lundi, 28 juillet 2025
LE PUTSCH EST DANS L'AIR
Dans le journal Le Monde daté 27-28 juillet 2025.
Eva Joly a été juge d'instruction. J'approuve l'affirmation à mon unanimité personnelle, même si, à mon sens, il ne faut pas réduire la gravité du problème à la question morale.
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dimanche, 27 juillet 2025
DES ÉLITES PUTSCHISTES
Tout se passe comme si Rachida Dati préparait, presque sans se cacher, un putsch contre la magistrature française, contre le système judiciaire, contre la séparation des pouvoirs et, finalement, contre l'état de droit dans son ensemble. Remarquez, elle ne fait qu'emboîter le pas à quelques illustres prédécesseurs, qui lui ont montré que c'était possible et comment il fallait faire. La recette ? Elle est simple : je nie tout en bloc, avec un aplomb sans faille, et je m'y tiens mordicus.
Le premier à lui avoir montré la voie est peut-être Nicolas Sarkozy, ancien président à talonnettes et auteur d'un certain nombre de méfaits commis dans l'exercice de son mandat : refonte complète de la « carte judiciaire » (tiens, la ministre était une certaine Dati Rachida) ; suppression brutale de la "police de proximité" ; instauration de la fameuse « R.G.P.D. » (non-renouvellement d'un poste sur deux après départ en retraite de fonctionnaires) ; démolition organisée de deux services de police ("Renseignements Généraux" et "Défense et Sécurité du Territoire" et refonte dans un gloubi-boulga dont la gent policière a eu du mal à se remettre) ; et j'en oublie sans doute.
On se rappelle la posture d'innocent outragé que Sarkozy a systématiquement adoptée lorsque quelques juges effrontés ont osé s'attaquer à quelques affaires louches qui se seraient produites sous son autorité. Ses avocats ont tiré tellement fort sur toutes les ficelles de procédure qu'il a fallu plus de dix ans pour que des juges finalement tenaces obtiennent au bout du compte une condamnation définitive. A ce rythme, on se dit que Sarko aura quitté l'EHPAD pour un monde meilleur quand les juges pourront enfin clore une bonne fois le dossier de toutes les affaires où l'on retrouve obstinément le nom de Nicolas Sarkozy.
Mais cet homme à l'innocence chargée comme une mule a fait des émules. Plusieurs augustes personnalités moralement exemplaires de notre pays ont bien appris la leçon. Je pense par exemple à François Fillon, ancien candidat à l'élection présidentielle débouté pour avoir profité de largesses (Ladreyt de Lacharrière, ça vous dit quelque chose ?) par l'entremise d'une épouse travailleuse tellement clandestine que tout le monde ignorait qu'elle qu'elle n'était pas une simple femme au foyer. Passons sur le cas de monsieur Cahuzac (vous savez : « Les-yeux-dans-les-yeux »).
Madame Marine Le Pen a, de son côté, superbement et tapageusement quitté le tribunal qui venait de la condamner à l'inéligibilité pour avoir tapé dans la caisse du parlement européen et rémunéré des affidés au bénéfice de son parti avec plusieurs pauvres million d'euros détournés. Tous les vertueux qui entourent notre dame, presque aussi pure que la "Dame des Armoises", — vous savez, cette ribambelle de fausses Jeanne d'Arc qui ont sévi après la consomption de la seule authentique à Rouen en 1431, — ont glapi au "scandale d'Etat" et "grave atteinte aux libertés", à commencer par la liberté de se présenter à la présidentielle.
La dernière en date des histoires de velléités de putsch qui animent certains membres de nos élites politiques, est aussi spectaculaire. Car Rachida Dati a sorti tout récemment l'artillerie lourde dans la ferme intention de contester (en français : piétiner) la légitimité de l'ordre judiciaire à contrôler la légalité des actions menées par les personnels politiques. Elle ne fait qu'imiter un certain nombre de ses semblables qui pensent que l'état de droit n'est pas fait pour eux, et qu'ils mériteraient amplement d'être récompensés par une impunité intégrale.
En s'en prenant à la légitimité même des juges, Rachida Dati attaque directement l'état de droit. Et c'est précisément ça qui est grave, et d'autant plus grave que les atteintes à l'état de droit sont désormais une tendance qui gagne des pays jusque-là très sourcilleux quant à la préservation de la séparation des pouvoirs et au maintien de l'équilibre de ces pouvoirs.
Le rêve de tous les gens avides de pouvoir ou exerçant le pouvoir ? Donner la priorité à l'exécutif sur le législatif et sur le judiciaire. Pas la peine de citer à nouveau les pays d'Europe qui ont des penchants vers une autorité enfin débarrassée des impedimenta imposés par le fonctionnement démocratique de la société.
Quant aux autres pays du monde, il suffit de lire la presse pour se dire que les espaces vraiment démocratiques ressemblent de plus en plus à des îlots menacés par une autre sorte de submersion que celle due au réchauffement climatique.
Rachida Dati n'a même pas besoin d'avouer sur qui elle prend exemple dans ses actions et ses attitudes. N'a-t-elle pas dit à un(e) journaliste sur un plateau télé : « Ils ne sont pas nombreux, ceux qui m'ont fait plier ». Ah bon ? Parce que ça lui arrive de plier ? Messieurs les juges, c'est bon à savoir !
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samedi, 26 juillet 2025
ON MEURT DE FAIM A GAZA
Une femme de 32 ans en train de mourir de faim. Journal Le Monde, 25 juillet 2025. Photo répartie sur les pages 2 et 3.
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vendredi, 25 juillet 2025
ORGANISER LA FAMINE
Les historiens de l'avenir dénicheront peut-être un jour les traces d'une sorte de « conférence de Wannsee » (20 janvier 1942, un sinistre souvenir) organisée dans les hautes sphères de l'Etat d'Israël. J'ignore tout d'une hypothèse aussi terrifiante, et je souhaite ardemment qu'elle reste éternellement une abstraction fictive. En attendant, si j'en crois les éléments d'information qui nous parviennent à travers les yeux et les oreilles des organes "ad hoc", on meurt aujourd'hui de faim à Gaza. On meurt aussi sous les balles de Tsahal en cherchant à se procurer de quoi ne pas mourir de faim.
Dessin d'Aurel dans Le Canard enchaîné de mercredi 23 juillet 2025.
L'énormité du fait m'empêche de trouver les mots pour le qualifier. J'observe juste que la responsabilité de l'événement (blocus sur l'aide humanitaire) incombe à l'équipe fanatique qui exerce le pouvoir à Tel Aviv. Mais j'observe aussi que l'équipe au pouvoir dans la bande de Gaza se moque éperdument de la faim et de la tragédie qui s'est abattue sur la population civile :
Journal Le Progrès, 24 juillet 2025.
J'observe que les responsables / coupables de cette infamie sont indéniablement les fanatiques qui, groupés autour de Netanyahou, exercent le pouvoir à Tel Aviv. Mais j'observe aussi que les fanatiques du Hamas et des autres groupes islamistes enragés, stoïques, regardent les Palestiniens tomber les uns après les autres, et sans que ça leur défrise la moustache. Ils sont très loin au-dessus de ces viles réalités et autres considérations, seulement obsédés par leur objectif suprême : détruire Israël. Les civils ? Qu'ils crèvent ! C'est ce qu'ils font depuis le 8 octobre 2023.
Gotlib (Rubrique-à-brac, p.367, la guerre du "Biaffrogalistan", alias Biafra, autour de 1968) s'interrogeait déjà sur l'impuissance de l'information à modifier le cours des événements.
Cette situation est fondamentalement révoltante. Et d'autant plus que le fait de savoir tout ce qui se passe là-bas laisse les spectateurs dans la totale impuissance d'agir sur les événements.
Même Macron se fait des illusions à ce propos : reconnaître un Etat palestinien en septembre ? La belle affaire ! Mais mon pauvre, le Hamas se contrefout de cette "reconnaissance" ! Le Hamas ? Mais mon pauvre, il pète au nez de l'Autorité Palestinienne, le Hamas ! Elle n'existe pas, l'Autorité Palestinienne ! Le Hamas n'en a rien à faire, de la vie des femmes et des enfants de la bande de Gaza ! Le peuple palestinien, pour le Hamas, c'est juste une réserve de main d'œuvre ou de chair à canon. Considérer le Hamas comme un potentiel représentant légitime du peuple palestinien, c'est criminel et aberrant. Quant à Netanyahou, ça le braque un peu plus contre la France, tout en le confortant dans sa décision de débarrasser une fois pour toutes le peuple juif du "problème palestinien".
09:43 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, palestiniens, israël, famine, hamas, autorité palestinienne, netanyahou, france, macron, état palestinien, tel aviv, le canard enchaîné, aurel, aide humanitaire, unrwa, bande de gaza
jeudi, 19 juin 2025
FAIT PAS BON ÊTRE MAIRE !!!
Le maire, c'est bien connu, est la seule autorité qui reste « à portée de baffe ». Et tout laisse à penser, d'après quelques statistiques et plusieurs témoignages, que de plus en plus de maires reçoivent de plus en plus de baffes.
On apprend que 2.200 édiles ont démissionné de leurs fonctions en 2024. Pour les municipales de 2026, un nombre non négligeable ont déjà annoncé qu'ils jettent l'éponge.
Quelles sont les causes de ce phénomène bizarre, qui ne laisse pas que d'inquiéter le citoyen que je suis ? D'après les témoignages entendus, j'en discerne deux principales :
1 - Le maire a vu s'accumuler sur son bureau de nouvelles responsabilités, de nouvelles délégations de charges administratives et autres, sans que qui que ce soit lui procure les moyens d'y faire face.
Résultat : le rôle réclame toujours davantage de compétences pointues dans des domaines toujours plus divers. Exercer les fonctions de maire est donc devenu souvent très compliqué, surtout quand la commune est de petite taille.
Et je ne parle pas du problème des intercommunalités, qui aboutit en général à déposséder le maire de son pouvoir de décision.
2 - Les maires démissionnaires dont j'ai entendu le témoignage justifient leur retrait pour les raisons ci-dessus, mais ils ajoutent un certain nombre de gouttes d'eau qui ont fait déborder leur vase. En particulier les exigences des administrés, devenues parfois exorbitantes.
Certes, le maire est le seul qui reste à portée de baffe, mais est-ce une raison pour que, ayant accepté d'assumer la responsabilité, il se voie harcelé, de jour et pourquoi pas de nuit, par des habitants plus ou moins capricieux qui réclament plus de sécurité, se plaignent du voisin, protestent contre, attendent que, râlent, morigènent et même passent à l'acte agressif à l'occasion. C'est à se demander quelles sont les motivations des héros qui persistent à postuler au fauteuil de maire.
Le consumérisme fait des ravages. L'administré n'est plus un citoyen responsable, mais un consommateur, un client très à cheval sur la qualité des produits qu'on lui présente, à condition qu'ils ne coûtent rien.
Alors je pose la question : qu'est-ce que ça veut dire, « être citoyen » ?
09:17 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections municipales, maire, édile, démission des maires, bande dessinée, morris, goscinny, lucky luke, jolly jumper, les rivaux de painful gulch
dimanche, 15 juin 2025
L'ÉLÉPHANT A HUIT PATTES
FAIT PAS BON VIEILLIR !!!
Titre du journal Le Progrès, 14 juin 2025.
ALORS, UNE PROPOSITION : FAISONS PLUS FORT QUE PARIS, QUI S'ENORGUEILLIT BÊTEMENT D' « ESPRIT OLYMPIQUE ».
INVERSONS LA COURBE DE LA GRAVITATION (comme aurait dit François Hollande), ET TRANSFORMONS NOTRE BASILIQUE EN VASQUE OLYMPIQUE : EN L'AIR !
Comme symbole de notre bonne ville de Lyon, n'est-ce pas que ça ferait riche, vous ne trouvez pas, monsieur Grégory Doucet ? Et je ne réclame aucun droit d'auteur !
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, fourvière, journal le progrès, grégory doucet, élections municipales 2026
vendredi, 23 mai 2025
SALE TEMPS POUR L'OPTIMISME
JUSTE DEUX TITRES DANS DEUX JOURNAUX
Journal Le Monde, 22 mai 2025. Titre suivi d'un article documenté de Perrine Mouterde, et accompagné d'une belle photo inutile, suggestive et pleine de fumée (de Bruno Kelly).
Journal Le Progrès, 22 mai 2025. Charlotte Murat et Delphine Baucaud parlent ici, sous le couvert d'une grande photo inutile de Sabrina Dolidze, des coupes budgétaires opérées par le ministère présentées comme une nécessité, de la jungle des labels bio, de pesticides, bref, du recul des préoccupations sanitaires dans la manière de s'alimenter, voire de l'offensive anti-agriculture biologique.
Encore Merci !!! Et Bravo pour tout !!! Et Youpie !!!
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, journal le progrès, presse, journalistes, perrine mouterde, agricuculture biologique, filière bio, coupe budgétaire, charlotte murat, delphine baucaud, écologie
mardi, 20 mai 2025
ISRAËL : LE DÉSESPOIR
Ce désespoir, c'est un peu le mien, mais c'est aussi et surtout celui de madame Eva Illouz, qui en a dit les causes, puissantes jusqu'à la catastrophe, dans le dernier quart de l'émission de France Inter (Thomas Snégaroff) "Le Grand Face-à-face", samedi 17 mai 2025.
C'est le même sentiment de tragique impuissance qui a guidé le geste de Delphine Horvilleur, rabbin, de publier dans le journal Le Monde une tribune qui a fait grand bruit, puisqu'elle y contestait la déraison du clan aujourd'hui au pouvoir en Israël.
Netanyahou, poussé ou contraint par ses alliances avec les plus extrémistes des politiques et des religieux israéliens, a fini par s'engager dans la folle entreprise de prétendre, par la violence militaire, chasser deux millions de personnes de leur territoire.
Ce que dit Eva Illouz dans l'émission est sans détour : le gouvernement de Netanyahou a définitivement abandonné le projet sioniste qui était à la base de la création de l'Etat d'Israël (1948), pour basculer dans l'obscur et odieux projet messianique, qui consiste sans doute à rétablir le peuple juif dans son statut originaire de "peuple élu".
Selon l'universitaire, le sionisme est avant tout un projet démocratique et laïc. A cet égard, ce ne sont pas les juifs de la diaspora contestant la politique du gouvernement israélien ou les citoyens juifs démocrates vivant sur le territoire qui trahissent l'Etat d'Israël, mais la clique actuellement au pouvoir qui trahit l'ensemble de la communauté juive.
J'observe en passant que Netanyahou a réussi le tour de force de conférer au Hamas, ramassis de "frères musulmans", de terroristes, d'assassins et de crapules, le statut et la dignité de seul représentant légitime des "vrais intérêts" du peuple palestinien, alors que ce mouvement, à la base, se moque éperdument de la vie des arabes palestiniens, jusqu'à faire taire par la force brutale la moindre velléité de remise en cause de son emprise sur la bande de Gaza.
J'ignore si le gouvernement élu de l'Etat d'Israël se rend compte de la gravité des conséquences de son projet impérial. Ce qui est sûr, c'est que les esquisses de cohabitation pacifiée qui se dessinaient entre ce pays et les pays arabes qui l'entourent sont pour l'instant réduites à néant. Et que les perspectives de l'avenir qui s'ouvre sur la sécurité d'Israël sont pour le moins assombries.
Voilà ce que je dis, moi.
11:06 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, juifs, eva illouz, france inter, le grand face-à-face, thomas snégaroff, journalistes, gilles finkelstein, natacha polony, benjamin netanyahou, journal le monde, delphine horvilleur, rabbin, islam, musulùans, frères musulmans, bande de gaza, palestiniens, hamas, diaspora, antisémitisme, antisionisme, sionisme
mercredi, 02 avril 2025
LE PROGRÈS FAIT DES PROGRÈS
Notre journal local (Le Progrès, ça se passe à Lyon et Région) n'a pas habitué ses lecteurs à un maniement courant de l'humour et de l'ironie dans la transmission des informations qu'il juge bon de porter à leur connaissance. C'est pourtant ce qu'on peut observer dans son numéro paru le mardi 1er avril. J'ose croire que le fait est tout à fait involontaire de la part de la rédaction, et que la date, avec sa tradition de canulars de toutes sortes, n'y est pour rien. Mais il se pourrait que des esprits mal tournés y discernent une intention cachée.
Voici d'abord le titre qu'on trouve au bas de la page 4 (non mais quel culot !!!).
Et voici celui qui orne le haut de la page 7.
Avouez qu'il y a de quoi interloquer. A trois pages de distance. Pour ma part, j'ai tendance à considérer la chose comme une facétie. J'ai même été tenté d'en rajouter en intervertissant la minuscule initiale de l'adjectif "marine" et celle, majuscule de "Michelin". Je me suis finalement abstenu d'intervenir autrement que dans la disposition des titres. Bien que "cuisine Marine", ça aurait eu du sens.
***
Maintenant, que va-t-il rester de cette affaire ?
Je résume : pour commencer, il y a que le Front (puis Rassemblement) National, a tapé sans vergogne dans la caisse de l'Europe (dont Jean-Marie L.P. honnissait la construction) pour stipendier à son profit quelques scribes et autres, déguisés en "attachés parlementaires". Tout de même, ai-je lu, 4,1 millions d'euros. Une somme. Le joli butin d'un braquage réussi.
Il y a ensuite les rodomontades de tous les membres éminents du parti d'extrême-droite, qui voulaient à tout prix espérer que les juges n'iraient pas au bout des réquisitions maximalistes du procureur. Espoir déçu : c'est le procureur qui l'a emporté. Et j'ajoute que là, c'est la justice et c'est l'état de droit qui ont gagné contre la fraude et le culot des fraudeurs.
Et puis, il y a la situation politique dans laquelle patauge la France depuis l'avènement d'Emmanuel Macron à la tête du pays. Et là, le terrain devient terriblement mouvant. J'entends les réactions de pas mal de responsables de haut vol : pour l'un, les juges abusent ; pour l'autre, les juges ont enfreint la règle de séparation des pouvoirs ; pour le troisième, le tribunal a prononcé l'exécution de la démocratie.
Le député Jean-Philippe Tanguy (R.N.) va même jusqu'à proclamer avec virulence : « Des juges tyrans abattent l'état de droit ! ». Quant au chef du gouvernement – suivi ou précédé en cela par quelques dignitaires –, il se déclare "troublé", "perplexe" et "s'interroge". Il faut le comprendre : il a tellement besoin d'éviter la censure. Bref, l'institution judiciaire dépasse toutes les bornes démocratiques en se permettant de juger des responsables politiques.
La vérité vraie, c'est que "Tête haute, mains propres", ce fier slogan porté jadis en étendard par le matamore Le Pen, est une imposture. La vérité vraie, c'est "Tête basse, mains sales", comme le titrait hier L'Humanité en Une.
Je sais bien que la tâche de Bayrou d'essayer de gouverner un pays dans un tel état de décomposition politique est d'une rudesse à faire peur. Elle est peut-être impossible. Mais il m'arrive de craindre le pire pour l'avenir. Entre l'inaptitude du corps politique à agir sur la réalité concrète en n'ayant à l'esprit que le bien de la France, l'aveuglement du corps électoral sur la capacité d'un parti d'extrême-droite de redresser la situation et la mise en cause permanente et de plus en plus décomplexée de notre ÈTAT DE DROIT, il y a largement de quoi se faire du mauvais sang.
C'est d'ailleurs ce que craignaient publiquement des magistrats (Le Monde du 8 mars 2025).
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, françois bayrou, magistrats, justice, bruno retailleau, marine le pen, jordan bardella, gérald darmanin, rassemblement national, frant national, tête haute mains propres, jean-marie le pen, conseil d'état, cour de cassation, journal le progrès, lyon, journal le monde, guide michelin, europe, parlement européen, extrême-droite, jean-philippe tanguy, journal l'humanité
samedi, 01 mars 2025
LA MARIONNETTE DE POUTINE
Voici ce que j'écrivais ici le 29 décembre 2018 :
« A propos de l'actualité :
Je suis très surpris que les Américains n'aient pas encore accusé Donald Trump d'être un "traître à la patrie". Ses dernières décisions font tout, en effet, pour favoriser des pays présentés comme des ennemis des USA : laisser le champ libre à la Russie et à l'Iran en Syrie et en Irak (au prétexte hallucinatoire que Daech est désormais vaincu : "We won !!!"), laisser le champ libre à la Chine en laissant tomber les accords de libre échange transpacifiques, et autres fantaisies géopolitiques.
Trump voudrait affaiblir le pays dont il est le président, il ne s'y prendrait pas autrement.
Trump est un traître à son pays.»
***
C'était déjà vrai il y a un peu plus de six ans. Aujourd'hui, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. On sait maintenant pourquoi et à quel point Poutine attendait avec impatience l'élection américaine pour enfin triompher de ses ennemis en général et de l'Europe en particulier.
Ce qui se voit aujourd'hui, c'est que Donald Trump n'était en réalité qu'une "cellule dormante", un agent double au service d'une puissance étrangère, une tête de pont du régime autoritaire qui règne à Moscou. Un homme qui mange dans la main de son maître moscovite, et pour le compte duquel il mène des actions de sabotage en territoire "ennemi". Ce faisant, Donald Trump se comporte précisément en ennemi de l'Amérique. Maga ? Make America great again ? Quelle sinistre farce !!!
Avec Donald Trump, c'est Vladimir Poutine qui règne à Washington. Plus fort que le coup des bippeurs trafiqués par Israël pour décapiter le Hezbollah.
En revanche, quel superbe coup dans la partie d'échecs, monsieur Poutine ! Vous défendiez avec les Noirs, et voilà que tous les pions et pièces du jeu des Blancs laissent tomber les masques et les déguisements, et deviennent en un instant pions et pièces noires. Désormais maître du Grand Jeu, vous venez de gagner : en un instant, vous occupez la totalité de l'échiquier !
Quant à l'Europe, elle n'a qu'à bien se tenir ! Les présidents de l'Amérique et de la Russie lui adressent de concert ce message non crypté :
« Vous espériez ?
J'en suis fort aise !
Eh bien tremblez maintenant ! ».
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mercredi, 26 février 2025
L'EUROPE N'EXISTE PAS
Ce qui est en train de se passer depuis l'élection de Trump dans le domaine des relations internationales en général et pour ce qui est de la place de l'Europe dans le monde en particulier apporte la preuve éclatante d'une vérité qui a trop longtemps tardé à se faire jour :
L'EUROPE N'EXISTE PAS.
En dehors d'être une entité géographique et un continent ; en dehors d'être une collection d'Etats, de populations, de langues et de cultures nationales disparates ; en dehors de s'être endormie, depuis la glorieuse "victoire" de 1945, dans un confortable rapport de vassalité par rapport aux Etats-Unis d'Amérique ; en dehors d'être à l'origine de la civilisation mondiale telle qu'elle existe aujourd'hui, l'Europe apparaît désormais dans toute sa nudité, dans toute sa vérité,dans toute sa vulnérabilité.
L'Europe apparaît désormais pour ce qu'elle est en réalité : un vulgaire espace mercantile, un ventre mou ouvert à tous les vents, une proie tout à fait alléchante pour tous les appétits des ogres contemporains. Les Etats-Unis de Donald Trump ont jeté bas le masque.
L'Europe de la défense ? Soyons sérieux : il faudrait pour cela un minimum de cohésion politique, ce qui est loin d'être acquis. Cette Europe-là fait la sieste et ne semble pas pressée d'en sortir.
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samedi, 22 février 2025
COMMENT VA LE MONDE ?
Que voulez-vous que je puisse dire de ça ?
Pendant qu'Ubu-Roi-Trump chamboule tous les grands équilibres, se couche devant Poutine (traitant de dictateur le président de l'Ukraine, on se demande), à qui il vend l'Occident pour une bouchée de pain, laisse le champ libre aux Chinois sur les terres arabes, que se passe-t-il en France ?
Quelques pouilleux qui persistent à se prétendre de gauche (on se demande sur quelles bases) cherchent des poux à un vieux routier de la politique française qui vient de réussir à faire voter quelques budgets, en lui envoyant dans la figure une boule puante qu'ils sont allés chercher dans les poubelles de l'enseignement catholique.
Bétharram, quoique (ou parce que ?) catholique, est peut-être un endroit sordide où des violences diverses, physiques ou sexuelles ont été commises. Mais franchement, quel rapport avec la situation présente ?
Pendant que des hommes naviguent à vue pour faire en sorte que le navire France évite le naufrage, quelques individus louches ou aveugles sortent à point nommé une affaire par laquelle ils espèrent empêcher le pilote de manœuvrer efficacement pour franchir la barrière d'écueils.
Bayrou n'est peut-être pas un perdreau de l'année, il traîne peut-être quelques casseroles, il ne se prend peut-être pas pour une crotte, il n'a peut-être pas fait tout ce qu'il aurait fallu faire pour empêcher Bétharram de nuire. Oui, tout cela est possible.
Mais quand je compare la petite merdouille dans laquelle pataugent les représentants du peuple français et l'énormité du cataclysme que nous préparent les prochains rapports de forces dans le monde, j'ai envie d'engueuler ces minuscules députés de bac à sable :
« Mais enfin, grandissez ! Soyez un peu sérieux ! Occupez-vous enfin de la France ! »
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vendredi, 07 février 2025
APARTHEID, COUP D'ŒIL RÉTRO
Il ne fait plus très beau au-dessus des populations blanches d'Afrique du Sud, si l'on en croit ce titre du journal Le Monde daté 6 février 2025.
La rage de monsieur Musk est motivée par le projet du gouvernement sud-africain d'en finir avec la spoliation des terres opérée autrefois par les colons Afrikaners.
A comparer avec le titre historié de cette page tirée d'un Charlie Hebdo daté du 1 juillet 1976 et signé du maître ès-lettrines Willem.
Il faut se souvenir que Frederik de Klerk n'a libéré Nelson Mandela qu'en 1990, après 27 ans passés par ce dernier dans une prison, et que l'Afrique du Sud a élu ce héros noir ("Madiba") en 1994. Or la première phrase de Willem est la suivante : « En Afrique du Sud, la fin du règne des blancs n'est qu'une question de temps », et qu'il met celle-ci dans la bouche d'un blanc vaincu : « T'es fier de toi ? 21 millions de noirs contre 4 millions de blancs !? ».
En dehors du fait qu'on savait déjà vers quel bord politique extrême penche le cœur d'Elon Musk, c'est Willem qui avait raison.
Et si la première phrase de Willem annonçait la fin de quelque chose de plus vaste ?
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mercredi, 22 janvier 2025
BIENVENUE CHEZ LES CLOWNS
En 1975, Gérald Ford, vice-président de Richard Nixon, devient président des Etats-Unis au moment de la démission de celui-ci pour cause de Watergate et d'"impeachment". Voici comment le Charlie Hebdo de l'époque (n°329 du 3 avril 1975) et le dessin de Reiser saluent l'événement (Zavatta le clown ne s'était pas encore tiré une balle, si je me souviens bien).
J'ai très légèrement simplifié le propos du clown pour le décontextualiser et lui donner une portée un peu plus ample.
Et puis voici comment des militants démocrates viennent de saluer l'élection de Donald Trump (photo de Dave Decker/Sipa parue dans le journal Le Progrès du 21 janvier 2025).
« Vous élisez un clown - Attendez-vous à un cirque ! »
Je ne suis pas sûr que le monde s'apprête à rire. J'ai bien entendu le nouveau président prêter serment et répéter consciencieusement les mots que lui soufflait le maître de cérémonie. J'ai bien écouté les trente et quelques minutes de son discours d'investiture. Sur le moment, il m'a bien fait rire tant j'y ai perçu le flot pâteux et la bouillie de promesses mirifiques et/ou ridicules (âge d'or, planète Mars, forez-forez-forez et autres fantasmes) apparemment gobées par la foule. A la réflexion, le sentiment qui me prend est plutôt terrifiant.
Reste à espérer que l'humanité n'est pas promise au pire et que ce président et la cohorte de ses allumés du cigare n'ajouteront pas une dose létale au chaos qui tend à étendre son règne. Reste à espérer que les acteurs de la sinistre farce qui se joue aux Etats-Unis (et ailleurs) finiront comme le triste clown de la chanson d'Edith Piaf.
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dimanche, 19 janvier 2025
MACRON ET L'AFRIQUE
« Je crois qu’on a oublié de nous dire merci. Ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps ».
« L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non transmissible à l’homme ».
Deux phrases extraites texto (site du journal Le Monde) du discours tenu par Emmanuel Macron devant le parterre des ambassadeurs de France réunis pour le rituel des vœux présidentiels.
Inutile je pense de préciser de quelle manière éperdue de reconnaissance les dirigeants du Burkina Faso, du Mali, du Niger, mais aussi du Sénégal et du Tchad ont apprécié la remontrance. J'imagine qu'un certain nombre de diplomates ont pouffé intérieurement d'un rire affligé en déplorant cette faute que nul débutant au quai d'Orsay ne commettrait.
J'ajoute en passant que si François Hollande a donné l'ordre à l'armée française d'agir contre les rebelles au Mali, c'était à la demande du régime alors en place. La décision d'arrêter la colonne armée qui attaquait la capitale Bamako avait été prise pour parer en désespoir de cause aux conséquences indirectes de l'intervention intempestive des Rafale que Sarkozy avait envoyés auparavant pour contrer l'offensive de l'armée de Khadafi contre les rebelles de Bengazi (oui, je sais, c'est compliqué).
L'intervention avait abouti à la mort du dictateur, mais aussi et surtout à la dissémination dans toute la région sahélienne des énormes monceaux d'armes et de munitions que Khadafi avait accumulés. Félicitations à Sarkozy pour son art consommé de foutre la merde partout où il passe.
Revenons à notre mouton du jour. Emmanuel Macron ne se console pas de quelques "menus" échecs, que ce soit au plan national ou international. Lui qui se voulait le « maître des horloges », lui qui prétendait tenir dans ses seules petites mains le destin des Français et de quelques autres peuples, il est bien obligé aujourd'hui de déchanter, et lamentablement. Il vient de faire un voyage éclair au Liban pour "apporter-tout-le-soutien-de-la-France" à l'effort que fait enfin ce pays pour sortir de vingt-cinq ans de merdier hezbollique et confessionnel. Incorrigible.
Et il voit, impuissant, se fendiller les murailles des derniers lambeaux de ce qui s'est appelé en des temps anciens "L'Empire Français" : ah, qu'il semble loin, le joli temps des coloniaux, de l'A.E.F., de l'A.O.F., des Français « des îles », de notre Algérie et de notre Vietnam (où mon propre grand-oncle Léon Paliard, plus tard chanoine, a fondé le Séminaire de Saint-Sulpice de Hanoï autour de 1930) !!!
J'ajoute sur ce point les événements qui se sont produits et continuent à se produire à plus ou moins bas bruit en Nouvelle Calédonie et dans les Antilles "françaises" : ça branle dans le manche, monsieur le Président !!!
S'agissant de l'Afrique, il se trouve que, compulsant des numéros de Charlie Hebdo vieux d'un demi-siècle, je suis tombé sur cette vignette du dessinateur Willem, où se trouve caricaturée avec maestria l'arrogance des anciens colonialistes à l'égard des anciens colonisés (n°246 du jeudi 31 juillet 1975). Certes, le contexte et les problématiques actuels sont tout à fait différents, mais on peut compter sur Macron pour conserver intact le sentiment de supériorité qui prévalait à l'époque (c'est bien sûr le mot "ingrats" qui m'a titillé). A se demander où Macron va parfois puiser son inspiration, non ?
On constate en même temps que la réponse des Africains est tout aussi nette aujourd'hui qu'autrefois. Sauf que Macron n'est pas si grand que ça, si vous voyez ce que je veux dire.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, willem, afrique, colonialisme, empire français, colonisation, emmanuel macron, ingratitude, dire merci, france, burkina faso, mali, niger, sénégal, bassirou diomaye faye, tchad, quai d'orsay, affaires étrangères, ambassadeurs, diplomates, liban, joseph aoun, maître des horloges, a.o.f., a.e.f.
mercredi, 08 janvier 2025
C'EST PAS TOUJOURS ...
... LES MEILLEURS QUI S'EN VONT.
Non, je n'ai pas pleuré.
Il y a des nouvelles qui réjouissent le cœur de l'homme.
J'en demande pardon, par avance, à Brassens, mais contrairement à ce que dit sa chanson, les morts ne sont pas tous des braves types. Eh oui, Tonton Georges, il n'est pas toujours joli, le temps passé, une fois qu'ils ont cassé leur pipe. Et on ne pardonne pas forcément à tous ceux qui nous ont offensés. J'ajouterai même, dans certains cas bien particuliers : « Enfin, c'est pas trop tôt ! ».
*
CLAUDE ALLÈGRE
Photo parue dans le journal Le Monde du 7 janvier 2025.
*
C'est ce type qui est arrivé, par la grâce de Jospin, au ministère de l'Education Nationale en déclarant : « Je vais dégraisser le mammouth ». Il traitait les professeurs avec beaucoup de hauteur, et les traitait de feignants. Il fait partie de la bande des démolisseurs du système éducatif français. L'arrogance y fut une caractéristique de l'individu.
Il s'est ensuite déconsidéré en tant que scientifique en se livrant d'abord à une expérience de physique bidon (boule de pétanque et balle de ping-pong, voir Le Canard de l'époque). Mais aussi et surtout, il a pris la tête du mouvement climatosceptique en France, s'en prenant de front aux conclusions unanimes de milliers de scientifiques du monde entier réunis sous l'appellation de Groupe International d'Etude du Climat (G.I.E.C.).
***
JEAN-MARIE LE PEN
Dessin de l'immortel Cabu, piqué dans L'Année Canard, qui vient de sortir et qui comporte un beau cahier "spécial Cabu" (j'ai agrandi le texte de la bulle).
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Jean-Marie Le Pen, d'abord groupuscule fascisant, puis mis en selle par les calculs machiavéliques de Mitterrand (1984 ?), entretenu et embelli dans la nuisance par la course à l'audience de quelques animateurs de télévision (c'était un "bon client") et par les veuleries et les combines politiciennes de quelques ambitieux avides de pouvoir et draguant pour cela les bas-fonds des motivations humaines.
*
Quoi qu'il en soit, bon débarras !!! Comme pour la mauvaise herbe, la vie, souvent trop injuste, les a récompensés en étirant déraisonnablement leur durée d'existence. J'espère vivement que cette injustice ne deviendra pas une règle (je pense à plusieurs responsables politiques un peu partout sur la planète, suivez mon regard).
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, journalistes, journal le monde, le canard enchaîné, claude allègre, éducation nationale, lionel jospin, françois mitterrand, dégraisser le mammouth, climatosceptique, giec, jean-marie le pen, marine le pen, front national, rassemblement national, fachos, cabu, bande dessinée, georges brassens
mardi, 07 janvier 2025
CABU ET WOLINSKI
HOMMAGE A DEUX IRREMPLAÇABLES.
Piqué dans l'affectueux "cahier" consacré à l'immense Cabu par Le Canard enchaîné dans son "Année Canard".
Wolinski dans Charlie Hebdo du 28 octobre 1974.
Wolinski, dans Charlie Hebdo du 12 août 1976, quand il n'était pas interdit de se moquer des "minorités" (vous savez, celle qui se sont débrouillées pour fermer le bec de la majorité en inventant diverses "phobies" modernes punies par la loi).
Et puis quelques trombines, piquées au hasard, par le champion du monde de la discipline.
L'ancien P.D.G. du P.C.F., ancien S.T.O. chez Messerschmitt, ancien bateleur communiste sur les plateaux de télé.
Tonton Marcel, le père de la maison Dassault, et fabricant d'avions (Mirage et Rafale entre autres).
Guy Lux, de la télé (Interville et autres joyeusetés) et Mireille Mathieu (la nouvelle Piaf, comme certains disaient à l'époque), à l'époque du "Manifeste des 343 salopes", celles qui réclamaient la légalisation de l'avortement et déclaraient qu'elles-mêmes avaient enfreint la loi qui en faisait un crime.
Une photo du général De Gaulle, un an après la célèbre couverture du dernier numéro d'Hara Kiri Hebdo, vous savez, celui de l'incroyable « Bal tragique à Colombey : un mort », qui motiva l'interdiction et entraîna la création de Charlie, le seul, le vrai, l'unique.
Cabu et Wolinski (et quelques autres, dont Cavanna, probablement manipulé) ont continué à œuvrer dans le clone de Charlie quand Philippe Val a réussi (1992) par des combines variées à résurrectionner l'hebdo mort en 1982. J'essaierai de clarifier, ne fût-ce que pour moi-même, les raisons pour lesquelles j'affirme que l'âme qui faisait respirer l'équipe de Hara Kiri mensuel, puis hebdo, Charlie mensuel, puis hebdo, était la grande absente.
L'époque avait changé. Le Temps est une machine aveugle et sourde.
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jeudi, 26 décembre 2024
LE TRIOMPHE DE MACRON
On peut dire ce qu'on voudra, mais Macron atteint des sommets indépassables, en tant que "maître des horloges", "Jupiter" ou "traverseur-de-rue-pour-trouver-du-boulot". Mais des sommets qui ressembleraient plus à la Fosse des Mariannes qu'à l'Aconcagua. Car on dira encore ce qu'on veut, mais les images de Mayotte après le passage du cyclone "Chido" donnent selon moi une idée assez juste et conforme à celle que laissera Macron de la France quand il quittera le pouvoir en 2026. Oh pardon : 2027, j'ai pas fait exprès, mais c'est peut-être prémonitoire, allez savoir. Bon, je sais, j'exagère d'exagérer, mais l'idée est de cet ordre-là.
Je suis peut-être un peu sévère, mais quand j'émets l'idée que Macron a spectaculairement foiré le plus gros morceau de tout ce qu'il a entrepris depuis 2017 (et même un peu avant, dans quelques ministères), je ne suis sans doute pas si éloigné que ça de la réalité. Oui, tout ça est vrai : Macron aura été un très mauvais président, inapte aux actions bénéfiques et authentiquement constructives, expert dans toutes les matières concernant l'oralité, la causerie, les palabres qui lui ont donné l'occasion de briller de toute son excellence (à sa propre satisfaction narcissique).
Mais on est obligé de lui reconnaître une immense réussite, une éclatante, évidente, aveuglante réussite. C'est celle-ci : il aura vaillamment, opiniâtrement poursuivi la tâche à laquelle se sont attelés les présidents de la France depuis le premier et fondateur traité européen, qui marque l'entrée et la dilution du pays dans le gloubiboulga de la supranationalité, au mépris de ce qui faisait la force et l'identité de la France, et au profit de principes qui sont juste sa négation. Plus les décennies passent, plus cette évidence devient aveuglante.
Bon, il est vrai que ce modèle n'était pas sans diverses faiblesses, mais l'Europe, réduite au pauvre marché d'échanges économiques et guidée par l'exclusif principe obsessionnel de la « concurrence libre et non faussée » entre ses Etats membres, a fait passer sous son rouleau compresseur toutes les belles conquêtes sociales obtenues par les citoyens français qui formaient le "monde du travail".
La propulsion de Sarkozy à la tête du pays (et même un peu avant, en tant que ministre de l'Intérieur) avait accéléré et mis plus en évidence ce processus de dépersonnalisation de la France (forcing pour faire adopter le Traité après le référendum de 2005), suivi en cela par le ventre mou nommé Hollande, puis par le fringant discoureur qu'était et est resté Emmanuel Macron.
D'accord en cela avec les puissances économiques, les établissements bancaires, les hommes d'affaires et les grandes entreprises industrielles, celui-ci a continué à "détricoter" (ça veut juste dire démolir) toutes les fortes institutions inventées par le C.N.R. (le vrai, pas le grotesque clone de bas étage qu'il a ensuite élucubré et improvisé) en vue de la Libération de la France et mises en place une fois le pays revenu aux commandes de son destin.
Vous savez, ce "système-de-santé", ce "système-éducatif", cette S-N-C-F, ces P-T-T, et le reste, tout ça que "le-monde-entier-nous-enviait" (tu parles !). Eh bien tout ça, c'était ringard, il fallait tout balancer, faisant fi du puissant adage :
« Le service public, c'est le patrimoine de ceux qui n'ont pas de patrimoine ».
Là était le seul salut : il fallait mondialiser la France et les "Gaulois réfractaires" ! La "start-up nation", que diable ! A la poubelle, le "modèle social français" ! "Je veux en finir une fois pour toutes avec le système de protection sociale à la française" (propos recueillis en substance en 2015, deux ans avant sa première élection présidentielle, de la bouche de Macron par Marc Endeveld dans L'Ambigu Monsieur Macron) !
Bon, il faut quand même dire que l'état minable d'une classe politique française à la ramasse a bien aidé le sémillant financier dans sa conquête du pouvoir. Voyons les choses en face : il n'y a plus en France, depuis quelques dizaines d'années, de véritables hommes ou femmes politiques.
Il n'y a plus qu'un ramassis de hauts fonctionnaires et de "premiers-de-la-classe", souvent très doués pour la simple gestion de l'existant, pour l'organisation, pour la connaissance des dossiers, popur la rationalisation, mais totalement dépourvus de vision proprement politique de la France, et surtout dépourvus de la volonté de se mettre au service de quelque chose situé au-dessus d'eux, une notion qui relègue l'idée de carrière personnelle dans les bas-fonds des préoccupations mercantiles et vulgaires, et qui s'appelle LA FRANCE.
Il suffit pour aboutir à cette conclusion d'observer l'infinie bassesse des personnes (hormis quelques rares individus jalousés, détestés et soigneusement écartés par les autres) qui gravitent aujourd'hui autour des postes à pourvoir, je veux dire des postes de pouvoir. Je constate simplement que la lente (mettons les derniers trente ans écoulés) déliquescence de la qualité des personnels qui aspirent à s'installer aux manettes de notre pays arrive depuis l'avènement de Macron à son point d'achèvement.
A cela s'ajoute bien sûr l'extrême pusillanimité de presque tous les responsables depuis qu'il s'agit de contribuer à la construction européenne, dans laquelle les Français se sont illustrés par leur manque d'appétence pour Bruxelles ou Strasbourg, et par une incroyable inconstance dans ces charges assumées à contrecœur. Ce fut une course de lenteur, où chacun considérait que figurer sur la liste lors des élections européennes relevait d'une punition imméritée. Résultat : concession après concession, la France est entrée à reculons dans une Europe sans autre consistance que purement marchande.
Les signatures apposées au bas de tous les accords conclus par la Commission par ses responsables (y compris le mandat pour négocier le Mercosur) ont lié les pieds et les poings de nos hommes politiques, rendus impuissants par les engagements passés, et les ont rendus tellement impuissants qu'ils s'avèrent aujourd'hui complètement incapables d'exercer une action sur le réel à même d'améliorer concrètement le sort des Français.
J'en suis même à me demander si l'on n'a pas d'ores et déjà assisté à la victoire de l'économie sur la politique. Je veux dire que tout ce qui ressemble à de la gauche (dont Jean-Luc Mélenchon incarne la caricature) a perdu la partie. Je veux dire que les puissances économiques ont vaincu leur ennemi de classe : le peuple.
Au fond, personne ne devrait être surpris que notre pays soit dans un tel état d'égarement : c'est juste l'issue d'un processus logique. Il ne reste plus qu'à s'accrocher au pinceau qui peint notre futur aux couleurs de l'arc-en-ciel, comme le dit ce haut fonctionnaire bruxellois cafté par le camarade Gotlib.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, président de la république, mayotte, cyclone chido, maître des horloges, je traverse la rue et je trouve du boulot, france, politique, société, nicolas sarkozy, françois hollande, conseil national de la résistance, jean-dominique merchet, marc endeveld, start-up nation, gaulois réfractaires
dimanche, 22 décembre 2024
MACRON A MAYOTTE
Enfin un président qui se penche avec une infinie bienveillance sur les misères des misérables ! Aux habitants de Mayotte dévastée par le cyclone Chido, Emmanuel Macron a promis de reconstruire les bidonvilles. Je suggère à notre baudruche présidentielle de les reconstruire Á L'IDENTIQUE :
« Vous aurez les plus beaux bidonvilles de tout l'Océan indien !!! Rien à envier à Notre-Dame de Paris !!! Le monde entier enviera vos superbes bidonvilles et sera impatient de vous rendre visite !!! Cinq étoiles dans Trip Advisor !!! On organisera une cérémonie internationale en très grandes pompes pour leur inauguration !!! Un grandiose bout de France bidonvillesque !!! ».
Journal Le Progrès, 20 décembre 2024.
***
Décryptage de l'enfumage.
Encore une promesse !!! Il ne peut pas s'empêcher. C'est plus fort que lui. C'est comme une colique.
Qui ce Jupiter né à Lilliput croit-il encore abuser ? Il est vraiment bouché à ce point-là ?
Ben oui : à lire la série passionnante, pleine d'anecdotes et de détails croustillants de Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach sur les coulisses de l'empire macronique (je n'ai pas dit "macaronique") dans le journal Le Monde ces derniers et prochain jours (quatre épisodes), Emmanuel Macron est résolument indécrottable.
Son héritage ? Oh, pas grand-chose : il aura juste continué et contribué à enfoncer la France plus loin dans la crotte.
A cette occasion, je me rappelle les paroles du général De Villiers, naguère chef d'Etat-Major de l'armée française limogé sur un coup de menton du président ("C'est moi le chef, toi tu obéis") : « Qu'est-ce que c'est, un chef ? Un type qui commande et qui donne des ordres. Mais il faut savoir s'y prendre. Quand le chef sort de la tranchée au moment de l'attaque, il faut au moins qu'il soit sûr que tous ses subordonnés le suivent ! Et que ceux-ci aient développé une grande confiance dans la personne et dans le projet » (propos reconstitués en substance).
Le chef, c'est celui (éventuellement doté d'un charisme personnel) qui sait créer la dynamique collective. Le chef, c'est celui qui s'efforce de faire adhérer tous ceux qu'il a sous ses ordres à l'idée qu'il porte, au projet qu'il a longuement mûri, à l'avenir commun qu'il envisage. Et qui a du savoir-faire pour y parvenir.
A cet égard, Macron n'est chef de rien du tout. Il détient dans sa seule tête toute la vérité du monde. Il ne se préoccupe pas de la répandre ou de la faire partager. Il veut juste l'imposer comme un oukase.
Désolé, monsieur Macron, mais à cet égard, vous êtes tragiquement incompétent. Pour espérer devenir un peu efficace, il faudrait que vous acceptiez l'hypothèse que d'autres que vous ont du talent, et pourquoi pas du génie. Talent et génie dont vous êtes le seul à rester convaincu d'être l'unique détenteur, et dont vous êtes, plus que tout autre, dépourvu.
***
Note : j'apprends que la population de Mayotte s'élève à 320.000 personnes. J'imagine que le chiffre est donné "à vue de nez", étant donné que le nombre des Comoriens (et autres ?) clandestins n'est établi que par estimation. Sachant cela, je consulte mon Petit Robert des Noms Propres, édition de 1995, qui indique une population de 85.000 individus.
Alors me vient une question : comment est-il possible qu'une population soit capable de quadrupler en trente ans ? C'est là que je ressens l'énorme absurdité de la "départementalisation", intervenue après un référendum posant la question de l'indépendance, sur l'ensemble de l'archipel des Comores. Comment se fait-il que ce caillou sec (la seule eau disponible est celle qui tombe du ciel, semble-t-il) soit devenu le point de ralliement où se concentrent autant d'humains dans des conditions moyennement humaines ?
Je pose juste la question.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mayotte, cyclone chido, emmanuel macron, président de la république, macron jupiter, notre-dame de paris, journal le progrès, journalle monde, raphaëlle bacqué, ariane chemin, ivanne trippenbach, général de villiers, chef d'état-major
dimanche, 08 décembre 2024
DIVERS NAUFRAGES
OU PLUTÔT :
DIVERS SIGNES ANNONCIATEURS DU NAUFRAGE.
Les nouvelles de France se suivent et — hélas ! — se ressemblent. Il arrive même que certains déclineurs pleins d'ardeurs effondrantes fassent un bout de chemin avec notre "cher et vieux pays". Plus fort encore, je ne sais pas s'il faut s'en réjouir et se consoler, mais il semblerait que notre monde (occidental ?) tout entier soit pris de vertige et, sans trop se rebiffer, perde pied.
« Non Jeff, t'es pas tout seul
arrête de sangloter
Arrête de te répandre
Arrête de répéter
Qu't'es bon à t'foutre à l'eau
Que t'es bon à te pendre »
Bon, on ne sera peut-être pas les seuls.
On se sent rassurés, hein ?
Tous ces titres sont tirés d'organes de presse (journal Le Progrès, journal Le Monde) remontant tout au plus au dernier tiers du mois de novembre.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 06 décembre 2024
LE NAUFRAGE POLITIQUE FRANÇAIS
Oui, c'est certain, le Français a de bonnes raisons d'être furieux. Le voilà « éparpillé façon puzzle ». Voilà où l'a mené la division de son opinion en trois blocs irréconciliables, façon Osiris. Et pas moyen d'espérer une Isis pour se réunifier en un être entier.
Et en plus de s'être brouillé avec lui-même, le Français se voit conduit par un indécrottable pilote qui a tout appris dans un manuel théorique de batellerie fluviale, qui ne comprend rien aux règles de la navigation en haute mer, qui ne connaît rien aux manœuvres des voiles, qui ne sait pas ce qu'est un gouvernail concret, qui se prend pour l'absolu de la boussole, et qui est totalement infoutu de se faire obéir des marins qu'il a sous ses ordres.
Le Canard enchaîné, 4 décembre 2024.
La preuve : ils viennent de se mutiner, avec la ferme intention de le virer par-dessus bord. Mais il y a deux camps : ils se soumettent en effet à deux subrécargues irrémédiables gravement azimutés et forts en gueule, et en plus frontalement opposés : un olibrius à vocation incendiaire – alias La Méluche alias Méchancon – veut aller à bâbord toute et une olibriusse aux dents acérées, incompétente mais capable de tout, – la Le Pen – à tribord toute, sans se préoccuper du sens du vent, voire de l'état déplorable du bâtiment qui les porte.
Voilà pourquoi le Français reste "Baba" (nom du noir qu'Uderzo a piqué à l'Hubinon de la série Barbe-Rouge pour son bateau pirate dans Astérix) : non, vraiment « pas de chance d'êt'e tombés su' eux de nouveau ». Il n'y a plus pe'sonne à la ba''e, pat'on !!! Il n'y a même plus de pat'on !!!
Alors tous de''iè'e Baba !!! En 'oute ve's d'aut'es nauf'ages (comme avait dit, à un détail p'ès, Ségolène 'oyal ap'ès sa défaite de 2007) !!! Un peu d'ent'ain, que diable !!! Je suis sû' qu'en vous y mettant avec plus de cœu', vous êtes capables de fai'e enco'e plus spectaculai'e !!! Allez F'ance !!!
08:53 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, dissolution, assemblée nationale, michel barnier, marine le pen, jordan bardella, députés, bande dessinée, astérix, bateau pirate, barbe-rouge, baba le nègre, jean-luc mélenchon, uderzo, le canard enchaîné, chappatte, dessin de presse
jeudi, 28 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 4
Aujourd'hui, je propose d'aller faire un petit tour dans le monde de ce qui fait défaut, de ce qu'on n'a pas, ou pas assez, ou dont on aurait un plus ou moins intense, urgent et vital besoin. Aujourd'hui, on est en manque, mais de quoi ? Peut-être une "descente" de "bad trip" ?
Bon, pas besoin, je pense, d'insister davantage : nous n'avons pas du tout, dans l'immense majorité des gens qui ne sont pas trop défavorisés par le sort, envie de modifier notre mode de vie dans les plus minimes de nos virgules et de nos points sur les i.
De leur côté, les humains qui sont un peu ou beaucoup moins favorisés n'ont strictement aucune envie de laisser s'accroître à l'infini l'écart dans les modes de vie qui les séparent de notre existence riche, confortable et douillette.
Quoi ? Ils devraient renoncer aux bienfaits convoités de la croissance économique ? Avant même d'avoir pu goûter aux agréments du confort matériel et aux fruits délectables du gigantesque effort de la partie occidentale de l'humanité lancée depuis deux siècles à l'assaut de la maîtrise technique de l'univers (alias le PROGRÈS) ? Dont seule une minorité profite égoïstement et surtout scandaleusement des avancées, conquêtes et commodités ? Certains appellent ce scandale, dans le discours tenus au cours des grandes réunions internationales (COP), "dette coloniale" ou "dette écologique".
Regardons les choses en face : la dispute devient générale, et de plus en plus rude, brutale et violente. Dans ce monde à venir où les ressources se raréfient et où les nations se rétractent au-dedans de leurs groupes respectifs d'affinités, les tensions vont se tendre et les animosités s'animoser. Jusqu'où ?
Dans ces conditions, je ne vois qu'une solution, et une seule : le partage équitable des richesses produites par le travail humain. Tiens, par curiosité, levez le doigt, ceux qui y croient.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, journal le progrès, stéphane foucart, secours populaire, lyon, collège la tourette, mer baltique
mardi, 26 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 3
CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.
Aujourd'hui, on décline (mais dans la joie et la bonne humeur) !
Et même on se met à décader avec allégresse et enthousiasme.
Mais il n'y a pas que les roustons du père Platon qui ne sont plus ce qu'ils étaient : chez nous non plus, mais aussi, plus largement dans le monde, ça ne va pas fort. On n'entend parler que de déclin, perte, réduction, raréfaction, repli, reflux, recul, dégringolade, bref : le champ lexical est vaste et touche tout ce qui a à voir avec les activités humaines sur la planète.
Ça, c'est Le Figaro (pas dans mes habitudes, mais).
ETC. ETC. ETC.
Je n'ai pas tout mis, mais je vais m'arrêter là : la moisson est ample, généreuse et très probablement pour longtemps inachevée.
Donc pas besoin d'en rajouter. Tout le monde a compris ce qui attend les Français, les Européens, l'humanité, en même temps que les espèces animales, végétales et même minérales.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déclin, perte, réduction, raréfaction, repli, reflux, recul, dégringolade, les roustons du père platon, décadence de rome, papillon monarque, emmanuel macron, bruxelles, europe, france, société, journal le figaro, journal le monde, journal le progrès, écologie, bande dessinée, goscinny, uderzo, astérix, obélix, astérix aux jeux olympiques
samedi, 23 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 2
CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.
*
LA TENDANCE EST À L'AMPUTATION BUDGÉTAIRE,
(ou "Le triomphe posthume de Macron").
***
Vive la Transition écologique !!!
Vive le système éducatif !!!
Vive le plein-emploi !!!
Tiens, facteur, tu entres boire un coup ?
Allez, on se fait une toile !!!
(CNC : centre national du cinéma)
Bâtissons l'avenir !!!
***
Tous ces titres encourageants sont pris dans des numéros du journal Le Monde et du journal Le Progrès parus au cours de l'année 2024.
mardi, 19 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 1
CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.
Je ne sais pas combien de gens se souviennent de Le Niveau monte, ce brûlot publié en 1989 par les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet pour combattre la soi-disant "propagande" de tout ce que l'époque comportait alors de "déclinistes" qui se lamentaient sur la déchéance touchant notre système éducatif tout entier (tous des "réactionnaires", bien sûr).
Toujours est-il que la suite a montré (et montre de plus en plus clairement) que c'étaient les "déclinistes" qui avaient raison. Et que même ils péchaient par un excès d'optimisme : il n'y a qu'à regarder dans quel bourbier intellectuel, éducatif et administratif, et dans quels sables mouvants de recrutement ("professeur" est désormais un métier fort peu attirant, et même repoussoir aux yeux des jeunes bourrés de qualités) pataugent pêle-mêle enseignants, personnels encadrants, élèves et parents d'élèves pour se rendre compte de la supercherie balancée dans le public par le tandem de gentils statisticiens chantant "La Vie en rose".
Car comme l'écrit quelque part Samuel Beckett : « Quand on est dans la merde jusqu'au cou, il ne reste plus qu'à chanter ». Et chanter "Cocorico", évidemment.
Ensuite, on se rappellera peut-être, à l'occasion, que Nicolas Baverez avait reçu sur la figure des tombereaux de critiques plus ou moins pures, honnêtes et propres quand il avait fait paraître en 2003 La France qui tombe. Oh le pauvre, qu'est-ce qu'il avait pas dit, l'oiseau de mauvais augure ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait "suscité des réactions diverses", et surtout variées.
Les Français n'aiment pas qu'on leur annonce Azincourt, Waterloo, la fin de l'Empire, la capitulation de 1871, la déculottée de 1940, la perte des colonies. Ils préfèrent faire mousser 1918, alors qu'ils n'auraient rien pu faire sans les Alliés, et passer la brosse à reluire sur la Résistance, qui a impliqué moins d'1% d'entre eux.
Aujourd'hui, ce ne sont plus des signes avant-coureurs ou des messagers de malheur qui cherchent à affoler les populations. Tout le monde s'y est mis, à commencer par la montée en puissance des régimes autoritaires gouvernés par le mépris de l'état de droit et du réchauffement climatique, mais aussi par les scientifiques du GIEC, des gens intègres, eux, pour avertir que l'on n'en est qu'au début d'un gros effondrement, comme l'humanité n'en a jamais connu, et peut-être définitif.
D'ailleurs, les journaux sérieux ont été obligés de s'y mettre : "Tout va de plus en plus mal, et on n'a encore pas tout vu, il faut s'attendre à pire". On trouvera donc ci-dessous, non pas un inventaire exhaustif de ce qui se dégrade : tout juste un florilège de quelques joyeusetés qui nous guettent au coin du bois pour nous faire notre fête. Ce n'est qu'un début !
Je me propose de faire défiler tour à tour les vocables utilisés dans des titres de journaux déployant toute la richesse d'un vocabulaire, et même d'un "champ lexical" (si si !) résolument catastrophiste.
Il ne sera ici question que d'amputation, baisse, coupe, déclin, décrochage, défaut, déficit, dégradation, dégringolade, détresse, effondrement, érosion, fermeture, finitude, fonte, manque, effritement, manque, menace, pénurie, péril, perte, raréfaction, recul, réduction, reflux, repli, rétrécissement, suppression, taille. Je crois que c'est tout. Accrochons-nous, aujourd'hui, au fétiche du mot "baisse".
Ci-dessus et ci-dessous, curieux appariement de deux titres qui devraient se contredire.
Tous ces titres (j'en publierai une bonne soixantaine ou davantage) sont tirés du journal Le Monde, grand quotidien national, et du journal Le Progrès, notre PQR (presse quotidienne régionale) à nous autres Lyonnais et circumvoisins régionaux. Leur parution se répartit sur tout le temps écoulé depuis le début de l'année 2024.
A suivre.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, DEMORALISATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelot et establet, le niveau monte, déclinistes, réactionnaires, sociologie, système éducatif, la vie en rose, cocorico, samuel beckett, nicolas baverez, la france qui tombe, baisse des naissances, fertilité, contraception, journal le monde, journal le progrès, lyon