mercredi, 08 mars 2017
LÉON PALIARD
Photo sur plaque de verre (13x18 cm.), prise autour de 1900. Le pêcheur, à la vocation artistique contrariée, homme d'affaires, receveur des Hospices Civils de Lyon, et qui se présentait en « défenseur des intérêts des pauvres », garda jusqu'à la fin son âme et son hobby de poète et de compositeur de musique. Il est mort en 1907, âgé de 81 ans, « respecté, regretté et honoré de tous ».
Il a malheureusement été empêché de déployer toute l'étendue de ses talents : admis comme élève dans la classe d'illustres maîtres de l'époque au Conservatoire de Paris (Adolphe Adam, auteur du Toréador, du Postillon de Longjumeau, etc., Ambroise Thomas, auteur de Mignon, Hamlet, etc.) et promis à une belle carrière, il lui a fallu interrompre ses études à la mort de son père pour faire face à la situation. La partition ci-dessous est datée de 1898 : on voit à quoi Léon Paliard consacrait ses temps libres. Il est vrai qu'il devait alors être à la retraite. J'aime bien le titre (pour un raison personnelle), mais je ne sais pas si cette musique méritait de passer à la postérité. L'appellation "historiette", à tort ou à raison, permettrait d'en douter.
Le praticien de la photographie à qui je me suis adressé a été incapable d'obtenir un tirage correct de la plaque négative. Il a fallu que je bidouille un rétro-éclairage acrobatique au-dessus de la plaque positive posée sur le scanner pour obtenir une luminosité acceptable. Et le scanner n'est pas de première qualité, comme on le voit peut-être dans l'eau de l'étang.
Ci-dessous une autre photo, qui montre Léon Paliard écrivant, peut-être de la musique (quoiqu'il ne soit pas au piano), pendant que son épouse s'adonne apparemment à des travaux d'aiguilles, dans leur appartement de la rue Vaubecour, à Lyon. Bref, on pose.
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mardi, 07 mars 2017
AU CAFÉ
Photographie Frédéric Chambe.
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lundi, 06 mars 2017
FRICHE CROIX-ROUSSIENNE
L'escalier (assez sinistre, à vrai dire) monte vers les courts de tennis désaffectés, dont la gestion était, me semble-t-il, associative (je me trompe peut-être).
Le terrain, théoriquement encore sous l'emprise de l'INRAP (vous savez, ce machin de l' "Archéologie Préventive", concession faite par les bétonneurs au patrimoine culturel collectif, dont je n'ai jamais vu un seul membre sur le terrain), est promis au béton. Un beau jardin avec des bancs, une pelouse, un espace pour les crottes de chien, un espace pour les jeux des enfants, le tout étant délicieusement ombragé par de vrais arbres en bois d'arbre ? Voyons, vous n'y pensez pas ! Soyons sérieux !
La friche occupe, comme on le voit, le cœur de cet îlot, compris entre une bribe du boulevard (en bas), la place de la Croix-Rousse (à gauche), la rue d'Austerlitz (en haut) et la rue Boussange (à droite). Le rectangle en bas est le toit de l'ancien centre de formation de la Poste, qui a été récemment transformé en immeuble de très grand standing (on appelle ça la "gentryfication"), du haut duquel le panorama sur la ville doit être splendide. Derrière les façades de la place (à gauche), on voit le rectangle bistre du terrain de boules où les habitués descendent (c'est, au bas d'une vingtaine de marches, un des restes de l'ancien fossé du fort de la Croix-Rousse, quelques autres rectangles un peu sombres, en-deçà des immeubles, indiquent les autres restes) faire leur pétanque et s'imbiber le gosier. Les petits vernis qui avaient vue sur la verdure bénéficieront bientôt d'un paysage plus "moderne". Hors des jardins privés bien établis, on pensera peut-être à sauver quelques arbres.
Photographies Frédéric Chambe.
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samedi, 04 mars 2017
LA SUBVERSION FILLON
Table très recommandable.
Mais pourquoi avoir voulu coincer à tout prix des rafales de bouquins sur des rayons manifestement trop pas faits pour ça ?
Photographie Frédéric Chambe.
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Nicolas Sarkozy, président de la République, avait comparé les juges à des boîtes de petits pois alignées sur un rayonnage. François Fillon, candidat à la présidence de la République, a fait un pas de plus en direction de la destruction de l'institution judiciaire. Que des personnes qui exercent la plus haute fonction des institutions de l'Etat ou qui aspirent à le faire puissent contester la légitimité d'une de ces institutions est proprement sidérant. François Fillon a mis bas le masque sur sa conception profonde de l'exercice du pouvoir, une conception autocratique. Il voudrait créer une situation insurrectionnelle qu'il ne s'y prendrait pas autrement. J'espère que ce n'est pas dans ses intentions, bien que ses propos ressemblent furieusement à ceux que tient Marine Le Pen. Drôle d'endroit pour une rencontre. Je dirais même : inquiétant.
Cet homme est dangereux.
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vendredi, 03 mars 2017
ITINÉRAIRE BELGE
Derrière la baie vitrée de l'ancienne plomberie, l'inscription qui justifie le titre abracadabrant du billet figure en toutes lettres (illisible ici) sur la planchette tout en haut à droite de l'édifice livresque (il y a aussi des DVD). J'ai l'impression (ce n'est qu'une impression) que le livre sur Lyon (tout en bas au milieu), ainsi que le jeu de Monopoly (édition de Lyon, en haut à droite) sont là pour faire croire que. Cela sent l'implantation récente.
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mardi, 28 février 2017
ON REDÉMARRE
Avant, puis après le nettoyage des vitres.
Reste quelques finitions. Et une serpillière à passer. Et les tables à installer (aux dernières nouvelles, c'est fait).
Photographies Frédéric Chambe.
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dimanche, 26 février 2017
QUEL PRÉSIDENT ?
Une suggestion :
« En marche vers l'avenir radieux ! Instaurons la III° République ! »
Photographie Frédéric Chambe.
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samedi, 25 février 2017
MÉDITATION
Photographie Frédéric Chambe.
La sculptrice Jeanne Borgeaud est l'auteur de cette médaille.
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jeudi, 23 février 2017
JARDIN A LA CROIX-ROUSSE
Photographie Frédéric Chambe.
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mercredi, 22 février 2017
LA VIE DERRIÈRE LA VITRE
Photographie Frédéric Chambe.
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lundi, 20 février 2017
LE FEU DU PROJECTEUR
Cela valait vraiment le coup d'être mis en pleine lumière.
Photographies Frédéric Chambe.
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samedi, 18 février 2017
LA SOIERIE EN TRAVAUX
Derrière la peinture blanche appliquée sur les vitres pendant la durée du chantier.
Photographie Frédéric Chambe.
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lundi, 13 février 2017
RUE DUMENGE 3
Photographie Frédéric Chambe.
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dimanche, 12 février 2017
RUE DUMENGE 2
Photographie Frédéric Chambe.
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jeudi, 09 février 2017
TRAVAUX À L'AGENCE
Photographie Frédéric Chambe.
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(Au sujet du texte suivant, on peut se reporter à son "exposé des motifs" à la date du 3 février, qui ferme une porte définitive sur quoi, qui était peut-être une œuvre.)
11/11
C'est au fort de toi que je donne
le cru, le pauvre, avec des ouvertures.
Avec toi, qui me déplaces,
j'apprends le dru, le très formé,
le fort du lisse avec lumière.
Qui j'ai voulu, c'est dans l'aveu,
ce toi, ça vient du cœur du fond.
Dans le poids du travail ourdi
(c'est un réseau de voix rusées),
c'est devenu le vrai, ce ventre,
le compris de la source.
Le nénuphar est une antenne
tendue vers le silence.
Si je comprends ce qui s'efforce,
c'est en-deçà que ça bourgeonne.
Très confondu avec mon livre,
je te fais des mains croustillantes.
FIN
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 83.)
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mardi, 07 février 2017
APRÈS L'HÔPITAL ... ?
Photographie Frédéric Chambe.
Le cabinet du docteur (avec le jovial "Oscar" des carabins pour donner courage).
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(Au sujet du texte suivant, on peut se reporter à l' "exposé des motifs" à la date du 3 février.)
10/11
C'est dans le dur de moi :
Je bats à coups de bruits
Mon cœur défait du pire.
Dans le couteau de moi,
Ça fait de la peau pure.
C'est dans le gros de ça
Qu'on sent le sel qui coule.
C'est fort de goût le sûr.
Dans le cousu du sac de peau,
Je suis le ruminé complice,
Le réservoir inclus.
La photo dépolie,
Ça fait une entrée double.
Je me disjoins, je sors.
Je cherche un bruit : le pur.
La fenêtre à venir.
Je livre au corps secret
Mon verre avec ma lèvre.
Hésité jusqu'au noir,
J'ai convaincu l'air pur.
Dans l'induit, ça passe outre,
Et ça verse au concert.
Le décousu, le dû,
L’œil aime à son insu.
Dans le moi que je dis,
Ça reste tu, ça dort.
Tu entends les coups sourds,
La voix au fond d'ici,
Le cœur en bout de bruit.
C'est dans le tu qu'on est.
Vers tu, ça se complique :
Élaboré le pur.
Le moi de la fabrique
A fait son dû, parole.
L'insu de soi d'avant,
Il a de quoi porter.
Il a le devenu,
Celui qui part en bloc.
Complet de mes fantômes,
Je suis le murmuré.
Corps étrange à la source,
Je me rends au danger.
Ma langue, à coups de bruits,
Cherche ailleurs à combler,
C'est l'autre avec ses robes,
C'est l'autre avec ses danses.
Je vois dans l'encolure
Un beau jour émergé.
Le sédiment du ciel,
C'est l'autre voix du corps.
J'ai dans le pur de noir
La condition des formes.
Mur de toile au futur :
Des corps peints, des contours,
En court ça se dessine.
Ce sera bleu, qui chante.
En dépoli, sorti,
en étranger de bruit,
ça s'émancipe en traits.
C'est donné, la tournure.
C'est cœur d'abois, le dire.
Reste à signer l'air pur
Avec les doigts d'après,
Compteur des grains du fruit.
Il est dans le donné,
Le sorti, le complice,
Celui qui naît déçu.
Il a du droit, des preuves.
Il ira vers le brut,
Conduisant clair ailleurs,
limite ouverte à suites,
Bruit d'avenir voulu.
Il a vu ce qu'il vit.
Il sait, pour la forêt :
c'est le fort du secret
qui s'alimente au doute.
Dedans, c'est du construit.
Avec du vent vibré,
le bleu entre les tempes,
il sédimente en fruits.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 80-82.)
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dimanche, 05 février 2017
APRES LA FERMETURE
Le bistrot.
Le "goûter".
Photographies Frédéric Chambe.
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(Au sujet du texte suivant, on peut se reporter à son "exposé des motifs" à la date du 3 février.)
8/11
Mouru sans voix,
si c'est le manifeste,
si c'est le risque de l'insu,
ça fait son tort malgré le soi.
Le moi qui coule en tu,
c'est dur de gris d'en avoir plus.
Avec savoir, le papier reste.
Il a du corps vorace,
et ça frappe au vivant,
ça veut que ça revienne,
en savoir plus.
Mais j'ai voulu le quoi.
J'ai dur de ventre.
L'imminent fait centre.
Dans la cour du vrai,
ça joue du cœur,
ça devient mur de mal.
J'ai du malgré dans l'injure.
Quoi franchir ?
Quand on fait cœur, on fait bruit.
J'ai du cri avec mort d'avenir.
Du cru de moi,
qui attend, su, le soi,
le tu de toi,
l'hiver de la personne.
Dans le défait de moi,
ça reste en racine.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 60.)
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jeudi, 02 février 2017
LA MÊME BAIE VITRÉE
Photo du 1 novembre 2013.
Photo du 16 janvier 2017 (le restaurant en face est fermé le lundi, et il y a un échafaudage contre la façade).
Photographies Frédéric Chambe.
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7/11
Ce fut un coup d'aile.
Il est tout seul dans son voyage.
Il porte son corps en otage,
sable autant que sablier, ça coule en délité,
il dit son vertige.
Qu'il est ténu,
le fil du frein !
C'est venu dans l'apparence,
avec ses taches,
tourné vers après.
Mais on est dans la cage,
avec la crainte qui sévit.
L'hiver est dans la poche :
où elle va, la personne ?
Couvert de vie,
tout seul avec son bruit.
Il fait son cœur.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 65.)
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mardi, 31 janvier 2017
RUE D'IVRY 3/4
Photographies Frédéric Chambe.
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5/11
On a beaucoup nié,
en espérant la chair.
On a pétri du pire,
avant la bouche à mots,
avant de se frotter,
pour grossir la foule.
S'il dit : c'est vain,
ça fait violent.
Pour les diverses mères,
en équilibre à la seconde,
ça fait de l'appétit,
des bouts d'hiver,
des corps d'ennui.
L'intime est vide.
L'enfant dans le violent,
construit du désordre.
Il joue à l'ennui.
Le comédien le connaît mieux.
La foule inclut son corps,
et sa dérive en bord de vie,
et son déni, son désaxé.
Pour celle que je connais
(l'ivresse à dénoyer),
il a fallu du sel,
de l'eau violente.
Le vrai d'hiver,
c'est un corps médiocre,
au bord du vide.
Pour celle que je connais,
il faut pétrir.
J'ai vu ses mains d'ennui,
les traces, un équilibre,
mais sans vertu.
On n'a qu'un corps salé.
Celle que je connais
meurt en appétit.
Elle a fait de son corps un bruit :
un son d'artère avec des noms.
Le nombril est ouvert.
Le ciel se retient.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 24-25.)
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dimanche, 29 janvier 2017
RUE DU PAVILLON 2
Photographie Frédéric Chambe.
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4/11
C'est la secousse à deuil,
pas la mémoire.
Comme une amphore,
la figure en façade.
C'est un format de l'existence :
jamais plus à comparaître.
Comment porter ?
Combien offrir ?
La naissance incurvée,
c'est un souci qui fonde.
Dans le trou de mon deuil,
j'entends claquer la voix façade,
la voile enfreinte au neuf du corps.
Jamais je n'ai.
Si je porte, j'entends.
Si j'ai voulu, c'est la mémoire.
Il y a de l'ailleurs dans l'autre,
dans l'habit de la voix.
Il a le deuil en souterrain.
Il porte les contours.
C'est le moi forcené,
lardé de matins vibrés,
à nu de lame.
On confie sa vie,
et puis on la confisque.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 20.)
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vendredi, 27 janvier 2017
PLACE DES TAPIS 2
Dernières feuilles qui résistent, deux silhouettes à la fenêtre.
Photographie Frédéric Chambe.
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2/11
Étrange et bas, le sûr se tait,
ça dit les bribes.
L'entier n'a pas cessé.
Le temps vient après ça.
J'entends cette existence.
Pas loin, c'est en forme de fin.
Dans le conflit, entre en parole.
On n'est peut-être pas.
Ecrit à l'endroit fort,
transparent sur l'opaque,
sans repentir entre la forme et la fin.
En action pure de langue,
forme à tout prendre.
On fait de la personne en vie.
Le foisonné, c'est la vie-vite.
C'est le cœur à l'encontre,
on doit s'y rendre.
La formule est en presque.
Ce n'est pas là, le diverti.
Qu'est-ce qu'on a ?
Ce n'est pas net.
Pourtant c'est fort aimé.
Mais dans ce cœur,
on se repasse le plat d'idée.
Qui veut ouvrir ?
Qui se tait en dedans,
en trou de forme ?
Il faudra bien nommer.
Laisser partir ?
D'après moi, ça se fait.
Quand j'ouvrirai, ça servira ?
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p.3.)
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mercredi, 25 janvier 2017
AMBIANCE SPÉLÉO
Photographie (à la frontale) Frédéric Chambe.
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1/11
Voilà, ça vient se dire
sans trop de peine.
Qui vient symboliser ?
Qui fait priorité ?
C'est que s'il faut que oui,
alors ça sort de soi,
hors du somnolé.
Oui, mais ça ne prend pas,
tout retenu dans le pli,
sans forcer la main,
sans faire esprit.
C'est une envie qui frappe.
Mais du coup, ça fait tout.
Tout vient ensemble.
On a pas mieux.
Trier, ça éternise.
Avec le temps,
ça fait du vent.
On a voulu savoir,
c'était au saut du lit.
Mais pour savoir un peu,
on fait du doute.
Dans le clair du dessin,
c'est l'attention, avec du mou.
Est-ce que ça rend heureux ?
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p.2.)
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mardi, 24 janvier 2017
SYLLOGISME
Rue Dumenge.
Photographie Frédéric Chambe.
Première fois que je passe devant le local de la Fédération ainsi éclairé.
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DE GRANDS BIENFAITEURS DE L'HUMANITÉ
Tous ceux qui ne voient dans la mondialisation que des bienfaits, sûrement animés d'intentions excellentes, présentent le phénomène comme inéluctable à la façon de la force des choses. Pour mieux entortiller leur monde, ils l'ont même rebaptisé « mondialisation heureuse ». Le syllogisme qui suit m'est venu après avoir entendu un propos tenu sur une antenne franceculturelle :
1 - Les industries des pays du "Nord" ont été déplacées en Chine et dans beaucoup de pays du "Sud" par les industriels, les actionnaires et les spéculateurs.
2 - Or, la mondialisation a beaucoup profité aux pays du "Sud", et a appauvri les classes moyennes des pays du "Nord".
3 - Donc les industriels, les actionnaires et les spéculateurs sont de grands philanthropes altruistes, universalistes, et des tiers-mondistes généreux.
C.Q.F.D.
- Tiens, dis, j'ai une idée. Tu penses pas qu'il faudrait dire à un de ces bienfaiteurs de se présenter à l'élection présidentielle des Etats-Unis ? - Ouah, t'es fou ! Il a aucune chance d'être élu !
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lundi, 23 janvier 2017
ESCLAVES, C'ÉTAIT AUTREFOIS
Rue Calas.
Photographie Frédéric Chambe.
Comment ? Toujours pas terminés, les travaux ?
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Titre vu dans Le Monde (des livres), 20 janvier 2017.
Recension du roman No Home de Yaa Gyasi, citoyenne "ghanéenne-américaine" (comme on dit chez les bien-pensants États-Unis), sous la plume de Gladys Marivat.
Qu'on se le dise une fois de plus :
1 - l'esclavage étant aujourd'hui un "lieu de mémoire", il faut dire que c'était dans les anciens temps, donc que cet âge obscurantiste est à jamais révolu, mais que néanmoins le crime est à jamais ineffaçable sur l'ardoise de ceux qui l'ont commis. Tant que nous y sommes, ajoutons-y tous leurs descendants, jusqu'à la soixante-dix-septième génération.
2 - les méchants étaient les blancs, les victimes sont toujours et encore les noirs.
3 - les bons noirs n'ont pas fini de rappeler aux méchants blancs, seuls coupables, qu'ils ne sont pas près d'en finir avec « les mémoires » de l'esclavage. Les méchants blancs n'auront jamais fini de payer.
Moralité, seule la traite négrière transatlantique est vénérable, il n'y a eu d'esclaves qu'aux Amériques en général, et aux Etats-Unis en particulier, et les ancêtres des Européens sont leurs complices.
Qu'on se le dise une fois de plus :
4 - les Africains à peau noire n'ont jamais vendu à d'autres Africains à peau noire et aux méchants blancs des hommes et des femmes à peau noire.
5 - les Arabes n'ont jamais traversé le Sahara pour aller en Afrique noire pour s'approvisionner en hommes et en femmes à peau noire.
6 - mais le plus important est qu'il n'y a plus un seul esclave aujourd'hui, au Niger, en Mauritanie, dans la péninsule arabique, ailleurs.
Remarque subsidiaire : si par le plus grand des hasards il y en avait ici ou là, ils auraient intérêt à la boucler, et l'on attendrait quelques siècles pour faire cesser les traitements inhumains et dégradants, pour raconter leur histoire et pour en faire des romans. En attendant, ne nous laissons pas leurrer par les colporteurs de rumeurs forcément malveillantes.
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dimanche, 22 janvier 2017
RUE D'IVRY 2
Photographie Frédéric Chambe.
Il y a du fil, du métier, ... bon dieu, mais c'est bien sûr, c'est ...
09:00 Publié dans A LA CROIX-ROUSSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse, canuts, maison des canuts, métier à tisser, métier jacquard