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samedi, 30 novembre 2024

DES AMIS FORMIDABLES

Le nom de Shane MacGowan ne figure pas parmi les plus connus des célébrités et des grands bonshommes, et pourtant ... On mesure parfois l'étendue et la profondeur d'une personnalité au mouvement de sympathie et même d'amour que suscite le moment où celle-ci disparaît.

Je me rappelle par exemple l'étonnement qui m'avait gagné lors des obsèques de Charles Paliard, apparemment petit curé à Saint-Priest (banlieue de Lyon) : la cathédrale Saint-Jean était bourrée à craquer de l'innombrable foule de gens simples (mais aussi de bonne société lyonnaise) dans la vie desquels le prêtre avait compté en parole, action et présence.

Et à voir les rangs serrés qui remplissaient l'église irlandaise pour rendre hommage à Shane MacGowan au moment de l'enterrer, je me suis dit que le chanteur devait avoir eu bien de l'importance. Quelqu'un qui portait pourtant la destruction sur son visage et dans sa voix (ah ces dents plantées à la diable dans cette bouche de poète !). 

Lui, c'était la voix des Pogues. Il avait soixante-cinq ans. Une vilaine encéphalite a eu raison de lui. Une gueule pas possible. Il faut l'entendre chanter "Dirty old town" et voir l'état dans lequel ce véritable manifeste musical où il évoque une "vieille ville sale" met le public rassemblé dans les lieux. Un public venu pour écouter ça précisément, qui est une sorte de signature et de sommet. Et pour chanter en chœur. Et pour se remuer.


             

 

Mais ce type incroyable qui avait l'air de tituber même quand il était à jeun, il faut assister à la cérémonie que la foule de ceux qui l'aimaient ont organisée quand on a annoncé sa mort (il y aura un an après-demain 2 décembre). Bon, tout ça se déroule dans un cadre catholique après tout très irlandais, mais il faut faire avec.

Il faut surtout écouter l'extraordinaire hommage que quelques membres des Pogues (qui ont vieilli entre la vidéo ci-dessus et la suivante, on en reconnaît deux ou trois) ont tenu à rendre à leur compagnon en clôture de ladite cérémonie : une ambiance pareille dans une église catholique ? C'est juste la joie d'être là pour leur ami. Et pour cette seule et unique raison. Et c'est jouissif.


Des gueules d'enterrement comme celles-là ? Ah ben j'en redemande !

"Et j'veux qu'on rie et j'veux qu'on danse,
j'veux qu'on s'amuse comme des fous,
Et j'veux qu'on rie et j'veux qu'on danse,
Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou ?"

***

Je conseille également le beau moment offert par le grand Nick Cave, qui tenait à honorer le mort de sa présence.

vendredi, 29 novembre 2024

FAIBLE ÉMISSION ET AUTRES SALOPERIES

LE MONDE QUI VIENT. 

Donc la malédiction continue à s'abattre sur l'automobile en même temps que sur les pauvres : Dieu a envoyé sur la France des "missi dominici" chargés, au nom du bien public et de la santé des populations, de répandre la vertu environnementale et d'imposer, dans toutes les métropoles irrespirables de l'hexagone et d'ailleurs (mettons New Dehli, tiens, à tout hasard), l'institution de zones interdites aux véhicules coupables d'alimenter l'irrespirabilité de l'air.

Or on sait que plus la voiture  est perfectionnée sur le plan technique, plus elle est chère. Et que plus ses volumes intérieurs et extérieurs sont vastes et confortables, plus son prix augmente pour devenir parfois prohibitif, voire stratosphérique. Et que plus les nuisances dues à la puissance et à la consommation de son moteur s'approchent de zéro, plus elle est onéreuse à l'achat (quoique ...). Et que plus elle répond aux normes toujours plus draconiennes concernant les gaz d'échappement, plus elle ne devient accessible qu'à une minorité infinitésimale des humains. Et que plus la production automobile s'oriente vers le moteur électrique, plus la possession d'un tel véhicule devient inabordable au commun des mortels.

Résultat ci-dessous.

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On reconnaît le trait impitoyable du dessinateur. Sauf que Gébé ne pouvait pas prévoir l'invention du V.A.E. (Vélo à Assistance Electrique), alias V.V.N. (le "vélo véloce pour les nuls"), dont certains coûtent un bras.

Sauf que Gébé aurait encore moins pu anticiper la grande offensive de l'électrique sur l'industrie automobile occidentale (mais pas que), qui voue au rebut et à la casse toutes les bagnoles qui envahissaient nos rues, accompagnées, diesel ou pas, d'un cortège de fumées nauséabondes et de miasmes diaboliques.

Laissant un peu interloqués et sur leur faim tous ceux qui se demandent comment ils vont pouvoir faire, simplement parce qu'ils sont pauvres, à part maudire le G.I.E.C. et la science, et avoir envie de porter au pouvoir des gens qui affirment qu'ils les comprennent et qui promettent (sic) de tout faire pour défendre leurs intérêts.

Et cela explique au moins en partie pourquoi les gens préfèrent l'activité économique à l'activisme écologique : ils veulent gagner assez d'argent pour se loger un peu correctement, s'habiller comme ils le souhaitent et manger à leur faim. L'écologie a perdu d'avance. On commence à s'en rendre compte.

***

N'oublions pas, cependant, qu'à la date précise de parution de ce numéro de Charlie Hebdo, Pauline fêtait son premier anniversaire.

jeudi, 28 novembre 2024

L'ÉTAT DE LA FRANCE 4

Aujourd'hui, je propose d'aller faire un petit tour dans le monde de ce qui fait défaut, de ce qu'on n'a pas, ou pas assez, ou dont on aurait un plus ou moins intense, urgent et vital besoin. Aujourd'hui, on est en manque, mais de quoi ? Peut-être une "descente" de "bad trip" ?

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Bon, pas besoin, je pense, d'insister davantage : nous n'avons pas du tout, dans l'immense majorité des gens qui ne sont pas trop défavorisés par le sort, envie de modifier notre mode de vie dans les plus minimes de nos virgules et de nos points sur les i.

De leur côté, les humains qui sont un peu ou beaucoup moins favorisés n'ont strictement aucune envie de laisser s'accroître à l'infini l'écart dans les modes de vie qui les séparent de notre existence riche, confortable et douillette.

Quoi ? Ils devraient renoncer aux bienfaits convoités de la croissance économique ? Avant même d'avoir pu goûter aux agréments du confort matériel et aux fruits délectables du gigantesque effort de la partie occidentale de l'humanité lancée depuis deux siècles à l'assaut de la maîtrise technique de l'univers (alias le PROGRÈS) ? Dont seule une minorité profite égoïstement et surtout scandaleusement des avancées, conquêtes et commodités ? Certains appellent ce scandale, dans le discours tenus au cours des grandes réunions internationales (COP), "dette coloniale" ou "dette écologique". 

Regardons les choses en face : la dispute devient générale, et de plus en plus rude, brutale et violente. Dans ce monde à venir où les ressources se raréfient et où les nations se rétractent au-dedans de leurs groupes respectifs d'affinités, les tensions vont se tendre et les animosités s'animoser. Jusqu'où ?

Dans ces conditions, je ne vois qu'une solution, et une seule : le partage équitable des richesses produites par le travail humain. Tiens, par curiosité, levez le doigt, ceux qui y croient.

mardi, 26 novembre 2024

L'ÉTAT DE LA FRANCE 3

CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.

Aujourd'hui, on décline (mais dans la joie et la bonne humeur) !

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Et même on se met à décader avec allégresse et enthousiasme.

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Mais il n'y a pas que les roustons du père Platon qui ne sont plus ce qu'ils étaient : chez nous non plus, mais aussi, plus largement dans le monde, ça ne va pas fort. On n'entend parler que de déclin, perte, réduction, raréfaction, repli, reflux, recul, dégringolade, bref : le champ lexical est vaste et touche tout ce qui a à voir avec les activités humaines sur la planète.

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Ça, c'est Le Figaro (pas dans mes habitudes, mais).

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ETC. ETC. ETC.

Je n'ai pas tout mis, mais je vais m'arrêter là : la moisson est ample, généreuse et très probablement pour longtemps inachevée.

Donc pas besoin d'en rajouter. Tout le monde a compris ce qui attend les Français, les Européens, l'humanité, en même temps que les espèces animales, végétales et même minérales.

lundi, 25 novembre 2024

HONNEUR A BREYTEN BREYTENBACH

J'apprends la mort du grand Breyten Breytenbach. Cette disparition me touche. Pour une raison particulière : je porte dans ma mémoire, pour l'avoir longuement fréquenté, cultivé et admiré, un livre tout à fait étonnant. Il s'agit de Feu froid. (Christian Bourgois, 1976, réimprimé en 1983). Un livre de poèmes qui ne m'a pas lâché depuis le jour où je l'ai ouvert sur le premier texte (abstraction faite de l'estimable préface de Bernard Noël). Voici.

***

MENACE DES MALADES
(pour B. Breytenbach)

« Mesdames et Messieurs, permettez-moi de vous présenter à Breyten Breytenbach l'homme maigre au chandail vert ; il est pieux et presse et martèle sa tête oblongue pour vous fabriquer un poème comme par exemple

j'ai peur de fermer les yeux
je ne veux pas vivre le noir et voir ce qui se passe
les hôpitaux de Paris sont remplis de gens blêmes
qui debout devant les fenêtres gesticulent de façon menaçante
comme les anges dans le four
la pluie rend les rues écorchées et glissantes

mes yeux sont empesés
ils/vous m'enterreront un jour humide
quand les mottes deviennent de la viande noire et crue
et les feuilles et les fleurs trop fleuries sont colorées pliées d'humidité
avant que la lumière ne les ronge         l'air sue du sang blanc
mais je refuserai de tapir mes yeux

cueillez mes ailes osseuses
la bouche est trop secrète pour ne pas sentir la douleur
mettez des bottes pour mon enterrement afin que je puisse
entendre la boue embrasser vos pieds
les étourneaux retournent leurs têtes ruisselantes et lisses, fleurs noires
les arbres verts sont des moines marmonnants

plantez-moi sur une colline près d'un étang sous les gueules-de-loup
laissez les canards amers et rusés chier sur ma tombe
dans la pluie
les âmes des femmes folles et trompeuses passent dans
des chattes dans les craintes les craintes les craintes
avec des têtes incolores et trempées
et je refuserai de consoler (de calmer) ma langue noire »

Voyez, il est inoffensif, soyez donc indulgents.

***

Je n'ai jamais cherché à préciser les contours du contexte, à développer des rudiments d'exégèse ou d'explication de texte. Ce poème s'est un jour dressé devant moi dans tout son mystère, dans toute la consistance compacte et cependant insaisissable de son être. Et je le trouve parfaitement adapté à la circonstance présente. Voilà.

samedi, 23 novembre 2024

L'ÉTAT DE LA FRANCE 2

CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.

*

LA TENDANCE EST À L'AMPUTATION BUDGÉTAIRE,

(ou "Le triomphe posthume de Macron").

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***

Vive la Transition écologique !!!

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Vive le système éducatif !!!

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Vive le plein-emploi !!!

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Tiens, facteur, tu entres boire un coup ?

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Allez, on se fait une toile !!!
(CNC : centre national du cinéma)

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Bâtissons l'avenir !!!

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***

Tous ces titres encourageants sont pris dans des numéros du journal Le Monde et du journal Le Progrès parus au cours de l'année 2024.

mardi, 19 novembre 2024

L'ÉTAT DE LA FRANCE 1

CHRONIQUE D'UNE DÉCHÉANCE ANNONCÉE.

Je ne sais pas combien de gens se souviennent de Le Niveau monte, ce brûlot publié en 1989 par les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet pour combattre la soi-disant "propagande" de tout ce que l'époque comportait alors de "déclinistes" qui se lamentaient sur la déchéance touchant notre système éducatif tout entier (tous des "réactionnaires", bien sûr).

Toujours est-il que la suite a montré (et montre de plus en plus clairement) que c'étaient les "déclinistes" qui avaient raison. Et que même ils péchaient par un excès d'optimisme : il n'y a qu'à regarder dans quel bourbier intellectuel, éducatif et administratif, et dans quels sables mouvants de recrutement ("professeur" est désormais un métier fort peu attirant, et même repoussoir aux yeux des jeunes bourrés de qualités) pataugent pêle-mêle enseignants, personnels encadrants, élèves et parents d'élèves pour se rendre compte de la supercherie balancée dans le public par le tandem de gentils statisticiens chantant "La Vie en rose". 

Car comme l'écrit quelque part Samuel Beckett : « Quand on est dans la merde jusqu'au cou, il ne reste plus qu'à chanter ». Et chanter "Cocorico", évidemment.

Ensuite, on se rappellera peut-être, à l'occasion, que Nicolas Baverez avait reçu sur la figure des tombereaux de critiques plus ou moins pures, honnêtes et propres quand il avait fait paraître en 2003 La France qui tombe. Oh le pauvre, qu'est-ce qu'il avait pas dit, l'oiseau de mauvais augure ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait "suscité des réactions diverses", et surtout variées. 

Les Français n'aiment pas qu'on leur annonce Azincourt, Waterloo, la fin de l'Empire, la capitulation de 1871, la déculottée de 1940, la perte des colonies. Ils préfèrent faire mousser 1918, alors qu'ils n'auraient rien pu faire sans les Alliés, et passer la brosse à reluire sur la Résistance, qui a impliqué moins d'1% d'entre eux.

Aujourd'hui, ce ne sont plus des signes avant-coureurs ou des messagers de malheur qui cherchent à affoler les populations. Tout le monde s'y est mis, à commencer par la montée en puissance des régimes autoritaires gouvernés par le mépris de l'état de droit et du réchauffement climatique, mais aussi par les scientifiques du GIEC, des gens intègres, eux, pour avertir que l'on n'en est qu'au début d'un gros effondrement, comme l'humanité n'en a jamais connu, et peut-être définitif.

D'ailleurs, les journaux sérieux ont été obligés de s'y mettre : "Tout va de plus en plus mal, et on n'a encore pas tout vu, il faut s'attendre à pire". On trouvera donc ci-dessous, non pas un inventaire exhaustif de ce qui se dégrade : tout juste un florilège de quelques joyeusetés qui nous guettent au coin du bois pour nous faire notre fête. Ce n'est qu'un début !

Je me propose de faire défiler tour à tour les vocables utilisés dans des titres de journaux déployant toute la richesse d'un vocabulaire, et même d'un "champ lexical" (si si !) résolument catastrophiste.

Il ne sera ici question que d'amputation, baisse, coupe, déclin, décrochage, défaut, déficit, dégradation, dégringolade, détresse, effondrement, érosion, fermeture, finitude, fonte, manque, effritement, manque, menace, pénurie, péril, perte, raréfaction, recul, réduction, reflux, repli, rétrécissement, suppression, taille. Je crois que c'est tout. Accrochons-nous, aujourd'hui, au fétiche du mot "baisse".

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Ci-dessus et ci-dessous, curieux appariement de deux titres qui devraient se contredire. 

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Tous ces titres (j'en publierai une bonne soixantaine ou davantage) sont tirés du journal Le Monde, grand quotidien national, et du journal Le Progrès, notre PQR (presse quotidienne régionale) à nous autres Lyonnais et circumvoisins régionaux. Leur parution se répartit sur tout le temps écoulé depuis le début de l'année 2024.

A suivre.

jeudi, 14 novembre 2024

BIENTÔT UN TRUMP FRANÇAIS ?

« DONALD TRUMP OSE TOUT.
C'EST MÊME À ÇA QU'ON LE RECONNAÎT. »

Trump a été élu 47ème président des Etats-Unis, parce qu'il a réussi à convaincre les Américains qu'il comprenait intimement leurs attentes et leurs besoins, et qu'il était tout disposé à les satisfaire. Et encore plus fort, qu'il était comme eux. Prestidigitateur !

Qu'il passe son temps à mentir, exagérer ou inventer des "vérités alternatives" n'a strictement aucune importance, et aucun effet sur le résultat des courses. Impuni !

Qu'il appartienne à la classe sociale la plus favorisée et qu'il ait été en mesure d'attirer les suffrages des Américains les plus vulnérables (cf. la "rust belt") est peut-être inexplicable, mais c'est un fait, et indéracinable. Magicien !

Qu'il soit une bête de foire dotée d'un culot monstre et capable de vociférer des flots d'injures et d'autres saloperies à l'adresse de ses adversaires ne fait rien non plus à l'affaire. Batteur d'estrade !

Qu'il ait été, en diverses circonstances et occasions plus ou moins claires, totalement subjugué par Vladimir Poutine, voilà encore une réalité indéniable. Traître !

Qu'il se soit entiché, voire complètement toqué d'un halluciné encore plus milliardaire et cinglé que lui, au point de créer pour lui, dans son propre gouvernement, un "Ministère de l'efficacité gouvernementale", voilà en revanche qui s'explique en grande partie par les millions de dollars qu'Elon Musk a déversés sur la candidature trumpienne. Marionnette !

Que son profil psychologique relève de la psychiatrie ne surprendra personne, mais préoccupe gravement les spécialistes de la santé mentale. Psychopathe !

Et qu'il foute la trouille à tout ce que la planète compte de démocraties respectueuses de l'état de droit, tranquilles, paisibles et un peu avachies, est hautement compréhensible. D'un coup, voilà Ubu qui surgit : « Semblable à un œuf, une citrouille ou un fulgurant météore, je roule sur cette terre où je ferai ce qu'il me plaira. » !

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Photo prise au moment du décollage d'Ubu Trump.

Décidément toutes les qualités pour foutre le maximum de pagaille dans le minimum de temps !!!

Maintenant, demandons-nous ce que tout cela nous amène à envisager pour notre compte. Et l'idée qui me vient est la suivante : est-il probable qu'un tel personnage arrive au pouvoir chez nous ? Est-ce même seulement possible ?

A priori, tout être raisonnable juge une telle hypothèse inenvisageable. Pour la raison qu'aucun homme politique français n'est doté d'une personnalité à ce point décomplexée, arrogante et dénuée de surmoi. Il faut le reconnaître : il se dégage de Donald Trump tel qu'il apparaît dans les médias, dans la presse et dans les meetings, l'image d'une force que rien au monde ne peut arrêter, atteindre ou détruire.

Et il faut le reconnaître : aucun membre du personnel politique français ne ressemble de près ou de loin aux promesses de futurs triomphes que toute la personne de l'élu américain passe son temps à faire à tous ses adeptes dans le moindre de ses gestes, dans la moindre de ses paroles, dans la moindre de ses énormités.

Aucun homme politique français n'arrive à la cheville de ce supposé surhomme ultraviril qui est apparu aux yeux d'une majorité d'électeurs comme l'incarnation vibrante de tous les superhéros inventés par la BD américaine dans la descendance de Superman, Marvel et compagnie. 

Aucun de nos députés, de nos sénateurs et même de nos ministres n'ose afficher un aplomb aussi démesuré que Trump. Par comparaison, leurs mensonges sont pâlichons et font presque pitié. Ils sont si ternes et de si peu de consistance qu'ils se confondent avec la couleur des murs : qui connaît leurs noms ? Leurs visages ? Leurs doctrines ? Leurs idées (s'ils en ont) ? Popularité zéro.

Bon, il y aurait bien les trublions du Rassemblement national, cornaqués par la fille Le Pen et son jeune et ambitieux adjoint. Mais vous voulez mon avis ? Ils la jouent tellement "petit bras" et "coups bas minables" qu'ils ne semblent crédibles qu'aux yeux d'électeurs trop naïfs : « On les a jamais essayés ! », se justifient-ils.

Le problème, c'est que les Américains l'avaient déjà essayé, Trump, et cette fois, ils l'ont élu en toute connaissance de cause. Et ça risque de saigner !

Quant au tout venant des autres responsables politiques français, regardez qui ils sont, quelle est leur force de caractère, de quelle étoffe personnelle ils sont faits, quel est leur parcours, où et comment ils ont été formés, par quelles écoles ils sont passés, dans quels "annuaires des anciens élèves" leurs noms figurent. A tort ou a raison, j'ai l'impression qu'ils sont tous interchangeables. Donc anodins, tant ils semblent fabriqués dans le même moule.

Allez dire maintenant à un Américain qu'on pourrait mettre n'importe qui à la place de Trump : il vous prendra pour un guignol. Et il aura raison : qui oserait se prétendre un Donald Trump alternatif ?

Regardez-les, nos dignitaires : propres sur eux, de bons visages adolescents bien rasés, impeccablement vêtus, genre Attal : ils furent pour beaucoup d'excellents élèves, voire des premiers de la classe. Ils ont très tôt élaboré leur "plan de carrière" (à 50 ans, j'aurai non seulement la Rolex, mais la Patek Philippe, la Cartier, et tout ce qui va avec).

Là est le nœud de l'affaire : ils n'ont guère d'expérience directe des vacheries que peut réserver le monde ordinaire, celui de la vie ordinaire, celui où vivent les gens ordinaires qui se collettent avec la réalité ordinaire, qui savent ce que trimer veut dire, qui savent que la pierre c'est dur, qui se demandent s'ils arriveront à boucler le mois et à mettre de l'essence dans le réservoir ou du fioul dans la chaudière. En revanche, ils ont des perspectives, les enfants gâtés du destin.

Ce sont des abrités, des personnes de bureau, de dossiers, de chiffres et de données abstraites. Les ministères, la haute administration sont bourrés à craquer de gens de cette sorte (le journal Le Monde évoquait récemment le cas pas du tout exceptionnel de ces ministres sortis des grandes écoles de commerce).

Et si le malheur voulait que ce soit Marine Le Pen et Jordan Bardella qui emportent la mise à la prochaine présidentielle, ce sont tous nos petits messieurs et dames très savants, tous ces premiers de la classe à qui des parents avides de réussite n'ont jamais administré de fessées, et habitués à l'ambiance feutrée des couloirs des ministères et autres lieux de pouvoir, ce sont eux qui prendraient la raclée.

Petite satisfaction pour le peuple d'abstentionnistes auquel j'appartiens depuis 2005, à cause du référendum européen trahi par Sarkozy après son élection en 2007.

Mais pour autant, maigre et courte satisfaction. Car je ne me fais pas plus d'illusion sur la capacité de Le Pen et consort à rendre à la France un peu de fierté ou de lustre dans le concert des nations fortes, que les Américains sensés ne s'en font sur celle de Donald Trump à "make America great again" (si ce slogan a toutefois un sens).

Le France ne connaîtra donc pas les délices d'un Donald Trump à l'Elysée, et c'est après tout tant mieux. Il reste que, à la façon d'un rongeur tenace et puissant, le capitalisme sauvage insinue jour après jour ses appétits immenses dans les moindres recoins de ce qu'il reste de "secteur-public-à-la-française" (derniers exemples en date : ouverture du rail à la concurrence sous les coups des accords européens, voracité des actionnaires de Michelin qui, fort de ses deux milliards de bénéfice net, ferme deux usines en France, etc.). Le Pen-Bardella, ces Trump au petit pied lilliputien, peuvent voir la vie en rose. A se demander si la France a encore une existence.

A cet égard, l'absence d'un Trump français n'empêchera pas que progresse encore et encore l'américanisation ultralibérale du pays, et accessoirement de l'Europe ("L'Europe décroche", titrait le journal Le Monde il y a quelques jours). 

samedi, 09 novembre 2024

MADELEINE RIFFAUD

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Il faut lire la belle notice nécrologique écrite pas Yves Bordenave et publiée dans le journal Le Monde daté 8 novembre 2024, bien que l'auteur évoque comme en passant le récit de vie que la résistante, journaliste et poétesse a donné à Jean-David Morvan et tel qu'il est rendu selon son découpage et scénario (voir mon billet ici même) et dessiné par Bertail (éditions Dupuis).

J'apprécie aussi grandement la photo de cette belle dame, prise le 18 juin dernier par Joël Saget pour l'AFP (elle fume un de ses cigares favoris).

Sa façon d'affronter l'objectif du photographe est une sacrée signature. 

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vendredi, 08 novembre 2024

UNE MALÉDICTION

Il y en a qui n'ont vraiment pas de chance : les Palestiniens. Bon, c'est vrai, dans leur Livre à eux, il n'est pas question de "Terre Promise" (sauf erreur), mais seulement de "Jardins où les ruisseaux coulent" (traduction Berque du Coran). Mais quand même, la vie les a plantés là, ils ont poussé, fructifié, multiplié, bref, ils se sont installés, et c'est devenu chez eux.

Et puis pas de chance : il y a eu la Shoah, les nazis, les camps de la mort, les chambres à gaz. Et ceux d'une religion voisine ont été parachutés en grand nombre dans leurs jardins et leurs oliveraies, s'ajoutant aux juifs déjà présents dans la région depuis lurette, mais ceux-là, les nouveaux venus, avaient bien l'intention de s'accrocher et de prendre racine.

Parmi eux, certains s'estimaient même seuls propriétaires des lieux : « Ôte-toi de là, que je m'y mette ! ». Au nom de l'Histoire, qu'ils disaient. Depuis leur arrivée, a donc lieu un très sévère conflit de voisinage. Disons que la cohabitation pacifique a semblé inenvisageable à beaucoup trop de gens.

Tenez, voici la une du n°130 de Charlie Hebdo, (signée Reiser) paru le 14 mai 1973. Cela fait juste un peu plus de 50 ans. C'est-à-dire vingt-cinq ans après la désormais célèbre "Nakba" (la catastrophe). Et neuf ans avant le massacre de Sabra et Chatila. Et c'est encore et toujours la boue de réalité dans laquelle ils pataugent et se noient. Avouez qu'ils n'ont vraiment pas de chance, les Palestiniens ! 

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Le Hezbollah irano-libanais ne s'était pas encore mis à bouffer la chair du Liban. Maintenant, à cause de ces viandards, les Libanais n'ont plus le sourire, parce qu'ils ont eux aussi plongé bien profond dans la panouille.

jeudi, 07 novembre 2024

MADELEINE RIFFAUD EST MORTE

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Madeleine Riffaud en 2011 (photo DR).

Madeleine Riffaud vient de mourir. Jusqu'à récemment (2021), j'ignorais totalement qui était cette femme et ce qu'elle avait fait dans sa vie. Il a fallu que j'achète un volume de bande dessinée pour que je découvre l'existence d'une femme d'exception. Il s'agit de Madeleine, Résistante (trois beaux volumes Dupuis - Aire libre, 2021, 2023, 2024), scénario de Morvan / Riffaud, dessin de Bertail.madeleine riffaud,bande dessinée,morvan bertail,madeleine riffaud,bande dessinée,morvan bertail,madeleine riffaud,bande dessinée,morvan bertail,

 

 

 

 

 

 

 

 

Le récit détaillé que Madeleine Riffaud a longuement donné à Morvan, scénariste BD, est une merveille, et la force de ce dernier, renforcé par le dessin de Bertail, est d'avoir su restituer toute la sève qui animait cette personne indomptable, tout en découpant le propos de la façon la plus vivante.

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Jean-David Morvan dans le bureau de Madeleine Riffaud, photo Julie Balague, journal Le Monde, 19 octobre 2023.

Car c'est cela qui m'a touché dans cette histoire : j'ai quasiment partagé, moment après moment et au plus près, le vécu de cette Madeleine révoltée par la présence arrogante des uniformes de la Wehrmacht sur le sol français.

Moi qui ai vécu avec la BD depuis l'enfance, j'ai rarement vibré à ce point au fil des aventures de personnages dessinés. Pour être franc, je ne pensais pas que c'était même possible. Ben oui, aussi vives que soient les impressions produites, on sait faire la différence entre le réel et la fiction. Mais là, pas moyen : tout est vrai, incroyablement vrai. Et par là incroyablement fort.

Je ne veux pas délayer, je veux juste faire ici l'éloge d'une entreprise unique en son genre : permettre à des lecteurs de participer comme de l'intérieur à ce qu'une partie infinitésimale (1% ?) du peuple français a fait pour se libérer de l'emprise nazie, à partir de l'extraordinaire témoignage d'une actrice qui n'hésita jamais à payer de sa personne. 

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J'ai ainsi cheminé en étroite compagnie avec Madeleine Riffaud (Rainer dans la Résistance, comme Rilke), jour après jour, depuis cette scène campagnarde où, petite fille, elle a la chance d'échapper à l'explosion d'un obus oublié de 14-18 qui tue sa petite bande de chenapans, jusqu'à la libération de Paris en 1944, en passant par le sanatorium, la vie sentimentale, la difficile admission dans un groupe de résistants, les actions clandestines, le meurtre de l'officier allemand (salué par le policier français),

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Le policier.

l'arrestation (je note le salut du gendarme français, probablement sympathisant de la Résistance),

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Le gendarme.

la torture (Gestapistes, mais aussi Français de la "Brigade spéciale")

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Le commissaire divisionnaire Fernand David, chef de la "Brigade spéciale",  fusillé le 5 mai 1945.

et, finalement, la survie.

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Madeleine Riffaud en 1945, par Picasso.

Une œuvre tout à fait remarquable. Merci pour tout, Madeleine Riffaud. Reposez en paix. Merci Morvan pour le beau travail accompli. Merci Bertail pour la traduction graphique de l'épopée.

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Madeleine Riffaud, portrait par Bertail (tome I).

***

Morvan et Bertail sont paraît-il décidés à poursuivre le récit après la fin de la guerre. Je me suis laissé dire (Librairie La BD, rue de la Croix-Rousse) qu'il y a de la matière pour huit volumes. Plus qu'à attendre.

mardi, 05 novembre 2024

L'INFECT DUDUCHE

Le 16 avril 1973, dans le n°126 de la revue, Cabu emmène Duduche, son double ou peu s'en faut, visiter un établissement de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP). Voici quelques-unes des idées qui passent alors par la tête du dessinateur de Charlie Hebdo. Duduche, accompagné ou pas de son copain, est un très sale gosse. C'est même à ça qu'on reconnaît Cabu.

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"Et les contacts avec le personnel hospitalier".

In illo tempore, beaucoup d'infirmières étaient des bonnes soeurs dans l'hôpital public (par exemple dans le défunt l'Hôtel-Dieu de Lyon).

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"Aider à se rencontrer ceux qui ont des crêtes de coq en organisant des petits combats"

« Hippocrate dit : oui c'est des crêtes de coq,
Et Galien répond : non c'est des gonocoques ! », chante Tonton Georges.

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"Et découvrir les escarres (les plus Paulette)"

Ici, j'aime beaucoup le mauvais jeu de mots.

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On admire au passage le trait de Cabu, comme jeté d'un premier jet sur le papier.

Ceux que ça amuse peuvent aller voir mon billet du 20 juin 2015. Il verront que Cabu a montré très tôt (1959) son potentiel ravageur en montant avec quelques potes un énorme canular dans les rues de sa bonne ville de Châlons-sur-Marne, juste avant le passage des marcheurs du Strasbourg-Paris. 

dimanche, 03 novembre 2024

COMMENT VA LE MONDE ?

LETTRE OUVERTE

Vous tous qui ne regardez pas les infos à la télé, vous tous qui n'écoutez pas les bulletins d'information à la radio, vous tous qui ne lisez pas les journaux, vous tous qui boycottez les réseaux sociaux.

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vendredi, 01 novembre 2024

HYMNES NATIONAUX

LES ISRAÉLIENS
C'est chez eux que ça commence, un 7 octobre.

Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes ?

***

LES PALESTINIENS
C'est sur eux que s'abat la vengeance dès le 8 octobre.

Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes ?

***

LES LIBANAIS
C'est eux qui morflent ensuite, à cause de l'armée iranienne déguisée en Hezbollah.

Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes ?

 ***

Tiens, une idée : et si on leur suggérait de chanter ça en chœur, d'une seule voix, à l'unisson et tous ensemble ? Vous croyez que ?

Beaucoup de gens et de pays du monde seraient en droit de s'emparer sans scrupule de ces paroles de notre hymne national : Russes en Ukraine, Israéliens au Liban, Chinois chez les Tibétains et les Ouïghours, militaires et milices soudanaises contre les civils, Ethiopiens chez les Tigréens, Indiens au Jammu-et-Cachemire, j'arrête là.

Ce n'est pas un hasard si La Marseillaise est à peu près universellement connue.

Cororico !