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jeudi, 29 décembre 2016

RUE DE LA TERRASSE

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Photographie Frédéric Chambe.

Ci-dessous la rue de la Terrasse. A gauche la place des Tapis. Ne parlons pas, à droite, de l'espace récemment aménagé en lieu et place du parking, colonisé par tout ce que le quartier compte de jeunes à roulettes, ni des boudins de béton artistement posés sur le sol, qui ressemblent furieusement à des ....

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JACQUELINE SAUVAGE

Finalement, François Hollande a donc exercé son droit de grâce : Jacqueline Sauvage est sortie de prison. La justice a eu tout faux en la condamnant. La meurtrière était en réalité une victime, qui était en état de légitime défense, comme elle a eu l'idée extravagante de plaider devant le tribunal, ce qui est juste un mensonge grossier : Jacqueline Sauvage n'était pas en état de légitime défense. Elle n'a jamais porté plainte ? Elle ne s'est jamais plainte à un proche ? Elle a juste attendu quarante et quelques années pour se faire justice. Alors que, si elle avait plaidé les circonstances atténuantes, le jury avait des chances de se montrer indulgent.

Le message du président est limpide : femmes battues, ne vous embêtez pas à porter plainte contre l'homme violent, ne prenez pas de gants, tuez la brute ! Ne doutons pas que le message tombera dans des oreilles qui ne sont pas sourdes.

Voilà un fier résultat du combat féministe : un déni de justice. Et pourquoi pas une porte ouverte, allez savoir.

Le plus ahurissant, c'est que tout le personnel politique, journalistique, médiatique applaudit avec une belle unanimité. Tout ce monde est d'accord, Hollande en tête, pour dire merde aux juges. Pour s'asseoir sur la justice.

mercredi, 28 décembre 2016

AU DIABLE VERT-VERRE

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Photographie Frédéric Chambe.

lundi, 26 décembre 2016

RUE LOUIS THEVENET

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Photographie Frédéric Chambe.

Ci-dessous le même immeuble, en plus complet, vu du ciel (et de jour).

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Narguons les algorithmes : devenons imprévisibles.

A bien y réfléchir, les algorithmes qui nous ciblent dans nos requêtes sur les réseaux et nous resservent dans la foulée des publicités pour des marchandises ayant trait, paraît-il, aux traces que nous avons laissées de ce qui apparaît comme autant de "préférences" ou d' "orientations", ces algorithmes qui nous ligotent, paraît-il, plus étroitement que des ficelles matérielles, ces algorithmes, décidément, sont des crétins de premier ordre. La meilleure preuve est qu'ils me proposent d'acheter des produits, soit qui ne m'intéressent pas, soit que j'ai déjà eus entre les mains et qui m'intéressent donc probablement moins. Ils se contentent de bondir comme des fauves sur le plus petit pseudopode que j'émets au cours de mon activité sur la toile, parce qu'ils imaginent que chacune de ces excroissances recèle le secret définitif d'un désir. Comme si je me réduisais à cette notion infime de ce qu'est une "activité". 

Les algorithmes semblent ne faire aucune différence entre ce qui a, dans un passé récent ou non, attiré mon attention, et ce qui a des chances, dans un avenir proche ou lointain, de solliciter mon intérêt. Entre la fumée des curiosités passagères qui me traversent et la pierre du socle qui sert de base à ce qui m'a construit. Ce n'est pas parce que j'ai effectué une recherche sur le Mig 29 (Fulcrum, si je ne me trompe) russe ou le F35 américain que j'ai l'intention d'en acheter un seul exemplaire. Tout au moins Dieu m'en garde, surtout si j'en ai un de ces jours prochains les moyens de le faire.

Les algorithmes semblent postuler par hypothèse que la vie de mon esprit repose sur un continuum d'affects et de préoccupations absolument immuable dans le temps. Les algorithmes semblent être dans l'incapacité de prévoir le moindre des sujets vers lesquels, demain, je me tournerai peut-être. Le seul effet qu'ils semblent chercher à produire est celui-ci : éterniser l'instant présent. Figer vos désirs dans la gangue du moment où ils les ont repérés. En espérant que vous y resterez pris.

En l'état actuel des choses, du moins telles que je suis en mesure de les observer au travers de leurs propositions (publicitaires, cela va sans dire), ils sont par ailleurs totalement infoutus de deviner quoi que ce soit de mes "attentes" (ou soi-disant telles), attendu qu'ils sont faits exclusivement pour me considérer comme un consommateur de produits. Les algorithmes sont infirmes, en ce qui concerne toute autre dimension de l'homme que la bouche, organe par excellence de la consommation (et la vessie natatoire qui contient les picaillons).

L'homme est plus vaste et plus profond que l'ensemble de ses moments d'existence. L'homme est plus vaste que la liste exhaustive des ingrédients qui le composent, si cette liste pouvait par miracle être établie. L'homme échappe par nature à toutes ses définitions.

Cette impuissance de l'ordre numérique à dresser de moi un portrait un tout petit peu plus complexe que cette caricature d'individu lobotomisé, qui voudrait me réduire à ce pauvre être doté de juste assez de réflexes conditionnés pour être mû soit par l'envie exclusive de désirer demain ce que j'ai désiré hier, soit par celle de consommer des marchandises, est finalement assez réjouissante. Oui, cette impuissance de la machine algorithmique à porter son attention sur la réalité qui me constitue dans les profondeurs m'apporte un réconfort non négligeable. On me dit : "On y travaille". On me dit : "Ça viendra". Je dis : "Peut-être". Et ce "peut-être" me donne envie de sourire.

Note : je sais bien que, dans tout ce que nous faisons ou disons, il y a des invariants, et qu'on ne peut pas passer son temps à s'efforcer de ne pas refaire, de ne pas répéter, de ne pas "repasser par là". Il n'empêche que.

samedi, 24 décembre 2016

RUE CALAS 3

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Photo Frédéric Chambe.

Ci-dessous la rue Calas vue du ciel. C'est une rue étroite, à l'ambiance agréable, mais avare en trottoirs. C'est regrettable, vu le nombre d'automobilistes qui l'empruntent pour rejoindre la rue de la Croix-Rousse (ou la rue Chariot d'or, vers l'est du plateau).

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vendredi, 23 décembre 2016

RUE CALAS 2

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Photographie Frédéric Chambe.

Ci-dessous la rue Calas vue du ciel. Les jardins sont de l'autre côté des maisons.

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jeudi, 22 décembre 2016

RUE CALAS 1

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Photographie Frédéric Chambe.

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A force d’écouter aux portes de la langue

Ce que disent les nuits du parfum des étreintes ;

A force de chanter l’air blanc qui sort des bouches,

Portes de lune éteinte ou chemins de naissance ;

A force de tailler la même écorce vive

Aux formes de la main rétive aux récompenses ;

A force de recoudre, immédiate et limpide,

L’aile figée dans l’ambre au reflet du matin,

 

J’ai coulé dans la pierre une assemblée de pas,

Ma collection d'échecs,

Et ce qui reste moi.

 

F. C.

mercredi, 21 décembre 2016

RUE CHARIOT D'OR 1

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Photographie Frédéric Chambe.

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Il pleut du soir, en fumée ronde,

Sur le désir de poursuivre la route.

Il pleut un air de vieux cheval

Sur le souffle qui s’agrippe.

Il pleut des baisers pieux

Sur la peau qui ne veut rien savoir.

Il pleut des moments creux

Sur la raison désertée d’être.

 

Dans les gouttes des sons qui savent,

Entends la mort des mots qui vient

Derrière le front de ceux qui vivent.

 

F.C.

mardi, 20 décembre 2016

RUE DE CUIRE

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Photographie Frédéric Chambe.

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Pendant que la porte bat en attendant le visiteur,

Pendant que le corps s’en va dans le jardin de la nuit

Souffrir sa solitude irrespirable,

Pendant que l’armée des pensées traverse son désert

Pour venir se heurter au vent qui patrouille,

Pendant que l’inquiétude fabrique ses faiblesses,

Pendant que le stratège des confins révise la bataille,

Le sommeil mord la sentinelle

Et se répand, porté par son incandescence.

 

F. C.

lundi, 19 décembre 2016

RUE DE CUIRE

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Photographie Frédéric Chambe.

 

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De la lenteur de l’air à la pesanteur des paroles,

De l’eau des landes qui s’entrouvrent

Au troupeau des échos qui s’aventurent

Entre deux haies d’étoiles filantes,

De la grammaire qui gît entre les parenthèses

Au corps nerveux qui s’enroule,

Orvet luisant sur le dard du doigt dur,

J’ai connaissance intime de la frivolité.

 

F. C.

dimanche, 18 décembre 2016

RUE DUMONT D'URVILLE

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Photographie Frédéric Chambe.

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Combien je suis d’âmes de bêtes,

Avec le mauvais rêve d’une paix sans miséricorde ?

 

Combien je suis de frères de peu d’emphase,

Museau dans l’abreuvoir

Et sabots dans la vanité ? 

 

Combien je suis de secrets en péril,

Combien de portraits en retard,

Combien d’arides à-peu-près,

Et pour quel texte originel ?

 

F.C.

samedi, 17 décembre 2016

LUMIÈRE

Mon art abstrait.

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Photographie Frédéric Chambe.

vendredi, 16 décembre 2016

VARIANTES DE LUMIÈRE

BEC, OISEAU, PLUME, VENT.

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Photographies Frédéric Chambe.

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Unter der Flut

fliegen, an

gehöhten schwarzen

Opfersteinen vorbei,

 

die unendlich geerdete Schwermut

in den

Fahrwerkschächten,

 

berauschte Flugschreiber im

Sehnsuchtsgehänge,

 

künftige Fundstücke, silbrig,

im

schädligen Cockpit,

 

Sichttunnels, in

den Sprachnebel geblasen,

 

Selbstzündblumen

an allen Kabeln,

 

im großen, unausgefahrenen

Felgenring deinen

genabten Schatten,

Saturn.

 

PAUL CELAN

Lichtzwang (1970).

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Voler sous

le flux, près

des pierres levées

noires, sacrificielles,

 

la mélancolie infiniment mise à la terre

dans les

logements de train d'atterrissage,

 

des enregistreurs de vol grisés dans

la suspension de la nostalgie,

 

de futurs objets trouvés, argentés,

dans

le cockpit crânien,

 

des tunnels de visibilité, soufflés

dans le brouillard du langage,

 

des fleurs d'auto-allumage

à tous les câbles,

 

dans le grand anneau verrouilleur,

pas encore sorti, ton

ombre à moyeu,

Saturne.

 

PAUL CELAN

Contrainte de lumière.

 

 

jeudi, 15 décembre 2016

LUMIÈRES

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Photographie Frédéric Chambe.

mercredi, 14 décembre 2016

LUMIÈRE DU DEDANS

Mon art abstrait.

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Photographies Frédéric Chambe.

 

dimanche, 11 décembre 2016

ÇA FAISAIT DES BULBES …

Qui peut dire où vont les fleurs ?


Moignon d'amaryllis (non, pas ci-dessus !).

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Photographie Frédéric Chambe.

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PERMIS DE TUER

Il paraît que des féministes manifestent en ce moment, au nom de toutes les femmes, disent-elles, en faveur de Jacqueline Sauvage, meurtrière de son mari. Elles ont envoyé au chef de l'Etat (un certain François Hollande) une lettre dans laquelle elles lui réclament une grâce totale pour la condamnée. Hollande lui en avait déjà octroyé une, mais partielle. Cela ne suffit pas : les féministes veulent voir Jacqueline Sauvage sortir de prison séance tenante. Elles considèrent que la détention fait subir une injustice à toutes les femmes. On se demande où elles vont chercher ça.

C'est entendu, monsieur Sauvage était un sauvage. Pendant quarante ans il a battu sa femme Jacqueline, et j'imagine ce qu'il a fait à ses filles. Elle a enduré au-delà de ce qu'on peut se représenter. Au bout de quarante ans de souffrances, Jacqueline en a eu assez : elle a tué monsieur Sauvage.

Pour dire le vrai, je n'ai pas suivi le procès. Sur le peu d'informations dont je dispose, je ne peux que rester perplexe. Moi, ce qui m'impressionne, c'est cette expression : "quarante ans", qui revient en boucle. Je me dis que ce n'est pas très raisonnable de passer quarante ans auprès d'un mec violent et abusif. Quoi, Jacqueline Sauvage, en quarante ans, n'a pas eu un seul moment creux pour se plaindre à quelqu'un ? Une voisine ? Une assistante sociale ? Un employé de mairie ? Quoi ? En quarante ans, elle n'a pas eu une seule fois l'idée de pousser la porte d'un commissariat pour déposer une "main courante" ? Pour déposer plainte ? Qui peut croire ça ? Ce que je retiens, c'est que Jacqueline Sauvage, pendant quarante ans, a fermé sa gueule. C'est aussi simple que ça. Les sociologues et psychologues peuvent bien débarquer avec leurs explications, supputations et suppositions, ils n'excuseront rien. Entre comprendre et justifier, il y a un fossé que comblent allègrement les bonnes âmes militantes.

Car il reste qu'elle a tué son mari. Au bout de quarante ans. Moi, ce qui m'interpelle, c'est donc cette durée : quarante ans. Pourquoi ça ? Parce que c'est cette durée qui sert d'argument à un groupuscule de féministes pour introduire une demande de grâce totale auprès de la présidence de la République pour Jacqueline Sauvage. Qu'est-ce qu'elles demandent, ces femmes, en réalité ? Elles exigent que soit accordé un permis de tuer aux femmes qui ont fait l'erreur d'épouser un homme violent, un homme qui se venge sur elles, pendant quarante ans, des humiliations et frustrations que lui fait subir la société.

Ce qui me laisse tout effaré, c'est que, dans les éléments de langage des féministes qui poussent des hurlements de louves jusque dans les médias pour obtenir une grâce totale pour Jacqueline Sauvage, c'est ce "quarante ans" qu'elles utilisent comme argument pour faire valoir une "légitime défense" totalement imaginaire, une "légitime défense" qui exonérerait la condamnée de tout crime. Car on ne peut pas sortir de là : ce que Jacqueline Sauvage a commis s'appelle un crime. Que monsieur Sauvage ait commis des délits de violences sur sa femme ou sur ses filles, sans doute des crimes sexuels, ne change rien au fait qu'il est mort et que c'est sa femme qui l'a tué. A la limite, on pourrait reprocher à celle-ci une "non-dénonciation de crime", parce que quarante ans, cela s'appelle de la complicité. Je ne sais pas quels sont les arguments de l'accusation qui ont le plus porté, mais je me dis qu'un jury d'Assises a décidé de la condamner. Cela veut au moins dire que les débats n'ont pas tourné en sa faveur. Les féministes peuvent-elles tenir compte de ça ?

Qu'on le veuille ou non, il y a du consentement au mal dans le silence de quarante ans de Jacqueline Sauvage.

Voilà la cause ahurissante que défendent les féministes qui réclament la grâce totale pour Jacqueline Sauvage : il y a de l'appel au meurtre dans cette demande. Et si la grâce lui est accordée, bien des femmes risquent de se sentir autorisées à y voir un permis de tuer. 

samedi, 10 décembre 2016

LA VIE DERRIÈRE LA VITRE

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Photographie Frédéric Chambe.

 

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PLANÈTE

La France va mieux, ça on le savait de source sûre (François Hollande, surnommé "la bocca della verita", vous savez : "si je mens, je vais en enfer"). La planète, quant à elle, va de mieux en mieux. Elle pète le feu, la santé, la forme et la joie de vivre.

Deux informations pour confirmer la bonne nouvelle : 

1 - Gilles Bœuf, spécialiste de la biodiversité, nous apprend que 100 % des records de pêche en termes de taille et de poids des prises datent d'avant 1950, et que la masse des poissons ramenés par les navires-usines a durablement cessé d'augmenter malgré les investissements colossaux : ça stagne, et même ça baisse. Les poissons sont de plus en plus petits, c'est-à-dire de plus en plus jeunes (car ils ne cessent de grandir et grossir au cours de leur existence), donc de plus en plus immatures. Ne parlons pas du chalutage profond, qui va chercher des espèces dont certaines n'atteignent la maturité sexuelle et l'aptitude à se reproduire que très tardivement (jusqu'à quinze ans pour l'empereur, je crois). Résultat : Gilles Bœuf réfute la disparition des espèces océaniques ("Il y a un seul océan", dit-il, "et il n'est pas possible de démontrer qu'une espèce n'existe pas quelque part"), mais il s'alarme de "l'effondrement des populations" (c'est son expression) : pas le nombre des espèces, donc, mais le nombre des individus de chacune.

2 - Le Monde, journal quotidien, nous apprend qu'entre août 2015 et juillet 2016, 8000 km² de forêt amazonienne ont été rasés au Brésil, en progression de 29 % sur l'année précédente.

Et tout cela sans même évoquer le réchauffement climatique, bien connu désormais de monsieur tout-le-monde. Tout cela va dans une seule et même direction : le suicide.

Heureusement que l'humanité ne cesse de prendre de bonnes résolutions : qu'est-ce que ce serait dans le cas contraire !!! 

On pourra bientôt prendre au sérieux ce qui, sous la plume d'Alexandre Vialatte, n'était qu'une boutade : « On n'arrête pas le Progrès : il s'arrête tout seul ». On peut mettre la phrase au futur : le progrès s'arrêtera tout seul. La boutade se fait prédiction. N'en doutons pas.

Gilles Bœuf ajoute une chose intéressante (et à méditer) : l'humanité ne va pas dans le mur, car il n'y a pas de mur. Simplement, ce qui va arriver, c'est que les hommes vont souffrir de plus en plus.

 

vendredi, 09 décembre 2016

LA VIE DERRIÈRE LA VITRE

L'atelier de reliure.

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Détail.

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Photographie Frédéric Chambe.

jeudi, 08 décembre 2016

LA LUCARNE TOUT EN HAUT

Entrée de la rue d'Austerlitz, le 7 décembre, juste pour la petite fenêtre éclairée, tout en haut du mur (presque) aveugle, sous les toits.

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Photographie Frédéric Chambe.

mercredi, 07 décembre 2016

A VUE D’ŒIL

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Photographie Frédéric Chambe.

mardi, 06 décembre 2016

LA VIE DERRIÈRE LA VITRE

La buée sur la baie vitrée du restaurant : c'est qu'il ne fait pas chaud dehors, et que le cuistot prépare la tortore. Il paraît que ce qu'on y mange est plutôt végétal. Peut-être pour ça que je n'ai pas essayé.

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Photographie Frédéric Chambe.

samedi, 03 décembre 2016

VIEUX CHAUDRON

Voici comment se présente, vue de près, la surface du vieux chaudron en cuivre, où la grand-mère, pleine d'alacrité, voire épineuse à l'occasion, fabriquait ses gelées et confitures de groseilles, cassis, etc.

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Photographies Frédéric Chambe.

jeudi, 01 décembre 2016

LA VIE DANS LA VITRE APRÈS LA FERMETURE

Le Chesterfield.

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Photographie Frédéric Chambe.

« Ce ne sera pas vraiment la fortune. Ils [Jérôme et Sylvie] ne seront jamais présidents-directeurs-généraux. Ils ne brasseront jamais que les millions des autres. On leur en laissera quelques miettes, pour le standing, pour les chemises de soie, pour les gants de pécari fumé. Ils présenteront bien. Ils seront bien logés, bien nourris, bien vêtus. Ils n'auront rien à regretter.

Ils auront leur divan Chesterfield, leurs fauteuils de cuir naturel souples et racés comme des sièges d'automobile italienne, leurs tables rustiques, leurs lutrins, leurs moquettes, leurs tapis de soie, leurs bibliothèques de chêne clair.

Ils auront des pièces immenses et vides, lumineuses, les dégagements spacieux, les murs de verre, les vues imprenables. Ils auront les faïences, les couverts d'argent, les nappes de dentelle, les riches reliures de cuir rouge.

 

Ils n'auront pas trente ans. Ils auront la vie devant eux ».

 

On trouve ça dans les dernières pages de Les Choses, de Georges Perec, le mémorable "prix Renaudot" 1965.

A comparer avec les derniers mots du Soumission de Michel Houellebecq : « Un peu comme cela s'était produit, quelques années auparavant, pour mon père, une nouvelle chance s'offrirait à moi ; et ce serait la chance d'une deuxième vie, sans grand rapport avec la précédente.

Je n'aurais rien à regretter ».

Autre différence : sorti début janvier 2015 (je l'ai acheté le 6, la veille de), c'était trop tard pour le Renaudot (ou trop tôt, c'est selon).

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Rions un peu.

Entendu le soir de la victoire de Fillon à la primaire, un juppéiste de la plus belle eau (qui ?) déclarant : « Il va de soi que tous les amis d'Alain Juppé se rassemblent dès maintenant pour se ranger devant ... euh ... derrière François Fillon ».

Comme le chantait Claude Nougaro : « Les p'tits bruns et les grands blonds, Quand ils sont entre garçons, Les p'tits bruns et les grands blonds Rient comme des fous, sont comme des frères ».

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Pour compléter la photo ci-dessus.

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mercredi, 30 novembre 2016

APRÈS LA FERMETURE

Les caisses de Carrefour city (ou comment qu'il se nomme, market, matou, matraque ou quoi), avec leur lecteurs de cartes bancaires cacochymes et désarticulés.

 Rien d'affriolant : c'est juste pris sans reflet intempestif de la rue.

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Photographie Frédéric Chambe.

Me reviennent les paroles d'une petite chanson : quand j'avais rencontré Guy Prunier (cette fois, je vous parle d'il y a vraiment très longtemps), elle n'était pas définitivement au point. Le refrain disait : « Si ça te dit, samedi on ira à Carr'four, c'est chouette l'amour ».

Faire rimer Carrefour et amour, c'était plus original que le sempiternel amour / toujours, et somme toute annonçait assez bien la divinisation démoniaque de la marchandise et de l'univers spectaculaire dont la société de consommation (titre d'un bouquin mémorable de Jean Baudrillard) a su l'entourer pour mieux y enfermer l'esprit des gens.

mardi, 29 novembre 2016

APRÈS LA FERMETURE

Le Riad (coiffure), sans lumière ni reflets ajoutés.

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Photographie Frédéric Chambe.

lundi, 28 novembre 2016

VU DE LA TABLE DU FOND

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Photographie Frédéric Chambe.