lundi, 06 mars 2017
FRICHE CROIX-ROUSSIENNE
L'escalier (assez sinistre, à vrai dire) monte vers les courts de tennis désaffectés, dont la gestion était, me semble-t-il, associative (je me trompe peut-être).
Le terrain, théoriquement encore sous l'emprise de l'INRAP (vous savez, ce machin de l' "Archéologie Préventive", concession faite par les bétonneurs au patrimoine culturel collectif, dont je n'ai jamais vu un seul membre sur le terrain), est promis au béton. Un beau jardin avec des bancs, une pelouse, un espace pour les crottes de chien, un espace pour les jeux des enfants, le tout étant délicieusement ombragé par de vrais arbres en bois d'arbre ? Voyons, vous n'y pensez pas ! Soyons sérieux !
La friche occupe, comme on le voit, le cœur de cet îlot, compris entre une bribe du boulevard (en bas), la place de la Croix-Rousse (à gauche), la rue d'Austerlitz (en haut) et la rue Boussange (à droite). Le rectangle en bas est le toit de l'ancien centre de formation de la Poste, qui a été récemment transformé en immeuble de très grand standing (on appelle ça la "gentryfication"), du haut duquel le panorama sur la ville doit être splendide. Derrière les façades de la place (à gauche), on voit le rectangle bistre du terrain de boules où les habitués descendent (c'est, au bas d'une vingtaine de marches, un des restes de l'ancien fossé du fort de la Croix-Rousse, quelques autres rectangles un peu sombres, en-deçà des immeubles, indiquent les autres restes) faire leur pétanque et s'imbiber le gosier. Les petits vernis qui avaient vue sur la verdure bénéficieront bientôt d'un paysage plus "moderne". Hors des jardins privés bien établis, on pensera peut-être à sauver quelques arbres.
Photographies Frédéric Chambe.
09:00 Publié dans A LA CROIX-ROUSSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse
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