samedi, 01 mars 2025
LA MARIONNETTE DE POUTINE
Voici ce que j'écrivais ici le 29 décembre 2018 :
« A propos de l'actualité :
Je suis très surpris que les Américains n'aient pas encore accusé Donald Trump d'être un "traître à la patrie". Ses dernières décisions font tout, en effet, pour favoriser des pays présentés comme des ennemis des USA : laisser le champ libre à la Russie et à l'Iran en Syrie et en Irak (au prétexte hallucinatoire que Daech est désormais vaincu : "We won !!!"), laisser le champ libre à la Chine en laissant tomber les accords de libre échange transpacifiques, et autres fantaisies géopolitiques.
Trump voudrait affaiblir le pays dont il est le président, il ne s'y prendrait pas autrement.
Trump est un traître à son pays.»
***
C'était déjà vrai il y a un peu plus de six ans. Aujourd'hui, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. On sait maintenant pourquoi et à quel point Poutine attendait avec impatience l'élection américaine pour enfin triompher de ses ennemis en général et de l'Europe en particulier.
Ce qui se voit aujourd'hui, c'est que Donald Trump n'était en réalité qu'une "cellule dormante", un agent double au service d'une puissance étrangère, une tête de pont du régime autoritaire qui règne à Moscou. Un homme qui mange dans la main de son maître moscovite, et pour le compte duquel il mène des actions de sabotage en territoire "ennemi". Ce faisant, Donald Trump se comporte précisément en ennemi de l'Amérique. Maga ? Make America great again ? Quelle sinistre farce !!!
Avec Donald Trump, c'est Vladimir Poutine qui règne à Washington. Plus fort que le coup des bippeurs trafiqués par Israël pour décapiter le Hezbollah.
En revanche, quel superbe coup dans la partie d'échecs, monsieur Poutine ! Vous défendiez avec les Noirs, et voilà que tous les pions et pièces du jeu des Blancs laissent tomber les masques et les déguisements, et deviennent en un instant pions et pièces noires. Désormais maître du Grand Jeu, vous venez de gagner : en un instant, vous occupez la totalité de l'échiquier !
Quant à l'Europe, elle n'a qu'à bien se tenir ! Les présidents de l'Amérique et de la Russie lui adressent de concert ce message non crypté :
« Vous espériez ?
J'en suis fort aise !
Eh bien tremblez maintenant ! ».
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, états-unis, vladimir poutine, donald trump, j.d. vance, volodimyr zelenski, washington, le capitole sénat américain
mercredi, 26 février 2025
L'EUROPE N'EXISTE PAS
Ce qui est en train de se passer depuis l'élection de Trump dans le domaine des relations internationales en général et pour ce qui est de la place de l'Europe dans le monde en particulier apporte la preuve éclatante d'une vérité qui a trop longtemps tardé à se faire jour :
L'EUROPE N'EXISTE PAS.
En dehors d'être une entité géographique et un continent ; en dehors d'être une collection d'Etats, de populations, de langues et de cultures nationales disparates ; en dehors de s'être endormie, depuis la glorieuse "victoire" de 1945, dans un confortable rapport de vassalité par rapport aux Etats-Unis d'Amérique ; en dehors d'être à l'origine de la civilisation mondiale telle qu'elle existe aujourd'hui, l'Europe apparaît désormais dans toute sa nudité, dans toute sa vérité,dans toute sa vulnérabilité.
L'Europe apparaît désormais pour ce qu'elle est en réalité : un vulgaire espace mercantile, un ventre mou ouvert à tous les vents, une proie tout à fait alléchante pour tous les appétits des ogres contemporains. Les Etats-Unis de Donald Trump ont jeté bas le masque.
L'Europe de la défense ? Soyons sérieux : il faudrait pour cela un minimum de cohésion politique, ce qui est loin d'être acquis. Cette Europe-là fait la sieste et ne semble pas pressée d'en sortir.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, poutine, donald trump, emmanuel macron.
samedi, 22 février 2025
COMMENT VA LE MONDE ?
Que voulez-vous que je puisse dire de ça ?
Pendant qu'Ubu-Roi-Trump chamboule tous les grands équilibres, se couche devant Poutine (traitant de dictateur le président de l'Ukraine, on se demande), à qui il vend l'Occident pour une bouchée de pain, laisse le champ libre aux Chinois sur les terres arabes, que se passe-t-il en France ?
Quelques pouilleux qui persistent à se prétendre de gauche (on se demande sur quelles bases) cherchent des poux à un vieux routier de la politique française qui vient de réussir à faire voter quelques budgets, en lui envoyant dans la figure une boule puante qu'ils sont allés chercher dans les poubelles de l'enseignement catholique.
Bétharram, quoique (ou parce que ?) catholique, est peut-être un endroit sordide où des violences diverses, physiques ou sexuelles ont été commises. Mais franchement, quel rapport avec la situation présente ?
Pendant que des hommes naviguent à vue pour faire en sorte que le navire France évite le naufrage, quelques individus louches ou aveugles sortent à point nommé une affaire par laquelle ils espèrent empêcher le pilote de manœuvrer efficacement pour franchir la barrière d'écueils.
Bayrou n'est peut-être pas un perdreau de l'année, il traîne peut-être quelques casseroles, il ne se prend peut-être pas pour une crotte, il n'a peut-être pas fait tout ce qu'il aurait fallu faire pour empêcher Bétharram de nuire. Oui, tout cela est possible.
Mais quand je compare la petite merdouille dans laquelle pataugent les représentants du peuple français et l'énormité du cataclysme que nous préparent les prochains rapports de forces dans le monde, j'ai envie d'engueuler ces minuscules députés de bac à sable :
« Mais enfin, grandissez ! Soyez un peu sérieux ! Occupez-vous enfin de la France ! »
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, société, politique, emmanuel macron, françois bayrou, jean-luc mélenchon, mathilde panot, la france insoumise, renaissance
vendredi, 07 février 2025
APARTHEID, COUP D'ŒIL RÉTRO
Il ne fait plus très beau au-dessus des populations blanches d'Afrique du Sud, si l'on en croit ce titre du journal Le Monde daté 6 février 2025.
La rage de monsieur Musk est motivée par le projet du gouvernement sud-africain d'en finir avec la spoliation des terres opérée autrefois par les colons Afrikaners.
A comparer avec le titre historié de cette page tirée d'un Charlie Hebdo daté du 1 juillet 1976 et signé du maître ès-lettrines Willem.
Il faut se souvenir que Frederik de Klerk n'a libéré Nelson Mandela qu'en 1990, après 27 ans passés par ce dernier dans une prison, et que l'Afrique du Sud a élu ce héros noir ("Madiba") en 1994. Or la première phrase de Willem est la suivante : « En Afrique du Sud, la fin du règne des blancs n'est qu'une question de temps », et qu'il met celle-ci dans la bouche d'un blanc vaincu : « T'es fier de toi ? 21 millions de noirs contre 4 millions de blancs !? ».
En dehors du fait qu'on savait déjà vers quel bord politique extrême penche le cœur d'Elon Musk, c'est Willem qui avait raison.
Et si la première phrase de Willem annonçait la fin de quelque chose de plus vaste ?
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, charlie hebdo, apartheid, afrikaners, afrique du sud, nelson mandela, madiba, frederik de klerk, elon musk, colonialisme
mercredi, 22 janvier 2025
BIENVENUE CHEZ LES CLOWNS
En 1975, Gérald Ford, vice-président de Richard Nixon, devient président des Etats-Unis au moment de la démission de celui-ci pour cause de Watergate et d'"impeachment". Voici comment le Charlie Hebdo de l'époque (n°329 du 3 avril 1975) et le dessin de Reiser saluent l'événement (Zavatta le clown ne s'était pas encore tiré une balle, si je me souviens bien).
J'ai très légèrement simplifié le propos du clown pour le décontextualiser et lui donner une portée un peu plus ample.
Et puis voici comment des militants démocrates viennent de saluer l'élection de Donald Trump (photo de Dave Decker/Sipa parue dans le journal Le Progrès du 21 janvier 2025).
« Vous élisez un clown - Attendez-vous à un cirque ! »
Je ne suis pas sûr que le monde s'apprête à rire. J'ai bien entendu le nouveau président prêter serment et répéter consciencieusement les mots que lui soufflait le maître de cérémonie. J'ai bien écouté les trente et quelques minutes de son discours d'investiture. Sur le moment, il m'a bien fait rire tant j'y ai perçu le flot pâteux et la bouillie de promesses mirifiques et/ou ridicules (âge d'or, planète Mars, forez-forez-forez et autres fantasmes) apparemment gobées par la foule. A la réflexion, le sentiment qui me prend est plutôt terrifiant.
Reste à espérer que l'humanité n'est pas promise au pire et que ce président et la cohorte de ses allumés du cigare n'ajouteront pas une dose létale au chaos qui tend à étendre son règne. Reste à espérer que les acteurs de la sinistre farce qui se joue aux Etats-Unis (et ailleurs) finiront comme le triste clown de la chanson d'Edith Piaf.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa, états-unis, donald trump, jay d. vance, elon musk, amérique, élection américaine, gérald ford, richard nixon, watergate, guerre du vietnam, charlie hebdo, reiser dessinateur, clown zavatta, impeachment, journal le progrès
dimanche, 19 janvier 2025
MACRON ET L'AFRIQUE
« Je crois qu’on a oublié de nous dire merci. Ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps ».
« L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non transmissible à l’homme ».
Deux phrases extraites texto (site du journal Le Monde) du discours tenu par Emmanuel Macron devant le parterre des ambassadeurs de France réunis pour le rituel des vœux présidentiels.
Inutile je pense de préciser de quelle manière éperdue de reconnaissance les dirigeants du Burkina Faso, du Mali, du Niger, mais aussi du Sénégal et du Tchad ont apprécié la remontrance. J'imagine qu'un certain nombre de diplomates ont pouffé intérieurement d'un rire affligé en déplorant cette faute que nul débutant au quai d'Orsay ne commettrait.
J'ajoute en passant que si François Hollande a donné l'ordre à l'armée française d'agir contre les rebelles au Mali, c'était à la demande du régime alors en place. La décision d'arrêter la colonne armée qui attaquait la capitale Bamako avait été prise pour parer en désespoir de cause aux conséquences indirectes de l'intervention intempestive des Rafale que Sarkozy avait envoyés auparavant pour contrer l'offensive de l'armée de Khadafi contre les rebelles de Bengazi (oui, je sais, c'est compliqué).
L'intervention avait abouti à la mort du dictateur, mais aussi et surtout à la dissémination dans toute la région sahélienne des énormes monceaux d'armes et de munitions que Khadafi avait accumulés. Félicitations à Sarkozy pour son art consommé de foutre la merde partout où il passe.
Revenons à notre mouton du jour. Emmanuel Macron ne se console pas de quelques "menus" échecs, que ce soit au plan national ou international. Lui qui se voulait le « maître des horloges », lui qui prétendait tenir dans ses seules petites mains le destin des Français et de quelques autres peuples, il est bien obligé aujourd'hui de déchanter, et lamentablement. Il vient de faire un voyage éclair au Liban pour "apporter-tout-le-soutien-de-la-France" à l'effort que fait enfin ce pays pour sortir de vingt-cinq ans de merdier hezbollique et confessionnel. Incorrigible.
Et il voit, impuissant, se fendiller les murailles des derniers lambeaux de ce qui s'est appelé en des temps anciens "L'Empire Français" : ah, qu'il semble loin, le joli temps des coloniaux, de l'A.E.F., de l'A.O.F., des Français « des îles », de notre Algérie et de notre Vietnam (où mon propre grand-oncle Léon Paliard, plus tard chanoine, a fondé le Séminaire de Saint-Sulpice de Hanoï autour de 1930) !!!
J'ajoute sur ce point les événements qui se sont produits et continuent à se produire à plus ou moins bas bruit en Nouvelle Calédonie et dans les Antilles "françaises" : ça branle dans le manche, monsieur le Président !!!
S'agissant de l'Afrique, il se trouve que, compulsant des numéros de Charlie Hebdo vieux d'un demi-siècle, je suis tombé sur cette vignette du dessinateur Willem, où se trouve caricaturée avec maestria l'arrogance des anciens colonialistes à l'égard des anciens colonisés (n°246 du jeudi 31 juillet 1975). Certes, le contexte et les problématiques actuels sont tout à fait différents, mais on peut compter sur Macron pour conserver intact le sentiment de supériorité qui prévalait à l'époque (c'est bien sûr le mot "ingrats" qui m'a titillé). A se demander où Macron va parfois puiser son inspiration, non ?
On constate en même temps que la réponse des Africains est tout aussi nette aujourd'hui qu'autrefois. Sauf que Macron n'est pas si grand que ça, si vous voyez ce que je veux dire.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, willem, afrique, colonialisme, empire français, colonisation, emmanuel macron, ingratitude, dire merci, france, burkina faso, mali, niger, sénégal, bassirou diomaye faye, tchad, quai d'orsay, affaires étrangères, ambassadeurs, diplomates, liban, joseph aoun, maître des horloges, a.o.f., a.e.f.
mercredi, 08 janvier 2025
C'EST PAS TOUJOURS ...
... LES MEILLEURS QUI S'EN VONT.
Non, je n'ai pas pleuré.
Il y a des nouvelles qui réjouissent le cœur de l'homme.
J'en demande pardon, par avance, à Brassens, mais contrairement à ce que dit sa chanson, les morts ne sont pas tous des braves types. Eh oui, Tonton Georges, il n'est pas toujours joli, le temps passé, une fois qu'ils ont cassé leur pipe. Et on ne pardonne pas forcément à tous ceux qui nous ont offensés. J'ajouterai même, dans certains cas bien particuliers : « Enfin, c'est pas trop tôt ! ».
*
CLAUDE ALLÈGRE
Photo parue dans le journal Le Monde du 7 janvier 2025.
*
C'est ce type qui est arrivé, par la grâce de Jospin, au ministère de l'Education Nationale en déclarant : « Je vais dégraisser le mammouth ». Il traitait les professeurs avec beaucoup de hauteur, et les traitait de feignants. Il fait partie de la bande des démolisseurs du système éducatif français. L'arrogance y fut une caractéristique de l'individu.
Il s'est ensuite déconsidéré en tant que scientifique en se livrant d'abord à une expérience de physique bidon (boule de pétanque et balle de ping-pong, voir Le Canard de l'époque). Mais aussi et surtout, il a pris la tête du mouvement climatosceptique en France, s'en prenant de front aux conclusions unanimes de milliers de scientifiques du monde entier réunis sous l'appellation de Groupe International d'Etude du Climat (G.I.E.C.).
***
JEAN-MARIE LE PEN
Dessin de l'immortel Cabu, piqué dans L'Année Canard, qui vient de sortir et qui comporte un beau cahier "spécial Cabu" (j'ai agrandi le texte de la bulle).
*
Jean-Marie Le Pen, d'abord groupuscule fascisant, puis mis en selle par les calculs machiavéliques de Mitterrand (1984 ?), entretenu et embelli dans la nuisance par la course à l'audience de quelques animateurs de télévision (c'était un "bon client") et par les veuleries et les combines politiciennes de quelques ambitieux avides de pouvoir et draguant pour cela les bas-fonds des motivations humaines.
*
Quoi qu'il en soit, bon débarras !!! Comme pour la mauvaise herbe, la vie, souvent trop injuste, les a récompensés en étirant déraisonnablement leur durée d'existence. J'espère vivement que cette injustice ne deviendra pas une règle (je pense à plusieurs responsables politiques un peu partout sur la planète, suivez mon regard).
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, journalistes, journal le monde, le canard enchaîné, claude allègre, éducation nationale, lionel jospin, françois mitterrand, dégraisser le mammouth, climatosceptique, giec, jean-marie le pen, marine le pen, front national, rassemblement national, fachos, cabu, bande dessinée, georges brassens
mardi, 07 janvier 2025
CABU ET WOLINSKI
HOMMAGE A DEUX IRREMPLAÇABLES.
Piqué dans l'affectueux "cahier" consacré à l'immense Cabu par Le Canard enchaîné dans son "Année Canard".
Wolinski dans Charlie Hebdo du 28 octobre 1974.
Wolinski, dans Charlie Hebdo du 12 août 1976, quand il n'était pas interdit de se moquer des "minorités" (vous savez, celle qui se sont débrouillées pour fermer le bec de la majorité en inventant diverses "phobies" modernes punies par la loi).
Et puis quelques trombines, piquées au hasard, par le champion du monde de la discipline.
L'ancien P.D.G. du P.C.F., ancien S.T.O. chez Messerschmitt, ancien bateleur communiste sur les plateaux de télé.
Tonton Marcel, le père de la maison Dassault, et fabricant d'avions (Mirage et Rafale entre autres).
Guy Lux, de la télé (Interville et autres joyeusetés) et Mireille Mathieu (la nouvelle Piaf, comme certains disaient à l'époque), à l'époque du "Manifeste des 343 salopes", celles qui réclamaient la légalisation de l'avortement et déclaraient qu'elles-mêmes avaient enfreint la loi qui en faisait un crime.
Une photo du général De Gaulle, un an après la célèbre couverture du dernier numéro d'Hara Kiri Hebdo, vous savez, celui de l'incroyable « Bal tragique à Colombey : un mort », qui motiva l'interdiction et entraîna la création de Charlie, le seul, le vrai, l'unique.
Cabu et Wolinski (et quelques autres, dont Cavanna, probablement manipulé) ont continué à œuvrer dans le clone de Charlie quand Philippe Val a réussi (1992) par des combines variées à résurrectionner l'hebdo mort en 1982. J'essaierai de clarifier, ne fût-ce que pour moi-même, les raisons pour lesquelles j'affirme que l'âme qui faisait respirer l'équipe de Hara Kiri mensuel, puis hebdo, Charlie mensuel, puis hebdo, était la grande absente.
L'époque avait changé. Le Temps est une machine aveugle et sourde.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, cabu, wolinski, attentats, 7 janvier 2015, kouachi, hara kiri, le canard enchaîné, l'année canard, caricature, dessin de presse
jeudi, 26 décembre 2024
LE TRIOMPHE DE MACRON
On peut dire ce qu'on voudra, mais Macron atteint des sommets indépassables, en tant que "maître des horloges", "Jupiter" ou "traverseur-de-rue-pour-trouver-du-boulot". Mais des sommets qui ressembleraient plus à la Fosse des Mariannes qu'à l'Aconcagua. Car on dira encore ce qu'on veut, mais les images de Mayotte après le passage du cyclone "Chido" donnent selon moi une idée assez juste et conforme à celle que laissera Macron de la France quand il quittera le pouvoir en 2026. Oh pardon : 2027, j'ai pas fait exprès, mais c'est peut-être prémonitoire, allez savoir. Bon, je sais, j'exagère d'exagérer, mais l'idée est de cet ordre-là.
Je suis peut-être un peu sévère, mais quand j'émets l'idée que Macron a spectaculairement foiré le plus gros morceau de tout ce qu'il a entrepris depuis 2017 (et même un peu avant, dans quelques ministères), je ne suis sans doute pas si éloigné que ça de la réalité. Oui, tout ça est vrai : Macron aura été un très mauvais président, inapte aux actions bénéfiques et authentiquement constructives, expert dans toutes les matières concernant l'oralité, la causerie, les palabres qui lui ont donné l'occasion de briller de toute son excellence (à sa propre satisfaction narcissique).
Mais on est obligé de lui reconnaître une immense réussite, une éclatante, évidente, aveuglante réussite. C'est celle-ci : il aura vaillamment, opiniâtrement poursuivi la tâche à laquelle se sont attelés les présidents de la France depuis le premier et fondateur traité européen, qui marque l'entrée et la dilution du pays dans le gloubiboulga de la supranationalité, au mépris de ce qui faisait la force et l'identité de la France, et au profit de principes qui sont juste sa négation. Plus les décennies passent, plus cette évidence devient aveuglante.
Bon, il est vrai que ce modèle n'était pas sans diverses faiblesses, mais l'Europe, réduite au pauvre marché d'échanges économiques et guidée par l'exclusif principe obsessionnel de la « concurrence libre et non faussée » entre ses Etats membres, a fait passer sous son rouleau compresseur toutes les belles conquêtes sociales obtenues par les citoyens français qui formaient le "monde du travail".
La propulsion de Sarkozy à la tête du pays (et même un peu avant, en tant que ministre de l'Intérieur) avait accéléré et mis plus en évidence ce processus de dépersonnalisation de la France (forcing pour faire adopter le Traité après le référendum de 2005), suivi en cela par le ventre mou nommé Hollande, puis par le fringant discoureur qu'était et est resté Emmanuel Macron.
D'accord en cela avec les puissances économiques, les établissements bancaires, les hommes d'affaires et les grandes entreprises industrielles, celui-ci a continué à "détricoter" (ça veut juste dire démolir) toutes les fortes institutions inventées par le C.N.R. (le vrai, pas le grotesque clone de bas étage qu'il a ensuite élucubré et improvisé) en vue de la Libération de la France et mises en place une fois le pays revenu aux commandes de son destin.
Vous savez, ce "système-de-santé", ce "système-éducatif", cette S-N-C-F, ces P-T-T, et le reste, tout ça que "le-monde-entier-nous-enviait" (tu parles !). Eh bien tout ça, c'était ringard, il fallait tout balancer, faisant fi du puissant adage :
« Le service public, c'est le patrimoine de ceux qui n'ont pas de patrimoine ».
Là était le seul salut : il fallait mondialiser la France et les "Gaulois réfractaires" ! La "start-up nation", que diable ! A la poubelle, le "modèle social français" ! "Je veux en finir une fois pour toutes avec le système de protection sociale à la française" (propos recueillis en substance en 2015, deux ans avant sa première élection présidentielle, de la bouche de Macron par Marc Endeveld dans L'Ambigu Monsieur Macron) !
Bon, il faut quand même dire que l'état minable d'une classe politique française à la ramasse a bien aidé le sémillant financier dans sa conquête du pouvoir. Voyons les choses en face : il n'y a plus en France, depuis quelques dizaines d'années, de véritables hommes ou femmes politiques.
Il n'y a plus qu'un ramassis de hauts fonctionnaires et de "premiers-de-la-classe", souvent très doués pour la simple gestion de l'existant, pour l'organisation, pour la connaissance des dossiers, popur la rationalisation, mais totalement dépourvus de vision proprement politique de la France, et surtout dépourvus de la volonté de se mettre au service de quelque chose situé au-dessus d'eux, une notion qui relègue l'idée de carrière personnelle dans les bas-fonds des préoccupations mercantiles et vulgaires, et qui s'appelle LA FRANCE.
Il suffit pour aboutir à cette conclusion d'observer l'infinie bassesse des personnes (hormis quelques rares individus jalousés, détestés et soigneusement écartés par les autres) qui gravitent aujourd'hui autour des postes à pourvoir, je veux dire des postes de pouvoir. Je constate simplement que la lente (mettons les derniers trente ans écoulés) déliquescence de la qualité des personnels qui aspirent à s'installer aux manettes de notre pays arrive depuis l'avènement de Macron à son point d'achèvement.
A cela s'ajoute bien sûr l'extrême pusillanimité de presque tous les responsables depuis qu'il s'agit de contribuer à la construction européenne, dans laquelle les Français se sont illustrés par leur manque d'appétence pour Bruxelles ou Strasbourg, et par une incroyable inconstance dans ces charges assumées à contrecœur. Ce fut une course de lenteur, où chacun considérait que figurer sur la liste lors des élections européennes relevait d'une punition imméritée. Résultat : concession après concession, la France est entrée à reculons dans une Europe sans autre consistance que purement marchande.
Les signatures apposées au bas de tous les accords conclus par la Commission par ses responsables (y compris le mandat pour négocier le Mercosur) ont lié les pieds et les poings de nos hommes politiques, rendus impuissants par les engagements passés, et les ont rendus tellement impuissants qu'ils s'avèrent aujourd'hui complètement incapables d'exercer une action sur le réel à même d'améliorer concrètement le sort des Français.
J'en suis même à me demander si l'on n'a pas d'ores et déjà assisté à la victoire de l'économie sur la politique. Je veux dire que tout ce qui ressemble à de la gauche (dont Jean-Luc Mélenchon incarne la caricature) a perdu la partie. Je veux dire que les puissances économiques ont vaincu leur ennemi de classe : le peuple.
Au fond, personne ne devrait être surpris que notre pays soit dans un tel état d'égarement : c'est juste l'issue d'un processus logique. Il ne reste plus qu'à s'accrocher au pinceau qui peint notre futur aux couleurs de l'arc-en-ciel, comme le dit ce haut fonctionnaire bruxellois cafté par le camarade Gotlib.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, président de la république, mayotte, cyclone chido, maître des horloges, je traverse la rue et je trouve du boulot, france, politique, société, nicolas sarkozy, françois hollande, conseil national de la résistance, jean-dominique merchet, marc endeveld, start-up nation, gaulois réfractaires
dimanche, 22 décembre 2024
MACRON A MAYOTTE
Enfin un président qui se penche avec une infinie bienveillance sur les misères des misérables ! Aux habitants de Mayotte dévastée par le cyclone Chido, Emmanuel Macron a promis de reconstruire les bidonvilles. Je suggère à notre baudruche présidentielle de les reconstruire Á L'IDENTIQUE :
« Vous aurez les plus beaux bidonvilles de tout l'Océan indien !!! Rien à envier à Notre-Dame de Paris !!! Le monde entier enviera vos superbes bidonvilles et sera impatient de vous rendre visite !!! Cinq étoiles dans Trip Advisor !!! On organisera une cérémonie internationale en très grandes pompes pour leur inauguration !!! Un grandiose bout de France bidonvillesque !!! ».
Journal Le Progrès, 20 décembre 2024.
***
Décryptage de l'enfumage.
Encore une promesse !!! Il ne peut pas s'empêcher. C'est plus fort que lui. C'est comme une colique.
Qui ce Jupiter né à Lilliput croit-il encore abuser ? Il est vraiment bouché à ce point-là ?
Ben oui : à lire la série passionnante, pleine d'anecdotes et de détails croustillants de Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach sur les coulisses de l'empire macronique (je n'ai pas dit "macaronique") dans le journal Le Monde ces derniers et prochain jours (quatre épisodes), Emmanuel Macron est résolument indécrottable.
Son héritage ? Oh, pas grand-chose : il aura juste continué et contribué à enfoncer la France plus loin dans la crotte.
A cette occasion, je me rappelle les paroles du général De Villiers, naguère chef d'Etat-Major de l'armée française limogé sur un coup de menton du président ("C'est moi le chef, toi tu obéis") : « Qu'est-ce que c'est, un chef ? Un type qui commande et qui donne des ordres. Mais il faut savoir s'y prendre. Quand le chef sort de la tranchée au moment de l'attaque, il faut au moins qu'il soit sûr que tous ses subordonnés le suivent ! Et que ceux-ci aient développé une grande confiance dans la personne et dans le projet » (propos reconstitués en substance).
Le chef, c'est celui (éventuellement doté d'un charisme personnel) qui sait créer la dynamique collective. Le chef, c'est celui qui s'efforce de faire adhérer tous ceux qu'il a sous ses ordres à l'idée qu'il porte, au projet qu'il a longuement mûri, à l'avenir commun qu'il envisage. Et qui a du savoir-faire pour y parvenir.
A cet égard, Macron n'est chef de rien du tout. Il détient dans sa seule tête toute la vérité du monde. Il ne se préoccupe pas de la répandre ou de la faire partager. Il veut juste l'imposer comme un oukase.
Désolé, monsieur Macron, mais à cet égard, vous êtes tragiquement incompétent. Pour espérer devenir un peu efficace, il faudrait que vous acceptiez l'hypothèse que d'autres que vous ont du talent, et pourquoi pas du génie. Talent et génie dont vous êtes le seul à rester convaincu d'être l'unique détenteur, et dont vous êtes, plus que tout autre, dépourvu.
***
Note : j'apprends que la population de Mayotte s'élève à 320.000 personnes. J'imagine que le chiffre est donné "à vue de nez", étant donné que le nombre des Comoriens (et autres ?) clandestins n'est établi que par estimation. Sachant cela, je consulte mon Petit Robert des Noms Propres, édition de 1995, qui indique une population de 85.000 individus.
Alors me vient une question : comment est-il possible qu'une population soit capable de quadrupler en trente ans ? C'est là que je ressens l'énorme absurdité de la "départementalisation", intervenue après un référendum posant la question de l'indépendance, sur l'ensemble de l'archipel des Comores. Comment se fait-il que ce caillou sec (la seule eau disponible est celle qui tombe du ciel, semble-t-il) soit devenu le point de ralliement où se concentrent autant d'humains dans des conditions moyennement humaines ?
Je pose juste la question.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mayotte, cyclone chido, emmanuel macron, président de la république, macron jupiter, notre-dame de paris, journal le progrès, journalle monde, raphaëlle bacqué, ariane chemin, ivanne trippenbach, général de villiers, chef d'état-major
dimanche, 08 décembre 2024
DIVERS NAUFRAGES
OU PLUTÔT :
DIVERS SIGNES ANNONCIATEURS DU NAUFRAGE.
Les nouvelles de France se suivent et — hélas ! — se ressemblent. Il arrive même que certains déclineurs pleins d'ardeurs effondrantes fassent un bout de chemin avec notre "cher et vieux pays". Plus fort encore, je ne sais pas s'il faut s'en réjouir et se consoler, mais il semblerait que notre monde (occidental ?) tout entier soit pris de vertige et, sans trop se rebiffer, perde pied.
« Non Jeff, t'es pas tout seul
arrête de sangloter
Arrête de te répandre
Arrête de répéter
Qu't'es bon à t'foutre à l'eau
Que t'es bon à te pendre »
Bon, on ne sera peut-être pas les seuls.
On se sent rassurés, hein ?
Tous ces titres sont tirés d'organes de presse (journal Le Progrès, journal Le Monde) remontant tout au plus au dernier tiers du mois de novembre.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 06 décembre 2024
LE NAUFRAGE POLITIQUE FRANÇAIS
Oui, c'est certain, le Français a de bonnes raisons d'être furieux. Le voilà « éparpillé façon puzzle ». Voilà où l'a mené la division de son opinion en trois blocs irréconciliables, façon Osiris. Et pas moyen d'espérer une Isis pour se réunifier en un être entier.
Et en plus de s'être brouillé avec lui-même, le Français se voit conduit par un indécrottable pilote qui a tout appris dans un manuel théorique de batellerie fluviale, qui ne comprend rien aux règles de la navigation en haute mer, qui ne connaît rien aux manœuvres des voiles, qui ne sait pas ce qu'est un gouvernail concret, qui se prend pour l'absolu de la boussole, et qui est totalement infoutu de se faire obéir des marins qu'il a sous ses ordres.
Le Canard enchaîné, 4 décembre 2024.
La preuve : ils viennent de se mutiner, avec la ferme intention de le virer par-dessus bord. Mais il y a deux camps : ils se soumettent en effet à deux subrécargues irrémédiables gravement azimutés et forts en gueule, et en plus frontalement opposés : un olibrius à vocation incendiaire – alias La Méluche alias Méchancon – veut aller à bâbord toute et une olibriusse aux dents acérées, incompétente mais capable de tout, – la Le Pen – à tribord toute, sans se préoccuper du sens du vent, voire de l'état déplorable du bâtiment qui les porte.
Voilà pourquoi le Français reste "Baba" (nom du noir qu'Uderzo a piqué à l'Hubinon de la série Barbe-Rouge pour son bateau pirate dans Astérix) : non, vraiment « pas de chance d'êt'e tombés su' eux de nouveau ». Il n'y a plus pe'sonne à la ba''e, pat'on !!! Il n'y a même plus de pat'on !!!
Alors tous de''iè'e Baba !!! En 'oute ve's d'aut'es nauf'ages (comme avait dit, à un détail p'ès, Ségolène 'oyal ap'ès sa défaite de 2007) !!! Un peu d'ent'ain, que diable !!! Je suis sû' qu'en vous y mettant avec plus de cœu', vous êtes capables de fai'e enco'e plus spectaculai'e !!! Allez F'ance !!!
08:53 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, dissolution, assemblée nationale, michel barnier, marine le pen, jordan bardella, députés, bande dessinée, astérix, bateau pirate, barbe-rouge, baba le nègre, jean-luc mélenchon, uderzo, le canard enchaîné, chappatte, dessin de presse
jeudi, 28 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 4
Aujourd'hui, je propose d'aller faire un petit tour dans le monde de ce qui fait défaut, de ce qu'on n'a pas, ou pas assez, ou dont on aurait un plus ou moins intense, urgent et vital besoin. Aujourd'hui, on est en manque, mais de quoi ? Peut-être une "descente" de "bad trip" ?
Bon, pas besoin, je pense, d'insister davantage : nous n'avons pas du tout, dans l'immense majorité des gens qui ne sont pas trop défavorisés par le sort, envie de modifier notre mode de vie dans les plus minimes de nos virgules et de nos points sur les i.
De leur côté, les humains qui sont un peu ou beaucoup moins favorisés n'ont strictement aucune envie de laisser s'accroître à l'infini l'écart dans les modes de vie qui les séparent de notre existence riche, confortable et douillette.
Quoi ? Ils devraient renoncer aux bienfaits convoités de la croissance économique ? Avant même d'avoir pu goûter aux agréments du confort matériel et aux fruits délectables du gigantesque effort de la partie occidentale de l'humanité lancée depuis deux siècles à l'assaut de la maîtrise technique de l'univers (alias le PROGRÈS) ? Dont seule une minorité profite égoïstement et surtout scandaleusement des avancées, conquêtes et commodités ? Certains appellent ce scandale, dans le discours tenus au cours des grandes réunions internationales (COP), "dette coloniale" ou "dette écologique".
Regardons les choses en face : la dispute devient générale, et de plus en plus rude, brutale et violente. Dans ce monde à venir où les ressources se raréfient et où les nations se rétractent au-dedans de leurs groupes respectifs d'affinités, les tensions vont se tendre et les animosités s'animoser. Jusqu'où ?
Dans ces conditions, je ne vois qu'une solution, et une seule : le partage équitable des richesses produites par le travail humain. Tiens, par curiosité, levez le doigt, ceux qui y croient.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, journal le progrès, stéphane foucart, secours populaire, lyon, collège la tourette, mer baltique
mardi, 26 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 3
CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.
Aujourd'hui, on décline (mais dans la joie et la bonne humeur) !
Et même on se met à décader avec allégresse et enthousiasme.
Mais il n'y a pas que les roustons du père Platon qui ne sont plus ce qu'ils étaient : chez nous non plus, mais aussi, plus largement dans le monde, ça ne va pas fort. On n'entend parler que de déclin, perte, réduction, raréfaction, repli, reflux, recul, dégringolade, bref : le champ lexical est vaste et touche tout ce qui a à voir avec les activités humaines sur la planète.
Ça, c'est Le Figaro (pas dans mes habitudes, mais).
ETC. ETC. ETC.
Je n'ai pas tout mis, mais je vais m'arrêter là : la moisson est ample, généreuse et très probablement pour longtemps inachevée.
Donc pas besoin d'en rajouter. Tout le monde a compris ce qui attend les Français, les Européens, l'humanité, en même temps que les espèces animales, végétales et même minérales.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déclin, perte, réduction, raréfaction, repli, reflux, recul, dégringolade, les roustons du père platon, décadence de rome, papillon monarque, emmanuel macron, bruxelles, europe, france, société, journal le figaro, journal le monde, journal le progrès, écologie, bande dessinée, goscinny, uderzo, astérix, obélix, astérix aux jeux olympiques
samedi, 23 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 2
CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.
*
LA TENDANCE EST À L'AMPUTATION BUDGÉTAIRE,
(ou "Le triomphe posthume de Macron").
***
Vive la Transition écologique !!!
Vive le système éducatif !!!
Vive le plein-emploi !!!
Tiens, facteur, tu entres boire un coup ?
Allez, on se fait une toile !!!
(CNC : centre national du cinéma)
Bâtissons l'avenir !!!
***
Tous ces titres encourageants sont pris dans des numéros du journal Le Monde et du journal Le Progrès parus au cours de l'année 2024.
mardi, 19 novembre 2024
L'ÉTAT DE LA FRANCE 1
CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.
Je ne sais pas combien de gens se souviennent de Le Niveau monte, ce brûlot publié en 1989 par les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet pour combattre la soi-disant "propagande" de tout ce que l'époque comportait alors de "déclinistes" qui se lamentaient sur la déchéance touchant notre système éducatif tout entier (tous des "réactionnaires", bien sûr).
Toujours est-il que la suite a montré (et montre de plus en plus clairement) que c'étaient les "déclinistes" qui avaient raison. Et que même ils péchaient par un excès d'optimisme : il n'y a qu'à regarder dans quel bourbier intellectuel, éducatif et administratif, et dans quels sables mouvants de recrutement ("professeur" est désormais un métier fort peu attirant, et même repoussoir aux yeux des jeunes bourrés de qualités) pataugent pêle-mêle enseignants, personnels encadrants, élèves et parents d'élèves pour se rendre compte de la supercherie balancée dans le public par le tandem de gentils statisticiens chantant "La Vie en rose".
Car comme l'écrit quelque part Samuel Beckett : « Quand on est dans la merde jusqu'au cou, il ne reste plus qu'à chanter ». Et chanter "Cocorico", évidemment.
Ensuite, on se rappellera peut-être, à l'occasion, que Nicolas Baverez avait reçu sur la figure des tombereaux de critiques plus ou moins pures, honnêtes et propres quand il avait fait paraître en 2003 La France qui tombe. Oh le pauvre, qu'est-ce qu'il avait pas dit, l'oiseau de mauvais augure ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait "suscité des réactions diverses", et surtout variées.
Les Français n'aiment pas qu'on leur annonce Azincourt, Waterloo, la fin de l'Empire, la capitulation de 1871, la déculottée de 1940, la perte des colonies. Ils préfèrent faire mousser 1918, alors qu'ils n'auraient rien pu faire sans les Alliés, et passer la brosse à reluire sur la Résistance, qui a impliqué moins d'1% d'entre eux.
Aujourd'hui, ce ne sont plus des signes avant-coureurs ou des messagers de malheur qui cherchent à affoler les populations. Tout le monde s'y est mis, à commencer par la montée en puissance des régimes autoritaires gouvernés par le mépris de l'état de droit et du réchauffement climatique, mais aussi par les scientifiques du GIEC, des gens intègres, eux, pour avertir que l'on n'en est qu'au début d'un gros effondrement, comme l'humanité n'en a jamais connu, et peut-être définitif.
D'ailleurs, les journaux sérieux ont été obligés de s'y mettre : "Tout va de plus en plus mal, et on n'a encore pas tout vu, il faut s'attendre à pire". On trouvera donc ci-dessous, non pas un inventaire exhaustif de ce qui se dégrade : tout juste un florilège de quelques joyeusetés qui nous guettent au coin du bois pour nous faire notre fête. Ce n'est qu'un début !
Je me propose de faire défiler tour à tour les vocables utilisés dans des titres de journaux déployant toute la richesse d'un vocabulaire, et même d'un "champ lexical" (si si !) résolument catastrophiste.
Il ne sera ici question que d'amputation, baisse, coupe, déclin, décrochage, défaut, déficit, dégradation, dégringolade, détresse, effondrement, érosion, fermeture, finitude, fonte, manque, effritement, manque, menace, pénurie, péril, perte, raréfaction, recul, réduction, reflux, repli, rétrécissement, suppression, taille. Je crois que c'est tout. Accrochons-nous, aujourd'hui, au fétiche du mot "baisse".
Ci-dessus et ci-dessous, curieux appariement de deux titres qui devraient se contredire.
Tous ces titres (j'en publierai une bonne soixantaine ou davantage) sont tirés du journal Le Monde, grand quotidien national, et du journal Le Progrès, notre PQR (presse quotidienne régionale) à nous autres Lyonnais et circumvoisins régionaux. Leur parution se répartit sur tout le temps écoulé depuis le début de l'année 2024.
A suivre.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, DEMORALISATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelot et establet, le niveau monte, déclinistes, réactionnaires, sociologie, système éducatif, la vie en rose, cocorico, samuel beckett, nicolas baverez, la france qui tombe, baisse des naissances, fertilité, contraception, journal le monde, journal le progrès, lyon
jeudi, 14 novembre 2024
BIENTÔT UN TRUMP FRANÇAIS ?
« DONALD TRUMP OSE TOUT.
C'EST MÊME À ÇA QU'ON LE RECONNAÎT. »
Trump a été élu 47ème président des Etats-Unis, parce qu'il a réussi à convaincre les Américains qu'il comprenait intimement leurs attentes et leurs besoins, et qu'il était tout disposé à les satisfaire. Et encore plus fort, qu'il était comme eux. Prestidigitateur !
Qu'il passe son temps à mentir, exagérer ou inventer des "vérités alternatives" n'a strictement aucune importance, et aucun effet sur le résultat des courses. Impuni !
Qu'il appartienne à la classe sociale la plus favorisée et qu'il ait été en mesure d'attirer les suffrages des Américains les plus vulnérables (cf. la "rust belt") est peut-être inexplicable, mais c'est un fait, et indéracinable. Magicien !
Qu'il soit une bête de foire dotée d'un culot monstre et capable de vociférer des flots d'injures et d'autres saloperies à l'adresse de ses adversaires ne fait rien non plus à l'affaire. Batteur d'estrade !
Qu'il ait été, en diverses circonstances et occasions plus ou moins claires, totalement subjugué par Vladimir Poutine, voilà encore une réalité indéniable. Traître !
Qu'il se soit entiché, voire complètement toqué d'un halluciné encore plus milliardaire et cinglé que lui, au point de créer pour lui, dans son propre gouvernement, un "Ministère de l'efficacité gouvernementale", voilà en revanche qui s'explique en grande partie par les millions de dollars qu'Elon Musk a déversés sur la candidature trumpienne. Marionnette !
Que son profil psychologique relève de la psychiatrie ne surprendra personne, mais préoccupe gravement les spécialistes de la santé mentale. Psychopathe !
Et qu'il foute la trouille à tout ce que la planète compte de démocraties respectueuses de l'état de droit, tranquilles, paisibles et un peu avachies, est hautement compréhensible. D'un coup, voilà Ubu qui surgit : « Semblable à un œuf, une citrouille ou un fulgurant météore, je roule sur cette terre où je ferai ce qu'il me plaira. » !
Photo prise au moment du décollage d'Ubu Trump.
Décidément toutes les qualités pour foutre le maximum de pagaille dans le minimum de temps !!!
Maintenant, demandons-nous ce que tout cela nous amène à envisager pour notre compte. Et l'idée qui me vient est la suivante : est-il probable qu'un tel personnage arrive au pouvoir chez nous ? Est-ce même seulement possible ?
A priori, tout être raisonnable juge une telle hypothèse inenvisageable. Pour la raison qu'aucun homme politique français n'est doté d'une personnalité à ce point décomplexée, arrogante et dénuée de surmoi. Il faut le reconnaître : il se dégage de Donald Trump tel qu'il apparaît dans les médias, dans la presse et dans les meetings, l'image d'une force que rien au monde ne peut arrêter, atteindre ou détruire.
Et il faut le reconnaître : aucun membre du personnel politique français ne ressemble de près ou de loin aux promesses de futurs triomphes que toute la personne de l'élu américain passe son temps à faire à tous ses adeptes dans le moindre de ses gestes, dans la moindre de ses paroles, dans la moindre de ses énormités.
Aucun homme politique français n'arrive à la cheville de ce supposé surhomme ultraviril qui est apparu aux yeux d'une majorité d'électeurs comme l'incarnation vibrante de tous les superhéros inventés par la BD américaine dans la descendance de Superman, Marvel et compagnie.
Aucun de nos députés, de nos sénateurs et même de nos ministres n'ose afficher un aplomb aussi démesuré que Trump. Par comparaison, leurs mensonges sont pâlichons et font presque pitié. Ils sont si ternes et de si peu de consistance qu'ils se confondent avec la couleur des murs : qui connaît leurs noms ? Leurs visages ? Leurs doctrines ? Leurs idées (s'ils en ont) ? Popularité zéro.
Bon, il y aurait bien les trublions du Rassemblement national, cornaqués par la fille Le Pen et son jeune et ambitieux adjoint. Mais vous voulez mon avis ? Ils la jouent tellement "petit bras" et "coups bas minables" qu'ils ne semblent crédibles qu'aux yeux d'électeurs trop naïfs : « On les a jamais essayés ! », se justifient-ils.
Le problème, c'est que les Américains l'avaient déjà essayé, Trump, et cette fois, ils l'ont élu en toute connaissance de cause. Et ça risque de saigner !
Quant au tout venant des autres responsables politiques français, regardez qui ils sont, quelle est leur force de caractère, de quelle étoffe personnelle ils sont faits, quel est leur parcours, où et comment ils ont été formés, par quelles écoles ils sont passés, dans quels "annuaires des anciens élèves" leurs noms figurent. A tort ou a raison, j'ai l'impression qu'ils sont tous interchangeables. Donc anodins, tant ils semblent fabriqués dans le même moule.
Allez dire maintenant à un Américain qu'on pourrait mettre n'importe qui à la place de Trump : il vous prendra pour un guignol. Et il aura raison : qui oserait se prétendre un Donald Trump alternatif ?
Regardez-les, nos dignitaires : propres sur eux, de bons visages adolescents bien rasés, impeccablement vêtus, genre Attal : ils furent pour beaucoup d'excellents élèves, voire des premiers de la classe. Ils ont très tôt élaboré leur "plan de carrière" (à 50 ans, j'aurai non seulement la Rolex, mais la Patek Philippe, la Cartier, et tout ce qui va avec).
Là est le nœud de l'affaire : ils n'ont guère d'expérience directe des vacheries que peut réserver le monde ordinaire, celui de la vie ordinaire, celui où vivent les gens ordinaires qui se collettent avec la réalité ordinaire, qui savent ce que trimer veut dire, qui savent que la pierre c'est dur, qui se demandent s'ils arriveront à boucler le mois et à mettre de l'essence dans le réservoir ou du fioul dans la chaudière. En revanche, ils ont des perspectives, les enfants gâtés du destin.
Ce sont des abrités, des personnes de bureau, de dossiers, de chiffres et de données abstraites. Les ministères, la haute administration sont bourrés à craquer de gens de cette sorte (le journal Le Monde évoquait récemment le cas pas du tout exceptionnel de ces ministres sortis des grandes écoles de commerce).
Et si le malheur voulait que ce soit Marine Le Pen et Jordan Bardella qui emportent la mise à la prochaine présidentielle, ce sont tous nos petits messieurs et dames très savants, tous ces premiers de la classe à qui des parents avides de réussite n'ont jamais administré de fessées, et habitués à l'ambiance feutrée des couloirs des ministères et autres lieux de pouvoir, ce sont eux qui prendraient la raclée.
Petite satisfaction pour le peuple d'abstentionnistes auquel j'appartiens depuis 2005, à cause du référendum européen trahi par Sarkozy après son élection en 2007.
Mais pour autant, maigre et courte satisfaction. Car je ne me fais pas plus d'illusion sur la capacité de Le Pen et consort à rendre à la France un peu de fierté ou de lustre dans le concert des nations fortes, que les Américains sensés ne s'en font sur celle de Donald Trump à "make America great again" (si ce slogan a toutefois un sens).
Le France ne connaîtra donc pas les délices d'un Donald Trump à l'Elysée, et c'est après tout tant mieux. Il reste que, à la façon d'un rongeur tenace et puissant, le capitalisme sauvage insinue jour après jour ses appétits immenses dans les moindres recoins de ce qu'il reste de "secteur-public-à-la-française" (derniers exemples en date : ouverture du rail à la concurrence sous les coups des accords européens, voracité des actionnaires de Michelin qui, fort de ses deux milliards de bénéfice net, ferme deux usines en France, etc.). Le Pen-Bardella, ces Trump au petit pied lilliputien, peuvent voir la vie en rose. A se demander si la France a encore une existence.
A cet égard, l'absence d'un Trump français n'empêchera pas que progresse encore et encore l'américanisation ultralibérale du pays, et accessoirement de l'Europe ("L'Europe décroche", titrait le journal Le Monde il y a quelques jours).
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : donald trump, elon musk, états-unis, américains, les républicains, vérité alternative, rust belt, vladimir poutine, ministère de l'efficacité gouvernementale, 47ème président des états-unis, france, société, politique, marine le pen, rassemblement national, jordan bardella, gabriel attal, journal le monde, essec, hec, grandes écoles de commerce, make america great again, les tontons flingueurs, michelin
samedi, 09 novembre 2024
MADELEINE RIFFAUD
Il faut lire la belle notice nécrologique écrite pas Yves Bordenave et publiée dans le journal Le Monde daté 8 novembre 2024, bien que l'auteur évoque comme en passant le récit de vie que la résistante, journaliste et poétesse a donné à Jean-David Morvan et tel qu'il est rendu selon son découpage et scénario (voir mon billet ici même) et dessiné par Bertail (éditions Dupuis).
J'apprécie aussi grandement la photo de cette belle dame, prise le 18 juin dernier par Joël Saget pour l'AFP (elle fume un de ses cigares favoris).
Sa façon d'affronter l'objectif du photographe est une sacrée signature.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madeleine riffaud, journal le monde, jean-david morvan, joël saget, yves bordenave, bande dessinée
vendredi, 08 novembre 2024
UNE MALÉDICTION
Il y en a qui n'ont vraiment pas de chance : les Palestiniens. Bon, c'est vrai, dans leur Livre à eux, il n'est pas question de "Terre Promise" (sauf erreur), mais seulement de "Jardins où les ruisseaux coulent" (traduction Berque du Coran). Mais quand même, la vie les a plantés là, ils ont poussé, fructifié, multiplié, bref, ils se sont installés, et c'est devenu chez eux.
Et puis pas de chance : il y a eu la Shoah, les nazis, les camps de la mort, les chambres à gaz. Et ceux d'une religion voisine ont été parachutés en grand nombre dans leurs jardins et leurs oliveraies, s'ajoutant aux juifs déjà présents dans la région depuis lurette, mais ceux-là, les nouveaux venus, avaient bien l'intention de s'accrocher et de prendre racine.
Parmi eux, certains s'estimaient même seuls propriétaires des lieux : « Ôte-toi de là, que je m'y mette ! ». Au nom de l'Histoire, qu'ils disaient. Depuis leur arrivée, a donc lieu un très sévère conflit de voisinage. Disons que la cohabitation pacifique a semblé inenvisageable à beaucoup trop de gens.
Tenez, voici la une du n°130 de Charlie Hebdo, (signée Reiser) paru le 14 mai 1973. Cela fait juste un peu plus de 50 ans. C'est-à-dire vingt-cinq ans après la désormais célèbre "Nakba" (la catastrophe). Et neuf ans avant le massacre de Sabra et Chatila. Et c'est encore et toujours la boue de réalité dans laquelle ils pataugent et se noient. Avouez qu'ils n'ont vraiment pas de chance, les Palestiniens !
Le Hezbollah irano-libanais ne s'était pas encore mis à bouffer la chair du Liban. Maintenant, à cause de ces viandards, les Libanais n'ont plus le sourire, parce qu'ils ont eux aussi plongé bien profond dans la panouille.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, palestiniens, liban, islam, coran, musulmans, hébreu, bande de gaza, hamas, hezbollah, netanyahou, tsahal, juifs
dimanche, 03 novembre 2024
COMMENT VA LE MONDE ?
LETTRE OUVERTE
Vous tous qui ne regardez pas les infos à la télé, vous tous qui n'écoutez pas les bulletins d'information à la radio, vous tous qui ne lisez pas les journaux, vous tous qui boycottez les réseaux sociaux.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, journaux, journalistes, journal le monde, journal le figaro, journal libération, humour, bande dessinée, peyo, johan et pirlouit, l'état du monde
vendredi, 01 novembre 2024
HYMNES NATIONAUX
LES ISRAÉLIENS
C'est chez eux que ça commence, un 7 octobre.
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes ?
***
LES PALESTINIENS
C'est sur eux que s'abat la vengeance dès le 8 octobre.
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes ?
***
LES LIBANAIS
C'est eux qui morflent ensuite, à cause de l'armée iranienne déguisée en Hezbollah.
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes ?
***
Tiens, une idée : et si on leur suggérait de chanter ça en chœur, d'une seule voix, à l'unisson et tous ensemble ? Vous croyez que ?
Beaucoup de gens et de pays du monde seraient en droit de s'emparer sans scrupule de ces paroles de notre hymne national : Russes en Ukraine, Israéliens au Liban, Chinois chez les Tibétains et les Ouïghours, militaires et milices soudanaises contre les civils, Ethiopiens chez les Tigréens, Indiens au Jammu-et-Cachemire, j'arrête là.
Ce n'est pas un hasard si La Marseillaise est à peu près universellement connue.
Cororico !
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, palestine, arabes, juifs, musulmans, libanais, liban, guerre, proche orient, islam, france, la marseillaise
lundi, 21 octobre 2024
LES FRÈRES KOUACHI TUENT ENCORE
C'était avant le 7 janvier 2015. Simon Fieschi gérait le site internet de Charlie Hebdo. Il a été le premier à prendre une balle de kalachnikov des frères Kouachi. Dans la colonne vertébrale, si je me souviens bien. Il avait au moins en partie, et tant bien que mal, contredit le diagnostic sévère des médecins, qui ne le voyaient pas marcher de nouveau.
Or il se trouve que, quand j'ai appris que le corps de Simon Fieschi avait été trouvé sans vie dans sa chambre, j'étais plongé dans la relecture, un demi-siècle après, de cette magnifique revue qui a marqué en profondeur son époque, en même temps que tous ceux qui portaient sur le monde un regard plein de lucidité, de réprobation, voire de dégoût.
Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai reçu en pleine gueule le souvenir de l'événement qui, voilà bientôt dix ans, a effacé du nombre des vivants onze hommes et une femme formidables et plongé la nation française tout entière dans un deuil aussi vaste et abyssal qu'un océan. La disparition de Cabu et Wolinski m'avaient particulièrement atteint, qui étaient pour moi de vieux compagnons de voyage.
Ainsi, Simon Fieschi n'est plus. Son nom s'ajoute à la liste macabre. Je pense à lui.
Journal Le Progrès, 20 octobre 2024.
Et je pense aux autres.
Frédéric Boisseau, Agent d’entretien.
Franck Brinsolaro, Policier du Service De La Protection (SDLP).
Jean Cabut, Dessinateur.
Elsa Cayat, Psychanalyste et Chroniqueuse.
Stéphane Charbonnier, dit Charb, Dessinateur et Directeur de CH.
Philippe Honoré, Dessinateur.
Bernard Maris, Economiste et Journaliste.
Ahmed Merabet, Policier.
Mustapha Ourrad, Correcteur.
Michel Renaud, Organisateur d’une exposition à Clermont-Ferrand d’une exposition de dessins de Cabu, à qui il rapportait ses œuvres.
Bernard Verlhac, alias Tignous, Dessinateur.
Georges Wolinski, Dessinateur.
***
25 octobre 2024 : On est touché par les hommages offerts en nombre par toute l'équipe actuelle de Charlie Hebdo à Simon Fieschi dans le numéro du 23 septembre 2024.
Je recommande chaudement, en particulier, le magnifique et fraternel chant funèbre de Philippe Lançon à la mémoire de celui qu'on a retrouvé mort juste deux jours après le verdict qui condamnait Peter Chérif, le possible ou probable concepteur du projet du 7 janvier 2015.
Philippe Lançon, qui n'avait plus de mâchoire après la fusillade des Kouachi, a écrit Le Lambeau, terrible témoignage qui m'a laissé sur le flanc et à bout de souffle.
A saluer aussi : le petit mot adressé à l'équipe par Régis de Jorna, président de la cour d'assises spéciale lors du procès en 1ère instance des attentats de janvier 2015. Il y fait part de l'émotion qu'il a ressentie à l'annonce de la mort de Simon Fieschi.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, attentat charlie hebdo, frères kouachi, cabu, wolinski, frédéric boisseau, franck brinsolaro, elsa cayat, stéphane charbonnier, philippe honoré, bernard maris, ahmed merabet, mustaphé ourrad, bernard verlhac, tignous, simon fieschi, je suis charlie, philippe lançon, lançon le lambeau, régis de jorna
samedi, 19 octobre 2024
ÇA FERAIT (PEUT-ÊTRE) RIGOLER REISER
Voilà la (presque) couverture dessinée par Reiser pour le Charlie Hebdo du 13 novembre 1972. A l'époque, c'était Nixon. Mais à part cette petite fraude commise (presque) innocemment, pour le reste, (presque) rien n'a changé. On peut même dire que la situation a nettement empiré.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, charlie hebdo, donald trump, usa, états-unis, élection américaine, amérique, kamala harris, reiser, richard nixon
mardi, 24 septembre 2024
UN GOUVERNEMENT DE POTICHES
Je veux voir dans un article somme toute bref, mais remarquable, du journal Le Monde (numéro daté de samedi 21 septembre 2024) un signe qui ne trompe pas : le gouvernement constitué autour de Michel Barnier à grands renforts de sueur, de suspense et de forceps est bien un gouvernement de potiches.
Signé Nathalie Segaunes, cet article met le plein flash sur le rôle caché mais terriblement efficace de quelques individus constituant une sorte de garde rapprochée autour du président Macron. On les surnomme « la bande des quatre » (je laisse ici de côté la référence à Mao Tsé Toung, vous savez, le procès, Chiang Ching et tout le toutim).
Les quatre ne sont pas totalement interchangeables : Alexis Kohler, le manitou en second de l'Elysée, il est E.S.S.E.C.-E.N.A., alors que pour les trois autres, ceux qui sont chargés de cornaquer tour à tour les services de Bercy ou tel cabinet de tel ministre, on a respectivement : Emmanuel Moulin (E.S.S.E.C.-E.N.A.), Jérôme Fournel (H.E.C.-E.N.A.) et Bertrand Dumont (Normale Sup.-E.N.A.).
A quelque poste qu'ils soient nommés, Moulin, Fournel et Dumont sont instamment priés de reter en contact étroit avec Kohler. Rien que des premiers de la classe, des professionnels, mais aussi et surtout une chouette bande de chouettes copains, autant que de fidèles serviteurs des volontés du président.
Voilà comment monsieur Macron "tient" l'administration la plus chère à son cœur (économie, finances et tout ce qui va avec). Quatre "as" qui doivent une partie au moins de leur carrière à Bruno Le Maire, vous savez, le forcené de la "réduction des dépenses de l'Etat" et l'ennemi déclaré de la dette et de la puissance publique (c'est-à-dire ce qui fait le bien commun). Ah tiens, Jérôme Fournel est allé "seconder" Barnier à Matignon : quelle surprise !
Il faut dire que ces quatre mousquetaires dépassent tous les ministrables par la qualité et le niveau de leurs études. La preuve ? Nathalie Segaunes l'écrit, rapportant les propos de Pierre Birnbaum, historien et sociologue : « Les ministres de M. Macron (...) se caractérisent en outre par un niveau d'études certes convenable, mais relativement modeste ». Traduit en langue vulgaire : c'est pas la crème de l'élite.
Conclusion, les vrais chefs de la haute administration de la France ne sont pas les ministres, mais un tout petit nombre de gens jamais élus, de très hauts fonctionnaires placés sous les ordres d'Alexis Kohler, le grand coordonnateur, véritable "père Joseph" auprès d'un Macron férocement arrimé à sa prétention à rester « le maître des horloges ».
Pierre Birnbaum résume : « Le macronisme, c'est le triomphe de la haute fonction publique, qui prend en charge toutes les fonctions de l'Etat, y compris les fonctions politiques ». Il me semble bien que certains connaisseurs appellent ce genre de prise en main une "capture de l'Etat". Autant dire que ça aide à comprendre les raisons qui viennent de pousser Emmanuel Macron à s'asseoir sans pudeur sur le résultat des élections.
L'article de Nathalie Segaunes est un hommage à la notion même d'information.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, président de la république, emmanuel macron, premier ministre, michel barnier, nathalie segaunes, bande des quatre, france société, politique, palais de l'élysée, alexis kohler, essec, ena, bercy, emmanuel moulin, jérôme fournel, bertrand dumont, normale sup, hec, bruno le maire, pierre birnbaum, père joseph, macronisme
vendredi, 20 septembre 2024
UN GOUVERNEMENT DE POTICHES
AVEC MICHEL BARNIER EN POTICHE EN CHEF ...
... ET LE PRÉSIDENT MACRON EN MAÎTRE DES POTICHES.
Même que Laurent Wauquiez s'est permis le luxe de refuser le ministère de l'Economie et des Finances (il briguait l'Intérieur). Un gouvernement qui dit "merde" au suffrage universel. Monsieur Macron veut continuer à tirer les ficelles. « J'ai détraqué le mécanisme, mais je resterai le maître des horloges, quoi qu'il en coûte à la France ! » Tu parles d'une "mise en retrait" !!! Là, à voir la mine que lui a faite le dessinateur Chappatte (Le Canard enchaîné, 18 septembre 2024), Emmanuel Macron s'apprête à marcher sur l'eau.
Journal Le Monde du 15 septembre 2024.
Je trouve "met en scène" particulièrement bien trouvé.
Je me demande malheureusement s'il ne faudrait pas plutôt parler de "retrait de la France en Europe". Je pense en particulier à la valse des commissaires européens placés à la tête de la Commission sous l'autorité d'Ursula von der Leyen.
Celle-ci ne pouvait pas piffer le mauvais esprit — trop "régulateur" à son gré ultralibéral — de Thierry Breton. Emmanuel Macron est passé sous les fourche caudines de l'Allemande en désignant Stéphane Séjourné pour le remplacer.
Et si j'ai bien compris, malgré la promesse d'élargir le "périmètre" des compétences du Français, Séjourné ressemblera davantage à une potiche sur le marbre de la cheminée de la Commission qu'à un Commissaire de plein exercice.
Pauvre France ! Entre les mains de quel zozo t'es-tu jetée ? Il faut d'urgence un magicien doué pour transformer à son tour Macron en potiche.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, les républicains, michel barnier, premier ministre, emmanuel macron, président de la république, macron jupiter, macron maître des horloges, laurent wauquiez, chappatte, le canard enchaîné, macron mise en retrait, journal le monde, stéphane séjourné, commission européenne, ursula von der leyen, thierry breton, dessin de presse, humour