Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 01 février 2015

L'ISLAM N'AIME PAS LA FRANCE (3)

3

 

« L’enfant arabe, en dehors de l’école, lit six minutes pas an ». Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Yahya Alabdallah, un cinéaste jordanien. Evaluation confirmée par des statistiques de l’Unesco et de la Ligue arabe : 6 minutes pour l’écolier arabe, 12.000 minutes pour l’écolier européen. Même si ces chiffres indiquent des moyennes statistiques, inutile de les commenter : ils parlent d’eux-mêmes.

 

Si l’Unesco, en 2009, évalue à 40 % des Arabes de plus de 15 ans la population analphabète, Abderrahim Youssi, professeur à l’université Mohamed-V de Rabat, affirme que « la moitié de la population arabe est analphabète ». Les femmes sont particulièrement touchées, comme de bien entendu.

 

Le problème des Arabes avec leur langue, c’est qu’elle est double : on écrit la classique, on parle la populaire. Résultat, dit Mohamed Charfi, ancien ministre de l’éducation en Tunisie : « Je ne crois pas qu’un peuple puisse pendant très longtemps écrire une langue qu’on ne parle pas et parler une langue qu’on n’écrit pas ». On serait inquiet à moins.

 

Le problème s’aggrave du fait du poids croissant du religieux qui, en accroissant le poids de la langue classique, aboutit selon Abderrahim Youssi, à mutiler et endoctriner scientifiques, poètes et écrivains potentiels : « … l’enseignement scolaire est imprégné de religion ». Mohamed Metalsi (directeur des actions culturelles à l’Institut du Monde Arabe) juge ça préoccupant : « Pour les petits, l’éducation est fortement religieuse. Pour les grands, l’enseignement colle aux textes musulmans. Exit la Grèce ou les Lumières ».  Si cela n'annonce pas un divorce de plus en plus flagrant avec le continent européen, c'est que je ne sais plus ce que les mots signifient.

 

Mohamed Charfi, qui « voulait un divorce entre la langue et le Coran », voit se développer le processus contraire. Chaque œuvre est réalisée sous l’œil du Prophète (voir plus bas). Certes, ce mouvement est bien favorisé par « la dictature, la pauvreté, la corruption, la guerre ». C’en est au point que, pour maintenir la culture au point le plus mort possible, les pouvoirs arabes s’entendent pour fliquer la création. Pas d’autre « politique culturelle » que la répression de l’imagination libre. Pour le développement culturel de la population, on repassera. Circulez, y a rien à voir.

 

Et puis tenez-vous bien : « … moins de livres ont été publiés en un an dans l’ensemble des pays arabes (380 millions d’habitants) qu’en Espagne (47 millions) ». Ben oui, évidemment, quand tout le monde connaît par cœur le seul livre en vente, plus personne n’a besoin de l’acheter. Je vous fais un dessin ? « Timeo hominem unius libri ». C’est Thomas d’Aquin qui écrit ça. Moi, je le traduis librement : maudit soit l’homme qui n’a lu qu’un seul livre.

 

Les livres religieux dans le monde, c’est 5 % de la production mondiale. Dans les pays arabes, c’est 17 %. Etonnez-vous, Français. Sans compter que le livre islamique est « parfois donné gratuitement au lieu d’être vendu ».

 

Un rapport des Nations Unies (2003) affirme que « le monde arabe n’aurait traduit que 10.000 livres en mille ans, soit ce que l’Espagne traduit en une année ». Certains contestent, mais Mohamed Metalsi confirme la tendance : les Arabes traduisent très peu de livres occidentaux. Et souvent de façon médiocre.

 

D’où une grave perte de prestige des universités arabes : ce sera le cas tant que les sciences humaines seront en soi un problème pour l’ordre établi. Le problème ? Réfléchir sur la société. C’est bête, au lieu d'acheter nos clubs de football, le Qatar et Dubaï pourraient bien nous acheter des équipes de sociologues : nous en avons à revendre, qui tuent le temps à en mouliner, de la réflexion sur la société. C'est dire si le verrouillage du couvercle sur la lessiveuse est une urgence permanente dans les pays arabes. Qu'arrivera-t-il quand ça pétera ?

 

Moulin El Aroussi est même plus tranchant : « Il y a de moins en moins de chercheurs sérieux qui savent faire la différence entre la foi et la science ». Par-dessus le marché ? « Centaines de brimades, censures, actes de vandalisme, emprisonnements que subissent les créateurs … dans tous les pays ». Nul doute : la liberté est encore très loin de mettre flamberge au vent dans les pays arabes, la Tunisie faisant figure d’exception miraculeuse.

 

L’écrivain Zafer Senocak conclut : « Les terroristes recrutent dans une communauté de plus en plus nombreuse, formée de masses musulmanes incultes ». Le seul drapeau : ISLAM. Rien derrière. C’est une marque commerciale. La différence avec les grandes marques occidentales ? Simple : personne ne se ceinturerait d’explosifs pour aller déchiqueter des gens qui se sont montrés « infidèles » aux dogmes dictés par Mac Do ou Apple. 

yahya alabdalah,unesco,ligue arabe,abderrahim youssi,arabes,université mohamed-v rabat,mohamed charfi,tunisie,mohamed metalsi,institut du monde arabe,prophète mahomet,thomas d'aquin,timeo hominem unius libri,nations unies,moulin el aroussi,zafer senocak,mad donald,apple,michel guerrin,journal le monde,hayat boumediene,amédy coulibally,journal libération,christine angot,michel houellebecq,soumission,littérature

 

Tous les éléments ci-dessus sont empruntés directement à l’excellente chronique écrite par Michel Guerrin dans Le Monde daté 24 janvier 2015. Vous avez relevé la consonance des noms des personnes citées par le chroniqueur : on ne saurait les suspecter de racisme. La plume sobre de l'auteur accroît l'effet du contenu, qui se suffit à lui-même. Les fioritures ont été ajoutées par votre serviteur.

 

Moralité et conclusion : l’islam arabe prend une tournure fort inquiétante. Si l'islam est un problème en France, c'est d'abord parce qu'il y a un problème à l'intérieur même de l'islam, vous ne croyez pas ? Laissons de côté l’islam dans ses variantes afghanes, pakistanaises, indiennes, indonésiennes, qui nous concerne de beaucoup plus loin. Inquiétons-nous en revanche de la façon dont évoluent les sociétés arabes, auxquelles la France a le plus à faire.

 

C’est le processus en cours qui est menaçant pour le peu de laïc qui subsiste encore dans les pays arabes. J'imagine volontiers que les smartphones et autres Apple-toys sont obligés de se convertir à l'islam avant d'y entrer.  

 

Si ce que disent les Arabes cités dans l'article est vrai, alors ces sociétés prennent, jusque dans leurs profondeurs, une direction très peu sympathique. Et comme ce qui est arabe concerne une partie non négligeable de la population française (de souche ou non), il faudrait au moins se poser la question : qu'en sera-t-il demain ?

 

L’inquiétant, c’est que l’arabe classique de la lettre du Coran, je veux dire le plus étriqué de cette religion,  s’infiltre partout dans la société et dans les esprits, contaminant jusqu'à la pratique des scientifiques. Si j’en crois l’article de Michel Guerrin, le nœud coulant de la lecture la plus bête, la plus racornie du Coran est en train de modeler, de modéliser, de formater des populations de plus en plus nombreuses, de plus en plus incultes et de plus en plus promptes à s'enflammer.

 

Tout se passe comme si l'islam arabe avait, planté dans le bras, un goutte-à-goutte de fanatisme, et que l'intégrisme religieux se diffusait ainsi dans tout le corps, contaminant chacune des cellules. S'il en est ainsi, cela veut dire que les pays arabes vont, sur les plans intellectuel et culturel, vers un sous-développement solidement constitué. En avant toute vers le moyen âge ! L'obscurité ! La violence !

 

Hayat Boumediene (qui est allée accoucher de son futur djihadiste en Syrie) reprochait à son époux, un certain Amédy Coulibally de ne rien connaître à la religion (Libération du 29 janvier, je crois). Combien sont-ils, sur le sol français, les gars du même vide culturel et de la même rancœur qu’Amédy Coulibally ?

 

C’est sans doute ce genre de réalité future que toutes les Christine Angot du marigot littéraire français en veulent à mort à Michel Houellebecq de faire plus que pressentir dans son formidable Soumission. A se demander si ce n'était pas Christine Angot qui était à la tête des glorieuses armées françaises en ce magnifique et mémorable mois de juin 1940.

 

Voilà ce que je dis, moi.

samedi, 24 mai 2014

LE MONDE DANS LA VITRE

 

 

DEUX PHOTOS D'UN DES ANCIENS KIOSQUES DE FLEURISTES DE LA PLACE BELLECOUR (avant destruction)

RAYER LA PHOTO INUTILE

 

******

 

Reportage intéressant d'Omar Ouamane sur France Culture ce vendredi soir. On est en Libye. C'est où, la Libye ? Alfred Jarry, avant la première représentation d'Ubu roi, déclarait : « Quant à l'action, qui va commencer, elle se passe en Pologne, c'est-à-dire Nulle Part ». S'agissant de la Libye aujourd'hui, on ne saurait mieux dire.

Ce qui s'est passé en Pologne après la fuite d'Ubu n'a sûrement rien à voir avec ce qui se passe en Libye depuis la mort de Khadafi, ce dernier n'ayant absolument aucun trait en commun avec la marionnette du père de la 'Pataphysique ! Nul n'en doute, j'espère !

C'est donc le moment d'entonner l'hymne d'action de grâce à l'adresse de Nabot-Léon Sarkozy, qui partage avec un Anglais la responsabilité de la situation actuelle. Pour quelle extatique raison ? Mais parce que les Libyens lui doivent une fière chandelle. Et pas seulement les Libyens, mais les Tchadiens, les Tunisiens, les Algériens, les Nigériens et, un peu plus loin, les Maliens et les Centrafricains.

Ben oui, Khadafi, en plus d'être un abominable dictateur, accaparait injustement tout ce qui se faisait en matière d'armes. Il confisquait abusivement le monopole de la détention et du commerce des armes dans toute la région. Que c'en était écoeurant, ce monopole d'Etat. Ah l'Europe a bien raison, vous savez, d'avoir obtenu de la France qu'elle détruise les siens (SNCF, EDF, GDF, ...).

Et regardez maintenant : liberté totale en Libye, mon frère ! Dans la joie, la bonne humeur et l'anarchie bienheureuse. Bakounine ne disait-il pas : « L'anarchie, c'est l'ordre de la vie » ? Eh bien qu'est-ce que ça vit, mon frère, en ce moment en Libye ! Et dans toute la région ! Ça vit énormément, que ce soit au Mali, en Centrafrique. Jusqu'à Boko Aram qui bénéficie de cette nouvelle liberté de circulation des moyens létaux.

Bon, évidemment, à propos de moyens létaux, qu'est-ce que ça meurt aussi ! Ah ça, pour mourir, on ne peut pas dire que les Libyens font les choses à moitié. J'ai entendu dire que les Centrafricains font ça très bien aussi. Tiens, et aussi les Maliens. Mais ça, on dira que c'est vachement collatéral.

La voilà, la fière chandelle qu'ils lui doivent, à Nabot-Léon Sarkozy, les Libyens, les Tchadiens, les Tunisiens, etc. Soit dit en passant, si le chaos règne à Tripoli comme dans tout le pays et s'il n'y a plus vraiment d'Etat, c'est à Benghazi que les islamistes ont pris le pouvoir. Et c'est vers Benghazi que Khadafi avait lancé ses colonnes blindées que les Rafale de Sarkozy ont arrêtées. Ironie, vous avez dit ?

Parodiant Louis XV, Sarko pourrait lancer fièrement : « Après moi le Chaos ! ». Hélas il n'est pas mort ! Et le roquet qui s'est vêtu d'une défroque aux dents aussi longues que le loup qu'il n'est pas, qui n'a donc pas dit son dernier mot, semble avoir l'intention de revenir, dans l'espoir sans doute de faire encore mieux.

NB : je prie le lecteur de pardonner l'emprunt que j'ai fait à Jean-Marie Le Pen, qui avait surnommé Nabot-Léon le dissident du FN, Bruno Mégret, qui aurait voulu se faire aussi gros que le bœuf. Si je l'ai fait, c'est que je trouve le jeu de mot aussi congru qu'approprié à la personne que je vise. Je ne le ferai plus. Enfin, je tâcherai.

 

******

photographie,lyon,place bellecour,libye,khadafi,dictateur,omar ouamane,france culture,nicolas sarkozy,tchad,tunisie,algérie,niger,mali,centrafrique,alfred jarry,ubu roi,jean marie le pen,front national,bruno mégret,fn

 

Et n'oublions pas, en ce 24 mai 2014,la soirée et la nuit du 24 mai 1968 à Lyon, sur le pont Lafayette, et un certain commissaire Lacroix, qui paya de sa vie la malencontreuse idée de vouloir arrêter un camion jaune, sur l'accélérateur duquel un pavé avait été posé. 

 

jeudi, 27 février 2014

CHANTONS SUR LES CHARNIERS

BIGUINE A BANGUI, BIGUINE A BANGKOK

 

Aujourd’hui on se détend un peu. C’est l’actualité des événements qui se produisent dans le monde qui m’a fait penser à Charles Trenet et à sa chanson « Biguine à Bango ! » (cliquer pour visionner). Oh, la chanson est peu connue, certes, mais elle me fait irrésistiblement penser à ce qui se passe dans les capitales de deux pays : la Thaïlande et la Centrafrique.

 

En Thaïlande, une partie de la population en a assez d’être gouvernée par des gens appartenant à une élite corrompue jusqu’au trognon, et pour le faire savoir, elle est descendue dans la rue, au risque de se faire tirer dessus par les militaires de Yingluck Shinawatra, la sœur du nommé Thaksin, réfugié à l’étranger pour ne pas être coffré comme un vulgaire malfaiteur, pour corruption éhontée. 

A MANIF BANGKOK.jpg

Tiens, au fait, est-ce que ce n’est pas le motif qui a poussé une bonne partie de la population ukrainienne à occuper depuis trois mois la place Maïdan ? Remarquez que, pas très loin de là, j’ai lu quelque part que certains Russes reprochent (en parlant assez bas pour ne pas être entendus de l’intéressé) à Vladimir Poutine d’avoir amassé depuis qu’il est au pouvoir une fortune aux dimensions inimaginables. Il posséderait ainsi plus de quarante résidences luxueuses. Il m'arrive de me demander ce que je ferais de quarante résidences, si j'étais dictateur. Passons.

 

Remarquez que les Tunisiens n’ont pas foutu dehors Ben Ali pour une raison différente, et que la première visite qu’ils ont faite dans le palais du dictateur leur a autant coupé le souffle qu’aux Ukrainiens celle que ceux-ci ont organisée dans l’invraisemblable propriété qu’occupait Ianoukovitch jusqu’à son départ. Et j’imagine que si les Egyptiens avaient pu visiter la propriété de Moubarak, ç’aurait été pareil : du marbre et de l'or. Il paraît même que chez Ben Ali, il y avait dans certaines pièces des murs de liasses de billets (je le tiens d'une bonne source, mais allez savoir).

 

Et peut-être un jour prochain ne sera-t-il plus permis aux Africains, les potentats Obiang, Sassou-Nguesso et autres Bongo de réinvestir dans la pierre et le foncier français (l'affaire des « biens mal acquis ») les sommes colossales qu’ils ont piquées dans les caisses de leurs Etats, sans parler des subventions accordées par la « communauté internationale » au titre de « l’aide au développement » (laissez-moi pouffer) qu’ils ont détournées à leur profit et planquées en Suisse, à Singapour ou aux Îles Vierges britanniques.

 

Vous en voulez encore ? Eh bien voyons du côté d'Ankara et d'Istamboul, et des islamistes de l'AKP dirigés par l'islamiste « conservateur modéré » (!) Redjep Tayip Erdowan (en phonétique). Un bon musulman, c'est certain, qui se garde de l'esprit de lucre comme de la peste. Tout faux ! Pris les doigts dans le cambouis de l'argent sale, le bon musulman !

 

Mais peut-être – espérons-le – qu’il n’est pas obligatoire dans tous les pays du monde que ce soient les bandits, gangsters et autres mafias qui arrivent au pouvoir.

 

Cela reste une question malgré tout, par exemple après lecture du copieux dossier paru dans Le Monde récemment au sujet des fortunes faramineuses accumulées par ce que le journal appelle les « princes rouges » et leurs héritiers. Je parle de la Chine, évidemment. N’est-ce pas le fils de l’un d’eux dont on a retrouvé les restes dans les débris fumants d’une Ferrari dernier cri ?

 

Il ne faut donc pas généraliser. On ne peut imaginer – je parle au hasard – que de tels abus puissent arriver dans notre beau pays de France. Jamais de la vie, voyons. Nous avons les capitaines de pédalo les plus intègres de la planète, tout le monde le sait et personne n’oserait contester cette vérité. Et dire que j’annonçais un moment de détente en commençant. Moralité, si l’on va où l’on a décidé d’aller, ce n’est pas toujours sans sinuosités et méandres. Bon, revenons à nos roustons.

A MANIF BANGUI.jpg

Après la Thaïlande, si nous portons nos regards sur la Centrafrique, que voyons-nous, devant nos yeux ébaubis ? Après le pillage et le meurtre généralisés commis par les milices de la coalition nommée « Séléka », juste retour des choses, c’est maintenant aux milices nommées « anti-balaka » de se dire qu’il est temps de faire couler le sang. Ce n’est qu’une habitude à prendre, comme on peut lire dans l’impressionnante trilogie écrite par Jean Hatzfeld sur la tragédie rwandaise (commencer par l’absolument indispensable Une Saison de machettes).

 

C’est au détour d’amusements aussi simples que ceux fournis par ces informations que la loupiote d’une chanson de Charles Trénet se met à clignoter dans ma tête. Cette chanson, peu connue, je l’ai dit, s’intitule « Biguine à Bango ». Elle dit : « Connaissez-vous la Martinique ? Connais-tu là-bas le Bango ?… ». Voilà, c’est tout. Quoi, ça ne vous suffit pas ? He bien si. Remplacez « Bango » par « Bangui ».

 

Vous pouvez aussi remplacer « Bango » par « Bangkok ». Et vous comprenez pourquoi j’ai parlé de l’actualité en Thaïlande et en Centrafrique. Comment, je ne suis pas très sérieux ? Mais certainement, et non seulement je le reconnais, mais je le revendique haut et fort : il ne faut pas être sérieux sur les choses sérieuses, pas plus qu’il ne faut prendre à la légère les choses légères.

 

Que voulez-vous faire d’autre que du mauvais esprit, au spectacle des horreurs qui se commettent un peu partout dans le monde, et qui constituent le fonds de commerce de tous les médias d’information.

 

En me mettant à fredonner : « Woho ! Woho ! Biguine à Bangui ! » ou « Woho ! Woho ! Biguine à Bangkok ! », j’exorcise en quelque sorte un démon, celui qui, autrement, me laisserait tétanisé d’horreur. On me parlera de dérision, de manque de compassion, et ce ne sera pas complètement faux.

 

Mais je demande qu’on laisse ma compassion un peu tranquille de temps en temps. Ma compassion, si c’était une personne, elle serait classée parmi les grands brûlés, traitée en grand blessé, hospitalisée vite fait dans un service d’urgence, et le monde cesserait de la harceler pour lui laisser le temps de se remettre de tous ses traumatismes et de toutes ses blessures.

 

Ma compassion pour les misères du monde, elle n’en peut plus. Epuisée d’avoir été sollicitée sur tous les fronts des petites et des grandes tragédies qui ensanglantent les contrées émergées de la planète.

 

La compassion, ça suffit ! C'est juste pour ça que je fais semblant de rire ! Parce que, finalement, ça soulage.

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

 

lundi, 03 février 2014

LAÏCITE : ISRAËL ET TUNISIE

C’est entendu, il faudrait que moi aussi je commente un peu l’actualité, que je fasse mon petit « Café du Commerce », que j’ajoute mon grain de sel sur la queue de la pie qui bavarde, qui jacasse, qui nous soûle d'informations, qui nous gave d'événements et qui tente de saturer notre imaginaire avec le spectacle du monde en nous faisant croire qu'il illustre la phrase de Rimbaud : « La vraie vie est ailleurs ». Ma vraie vie à moi, elle est ici. Mais je ne sais pas pourquoi, en ce moment, j’ai le commentaire difficile, l’envie tiède, le goût mou, l’appétence renâclante, la fringale épuisée. Peut-être ai-je par surcroît le besoin satisfait et le désir comblé ? Allez savoir.

 

Il y a sans doute aussi la conscience ou la certitude que, à l’instar de chacune des quarante-trois millions de petites feuilles que les Français se préparent à glisser dans des petites enveloppes bleues puis à laisser tomber dans un cube transparent aux sons lugubres d'un timbre de compteur et d’une voix caverneuse proférant un « a voté » fatidique, ce que je peux dire ici ne sert à rien, noyé qu'il est dans le flot des avis, le déferlement des opinions, la cataracte des idées et l’avalanche des points de vue. Sans parler du foisonnement des jugements.

 

Et ce n’est pas qu’il n’y aurait rien à dire du spectacle du monde tel qu’il s’offre en divers lieux de notre encore belle planète. Tenez, prenez cette innocente confidence faite au premier ministre norvégien par le premier ministre israélien, comme quoi son fils Yair couchait avec la belle Sandra Leikanger. 

A YAIR ET SANDRA.jpg

YAÏR NETANYAHU AVEC SA NORVEGIENNE

Je me moque de savoir dans quelles positions variées ils ont accompli la chose. A les voir ici, on se dit qu'ils ne se sont pas trop ennuyés ensemble. Mais l’intéressant dans l’affaire est ailleurs : c’est la réaction des noyaux de fondamentalistes et autres intégristes juifs, souvent membres du parti Shass (que je situerais volontiers à l'extrême-droite de Jean-Marie Le Pen), que des journalistes peu scrupuleux qualifient d’ « orthodoxes ». Je ne vois pas bien ce qui les empêche de les appeler des « fascistes religieux ».

 

Bref, en apprenant les aventures de Yair Netanyahu avec Sandra Leikanger, ce minuscule monde qui fait un bruit énorme s’est dressé sur ses ergots, partant en guerre contre ce scandale innommable. Qu’est-ce qui les défrise à ce point, ces fanatiques ? Oh presque rien, c’est seulement que ça ne se fait pas, à leurs yeux. C’est seulement que Sandra la norvégienne n’est pas juive. Horreur ! Au fait, personne n’a pensé à l'occasion à demander à Anders Bering Breivik, fasciste déclaré, tueur de l’île d’Utoya en 2011 (77 victimes suivant une source), pensait du fait qu’une de ses compatriotes consente à se faire sauter, sans déplaisir apparent, par un juif ?

BREIVIK.jpg

ANDERS BERING BREIVIK, FASCISTE ET FIER DE L'ÊTRE

Qu’on se le dise, il est interdit à un juif d’épouser une non-juive. Les juifs intégristes détestent ça. Et mêmes quelques autres, considérés je ne sais pourquoi comme plus tolérants (voir La Vérité si je mens). Le crime ? L'agression ? L'attentat ? Cela s’appelle « assimilation » (en passant, les médias français se gargarisent avec la tisane idéologique qui porte le nom d' « intégration »). Sans entrer dans les détails des prescriptions et proscriptions religieuses, je voudrais juste qu’on réfléchisse à une drôle de comparaison que l’actualité nous met sous les yeux.

 

Regardons un peu du côté de la Tunisie. Qu’est-ce qui se passe là-bas ? Pas grand-chose : après des mois de luttes politiques, de tractations tortueuses, parfois de crimes contre des représentants de la Tunisie démocratique, la Constituante vient d’adopter une nouvelle Constitution. Tiens donc, diable et stupéfaction, c’est le premier pays musulman à rayer de la liste des crimes inexpiables celui d’apostasie, puni de mort en Arabie Saoudite et dans d'autre contrées accueillantes.

 

Ça ne vous fait pas quelque chose, d’apprendre que dans un pays musulman, la religion, non seulement cesse d’être LA source du droit, mais qu’il soit en plus admis de la renier ? Pendant ce temps, tous les pays où le pouvoir est viscéralement uni à la religion font leur possible pour criminaliser sa contestation.

 

Or c’est très curieux, ce qu’on constate : c’est sûr que la Constitution tunisienne, la presse en a parlé. Mais finalement pas tant que ça. Et pas forcément avec la précision souhaitable. Et c’est sûr que le parti Ennahda, les islamistes majoritaires (dans les urnes, mais …), a accepté de laisser le gouvernement à des « technocrates », mais n’en garde pas moins un assez bon appétit de pouvoir.

 

Toujours est-il que la France entière (j’exagère beaucoup) célèbre l’extraordinaire avancée que représente cet article de la Constitution qui décriminalise le rapport des individus à la religion. Tout en ne protestant pas violemment contre les vociférations fascisantes des fanatiques du parti Shass, qui conditionne son adhésion au gouvernement Nétanyahu à son respect de l’intégrité absolue des prescriptions et proscriptions du Livre.

 

Je ne sais pas combien il y a, respectivement, de juifs et de musulmans en France. Il paraît qu’ils sont entre 30000 et 40000 à porter l’étoile de David en Rhône-Alpes. Sur la France entière, les musulmans sont (à ce qu’on m’a dit) plusieurs millions. Encore faudrait-il différencier croyants et pratiquants, mais bon.

 

Ce que je retiens, c’est la différence de traitement : pendant que tous nos démocrates saluent la nouvelle Constitution tunisienne, considérée comme un immense Progrès, parce qu'elle consacre un article à l'effacement des infractions à la religion de la liste des crimes, c'est à peine si l'on entend quelques vagues échos vite assourdis quand des fascistes religieux menacent le premier ministre israélien de lui retirer leur soutien politique s’il persiste à autoriser son fils à baiser avec une femme qui a sans doute, avant de croiser sa route, déjà frayé avec des non circoncis.

 

La différence de traitement, pour ne pas dire la contradiction flagrante, entre les deux faits montre à mon avis deux influences inégales en France, toujours présentée comme la Terre Promise de la laïcité. Mais si la France était à ce point laïque, laïciste ou laïcarde, l’Etat français aurait célébré à grand coup des trompettes de la Garde Républicaine le vote quasi-unanime de la Constitution tunisienne (islamistes compris, alors qu’ils sont légalement majoritaires), avec sa volonté d’instaurer la laïcité, pour la première fois de l’histoire dans le monde musulman !

 

Les ronchons diront qu’il reste interdit, dans ce texte novateur, de s’en prendre au « sacré ». J’en suis d’accord, et l’histoire n’est pas finie. Mais que la France laïque, laïciste ou laïcarde, pays en tout cas où l'on fait si grand cas de la laïcité, n’ait strictement rien à dire sur le statut du religieux dans l’Etat d’Israël, je le dis comme je le pense, voilà qui me semble à la fois inconséquent et assez répugnant.

 

Que des citoyens d'Israël puissent revendiquer fièrement l'idée que l'Etat d'Israël soit admis comme un « Etat Juif », voilà du rétrograde racorni qui dépasse mon pauvre entendement républicain. Que faire des Arabes israéliens ? Sont-ils des citoyens à égalité avec les autres ? Il ne faut pas confondre théocratie et démocratie.

 

Voilà ce que je dis, moi. 

 

 

jeudi, 11 octobre 2012

VOUS AVEZ DIT "ISLAMISATION" ?

Pensée du jour : « Publicité : j'étais chauve, et je le suis resté, grâce aux pastilles de menthe ».

ANDRÉ ISAAC, dit PIERRE DAC

 

Permettez-moi, surtout si vous avez des objections, de mettre un mot sur cette réalité qui vient : entreprise d'islamisation. Regardez la folie qui s'empare de certains au seul ouï-dire d'une saloperie de petit minable film anti-musulman (qui l'a vu ?). Regardez la fatwa renouvelée contre SALMAN RUSHDIE. Regardez l'effet boeuf produit par les caricatures de Mahomet. Regardez l'effet du sort indigne des Palestiniens sur les voisins d'Israël (je ne parle même pas des ennemis). Regardez ce qui se passe au Mali.

 

 

Comparez maintenant la longueur des robes des femmes en Egypte ou en Tunisie en 1960, avec ce qu'elles sont devenues en 2012 (on pourrait aussi parler de la France, et de l' « idée » que plus grand monde ne s'en fait, coucou DE GAULLE). Regardez la douceur extrême du salafiste tunisien moyen, qui ne se met qu'à quinze pour passer à tabac un touriste qui n'entre pas dans les cadres ou pour saccager un cinéma projetant des films "blasphématoires".

 

 

Je ne connais pas monsieur Ramadan, mais regardez le sort indigne qu'il fait au pain au chocolat. J'arrête ici une litanie de faits cohérents et convergents qui pourrait continuer. Est-ce paranoïaque, de mettre tous ces faits bout à bout ? Suis-je « islamophobe » ? Je récuse par avance, totalement, cette allégation.

 

 

Je me dis qu'il y a quelque part des rats vigilants qui grignotent méticuleusement toutes les miettes que des pays occidentaux exténués, ayant perdu l'appétit, n'ont même plus l'envie de ne pas laisser tomber de leur table. Des rats qui cherchent à intimider jusqu'à la peur les populations des pays démocratiques (relisons Chlorophylle contre les rats noirs, la belle BD de MACHEROT) ? Un jour, les rats n'hésiteront pas à monter se servir directement dans les assiettes.

 

 

Tout ça en prenant appui sur l'interdiction que les démocrates s'imposent à eux-mêmes de ne pas nommer crûment, nûment, sèchement, directement les choses, sous le prétexte de ne pas « stigmatiser toute une part de la population, cliver la république une et indivisible, discriminer sur une base religieuse » ?

 

 

Moi je dis que l'euphémisme est capable de tuer. C'est l'arme du masochiste, vous savez, le pistolet qui troue l'oeil de celui qui vise. Et son cerveau, pour faire bonne mesure. Ce manège donne tous les péteurs de trouille politique, en France, qui, sous prétexte de ne pas donner des armes aux islamistes radicaux, livrent sans combattre, et depuis les années 1980, les banlieues aux « associations musulmanes » et l'enseignement de l'arabe aux « associations musulmanes » (presque plus de profs d'arabe dans l'enseignement public).

 

 

La France a choisi de se coucher (devant le Qatar, qui achète les morceaux de banlieues défavorisées que lui abandonne le gouvernement, mais aussi devant tous les responsables des « associations musulmanes » qui lui susurrent à l'oreille ce mensonge qu'ils sont à même de bien "encadrer leurs ouailles", à condition, bien entendu, qu'on les laisse faire et qu'on leur alloue quelque subvention). Les autres ne vont pas se priver de lui marcher dessus. Ils seraient bien bêtes de ne pas en profiter.

 

 

L'Islam actuel est le début d'un problème. Le 11 septembre 2001 a inauguré une ère de conflit. Et c'est très curieux : moi qui ne suis pas chrétien (bien que de culture catholique, mais je n'ai pas jeté le bébé avec l'eau du bain, il aurait fallu me décerveler, et je chante même parfois : « Chez nous soyez reine, nous sommes à vous, Régnez en souveraine, Chez nous, chez nous. Soyez la Madone, qu'on prie à genoux, qui sourit et pardonne, chez nous, chez nous », juste parce que ...), je suis blessé par la haine islamiste.

 

 

L'Islam ne dispose pas d'un Pape : il n'y a pas d'excommunication chez les musulmans. L'Oumma, c'est la communauté de TOUS les musulmans. Moi, qui suis si primaire, j'en conclus, sans doute très bêtement, que, dans ces conditions, dénoncer une "tendance" (radicale, intégriste, wahabite, salafiste ...) de l'Islam, c'est dénoncer TOUT l'Islam.

 

 

Certes, ce sont des musulmans qui vous disent que le terrorisme, le djihad, la destruction des tombes des saints soufis, ce n'est pas l'Islam. Mais qu'est-ce que j'en peux croire ? Mystère. Comment faire le départ entre le croyant pieux et pacifique et l'illuminé prêt à se ceinturer d'explosifs ? Et boule de gomme. L'Oumma règne au-dessus de tout. La communauté de tous les musulmans. J'ai de plus en plus tendance à penser que l'Islam est un bloc. Ou plutôt, peut-être, disons qu'il y a, vivace dans tout l'Islam, le sentiment de constituer un bloc (soudé par les cinq piliers : chahada, hadj, zakat, çalat, jeûne du mois de ramadan). L'Oumma, quoi.

 

 

Sans vouloir me donner trop d'importance, pour que j'aie ce sentiment, il doit bien y avoir une histoire de civilisation, ma parole. L'euphémisme est la naïveté du bien-pensant qui se donne une généreuse bonne conscience face à l'intolérance (prenez et mangez, la formule est sans droits d'auteur). Mais c'est le même bien-pensant qui croyait aux emprunts russes avant 1917.

 

 

La langue de bois ("les Françaises et les Français") et l'euphémisme ("non-voyant" pour "aveugle", "personnes" pour "Arabes") sont les brèches dans lesquelles s'engouffre la brutalité prochaine du monde réel. L'intégration des "minorités" dans la communauté nationale ne saurait en aucun cas passer par l'occultation dans le langage de leurs infirmités ou de leurs tares. Franchement, elle n'est pas bien tapée, cette phrase ?

 

 

« Si les signes vous fâchent, ô combien vous fâcheront les choses signifiées ». Ce n'est pas moi qui le dis, c'est RABELAIS (Tiers Livre, 20). La lâcheté de l'euphémisme, avoir peur de dire les choses telles qu'elles sont, c'est commencer à mentir et à se coucher. C'est déjà avoir la trouille. Et c'est lancer un boomerang : les "choses signifiées", c'est le monde réel. Or le réel, il vous reviendra forcément dans la figure.

 

 

Réfléchissez à ce qui s'est passé tout récemment. L'Islam vient de réussir le tour de force d'occuper tous nos médias pendant une bonne quinzaine de jours. Une façon comme une autre de déclencher une opération d'occupation des esprits, ne pensez-vous pas ? Toujours la même logique publicitaire (« Parlez de moi », car je dois rester impérativement « au centre du débat »).

 

 

Mais ce n'est plus ici un petit SARKOZY qui se met au centre, ce n'est plus les « jouets par milliers» du Père Noël, c'est du SARKOZY djihadiste, un Père Noël de communication de masse, avec sa hotte coranique tirée par ses rennes salafistes. Demandez aux mains coupées du Mali ce qu'elles en pensent, des fascistes tarés qui font régner la terreur. Ne doutons pas que, pour certains, c'est avant tout un produit d'exportation.

MAIN COUPEE.jpg

LIBERATION DU 8 OCTOBRE 2012 

 

Alors que faire, docteur ? Le seul truc qui reste, c'est, pour les gens qui causent dans le poste, de faire croire au bon peuple, le "vulgum pecus", qu'ils sont en mesure de lutter (pour la défense des « valeurs », soyons-en sûrs) contre la montée de la méfiance, de l’intolérance, du racisme et de la haine, en assurant la communauté juive, par exemple, qu'il est hors de question de ne pas la défendre contre toute agression (suivez mon regard, n'est-ce pas, HOLLANDE ?). A moins qu'on n'ait un intérêt tactique, au contraire, à attiser le feu.

 

 

Vous avez compris pourquoi, aux yeux de tant de gens de la gôche généreuse, JEAN-FRANÇOIS COPÉ est l’homme à abattre ? Et vous avez compris pourquoi la « doctrine politique » de JEAN-FRANÇOIS COPÉ comprend le pain au chocolat pendant le ramadan ? Je ne veux pas plus de HOLLANDE que de COPÉ.

 

 

COPÉ, je n'aime pas le monsieur, c'est certain, mais je n'aime pas davantage les âmes vertueuses dont le poil se hérisse quand on touche aux « droits de l’homme », à condition que cet homme soit « de couleur » (puisque le blanc est ce pelé, ce galeux, d'où nous vient tout le mal), comme des rats prêts à la moindre occasion à bondir du fond de leur fromage, pour hurler des comptes qu’ils n’auront jamais fini de régler. Les âmes vertueuses (qui n'ont de vertueux que le discours doucereux et émasculé) n'ont pas fini de mentir et d'aboyer. Pauvres de nous.

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

FIN (jusqu'à la prochaine occasion)

 

samedi, 07 avril 2012

ISLAM ET TOTALITARISME

Résumé : le père CHARLES PALIARD parle d'islamisation rampante, et on est en 1987.

 

 

2 ) – Le deuxième signe est tout récent. C’est de mon ami R. que je le tiens. Partant pour se rendre sur son lieu de travail, il monte dans le bus, et s’assied à une place libre. Son attention est d’abord attirée par l’odeur épouvantable qui émane de l’homme qui lui fait face. Il n'a pas dû prendre de douche ni changer de vêtements depuis trois semaines. Mais l’olfactif laisse bientôt place à l’auditif, car l’homme marmonne entre ses dents, sans s’arrêter.

 

 

L’homme a une barbe très dense, très fournie. Il est vêtu d’une longue robe. Autant dire qu’il est en uniforme. Et ce qu’il dit a de quoi inquiéter le plus équanime des philosophes : « Si j’avais un flingue, je t’éclaterais la tête ». Le discours ne s’adresse pas précisément à R., l’homme parle, en quelque sorte « à la cantonade », et les passagers ne sont pas tranquilles, c’est le moins qu’on puisse dire.

 

 

Il évoque des « voyages ». Dans l’ensemble, selon mon ami, les propos sont extrêmement décousus, passant sans prévenir d’un sujet à l’autre, mais en même temps extrêmement cohérents, se tenant fermement à une ligne directrice.

 

 

Ces deux qualificatifs accolés m’ont fait penser à un ouvrage très célèbre, mais très peu lu, qui possède ces mêmes caractéristiques de style : à la fois « décousu » et « cohérent » : un certain Mein Kampf, d’un certain ADOLF HITLER.

 

 

3 ) – Le troisième signe est donné régulièrement, dans les journaux qui parlent de la situation des pays ayant connu la « révolution », en Tunisie par exemple. Tiens, dernièrement, voilà quelques propos lus dans Le Monde. Je précise qu’ils sont tenus dans les milieux salafistes, mais pas par la tendance des « quiétistes », pas drôles du tout, mais qui ne feront de mal à personne, mais par la tendance « djihadiste » qui, elle, regroupe les gens qui sont entrés en guerre contre la civilisation européenne et occidentale.

 

 

Le cheikh tunisien s’appelle AL KHATIB IDRISSI. Il déclare : « Toute personne qui fait obstacle à la charia n’est pas musulmane ». Bon, disons que c’est, dans son cahier des charges, le minimum syndical. Mais il ajoute : « Il ne faut pas diviser la société musulmane ». Et là, il faut lire entre les lignes. Il s’efforce de faire croire qu’il existe une « oumma » (communauté des croyants), et que cette communauté est unie. C’est bien entendu une fumisterie, à voir le nombre de schismes que l’Islam a connus.

 

 

Quant au « il ne faut pas », il peut apparaître comme une menace proférée à l’encontre de ceux qui prendraient la responsabilité d’être des « diviseurs ». Le sous-entendu me paraît clair : rangez-vous derrière MA bannière. Comme les centristes français, qui appellent au « rassemblement », à condition que ce soit derrière leur personne.

 

 

Et puis, après les chefs, il faut toujours regarder les troufions qui forment les troupes. Madame LE PEN est en elle-même « inoffensive », entre autres qualificatifs qu’on peut lui appliquer. Il en va tout autrement des fronts bas qui constituent la base de ses troupes et qui grenouillent dans son entourage. En Tunisie, c’est la même chose. Ainsi, quand on interroge WAEL R. sur ce qu’il est prêt à faire, il répond : « Nous ne souhaitons pas en arriver là, mais nous sommes prêts à mourir et à tuer ». C’est tout simple, c’est très net. Cela veut dire : « Je suis prêt au sacrifice ». Sous-entendu "de moi", mais aussi "de tous ceux qui ne sont pas d'accord".

 

 

4 ) – Le quatrième signe, il est donné par des témoins obscurs, fondus dans la « société civile », qui racontent, ici, que des religieuses, en France, ont été obligées de partir de leur établissement, chassées par des pressions constantes et quotidiennes ; là, qu’on interdit à un enfant de serrer la main d’un autre au motif qu’il est chrétien. Pauvres exemples infinitésimaux. Mais il y en a combien des comme ça ?

 

 

Et je ne parle pas de la banalisation, dans le paysage de nos rues, des femmes qui circulent impunément voilées. Le problème de l’Islam (surtout l’Islam militant), c’est qu’il doit s’afficher. C’est peut-être ça qui le rend inassimilable, après tout ?

 

 

5) – Le dernier signe qui me semble confirmer la thèse de l’offensive islamiste sur le territoire français est donné par l’écrivain BOUALEM SANSAL, dont je commentais il y a peu Le Village de l’Allemand. L’auteur, qui est algérien, je le rappelle, voit les islamistes partis à la conquête du monde. Il assimile le discours islamiste au discours nazi.

 

 

Et quand, en réunion publique, il s’adresse à un public français, il prévient les gens : vous ne vous rendez pas compte, dit-il, de ce qui est en train de se passer dans vos banlieues. Les dirigeants français font semblant de ne pas voir ce qui arrive, et gardent la tête dans le sable.

 

 

Le minuscule coup de balai qui vient d’avoir lieu, dans la foulée de l’affaire MOHAMED MEHRA, ressemble à un message pré-électoral : il faut se dire qu’ils sont plus de trois, les imams qui prêchent la haine dans les mosquées.

 

 

La stratégie fait penser à celle de MAO TSE TOUNG, avant qu’il prenne le pouvoir en Chine, en 1949 : il avait étendu son emprise, progressivement, sur les campagnes. Résultat, au bout d’un certain temps, les villes sont « tombées comme des fruits mûrs ». Remplacez « campagnes » par « banlieues », et attendez. Oh, ce n’est pas pour demain. Mais songez que cette stratégie est à long terme. Disons même que c’est la stratégie de l’éternité.

 

 

Les cinq points énumérés ci-dessus présentent malheureusement, en même temps qu'une importance en soi dérisoire, un caractère précis : la convergence. Vous avez remarqué ? Ils vont tous dans le même sens. Les responsables français, je pense, sont correctement informés. Ils savent.

 

 

Mais ils pètent tellement de trouille à l’idée de mettre le feu aux banlieues qu’ils font tout leur possible pour laisser le couvercle sur la cocotte. Oui, « il ne faut pas faire des amalgames », « il ne faut pas stigmatiser ». Mais qu’est-ce qui les empêche d’appeler un chat un chat ? Et d’agir en conséquence ? 

 

 

Voilà ce que je dis, moi.


 

vendredi, 06 avril 2012

MUSULMAN ET TOTALITAIRE ?

Avant de commencer, je veux dire qu’on n’a pas assez noté, à mon avis, que, parmi les quatre victimes militaires que Mohamed Merah a flinguées pour de bon, trois portent des noms arabes : Abel Chennouf, Mohamed Legouad, Imad Ibn Ziaten. Le quatrième – est-il encore vivant, au fait ? – porte un nom latin, Loïc Liber, et la peau noire de sa naissance guadeloupéenne. Il est donc pour le moins étonnant qu’on n’ait plus parlé que de crimes « antisémites ». Cela ressemble à une confiscation du deuil.

Je signale que l’armée française compte, aux dernières nouvelles, environ huit mille recrues « issues de l’immigration » et musulmanes, une « intégration » sans tambour ni trompettes, un recrutement bien plus discret, mais combien plus efficace que les légions d’Al Qaeda (vous connaissez le refrain de Pierre Perret, qui ne parlait pas des camps d’entraînement du Waziristan : « Les jolies colonies de vacances (…) tous les ans, je voudrais que ça recommence, youkaïdi aïdi al qaïda »).

Pourquoi je voulais le faire remarquer particulièrement ? Tout simplement, parce que ce type qui a tué des enfants juifs, soi-disant  pour venger les enfants palestiniens tués par les Israéliens, il a commencé par tuer des types aussi musulmans que lui. Des Français, peut-être, qui servent dans l’armée française, peut-être, mais qui sont d’origine arabe, et de religion musulmane. Si quelqu’un peut m’expliquer ce sac de nœuds, il est le bienvenu. 

Maintenant, venons-en au sujet du jour. Y a-t-il une « offensive islamiste » en France ? La réponse est « oui ». Je me réfère à ce qui se passe en Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Lybie, et maintenant au Mali, où l’offensive islamiste est patente, avérée, officielle. Il n’y a pas de raison pour que l’Europe, en particulier la France, où vivent beaucoup de musulmans, reste en dehors de ce mouvement de fond.

Mais il n’y a pas que ça. Il y a aussi un certain nombre de signes.

1 ) – Le premier me vient d’un prêtre catholique qui s’appelait CHARLES PALIARD. Moi qui suis athée, je dis tout de suite, à son sujet, que je n’ai jamais vu personne d’aussi peu doctrinaire, d’aussi peu dogmatique. D’aussi peu crispé sur une idéologie. Et pour tout dire, d’aussi ouvert. Certaines mauvaises langues diraient « d’aussi œcuménique ».

Curé dans la paroisse de Saint Priest, il est mort en 1992. Ses propos datent donc de bien avant, mettons vingt-cinq ans, et s’ils étaient dépourvus de crainte ou de haine, ils étaient très nets : il parlait de l’islamisation rampante à l’œuvre dans cette ville de la banlieue lyonnaise, où la population d’origine arabe est nombreuse.

Il ne semble pas que le processus à l’œuvre, qu’il constatait il y a vingt-cinq ans se soit interrompu. Bien au contraire, l’Islam, en France, a pris de la place, de plus en plus de place. Le mouvement s’est amplifié, a crû et embelli, est devenu tellement visible qu’il a fini par poser un vrai problème (voile, prières en public, etc…), au point d’envahir le devant de la scène.

Quand on regarde ainsi le phénomène sur la longue durée, il est raisonnable de s’interroger, et même de s’inquiéter. Et de se dire, rationnellement et posément, que la France, non seulement n’est pas à l’abri d’une « offensive islamiste », mais qu’elle constitue pour celle-ci un terrain de jeu privilégié, sans doute à cause, d’une part, du nombre d’adeptes, d’autre part, de la place qu’y tient la laïcité, dont les musulmans – et même pas les plus radicaux – ne veulent à aucun prix.

Voilà ce que je dis, moi.

 

A suivre.

jeudi, 05 avril 2012

BOUALEM SANSAL CONTRE L'ISLAMISME

Là commence l’errance du frère aîné, qui veut refaire tout le père-iple du père, parce qu’il veut comprendre. Comprendre qui c’était, comment il a fait pour devenir ce qu’il fut, rouage dans une machine à exterminer pour commencer, pour finir « cheikh » respecté dans un minuscule bled algérien, où il est finalement massacré.

 

 

Le livre n’est pas seulement raté parce qu’il est « à thèse », mais aussi à cause de la forme de « journal » que l’auteur a choisie : le frère aîné, doué et brillant, rédige le journal de sa quête à la recherche du père dans une langue très maîtrisée ; mais le cadet, qui a failli virer voyou, en tenant lui-même son journal, ne peut espérer fournir au lecteur des outils d’analyse un peu sophistiqués, sous peine que le récit perde totalement en crédibilité : son niveau d’instruction l’interdit. Il en reste à l’instinct, aux réflexes primaires.

 

 

Ce qui manque donc au livre, pour devenir satisfaisant, c’est un point de vue englobant, plus élevé, capable d’entrer dans la question avec un peu de subtilité et d’intelligence. C’est tout à fait regrettable, car du coup, le récit reste à l’état de rudiment.

 

 

L’aîné, qui découvre la Shoah, a mené un recherche jusqu’au bout, pour « comprendre », comme dit le commissaire du quartier, Com’Dad, une recherche qui l’a conduit au suicide par asphyxie aux gaz d’échappement dans son propre garage. Il doit, comme il dit, « payer sans faute », pour son salaud de père.

 

 

Il faut bien dire que l’exposé de la découverte du nazisme du père par le fils a quelque chose de terriblement scolaire. L’auteur nous inflige ce que tout le monde sait sur des pages et des pages, et ne craint pas de donner l’impression d’un cruel ressassement.

 

 

Là où le récit acquiert de la force, à peu près au centre du livre, c’est quand Rachel explique la logique des nazis « de l’intérieur », comme un processus industriel rationnellement mis en place et en œuvre. L’examen froidement méthodique des capacités respiratoires d’un bébé et d’un adulte pour calculer les quantités de gaz « zyklon b » et le temps qu’ils mettront à mourir dans la chambre à gaz a quelque chose d’hallucinant, et pour tout dire, de très « culotté ».

 

 

Mais la thèse de BOUALEM SANSAL est découpée à la hache : que ce soit en Algérie ou dans les banlieues françaises, les islamistes djihadistes préparent pour l’humanité un système comparable à celui que les nazis ont fait subir au peuple juif, aux tziganes et à toutes sortes de « dégénérés » et d’ « Untermenschen ».

 

 

L’équation « islamistes = nazis » est aussi carrée que ça. Ce que confirme BOUALEM SANSAL lui-même, interviewé sur Youtube ou Dailymotion. On en pense ce qu’on veut évidemment. Par exemple, en Tunisie, RACHED GHANNOUCHI, le chef du parti islamiste Ennahda, a annoncé qu’il renonçait à inscrire la charia dans la constitution. En Egypte, ce n’est pas gagné, loin de là.

 

 

En tout cas, ce qui est clair, ce qui est sûr, c’est que, dans de nombreux pays musulmans, et à un moindre degré dans certaines banlieues françaises, des individus fanatiques, des groupes de musulmans extrémistes s’efforcent de grignoter du terrain jour après jour sur le territoire de la République. Et je n’ai qu’à moitié confiance, pour ce qui concerne la France, dans un gouvernement quel qu’il soit pour faire face au problème.

 

 

S’il y a un problème, ni MITTERRAND, ni CHIRAC, ni JOSPIN, ni SARKOZY ne l’ont résolu. Et ça fait trente ans que ça dure. Ça a commencé quand l’Etat français a démissionné de ses responsabilités en abandonnant la gestion « sociétale » (religion, activités culturelles ou sportives, etc.) des populations musulmanes aux « associations ». C’est-à-dire aux musulmans eux-mêmes. Les gouvernants auraient voulu entretenir un bouillon de culture anti-français, ils ne s’y seraient pas pris autrement. Appelons ça de la lâcheté, et puis n’en parlons plus.

 

 

Et Monsieur NICOLAS SARKOZY a la mirobolante idée de fusionner les Renseignements Généraux et la DST pour faire la DCRI (donnée à son pote SQUARCINI) en même temps que des économies, deux services qui n’avaient ni la même finalité, ni le même mode de fonctionnement, ni la même « culture ».

 

 

Cela donne la catastrophe policière du groupe dit « de Tarnac », et cela donne la catastrophe policière et humaine de MOHAMED MEHRA, à Toulouse et Montauban. Encore bravo. Au fait, pourquoi le tireur d’élite a-t-il reçu l’ordre (on ne fait pas ça sans en avoir reçu l’ordre exprès) de viser la tête ? Est-ce que ça ne serait pas pour l’empêcher de parler ?

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

 

jeudi, 15 mars 2012

BESOIN DE GRANDS DIABLES

BESOIN DE DIABLES

 

Qui se souvient de SLOBODAN MILOSEVIC ? Qui a encore en mémoire le nom de SADDAM HUSSEIN ? Que reste-t-il de KIM JONG IL dans les flashes d’actualités ? Et de son cher papa, le « président éternel », le « grand leader », le « professeur de l’humanité entière », le « cher dirigeant » KIM IL SUNG ? Et du grand NICOLAE CEAUCESCU, se rappelle-t-on qu'il fut pour nombre de Roumains, plutôt de force que de gré, le « Danube de la Pensée » ? Le « Génie des Carpathes » ?

 

dictateurs,tyrnas,despotes,slobodan milosevic,saddam hussein,kim jong il,kim il sung,nicolae ceaucescu,corée du nord,irak,roumanie,congo kinshasa,mobutu,ouganda,idi amin dada,bokassa,centrafrique,giscard d'estaing,charles de gaulle,françois villon,georges brassens,ballade des dames du temps jadis,muhamar khadafi,vladimir poutine,hosni moubarak,libye,égypte,ben ali,tunisie,george w. bush,axe du mal,obiang,biens mal acquis,sassou nguesso,omar el bechir,soudan

LE « CONDUCATOR » 

 

C’est que tout passe, tout lasse, et que le firmament des despotes a tendance à s’encombrer. Y brillèrent, en des temps plus ou moins passés, bien des étoiles, plus ou moins filantes. Tout le monde a encore en mémoire la toque de léopard de MOBUTU SESE SEKO, qui vantait la qualité merveilleuse de la pelouse de son grand stade de Kinshasa, dont le sol était, selon lui, abondamment nourri et fumé par les cadavres de ses opposants.

 

 

Beaucoup se souviennent d’IDI AMIN DADA, qui proclamait sa préférence gastronomique marquée pour le cœur de ses ennemis, pas trop cuit si possible, qu’il disait prélever sur leurs carcasses pendues à des crochets de boucher, et de JEAN BEDEL BOKASSA, non exempt de tels soupçons, mais passé à la postérité surtout pour le carton-pâte généreusement recouvert d’or de son trône d’empereur, pour les diamants offerts à VALERY GISCARD D’ESTAING et pour le lien de filiation qu’il revendiquait avec CHARLES DE GAULLE en personne.

 

dictateurs,tyrnas,despotes,slobodan milosevic,saddam hussein,kim jong il,kim il sung,nicolae ceaucescu,corée du nord,irak,roumanie,congo kinshasa,mobutu,ouganda,idi amin dada,bokassa,centrafrique,giscard d'estaing,charles de gaulle,françois villon,georges brassens,ballade des dames du temps jadis,muhamar khadafi,vladimir poutine,hosni moubarak,libye,égypte,ben ali,tunisie,george w. bush,axe du mal,obiang,biens mal acquis,sassou nguesso,omar el bechir,soudan

EMPEREUR DE CENTRAFRIQUE, C'EST LE PIED ! 

 

Il est certain qu’on ne s’ennuyait pas, et qu’au moins, à cette époque, on savait vivre, que diable, on savait s’amuser. Pas comme les jeunots, qui ne savent plus être dictateurs avec fastes. Tiens, même que FRANÇOIS VILLON, s’il n’était pas mort trop jeune, aurait certainement aimé composer une ballade : « Mais où sont les dictateurs d’antan ? », qu’il aurait intitulée Ballade des Diables du temps jadis, et que GEORGES BRASSENS aurait mise en musique, et que tout le monde fredonnerait dans la rue, va savoir.

 

 

Plus récemment, nous pûmes essayer, dans une génération plus « lancée » de tailleurs avant-gardistes, des modèles plus ou moins seyants de dictateurs à la page, qui eurent pour jolis noms VLADIMIR KHADAFI, SADDAM POUTINE, HAFEZ EL MOUBARAK, HOSNI BEN ALI, ALI ABDALLAH ASSAD, enfin, je ne sais plus très bien, je finis par tout mélanger. Je note quand même qu’il y a beaucoup de noms arabes dans les derniers Satans dénoncés par l’Occident.

 

 

Un Russe (VLADIMIR POUTINE) et un Vénézuélien (HUGO CHAVEZ) ont bien tenté de s’immiscer frauduleusement dans le défilé de mode, mais ils ont été rapidement démasqués. Trop visiblement, ils déparaient dans la collection : ils n’avaient pas assez de sang sur les mains. On me dit qu’on est sans nouvelles de ROBERT MUGABE (Zimbabwe), qui aurait pu les aider à « recoller au peloton », si les médias ne l’avaient pas lâchement abandonné à son sort obscur de potentat provincial.

 

 

On espère, pour le prochain défilé, que seront satisfaites les demandes de messieurs OBIANG (Guinée équatoriale), SASSOU NGUESSO (Congo Brazzaville), OMAR EL BECHIR (Soudan), ALI ABDALLAH SALEH (Yemen), et qu’ils seront autorisés à défiler pour présenter leurs modèles sur la scène internationale.

 

 

Mais trêve de plaisanterie, tous ces chefs d’Etat dénoncés à longueur de colonnes dans les journaux occidentaux occupent nos médias pour une raison précise : ils incarnent le Mal. Ce sont tous de grands diables. Et qu’on se le dise, l’Occident a besoin de « Grands Diables ». Car, qu’on se le dise, nul ne saurait disputer à l’Occident l’appellation de « camp du Bien ».

 

 

Et rien de tel qu’un « Grand Diable » pour donner force et crédibilité au camp du Bien. C'est bien connu, le Bien a besoin d'un Mal bien identifié pour exister en tant que Bien. A cet égard, la grande erreur des Occidentaux est d'avoir fait disparaître SADDAM HUSSEIN. D'abord parce qu'ils ont perdu un repoussoir, qui était quand même bien commode, ensuite parce qu'ils n'ont plus la maîtrise de rien dans l'évolution présente de la situation. Veiller à ce que le Grand Diable reste en bonne santé devrait être la première des préoccupations. Je plaisante.

 

 

Mais il est vrai qu'on a cru un temps que GEORGE W. BUSH avait le couvercle de la cafetière complètement fêlé, avec son obsession d’ « Axe du Mal ». Que je sache, il n’est plus au pouvoir, et l’ « Axe du Mal » semble avoir résisté, et mieux que ça, proliféré. On ne lui a même pas demandé son avis. Va savoir, il est peut-être vexé, GEORGE WALKER.

 

 

Maintenant, l’axe du mal se nomme Al Qaïda (AQ, et sa petite sœur AQMI, pour Maghreb Islamique, un joli pléonasme, vu l’empressement des musulmans à faire disparaître de leur paysage religieux tout ce qui n’est pas musulman), mais fait des détours par Pyong Yang, Damas, Téhéran (alors, la bombe ou pas la bombe, demandent fiévreusement les journaux ?), sous le regard paternel de Moscou et Pékin. Comme disait SEMPÉ : « Rien n’est simple, tout se complique ».

 

 

Le Grand Diable est devenu multiple et insaisissable. Cela veut-il dire que le visage du camp du Bien se fragmente et part en éclats, comme un miroir qui se brise ?

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

A suivre.


 

samedi, 04 février 2012

LE FLEAU DU DROIT DE VOTE (3)

 

Les tribulations d’un bulletin de vote en Afrique et ailleurs.

 

Le Sénégal est une démocratie, c’est entendu. C’est en toute indépendance que le Conseil Constitutionnel de cette démocratie exmplaire a validé, au mépris de la Constitution, la candidature d’ABDOULAYE WADE à un troisième mandat (il a 80 ans bien tapés), tout en refusant celle de YOUSSOU N’DOUR, sans doute trop chanteur pour être assez avide de pouvoir. Ne pleurons pas trop sur ce dernier, qui possède à peu près tout ce qui se fait dans le pays en matière de musique et de spectacle On est entre puissants. Entre puissants, on se respecte. Habituellement. Enfin, c'est ce que dit la rumeur.  

 

Prenez la République Démocratique du Congo, c’est presque pareil : de nombreux témoins affirment que le camp du président sortant, JOSEPH KABILA, a bourré les urnes. Son adversaire de toujours, ETIENNE TCHISEKEDI, se proclame vainqueur mais, le jour où il va prêter serment dans un grand stade de Kinshasa, qu’est-ce qu’il fait, KABILA ? Eh bien c’est tout simple, il envoie les chars. C’est normal, c’est lui, le chef des armées. Et les armées, elles obéissent démocratiquement. 

 

 

Tout le monde se souvient de la Côte d’Ivoire, de LAURENT GBAGBO (il paraît qu’on prononce « babo »), d’ALASSANE OUATTARA, de l’armée française, des troubles dans le quartier de Yopougon, de la femme du président en place, SIMONE GBAGBO, de la filière cacao, d’un journaliste français, GUY-ANDRÉ KIEFFER, qui enquêtait sur le côté obscur du dit cacao, de la disparition du dit journaliste, je ne reviens pas sur tous ces événements palpitants. 

 

 

L'affaire ne nous dit pas ce que ça va devenir, car le plus beau brevet de démocrate qu'on peut adresser à un dirigeant, dans certains pays, c'est quand, battu aux élections suivantes, il laisse la place à son successeur, sans faire d'histoires. Pas comme GBAGBO. On verra OUATTARA à l'oeuvre. 

 

  

Bon, on ne va pas énumérer les « présidents à vie » des 59 pays africains. Surtout qu’ils ne sont pas tous des méchants, loin de là. Certains ne le sont qu’un tout petit peu, méchants. Quelques-uns, peut-être, pas du tout. Pas assez puissants pour faire du mal. Et même gentils, va savoir.  

 

L’affaire des « biens mal acquis » a révélé les incroyables fortunes accumulées (hôtels particuliers, châteaux, Rolls-Royce,...) par ces vampires du continent, ces nababs confortablement assis au sommet de tout qu’ils ont confisqué à leur propre population. Tout le monde a entendu des noms comme EYADEMA, MUGABE, SASSOU-NGUESSO, BIYA, DEBY et quelques autres, peu recommandables en général.

 

 

Ceux-là, si quelqu’un veut leur ôter le trône de sous le derrière, ça fait du boulot de force armée en perspective. Avis à la population : ils ne se laisseront pas faire. Si si, on vous l'a dit, le suffrage universel, c'est le fin du fin.

 

 

En Egypte, c’est génial : les Frères Musulmans, triomphalement élus, font désormais figure de grands démocrates et d’extrêmes modérés, depuis que les Salafistes ont obtenu aux élections démocratiques une minorité confortable à la Chambre. On ne rappellera pas les scores « soviétiques » et « brejnéviens », du temps de HOSNI MOUBARAK et de ZINE ELABIDINE BEN ALI, en Egypte et en Tunisie.  

 

Les tribulations d’un bulletin de vote dans les « grands pays ».

 

Cette appellation de « soviétique » et de « brejnévien », en ce qui concerne un score électoral, n’a absolument rien d’usurpé. Que ce fût en U. R. S. S. ou dans les pays du Pacte de Varsovie, aucun « chef bien aimé » n’aurait accepté d’être « élu » avec moins de 99,9 % des voix. Mais c’était pour montrer aux chiens capitalistes que tout un peuple adhérait unanimement à la doctrine du dit « chef bien aimé ».

 

 

La Russie de VLADIMIR POUTINE, on peut dire qu'elle est dans la continuité. A la différence près qu'aux dernières élections, on a l'impression que les urnes n'ont pas été bourrées de « bons bulletins », mais au contraire vidées, puisqu'il arrivait entre 50 et 60 % et que le bizarre, c'est que ça a fait très bizarre aux électeurs. 

 

 

La preuve, c'est que ça n'empêche pas les Russes de manifester en nombre, à pied pour se faire embarquer à trente par cellule, ou en voiture, en opération escargot, sur les boulevards extérieurs de Moscou, pour protester contre des fraudes massives. On a même vu une manifestation, dans je ne sais plus quelle ville, de jouets, avec des chèvres en plastique et des personnages Playmobil brandissant des pancartes portant un seul mot : « DEGAGE ». On est quasiment dans Le Dépeupleur de SAMUEL BECKETT.

 

NICOLAE CEAUCESCU en Roumanie, ENVER HODJA en Albanie, JOSIP BROZ TITO en Yougoslavie, WLADISLAW GOMULKA en Pologne, ERICH HONECKER en Allemagne de l’Est, bref, tous, ils ont mouché à la pèlerine du « grand frère » soviétique, et tous ils ont tâté du 99,9 %. Le 0,1 %, c’était pour les « malades mentaux » et « inadaptés » du régime, et autres gras pensionnaires des villages de vacances de Sibérie et de l’archipel du Goulag. 

 

 

Remarquez, aux Etats-Unis, GEORGE WALKER BUSH, malade mental (en tant que fondamentaliste chrétien), a bien accompli deux mandats de quatre ans chacun : c’est bien que des Américains ayant le droit de vote l’ont élu, même s’il est avéré que de jolies fraudes ont été commises en Floride, dont le gouverneur s’appelait JOHN ELLIS BUSH (dit JEB), propre frère du précédent. 

 

 

En Floride, en 2004, le recomptage des bulletins (les électeurs doivent perforer, parmi les cases prévues à cet effet, celle qui a leur préférence) avait donné lieu à des joyeusetés inédites. Je ne sais plus quelle expression les Américains avaient trouvée pour désigner les cases pas tout à fait perforées, mais ça voulait dire quelque chose comme case « enceinte », ou « au ventre gonflé ». On peut dire que ça a pinaillé et chinoisé à mort.

 

 

 

Qu'est-ce qui s'est passé en coulisse, quelle menace a pu être proférée, pour que JOHN KERRY et le camp démocrate mettent la queue entre les jambes et s'esbignent ? La fraude était flagrante, mais l'énormité des enjeux aussi. La limpidité de la démocratie américaine a tout d'un coup été troublée, mais pas trop. J'en conclus que la démocratie américaine échappe pour une large part au peuple américain. Et ce n'est pas le film sur JOHN EDGAR HOOVER, le grand prêtre du F. B. I. cornaqué en coulisse par les plus gros pontes de la mafia, qui va arranger l'image.

 

 

 

Voilà ce que je dis, moi.