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samedi, 22 mars 2014

VARIATIONS LUMINEUSES

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Non, je ne me prends par pour Giorgio Morandi. Je ne suis pas peintre, moi. Ni un artiste. Ni même un photographe. Juste ceci, que mes quelques clichés ci-dessus, placés en alternance avec des aquarelles du maître italien, me font penser a posteriori à son obsession d'artiste, que je résumerais, pour ce que j'en sais, dans la notion de variation.

En musique, on sait ce que c'est, des variations : vous prenez le même, et vous en faites de l'autre, en vous disant qu'à force d'en creuser l'aspect, vous finirez bien par en percer le mystère. Ecoutez, mettons, la Gavotte et six doubles de la Suite en La de Rameau (avec sa mélodie absolument parfaite, qui finit dans la jubilation et la joie), si possible par Marcelle Meyer ou Natacha Kudritskaïa : certes vous ne le percez pas, mais vous vous approchez de diablement près de quelque chose qui y ressemble. Je ne parle évidemment pas des Variations Goldberg (je conseille la version de Steuermann chez Actes-Sud, ou celle de Perahia), ni des Diabelli (par Yves Nat).

En peinture, bien des artistes ont pratiqué la variation. Certains ont même eu pour ambition d'épuiser le sujet « pour qu'il ne puisse plus servir à personne » (Georges Brassens, « Une petite fleur dans une peau de vache »). Je pense aux trente représentations de la cathédrale de Rouen par Monet.

Plus près de nous, on trouve Gérard Titus-Carmel, Denis Laget, d'autres. Certes non, la variation n'est pas l'apanage de quelques-uns. Elle fait même partie des bases du métier. Mais Giorgio Morandi reste à part. Que diriez-vous d'un type qui s'acharnerait à poser sur une table toujours la même et à dessiner une douzaine toujours la même (souvent moins) de divers pots, bouteilles, flacons, vases, fiasques, etc., chaque fois dans un ordre et une disposition différents ?

On ne compte plus les gravures et peintures qui sont sorties de cette obsession-là. Pas de doute, pour épuiser les possibilités de vision et de représentation du réel, pas d'autre moyen que de multiplier les tentatives. Cet effort a quelque chose de désespéré. On est dans la quête d'infini.

L'infini pictural, Giorgio Morandi a tenté de l'atteindre, je crois, en effaçant, mais pas complètement, ce qui sépare le concret et l'abstrait, souvent en abolissant la profondeur entre les objets peints et le fond, entre les objets eux-mêmes, tentant de demeurer sur le seuil qui fait passer de l'un à l'autre, indécidable, comme on le voit ci-dessous. Comme quelqu'un qui ne saurait pas s'il fait partie du décor ou s'il joue un personnage dans la troupe d'acteurs. Et qui en éprouverait une sorte de jouissance rageuse et inquiète. Une méditation sur la dissolution du moi, dans un monde humain gagné par les brouillards.

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Cette manière de concevoir l'art et le monde me parle. Car c'est une façon pour l'art de dire quelque chose de ce que le monde est en train de devenir.

Voilà ce que je dis, moi. 

 

samedi, 15 mars 2014

SUIVEZ LE GUIDE (SUPPLEMENT)

ON FAIT LE TOUR DU (EX-) PROPRIETAIRE ?

DERNIER COUP D'OEIL MELANCOLIQUE (avec une note quelque peu crépusculaire) DANS LE RETROVISEUR 

 

 

 

1

 

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LÀ, IL A DÉJÀ PERDU QUELQUES PLUMES (LE TROU SUR LA DROITE, voir ci-dessous), MAIS IL RESTE PRESENTABLE.

 

3

ON VOIT QUE, DEPUIS QUELQUE TEMPS, IL AVAIT ENVIE DE PERDRE DU POIDS.

 

 

4

ETAT RECENT, TOUT À FAIT À DROITE A L'ARRIERE-PLAN : TRAITEMENT RADICAL.

 

5

ENFIN, SI C'EST POUR SON BIEN ... ON LUI DIT "BON VENT" (C'EST ENCORE LUI QU'ON VOIT A L'ARRIERE-PLAN, photo de juillet 2013).

 

6

L'ORME (1) EST SPLENDIDE (MALGRÉ UN PETIT RESERVOIR D'EAU QUI STAGNE AU PREMIER EMBRANCHEMENT).

LE TREMBLE (2,3,4,5) AVAIT DEJÀ COMMENCÉ A SOUFFRIR.

LE SEQUOIA (6) ETAIT DÉJÀ MAL EN POINT. LA PHOTO 4 (TRES RECENTE) MONTRE LE SQUELETTE DE LA POINTE EMERGEANT DU TOIT (ETAT ACTUEL).

 

LE PAVILLON, SOUVENT APPELÉ (à tort) "PETITE MAISON".

PAR ICI LA SORTIE

 

jeudi, 13 mars 2014

SUIVEZ LE GUIDE 3/4

ON FAIT LE TOUR DU (EX-) PROPRIETAIRE ? Attention, il y a vingt-six marches pour monter à l'étage.

 

VUE IMPRENABLE SUR LE MARRONNIER, AUJOURD'HUI SALEMENT MUTILÉ.

 

APERÇU VERS LA PORTE OUVRANT SUR LA "ROUTE DU HAUT".

 

 

LES QUATRE FENÊTRES SUR LE NORD-EST. JE PASSE SUR LE FENESTRON DU WC.

 

L'UN DES MERVEILLEUX TILLEULS.

UN CONSEIL A CEUX QUI PLANTENT DES TILLEULS : SI VOUS VOUS METTEZ A LES TAILLER, VOUS VOUS CONDAMNEZ A LE FAIRE ENSUITE TOUS LES DEUX A QUATRE ANS. ALORS QU'UN TILLEUL LAISSÉ A LUI-MÊME, EST D'UNE BEAUTÉ INCOMPARABLE.

 

CECI EST UNE SALLE DE BAINS (AVEC VUE SUR LA CROIX SAINT-MARTIN QUAND LA FENÊTRE EST OUVERTE).

 

DERNIERE DES FENÊTRES VERS LE SUD-EST.

mercredi, 12 mars 2014

SUIVEZ LE GUIDE 2/4

ON CONTINUE LE TOUR DU (EX-) PROPRIETAIRE ? 

 

LE SEQUOIA, DIFFICILEMENT VISIBLE (derrière le sapin) AU DEUXIEME (ou troisième, ou quatrième) PLAN, EST AUJOURD'HUI MORIBOND, TOUT BRUN ET DÉPLUMÉ. QUE VOULEZ-VOUS, IL A PRIS TELLEMENT DE FOUDRE QUE ÇA LUI EN A FICHU UN SALE COUP. JE ME SUIS TOUJOURS DEMANDÉ : "POURQUOI LUI ?". MAINTENANT JE ME DIS QU'IL DEVAIT ÊTRE UN EXCELLENT CONDUCTEUR. MAIS ALLEZ SAVOIR.

 

 

CE QU'ON VOYAIT DE "LA PETITE SALLE A MANGER". A DROITE, UN MORCEAU DU MAGNOLIA.

 

CE QU'ON VOYAIT DE LA CUISINE. LE TILLEUL EST AUJOURD'HUI SPLENDIDE (VOIR CI-DESSOUS, PHOTO DE 2001).

 

 

 

 

LA GLYCINE, ON EN VOIT JUSTE LE POINT DE DEPART. IL FAUT IMAGINER LA RICHESSE DE LA SUITE, QUI COURT SUR TOUTE LA FAÇADE.

 

VUE SUR LE CAGIBI

JE SAIS, IL EN MANQUE DEUX AU REZ DE CHAUSSEE. TOUTES MES EXCUSES, DE TOUTE FAÇON, DEPUIS 2001, C'EST TROP TARD.

lundi, 10 mars 2014

UNE DRÔLE D'OMBRE AU TABLEAU

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dimanche, 09 mars 2014

OBJET DE CONTEMPLATION

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OBJETS A CONTEMPLER, AVEZ-VOUS DONC UNE ÂME ?

samedi, 08 mars 2014

IMAGES AU GRE DE MON GRE

 

 

 

 

 

 

LE LIEU OÙ CES IMAGES ONT ETE FAITES A UNE CERTAINE RENOMMEE DANS LE DOMAINE DE LA PRODUCTION DES IMAGES

 

jeudi, 06 mars 2014

IMAGES AU GRE DE MON GRE

 

VUE PRISE DANS UN RESTAURANT. 

 

LES MAGNOLIAS EN FLEURS.

 

LE RIDEAU DE SCÈNE DES CELESTINS ?

 

 

 

 

 

 

 

PHOTOS GARANTIES SANS OGM ET SANS PHOTOSHOP

mercredi, 05 mars 2014

IMAGES AU GRE DE MON GRE

 

ECHOS DE SOLEIL AU LEVER

 

CHAMBRE D'ECHOS AU MUSEE

 

 

LE FOU QUI REPEINT SON PLAFOND ?

 

JE RESTE COI.

PHOTOS GARANTIES SANS OGM ET SANS PHOTOSHOP

lundi, 24 février 2014

QUELQUES OMBRES AU TABLEAU

 

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LE MATIN

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LE SOIR

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L'ANSE

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LE TEST DE ROHRSCHACH (VARIANTE)

mercredi, 22 janvier 2014

L'"ART CONTEMPORAIN" POUR LES NULS

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22 JANVIER. C'EST LE JOUR EXACT DE RELIRE BALZAC : UN EPISODE SOUS LA TERREUR.

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Le hasard de la découpe des dalles, la nature de la pierre, l'état plus ou moins sec ou humide de l'atmosphère sont capables de faire infiniment mieux en matière d'"Art Contemporain" que n'importe quel paresseux, que n'importe quel esbroufeur dont le seul souci est d'en mettre plein la vue. Pour détecter ces "œuvres" dues au hasard, à la nature et à l'atmosphère, ce n'est pas difficile : il suffit de regarder. Et de regarder d'assez près.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'AI APPELE CETTE SERIE

SILHOUETTES

mardi, 21 janvier 2014

L'"ART CONTEMPORAIN" A LA PORTEE DES ENFANTS

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C'ETAIT IL Y A 221 ANS, JOUR POUR JOUR

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Recette pour réaliser un tableau d' "Art Contemporain". Vous voulez passer pour un "Hartiste Con-Temporain" ? C'est très facile. Munissez-vous de n'importe quel appareil photo (ça va du vieil Instamatic Kodak au Hasselblad avec tous ses dos, moteurs et accessoires). Sortez de chez vous et regardez. Quand l'objet observé vous semble en accord avec certaine tendance en vogue dans les galeries et autres Biennales, cadrez à loisir et appuyez sur le déclencheur de votre appareil photo.

 

lundi, 20 janvier 2014

L'"ART CONTEMPORAIN" A LA PORTEE DE TOUS

 

 

 

 

 

 

 

J'AI APPELE CETTE SERIE

IDEOGRAMMES PIETONNIERS

mercredi, 18 décembre 2013

PREPARATIFS

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LE BOEUF ET L'ÂNE, LE DARON, LA DARONNE ET LE DIVIN LARDON, C'EST EN BAS A DROITE

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TOUT EST PRÊT ! NOUS ATTENDONS NOËL DE PIED FERME !

 

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Post-Scriptum : catastrophe ! Je viens d'entendre la chronique de l'abbé Plenel sur France Cul, et vous savez quoi ? La chanson de John Lennon qu'il préfère est Working class hero (vous pouvez cliquer) ! Il m'est pénible d'imaginer que je puisse avoir quelque goût en commun avec ce curé missionnaire en uniforme de journaliste, mais il faut bien que je reconnaisse avec objectivité la justesse et la pertinence de ce choix, même si la chanson semble désuète, voire obsolète dans la société telle qu'elle est devenue (existe-t-il encore une "working class" ?). Elle reste une chanson magnifique. Un chef d'œuvre dans son genre : "A working class hero is something to be". Tant pis pour moi si Plenel, pour une fois, voit les choses de la même façon.

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

vendredi, 06 décembre 2013

SANS TITRE

 

QU'EST-CE QUE LA LUMIÈRE ?

 

QU'EST-CE QUE LA LUMIÈRE ?

 

QU'EST-CE QUE LA LUMIÈRE ?

mercredi, 04 décembre 2013

SANS TITRE

 

LAISSER FAIRE LE REGARD

 

LAISSER FAIRE LE TEMPS

 

LAISSER FAIRE L'APPAREIL

 

 

dimanche, 01 décembre 2013

SANS TITRE

 

 

 

 

 

 

 

 

C'EST COMME POUR LES CHANTEUSES DE JAZZ : J'ADMIRE EVIDEMMENT ELLA FITZGERALD ET SARAH VAUGHAN, QUI FONT CE QU'ELLES VEULENT DE LEUR VOIX, DE LEUR BOUCHE, DE LEUR LANGUE ET DES MELODIES, MAIS JE PREFERE PAR-DESSUS TOUT BESSIE SMITH ET BILLIE HOLIDAY, DONT LA VOIX LAISSE ENTREVOIR EN TRANSPARENCE  LES BLESSURES DE LEUR HISTOIRE.

ELLES NE REGNENT PAS, ELLES EXISTENT. LEUR PERSONNE EST PRESENTE DANS LEUR VOIX. ELLES NE SE CONTENTENT PAS D'ÊTRE DE PARFAITS INSTRUMENTS DE MUSIQUE.

POUR LES MURS, C'EST PAREIL : UN MUR TOUT NEUF, BIEN LISSE OU FRAÎCHEMENT REPEINT N'A RIEN A DIRE. UN MUR CABOSSÉ ET TRAVAILLÉ PAR LE TEMPS INVITE A SE FAIRE ARCHEOLOGUE.

samedi, 30 novembre 2013

SANS TITRE

 

 

 

FINALEMENT, EST-CE QUE L'ART CONTEMPORAIN, AU MOINS DANS CERTAINS COURANTS, N'A PAS CHERCHÉ A REPRODUIRE LA RÉALITÉ, MAIS TELLE QU'ON LA VOIT QUAND ON LA REGARDE DE TRÈS PRÈS, VOIRE AU MICROSCOPE ????

CE SERAIT RIGOLO, NON, DE CONSIDÉRER LES ADEPTES DE L'ART NON FIGURATIF (NUAGISME, ABSTRACTION LYRIQUE, ETC.) COMME LES NOUVEAUX REALISTES ????

TOUS LES COURANTS DE LA PEINTURE ABSTRAITE NE POURRAIENT-ILS PAS ÊTRE VUS DE CETTE FAÇON ????

SI JE NE ME TROMPE PAS, CES ARTISTES SE SONT CONTENTÉS DE REPRODUIRE CE QU'ILS VOYAIENT.

ETONNANT, NON ?

 

 

 

AU FOND, IL Y A PEUT-ËTRE EN MOI UN PEINTRE ABSTRAIT QUI SOMMEILLE ????

 

 

 

jeudi, 21 novembre 2013

LIGUE DES DROITS DE L'HOMME

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LIGUE DES DROITS DE L'HOMME

AU FOND DE LA COUR

1ER ETAGE

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EFFECTIFS DE PROFIL

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DE GAULLE EST UN CON

GRAFFITI PHOTOGRAPHIÉ EN 2002 DANS DES LATRINES PUBLIQUES

 

mercredi, 20 novembre 2013

DERNIERES EMPLETTES

 

 

 

 

 

DERNIERES EMPLETTES

dimanche, 17 novembre 2013

SANS TITRE

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QUARTIER D'AINAY, BY NIGHT

vendredi, 15 novembre 2013

QUELQUES NOTES SUR UNE SUITE DE NOTES

 

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LA SAÔNE EN CRUE

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Préambule : Christiane Taubira retranchée de l'espèce humaine ? Il ne faut rien exagérer. Je remarque que l'offensive antiraciste du gouvernement Hollande-Ayrault au grand complet dressé sur ses ergots intervient dans une période de basses-eaux comme jamais vu pour un président à la chair duquel chaque petit événement arrache un petit lambeau. Si ça continue, on aura à faire dans pas longtemps à un squelette de Hollande.

 

Et je me dis que la "une" de Minute tombe à pic pour lui reconstituer un peu d'épiderme sans trou. L'affaire Taubira : une véritable aubaine pour un président en détresse. Hissez bien haut l'étendard des « valeurs » de « gauche ». Aussi longtemps qu'on verra un bonnet rouge à l'horizon. Diversion, vous avez dit ? Ben oui, pour écarter le danger de ma personne présidentielle, rien de tel qu'une bonne affaire lacrymogène.

 

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Résumé : les compositeurs du 20ème siècle, pour s’arracher aux pesanteurs insupportables de la tradition et pour imposer leur idée d’un « Progrès » en musique, ont fait feu sur tous les éléments qui entraient dans la composition de la dite tradition. Schönberg avait déjà bien déblayé en éliminant la tonalité (do majeur, sol septième) pour ne plus voir qu’une seule tête dans la file de douze sons égalitarisés à la tronçonneuse.

 

Dans le même sac poubelle, ses suiveurs ont jeté les rythmes, les harmonies. Même l’instrument de musique y est passé. Mais ce qui se remarque par-dessus tout, c’est la disparition de la mélodie, c’est-à-dire ce qui permettait à l’amateur de participer à la musique entendue, à sa façon : « La foule les chante un peu distraite en ignorant le nom de l’auteur, sans savoir pour qui battait leur cœur » (Charles Trenet). La mélodie, parfaitement, qui est la marque de la politesse bienveillante du compositeur à l’égard de celui à qui il s’adresse.

 

Dans son livre Les Balesta, que j’ai en ce moment un peu de mal à terminer, Henri Bosco imagine le personnage de Melchior. Il est célibataire, il a soixante ans. Quand il avait 20 ans, il fut amoureux fou d’une fille de « La Haute » qui le lui rendait bien, mais membre d’une noble famille habitant sur le Mourreplat, dans les hauts de Pierrelousse. La dite famille, horrifiée par la mésalliance, mit brutalement fin à ce sentiment réciproque en enfermant la fille au couvent.

 

Melchior ne l’a jamais oubliée. Elle s’appelait Elodie. Très habile de ses doigts, il a sculpté une statue à la taille réelle de l’objet de son amour, une statue comme vivante, et d’une ressemblance hallucinante. Mais il a également construit une harpe magnifique, dont il joue souvent, et dans le bois de laquelle il a gravé ceci : « Elodie Mélodie ». C’est à ce point que je voulais en venir. J’ajoute juste que statue et harpe (et même fantôme de Melchior) jouent un rôle dans L’Epervier, dernier volet de la saga de Pierrelousse.

 

Parmi les plus graves reproches qu’on peut faire à beaucoup de compositeurs du 20ème siècle, c’est d’avoir abandonné lâchement le pilier immémorial de la musique, d’avoir réduit en miettes le socle sur lequel sa statue vivante s’élevait depuis qu’un homo sapiens à peine sorti de l’animalité, avait eu l’idée de se servir des deux cordes blotties au fond de son gosier pour produire autre chose que les syllabes dont il usait dans la conversation courante.

 

En faisant durer le son, en en faisant varier la hauteur et l’intensité, il s’en était servi pour faire quelque chose de totalement incongru : chanter. On a appelé ça « mélodie ». La voix est le premier instrument de musique, bien avant tout autre. Ce n’est qu’après coup (je n’y étais pas, mais …) que l’homme s’est dit que ce serait bien de s’accompagner en tapant sur des objets sonores, en frottant, pinçant ou frappant des cordes tendues, en soufflant dans des objets creux percés de trous.

 

Jusqu’au 20ème siècle, donc, pas d’autre issue pour le musicien que d’aligner sur une portée des notes enchaînées les unes aux autres par la seule logique du chant humain. D’ailleurs, bien des compositeurs ont persisté dans l’écriture mélodique : aucune rupture ne se fait dans l’histoire de quoi que ce soit de façon aussi tranchée et brutale, même la Révolution a pris quatre ans pour s’occuper de la tête de Louis XVI.

 

Il reste que, jusqu’au 20ème siècle, TOUTES les musiques sont faites pour être éventuellement chantées, même celles écrites pour être sonnées (opposition sonate / cantate). Cela ne veut pas dire que la mélodie est la composante exclusive de la musique, c’est bien clair, juste la composante horizontale. Comme nos phrases syllabe après syllabe, les notes se suivent sur une ligne, pour la raison que le gosier ne peut émettre qu’un son à la fois (et qu’on ne me sorte pas ici l’exception des chants diphoniques du Tibet ou d’ailleurs).

 

Mais au fond, qu’est-ce que c’est, une mélodie ? Qu’est-ce qu’elle a de spécial, cette suite de notes ? Cela dit sans vouloir faire de la théorie musicale : j’ai assez sué et bavé sur la Théorie de la musique de Danhauser pour envisager de l’infliger à qui n’aurait pas mérité un châtiment exemplaire pour ses entorses, incartades et autres infractions.

 

Tout ce que je peux faire, en tant qu’auditeur, c’est me référer à quelques-unes des innombrables mélodies qui se sont à jamais gravées dans mon disque dur interne (et qui, publicité ou lied, mouvement d’orchestre ou solo d’alto, ressurgissent parfois selon l’ordre des préférences hiérarchisées qui se sont mises en place avec le temps, parfois selon le désordre du chaos indifférencié qui s’impose tout à coup à ma mémoire).

 

Je pense par exemple à cet air de Purcell (est-ce dans King Arthur ou dans The Indian queen ?) : « How blessed are shepherds, How happy their lasses … ». Ou bien au solo de l’alto dans Roméo et Juliette (accompagnement de harpe, s’il vous plaît) : « Premiers transports que nul n’oublie, Premiers aveux, premiers serments de deux amants, Sous les étoiles d’Italie ; … ». Les paroles sont de Berlioz lui-même, on peut y trouver à boire et à manger. Mais je me récite aussi parfois la sublime mélodie du ländler viennois que forme l’« andante moderato » (2ème mouvement) de la symphonie « Résurrection » de Gustav Mahler.

 

Je ne sais pas comment je pourrais faire partager le plaisir ressenti à chanter de ces mélodies. J’ai d’ailleurs du mal à imaginer qu’il n’en soit pas de même pour tout un chacun, même si je sais qu’il n’en est rien. Je le regrette pour ceux qui, comme mon ami R., chantent épouvantablement faux. Heureusement, il est lucide. Non, ce que je persiste à ne pas comprendre, c’est la haine de beaucoup de compositeurs de la modernité pour tout ce qui pourrait ressembler à une ligne de chant.

 

Comme dans beaucoup des visages qu'a montrés le XX siècle, je vois quelque chose d'inhumain dans les œuvres musicales qu'il a produites. Peut-être est-ce juste un refus de l'humain. Cela reste très peu engageant.

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

 

 

 

jeudi, 14 novembre 2013

SANS TITRE

 

PLACE DES JACOBINS

vendredi, 08 novembre 2013

INDICE DE PRESENCE

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MONUMENT AUX MORTS DE SAULZET, ALLIER

 

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LA PERSONNE QUI HABITE CE REZ-DE-CHAUSSEE AIME LES ORIGAMIS.

JE CONNAIS QUELQU'UN QUI EN FAIT DE BIEN PLUS BEAUX, MAIS CE N'EST PAS GRAVE.

 

REGARD INDISCRET QUOIQUE LICITE SUR UN MONDE INTÉRIEUR AFFECTUEUX

 

 

mercredi, 06 novembre 2013

INDICE DE PRESENCE

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MONUMENT AUX MORTS DE CROIZET-SUR-GAND, LOIRE

 

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APRES LE GROS PLAN (VOIR LE 2 NOVEMBRE), VOICI UN PLAN PLUS LARGE.

L'ANCIEN MAGASIN TARGE EST DEVENU UN « LOCAL A USAGE D'HABITATION ».

ON VOIT LE REFLET DE L'ENSEIGNE DU RESTAURANT EN FACE : J'EN RECOMMANDE VIVEMENT L'ADRESSE.