac complexe de ce bétail généreux.
Même la coccinelle n'en revient pas.
Méthane, deuxième service.
Méthane, troisième service.
Conclusion logique. On l'a compris, l'un des grands responsables de l'effet de serre à l'origine de l'excessif réchauffement climatique est donc un animal herbivore, végétarien et même "végan" (quand on ne lui fait pas absorber des farines issues de l'équarrissage de ses congénères). Avouez qu'on a bien raison de manger de cette viande-là. Merci, professeur Gotlib, pour cet exposé aussi rigoureux que lumineux.
Signé : professeur Burp.
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jeudi, 12 mai 2022
UNE PHOTO QUI INTERROGE
Plaque murale énigmatique tombée sous l'œil et l'objectif du photographe de L'Echo-Liberté Georges Vermard. Je note la majuscule à "Escalier".
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dimanche, 24 avril 2022
CHAUSSETTES ORPHELINES
J'AI VOULU M'AMUSER UN PEU.
J'ai trouvé ces deux titres d'articles dans le journal Le Progrès du 23 avril 2022 (pages 13 et 15).
Quel méli-mélo, dis, quel méli-mélo, dis, la vie avec toi !
A partir de ces deux titres, en rapprochant "Marche" et "Marre", j'en ai bidouillé un troisième, en petit amateur que je suis.
Des deux articles, le second parle effectivement de chaussettes "orphelines", ce mystère abyssal et quasi-métaphysique qui dépeuple régulièrement et de façon presque toujours impaire les panières à linge sale, les machines à laver et les réserves à chaussettes propres (soit dit entre parenthèses, voilà du vrai journalisme d'information, coco !). Le premier évoque diverses marches de revendications identitaires ou autres qui ont eu lieu hier après-midi dans divers endroits de Lyon : une liste étrange que si c'était des produits chimiques, on serait curieux de voir la réaction que ça ferait dans un tube à essais. J'ignorais que les "anti-pass" existassent encore. Quant aux lesbiennes, je persiste à me demander d'où leur vient cette manie d'exhiber leur particularisme sexuel.
Je profite des manifestations de ces diverses "fiertés" (ne pas oublier le pluriel, pour être sûr de n'oublier personne — il faut dire "être inclusif") pour dire quelques mots du style de la "gouvernance" dont Grégory Doucet et sa clique de fanatiques déguisés en vert ont déjà bien commencé à donner le spectacle.
Ce maire, que pas mal de monde doit déjà se repentir d'avoir élu, a "froissé", c'est le terme du Progrès, la communauté arménienne en participant de façon bizarre à la commémoration du début du génocide arménien en 1915. Il avait déjà fait le coup aux autres chrétiens ("arménien" est un terme ethnique : les Arméniens sont aussi des chrétiens) en boudant le "Vœu des Echevins" en décembre dernier. Ceci pour dire l'intimité du rapport qui relie ce maire extraterrestre à la population bien terrienne de Lyon et alentours, attachée à des traditions locales désuètes, vieillottes et probablement rétrogrades. Lyon n'a décidément pas de chance avec ses maires.
La plus belle et visible trouvaille de ce maire bourré de convictions fortes et d'idéologie, et entré en lutte contre la population de sa ville dès le soir de son élection, ce sont quand même les superbes urinoirs publics — les uns pour hommes, les autres pour femmes — qu'il a commencé à installer dans les endroits les plus remarquables de notre belle cité. Au début, je ne voulais pas y croire. Et puis ...
En plein milieu de la place Louis Pradel, sans doute pour meubler l'espace vide et gêner les évolutions des skaters, entre l'Opéra, l'Hôtel de Ville et quelques autres bâtiments aussi négligeables, qui n'attendaient que ces pissotières pour être mis en valeur. A noter que le caca est interdit (on aperçoit une icône sur la porte réservée aux dames) et que le pipi est (paraît-il) régulièrement récolté. Pour quelle destination hautement spirituelle ? En tout cas, un exhibitionnisme qui emporte déjà tous les suffrages.
Espérons, en ce deuxième tour d'élection présidentielle, que personne ne prendra ces édicules pour des bureaux de vote : les bulletins seraient sans doute considérés comme nuls.
Je ne suis sans doute pas le seul à me faire une autre idée de l'écologie.
Voilà ce que je dis, moi.
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mardi, 19 avril 2022
AVANT LE SECOND TOUR
Avant le second tour de l'élection présidentielle en France, nous sommes allés, Tintin et moi, consulter une voyante infaillible. Voici ce que Foudre Bénie nous a déclaré.
09:00 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, tintin, tintin au tibet, hergé, les aventures de tintin et milou, foudre bénie, capitaine haddock, élection présidentielle, emmanuel macron, marine le pen, rassemblement national, la république en marche, france, politique, société
lundi, 18 avril 2022
POUR UNE DÉFENSE EUROPÉENNE
Après d'âpres négociations et de nombreuses nuits de palabres où se sont affrontés les diplomates des Vingt-Sept, on commence à entrevoir le jour où l'Europe de la Défense sera sur pied. La preuve : pour commencer, on a décidé de créer un bataillon de cavalerie pour prêter main-forte à la courageuse Ukraine dans la guerre que lui livre la Russie impériale de Vladimir Poutine. On voit ici ce premier corps de la future armée parader fièrement.
On constate sur la photo ci-dessous que l'aide militaire à l'Ukraine n'est pas un vain mot, et que ce pays vilainement agressé saura se montrer reconnaissant envers tous ceux qui se seront portés à son secours.
09:03 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, les aventures de tintin et milou, tintin objectif lune, capitaine haddock
jeudi, 14 avril 2022
LE YÉTI DU KREMLIN
Cet intrépide reporter ukrainien a pu, grâce à des ruses subtiles et à son courage sans faille, pénétrer dans la forteresse du Kremlin et faire parvenir à notre journal ce cliché où l'on voit le maître des lieux se faire très menaçant. Mais la maladresse ou l'ignorance de l'agresseur sur les potentialités de son adversaire semblent le déstabiliser quelque peu.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, tintin au tibet, tintin, capitaine haddock, tchang tchong jen, kremlin, russie, vladimir poutine
mercredi, 13 avril 2022
LE GORILLE ET LE TOUTOU
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, l'île noire, ukraine, guerre en ukraine, wolodymir zelenski, vladimir poutine, russie
mercredi, 06 avril 2022
YOUPPPIII !!! LE PÉTROLE NOUS A RENDUS FOUS !!!
LA MÉCANIQUE DU GAG.
SÉQUENCE 3/3
Tiens, essayez de faire la même chose quand vous aurez des cheveux (euh !...) blancs.
09:36 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, morris, lucky luke, à l'ombre des derricks, pétrole, réchauffement climatique, énergies fossiles, humour, gag
YOUPPPIII !!! LE PÉTROLE NOUS A RENDUS FOUS !!!
LA MÉCANIQUE DU GAG.
SÉQUENCE 2/3
Il est resté très vert, malgré son âge, non ?
09:26 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, morris, lucky luke, à l'ombre des derricks, pétrole, réchauffement climatique, énergies fossiles, humour, gag
YOUPPPIII !!! LE PÉTROLE NOUS A RENDUS FOUS !!!
LA MÉCANIQUE DU GAG.
SÉQUENCE 1/3
La carafe et le verre : un truc marrant de Morris, devenu un classique.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, morris, lucky luke, à l'ombre des derricks, pétrole, réchauffement climatique, énergies fossiles, humour, gag
mardi, 15 mars 2022
UNE FRIANDISE
Voici ce qu'on a pu entendre, dimanche 13 mars aux alentours de 12 heures 15, au cours de l'émission "Les Bonnes choses" de Caroline Brouet sur la chaîne France Culture, dans la bouche de l'invitée de la séquence "La madeleine", où la personne évoque le plat qui a le plus marqué son enfance et pour lequel elle garde une immarcescible tendresse. Ici, c'est Ludivine Sagnier, actrice de son état, qui parle des escargots à l'ail que préparait sa grand-tante Léonie, dans le Poitou.
« Tante Léonie était tellement vieille qu'elle roulait les R ».
J'ai trouvé ça si joli que je n'ai pas voulu être seul à en profiter. Surtout que "Tante Léonie", ça doit résonner aux oreilles des amoureux de la haute littérature.
La maison de tante Léonie à Illiers-Combray (pas besoin de préciser, j'espère).
On aurait presque du mal à croire que la tante Léonie de l'actrice a vraiment existé. D'autant que Ludivine Sagnier ajoute une autre perle à son collier. Elle raconte que lorsque la tante savait que la famille allait arriver chez elle, elle élevait beaucoup d'escargots qu'elle nourrissait des meilleures salades. C'est ainsi que :
« Quand on arrivait, on allait voir les escargots qu'elle avait engrossés ».
Quelle générosité ! Quelle munificence ! Quelle dilapidation de richesses ! Merci Mme Sagnier !
Note : je n'invente rien, bien entendu. La preuve.
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dimanche, 20 février 2022
PIQÛRE DE RAPPEL POUR ANTIVAX
La piqûre qui rend conciliant, ... et même docile. Mais ça n'empêchera pas la bombe au Métomol d'exploser, et de rendre le bronze de la fière statue du maire de Champignac aussi mou que la guimauve au soleil dans Les Vacances de M. Hulot.
***
Qu'on veuille bien m'excuser de revenir là-dessus, mais je ne comprends toujours pas la résistance forcenée des antivax à la vaccination. Et pour une raison très claire : ces soi-disant défenseurs des libertés individuelles, où étaient-ils quand des éléments significatifs de l'état d'urgence instauré par le président François Hollande après les attentats terroristes de 2015 ont été introduits dans le droit commun, transférant ainsi vers l'autorité administrative des compétences qui jusque-là relevaient de l'autorité judiciaire, et rendant ainsi possibles toutes sortes de décisions arbitraires prises par les préfets, et non plus par des juges protecteurs bien plus sûrs de ces mêmes libertés individuelles ?
Où étaient-ils quand l'état d'urgence terroriste s'est vu prolongé de mois en mois par des députés aux ordres ? Où étaient-ils quand le président Emmanuel Macron, à son tour, fit injecter par ses larbins parlementaires plusieurs mesures de l'état d'urgence sanitaire dans le droit commun, restreignant encore l'espace des libertés individuelles ?
J'aurais bien aimé voir les antivax d'aujourd'hui organiser des manifestations monstres quand furent instaurés en France les centres de "rétention de sûreté", espèces de Guantanamo au petit pied, où la loi française s'applique non pas en raison d'actes qu'auraient commis les gens qui s'y trouvent, mais de leur dangerosité potentielle, ce concept tant combattu par madame Mireille Delmas-Marty de son vivant.
Ces quelques remarques pour dire combien me semblent louches les motivations de ces promoteurs de "convois de la liberté". Je doute fort de la pureté des intentions de ces va-t'en guerre de la dernière heure.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, franquin, spirou et fantasio, le comte de champignac, la peur au bout du fil, antivax, covid, état d'urgence terroriste, françoias hollande, emmanuel macron, centre de rétention de sûreté, mireille delmas marty, libertés individuelles
mercredi, 19 janvier 2022
ET C'EST AINSI QU'ALLAH ...
« On ne peut bretonner qu'en Bretagne. La principale occupation des habitants est de manger des langoustes bretonnes sous une pluie qui l'est encore plus. Ils vont les chercher dans la mer. C'est leur banlieue ! L'aventure est au bout du môle. On y trouve le vent, la tempête, l'orage, les courants, les écueils. Tous les apaches de l'Atlantique. Tous les démons. L'homme ne peut s'y opposer qu'en conjuguant sa force et son intelligence, une connaissance étonnante du milieu, une promptitude surprenante de réflexes, une endurance à toute épreuve et un sang-froid que rien n'intimide, une science du métier faite instinct. C'est bien autre chose que de tourner autour de la Lune. Il me semble du moins. Et je me trompe peut-être. Car tourner autour de la Lune exige une forme de courage qui consiste à lutter contre de l'inconnu, contre une chose qui affole plus, du moins a priori, que la foudre qui tombe sur des vagues de quinze mètres. Du moins quand on y pense de loin. Car la foudre qui tombe sur des vagues de quinze mètres a un petit aspect blanchâtre qui empêche très couramment de se rappeler sur le moment tout ce qu'un homme sur une coque de noix peut encore espérer du principe d'Archimède, au moment où la lame qui arrive, après celle qui l'emporte aux cieux, lui cache la Lune et les étoiles. D'autant plus que la foudre a le ton sec et une autorité parfaite. qu'il en soit, l'homme ne paraît jamais plus beau que quand il emploie en même temps son cœur, son corps et son esprit dans quelque entreprise difficile. C'est pourquoi j'aime tant les marins, et pas tellement les cosmonautes : le cosmonaute est à peu près passif. Il est étrange que le progrès de l'humanité aille au rebours du progrès des hommes. Que le type humain le plus beau soit celui d'avant le progrès. Le progrès se fait-il donc contre l'homme ? Est-ce fatal ?... Nous sommes embarqués...
(...)
Quoi qu'il en soit la Bretagne ferme le 15. Le 15 septembre la Bretagne n'a plus lieu. C'est une information que je tiens d'une Quiberonnaise. Les hôtels ne prennent plus personne. "Après, c'est le vent", m'a-t-elle dit sobrement.
Le 15 septembre le vent succède à la Bretagne. Elle se retire dans sa petite presqu'île, elle rentre dans ses maisons basses ripolinées comme des joujoux, son rez-de-chaussée climatisé, avec des cactus sur la fenêtre, pareil à quelque appartement de retraité du petit commerce plutôt qu'à ce qu'un homme des montagnes, ou du désert, a l'habitude d'appeler pays. Et c'est cette mercerie de province qui est l'antichambre de ces enfers, de ces abîmes et de ces Apocalypses que ma Quiberonnaise appelle le vent.
Le vent de l'abîme a créé une épicerie-tabac. C'est le type même de l'absence d'emphase. Les civilisations qui se vantent ne peuvent plaire qu'à des nouveaux riches. Les petits effets ont parfois de grandes causes
Et c'est ainsi qu'Allah est grand ».
Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Fayard, 1979.
***
Note 1 : "Les petits effets ont parfois de grandes causes" : exactement l'inverse du dicton "A petites causes, grands effets". Et l'inverse de ce que les journalistes complaisants appellent complaisamment "l'effet papillon", vous savez, cette niaiserie qui consiste à soutenir qu'un battement d'ailes de papillon en Antarctique (où trouvent-ils des papillons en Antarctique ?) peut provoquer un ouragan dans le golfe du Mexique (même si ce n'est pas absurde en théorie).
Note 2 : Oui, on pourrait reprocher à Dupont de faire preuve d'un certain niveau d'islamophobie en bottant le cul de ce musulman en prière. Mais ce faisant, en tant qu'Européen, il affirme sa conviction que l'islam est incompatible avec la démocratie. Ou alors il faudrait que ce soit une foi amoindrie, de la même espèce tiède qui a conduit a la bienfaisante déchristianisation de nos cultures. Tant que le musulman sort le poignard (heureusement, le moteur de la Jeep conduite par Dupond tourne rond) parce qu'il estime que le "Blanc" manque de respect aux objets de sa vénération, aucun "accommodement" n'est possible, fût-il "raisonnable".
***
Fin (provisoire) de ce bain de jouvence "Alexandre Vialatte". Et un million de remerciements pour ses remarquables contributions à Georges Rémi, à qui nous disons un très amical "au revoir".
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, LITTERATURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, hergé, les aventures de tintin et milou, tintin au pays de l'or noir, les dupondt, littérature, littérature française, humour, alexandre vialatte, et c'est ainsi qu'allah est grand, islam, musulman
mardi, 18 janvier 2022
ET C'EST AINSI QU'ALLAH ...
« La vérité se trouve aux éditions du Seuil dans une ravissante collection consacrée aux signes [je me permets de corriger le "singe" imprimé p.95] du zodiaque et rédigée par de bon écrivains. Elle s'adresse aux "honnêtes gens". Elle n'indique pas le moyen de gagner à la loterie, manque d'opinion sur le chiffre 13 et n'assure nulle part que la pierre de lune vous fera aimer le mercredi par des nièces de maraîchères si vous êtes beau-frère du potier. En revanche, elle contient de remarquables études sur les grands hommes qui ont illustré le signe étudié. On y trouve des choses étonnantes : "Le chant du taureau est vénusien" ; "le Taureau et les Poissons n'arrivent pas à se comprendre" ; "la femme du Taureau s'habille avec un rien" ; "le Taureau froid use ses vieilles jaquettes". De tels détails confondent l'esprit humain. Ils s'entourent de mille images, photographies, gravures sur bois, autographes, zodiaques sur fond vert, vases grecs, tableaux de musée, bœufs mésopotamiens, cartes du ciel où traînent des dieux et où s'agitent des monstres comme des têtards dans un étang. On y voit Montherlant vêtu en picador, Turgot donnant sa démission et des demoiselles exaltées qui frappent sur des tambourins.
Je reste obsédé par le Taureau froid. Sa queue glacée sort de sa vieille jaquette. Il exhale un chant vénusien. Il s'accompagne sur la lyre. L'ablette et le poisson-scie n'arrivent pas à le comprendre. Il ne fera pas un sou de recette. Heureusement que sa femme s'habille avec un rien.
C'est également ce qui sauve de la misère les aborigènes d'Australie. Ces gens sont dénués à tel point de tout vêtement, confort, hygiène, couverture, édredon, et matelas en caoutchouc mousse qu'ils dorment debout sur une seule jambe. Depuis huit mille quatre cents ans, époque de leur apparition dans un désert nu comme la main qu'ils se partagent avec le kangourou-boxeur. Dangereuse fréquentation. Une dépêche de Londres annonce que des savants se sont lancés à leur poursuite afin de découvrir la raison de cet étrange comportement. Pourquoi l'aborigène dort-il sur une seule jambe ? Cruelle énigme. Et faux problème : il dort parce que l'homme a besoin de sommeil ; sur une seule jambe afin de reposer l'autre. Ainsi ont raisonné des savants plus sérieux. Il faut bien, ont-ils dit, dormir sur quelque chose. Comment ne serait-ce pas sur une jambe ou sur l'autre ? On ne peut pas dormir sur les deux ! C'est une position épuisante ! Quant à vivre sans nul sommeil, un tel rêve ne pourrait se loger que dans une tête sans cervelle. Le travailleur qui oublie la sieste, dit un proverbe du Centre-Afrique, est aussi fou que le poisson ouah-ouah ».
Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Fayard, 1979.
lundi, 17 janvier 2022
ET C'EST AINSI QU'ALLAH ...
***
« Le temps est gris, on ne peut pas s'empêcher de rêvasser. Mille idées vous passent par la tête, qu'on a envie d'attraper par la queue. C'est une tentation très dangereuse. Car de songe en idée, on finit par penser. Et il n'y a rien de plus fatigant. Ni de plus vain. Car on ne pense pas juste. Ou alors une fois sur cent mille. Par quelque hasard prodigieux.
Ce qui n'a d'ailleurs pas d'importance. Car l'idée fausse est souvent plus féconde : l'idée fausse que la terre est plate permet fort bien de caler une chaise ou de bâtir une chaumière normande avec une poutre où accrocher les saucissons. L'idée juste que la terre est en forme de poire, ou mieux de pomme de terre nouvelle, compliquerait au contraire les choses à un tel point que l'homme ne pourrait jamais s'asseoir ni manger le saucisson dans une chaumière normande, si le maçon voulait en tenir compte. Ce qui priverait l'existence de toute jovialité. Aussi le président Krüger était-il sagement inspiré, il n'y a pas soixante ans de la chose, d'interdire l'accès du Transvaal à tous les trublions faisant le tour du monde, voulaient donner à Pretoria des conférences par lesquelles ils risquaient de prouver que la terre est ronde. Il fut ferme et ne céda pas. C'est pourquoi il a sa statue devant son ancienne petite maison. En redingote, en gibus, en marbre. Avec un haut-de-forme évidé pour permettre aux oiseaux d'y boire. C'était du moins ce que demandait sa femme. Elle voulait faire de lui une fontaine pour les hirondelles. Je ne sais plus bien si on l'a exaucée. Quoi qu'il en soit, ces raisonnements précis prouvent à merveille qu'une idée excellente n'a pas besoin d'être juste ou fausse, mais bien seulement d'être féconde ».
Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Fayard, 1979.
dimanche, 16 janvier 2022
ET C'EST AINSI QU'ALLAH ...
Explication : c'est un missionnaire particulièrement œcuménique.
« On va détruire le pont de l'Alma. M. Magniez, chef de service à la mairie de Boulogne-sur-Mer, a réclamé la statue du zouave ; il a raison : c'était son grand-père¹. Il s'en fera un grand presse-papiers.
Il ne faut jamais laisser perdre le zouave, surtout quand il est de la famille. Le zouave est pittoresque, il ne fume que le "Nil",
il a un vaste pantalon percé du "trou de Lamoricière". C'est pour pouvoir traverser les oueds. Quand l'oued déborde et que le zouave le traverse, l'eau qui s'amasse dans son immense culotte l'entraînerait rapidement au fond s'il n'avait le trou de Lamoricière. Le crocodile lui sectionnerait le bras droit. Avec le trou de Lamoricière, qu'inventa le général qui porte le même nom, l'eau s'écoule à mesure qu'elle pénètre. Le zouave échappe au crocodile. Il sort de l'oued en laissant derrière lui une trace humide, comme l'escargot. Il tord son vaste jupon rouge ; il le fait sécher sur une ficelle ; le même soir il peut mourir tranquillement au combat. Dans une culotte bien sèche. En sonnant du clairon.
Telles sont les mœurs héroïques du zouave. Mon enfance a été nourrie de ses grands exemples. Je rêvais du trou de Lamoricière ; j'en perçais un dans mon costume marin pour échapper aux crocodiles. Afin de mieux traverser les oueds ».
Le défilé des zouaves, place Bellecour, à Lyon, le 14 juillet 1905.
(...)
« On voit par là l'importance du zouave. Il était à la base d'une civilisation. Il reste à la base d'une sagesse. C'est un professeur éternel. C'est pourquoi M. Magniez a cent mille fois raison de vouloir garder son grand-père et de s'en faire un grand presse-papiers. C'était un zouave exceptionnel. Le moins déshydraté du monde. Il ne vécut que la culotte mouillée ; presque toujours dans le bain de pieds ; très souvent dans le bain de siège. Il a sauvé Paris de cinquante inondations. Quand la crue arrivait à hauteur de l'Alma, elle était obligée de s'écouler sans avenir par le trou de Lamoricière. Que serions-nous devenus sans le zouave de l'Alma ? »
¹ Le zouave André Gody, qui posa pour la statue. Marbrier de son état, il avait fait aux zouaves une carrière glorieuse.
Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Fayard, 1979.
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Note : Aux dernières nouvelles, le Zouave sert toujours d'indicateur des crues au pont de l'Alma (le nouveau), bien qu'on ait toujours autant de mal à repérer l'emplacement du "trou de Lamoricière".
Je crois inutile de montrer le professeur Tournesol dans Objectif Lune, où il considère "zouave" comme une insulte. Un contresens qui n'aurait certes pas germé sous la plume de Vialatte.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, LITTERATURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, littérature française, alexandre vialatte, et c'est ainsi qu'allah est grand, bande dessinée, hergé, les aventures de tintin et milou, tintin au congo, humour, le défilé des zouaves place bellecour à lyon le 14 juillet 1905
mercredi, 12 janvier 2022
TOUT EST DANS VIALATTE
Le visage de Foudre Bénie respire la joie de vivre ! Quel joyeux drille ! Quel boute-en-train ! Quel bouffon !
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DES NOUVELLES DE L'ARCON - 1.
« Le salon Comparaisons résume, paraît-il, dix ans de peinture française, et, encore plus que dix ans de peinture, dix ans de théories picturales. Il fourmille de productions que les peintres appellent, à tout hasard, des œuvres, mais que le profane distingue très mal des marchandises de marché aux puces. Elles vont du vélo suspendu à l'envers jusqu'au rond de cabinet enrichi d'une chasse d'eau qui donne, au lieu de liquide, un coup de pied au derrière du monsieur qui s'assied sur le rond. Ce coup de pied est administré au moyen d'une botte vernie. Mais c'est une parodie des "audaces" d'avant-garde. Le malheur est qu'on distingue à peine les parodies des chefs d'œuvre "pensés". Ni même les objets exposés de l'ameublement général. A ceci près que, sous les œuvres, il y a une étiquette et un numéro. Mais qui dira si on ne s'est pas trompé ? Car le trou de l'ascenseur lui-même est numéroté comme une toile. Est-ce un chef d'œuvre qu'il faut saluer ? Ou le répartiteur d'étiquettes s'est-il trompé dans sa distribution ? On ne sait plus si la porte d'entrée fait partie du décor ou des œuvres exposées. Ni le monument lui-même. Ni même les visiteurs. Car il en est de très expressifs, de très beaux, de très inimitables. Ou de si quelconque qu'ils en deviennent typiques : ce sont de très beaux portraits d'anonymes. Qui empêcherait un artiste, un cerveau, un penseur, de numéroter les visiteurs mouvants, des les prendre à son compte et de les considérer comme des objets qu'il expose au public : "Visiteurs de l'exposition" ? Au même titre qu'un chiffon gras, une pompe à incendie ou une brosse à chaussures. Le visiteur de l'exposition est après tout un produit de la nature comme ces racines ou ces cailloux que les sculpteurs exposent tels quels. Ils choisissent leur racine ? Ils trient dans les cailloux ? Ils interviennent ? Mais qui empêcherait de choisir soi-même son visiteur ? de prendre le plus beau, le plus barbu, le plus lourd de métaphysique ? un comptable sérieux, un père de douze enfants. Ou son propre fils. Ou sa fille aînée. Quelle œuvre serait plus signée ?
On devrait exposer ses enfants. Les plus gras, bien sûr, les plus roses, les plus dodus. Sur du velours vert. Dans le vestibule. Entre les cornes de chamois qui servent de portemanteau et le calendrier des postes qui représente un bébé à cheval sur un ânon. En Corse. Sous un marronnier. »
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Pour ceux qui ne le savent pas, le "Migou", dont l'effet sur les gens normaux est si bien exprimé par la terreur de Foudre Bénie, c'est l'Abominable Homme des Galeries d'Art contemporain.
On l'aura compris, l'ARCON, c'est le YÉTI de l'art.
09:00 Publié dans L'ARCON, LITTERATURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, littérature, alexandre vialatte, et c'est ainsi qu'allah est grand, hergé, bande dessinée, art contemporain, arcon, foudre bénie, tintin au tibet, yéti, migou, abominable homme des neiges, tintin, capitaine haddock
mardi, 11 janvier 2022
HOMMAGE A ALEXANDRE VIALATTE
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« L'homme serait-il un thon volant ? Le cas de Glenn [John Glenn, l'astronaute américain que les moins de 20 ans etc....] semblerait le prouver. Il a fait trois fois le tour de la Terre à tant de kilomètres d'altitude qu'on ne sait plus comment les compter. Sa femme, dit-on, au même moment, s'était rendu à la boucherie chevaline. Il se trouva de retour avant elle. Pendant qu'elle achetait les côtelettes, il avait vu le soleil se coucher quatre fois. Même si sa femme hésite beaucoup entre les côtelettes, on ne peut se retenir de dire que c'est un incroyable exploit.
Cette histoire prouve qu'au sommet des montagnes on n'apprend que des choses prodigieuses. Tout y est démesure. Les météores font rage. Le vent vous arrache le journal. Une partie va au nord, au sommet d'un hôtel où elle s'accroche au barreau d'un balcon et y bat comme un étendard ; l'autre va à l'est claquer à un autre balcon ; le troisième morceau reste collé au sol, par-dessus par la pluie, par-dessous par la neige ; on n'en arrache un lambeau détrempé qu'en y laissant deux ou trois ongles, dont, toujours, celui du médius. C'est ce qui rend extrêmement difficile de trouver la fin du mot croisé. »
Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Julliard, 1979.
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On ne saurait se passer de Vialatte qu'à son propre détriment !
dimanche, 09 janvier 2022
CHEZ LES ANTIVAX 6
Ministre de la Santé vérifiant l'affûtage de ses instruments avant d'intervenir personnellement dans un centre fermé de vaccination obligatoire où le gouvernement a parqué sous bonne garde policière, jusqu'à la résolution du problème, les insoumis de l'urgence sanitaire nationale. On notera son air de concentration extrême, afin de ne pas rater son coup.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, les aventures de tintin et milou, général alcazar, les sept boules de cristal, covid 19, pandémie
samedi, 08 janvier 2022
CHEZ LES ANTIVAX 5
Olivier Véran (notre photo), ministre de la santé, est ingénieux : faisant avec les moyens mis à sa disposition par la nature environnante, pour vaincre les résistances d'un « irresponsable » (dixit Emmanuel Macron) réfractaire à la vaccination, il vient de trouver une seringue pour l'amener à résipiscence.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, les aventures de tintin et milou, vol 714 pour sidney, capitaine haddock, rastapopoulos, covid 19, pandémie, variant delta, variant omicron, olivier véran, ministre de la santé, emmanuel macron, président de la république, élection présidentielle, vaccination, antivax