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mardi, 16 février 2021

POISSONNIÈRE

« Les harengères

et les mégères

ne parlent plus à la légère. »

Tonton Georges, La ronde des jurons.

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Dialogue entre un député LREM (Pierre Henriet) et une députée "insoumise" (Mathilde Panot) pour une histoire de "poissonnière".

*

Note destinée à ceux qui ne connaîtraient pas le mot "catachrèse" (c'est permis) : il serait bon de consulter un dictionnaire avant de conclure que le capitaine formule une insulte injurieuse ou une injure insultante. D'ailleurs, dans le chapelet des "jurons" et "injures" proférés par le capitaine Haddock dans les aventures de Tintin et Milou, on en trouve peu qui peuvent être classés sans hésitation dans cette catégorie, y compris "bachi-bouzouk".

lundi, 15 février 2021

ISLAM : UN PRÉSIDENT OPTIMISTE

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Emmanuel Macron, président de la République, en compagnie de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, affûte ses arguments avant que sa "loi sur le séparatisme" soit présentée devant l'Assemblée Nationale, dont il espère qu'elle permettra de décapiter l'islamisme radical sur le territoire français. Autrement dit de séparer une bonne fois pour toutes la tête du Mal du corps du Souverain Bien.

dimanche, 14 février 2021

LE DÉBAT DARMANIN-LE PEN

LE DÉBAT DARMANIN - LE PEN.


Ce débat, tour de chauffe ? Ou entretien d'embauche ?

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Note : j'ai piqué l'expression "tour de chauffe" à Juliette.

PAS DE COVID POUR ROSELYNE

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Après la cérémonie des Victoires de la Musique qui a vu le triomphe de Benjamin Biolay et où il a sévèrement mis en cause sa ministre de tutelle présente dans la salle pour sa responsabilité dans l'état catastrophique où se trouve le monde de la culture du fait des mesures injustes prises, au prétexte de la pandémie, par le gouvernement auquel elle appartient, madame Roselyne Bachelot s'apprête à passer une nuit agréable.

samedi, 13 février 2021

COVID : LES SPÉCIALISTES ....

.... SE POSENT BEAUCOUP DE QUESTIONS.

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Devant la complexité toujours plus aiguë du problème posé par la diffusion du virus SARS-CoV-2, qui semble hors de contrôle du fait de ses nombreux variants, le gouvernement (pleurant à gauche sur la photo de notre envoyé spécial G. Rémi) et les dirigeants de l'Agence Nationale de Santé (à droite au premier plan) ont fini par avouer qu'ils ne voient vraiment plus par quelles mesures ils pourraient demander aux Français de les aider à sortir de cette impasse sans issue dont ils ne savent pas comment sortir. Seul un sous-secrétaire d'Etat (en blanc, se faisant tout petit au fond, entre la robe noire de Roselyne Bachelot et et la calvitie d'Olivier Véran, on reconnaît le conseiller en épidémiologie et infectiologie) aurait une idée, mais il sait que, n'ayant pas aboi au chapitre, ses propositions seraient a priori malvenue, malsonnantes et malséantes, et il se tient dans une prudente réserve.

jeudi, 11 février 2021

LES POÈTES DE MA VIE (13)

MAURICE FOMBEURE
*
TROUVER L’ÂGE DE MON VILLAGE 

Autour des sentiers blancs, le sommeil de la mer,
Autour des tamaris le sommeil et l’amour, 
Risque en alexandrins ces rixes, ces paresses,
Le sommeil de la mort sur la plage des jours. 

Au coucher du soleil, mon village écarlate,
La mairie à la chaux puis le curé dodu,
Un jardin fou criblé d’oiseaux, de mille-pattes
Et l’église écoutant ses orgues suspendues. 

Le bruit clair des lavoirs et le bruit sourd des sources.
Sur la place, un tilleul aveugle et répandu
Un chariot que la lune attelle à la grande Ourse
Et saint Eloi, patron des forgerons perdus. 

Mon lit où la mort prend la forme du sommeil,
Disperse les songes assoupis sous mon toit,
Où je dors toujours seul et toujours avec toi
Car tu es sur ma vie comme une étoile blanche. 

Au fond des prunelliers mon village éternel
Au bord de ta forêt, déchiré par l’orée
Au bas d’un doux ciel clos cravaché d’hirondelles,
Je t’aime mon village éternel, éternel, 

Tes fumées tremblent dans mon cœur,
Tes volets s’ouvrent dans mes yeux ;
Je t’aime mon village innocent et joyeux
Où la vie fait un doux bruit d’ailes.
*
 

MAURICE FOMBEURE

A DOS D’OISEAU.

mercredi, 10 février 2021

COVID : LE VARIANT DARMANIN

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Le Ministre de l'Intérieur et de la Santé Publique, Gérald Darmanin, fait savoir au préfet Xi Jin Ping — qui l'écoute, on s'en doute, au garde-à-vous —, avec fermeté mais aussi toute la courtoisie en usage dans la Haute Administration, sa façon de penser suite à l'évasion de la redoutable bande des Coronavirus et de son abominable chef Sars-Cov-2, dangereux terroristes qui étaient pourtant sous très haute surveillance dans la forteresse de Wu Han.

Il a ajouté, après avoir raccroché : « Allez les rattraper, maintenant qu'ils se sont égaillés dans la nature !!! ». Personnellement, je ne donne pas cher de la peau du préfet Xi Jin Ping, comme l'a laissé entendre l'équipe d'inspecteurs de la police de l'OMS, qui a mené sur place, en toute liberté, une enquête systématique, approfondie et déterminante au sein même de la citadelle et des musées de Wu Han. La suite des événements a d'ailleurs confirmé les pires des craintes de Monsieur Gérald Darmanin : maintenant que la bande est disséminée aux quatre coins du monde pour mieux brouiller les pistes, elle montre tous les jours à quel degré s'élève son potentiel de destruction.

mardi, 09 février 2021

COVID : LE VARIANT MELENCHON

Jean-Luc Mélenchon, à la tribune de l'Assemblée Nationale, s'adresse indirectement au Président de la République Emmanuel Macron pour lui dire — en termes choisis et avec toute la sobriété qui s'impose en de tels lieux — ce qu'il pense de la désorganisation de sa politique de santé et de son absence de cohérence et de stratégie dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. François Ruffin, lui aussi député de La France Insoumise, reconnaissable à sa houppe, le ramène à un peu de réalisme en une phrase pleine de lucidité.

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lundi, 08 février 2021

COVID : LE VARIANT SAN THEODORIEN

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Le variant san theodorien du virus SARS-Cov-2 narguant impunément les agents de laboratoire du service Recherche et Développement des laboratoires Sanofi, incapables de mettre au point un vaccin efficace.

dimanche, 07 février 2021

LES DISCOURS DE MACRON

Monsieur le Président de la République Française, Emmanuel Macron, s'apprête à prononcer un de ces discours flamboyants dont il a le secret aux Français prosternés qui boivent ses paroles comme des oracles.

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vendredi, 29 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (12)

GEORGES PERROS

On naît avec les hommes. On meurt

 inconsolé parmi les dieux.

René Char

*

La préface est à l’intérieur.

*

UNE VIE ORDINAIRE

 

On m’a bien dit que j’étais né
mais de si drôle de façon
je me méfie des gens qui m’aiment
sans trop pouvoir faire autrement
bref j’attends confirmation
de cet événement suspect
rien ne m’ayant encor donné
l’enviable sensation
d’être tout à fait là sur terre
plutôt que dépendant d’un ciel
qui change souvent de chemise
bien plus que moi.
               N’importe allons
Je suis pour le discours humain
Je suis pour la moitié de pain
Le désespoir c’est de se taire
Et si mon langage vous pèse
quoique si léger si fuyant
rien de plus facile à votre aise
que de jeter ce livre au vent. 

De cet étonné d’être là
il avait sept mois et demi 

(Ah ce mois et demi me manque
Je suis l’homme d’un courant d’air
qui aurait trouvé sa fenêtre
un peu trop vite se lâchant
dans la nature sans avoir
pris nécessaire rendez-vous
Ne cherchez donc pas trop ailleurs
ce qui mutile ma parole
elle est dans le vent et ne tire
qu’un pauvre diable par la queue) 

qui se noyait dans la cuvette
il pesait moins de trois kilos
il était condamné à mort
au reste l’est-il pas toujours
comme mort son frère jumeau
avant même d’avoir vécu 

(mais c’est plutôt sœur que j’aurais
aimé sentir en même temps
que moi vivant sur cette terre
et j’en aurais été jaloux
supportant mal qu’elle préfère
me faire cadeau d’un beau-frère) 

il m’étonne encor d’éprouver
le taciturne goût de vivre
Je l’entends qui se parle en moi
comme dans un habit trop grand
se débattent la chair et l’os
d’un qui aurait poussé trop vite.

*

GEORGES PERROS

Une vie ordinaire.

(C'est le tout début de ce délectable "roman poème".)

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jeudi, 28 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (11)

GUILLAUME APOLLINAIRE

*

FÊTE

A André Rouveyre.

Feu d’artifice en acier

Qu’il est charmant cet éclairage

                   Artifice d’artificier

Mêler quelque grâce au courage

 

Deux fusants

Rose éclatement

Comme deux seins que l’on dégrafe

Tendent leurs bouts insolemment

IL SUT AIMER

                                      quelle épitaphe

 

Un poète dans la forêt

Regarde avec indifférence

                   Son revolver au cran d’arrêt

Des roses mourir d’espérance

 

Il songe aux roses de Saadi

Et soudain sa tête se penche

Car une rose lui redit

La molle courbe d’nue hanche

 

L’air est plein d’un terrible alcool

Filtré des étoiles mi-closes

Les obus caressent le mol

Parfum nocturne où tu reposes

                   Mortification des roses

*

GUILLAUME APOLLINAIRE

Calligrammes.

mercredi, 27 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (10)

TRISTAN TZARA

*

Homme approximatif comme moi comme toi lecteur et comme les autres
Amas de chairs bruyantes et d’échos de conscience
Complet dans le seul morceau de volonté ton nom
Transportable et assimilable poli par les dociles inflexions des femmes
Divers incompris te mouvant dans les à-peu-près du destin
Avec un cœur comme valise et une valse en guise de tête
Buée sur la froide glace tu t’empêches toi-même de te voir
Grand et insignifiant parmi les bijoux de verglas du paysage
Cependant les hommes chantent en rond sous les ponts
Du froid la bouche bleue contractée plus loin que le rien
Homme approximatif ou magnifique ou misérable
Dans le brouillard des chastes âges
Habitation à bon marché les yeux ambassadeurs de feu
Que chacun interroge et soigne dans la fourrure de caresses de ses idées
Yeux qui rajeunissent les violences des dieux souples
Bondissant aux déclenchements des ressorts dentaires du rire
Homme approximatif comme moi comme toi lecteur
Tu tiens entre tes mains comme pour jeter une boule
Chiffre lumineux ta tête pleine de poésie

* 

TRISTAN TZARA

L’Homme approximatif.

mardi, 26 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (9)

JOË BOUSQUET 

MON FRÈRE L’OMBRE

Avec ses souliers de pierre

Qu’il tenait à chaque main

Le portier du cimetière

A fait danser le chemin

 

Avec ses sabots de cendre

Sur les lèvres d’un amant

Le sonneur est venu prendre

Ce qu’il disait en dormant

 

L’absence aux souliers de feuilles

Donne son cœur pour toujours

Au seul galant qui la veuille

Le vent qui change les jours

 

La vieille aux souliers de paille

Hisse un fagot sur ses reins

Et dans une ombre à sa taille

Porte la lune à la main

 

La nuit tous les pas se mêlent

Ce qui nous mène est perdu

L’air est bleu de tourterelles

Le ciel le vent se sont tus

 

Et pareil à la colombe

Qui meurt sans toucher le sol

Entre l’absence et la tombe

L’oubli referme son vol

 

Mais il survit du murmure

Où tout se berce en mourant

L’amour des choses qui dure

Au cœur d’un mort qui m’attend

JOË BOUSQUET

La Connaissance du soir.

lundi, 25 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (8)

ARMAND ROBIN 

*

LA NUIT 

J’ai rejeté le Temps bien loin de mes épaules,

Vos songes, mes humains, sont mon plus vrai manteau ;

Mes genoux, faits d’espace et de collines molles,

Semblables au destin cheminent sans un mot.

 

Je passe, brune et lente, en la brume des fleuves,

Je n’y laisse flotter que mon indifférence

Mais les eaux, malgré moi, le dos courbé, s’abreuvent

Comme des bœufs, tous noirs, à ma fraîcheur immense.

 

Les talus, quand j’y dors, semblent guéris des ronces ;

Les arbres que je prends, je ne sens rien pour eux,

En eux je n’ai jamais tenu que mon silence

Et voilà qu’on m’apprend que je les rends heureux !

 

Hélas ! ne pas savoir pourquoi je suis si douce !

Me direz-vous comment je puis tant vous aimer ?

Mes propres pas me sont plus muets que la mousse !

Par moi sauvés de tout, vous m’avez tous blessée.

ARMAND ROBIN 

Ma Vie sans moi.

dimanche, 24 janvier 2021

LA VÉRITÉ SUR L'HYDROXYCHLOROQUINE

Où l'on voit le professeur Didier Raoult s'apprêter à injecter avec sa grosse seringue une dose massive d'hydroxychloroquine à un malade du Covid-19 en phase terminale.

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Attention, c'est une seringue à barillet : on voit les doses !

Note : merci, pour l'illustration, à l'inoubliable Jean Giraud.

samedi, 23 janvier 2021

"LE MONDE" SE DÉBALLONNE

Je serais à la place de Jérôme Fenoglio, je rentrerais sous terre pour me cacher. Le journal Le Monde, qu'il dirige, à présenté ses excuses à tous ceux qui pourraient se sentir blessés par le dessin de Xavier Gorce paru auparavant. Des excuses ! J'aurais tellement honte que je refuserais l'invitation de France Inter à venir expliquer l'attitude de mon journal. Mais non ! Le pire, dans l'affaire de Xavier Gorce — ce remarquable dessinateur de presse qui y plaçait ses "Indégivrables", des sortes de pingouins se contentant de quelques traits pour délivrer des points de vue très souvent marrants sur le monde tel qu'il cloche —, c'est que Jérôme Fenoglio assume.

Droit dans ses bottes, il explique aux micros que les collègues s'empressent de lui tendre (pensez : le directeur du Monde en personne ! Les micros sont déférents avec les gens de pouvoir) : "Un journal est en droit de refuser de publier des propos ou un dessin qui ne sont pas conformes à son orientation" (je cite en substance et dans les grandes lignes). 

Le pire, c'est que Le Monde l'a publié, le dessin qui fait polémique ! Et ce dessin, je ne suis pas le seul à le trouver excellent : le tiédasse Plantu lui-même, qui s'apprête à prendre sa retraite de la "une" du Monde, l'a déclaré sur France Culture. 

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Et vous savez pourquoi je le trouve excellent, ce dessin ? D'abord parce qu'il jette une lumière inattendue, donc marrante – que certains jugeront incongrue – sur une question qui agite toute la médiasphère jusqu'au tohu-bohu (c'est à Freud qu'on doit l'expression "tohu-bohu de l'inceste", ce n'est peut-être pas dans son célèbre livre Totem et tohu-bohu) ; ensuite parce j'ai immédiatement pensé à un autre dessin formidable, mais qui traitait simplement, il y a fort longtemps, d'un paradoxe temporel tout à fait science-fictionesque : un type remonte le temps, rencontre une femme qui se trouve être sa mère-mais-il-ne-le-sait-pas, l'épouse, et je vous passe les déductions embrouillées et jubilatoires que Gotlib en tirait (à moins que ce ne soit Goscinny : je ne me rappelle plus si c'était dans les Dingodossiers ou la Rubrique-à-brac).

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Honte à vous, monsieur Fenoglio ! Honte au journal Le Monde ! Quelle infamie ! Quelle déchéance pour le soi-disant "journal-de-référence" ! Bon, les optimistes se diront que Le Monde n'a pas emboîté le pas au New York Times, qui est allé jusqu'à bannir de toutes ses pages toute intervention dessinée quelle qu'elle soit. Mais là on est dans les folles dérives de la pudibonde, puritaine, hypocrite Amérique.

J'en conclus que l'Amérique n'a pas fini d'exporter – et jusque dans des pays si fiers d'habitude pour prendre la défense de la liberté d'expression, et quelques journalistes d'exception l'ont payé de leur vie !!! – son exécrable "politiquement correct", où ce sont toutes les minorités qui dictent leur loi à la majorité et qui, au moindre chatouillis ressenti à la surface de leur "sensibilité", se débrouillent pour faire taire ceux qu'ils considèrent comme des agresseurs ! Dans le cas du dessin de Xavier Gorce, on peut voir qu'un journal comme Le Monde a une pétoche épouvantable. Tout ce qui risquerait de sonner à la porte du journal en se présentant sous les traits d'une victime d'inceste ou d'un individu "transgenre" est comme le diable en personne. 

C'était donc ça, le "monde d'après" qu'on nous promettait ? Monsieur Fenoglio, je n'ai qu'une grosse chose à vous dire : "Merde" !!!

vendredi, 22 janvier 2021

CHARLIE HEBDO EN 1545

C'était le bon temps des guerres de religions.

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Regardez bien, cette tiare sacrée est un vulgaire pot de chambre aux yeux des luthériens. L'un est en pleine action d'excrétion des immondices du corps, l'autre se déculotte, attendant son tour. A propos de la tiare, qu'on a reconnue, j'espère : est-ce Paul VI qui en a abandonné le port dans les grandes occasions ? Jean XXIII ? Benoît XVI ? (C'est curieux, j'ai comme une vague impression d'en oublier en route.)

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Les parfumeurs du pape : voyez les nuages odorants qui leur sortent par en bas.

Où l'on constate que la caricature luthérienne, c'était quand même beaucoup "Pipi-Caca".

« Le Seigneur m’a frappé de graves douleurs en mon derrière ; mes excréments sont si durs que je pousse pour les expulser avec tant de force que j’en transpire ; et plus j’attends pour ce faire, plus ils durcissent. […] Mon cul est devenu mauvais ».

Ces mots sont de Martin Luther en personne, dans une lettre citée malicieusement par John Eliot Gardiner dans son livre magistral : Musique au château du ciel.

***

Et ça faisait aussi des morts.

***

Note : j'observe que Charlie Hebdo s'en est particulièrement pris, parmi ses tumultes anti-religieux, à la figure du pape mais, aussi loin que je me souvienne (l'époque géniale de l'équipe Cavanna-Choron-Cabu-Reiser-Gébé-Wolinski-etc.), il ne s'en est que rarement pris — sauf erreur — nommément aux sectes protestantes. Le pape ? Alors là pardon, qu'est-ce qu'il lui ont mis ! Et ne parlons pas de Jésus ! Bon, c'est sûr que les protestants n'ont pas de pape, eux. Il n'empêche que leur emprise ne cesse de s'étendre, alors que le rapace catholique a pris un air tout à fait flapi, depuis un certain nombre d'années.

L'Eglise catholique est sur la défensive, alors qu'au Brésil, en Afrique, en Asie, les petites fourmis des sectes évangélistes, pentecôtistes ou autres travaillent infatigablement. Leur prosélytisme (c'est-à-dire leur fanatisme, fût-il non-violent) est stupéfiant. L'Eglise catholique de France elle-même, prise en étau entre les accusation de pédophilie, la grande offensive musulmane et le militantisme opiniâtre des sectes protestantes, est dans une situation piteuse. Que fait Charlie Hebdo ?

jeudi, 21 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (7)

YVES MARTIN

 

Comment je vis ? Question trottinante

Comme un léger reproche.

Depuis mon opération, il ne m’était pas apparu.

Les roses, les œillets secs se sont enfuis

Sous la petite table de rotin.

Le pantalond de velours voyage peu.

 

Il fait froid.

Les merles s’approchent de ma fenêtre,

- tirer les marrons du feu –

Le vent ne compte plus ses larmes.

 

Sur la glace envie d’écrire

« Assassin » pour entendre derrière moi

Grommeler l’incorrigible inconnu.

Demain le désordre sera encore moins chaleureux.

Je tape ma porte. La haine de ma voisine

M’est indispensable. Dans l’escalier, comme chaque matin

Un cartable. Je l’ouvre. Je caresse un cahier, une plume,

Un marron. Puis je le transporte jusqu’à l’entrée de l’immeuble

Où dans quelques minutes viendra le reprendre

Une jeune fille que je ne connais pas

Dont je devine seulement que les cheveux

Sont aussi longs, dorés

Que le vermouth des océans.

 

YVES MARTIN

De la Rue elle crie.

mercredi, 20 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (6)

CHRISTIAN DOTREMONT

 

A PAUL ÉLUARD

 

à Paul Éluard

le jeune homme qui est un vieil enfant

au visage incendié de timidité

a dans son cœur incendié dans sa tête incendiée de tempêtes

de quoi attacher toutes les frontières

de quoi jouer au bête puzzle du monde

le jeune homme incendié au cœur

de livres de cœur et de mois d’Octobre

a de quoi « acheter de mourir de faim »

de quoi ne pas avoir les papiers nécessaires

le vieil enfant muet a seulement un ticket de désobéissance

aux lois d’infamille aux lois de désobéissance à tous ses désirs

son chemin a la largeur du monde et manger lui est aventure

il supporte toute souffrance pourvu qu’elle soit imprévue

il n’a pas besoin qu’on lui montre…

il a dit les mêmes paroles celui dont les mains sont ouvertes comme les livres

comme ses livres chez un jeune homme à la seule voix d’encre

qui jamais ne traversera la vie aux passages cloutés

vendredi, 15 janvier 2021

APRÈS L'ÈRE CHRÉTIENNE .........

........... L'ÈRE COVIDIENNE.

Vous avez aimé l'ère chrétienne ? Raffolé de l'ère pataphysique (rappelons que l'année pataphysique commence le 8 septembre, jour de la naissance d'Alfred Jarry et de la Vierge Marie — pas la même année — et que nous sommes en train d'en parcourir l'année 148) ? Apprêtons-nous, le 13 mars à minuit, à couronner dignement le réveillon de Nouvel An qui nous fera sauter dans la deuxième année de l'ère que le Sars-Cov-2 nous a fait inaugurer.

A nous le foie gras, le caviar, les huîtres !!! Que le champagne coule à flot !!! Que de gaies farandoles s'ébranlent autour des tables de nos festins, armées de langues de grand-mère, de confettis, de pétards et de feux d'artifice !!! Que les rescapés du virus arborent fièrement l'étoile de Covid dont leur poitrine aura été décorée par les autorités compétentes pour reconnaître leurs mérites !!! Que les mânes de Fabre d'Eglantine sortent de leur tombeau pour élaborer le nouveau calendrier !!! 

Qu'on se le dise : le monde ancien vient de finir !!! En route vers le nouveau monde, un horizon étincelant fait de gel hydroalcoolique, de masques, de distanciation physique (certains préfèrent "distanciation sociale"), de couvre-feu, de confinement et de lits d'hôpital. Un avenir radieux est promis à l'humanité. Le bonheur est enfin à portée de main. 

Pas trop tôt !!! Et youpie !!!

jeudi, 14 janvier 2021

LES POÈTES DE MA VIE (5)

PAUL CELAN

***

RETOUR

 

Chute de neige, de plus en plus dense,

Couleur colombe, comme hier,

Chute de neige, comme si tu dormais toujours.

 

Du blanc à perte de vue :

Dessus, à l’infini,

La trace de traîneau du perdu.

 

Dessous, à l’abri,

Se hausse

Ce qui fait si mal aux yeux,

De colline en colline,

Invisible.

 

Sur chacune,

Rapatrié dans son aujourd’hui,

Un Je échappé dans le mutisme :

De bois, un pieu.

 

Là-bas : un sentiment

Qu’entraîne ici le vent de glace.

Il arrime l’étoffe couleur

Colombe, neige, son drapeau.

 

PAUL CELAN

Grille de parole

(traduction Martine Broda)

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mercredi, 13 janvier 2021

UNE IMAGE DE LA FEMME ...

... PARMI D'AUTRES.

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Isabel Marant (créatrice de mode) photographiée pour Le Monde (12 janvier) par Martin Colombet.

J'ose imaginer que certain aspect de la photo n'a pas été voulu, recherché, prémédité (affiché ? revendiqué ?). 

mardi, 12 janvier 2021

PAR RAPPORT A LA NORMALE

Entendu hier sur une chaîne de radio publique dans un bulletin d'information (c'était une journaliste) : 

« Pendant le dernier confinement, le nombre des plaintes pour violences conjugales enregistrées par les services compétents ont connu un boum par rapport à la normale ».

Un moment, j'ai cru que c'était un bulletin météo.

Note : ce n'est pas la citation exacte, mais l'expression soulignée ci-dessus est garantie textuelle.

dimanche, 10 janvier 2021

CABU ET DIEU

Parce que y a pas que Mahomet dans la vie.

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Cabu, ou l'art de montrer sans montrer tout en montrant.

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Pas mal, il y a de ça, je veux dire : pour ce qui est d'être drôle (image trouvée récemment sur fesse-bouc).