samedi, 01 juin 2024
OÙ EN EST L'ÉCOLOGIE ?
OUI, AU FAIT, OÙ EN EST L'ÉCOLOGIE ?
Eh bien, à lire la presse non spécialisée (= généraliste), non seulement elle ne va pas fort, mais il y a tout lieu de penser qu'elle recule, pour ne pas dire qu'elle régresse. Je parle évidemment de la place infinitésimale qu'a occupée le thème écologique dans la campagne pour les élections européennes, mais aussi et en particulier d'un certain nombre de décisions qui ont été prises récemment par différents responsables ou institutions politiques ou économiques. Ci-dessous quelques titres d'articles parus dans les journaux Le Monde et Le Progrès au cours du mois de mai.
Le Monde daté 8 mai 2024. Pour commencer, voilà l'affichage des Bonnes Intentions. On s'aperçoit déjà que c'est un peu timide. Disons que certains se permettent d'émettre quelques réserves.
Car on comprend très vite que ça ne va pas être facile.
Journal Le Monde, 8 mai 2024. Conclusion n°1 : il ne faut pas trop compter sur les institutions européennes pour favoriser, et même seulement accompagner la "transition écologique" (comme ils disent).
Journal Le Monde, 14 mai 2024. Conclusion n° 2 : on peut se faire une idée du genre d'agriculture qui sera pratiqué dans l'avenir, lorsque les fonds de pension, les fonds spéculatifs, voire les fonds vautours, auront posé leurs griffes sur les terres agricoles. Pas de place pour les précautions sanitaires et autres colifichets touchant la qualité des aliments, quand il faut produire bon an mal an de 10% à 15% de retour sur investissement, n'est-ce pas.
Journal Le Monde, 19-20 mai 2024. Conclusion n°3 : le législateur en personne tombe le masque des belles et grandes intentions à propos des nourritures saines promises aux populations crédules. L'environnement et la biodiversité peuvent aller se rhabiller.
Journal Le Monde, 26-27 mai 2024. Conclusion n°4 : le changement climatique a fait alliance avec la tendance inflationniste lourde. Le cercle vicieux accélère la rotation du nœud coulant autour du cou des populations les plus précaires. Je salue en passant Stéphane Foucart, en même temps que toute l'équipe qui s'occupe de nourrir la rubrique "Planète". Bravo et merci.
Journal Le Monde, 30 mai 2024. Conclusion n°5 : « L'écologie, ça commence à bien faire ! » (Nicolas Sarkozy).
Journal Le Progrès, 26 mai 2024. Alors ça, c'est carrément une merveilleuse trouvaille. Cette phrase tant soit peu hallucinée est sortie de la bouche d'un responsable d'une entreprise spécialisée dans la collecte des déchets. Je tenais à finir sur ce point, parce que je viens de lire un petit bouquin tout à fait instructif : J. Cavé, "chercheur en écologie territoriale", Y. P. Tastevin, anthropologue et A. De Pin, illustratrice, ont uni leurs efforts pour proposer cette Civilisation du déchet (Les Arènes, 2024, 150 pages très abondamment illustrées).
On y lit par exemple ceci : « 1 / 20 : C'est l'échelle de notre empreinte matière. Derrière chaque kilo d'ordures ménagères, se cachent 20 kilos de déchets, tous types confondus : de l'extraction de ressources à la fabrication du produit, puis à sa consommation, jusqu'au déchet ultime. Ainsi chaque kilo de déchets ménagers en a créé 20 ». De quoi déculpabiliser les gens ordinaires qui subissent les propagandes officielles, qui exigent de chacun des "petits gestes". Et de quoi les convaincre de rétorquer aux bourreurs de crânes : « Arrêtez le foutage de gueule !!! » Un livre rempli à ras de données, de faits, de constats et d'analyses percutantes.
Je recommande chaudement le bouquin, même si, en le refermant, on constate que les lueurs qu'on croyait apercevoir au fond du tunnel ont eu une fâcheuse tendance à s'évanouir. Ce qui n'était sans doute pas dans les intentions des auteurs au départ de leur travail.
J'en reste pour ma part à ce diagnostic : économie ou écologie, il n'y a pas de place pour deux, ce sera l'une ou l'autre. D'un côté, les "on devrait", les "il faudrait", les "il est urgent de" et autres intentions louables. De l'autre, les intérêts très concrets, hargneux et jaloux des entrepreneurs, des actionnaires et des pouvoirs en place. Sans oublier le vulgum pecus de l'humanité souffrante qui doit boucler ses fins de mois sans sauter trop de repas.
Et selon toute probabilité, si j'en crois les titres de la presse, je crains fort que les grands vainqueurs de ce combat soient les facteurs économiques, qui ne laisseront pas d'éventuels régulateurs téméraires limiter leurs appétits féroces sans mordre — et peut-être pire.
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dimanche, 21 janvier 2024
« IN GRAS WE TRUST »
Voilà la fière devise de ceux qui aiment les bonnes choses !!!
Ceci est un morceau de veau, animal végétarien s'il en est. Et pour être précis, un morceau de bas de carré. Et accompagné d'un copeau de l'excellent gras qui nimbe le rognon de l'animal. Saler à plaisir (fleur de sel, S.V.P.). Couvrir. Cuire à feu très doux. Patienter. Une autre fois, je dirai ici comment je fabrique le jus. N'insistez pas.
Bon appétit à tous.
*****
Au moment de passer à table.
Un seul mot : délectable !
09:00 Publié dans ECOLOGIE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine, veau bas de carré, gastronomie
vendredi, 01 décembre 2023
ÉNERGIE FOSSILE RENOUVELABLE
Monsieur Sultan Al Jaber (ci-dessus dans Le Progrès du 29 novembre) accueille le monde entier dans son Qatar natal (je dis "son" puisqu'il en est propriétaire) à l'occasion de l'inénarrable COP 28. En validant ce magistral oxymore conceptuel par leur présence, les responsables politiques des Etats du monde entier font semblant de voir enfin résolus des problèmes tels que la quadrature du cercle, le théorème de Fermat et le mariage de la carpe et du lapin.
Et je trouve tout à fait magnifique, instructive et judicieuse la manière dont le dessinateur jordanien Emad Hajjaj, en "une" du journal Le Monde daté 30 novembre 2023, synthétise le cynisme hilarant et terrible de la situation. Peut-être même imagine-t-il ici une solution ? Allez savoir...
De toute façon, tout semble indiquer que le grand monde des producteurs d'énergie se soit d'ores et déjà mis d'accord pour retarder le plus possible l'échéance de la fermeture des robinets à charbon, pétrole, gaz et autres joyeusetés innovantes et riches en potentiel de CO2.
Et cela d'autant plus que personne parmi les grosses têtes des fossiliens ne remet en cause la gourmandise, que dis-je : la voracité de l'humanité en énergie. Et — cerise sur le derrick — je me suis laissé dire que le déluge de batteries pour automobiles électriques que la Chine fait s'abattre sur le monde à des prix défiant toute concurrence n'est pas sans défaut.
Il paraîtrait en effet que ces batteries à (si l'on peut dire) bas prix ne sont pas réparables quand elles se mettent à tapisser de l'intérieur votre capot de voiture de délicates particules d'une belle mousse rose. Par exemple, les véhicules électriques produits par Renault fonctionnent grâce à des batteries réparables, ce qui fait grimper la facture pour le client éventuel.
C'est pas pour demain, le mariage de la carpe.et du lapin. C'est bien connu : les énergies fossiles sont renouvelables jusqu'à épuisement des stocks.
09:00 Publié dans ECOLOGIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, écologie, réchauffement climatique, cop 28, qatar, sultant al jaber, cartooning for peace, emad hajjaj, oxymore, théorème de fermat, quadrature du cercle, journal le progrès, dessin de presse, photographie
dimanche, 05 novembre 2023
CLIMAT : C'EST PAS GAGNÉ !!!
ON LE VOIT DE MIEUX EN MIEUX, LE MONDE D'APRÈS.
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Le Monde, 25-26 juin 2023.
Les haies, j'ai l'impression d'en entendre parler depuis des dizaines d'années. On croit toujours que les acteurs d'un problème sont capables d'en comprendre les causes et de corriger le tir. Cet article date du mois de juin dernier, et on est obligé de constater qu'il n'en est rien. Bah, pourquoi se soucier du sort de ces petits arbres, arbustes, arbrisseaux ? Des malveillants de petite envergure les avaient sûrement installés là juste pour couper l'élan de nos gros tracteurs et autres grosses machines qui servent enfin à entrer dans les grandes dimensions de la modernité moderne et à transformer l'action de cultiver la terre en une entreprise industrielle comme n'importe quelle autre.
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Le Monde, 22 juin 2023.
Là, on est évidemment en Amazonie. Le Brésil est, tout le monde le sait, complètement cinglé de vouloir faire du fric international en lieu et place de la bonne vieille canopée qui est comme une pompe (comme celle où les Dupondt sont enchaînés dans Le Trésor de Rackham Le Rouge) qui permet aux êtres vivants de respirer, même quand ils ne sont pas Brésiliens — et même quand ils ne sont pas scaphandriers.
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Le Monde, 28 juin 2023.
Je ne suis pas sûr que la Chine possède sur son sol l'équivalent de la forêt amazonienne, mais c'est la même logique qui fonctionne. A la différence qu'en Chine, on pense d'abord à la nourriture des "petits Chinois" (comme on disait quand il fallait garder le "papier d'argent" des tablettes de chocolat, pour la raison, paraît-il, qu'ils mouraient de faim, les petits Chinois).
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Le Monde, 28 juin 2023.
Le Monde, 24 octobre 2023.
Les articles de journaux se suivent, inlassablement, pour alerter le monde sur la folie qui consiste à faire disparaître les forêts. Mais qu'est-ce que c'est, "le monde" ? J'ai bien l'impression que c'est la même chose que la bien connue "communauté internationale", et même si possible en plus abstrait et inconsistant.
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Le Monde, 22 août 2023.
Bon, là, on est en pleine canicule, et il y a des tas de gens qui souffrent tellement de la chaleur que se fabriquer une température un peu moins forte peut ressembler à une bonne action. Mais l'été dernier, quand vous passiez sur le trottoir qui longe le magasin "Picard" — angle rue du Mail / rue Chariot d'or, à la Croix-Rousse —, le vent torride que vous soufflent les machines à congeler vous obligeait quand même à vous demander si tout ça était bien raisonnable.
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Le Monde, 2 septembre 2023.
Tout le monde aujourd'hui semble avoir mentalement adopté l'idée de la voiture électrique. Il faut dire que la propagande vantant les mérites de ces machines roulantes qui ne font pas l'affaire des émirs, des géants du pétrole et de mon garagiste est si tonitruante et omniprésente qu'on peut difficilement passer à travers les gouttes.
Cela dit, il faudrait peut-être que tous ces convaincus s'interrogent sur les origines et les conséquences de cette soudaine mutation d'une filière industrielle jusqu'ici essentielle.
Par exemple, si on raisonne en termes de consommation d'énergie (et non plus seulement de carburant), on se dit que, quoi qu'il arrive, il faudra produire de plus en plus de capacité de rouler, c'est-à-dire que la quête de puissance embarquée enflera et bouffera des quantités croissantes de matières capables d'alimenter les générateurs électriques. Certains pensent que l'on en respirera mieux. Admettons l'hypothèse.
Seulement, on pourrait se dire qu'en se contentant de transférer le besoin d'énergie d'une source sur une autre, on ne fait que déplacer le problème. Le Problème ? Mais c'est la consommation d'énergie, bien sûr ! La sobriété, je vous dis !
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Le Monde, 18 octobre 2023.
Il faut d'abord savoir que R.E.A.C.H. (Registration, Evaluation, Autorisation des substances CHimiques), c'est le programme européen de régulation de quelque 20.000 molécules répertoriées. REACH, ça doit servir théoriquement à s'assurer de l'innocuité de chacune des substances inventées par les chimistes et, éventuellement, d'interdire les plus dangereuses. L'Europe montre une nouvelle fois qu'elle est à la pointe extrême de l'arrière-garde en matière de protection de la santé humaine et de l'environnement.
Il faut dire que les promoteurs de l'industrie chimique ont en horreur tous ces écolos à la noix qui ne rêvent que de les empêcher de gagner du bon argent pour engraisser les actionnaires. Et qu'ils ne lésinent devant aucun moyen humain ou financier pour infléchir le consensus européen en direction de leurs intérêts. La santé humaine ? Vous voulez rire ! Vous vous rendez compte de la catastrophe, si les Européens parvenaient à se mettre d'accord sur leur dos ? Comme quoi ils n'ont pas complètement tort, ceux qui établissent l'équation « Europe = Paralysie ». J'attends de pied ferme que l'équation soit démentie par un éclair de Raison qui toucherait les responsables européens. Est-ce complètement improbable ?
Le Canard enchaîné (25 octobre 2023) est plus sévère, et sans doute mieux informé de ce qui se passe dans les coulisses.
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Le Monde, 6 mai 2023.
Alors là, c'est une curiosité, sur laquelle les serviteurs de l'information vraie se sont fort peu étendus. Il s'agit des consignes envoyées par l'autorité gouvernementale aux personnes chargées de contrôler la façon dont les producteurs de fruits respectent la réglementation en vigueur en matière de pesticides. Ces consignes se résumaient quasiment à l'ordre de ne pas opérer de "visite de flagrance" dans les exploitations contrevenantes. Autrement dit : les inspecteurs devaient, en cas de flagrante infraction, fermer les yeux, le nez et les oreilles, et s'abstenir d'intervenir. Fallait y penser, non ?
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Le Monde, 28 mars 2023.
J'aurais pu, à la réflexion, intituler ce billet : "Un faisceau de présomptions" lourdes et convergentes. Regardez l'élection de ce représentant de l'agro-industrie à la tête de la F.N.S.E.A., ce drôle de "syndicat", qui ressemble par certaines façons de faire à un "syndicat du crime". Avec un tel président, au moins, on ne risque pas de voir le lobby des entrepreneurs en agriculture errer ou dériver vers une défense de l'environnement qui ne pourrait que nuire aux affaires.
Cela fait longtemps qu'on ne parle plus de "paysans" à la F.N.S.E.A. Mais si, paysans, ça doit vous dire quelque chose. C'était dans les temps anciens, où des millions de culs-terreux faisaient tout, mais en petit, bien à l'abri de leurs champs délimités par des haies, et qui étaient incapables de voir les choses "en grand", comme font de nos jours les modernes gros bras de l'industrie agricole.
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Le Monde, 22-23 octobre 2023.
Dernier maillon de la chaîne : du grand distributeur au petit consommateur. On nous a beaucoup bassiné avec « achetez bio, achetez "en vrac" ». Résultat des courses : toujours plus de suremballages. C'est la fête aux plastiques divers et au carton ! Il va nous en falloir, des poubelles, des poubelles et encore des poubelles.
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Oui, monsieur le président, nous sommes bien face à un faisceau de présomptions lourdes et convergentes. Oui, vous les entendez comme nous, monsieur le président, les appels à lutter contre le réchauffement climatique et contre les extrêmes météorologiques qu'il a déjà commencé à provoquer. Oui, monsieur le président, vous connaissez les coupables de l'empoisonnement des sols. Tout le monde sait ce qu'il y a à savoir, bien que les rangs des dénégateurs soient de plus en plus serrés.
Le malheur, monsieur le président, c'est qu'il vous semble très difficile de désigner et condamner des coupables ainsi que l'ensemble de leurs complices : tout le monde ne l'est-il pas, à un titre ou à un autre ? Ce qui est sûr, c'est que les kilomètres de discours et les kilotonnes de mots déversés quotidiennement se heurtent à une résistance dont on ne soupçonnait pas les ressources.
On braque volontiers l'attention sur ce qui se passe de bien ici ou là, en oubliant de dire qu'il faut de sacrés instruments d'optique pour identifier comme vertueuse telle ou telle expérience. En oubliant aussi de dire que le vertueux est perdu comme une goutte d'eau dans l'océan des nuisances et qu'il faut de sacrés bons yeux pour le distinguer.
C'en est au point que la tendance générale est à l'aggravation, comme le montrent les effets de la grande coalition des tenants du pétrole et des autres énergies fossiles (voir mon billet d'il y a quelques jours). Et comme le montrent les usages de la chimie, les déforestations, la gloutonnerie énergétique chaque jour plus incontrôlable de notre époque et la volonté de puissance des acteurs de l'agriculture industrielle.
Je n'aimerais pas être à votre place, monsieur le président.
09:00 Publié dans ECOLOGIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : environnement, écologie, agriculture biologique, agriculture industrielle, agro-industrie, déforestation, brésil, amazonie, déboisement, forêt amazonienne, climatisation, voiture électrique, industrie chimique, programme reach, europe, pesticides, fnsea, arnaud rousseau, journal le monde, énergies fossiles, pétrole, charbon, éneergies renouvelables
jeudi, 02 novembre 2023
AVEC GRÉGORY DOUCET
AVEC GRÉGORY DOUCET, MAIRE DE LYON,
L'ÉCOLOGIE COMME
JEU DE SOCIÉTÉ.
Voici ce qu'on peut — presque — lire dans les colonnes du journal Le Progrès du 27 octobre 2023. Enfin, je veux dire qu'on a failli lire ça. Ou plutôt qu'on aurait pu lire ça.
Pour célébrer la pose de la millième "Borne à Compost", le Maire de Lyon a eu une idée formidable, capable de fédérer tout le monde autour de la grande cause de l'écologie. Il invite la population de la ville à participer à un immense et joyeux JEU DE 1.000 BORNES A COMPOST.
Pour motiver les habitants, le lot des gagnants consistera en un abonnement à un an de consommation de déchets alimentaires, qu'une benne spécialement conçue à cet effet viendra décharger, dans un but louable de fertilisation, dans le jardin potager des vainqueurs, au grand bonheur de ceux-ci, n'en doutons pas. Gageons que les bénéficiaires de cette montagne de déchets feront bien des envieux !
Il faut savoir qu'à Lyon, la Mairie a entrepris de collecter l'ensemble des dits déchets alimentaires pour les transformer en énergie positive et, dans ce but, de déposer des poubelles en plastique (modèle banal et connu) spécialement dissimulées pour cet usage dans une carcasse métallique encombrante et disgracieuse.
Après la Croix-Rousse (à tout seigneur tout honneur, n'est-ce pas), l'initiative a été étendue à d'autres quartiers. C'est ainsi que la millième borne vient d'être placée par les services municipaux cours de la Liberté (3ème arrondissement). C'est là que l'idée de notre vieux jeu de société a germé, puis explosé dans l'esprit vigilant et imaginatif de notre maire. Ça va être la fête à Lyon !!! Tous à vos épluchures !!! Ça, c'est la France !!!
Vous avez aimé l'antique jeu de "1.000 bornes" ? Vous vous passionnerez pour le
« 1.000 BORNES A COMPOST » !!!
Longue vie à son inventeur, le maire de Lyon !!! Une invention qui restera dans l'histoire !
Après les "Voies lyonnaises", les piétonnisations, les vergers de rue et de quartier (dont un, à Croix-Paquet, dédié à la pionnière Rachel Carson, auteur en 1962 de Printemps silencieux), les toilettes publiques écolos et la chasse aux automobiles, les "bornes à compost" démontrent que, pour les édiles de notre cher Lugdunum, l'écologie ne reste pas seulement une théorie trop abstraite dont seuls quelques intellos sont à même de se gargariser, mais une vision tout ce qu'il y a de plus concret et vertueux de la vie quotidienne en société, telle que la proposent ces précurseurs du progrès moderne que sont les Amish, si chers au cœur de notre président Emmanuel Macron. Les petits esprits se rencontrent.
Ceux qui émettraient des doutes sur l'impact de telles initiatives sur la marche du monde (voir mon billet précédent) et n'en verraient que le côté "Ecologie punitive" à destination de ceux qui n'en peuvent mais, ne sont que des pisse-vinaigre, voilà tout !
***
Note: ci-joint le texte exact, quoique resculpté, du titre qui m'a donné l'idée de ce billet idiot : un titre qui, en quelque sorte, me tendait la perche.
09:00 Publié dans ECOLOGIE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, maire de lyon, grégory doucet, écologie, journal le progrès, jeu de société, jeu de mille bornes, humour, lyon bornes à compost, lugdunum, les amish, emmanuel macron, écologie punitive, croix-rousse
mardi, 31 octobre 2023
ON L'APERÇOIT, LE MONDE D'APRÈS ...
... ÇA A L'AIR BIEN PARTI.
***
UN
Pour bien commencer.
Le Monde daté 3-4 septembre 2023. Ça, c'est ce que constate Esther Duflo, prix d'économie décerné par la banque de Suède, avec un faux nez bien rouge de Prix Nobel (je pouffe, mais je respecte évidemment la personne Duflo, qui tient en général des propos sensés). Les discours sont bien sûr ceux que tiennent les responsables politiques de la planète. Je compte pour pas grand-chose les déclarations de grandes et bonnes intentions des grands industriels qui affirment être conscients du dérèglement climatique, et dont les résolutions bien arrêtées sont juste de se badigeonner la surface d'annonces vertueuses pour mieux couvrir la réalité inchangée et délétère de leur action.
En attendant qu'on lime les dents à toutes ces poules aux œufs d'or, gardons, mes bien chers frères, nos oreilles ouvertes à tous les vents, y compris les plus nauséabonds (car « par là je sens pas grand-chose », aurait pu dire le Sâr Rabindranath Duval, alias Pierre Dac)
Moralité : c'est pas gagné.
*
DEUX
Le Monde, 18 octobre 2023. Pour la Commission Européenne et l'ensemble des "Traités" qu'elle s'acharne à appliquer, à faire appliquer — et au besoin à imposer, quoique très mollement dans certains cas —, c'est le dernier arrivé qui aura gagné. Dans l'ambiance de concurrence féroce que se livrent les grands Etats, les grandes firmes et les grandes ambitions, y a pas de raison que l'Europe fasse le sacrifice de sa compétitivité et de sa richesse. D'où l'effort pour battre les records de lenteur.
En attendant qu'on en sache plus sur le projet profond, cohérent, magique et salvateur nourri dans le secret des bureaux bruxellois par des crânes d'œuf sortis des usines à formater les cerveaux, on restera suspendu dans le même brouillard que celui dans lequel baigne depuis sa conception cette grande Idée : l'Europe.
Moralité : c'est pas gagné.
*
TROIS
Le Monde du 6 juillet 2023. La Chine domine paraît-il l'industrie du panneau photovoltaïque, mais aucun pays dans le monde, sauf peut-être l'Inde, ne construit autant qu'elle de centrales thermiques à charbon. On me dit que c'est pour alimenter sa volonté de croissance (de puissance) économique et industrielle. Après tout, c'est possible, non ? La Chine a sans doute des besoins tyranniques ? Ce qui est sûr, c'est que ce pays démesuré n'en a pas fini avec les énergies fossiles.
Moralité : c'est pas gagné.
*
QUATRE
Le Monde du 15 septembre 2023. Ah, le gros moteur ! Ah, le point de vue surélevé ! Ah, l'espace de rangement pour partir en vacances ! Ah, la belle consommation de carburant ! On aura le plus grand mal à s'en passer ! Ça risque de faire mal !
En attendant la voiture qui marche sans carburant, voire sans moteur, c'est-à-dire la voiture sobre, modeste, incolore, inodore et sans saveur (c'était la définition scolaire de l'eau dans les autrefois), c'est-à-dire la voiture virtuelle, les gaz d'échappement et les particules fines s'en donneront à cœur joie.
Moralité : c'est pas gagné.
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CINQ
Le Monde, 29 septembre 2023. Ah ben les Chinois ont besoin des énergies fossiles ? Et vous voudriez que nous, la vieille Albion (oui, ça se passe en U.K.), nous laissions perdre de telles ressources qui sont là à nous tendre la main depuis nos propres fonds marins [propres, mais pas pour longtemps, n.d.l.r.] ? Ça va pas, la tête ?
En attendant que les Anglais soient touchés par la grâce de la transition écologique, ils vont continuer à bouffer de la planète.
Moralité : c'est pas gagné.
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SIX
Le Monde du 13 octobre 2023. Vive la fracturation hydraulique !!! Soyons fous !
En attendant que les ingénieurs ingénieux de l'industrie automobile aient inventé le moteur à eau, ou mieux : le moteur qui marche sans dépense d'énergie, les géants de la prospection et de la production d'énergies fossiles n'on pas fini de saloper les paysages de rêve et de tapisser le fond de nos poumons de suies du plus heureux effet décoratif.
Moralité : c'est pas gagné.
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SEPT
Le Monde 2-3 juillet 2023. Ben oui, nous revenons sans le crier trop fort sur les quelques engagements mineurs que nous avions pris à la COP 21 au sujet de la sobriété, des gaz à effet de serre et autres fariboles d'écologistes. Faut nous comprendre, aussi, nous autres producteurs d'or noir : suite aux deux ou trois derniers exercices, dont les "résultats nets" (alias les profits) ont dépassé toutes les espérances, nos actionnaires nous ont fait de telles déclarations d'amour que nous ne nous sommes pas senti le cœur de les décevoir dans leurs attentes. C'est humain, non ?
En attendant que les fonds d'investissements (fond spéculatifs, fonds vautours, etc.) renoncent aux rendements ahurissants de 12 voire 15 %, les bons peuples devront se contenter de leur indulgence naturelle envers ces grands enfants un peu gourmands.
Moralité : c'est pas gagné.
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HUIT
Le Monde du 25 octobre 2023. Bon, alors ça, c'est de la haute stratégie de long terme, de la haute finance et de la haute vision de visionnaire voyant. C'est dit : on ne se laissera pas distancer par les requins chinois du pétrole dans la course à la puissance industrielle et à la toute-puissance financière !
En attendant que les dirigeants politiques du monde entier reprennent le pouvoir que les puissants de la sphère économique se sont approprié à leurs dépens, l'humanité conservera son statut roturier face à cette élite aristocratique, dont le sang qui coule dans ses nobles veines a la belle couleur noire du pétrole.
Moralité : bref, c'est pas gagné du tout.
***
On a compris, va : il y a des tas de gens qui n'en veulent pas, de la sauvegarde de l'humanité, et qui se soucient comme d'une guigne de l'effet de serre, de la biodiversité et de l'avenir du vivant et de l'humanité. Ce qui compte pour eux, c'est l'argent, c'est le pouvoir, et c'est la liberté qui va avec : le plus riche est le plus libre. Ce qu'il faut savoir reconnaître, c'est que ce sont des gens terriblement puissants, mais dont malheureusement l'argument principal a des airs imparables : c'est l'ensemble de leurs activités qui a fabriqué notre mode de vie, et qui le gouverne plus que jamais.
Et nous, en bout de chaîne, ne voyons pas comment faire pour éviter le pire, parce que nous n'avons aucune envie d'envisager une autre manière de vivre que celle qui est la nôtre. Nous avons bien compris le sort qui nous attend si nous poursuivons dans la même direction, mais nous sommes dans l'incapacité de concevoir une manière autre, c'est-à-dire un avenir allant en se rétrécissant sur le plan matériel.
Cette autre manière de vivre, nous la considérons comme une régression insupportable, comme un gigantesque retour en arrière, où l'humanité serait obligée de se débarrasser des machines, des moteurs et de leurs carburants qui lui apportent l'aisance, le confort et la facilité au quotidien, et de remplacer ces machines par l'immémorial travail manuel, l'épuisant, maudit, dégradant, asservissant travail manuel.
Franchement, qui parmi nous serait prêt à se passer de toutes ces machines qui nous sont devenues aussi nécessaires, pensons-nous, que l'air que nous respirons ? Quelques héroïques individus, peut-être. Mais nous, l'immense masse des gens ordinaires au rang desquels je me compte ? Même pour nous, les petits milliards d'individus perdus dans la masse, la voracité en énergie est inextinguible.
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Note : je fais remarquer que les titres d'articles retenus pour ce petit florilège ne datent pas de Mathusalem. Je veux dire que ce tir un peu groupé (il n'y a sûrement pas tout) indique probablement une tendance lourde et actuelle. L'économie capitaliste n'est pas l'adversaire de l'écologie : elle est l'ennemi à abattre. Les capitalistes ont parfaitement compris ça. Les quelques titres mentionnés le laissent de plus en plus entendre. Qu'on se le dise : ils ne se laisseront pas faire sans réagir, quitte à user de toute la violence dont ils sont capables. On peut lire à ce sujet mes billets des 14 et 15 juin 2019.
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mardi, 11 juillet 2023
LES HOMMES DE BONNE VOLONTÉ
TOUT VA BIEN, DORMEZ TRANQUILLES.
Le Progrès, 4 juillet 2022.
Le Monde, 4-5 juin 2023.
Le Monde, 8 juin 2023.
Le Monde, 8 juin 2023.
Le Monde, 13 juin 2023.
Le Monde, 13 juin 2023.
Le Monde, 22 juin 2023.
Le Monde, 28 juin 2023.
Le Monde, 28 juin 2023.
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On sait tout. Maintenant, tout le monde sait. On a aussi compris que savoir ne sert à rien. Les défenseurs de l'environnement se cassent le nez sur la muraille de la forteresse Économie.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX, ECOLOGIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, défense de l'environnement, forêt, déforestation, culture du soja, réchauffement climatique, canada incendies, alberta incendies, nouvelle-écosse incendies, québec incendies, puits de carboe, journal le monde, journal le progrès
vendredi, 30 juin 2023
DU CHIRAC DANS LE (PRÉ-)TEXTE ...
... OU CHIRAC REVU ET CORRIGÉ.
Tout le monde se souvient :
« Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs »,
(Johannesburg, 2002).
Vingt ans après ce constat d'une lucidité térébrante, je me permets d'apporter un léger rectificatif en forme d'actualisation du propos.
« Notre maison brûle, et nous ne courons pas assez vite ».
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Note : Toute référence, toute allusion à quelque événement tout récent impliquant des forces de polices et des bandes de jeunes soucieuses de passer entre vieux copains quelques soirées animées autour du feu, de renouveler ici et là le mobilier urbain et de remplir gratuitement le réfrigérateur familial serait évidemment, purement et entièrement fortuite.
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samedi, 27 mai 2023
IL RESTE QUELQUES OISEAUX
SUPERBE PHOTO D'UN OISEAU SUPERBE
(Journal Le Progrès, 17 mai 2023, crédit photo : JSL NOËL REYNOLDS.)
Ben oui, c'est un milan royal, quoi ! Il m'est arrivé d'avoir la chance d'en voir un de pas trop loin : c'est saisissant.
Là, ce sont des guêpiers d'Europe (Le Progrès, 26 mai 2023, crédit photo : JSL DOMINIQUE CHATRY), qui me rappellent quelques-uns des innombrables volatiles qui peuplaient les arbres de Corbeyssieu.
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samedi, 20 mai 2023
ÇA COMMENCE A BIEN FAIRE
Voici le texte intégral d'un petit article de Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné et (entre autres) fervent lecteur de Jacques Ellul, immortel pourfendeur du Système technicien et dénonciateur du Bluff technologique.
Article impeccable de Jean-Luc Porquet paru dans Le Canard enchaîné du mercredi 17 mai 2023. On note particulièrement le nombre d'occurrences du mot
LIMITES,
et autres expressions équivalentes. Je retiens en particulier cette phrase : « Notre système économique ne se maintient que par la destruction sans frein de la nature ». Le journaliste pose ainsi le doigt directement dans la plaie qui fait que le corps du monde actuel suppure d'infectes sanies nauséabondes et répand autour de lui toutes sortes de poisons — violents ou pernicieux.
Occasion pour moi de renouveler une fois de plus, sans me faire d'illusions, du fond de mon terrier et dans le désert sourd où les lanceurs d'alerte se succèdent à un rythme soutenu avec le succès que l'on sait, un appel à la rédaction d'une
DÉCLARATION UNIVERSELLE DES LIMITES HUMAINES.
Car je persiste à voir dans l'inépuisable, perpétuelle et souvent hargneuse revendication d'ouverture de nouveaux droits (pour les Etats, pour les individus, pour la collection des minorités aboyantes, pour les entreprises et les entrepreneurs, etc.) un décalque exact de la façon vorace, violente et suicidaire dont fonctionne et se nourrit le système économique actuel. Dans la doctrine de ce "libéralisme" (sic !), tout ce qui vient de l'Etat ou d'ailleurs pour restreindre l'initiative, freiner l'innovation, contrôler ou réglementer la libre expression des désirs et des pratiques s'apparente à la volonté diabolique d'une figure du Mal absolu.
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Dans Le Premier homme, p.66, Albert Camus fait dire à son personnage de Cormery, qui réagit vivement face à Levesque à la façon ignoble dont les insurgés algériens traitent les cadavres de leurs ennemis : « "Peut-être. Mais ils ont tort. Un homme ne fait pas ça." (...) "Non, un homme ça s'empêche. Voilà ce qu'est un homme, ou sinon..." ». Cormery ne finit pas sa phrase.
Grande leçon à destination de tous nos soi-disant progressistes — qui se proclament à l'avant-garde du Progrès quand ils ont assené leur péremptoire : « Pas de limites à l'extension de nos droits ».
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mercredi, 08 février 2023
QUEL RÉCHAUFFEMENT ?
Mais non, on vous dit, tout va pour le mieux !!! Vous voyez bien que le célèbre slalom géant d'Adelboden peut encore avoir lieu !!! Bon, c'est vrai, on est un peu obligé d'y aller au canon (à neige), mais c'est le résultat qui compte, non ? Et s'il le faut, on skiera sur l'herbe, cela s'est déjà vu. L'avenir sera futur ou ne sera pas !!!
Photo Jean-Christophe Bott dans Le Monde daté 7 janvier.
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lundi, 02 janvier 2023
C'ETAIT 2022 ! ALORS, 2023 ?
Allez, on se débrouillera toujours ! Gardons le moral et soyons forts !!!
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mercredi, 28 décembre 2022
LA VÉRITÉ SUR LES RENOUVELABLES
Rien à dire. La vérité est brutale et balaie les illusions qui pourraient encombrer les cerveaux craintifs, pusillanimes ou avides de sécurité. L'humanité n'est pas encore tout à fait à poil, mais pas loin. Le malheur, c'est qu'elle refuse de le savoir. Elle continue à croire que tout ça va s'arranger, et fredonne avec plus ou moins de conviction : « Toutes ces petites misères seront passagères Tout ça s'arrangera ».
Les quelques lignes ci-dessus sont extraites d'un entretien avec un monsieur qui a aujourd'hui 79 ans (Le Monde, 9 avril 2022) : DENNIS MEADOWS, physicien. L'entretien accordé au journal Le Monde (Audrey Garric) célèbre à sa façon le cinquantième anniversaire du rapport co-écrit en 1972 par le susnommé pour le Massachusetts Institute of Technology : Les Limites à la croissance.
L'originalité bouleversante de ce rapport consistait en la formulation d'une vérité sans doute trop brutale pour l'époque de joie et de prospérité dans la consommation, contre le mur de laquelle l'humanité se heurte aujourd'hui le front, le nez et l'avenir. Ce que susurrait le rapport Meadows et consort en 1972 est devenu un hurlement. Mais le monde a les oreilles bouchées.
Une dernière question :
Quand on sait que le rapport de 1972, commandé aux savants du M.I.T. par le Club de Rome, fut un véritable best-seller à l'époque, nous voilà rassurés, cinquante ans après, sur le sort que l'humanité s'apprête à réserver aux multiples rapports, publiés par ces autres savants réunis au sein du G.I.E.C., qui se succèdent avec bonhomie et régularité sans aucun effet sur la marche du monde, alors qu'ils ne parlent, pour leur compte, que du climat.
« Il n'y a pas de solution sans une réduction drastique de nos besoins en énergie. », affirme Dennis Meadows.
Pourvu que les bons peuples n'apprennent pas ce que signifierait une telle "réduction drastique" sur la qualité de leur mode de vie !!! Déjà que leur situation est souvent des plus précaire ... !!!
« Pas d'espoir pour cette civilisation intensive en énergie et en matériaux », dit pour finir l'excellent Mr Meadows. En clair et en français : "Il faut que tout le monde s'apprête à en prendre plein la gueule".
MAIS BONNE ANNÉE 2023, HEIN !!!
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jeudi, 13 octobre 2022
VOUS AVEZ DIT "DÉCOUPLAGE" ?
Donc Emmanuel Macron fait depuis quelque temps une promotion effrénée du mot "SOBRIÉTÉ", fixant à la population française ordinaire — je veux dire celle qui tire de plus en plus la langue — un objectif de 10 % de réduction de sa consommation de gaz, d'électricité et (qui sait ?) de tout un tas de bonnes choses qu'elle mettait dans son assiette, sans se rendre compte du crime qu'elle commettait contre la nature. Qu'importe les 19°C dans les maisons, on mettra des moufles, des doudounes et des snowboots.
Moyennant quoi, j'ai entendu tout récemment le même Emmanuel Macron, en même temps qu'il vantait de sa langue gauche les mérites de la dite sobriété, faire l'éloge, au moyen de sa langue droite, de la nécessaire croissance économique, hors de laquelle il n'aperçoit pas la moindre chance de salut.
« Attention, nous prévient monsieur Macron, la sobriété ne signifie surtout pas la décroissance !!! » (je cite en substance, et même en "substantificque mouelle"). On le comprend : il tremble à l'idée qu'une France "décroissante" perde des emplois, des industries, des compétences et des places dans le classement des grandes nations, mais redoute en revanche qu'elle gagne des défilés de néo-gilets-jaunes vaguement syndicaux et de plus en plus remontés, de plus en plus en colère et de plus en plus denses.
Mais c'est là que les Athéniens s'atteignirent, que les Perses se percèrent, que les Mèdes m'aidèrent et que les Satrapes s'attrapèrent. Comment faire ? Oui, comment faire pour tenir les deux bouts de la chaîne sans tomber dans "l'opprobre du ruisseau" (ça, c’est Boby), je veux dire dans les contradictions les plus contradictoires ? Parce que, si l'on a déjà vu passer des escadrilles d'oxymores dans le ciel fertile en inventions lexicales de nos politiciens, celui-ci, soyons-en sûrs, est le champion toutes catégories, battant à plates coutures ses concurrents immédiats, "croissance verte" et "développement durable".
La vérité, c'est que les gens qui chantent les louanges de la croissance économique, optent résolument, souvent sans se l'avouer, pour le réchauffement climatique. D'un certain côté, on les comprend, parce qu'ils se disent que si l'on a une activité économique soutenue, tout ira bien pour l'emploi, les salaires, la consommation, les cotisations sociales et les futures retraites. Plus ces données s'imposent du fait de la situation dans laquelle se débattent les travailleurs, plus la question du réchauffement tend à s'effacer dans les esprits à l'horizon de la nécessité présente : il faut pouvoir finir le mois. L'urgence de la survie personnelle est prioritaire sur les préoccupations climatiques.
En revanche, si l'on prétend lutter sincèrement contre le réchauffement climatique, cela implique ipso facto qu'on admet et même revendique la décroissance, c'est-à-dire la réduction de l'activité économique, principale responsable de toutes les prédations actuelles, et par conséquent la baisse de la consommation de biens et de ressources. Et donc un acheminement inéluctable vers une certaine idée de la pauvreté : la vérité de l'humanité d'aujourd'hui, c'est qu'elle doit revenir à la pauvreté, aux nécessités vitales et au sens du tragique de la condition humaine. Voilà ce qu'on trouve, quand on va chercher sous le faux-nez de l'idée de sobriété.
C'est là qu'interviennent les experts en formulations, les poètes de l'euphémisme, les chantres de la quadrature du cercle et les jongleurs du théorème de Fermat en matière de langage et de pansements verbaux (« Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille ! »). En feuilletant rageusement leur Littré (pas celui de la "Grand-Côte"), leur Grand Dictionnaire Larousse ou leur Grand Robert, ils sont tombés sur le mot "découplage". C'est ainsi que, dès le 31 mai 2022, le journal Le Monde a pu libeller comme suit un de ses titres.
"Difficile", le "découplage" : tu l'as dit, bouffi !
Ça veut dire quoi, "découplage" ? En gros et en dehors des sens premiers (domaines de l'électrotechnique et de la vénerie), le mot signifie "séparer". C'est-à-dire que ceux qui le prononcent rêvent tout éveillés d'une croissance économique enfin débarrassée des menaces que font peser les gaz à effet de serre. Eh oui, la voilà, l'équation insoluble : comment "découpler" des activités économiques florissantes et leurs effets mortifères ? Cela veut dire : que faire pour que des actes humains soient libérés de leurs conséquences, innocents de tout ce qui arrive en aval ? C'est là que ça devient presque drôle.
Comment continuer à fabriquer de l'abondance et de la prospérité sans porter atteinte à la sécurité climatique ? Comment faire pour produire du confort et des conditions de vie plus faciles à l'humanité entière — on en est très loin — sans détruire à notre détriment les équilibres naturels qui ont vu naître et se développer la civilisation que nous connaissons ?
La vérité, c'est qu'on ne peut pas. ON NE PEUT PAS. Le découplage, c'est de la blague. Pour une raison très simple : on ne peut avoir de la croissance économique sans faire croître, en même temps et en proportion, la consommation d'énergie, puisque ce sont précisément les activités économiques, industrielles qui, grandes consommatrices de fossiles, sont les plus grandes productrices de biens, de services, de confort et de CO². Bon, je ne vais pas revenir sur la rengaine : on sait tout ça par cœur (voir pour cela Jean-Marc Jancovici). Pour consommer de l'énergie, il faut en produire. D'où l'appel désespéré aux renouvelables : le vent dans les pales des éoliennes et le soleil sur les panneaux photovoltaïque.
Faudra-t-il, pour satisfaire la voracité énergétique du système économique, laisser les fabricants d'éoliennes et de panneaux envahir nos espaces et étouffer nos paysages ? Même sans compter le CO² que produit le processus même de fabrication de ces moyens soi-disant « propres », l’entreprise consistant à reconvertir nos sales centrales existantes me semble hors de toute mesure. D’autant que le recours furieux au charbon par des pays comme la Chine ou l’Inde, « en attendant », laisse entrevoir, au moins à moyen terme, une embellie pour l'extractivisme et pour les sources fossiles d’énergie. « Dis, papa, quand est-ce qu'on sera sortis de l'auberge ? — Tais-toi, et tâche de survivre ! »
Je ne peux imaginer que monsieur Macron, dont la réputation d’intelligence n’est plus à vanter, n'est-ce pas, n’ait pas conscience du caractère oxymorique de la formule « croissance découplée de ses effets ». J’ai plutôt tendance à y renifler quelque chose qui ressemble à du mensonge. Et crânement assumé, "les yeux dans les yeux".
Voilà ce que je dis, moi.
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vendredi, 23 septembre 2022
CEUX QUI ONT LA SOLUTION (3 et fin)
Pour en finir (provisoirement) avec l'inventaire des formules utilisées dans les journaux (principalement Le Monde) par ceux qui savent comment faire pour s'en sortir ou pour faire advenir la société dont ils rêvent, je présente aujourd'hui un dernier type d'expressions qui permettent à un rédacteur de sauter par-dessus l'obstacle du "il faut" qui fait par trop "magie-magie", tout en contournant la facilité un peu niaise offerte par le verbe "devoir" mis à toutes les sauces. Comme on peut le constater, nul besoin de ces tournures trop évidentes pour faire comprendre au lecteur toute la force de l'impérieuse injonction qu'on lui adresse.
Ces dernières locutions présentent cependant l'avantage de prendre les couleurs de l'objectivité, ou tout au moins de revêtir le déguisement de la neutralité, comme si leur utilisateur se lavait les mains de toute intention de sommation au lecteur, l'auteur de la formule disparaissant derrière elle : phrase sans verbe, ou verbe à l'infinitif, et autres issues de secours. Je note quand même la survie du mode impératif, qui en dit long sur la psychologie de celui qui tient la plume. Quoi qu'il en soit, en reniflant le derrière de toutes ces solutions, je ne peux m'empêcher de leur trouver une fragrance assez prononcée de faux-cul (malpropre).
Je veux bien, mais l'énoncé me reste assez obscur.
On trouve ça dans Le Progrès. La phrase est applicable en l'état à tous les festivals.
Ça y est : le grand mot du second quinquennat d'Emmanuel Macron est lâché. On n'a pas fini de le lire, de l'entendre et d'en être gavés. Ensuite, quand on se rendra compte que la sobriété ne suffit pas, on passera au mot "restriction". En attendant mieux.
Là, pas de mode impératif, mais c'est tout comme.
Le genre de formule baudruche qu'une épingle bien placée suffit à rendre à sa vraie signification.
Ouais, je vais en parler à Christiane Lambert, P.-D. G. de la F.N.S.E.A., vous savez ce clan dominé non par des paysans, mais par des chefs d'entreprises agricoles pour qui cultiver la terre ne relève pas d'une activité humaine mais d'un système industriel asservi à de merveilleux engins mécaniques comme à des intrants chimiques aux remarquables effets.
Ce titre me laisse coi, bien qu'on lise sans peine l'injonction "il faut" en filigrane derrière "en finir".
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MORALITÉ :
Tout ce qui ressemble, de tout près ou de très loin, à la formule "IL FAUT", est à considérer, sinon comme un mensonge, du moins comme une incantation incantatoire..
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mardi, 06 septembre 2022
OH L'AGRÉABLE CHALEUR !!!
Je n'apprendrai ici rien à personne, le souvenir est tout "frais" dans les mémoires : il a fait chaud.
Heureusement, il n'a pas fait chaud tout le temps : il a d'abord fait très chaud ; ensuite il a fait très très chaud ; et puis il s'est mis à faire très très très chaud. Maintenant, il fait un peu moins chaud : c'est dire si on s'habitue, finalement. C'est heureux, diront certains, car ça veut (peut-être) dire que nous nous adaptons (Le Monde du 1 septembre 2022).
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Et non seulement nous nous adaptons, mais nous ne sommes pas les plus à plaindre (Le Progrès du 8 août dernier).
Parions qu'en se montrant assidus à un tel entraînement, les Iraniens s'adapteront plus vite et plus fort au changement climatique.
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Alors pas d'affolement, restons calmes et rassurons-nous : LE PIRE EST A VENIR. Mais on les attend de pied ferme, les vagues de chaleur !!!
Le Monde, 11 mai 2022.
J'adore l'expression "déficit hydrique" pour dire "manque d'eau" ou plus simplement : "J'ai soif" : on sent que le gars tout content d'avoir trouvé ça est passé par les écoles. Et disons-le : ça fait tout de suite plus sérieux. Je me vois bien dire à un pote : « Tu viens ? Je suis en déficit hydrique. Je te paie un demi. »
Le Monde, 19 juillet 2022.
Le Monde, 11 août 2022.
Et tant pis pour les tortues (Le Progrès, 8 août 2022) !!!
On connaissait le changement de sexe des poissons du côté du lac Érié sous l'influence des médicaments rejetés dans l'eau, en particulier des substances hormonales, contraceptives ou autres. Mais il est interdit d'arrêter le progrès.
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ET BONNE RENTRÉE, HEIN !!! ON VA SE SERRER LES COUDES, LES DENTS, LES FESSES ET LA CEINTURE, HEIN !!! ON VA SE TENIR CHAUD, HEIN !!! ET VIVRE ENSEMBLE, HEIN !!! ET FAIRE SOCIÉTÉ, HEIN !!! COMME AU BON VIEUX TEMPS, HEIN !!!
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Fin de la série, mais pas du processus.
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lundi, 05 septembre 2022
OH LA BELLE SÉCHERESSE !!!
Hergé et Peyo sont d'accord.
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D'abord une grande découverte, et même, n'hésitons pas, une révélation : les plantes ont besoin d'eau pour exister, survivre et se développer (Le Monde 18 août 2022). Merci au journal "de référence" : du coup, le lecteur se sent moins bête.
Reconnaissons-le : il fallait que cela fût dit, n'est-ce pas ?
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On voyait ce paillasson garanti grand teint et très grande dimension le 10 août dernier à Rancourt dans la Somme (Le Monde 18 août 2022). Si j'étais un ruminant, pas sûr que j'aurais envie de brouter ce tapis-brosse (non, je n'ai pas dit "gazon maudit").
Le Monde 18 août 2022.
Le Monde 7-8 août 2022.
Le Monde 19 juillet 2022.
Le Monde 14-15-16 août 2022.
Le Monde 14-15-16 août 2022.
Le Monde 20 août 2022.
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Alors la présente sécheresse a-t-elle battu le précédent record, détenu jusqu'à maintenant par l'été 1976, comme le montre cette couverture de Charlie Hebdo parue le 8 juillet 1976 et dessinée par Reiser ?
L'été 2003, c'était seulement la canicule, vous savez, celle qui avait imperceptiblement abaissé la moyenne d'âge des Français en ôtant brutalement de la tranche supérieure (pour parler dans les termes autorisés des démographes de l'I.N.E.D.) 15.000 de nos concitoyens.
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dimanche, 04 septembre 2022
OH LES BELLES RIVIÈRES !!!
Vignettes piquées à la page 26 de En Remontant le Mississipi, texte et illustration de Morris.
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Journal Le Monde 14-15 juillet 2022.
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Journal Le Monde 2 août 2022.
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Journal Le Monde 10 août 2022.
A mon avis, l'argument purement technique de la "mauvaise gestion" a bon dos. Il s'agit plutôt d'une volonté d'accaparement des pays situés en amont (Turquie, Syrie). Même problème pour le Nil (Ethiopie, Soudan, Egypte) ou pour le Mékong (Laos, Thaïlande, Cambodge, Vietnam). Et ne parlons pas du Jourdain. La guerre de l'eau a déjà commencé, à coups de barrages. A la place de Jean-Michel Bezat, je n'aurais pas mis de point d'interrogation à ma chronique du 30 août 2022 dans Le Monde.
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Journal Le Monde 17 août 2022.
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Journal Le Monde 28-29 août 2022.
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Journal Le Monde 18 août 2022.
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Journal Le Monde 18 août 2022.
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Mais certains cours d'eau ont l'esprit de contradiction (Le Monde 30 août 2022). Là, c'est l'Indus qui manifeste sa furie. Allez comprendre !
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Et quand il n'y aura plus ni de fleuves ni de rivières, il n'y aura plus de poissons d'eau douce, il n'y aura plus de pêcheurs de truites ou de brochets, il n'y aura plus de permis de pêche et plus de garde-pêche pour alpaguer les galapiats qui pêchent impunément à la main" (ceux que je connais le mieux), au nez et à la barbe de la loi. Pire : il n'y aura plus de Cérigoule (Sérigoule ?) ou de Ruisseau de Chaumargeais. Mais je garderai, dans le gras du bout de mes doigts, le souvenir du ventre soyeux des truites planquées sous les grosses pierres plates, que nous caressions avec infiniment de délicatesse avant de les saisir brutalement et de les jeter dans l'herbe. Bon, c'est vrai, elles ne faisaient pas toujours la maille. Mais il y a prescription, monsieur l'agent : fallait nous pincer avant.
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ET BONNE RENTRÉE, HEIN !!!
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samedi, 03 septembre 2022
OH LA BELLE MER !!!
Cela se passe cet été dans la mer Méditerranée et dans le journal Le Monde daté 30 juillet 2022.
LA NATURE A VOTÉ "VACANCIERS".
Ben oui : le vacancier est content quand la Méditerranée est à 24°.
Quand elle est à 28°, il passe des "vacances de rêve".
Quand elle sera à 40° ...... bah, il sera bien temps d'aviser !
"Anomalie de la température de surface de la mer, le 27 juillet."
Ci-dessous le plus "parlant" selon moi.
Et pendant ce temps, Emmanuel Macron nous enfume en tentant de nous refaire le coup de la "concertation" avec une nouvelle farce qu'il a sortie de son chapeau : le Conseil National de la Refondation. « Ça fait plus rire personne quand les enfants sont grands » (Félix Leclerc, puis Beau Dommage). Même Edouard Philippe ne s'y est pas laissé prendre, c'est dire de quelle crédibilité jouit notre pauvre président.
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!! RESTONS BIEN DROITS DANS NOS BOTTES DE SEPT LIEUES !!!
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, réchauffement climatique, canicule marine, méditerranée
vendredi, 02 septembre 2022
OH LA BELLE « MAISON QUI BRÛLE » (JA.CH.) !!!
Pendant que « nous regardons ailleurs » (Jacques Chirac, dans des temps déjà anciens), cela se passe en Californie et dans le journal Le Monde daté 28 juillet 2022.
Oh la bonne chaleur ! Oh le bon CO² !!! Oh les bonnes particules fines !!!
Mais on se dit que les Américains, ce n'est pas d'hier qu'ils connaissent les incendies, pardon, les méga-feux, même qu'ils les baptisent !
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!! ET MÊME PAS PEUR, HEIN !!! ON A NOS COMBINAISONS D'AMIANTE (HÉ HÉ !) !!!
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jeudi, 01 septembre 2022
OH LE BEAU GLACIER !!!
Cela se passe à ce qui fut le Glacier Blanc et dans le journal Le Monde daté 31 juillet-1 août 2022.
Oh le beau "pré de Madame Carle" ! Oh la belle glace ! Oh la belle ressource !!!
Le Monde 7 juillet 2022.
Le Monde 31 juillet-1 août 2022.
Les refuges de Tête-Rousse et du Goûter (grâce au T.M.B., la voie d'accès au Mont Blanc la plus fréquentée) fermés en plein mois d'août, on n'a jamais vu ça. Les guides refusaient d'y emmener les clients. Remarquez que juste avant, il paraît qu'ils accueillaient une dizaine de pelés et tondus (ben oui, il faut traverser le redoutable et parfois mortel couloir du Goûter, devenu un véritable dégueuloir à gros cailloux). Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, a (par boutade ?) proposé d'exiger de tous les candidats à l'ascension du Mont-Blanc une caution de 15.000 euros : 10.000 pour les secours et 5.000 pour les obsèques. Aux dernières nouvelles, les refuges ont rouvert. Le 0°C au Mont Blanc est paraît-il monté à 5.000 mètres et plus : ce n'est pas très bon pour la stabilité de la montagne.
A l'aiguille du Midi, on a vu pour la première fois, la neige ayant fondu, apparaître la glace vive (enfin, avec la température, elle devait plutôt être "bulleuse" et craquante). Je souhaite bien du plaisir à tous les courageux qui se seront lancés dans la "traversée Midi-Plan", surtout à cause de la descente du glacier du Requin, car pour se frayer un chemin en zigzaguant entre les crevasses ouvertes, il faut être prudent, patient et déterminé. Mais tout en bas de la Vallée Blanche (enfin, quand je dis "blanche" ...), je ne sais pas combien de marches en plus, à l'heure actuelle, il faut que le touriste descende pour passer de la gare du Montenvers à la glace de la Mer de Glace. J'ai hélas connu l'heureux temps où l'accès au glacier était quasiment direct et presque de plain-pied. Pas besoin d'escalier. Les glaces ont également bien fondu aux glaciers d'Argentière, des Bossons, de Taconnaz, etc. Y a pas de raison : faut pas de jaloux.
Oh le bel escalier, auquel on ajoute des marches au fil des années !!! Oh la jolie cabine de péage !!!
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On apprend que la Terre (je mets tout ça au conditionnel, parce que) perdrait chaque année 1.200 milliards de tonnes de glace (calottes polaires, Groenland et glaciers de montagne). En vingt-trois ans, ce seraient 28.000 milliards de tonnes de glace qui se seraient évaporées (source : newsletter du site loceanalabouche, septembre 2020).
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!! ON TIENT BON, HEIN !!! ON A CHAUSSÉ LES CRAMPONS, HEIN !!!
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mercredi, 31 août 2022
ON CONTINUE !!!
Morris et Goscinny, La Caravane, p. 19, à peine revue et corrigée.
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Ben oui, c'est sûr. Qu'on ne s'y trompe pas : en l'état actuel des choses, l'humanité persiste et signe. L'humanité refuse de changer quoi que ce soit à son mode de vie et à ses activités. Pardon : l'humanité veut bien faire des "petits gestes" (containers verre, poubelle papier-carton, etc.). Enfin, quand je dis "l'humanité" : la France et quelques-uns de ses égaux. Enfin, quand je dis "la France" : une partie d'une partie d'une partie : une fine élite. Vous voyez ce qui reste à faire pour que ces petits lanceurs d'alerte bien intentionnés se fassent entendre de "l'humanité". C'est pourquoi je me demande bien sur quelle planète le journal Le Monde est allé chercher l'idée de son grand titre de "une" dans son numéro daté 21-22 août dernier.
En fait, si. J'ai une petite idée. C'est parce que Le Monde a les jumelles braquées sur le tout petit cercle des gens qui sont aux manettes, et qui donnent l'impression, sous la houlette de monsieur Emmanuel Macron, d'avoir un tout petit peu pris conscience de l'urgence climatique. Je me demande même s'il n'a pas suffi que le président Macron fasse entrer dans son vocabulaire le mot "sobriété" pour que le "journal de référence" se mette à croire que Noël est arrivé. Le Monde fait ensuite confiance à la machine médiatique de propagande pour diffuser, répandre et "faire ruisseler" dans le gros de la masse de la population les slogans, les mots d'ordre, les consignes, tous éléments de base de la "prise de conscience" affichée par les gens au pouvoir et revendiquée par le journal. Avant l'annonce des restrictions qu'imposeront dans pas longtemps les prix de l'énergie. AGLAGLA !!!
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!! ON CONTINUE !!! NE CHANGEONS RIEN !!! LA CARAVANE ARRIVERA EN CA ... LIFORNIE !!! MERCI LUCKY LUKE !!!
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, écologie, réchauffement climatique, lucky luke, morris et goscinny la caravane, emmanuel macron
mardi, 30 août 2022
OH LE BEAU FEU !!!
Cela se passe à Louchats en Gironde et dans le journal Le Monde daté 19 juillet 2022.
Oh le bel incendie ! Oh la belle "maison qui brûle" (citation) !!!
Le Monde 19 juillet 2022.
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RAPPEL.
Et en 2019, en Australie (photo satellite, Le Monde 31 décembre 2019) : oh les jolies fumées !!! Oh les énormes flammes !!!
Ci-dessous, Le Monde, 7 janvier 2019.
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!! ON GARDE LE MORAL, HEIN !!!
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réchauffement climatique, écologie, incendies, catastrophe
lundi, 29 août 2022
OH LE BEAU LAC !!!
Cela se passe au lac de Castillon dans les Alpes-de-Haute-Provence et dans le journal Le Monde daté 14-15 juillet 2022.
Ceci était un lac. Oh la belle réserve d'eau douce (nous parlons de la bouteille d'eau minérale, bien sûr) !!!
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Ici, nous contemplons (de haut) l'état dans lequel se trouvait au 12 août le réservoir de Bouzey dans les Vosges (Le Monde 28-29 août 2022).
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!!
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réchauffement climatique, sécheresse, écologie, lac de castillon, réservoir bouzey, journal le monde, économiser l'eau
dimanche, 28 août 2022
OH LE BEAU FEU !!!
Cela se passe près de Saint-Magne en Gironde et dans le journal Le Monde daté 14-15-16 août 2022.
Oh le bel avenir !!! Oh la belle forêt !!! Oh la belle faune calcinée !!! Les petites bêtes !!! Les grosses bêtes !!! Les promeneurs !!! Les habitants !!!
Le Monde 13 août 2022.
Titre du 7-8 août 2022.
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!!
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : incendies, gironde, saint magne gironde, pompiers, catastrophe