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dimanche, 01 février 2015

L'ISLAM N'AIME PAS LA FRANCE (3)

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« L’enfant arabe, en dehors de l’école, lit six minutes pas an ». Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Yahya Alabdallah, un cinéaste jordanien. Evaluation confirmée par des statistiques de l’Unesco et de la Ligue arabe : 6 minutes pour l’écolier arabe, 12.000 minutes pour l’écolier européen. Même si ces chiffres indiquent des moyennes statistiques, inutile de les commenter : ils parlent d’eux-mêmes.

 

Si l’Unesco, en 2009, évalue à 40 % des Arabes de plus de 15 ans la population analphabète, Abderrahim Youssi, professeur à l’université Mohamed-V de Rabat, affirme que « la moitié de la population arabe est analphabète ». Les femmes sont particulièrement touchées, comme de bien entendu.

 

Le problème des Arabes avec leur langue, c’est qu’elle est double : on écrit la classique, on parle la populaire. Résultat, dit Mohamed Charfi, ancien ministre de l’éducation en Tunisie : « Je ne crois pas qu’un peuple puisse pendant très longtemps écrire une langue qu’on ne parle pas et parler une langue qu’on n’écrit pas ». On serait inquiet à moins.

 

Le problème s’aggrave du fait du poids croissant du religieux qui, en accroissant le poids de la langue classique, aboutit selon Abderrahim Youssi, à mutiler et endoctriner scientifiques, poètes et écrivains potentiels : « … l’enseignement scolaire est imprégné de religion ». Mohamed Metalsi (directeur des actions culturelles à l’Institut du Monde Arabe) juge ça préoccupant : « Pour les petits, l’éducation est fortement religieuse. Pour les grands, l’enseignement colle aux textes musulmans. Exit la Grèce ou les Lumières ».  Si cela n'annonce pas un divorce de plus en plus flagrant avec le continent européen, c'est que je ne sais plus ce que les mots signifient.

 

Mohamed Charfi, qui « voulait un divorce entre la langue et le Coran », voit se développer le processus contraire. Chaque œuvre est réalisée sous l’œil du Prophète (voir plus bas). Certes, ce mouvement est bien favorisé par « la dictature, la pauvreté, la corruption, la guerre ». C’en est au point que, pour maintenir la culture au point le plus mort possible, les pouvoirs arabes s’entendent pour fliquer la création. Pas d’autre « politique culturelle » que la répression de l’imagination libre. Pour le développement culturel de la population, on repassera. Circulez, y a rien à voir.

 

Et puis tenez-vous bien : « … moins de livres ont été publiés en un an dans l’ensemble des pays arabes (380 millions d’habitants) qu’en Espagne (47 millions) ». Ben oui, évidemment, quand tout le monde connaît par cœur le seul livre en vente, plus personne n’a besoin de l’acheter. Je vous fais un dessin ? « Timeo hominem unius libri ». C’est Thomas d’Aquin qui écrit ça. Moi, je le traduis librement : maudit soit l’homme qui n’a lu qu’un seul livre.

 

Les livres religieux dans le monde, c’est 5 % de la production mondiale. Dans les pays arabes, c’est 17 %. Etonnez-vous, Français. Sans compter que le livre islamique est « parfois donné gratuitement au lieu d’être vendu ».

 

Un rapport des Nations Unies (2003) affirme que « le monde arabe n’aurait traduit que 10.000 livres en mille ans, soit ce que l’Espagne traduit en une année ». Certains contestent, mais Mohamed Metalsi confirme la tendance : les Arabes traduisent très peu de livres occidentaux. Et souvent de façon médiocre.

 

D’où une grave perte de prestige des universités arabes : ce sera le cas tant que les sciences humaines seront en soi un problème pour l’ordre établi. Le problème ? Réfléchir sur la société. C’est bête, au lieu d'acheter nos clubs de football, le Qatar et Dubaï pourraient bien nous acheter des équipes de sociologues : nous en avons à revendre, qui tuent le temps à en mouliner, de la réflexion sur la société. C'est dire si le verrouillage du couvercle sur la lessiveuse est une urgence permanente dans les pays arabes. Qu'arrivera-t-il quand ça pétera ?

 

Moulin El Aroussi est même plus tranchant : « Il y a de moins en moins de chercheurs sérieux qui savent faire la différence entre la foi et la science ». Par-dessus le marché ? « Centaines de brimades, censures, actes de vandalisme, emprisonnements que subissent les créateurs … dans tous les pays ». Nul doute : la liberté est encore très loin de mettre flamberge au vent dans les pays arabes, la Tunisie faisant figure d’exception miraculeuse.

 

L’écrivain Zafer Senocak conclut : « Les terroristes recrutent dans une communauté de plus en plus nombreuse, formée de masses musulmanes incultes ». Le seul drapeau : ISLAM. Rien derrière. C’est une marque commerciale. La différence avec les grandes marques occidentales ? Simple : personne ne se ceinturerait d’explosifs pour aller déchiqueter des gens qui se sont montrés « infidèles » aux dogmes dictés par Mac Do ou Apple. 

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Tous les éléments ci-dessus sont empruntés directement à l’excellente chronique écrite par Michel Guerrin dans Le Monde daté 24 janvier 2015. Vous avez relevé la consonance des noms des personnes citées par le chroniqueur : on ne saurait les suspecter de racisme. La plume sobre de l'auteur accroît l'effet du contenu, qui se suffit à lui-même. Les fioritures ont été ajoutées par votre serviteur.

 

Moralité et conclusion : l’islam arabe prend une tournure fort inquiétante. Si l'islam est un problème en France, c'est d'abord parce qu'il y a un problème à l'intérieur même de l'islam, vous ne croyez pas ? Laissons de côté l’islam dans ses variantes afghanes, pakistanaises, indiennes, indonésiennes, qui nous concerne de beaucoup plus loin. Inquiétons-nous en revanche de la façon dont évoluent les sociétés arabes, auxquelles la France a le plus à faire.

 

C’est le processus en cours qui est menaçant pour le peu de laïc qui subsiste encore dans les pays arabes. J'imagine volontiers que les smartphones et autres Apple-toys sont obligés de se convertir à l'islam avant d'y entrer.  

 

Si ce que disent les Arabes cités dans l'article est vrai, alors ces sociétés prennent, jusque dans leurs profondeurs, une direction très peu sympathique. Et comme ce qui est arabe concerne une partie non négligeable de la population française (de souche ou non), il faudrait au moins se poser la question : qu'en sera-t-il demain ?

 

L’inquiétant, c’est que l’arabe classique de la lettre du Coran, je veux dire le plus étriqué de cette religion,  s’infiltre partout dans la société et dans les esprits, contaminant jusqu'à la pratique des scientifiques. Si j’en crois l’article de Michel Guerrin, le nœud coulant de la lecture la plus bête, la plus racornie du Coran est en train de modeler, de modéliser, de formater des populations de plus en plus nombreuses, de plus en plus incultes et de plus en plus promptes à s'enflammer.

 

Tout se passe comme si l'islam arabe avait, planté dans le bras, un goutte-à-goutte de fanatisme, et que l'intégrisme religieux se diffusait ainsi dans tout le corps, contaminant chacune des cellules. S'il en est ainsi, cela veut dire que les pays arabes vont, sur les plans intellectuel et culturel, vers un sous-développement solidement constitué. En avant toute vers le moyen âge ! L'obscurité ! La violence !

 

Hayat Boumediene (qui est allée accoucher de son futur djihadiste en Syrie) reprochait à son époux, un certain Amédy Coulibally de ne rien connaître à la religion (Libération du 29 janvier, je crois). Combien sont-ils, sur le sol français, les gars du même vide culturel et de la même rancœur qu’Amédy Coulibally ?

 

C’est sans doute ce genre de réalité future que toutes les Christine Angot du marigot littéraire français en veulent à mort à Michel Houellebecq de faire plus que pressentir dans son formidable Soumission. A se demander si ce n'était pas Christine Angot qui était à la tête des glorieuses armées françaises en ce magnifique et mémorable mois de juin 1940.

 

Voilà ce que je dis, moi.

samedi, 31 janvier 2015

L'ISLAM N'AIME PAS LA FRANCE (2)

 2

 

Si les signes vous fâchent, combien davantage vous fâcheront les choses signifiées : je ne sors pas de là. Les mots sont inoffensifs. Ce n’est pas comme les relations entre humains : là c’est sûr, ça peut dégénérer. En fait, je vais vous dire, tout dépend du rapport que chacun entretient avec son propre langage, avec ses propres mots. Tout dépend de la façon dont on croit en eux. Dont on y adhère. Dont on s'identifie à eux.

 

Le problème surgit quand on ne fait plus qu'un avec eux, qu'on y est soudé. "Raison garder", ça veut dire mettre un peu de distance entre ses mots et soi-même. Prendre un peu de recul. Ce qui veut dire : modérer sa croyance, ne pas la prendre pour La Vérité. On dit aussi "relativiser". Or, pour prendre sa croyance pour une croyance, croyez-moi, il faut avoir fait un effort puissant sur soi-même, et sur des générations. Ce n'est pas donné à tout le monde. Alors ça c’est sûr, c’est clair et net : il y a les uns, mais il y a aussi les autres. 

 

Appelons ça « les forces en présence ». D’un côté, les fronts bas. De l’autre, les cerveaux disponibles pour autre chose que les publicités Coca Cola. Ce clivage découle de deux modes d’évolution distincts : les uns se sont arrêtés en route, les autres ont continué à avancer. Les uns ? Ceux qui voulaient installer leur pouvoir sur des terres à occuper. Les autres ? Ceux qui voulaient inventer une patrie désirable.

 

Les uns ? En gros l’Islam (de l'Indus à l'Espagne, ce fut fulgurant). Les autres ? En gros la chrétienté (ce fut un travail long, souterrain et obstiné). La fulgurance de la conquête territoriale contre l'obstination de l'extension de la connaissance : je trouve que le contraste fait diablement sens. Disons même que c'est une opposition.

 

Pour l’Islam, un beau jour, je ne sais plus quelles autorités, au 10ème ou 11ème siècle, après l'expansion foudroyante de la foi "nouvelle", ont décrété : « A partir d’aujourd’hui, il est interdit de commenter, et donc d’interpréter le Coran ». Les musulmans du monde entier se sont dès lors contentés d’apprendre le Coran par cœur, pour le réciter sans réfléchir (Coran veut dire « récitation ». D'autres disent « lecture »). 

 

Les 114 sourates (seul Corto Maltese et Hugo Pratt osent en inventer une 115ème) ont dès lors contenu la totalité de la Vérité. Besoin de plus rien d'autre : tout est là, on vous dit. Une légende prétend que l'incendiaire de la bibliothèque d'Alexandrie donna cet ordre : « Brûlez les livres conformes au Coran, ils sont inutiles ; quant aux autres, ils sont impies, et comme tels, il faut les brûler ». Totalité, totalisant, totalitaire : une seule et même famille de mots.

 

Remarquez que beaucoup d’Américains (témoins de Jéhovah et autres sectes protestantes intégristes façon George W. Bush) n’ont rien à leur envier, et croient dur comme fer que la Genèse biblique est juste un reportage fidèle et scrupuleux. Oui monsieur, la Genèse est un documentaire. 

 

Pour les créationnistes (c’est leur nom), pas d’évolution. Ils sont aussi dangereux les uns que les autres (cf. Irak en 2003, puis aujourd’hui). Sans parler de Poutine. Mikhaïl Gorbatchev, pourtant fossoyeur malgré lui de l'URSS : « L'Amérique s'est égarée dans les profondeurs de la jungle et nous entraîne avec elle » (Le Progrès, 30 janvier). Je crains fort qu'il ait raison. C'est fondamentalisme contre fondamentalisme. Si les démocrates laissent les extrémistes de tous bords prendre la direction des opérations, il faut s'attendre au pire.

 

On appelle cette maladie mentale « prendre le mot au pied de la lettre ». Ce qui veut dire : prendre les mots pour des choses. Les « speech acts », inventés pas JL Austin sont tout simplement des forfaitures : aucune parole adulte n'est un acte. Penser qu’il peut exister un quelconque « blasphème », c’est retourner à l'infantilisme de la pensée magique. A l’âge de pierre. C’est valider l’incantation comme moyen de maîtriser le réel.

 

Et il n’y a pas à tortiller : la civilisation, elle, se bâtit sur la mise à distance entre le mot et la chose. Les spécialistes appellent ça "interprétation", "exégèse", "glose", "commentaire", "scolie". Il y a même une "science" pour ça : l'herméneutique. Pour résumer : la liberté de l'esprit, et non la littéralité de la lettre.

 

Pendant les mêmes siècles, et même après, dans toute la chrétienté, l’effervescence de la foi et de la connaissance : des milliers, des millions de fourmis écrivantes ont continué à s’agiter dans l’énorme fourmilière que constituaient les innombrables monastères, et à produire de la copie, du commentaire, de la glose, de l’exégèse des textes « sacrés ». 

 

Quand la pensée, y compris religieuse, cesse de travailler, elle s’arrête. La pensée musulmane s’est arrêtée voilà des centaines d’années. La pensée chrétienne ne s’est jamais interrompue. C'est la pensée chrétienne qui a abouti, pour le meilleur et pour le pire, à la science moderne. Voilà, à mon avis, pourquoi votre fille est muette, et pourquoi une caricature du prophète Mahomet met le feu au consulat français de Karachi et à huit églises au Niger (pardon : aux dernières nouvelles, on en comptait quarante-cinq). L'islam, pas plus que le Jdanov et le Lyssenko de Staline, pas plus que les créationnistes américains, n'aime ni la science, ni les scientifiques. Il veut garder la main sur la VÉRITÉ.

 

Qu’observe-t-on, en terre d’Islam, sur la longue durée ? Que reste-t-il, en terre d’Islam, des populations qui ne se cognent pas le front par terre à l’appel du muezzin ? Si peu que rien. Quelques vagues minorités, à peine tolérées, quand elle ne sont pas carrément persécutées. 

 

Et je ne parle même pas des abominations commises par les nouveaux Robespierre musulmans sur les non-musulmans (ou les mauvais musulmans) en Irak et Syrie. La Turquie laïque elle-même a évacué les « infidèles », en commençant par les Arméniens (mais les autres, peu ou prou, y sont aussi passés). Les coptes d’Egypte doivent peut-être à leur nombre d’avoir survécu. Les Arabes chrétiens ? Combien de divisions ?

 

L’Islam, une religion de tolérance et d’humanité, vraiment ? C'est comme la météo : ça dépend s'il y a du vent et si il pleut (Fernand Raynaud, "Le Fût du canon"). Non content de manifester sa haine de l’histoire préislamique (destruction des Bouddhas de Bamiyan, bâtons dans les roues des archéologues en Arabie saoudite, …), et donc de la culture au sens large, mais aussi de la modernité, l’Islam actuel, selon toute apparence, est une religion jalousement monopolistique. L'intolérance au pouvoir.  Beaucoup d’adeptes ne veulent pas qu’on leur fasse une place : ils veulent toute la place.

 

J’entends déjà les bonnes âmes et les connaisseurs s’insurger : « Mais vous faites erreur. D’abord, il n’y a pas un Islam, mais une pluralité hétérogène. Ensuite, la plupart des musulmans sont pacifiques. Ce sont des musulmans qui sont les premières victimes ». Certes, mais observez la marche des choses. Prêtez attention à ce qui se passe sur la longue durée. Restriction. Evincement. Et finalement : processus invariable d’épuration religieuse. 

 

Pour vous faire une idée de la tendance générale de l’Islam depuis un demi-siècle, lisez par exemple les pages que Robert Solé consacre à l’Egypte de Nasser dans les années 1950-60, et regardez ce qui s’y passe aujourd’hui. Tiens, où sont-elles passées, toutes les jolies femmes maquillées, élégantes, qui déambulaient en mini-jupe dans les rues du Caire ? Et il n’y a pas que l’Egypte. Le mot d'ordre : cachez les femmes ! Dire que nos féministes exigent toujours plus d'égalité, quand les Saoudiennes aimeraient bien être autorisée à conduire une voiture ! Mais la féministe est-elle seulement un peu lucide ?

 

Pendant ce temps, le gouvernement français ânonne un "ABCD de l'égalité" destiné à la communauté musulmane de France. Mais bien sûr il ne peut pas le dire comme ça : le Conseil Constitutionnel veille au grain. Résultat 1 : lettre morte dans les quartiers où les filles qui ne s'habillent pas en vêtements amples se font traiter de putes (quand ce n'est pas violer). Résultat 2 : les milieux aimablement qualifiés d' « extrême-droite catholique » descendent dans la rue pour dénoncer, non sans quelque raison, l'indifférenciation sexuelle et l'homosexualisation rampante de la société. Quand tout le monde se sent visé par une mesure très spécifique (le machisme à tout crin en vigueur dans les quartiers à majorité maghrébine), la mesure fait chou blanc.

 

Les gens informés vous diront que les pouvoirs arabes en place sont pour quelque chose dans cette évolution vers toujours plus de fermeture et de régression. Que, pour faire leurs petites affaires à la tête des Etats, ils ont laissé les religieux prendre en charge tout le social, l’entraide, la gestion du quotidien. Pourvu qu’ils ne se mêlent pas de politique, ils ont eu les mains libres. Moubarak et Ben Ali sont même allés jusqu’à leur construire plein de mosquées. En Algérie, même tableau, cette fois au nom de l’arabisation et de la décolonisation.

 

L’Islam est-il soluble dans la République ? Ma réponse est non. Pour une raison elle-même très nette :

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la religion est omniprésente dans les esprits et dans les sociétés arabes. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Michel Guerrin dans sa chronique remarquable du Monde daté 24 janvier.

 

Il est plus que probable qu'une collectivité européenne en grande partie déchristianisée, où l'athéisme, l'agnosticisme et l'indifférence spirituelle (c'en est au point que le mot "laïcité" a depuis longtemps perdu toute signification) se disputent la plus haute marche du podium, est incompatible avec des gens qui, quoi qu'il fassent et où qu'ils soient, se trimballent avec, cousus dans leur chair à vif, leur dieu, leur prophète, leur Livre et leur tapis de prière. Et qui, à la moindre remarque, à la moindre critique, aimeraient vous voir rôtir en enfer parce qu'ils se sont sentis « offensés » par vos « blasphèmes ». 

 

L'islam a d'ores et déjà réussi à introduire son altérité radicale dans la loi française (nécessité de légiférer sur le voile), quand ce n'est pas dans la rue (port du niqab). Et ça, on me dira tout ce qu'on voudra, ce n'est pas acceptable : c'est de l'ingérence. Combien sont-ils, au total, les Abdelwahab Meddeb, les Tareq Oubrou, capables d'adhérer à l'idée de République et d'un islam moderne ? En dehors des discours bêlants des hommes politiques, de leurs appels qui sonnent creux aux « valeurs de la république » et de leurs supplications à ne pas pratiquer d'amalgames, la France est singulièrement dépourvue d'arguments pour être un jour aimée de l'islam.

 

Et disons-le dans la foulée, si l'on en croit la tournure prise par les événements un peu partout sur la planète, l'actualité récente dans le monde arabe et le visage que cette religion s'est donné dans bien des endroits à commencer par la France, l'islam n'est pas parti pour aimer la France, la République et les Lumières. Il va falloir se faire une raison : deux représentations du monde radicalement hétérogènes, peut-être incompatibles. Il faudrait que nos responsables (mais le sont-ils ?) aient le courage d'en tirer les conséquences.

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

Note : je préviens que je dénie fermement à quiconque le droit de me traiter d'islamophobe. D'abord parce que ce n'est pas vrai. Ensuite parce que c'est faux. Enfin parce que ce serait un mensonge. Bref : une diffamation.

 

Note : comme je n'ai ni l'intention, ni la capacité d'écrire un Traité savant sur la question, on comprendra que ces propos un peu schématiques comportent quelques approximations. Je raisonne à partir de là où je me situe : porte-parole de rien et de personne. Les propos tenus dans ce blog sont de première main. Si certains jugent que je caricature, je dis : « C'est possible. Et alors ? ».