dimanche, 05 novembre 2023
CLIMAT : C'EST PAS GAGNÉ !!!
ON LE VOIT DE MIEUX EN MIEUX, LE MONDE D'APRÈS.
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Le Monde, 25-26 juin 2023.
Les haies, j'ai l'impression d'en entendre parler depuis des dizaines d'années. On croit toujours que les acteurs d'un problème sont capables d'en comprendre les causes et de corriger le tir. Cet article date du mois de juin dernier, et on est obligé de constater qu'il n'en est rien. Bah, pourquoi se soucier du sort de ces petits arbres, arbustes, arbrisseaux ? Des malveillants de petite envergure les avaient sûrement installés là juste pour couper l'élan de nos gros tracteurs et autres grosses machines qui servent enfin à entrer dans les grandes dimensions de la modernité moderne et à transformer l'action de cultiver la terre en une entreprise industrielle comme n'importe quelle autre.
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Le Monde, 22 juin 2023.
Là, on est évidemment en Amazonie. Le Brésil est, tout le monde le sait, complètement cinglé de vouloir faire du fric international en lieu et place de la bonne vieille canopée qui est comme une pompe (comme celle où les Dupondt sont enchaînés dans Le Trésor de Rackham Le Rouge) qui permet aux êtres vivants de respirer, même quand ils ne sont pas Brésiliens — et même quand ils ne sont pas scaphandriers.
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Le Monde, 28 juin 2023.
Je ne suis pas sûr que la Chine possède sur son sol l'équivalent de la forêt amazonienne, mais c'est la même logique qui fonctionne. A la différence qu'en Chine, on pense d'abord à la nourriture des "petits Chinois" (comme on disait quand il fallait garder le "papier d'argent" des tablettes de chocolat, pour la raison, paraît-il, qu'ils mouraient de faim, les petits Chinois).
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Le Monde, 28 juin 2023.
Le Monde, 24 octobre 2023.
Les articles de journaux se suivent, inlassablement, pour alerter le monde sur la folie qui consiste à faire disparaître les forêts. Mais qu'est-ce que c'est, "le monde" ? J'ai bien l'impression que c'est la même chose que la bien connue "communauté internationale", et même si possible en plus abstrait et inconsistant.
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Le Monde, 22 août 2023.
Bon, là, on est en pleine canicule, et il y a des tas de gens qui souffrent tellement de la chaleur que se fabriquer une température un peu moins forte peut ressembler à une bonne action. Mais l'été dernier, quand vous passiez sur le trottoir qui longe le magasin "Picard" — angle rue du Mail / rue Chariot d'or, à la Croix-Rousse —, le vent torride que vous soufflent les machines à congeler vous obligeait quand même à vous demander si tout ça était bien raisonnable.
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Le Monde, 2 septembre 2023.
Tout le monde aujourd'hui semble avoir mentalement adopté l'idée de la voiture électrique. Il faut dire que la propagande vantant les mérites de ces machines roulantes qui ne font pas l'affaire des émirs, des géants du pétrole et de mon garagiste est si tonitruante et omniprésente qu'on peut difficilement passer à travers les gouttes.
Cela dit, il faudrait peut-être que tous ces convaincus s'interrogent sur les origines et les conséquences de cette soudaine mutation d'une filière industrielle jusqu'ici essentielle.
Par exemple, si on raisonne en termes de consommation d'énergie (et non plus seulement de carburant), on se dit que, quoi qu'il arrive, il faudra produire de plus en plus de capacité de rouler, c'est-à-dire que la quête de puissance embarquée enflera et bouffera des quantités croissantes de matières capables d'alimenter les générateurs électriques. Certains pensent que l'on en respirera mieux. Admettons l'hypothèse.
Seulement, on pourrait se dire qu'en se contentant de transférer le besoin d'énergie d'une source sur une autre, on ne fait que déplacer le problème. Le Problème ? Mais c'est la consommation d'énergie, bien sûr ! La sobriété, je vous dis !
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Le Monde, 18 octobre 2023.
Il faut d'abord savoir que R.E.A.C.H. (Registration, Evaluation, Autorisation des substances CHimiques), c'est le programme européen de régulation de quelque 20.000 molécules répertoriées. REACH, ça doit servir théoriquement à s'assurer de l'innocuité de chacune des substances inventées par les chimistes et, éventuellement, d'interdire les plus dangereuses. L'Europe montre une nouvelle fois qu'elle est à la pointe extrême de l'arrière-garde en matière de protection de la santé humaine et de l'environnement.
Il faut dire que les promoteurs de l'industrie chimique ont en horreur tous ces écolos à la noix qui ne rêvent que de les empêcher de gagner du bon argent pour engraisser les actionnaires. Et qu'ils ne lésinent devant aucun moyen humain ou financier pour infléchir le consensus européen en direction de leurs intérêts. La santé humaine ? Vous voulez rire ! Vous vous rendez compte de la catastrophe, si les Européens parvenaient à se mettre d'accord sur leur dos ? Comme quoi ils n'ont pas complètement tort, ceux qui établissent l'équation « Europe = Paralysie ». J'attends de pied ferme que l'équation soit démentie par un éclair de Raison qui toucherait les responsables européens. Est-ce complètement improbable ?
Le Canard enchaîné (25 octobre 2023) est plus sévère, et sans doute mieux informé de ce qui se passe dans les coulisses.
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Le Monde, 6 mai 2023.
Alors là, c'est une curiosité, sur laquelle les serviteurs de l'information vraie se sont fort peu étendus. Il s'agit des consignes envoyées par l'autorité gouvernementale aux personnes chargées de contrôler la façon dont les producteurs de fruits respectent la réglementation en vigueur en matière de pesticides. Ces consignes se résumaient quasiment à l'ordre de ne pas opérer de "visite de flagrance" dans les exploitations contrevenantes. Autrement dit : les inspecteurs devaient, en cas de flagrante infraction, fermer les yeux, le nez et les oreilles, et s'abstenir d'intervenir. Fallait y penser, non ?
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Le Monde, 28 mars 2023.
J'aurais pu, à la réflexion, intituler ce billet : "Un faisceau de présomptions" lourdes et convergentes. Regardez l'élection de ce représentant de l'agro-industrie à la tête de la F.N.S.E.A., ce drôle de "syndicat", qui ressemble par certaines façons de faire à un "syndicat du crime". Avec un tel président, au moins, on ne risque pas de voir le lobby des entrepreneurs en agriculture errer ou dériver vers une défense de l'environnement qui ne pourrait que nuire aux affaires.
Cela fait longtemps qu'on ne parle plus de "paysans" à la F.N.S.E.A. Mais si, paysans, ça doit vous dire quelque chose. C'était dans les temps anciens, où des millions de culs-terreux faisaient tout, mais en petit, bien à l'abri de leurs champs délimités par des haies, et qui étaient incapables de voir les choses "en grand", comme font de nos jours les modernes gros bras de l'industrie agricole.
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Le Monde, 22-23 octobre 2023.
Dernier maillon de la chaîne : du grand distributeur au petit consommateur. On nous a beaucoup bassiné avec « achetez bio, achetez "en vrac" ». Résultat des courses : toujours plus de suremballages. C'est la fête aux plastiques divers et au carton ! Il va nous en falloir, des poubelles, des poubelles et encore des poubelles.
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Oui, monsieur le président, nous sommes bien face à un faisceau de présomptions lourdes et convergentes. Oui, vous les entendez comme nous, monsieur le président, les appels à lutter contre le réchauffement climatique et contre les extrêmes météorologiques qu'il a déjà commencé à provoquer. Oui, monsieur le président, vous connaissez les coupables de l'empoisonnement des sols. Tout le monde sait ce qu'il y a à savoir, bien que les rangs des dénégateurs soient de plus en plus serrés.
Le malheur, monsieur le président, c'est qu'il vous semble très difficile de désigner et condamner des coupables ainsi que l'ensemble de leurs complices : tout le monde ne l'est-il pas, à un titre ou à un autre ? Ce qui est sûr, c'est que les kilomètres de discours et les kilotonnes de mots déversés quotidiennement se heurtent à une résistance dont on ne soupçonnait pas les ressources.
On braque volontiers l'attention sur ce qui se passe de bien ici ou là, en oubliant de dire qu'il faut de sacrés instruments d'optique pour identifier comme vertueuse telle ou telle expérience. En oubliant aussi de dire que le vertueux est perdu comme une goutte d'eau dans l'océan des nuisances et qu'il faut de sacrés bons yeux pour le distinguer.
C'en est au point que la tendance générale est à l'aggravation, comme le montrent les effets de la grande coalition des tenants du pétrole et des autres énergies fossiles (voir mon billet d'il y a quelques jours). Et comme le montrent les usages de la chimie, les déforestations, la gloutonnerie énergétique chaque jour plus incontrôlable de notre époque et la volonté de puissance des acteurs de l'agriculture industrielle.
Je n'aimerais pas être à votre place, monsieur le président.
09:00 Publié dans ECOLOGIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : environnement, écologie, agriculture biologique, agriculture industrielle, agro-industrie, déforestation, brésil, amazonie, déboisement, forêt amazonienne, climatisation, voiture électrique, industrie chimique, programme reach, europe, pesticides, fnsea, arnaud rousseau, journal le monde, énergies fossiles, pétrole, charbon, éneergies renouvelables
samedi, 10 décembre 2016
LA VIE DERRIÈRE LA VITRE
Photographie Frédéric Chambe.
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PLANÈTE
La France va mieux, ça on le savait de source sûre (François Hollande, surnommé "la bocca della verita", vous savez : "si je mens, je vais en enfer"). La planète, quant à elle, va de mieux en mieux. Elle pète le feu, la santé, la forme et la joie de vivre.
Deux informations pour confirmer la bonne nouvelle :
1 - Gilles Bœuf, spécialiste de la biodiversité, nous apprend que 100 % des records de pêche en termes de taille et de poids des prises datent d'avant 1950, et que la masse des poissons ramenés par les navires-usines a durablement cessé d'augmenter malgré les investissements colossaux : ça stagne, et même ça baisse. Les poissons sont de plus en plus petits, c'est-à-dire de plus en plus jeunes (car ils ne cessent de grandir et grossir au cours de leur existence), donc de plus en plus immatures. Ne parlons pas du chalutage profond, qui va chercher des espèces dont certaines n'atteignent la maturité sexuelle et l'aptitude à se reproduire que très tardivement (jusqu'à quinze ans pour l'empereur, je crois). Résultat : Gilles Bœuf réfute la disparition des espèces océaniques ("Il y a un seul océan", dit-il, "et il n'est pas possible de démontrer qu'une espèce n'existe pas quelque part"), mais il s'alarme de "l'effondrement des populations" (c'est son expression) : pas le nombre des espèces, donc, mais le nombre des individus de chacune.
2 - Le Monde, journal quotidien, nous apprend qu'entre août 2015 et juillet 2016, 8000 km² de forêt amazonienne ont été rasés au Brésil, en progression de 29 % sur l'année précédente.
Et tout cela sans même évoquer le réchauffement climatique, bien connu désormais de monsieur tout-le-monde. Tout cela va dans une seule et même direction : le suicide.
Heureusement que l'humanité ne cesse de prendre de bonnes résolutions : qu'est-ce que ce serait dans le cas contraire !!!
On pourra bientôt prendre au sérieux ce qui, sous la plume d'Alexandre Vialatte, n'était qu'une boutade : « On n'arrête pas le Progrès : il s'arrête tout seul ». On peut mettre la phrase au futur : le progrès s'arrêtera tout seul. La boutade se fait prédiction. N'en doutons pas.
Gilles Bœuf ajoute une chose intéressante (et à méditer) : l'humanité ne va pas dans le mur, car il n'y a pas de mur. Simplement, ce qui va arriver, c'est que les hommes vont souffrir de plus en plus.
09:00 Publié dans A LA CROIX-ROUSSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, écologie, environnement, biodiversité, sixième grande extinction, gilles boeuf, journal le monde, alexandre vialatte, françois hollande, forêt amazonienne, lyon, croix-rousse
dimanche, 10 juin 2012
NOUS, ON VEUT CHANGER DE VRAI !
Résumé : nul ne saurait résumer la fin du monde.
Ne lâchez pas la truelle : nous allons passer notre temps à tenter de reconstruire quelque chose d’humain et de vivable, pendant que les secousses sismiques continueront, s’accentueront, s’aggraveront, et fendilleront les murs à mesure que nous colmaterons les brèches. Nous allons y passernotre temps, à colmater les brèches. Nous allons passer notre temps (nos loisirs ?) à édifier les belles ruines d’un monde qui s’auto-détruit.
Le tremblement de terre qui a détruit une bonne partie de Port-au-Prince le 13 janvier 2010 doit être considéré comme une métaphore. La destruction des palais et cathédrales historiques d’Emilie-Romagne, ces tout derniers temps, doit être considérée, sinon comme une punition du ciel (Dieu nous en préserve !), du moins comme une métaphore de quelque chose qui pourrait se formuler : « une civilisation en fin de vie ».
Pensez au fait qu’au Brésil, la protection de la forêt d’Amazonie est le cadet des soucis de la plupart des gens, préoccupés par l’accession de leur pays au statut de « pays développé » (à coups de cultures OGM, évidemment, et de destruction de la forêt, avec transformation subséquente de tout le sol en latérite, qui est une sorte d’argile cuite au four, sur laquelle il va être un peu difficile de faire pousser quoi que ce soit), revanche sur l’époque d’une évidemment infâme colonisation. Je vais vous dire : les gens qui parlent encore aujourd’hui de néo-colonialisme se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’au trou du cul. Et j'espère que ça leur fait mal.
La secousse sismique est devenue la base de notre civilisation, la mère de nos « points de repère ». Je vais vous dire : les « points de repère », chacun a intérêt à les garder pour soi, s’il ne veut pas que le NOUVEAU les rende bientôt obsolètes. Nous vivons, il faut le savoir, sous la dictature du NOUVEAU. Or, il faut le savoir, le NOUVEAU, quand ça vient à son heure, c’est globalement bienvenu, cela comble un besoin qui commençait à se faire sentir.
Mais quand le nouveau devient la LOI ? Comment voulez-vous vous en sortir ? Vous étouffez sous l’exigence. Soyez nouveaux ! Faites du nouveau ! Impossible. Toujours ce slogan marxiste : « Du Passé faisons table rase ! ». Les semelles des fils doivent écraser jusqu’à l'ombre de la silhouette des pères. L’oubli du passé préside au passage de témoin. Veut dire qu’il ne saurait plus y avoir de passage de témoin. Fini, la transmission.
Du coup, chacun est renvoyé à soi-même, sans avant et sans après, individu perdu au milieu de 7 milliards d’autres individus perdus, dans un présent perpétuel en train de vibrionner dans tous les sens. Et le présent perpétuel, c'est exactement le séisme. Le flux de l'eau en train de couler, si vous préférez, quoique l'image soit moins exacte. La secousse sismique est devenue un mode de vie : on s’habitue à tout. Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire. Mais il n’est pas sûr qu’on s’habitue à ce qui vient.
Et ce qui vient, c’est quoi, exactement ? Pour parler franchement, je n’en sais pas vraiment quelque chose. Ce sont des impressions, des perceptions, des réflexions. Mais je crois qu’on peut les résumer dans une revendication, la grande revendication du temps, que je propose de formuler de la manière suivante : « Non, les choses ne sont pas ce que l’on croit qu’elles sont. Elles peuvent aussi être leur CONTRAIRE ».
C’est ce que j’appelle, dans mes bons jours, la « migration des définitions ». Je pourrais aussi bien appeler ça l’abolition de la définition. Mais on pourrait aussi bien appeler ça la POROSITÉ des définitions. On n’a pas idée de ce que tout est devenu poreux. Les choses en ont marre, de la délimitation du sens des mots. Il y en a marre des frontières, des parois étanches, des séparations, des cloisons, des compartiments. Disons-le carrément : il y en a marre des différences. Plongeons, joyeusement ivres, dans la grande méga-fusion de tout dans tout.
C’est vrai, quoi, si les mots signifient quelque chose de stable, où va-t-on ? Il y en a marre de la dictature de la définition. Qu’on se le dise, 1 – les définitions sont des frontières, 2 – or les frontières sont une image du Mal (mais RÉGIS DEBRAY dit le contraire dans Eloge des frontières), 3 – donc il faut se débarrasser des définitions. C’est très logique. Cela s’appelle même un syllogisme (majeure, mineure, conclusion).
Dans les anciens temps, pour que quelque chose soit reconnu pour vrai, il fallait laisser passer une certaine durée. Disons même la plus longue durée possible. Franchement, c’est du bon sens : si on est constamment obligé de changer de « vrai », il y a de quoi être vite perdu.
Le « vrai » qui change, ce n’est pas forcément du faux, mais avouez qu’il y a de quoi douter de la solidité. La vessie est peut-être une lanterne, allez savoir. Et nous, aujourd’hui, on n’arrête pas de changer de vrai. Ce que le faux penseur de la modernité qui a nom GILLES LIPOVETSKI a fait mine d’appeler L’Empire de l’éphémère. Mais il n'a peut-être pas aussi tort que je fais mine de le croire.
Voilà ce que je dis, moi.
Allez, c'est encore à suivre, désolé.
09:00 Publié dans UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : subversion, fin du monde, haïti, port-au-prince, tremblement de terre, tsunami, italie, émilie-romagne, forêt amazonienne, régis debray, éloge des frontières, gilles lipovetski, l'empire de l'éphémère