Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 31 janvier 2022

MACRON : DES SOLUTIONS ? IL EN PLEUT !!!

YAKA TRAVERSER LA RUE !

Ça a commencé par un choc, quand le brillant énarque et banquier, et président, et orateur doué a constaté de ses propres yeux l'état de délabrement structurel de l'institution hospitalière (on manquait de lits, de personnels qualifiés, de rémunérations motivantes, de matériels modernes). Il a martialement klaxonné.

« NOUS ALLONS ÉTABLIR UN PLAN MASSIF D'INVESTISSEMENT POUR L'HÔPITAL PUBLIC ! » (avril 2020).

***

Et puis, devant les récriminations des policiers qui se plaignaient de la pauvreté de leurs effectifs, de la vétusté de leurs matériels et de l'insalubrité de leurs commissariats, Macron a fait une autre promesse solennelle.

« NOUS ALLONS ÉTABLIR UN PLAN MASSIF D'INVESTISSEMENT POUR LES FORCES DE L'ORDRE ! »

***

Et puis, quand les juges, les greffiers, les avocats et même les procureurs (pensez ! Même les procureurs !) ont envahi les palais de justice pour se plaindre massivement de leurs effectifs insuffisants et de la pauvreté de leurs dotations en matériels divers, tout le gouvernement s'est regroupé derrière le chef de l'Etat pour déclarer.

« NOUS ALLONS ÉTABLIR UN PLAN MASSIF D'INVESTISSEMENT POUR LA JUSTICE ! »

***

Et puis, quand les enseignants sont descendus dans la rue pour réclamer la mise à niveau de leurs salaires (gelés depuis Vercingétorix) par rapport à leurs homologues européens, une meilleure reconnaissance de leur métier et des conditions de travail décentes, la réaction du pouvoir n'a pas tardé.

« NOUS ALLONS ÉTABLIR UN PLAN MASSIF D'INVESTISSEMNT POUR L'ÉDUCATION NATIONALE ! »

***

Et puis, quand Victor Castanet a fait paraître son livre-coup-de-massue sur le scandale de la gestion des E.H.P.A.D. par de grands groupes privés uniquement soucieux de servir une soupe bien grasse à leurs actionnaires plutôt que de s'occuper de leurs pensionnaires avec sérieux, compétence et humanité, le gouvernement a aussitôt réagi.

« NOUS ALLONS ÉTABLIR UN PLAN MASSIF D'INVESTISSEMENT POUR LA PRISE EN CHARGE DU GRAND ÂGE ET DE LA DÉPENDANCE ! »

***

Et puis quand les infirmières, aides-soignantes, internes et médecins sont RE-descendus dans les rues pour RE-manifester leur désespoir de voir ainsi abandonner l'hôpital à son triste sort, ça a RE-commencé.

« NOUS ALLONS ÉTABLIR UN PLAN MASSIF D'INVESTISSEMENT POUR L'HÔPITAL PUBLIC ! »

***

ET C'EST REPARTI !!!

***

MORALITÉ : AUX DERNIÈRES NOUVELLES, ON N'EST PAS PRÈS DE VOIR PASSER LE DERNIER TRAIN DU "PLAN MASSIF D'INVESTISSEMENT". PUISQUE ÇA COÛTE RIEN !

AU FAIT, C'EST QUI, LE GARS QUI DISAIT : « MAIS ÇA COÛTE UN POGNON DE DINGUE » ?

lundi, 04 octobre 2021

POUR BERNARD TAPIE

Face au déluge d'éloges et d'hommages qui se sont abattus sur le cadavre de Bernard Tapie aussitôt connue sa disparition, je tiens à apporter ma modeste pierre à l'érection du monument posthume qu'une touchante unanimité a immédiatement décidé d'élever au dernier aventurier de haut vol que la France ait produit.

Au flibustier magnifique qui a su fasciner la France au gré de ses hauts faits et méfaits dans les domaines de la chansonnette, du sport, de l'industrie, de la presse, de la politique et des tribunaux correctionnels.

Au pirate des affaires qui avait réussi à mettre dans sa poche, en plus des sommes que l'on sait et des sommes que l'on ignore, toutes sortes d'hommes politiques sérieux à coups de bluffs aussi énormes que son culot et sa roublardise.

Au champion toutes catégories du mélange des genres et des intérêts qui caractérisait les "chevaliers d'industrie" au XVIII° siècle, comme ça devrait s'appeler si l'on voulait s'approcher de la vérité.

Je propose donc, en signe de reconnaissance des immenses services que Bernard Tapie a rendus à tous les candidats esc[autocensuré]cs, d'élever une statue qui ressemblerait à peu près à ceci.

SOURCE DES DIEUX.jpg

Dessin de Peyo.

Que tout le monde, du premier ministre Jean Castex à Jean-Louis Borloo et de l'extrême gauche anti-Le Pen à l'extrême-droite — Jean-Marie Le Pen en personne s'est fendu d'une déclaration vibrante d'admiration —, vienne s'agenouiller devant la dépouille de ce forban qui doit par voie de justice 450 millions d'euros aux contribuables français, en dit long sur l'état moral et intellectuel de la France aujourd'hui, dirigeants, population et supporters de l'équipe de football de Marseille confondus.

samedi, 20 mars 2021

CITIUS ALTIUS FORTIUS

"CITIUS, ALTIUS, FORTIUS" : Devise inventée par le père Henri Didon, dominicain, qui croyait aux vertus de l'athlétisme et qu'il prêchait à ses élèves. Pierre de Coubertin l'a reprise pour en faire l'étendard d'une manifestation sportive assez connue, populaire et lucrative. En BD, des continuateurs de E.P. Jacobs (Blake et Mortimer, dans L'Onde Septimus) ont mis cette devise dans la bouche d'un malfaisant appartenant à un groupuscule de fascistoïdes qui en ont fait l'étendard de leur entreprise de conquête du pouvoir mondial. Il n'est pas certain que ce rapprochement soit entièrement ridicule.

ONDE SEPTIMUS IDEAL OLYMPIQUE.jpg

Ici, "plus loin", ça veut aussi dire "plus vite". Les deux sont inséparables.

Je dis surtout "lucrative", parce que devant la majesté du spectacle et le vacarme que toutes sortes d'intérêts bien compris se précipitent pour faire autour de l'événement, tout le monde semble oublier que les J.O. sont d'abord une vulgaire entreprise de bâtisseurs d' "événementiel" (comme on dit aujourd'hui), et qui plus est une entreprise privée de droit suisse (sourcilleux comme on sait sur le secret des affaires). Et que le culte de l'athlète et du record a été beaucoup célébré en Italie entre 1925 et 1945 (si vous voyez ce que je veux dire), et que la cinéaste chérie du régime allemand entre 1933 et 1945 a intitulé un de ses films à la gloire de ces athlètes (blancs, cela va de soi) : Les Dieux du stade.

D'ailleurs, le malfaisant qu'on voit dans l'image ci-dessus n'exprime rien d'autre que la pensée profonde d'un banal capitaine d'industrie aux dents très longues tel qu'on en a vu et qu'on en voit encore des rafales mettre à sac la planète. Les J.O. ne sont que la célébration cynique de ce système prédateur. Les actionnaires — qui sont les vrais maîtres du monde qui vient — se préoccupent des "belles théories humanitaires" comme de la première dent de lait qui leur est tombée, quand ils croyaient encore au Père Noël et à la "petite souris".

J'espère donc ne pas être le seul à sauter de joie si les Jeux Olympiques de Tokyo, après avoir été "reportés", sont carrément supprimés. Et à souhaiter que ceux qui se profilent à l'horizon parisien en 2024 soient purement et simplement engloutis dans les ténèbres extérieures. Pour cela, je compte beaucoup sur le gouvernement français et sur sa façon magnifiquement cafouilleuse, inintelligible, brouillonne et désordonnée de "gérer la crise" du covid-19, dont on voit le résultat — parfaitement clair, lui — ces jours-ci dans les hôpitaux d'Ile-de-France, qui se retrouvent grâce à lui aussi engorgés qu'aux plus beaux jours de mars-avril 2020. Sans les applaudissements. Il faut donc en finir avec cette devise imbécile : "Citius, altius, fortius" ! Comme dit "la jeune personne" au "muletier" (La Périchole) : « Eh n'allons pas si vite, n'allons pas si grand train ! ».

Si ce satané virus vient à bout de ces J.O. français, j'espère ne pas être le seul à m'en féliciter. Et à adresser un solennel "MERCI" aux chauves-souris, aux pangolins, aux Chinois et autres vilains porteurs de virus.

Voilà ce que je dis, moi.

jeudi, 18 mars 2021

LA FRANCE CONFINÉE ......

...... ÇA ME RAPPELLE LE SERVICE MILITAIRE.

RAB66.jpg

On trouve évidemment ce petit bijou (un peu "arrangé" par mes soins) dans La Rubrique-à-brac de l'indispensable Marcel Gotlib. La double page est intitulée "Ah... c'était le bon temps", mais porte le sous-titre "Le réjimant de Papa". Elle est tirée du journal intime de l'élève Chaprot, qui raconte que son père est un homme sérieux qui cause toujours sérieusement quand son ami Monsieur Raffray vient à la maison. « Y'a qu'un truc c'est quand ils se mètent à causer du réjimant. Pasque c'est des copains de réjimant. Sa veut dire qui-z-ont fais le réjimant ensemble. Alors la, quand ils causent du réjiment, ils z arrèttent pas de s'écroulé de rire. "Ha s'étais le bontant" qui disent ». 

Je me plais à imaginer que, dans quelques décennies, une certaine génération — qui aura donc connu cette période de la pandémie désormais plus longue que le dernier service militaire — n'arrêtera pas à son tour de s'écrouler de rire au souvenir des bons tours qu'elle aura joués aux représentants de l'autorité, en organisant des fêtes clandestines, des raves parties sauvages, des clusters illégaux, des festins prohibés ou des beuveries non-réglementaires.

Et que la même génération aura refoulé au plus profond tout ce qu'il y avait de brimades adjudantesques imbéciles dans les mesures de confinement, les couvre-feux et autres trouvailles infantilisantes inventées par le pouvoir, ne gardant en mémoire que la forte impression qu'elle aura vécu en ce temps-là une période intense, enviable et jouissive (comme un certain nombre de ceux qui ont vécu les années de guerre 40-45), quoi qu'en professent très doctement aujourd'hui les maîtres en "cognition sociale" (j'ai appris hier l'existence de cette spécialité professionnelle), et savantasses en quelques sciences humaines et autres pantoufles à cervelles pusillanimes et conceptualisantes.

mardi, 16 mars 2021

CELUI QUI REPEINT SON PLAFOND

Tu connais pas l'histoire de celui qui ... ? C'est un certain monsieur Macron (surnommé Achille Talon) qui repeint le plafond du salon de son pavillon de banlieue. Son voisin Jean Castex (surnommé Hilarion Lefuneste), qui a besoin de son échelle, survient. Et voici ce qui arrive.

LE FOU QUI.jpg

A noter qu'Achille Talon ne risquait absolument rien, vu qu'il avait confondu, dans sa précipitation, le pot de peinture acrylique avec le pot de colle à prise rapide. 

vendredi, 15 janvier 2021

APRÈS L'ÈRE CHRÉTIENNE .........

........... L'ÈRE COVIDIENNE.

Vous avez aimé l'ère chrétienne ? Raffolé de l'ère pataphysique (rappelons que l'année pataphysique commence le 8 septembre, jour de la naissance d'Alfred Jarry et de la Vierge Marie — pas la même année — et que nous sommes en train d'en parcourir l'année 148) ? Apprêtons-nous, le 13 mars à minuit, à couronner dignement le réveillon de Nouvel An qui nous fera sauter dans la deuxième année de l'ère que le Sars-Cov-2 nous a fait inaugurer.

A nous le foie gras, le caviar, les huîtres !!! Que le champagne coule à flot !!! Que de gaies farandoles s'ébranlent autour des tables de nos festins, armées de langues de grand-mère, de confettis, de pétards et de feux d'artifice !!! Que les rescapés du virus arborent fièrement l'étoile de Covid dont leur poitrine aura été décorée par les autorités compétentes pour reconnaître leurs mérites !!! Que les mânes de Fabre d'Eglantine sortent de leur tombeau pour élaborer le nouveau calendrier !!! 

Qu'on se le dise : le monde ancien vient de finir !!! En route vers le nouveau monde, un horizon étincelant fait de gel hydroalcoolique, de masques, de distanciation physique (certains préfèrent "distanciation sociale"), de couvre-feu, de confinement et de lits d'hôpital. Un avenir radieux est promis à l'humanité. Le bonheur est enfin à portée de main. 

Pas trop tôt !!! Et youpie !!!

samedi, 04 juillet 2020

JOURNALISME D'EXCELLENCE ?

La France s'enorgueillit par tradition du haut niveau d'exigence de ses écoles de journalistes. Les professeurs qui y enseignent sont tous de remarquables exemplaires de la profession : bon nombre des 200 "grands" éditorialistes (parmi lesquels deux douzaines de pures vedettes : Joffrin, Giesbert, etc.) que compte l'hexagone sont rétribués pour y dispenser conseils, recettes et ficelles du métier.

On doit à ces vaillants "petits soldats du journalisme" (titre du livre de François Ruffin – député France insoumise et directeur de la publication de la revue Fakir – sur les coulisses de ces fabriques de l'élite de la presse française) des efforts constants et soutenus pour fournir à la population des organes d'information qui soient à la hauteur de ses attentes. C'est ainsi que les journalistes français ne se lassent pas de hisser le rocher de Sisyphe sur le sommet de l'excellence professionnelle. Hélas, comme dans la mythologie, le rocher ne cesse de retomber dans le caniveau (« l'opprobre du ruisseau », comme dit Boby Lapointe).

Les exemples abondent de cette quête de la perfection – toujours déçue ! Ainsi a-t-on pu apprendre, sur la chaîne nationale France Culture, hier vendredi dans le bulletin de 18 heures, qu'au moment de la passation des pouvoirs entre Edouard Philippe, ex-premier ministre et maire du Havre, et Jean Castex, le maire de Prades désigné par Emmanuel Macron pour le remplacer dans cette fonction, Edouard Philippe avait le col de sa chemise ouvert et qu'il portait en guise de boutons de manchette deux paires de "tongs", dont la journaliste se demandait s'il les porterait effectivement à son retour au Havre. 

Voilà de l'information, messieurs-dames ! Voilà le journalisme que le monde entier nous envie, messieurs-dames ! Et l'on a pu entendre ces informations cruciales sur France Culture !

Bravo et merci ! Grâce à vous, je sais ce qui est important à savoir.