mercredi, 10 août 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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mardi, 09 août 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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dimanche, 07 août 2016
DANS UN ALBUM ANCIEN
Lt. Maurice Roux.
Alphonse Bernoud, photographe à Lyon.
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UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
"Matières, textures, strates, reliefs, surfaces et autres aspects" - VI.
Pierre, ciment.
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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samedi, 06 août 2016
DANS UN ALBUM ANCIEN
RENÉ CHAMBE (1889-1983), vraisemblablement avant 1908, c'est-à-dire avant son engagement au 10e Hussards. Lui seul savait l'avenir qu'il avait alors décidé de se choisir et de se forger : soldat par la volonté (débutant comme simple cavalier, il finit avec le grade de général d'aviation), écrivain par le talent, chasseur par la tradition. Avec un seul mot d'ordre pour guider les trois carrières : la fidélité aux promesses de sa jeunesse. Le brio et le panache en plus.
Jules Sylvestre (1859-1936), photographe à Lyon.
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vendredi, 05 août 2016
DANS UN ALBUM ANCIEN
M. & Mme E. en 1875.
Eugène Appert, photographe à Paris, connu en particulier pour avoir, lors de la Commune de Paris, pris fait et cause pour le parti "versaillais" contre la "populace".
On notera le drôle d'usage du verbe "reposer".
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jeudi, 04 août 2016
DANS UN ALBUM ANCIEN
M. C., fin XIX° siècle (autour de 1880). Elle a toujours passé pour simple d'esprit : elle était juste sourde.
A. Lumière, photographe à Lyon.
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mercredi, 03 août 2016
DANS UN ALBUM ANCIEN
LOUIS ROY en 1877.
GERMAINE ROY en 1877.
Miranda, photographe à Cognac.
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mardi, 02 août 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (mai 2016).
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lundi, 01 août 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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dimanche, 31 juillet 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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UN SEUL DIEU ? VRAIMENT ?
Ainsi, après vendredi, où les chrétiens ont été invités dans les mosquées pour assister à la prière, les chrétiens invitent les musulmans, en ce dimanche, à venir assister à la messe. Il faut tout faire pour fraterniser, entend-on. Moi je veux bien : ce sont des sentiments louables.
Un truc me chiffonne quand même, dans cette affaire : le fait qu'un imam, un prêtre et même, je crois, un rabbin puissent déclarer, la main sur le cœur : « Ces luttes fratricides n'ont ni sens, ni justification : nous tous, ensemble, adorons un seul et même dieu ».
Un seul dieu, vraiment ? Alors j'aimerais qu'on m'explique pourquoi le Hamas, le Hezbollah, l'Iran (entre autres) voudraient rayer Israël de la carte. J'aimerais savoir pourquoi Daech rêve de faire de l'Europe aux racines chrétiennes une terre d'islam.
Un seul dieu, vraiment ? Je laisse de côté le dieu juif, dont je connais peu les attributs et caractéristiques, bien qu'il me semble que le Yahweh de la Torah soit tout seul dans son ciel. Sur ce point, en revanche, le Coran est parfaitement explicite. On lit en effet au verset 163 de la sourate IV (« Les femmes ») : « - Gens du Livre, ne vous portez pas à l'extrême en votre religion. Ne dites sur Dieu que le Vrai : seulement que le messie Jésus, fils de Marie, était l'envoyé de Dieu, et Sa Parole, projetée en Marie, et un Esprit venu de Lui. Croyez en Dieu et aux envoyés, ne dites pas : "Trois" ; cessez de le dire : mieux cela vaudra pour vous ! Dieu est un dieu unique. A Sa transcendance ne plaise qu'Il eût un fils ! A Lui ce qui est aux cieux et sur la terre. Là-dessus qu'il suffise de Dieu comme répondant » (traduction de Jacques Berque) : la menace est à peine voilée. Pour enfoncer le clou, voyons ce que dit la sourate V (« La table pourvue ») au verset 73 : « Dénégateurs sont bien ceux qui définissent Dieu comme le troisième d'une triade. Il n'est de dieu qu'un dieu unique. S'ils n'en finissent avec ce propos, sûr que les dénégateurs d'entre eux seront frappés d'un châtiment de douleur ». A bon entendeur ... Je tiens d'autres références à la disposition des curieux (ainsi VI, 101 : « - Créateur absolu des cieux et de la terre, comment aurait-Il un enfant, sans avoir de compagne, alors qu'Il a tout créé, que de tout Il est Connaissant ? » ; ainsi XLI, 6 : « Malheur aux associants » (les chrétiens, avec leur dieu en trois personnes) ; ainsi l'antépénultième sourate CXII, 1-4 : « Dis : "Il est Dieu, Il est Un, Dieu de plénitude qui n'engendra ni ne fut engendré et de qui n'est l'égal pas un »).
On ne saurait dénier avec plus de netteté à Jésus toute nature divine. Que je sache, les chrétiens vénèrent un dieu fait de trois personnes : le père, le fils et le saint-esprit. Ils appellent ça le mystère de la sainte trinité.
Alors j'hallucine quand j'entends le prêtre (le noir Auguste Moanda-Phuati) de Saint-Etienne-du-Rouvray nous asséner que le dieu juif, le dieu chrétien et le dieu musulman n'en sont qu'un seul. Je me dis que la plus grande confusion règne en haut lieu. L’œcuménisme est une dépravation intellectuelle et morale. L’œcuménisme est dangereux. Tous ces braves gens qui fraternisent et font assaut de bons sentiments font tout pour s'aveugler sur les sombres réalités qui les guettent encore. On sait où on va quand on marche sur les pavés des bonnes intentions.
Curieuse fraternisation, en vérité, fondée sur un mensonge. Car le musulman, je veux dire le bon musulman, celui qui sait lire, qui a lu le Coran,
qui s'efforce de conformer ses pratiques à ses préceptes, il a bien compris ce qui est écrit en II, 163, en V, 73, en VI, 101 et ailleurs : les chrétiens sont des dénégateurs. Quant au bon-chrétien, il n'est rien d'autre qu'une espèce de poire (une william's).
Certes, beaucoup de musulmans, sur le territoire français et de nationalité française, ont subi, comme on dit, une acculturation. Ceux-là sont dans la croyance tiède. Traduction : de mauvais musulmans. Mais j'ai vu, vers la fin du ramadan, rue Victor Fort à la Croix-Rousse, un frère d'apparence normale reconduire sa sœur normale, hurlante, à la maison à grands coups de gifles, pour qu'elle observe en famille la rupture du jeûne. Le message du texte du Coran est clair : « Guerre aux chrétiens ».
Les illusionnistes peuvent bien bercer le bon peuple de leurs bobards et illusions, la vérité est là. Mais ça, il faut le regarder en face. Et ça, c'est difficile.
La réalité de l'islam est inassimilable à la terre de France. Si ce grand nom a encore quelque signification.
Voilà ce que je dis, moi.
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samedi, 30 juillet 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Le cul de la carafe.
Photographies Frédéric Chambe (juillet 2016).
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vendredi, 29 juillet 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Pour revenir à la série "Verroteries" :
MON ART CONTEMPORAIN
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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jeudi, 28 juillet 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Ceci n'est pas une page Fesse-bouc, mais un
"AUTOPORTRAIT AU FOUR".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
La vitre du four se présente "en l'état".
Je précise que l'appareil a été placé à l'intérieur du four.
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mercredi, 27 juillet 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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J'ai déconnecté. Néanmoins, quelques échos du monde extérieur me parviennent. Ce que j'entends m'afflige, me révolte, mais ne me surprend pas. Et me décourage de me reconnecter.
1 - La France (mais aussi l'Allemagne, et d'autres) nourrit en son sein une innombrable armée de criminels potentiels, petits délinquants, loubards et autres, prêts à sortir les couteaux, à semer la mort dans leur environnement, pour la gloire d'Allah, contre les « Croisés ». Aux yeux de Daech, nous autres Français, catholiques ou non, nous sommes tous des Croisés.
2 - Pendant ce temps, les serpillières qui se font passer pour nos responsables politiques épongent à qui mieux mieux la boue des égouts et des caniveaux en s'y vautrant avec délectation. Avec, je dois le reconnaître, une prime à la bassesse, à la veulerie et à la surenchère pour les Estrosi, Sarkozy et consort, qui se comportent comme s'ils étaient des lance-flammes ou des criminels de guerre.
Les immondices prennent la parole. Elles se moquent bien de mettre de l'huile sur le feu.
Où sont-ils, les hommes « à la hauteur de la France » ?
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mardi, 26 juillet 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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dimanche, 24 juillet 2016
UNE PHOTO POUR L'ÉTÉ
Dans la série "Verroteries".
Photographie Frédéric Chambe (juillet 2016).
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lundi, 18 juillet 2016
UNE PHOTO
CORBEYSSIEU, 1994
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mercredi, 13 juillet 2016
UNE PHOTO
LYON, 2014
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lundi, 11 juillet 2016
UNE PHOTO
PARIS, 2014
Au musée du quai Branly.
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dimanche, 10 juillet 2016
DEUX PHOTOS
BRETAGNE, 2006.
NATURES MORTES
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samedi, 11 juin 2016
CRISTALLISATION
EN GUISE DE "FAN-ZONE" FOOTBALLISTIQUE
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Avant, j’étais l’entracte,
Je défaisais un caramel
Bref comme un effleurement.
Avant, j’étais l’étincelle,
Là-bas au fond du corridor,
J’étais une peur qui criait.
Avant, je faisais taire avec vigueur
Les animaux du dedans.
Avant, d’être fermé,
C’était copeau, le temps présent.
Avant, je faisais tenir
L’être qui bouge,
Comme l’enduit sur la peau des momies.
J’étais vivant.
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mardi, 17 mai 2016
TCHERNOBYL ET APRÈS
LA SUPPLICATION,
de SVETLANA ALEXIEVITCH
2/3
Beaucoup de passages du livre laissent le lecteur sans voix, mais parmi les plus éprouvants, figure celui ou une mère, Larissa Z., évoque le cas de sa fille, née sans anus, sans vagin et sans rein gauche. Peut-on vivre, dans cet état ? Apparemment oui : « A la naissance, ce n’était pas un bébé, mais un sac fermé de tous les côtés, sans aucune fente » (p.95). Et puis : « Mais elle n’est pas morte, parce que je l’aime » (ibid.). Et puis : « J’ai tout raconté au pope. Il dit qu’il faut prier pour expier ses fautes. Mais dans notre famille, personne n’a commis de crime … De quoi serais-je coupable ? » (p.96). Un des témoins affirme qu'il y eut deux cent mille avortements en Biélorussie en 1993.
Le plus grand malheur immédiat des populations habitant autour de Tchernobyl (en dehors du fait que plusieurs interlocuteurs de l’auteur disent des choses de ce genre : « La prédestination de notre peuple pour n’importe quel malheur », p. 214), ce fut dit à l’époque, c’est d’abord le mensonge dans lequel on les a fait vivre, et le cynisme muet des autorités, encore soviétiques à l’époque. Comme le dit un ingénieur : « Nous n’avions plus besoin de la vérité » (p.238) On en a fait évacuer une partie (combien ?). Des centaines de villages ont été, purement et simplement, enterrés.
Sergueï Vassilievitch Sobolev : « C’est là qu’on a enterré la "forêt rousse" abattue sur cent cinquante hectares autour du réacteur (dans les deux jours qui ont suivi la catastrophe, les sapins et les pins sont devenus rouges, puis roux » (p.151). Il fallait même « enterrer la terre » dans des fosses profondes, les « sépulcres ». Ivan Nicolaïevitch Jmykhov, ingénieur chimiste, déclare : « Nous soulevions la terre et l’enroulions comme un tapis. (…) Des centaines de kilomètres de terre arrachée, dénudée, stérile » (p.171). L’humus, la partie vivante du sol, avec les insectes et les vers, avait disparu : il ne restait plus que le sable.
Les « liquidateurs » ? Les autorités les ont envoyés laver le toit. Ils ne devaient pas y rester plus de quarante-cinq secondes, protégés par des plaques de plomb qui ne protégeaient pas de grand-chose. Il y en eut même un qui, quelques jours après l’explosion, reçut l’ordre d’aller y fixer un grand drapeau rouge. Qu'est-il resté du bonhomme ? Un mois après, le drapeau, complètement cuit, était tombé en poussière, et il fallut répéter l’opération. Combien de fois ?
Combien de « liquidateurs » ont laissé leur peau à Tchernobyl ? Mon ami F., qui croit dur comme fer au nucléaire, parle de cinq cents mille, mais en ajoutant que ça ne pouvait se passer qu’en Russie. Le même Sobolev donne un chiffre : « Et les soldats qui ont travaillé sur le toit du réacteur ? Au total, deux cent neuf unités militaires ont été envoyées pour liquider les conséquences de la catastrophe. Cela fait près de trois cent quarante mille hommes. Un véritable enfer pour ceux qui ont nettoyé le toit » (p.145). Mais il faut aussi compter les mineurs, envoyés pour creuser sous la centrale pour congeler le sol à coups d’azote liquide, pour empêcher le réacteur de « s’enfoncer dans les eaux souterraines » (p.149).
Qui est Sergueï Vassilievitch Sobolev ? Un spécialiste des fusées, du combustible pour fusées, qui travaillait sur la base de Baïkonour. Au moment de l’entretien avec l’auteur, il dirige un musée: « Mais mon œuvre véritable, c’est le musée. Le Musée de Tchernobyl. (Il se tait) Et parfois j’ai l’impression que ce n’est pas un musée, mais un bureau de pompes funèbres. Je travaille dans les pompes funèbres ! » (p.145). Il raconte encore : « Les robots téléguidés refusaient souvent d’exécuter les ordres, ou faisaient autre chose que ce qui leur étaient demandé : leurs circuits électroniques étaient détruits par les radiations. Les soldats étaient plus sûrs. On les a surnommés les "robots verts" à cause de la couleur de leur uniforme » (p.146).
Et que penser du sacrifice, parfois tout à fait conscient et volontaire, des pilotes d’hélicoptères qui ont multiplié les rotations pour jeter des centaines de tonnes de sable dans le réacteur en feu ? Etait-il un héros, le colonel Vodolajski, comme l'image à laquelle l’homme russe est très souvent invité à s'identifier ? Toujours est-il que, après avoir reçu la dose maximale, il n’a pas voulu être évacué : « Il est resté pour apprendre la technique à trente-trois équipages supplémentaires. Il a fait lui-même cent vingt vols et balancé sur la centrale entre deux cents et trois cents tonnes de sable. Quatre à cinq vols par jour. A trois cents mètres au-dessus du réacteur, la température dans la carlingue atteignait soixante degrés. Vous pouvez vous imaginer ce qu’il en était en bas, pensant la durée de l’opération. La radioactivité atteignait 1800 röntgens par heure. Les pilotes avaient des malaises en plein vol » (p.149).
Je vous laisse deviner ce qu’il en est aujourd’hui du colonel Vodolajski.
Voilà ce que je dis, moi.
mardi, 26 avril 2016
TCHERNOBYL, TRENTIÈME
On commémore le trentième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. La plupart des gens pensent que la catastrophe a eu lieu une fois pour toutes. Que, l’événement étant arrivé, ça y est, c’est fini. Pauvres gens, en vérité, s’ils savaient … La catastrophe, c’est tous les jours depuis trente ans. Alors bien sûr, elle fait moins de morts. D’abord, les « liquidateurs », c’est fini, s’ils ne sont pas tous morts, ces gens qui sont intervenus directement sur les lieux tout de suite après l’explosion du réacteur n°4 (combien ? 60.000 ? 100.000 ?), cela ne vaut guère mieux.
Moins de morts aussi parce qu’une bonne part de la population du coin (« zone d’exclusion ») a été virée de chez elle (les 50.000 habitants de Pripiat, la ville spécialement construite en 1974 pour les travailleurs du site nucléaire), qu’à part quelques vieux revenus parce qu’ils voulaient « mourir chez eux », seuls quelques touristes (si, si !) et les nettoyeurs et autres constructeurs du sarcophage définitif s’aventurent autour de la centrale. Enfin, il paraît que bien des gens sont tentés à leur tour de revenir « chez eux », et qu’il y aurait un mouvement depuis quelque temps dans ce sens. Mais il paraît aussi que 700 villages ont été "enterrés" (je me demande ce que ça peut vouloir dire concrètement), et que, pendant les travaux, les enterrements continuent. Ma foi, allez savoir.
Moins de morts donc, mais des conséquences sanitaires, ça c’est sûr. Les atteintes de la thyroïde ont été multipliées par cinq. Il paraît que les médecins ont beaucoup de maladies cardio-vasculaires à soigner. Divers handicaps et malformations touchent les nouveau-nés : « A Brahine, un petit centre pour invalides accueille des enfants handicapés moteurs ou retardés. Ils sont huit en ce début avril autour d’une table, occupés à faire des poupées russes en origami. Ils connaissent un chant qui vous serre la gorge : "La vie est pleine de röntgens" [ancienne unité de mesure de l’exposition à la radioactivité] » (Isabelle Mandraud, dans Le Monde daté 26 avril 2016). Bref sur le plan sanitaire, ce n'est pas la joie. Et ce n'est pas fini.
La catastrophe continue parce que la radioactivité continue, tout simplement, cette
chose invisible, inaudible, inodore, impalpable. Au point que des artistes s’intéressent à ce qui se passe encore aujourd’hui sur le terrain. C’est ainsi que l'artiste Anaïs Tondeur vient de réaliser toute une série de « rayogrammes » en se servant des plantes de la région frontalière entre Ukraine et Biélorussie dont un spécialiste a étudié l’évolution et les mutations génétiques après la catastrophe. Esthétiquement, le résultat est très surprenant.
Le photographe surréaliste Man Ray a beaucoup pratiqué (s'il ne l'a pas inventé) le rayogramme, qui consiste à disposer sur une feuille de papier photo divers objets, puis d’exposer un certain temps le tout à une source lumineuse :
c’est vrai que l’image qui apparaît dans le révélateur a de quoi surprendre et séduire un esprit aussi avide d’expérimentation que l’était Man Ray.
Anaïs Tondeur, elle, a fait la même chose, mais avec des végétaux trouvés autour du site de Tchernobyl. Et plus fort que Man Ray, qui se passait déjà de l’appareil photo, elle se passe de toute source lumineuse : elle laisse le papier avec sa plante dans le noir. C’est la radioactivité qui se charge du reste (elle indique que le rayonnement est mesuré à 1,7 microsievert/heure). On en voit ici quelques exemples (dans le désordre : lin, géranium, monadelphia, dolichos, byrsanima, espèce inconnue). Elle a appelé son travail (avec Michael Marder ou Damien McDonald, je n’ai pas bien compris la répartition des rôles) Chernobyl herbarium.
Le travail accompli par le photographe Alain-Gilles Bastide est tout différent. Lui, il est allé se balader du côté de Pripiat et du village de Tchernobyl pour en saisir, si possible, « l’invisible ». Il montre les photos qu’il a ramenées de là-bas dans une exposition intitulée « Tchernobyl forever ».
Le livre qui les rassemble, sous-titré "Carnet de voyage en enfer", montre l’image d’une tête de poupée vue sur place, qui donne une idée de la curieuse ambiance qui doit régner par là-bas.
On ne voit plus Tchernobyl, on n’en entend plus parler si ce n’est aux « anniversaires ». C’est ce que les journalistes appellent « marronnier » dans leur jargon. Mais Tchernobyl continue son travail invisible.
A cet égard, le titre Tchernobyl forever est excellent.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tchernobyl, pripiat, tchernobyl liquidateurs, tchernobyl sarcophage, énergie nucléaire, catastrophe nucléaire, fukushima, cancer thyroïde, journal le monde, isabelle mandraud, tchernobyl 26 avril 1986, anaïs tondeur, chernobyl herbarium, photographie, rayogrammes, man ray, biélorussie, ukraine, alain-gilles bastide, tchernobyl forever, chernobyl
jeudi, 14 avril 2016
UNE PHOTO : MON ART ABSTRAIT
Photo Frédéric Chambe.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie