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lundi, 30 mars 2015

IL N’Y A PAS DE "SCIENCE ÉCONOMIQUE"

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Je parlais de l'infirmité des pompeusement nommées « Sciences Humaines », qui ne portent le nom de sciences que par abus de langage. L'expression porte probablement le stigmate de son origine : le scientisme, cette croyance absolue dans le pouvoir de la science de résoudre tous les problèmes de l'humanité, imprégna jusqu'au coeur la moindre fibre de la seconde moitié du 19ème siècle.

Flaubert l'a personnifié sous les traits du pharmacien Homais, dont il a fait le masque de la bêtise satisfaite, la bêtise de « celui qui sait ». Parlant de je ne sais plus qui, Clémenceau disait joliment : « Il sait tout, mais rien d'autre ». Flaubert a tout compris : Bouvard et Pécuchet, me semble-t-il, ayant fait le tour du savoir encyclopédique, reviennent humblement pour finir à la tâche que s'assignaient les moines copistes du moyen âge.  

Les « sciences molles » (le Collège de 'Pataphysique les appelle plus justement les « Sciences Inexactes », par opposition aux « Sciences Exactes », dites dures qui, elles, s'efforcent à l'exactitude) se sont empressées de se ranger sous cette bannière, qui leur conférait une dignité dont elles n'auraient jamais osé rêver sur leurs seuls mérites. 

Sans pouvoir toutefois effacer le stigmate que constitue l'adjectif qualificatif "humaines" : quand on est obligé d'ajouter l'adjectif, c'est que son absence porterait à confusion. Quand on entre dans une « Faculté des Sciences », aucun doute sur les disciplines qu'on y enseigne, d'où l'absence d'adjectif. 

Mais tout le monde a laissé faire, par pitié envers les « Sciences Humaines », ces cousines disgraciées, qu'on invite de temps en temps, le dimanche, parce qu'il faut bien se montrer un peu magnanime avec le pauvre monde. Ainsi l'habitude a été prise, et j'imagine que le 20ème siècle n'a jamais voulu, osé ou pu rétablir la vérité. Monsieur Homais est entré au Collège de France et à l'Académie Française. Il fait autorité. Alors même qu'il faudrait peut-être renommer les « Sciences Humaines » les Sciences Fausses.

Car le vice rédhibitoire dont souffrent les « Sciences Humaines », c’est précisément l’Homme, avec ses désirs, ses calculs, son hypocrisie et sa sincérité, ses manœuvres, ses intérêts particuliers, ses audaces et ses peurs, ses haines et ses amours, ses constructions comme ses destructions, bref, sa LIBERTÉ. C'est-à-dire ce dont sont démunies les forces aveugles et déterminées de la nature. 

Non, l’économie n’est définitivement pas une science. Je n’énonce pas une énormité obscène : écoutez pour vous en convaincre l’émission de Dominique Rousset, le samedi sur France Culture. Quel que soit le thème choisi (dans l’actualité), vous les entendez, au bout d’un temps plus ou moins long, se chamailler. Deux économistes ne seront jamais entièrement d'accord.

Je rêve de les voir un jour en venir aux mains et, pourquoi pas, s'entretuer, pour qu'on s'amuse un peu. Vous imaginez, un combat à la loyale, à l'épée, « sur le pré », entre John Maynard Keynes et Milton Friedman ? Mais ils ne sont pas assez fous pour cela : ils se disent qu'un tel spectacle tuerait la poule aux œufs d'or, le « métier ». Il faut rester "digne", et pour cela, courtois et bien élevé. Propre.

Leurs désaccords n'en sont pas moins irréductibles. Ceci pour une raison très simple : l'étiquette "économiste" dissimule en règle très générale une tout autre personne que celle qui se donne pour spécialiste de ceci, expert en cela, capable d'assener (si, si, sans accent, c'est légal !) à toute la population du public terrorisé les certitudes absolues qu'il a acquises dans le domaine dont il se déclare le maître.

Cette personne est celle du militant politique. Les théories sur lesquelles ces gens s'appuient sont l'exact reflet du système politique dans lequel ils rêvent de les appliquer. En gros, sur le ring où ils s'affrontent, ça donne John Maynard Keynes contre Milton Friedman. Traduction : l'intérêt général contre les intérêts privés. Marx contre le Capital, si vous préférez.

Un économiste neutre est aussi crédible que ma sœur en monstre du Loch Ness. Il n'y a pas d'économie a-politique, mais des modèles d'organisation sociale qui s'affrontent : où faut-il placer le point d'équilibre entre les intérêts particuliers et l'intérêt supérieur du corps social dans son entier ? A qui et à quoi donner la priorité ? L'entrepreneur ou la collectivité ? L'efficacité économique ou la justice sociale ? Quand commence l'accaparement de la richesse ? Comment une société décide-t-elle de la façon dont elle veut vivre ?

Soit dit en passant, la logique à l'oeuvre dans le système actuel, et qui tend à imposer sa volonté aux Etats, elle est limpide : mettez en face le chiffre toujours plus impressionnant des pauvres qui ont besoin des Restos du cœur ou des Banques alimentaires pour survivre et le chiffre toujours plus astronomique des fortunes amassées par le centile des plus riches de la planète. Cela vous donne une idée de la montée irrésistible de l'Injustice. Or on sait que l'injustice produit immanquablement, à plus ou moins long terme, la violence. 

Pas d'économiste objectif, donc : une théorie économique ne peut faire autrement que d'être au service de l'idée qu'on se fait de la société. Vous pouvez aisément vérifier. S’ils sont, en gros, d’accord sur le constat (il suffit de lire les journaux, les statistiques du chômage, les fermetures d’usines, …), dès qu’on aborde l’analyse des causes ou les propositions de solutions, rien ne va plus. Il m’est arrivé d’entendre des disputes homériques entre les quatre « scientifiques » invités par Dominique Rousset. J’ai fini par les abandonner à leur triste sort. Pas d'économie sans choix de société. D'où leurs disputes interminables.

Imagine-t-on se disputer ainsi deux physiciens évoquant l’existence du « boson de Higgs », dont le LHC du CERN a apporté la preuve (deux vrais spécialistes du climat évoquant le « réchauffement climatique » feront très bien l’affaire) ? Et tout le monde est d'accord pour traiter d'hurluberlu indépassable ce « scientifique » arabe (ou musulman, je ne sais plus, peut-être les deux) qui vient de décréter que la Terre est plate. Résumons : il y a des acquis irréfutables de la Science. Il n'y a pas de preuve définitive en économie.

Si l'économie était une science, un consensus finirait par s’établir entre « experts », exactement de la même manière que s’est établi le consensus des milliers de scientifiques du GIEC sur le climat, après la recension faite de l'intégralité de la littérature scientifique consacrée au sujet. Je compte pour rien les vociférations du gouverneur de Floride, Rick Scott, qui interdit aux fonctionnaires de son administration de prononcer l’expression « réchauffement climatique » (Le Monde, 24 mars), et autres élucubrations des « climatosceptiques ». 

A ce propos, on peut cliquer sur le lien avec l'article : je conseille vivement la vidéo - 2'07" - désopilante : il faut voir quelques sénateurs américains se payer une bonne tranche de rigolade aux dépens du gars interrogé, tout propre sur lui et souriant, tournant autour de la formule taboue, mais complètement emberlificoté dans le ridicule à cause de la consigne reçue de ne pas la prononcer. 

Malheureusement, si l'économie n'est pas une science, trop de gens riches et puissants ont intérêt à ce que tout le monde le croie quand même, malgré tous les démentis que leur inflige la réalité. Avec l'appui de quelles complicités les « Usurpateurs » (titre du dernier livre de Susan George sur le même sujet, voir ici même, 17 mars) ont-ils réussi à imposer dans les esprits l'expression "Prix Nobel d'économie", au mépris pur et simple des volontés testamentaires d'Alfred Nobel ? Le testament instaure cinq prix (Physique, Chimie, Médecine, Paix, Littérature), pas un de plus. C'est ce que Bernard Maris dénonce en p. 15 de Houellebecq économiste, livre polémique, c'est certain, mais tout à fait salutaire et nécessaire. 

Voire indispensable. Et peut-être même utile. « Économiste sérieux » est un oxymore. La seule spécialité de l'économiste : l'enfumage. 

Voilà ce que je dis, moi.  

dimanche, 16 septembre 2012

RENDEZ-MOI LE BEL CANTO !

Pensée du jour : « La croissance techniciennebel canto,musique,poésie,littérature,techno,funk,soul,reggae,r'n b,fnac,house,acid,trance,ambient,beatles,mao tse toung,révolution,chairman mao,trotskistes,ecstasy,boson de higgs,bêtise,arrogance repose sur l'adhésion a priori de l'homme qui conçoit le don de chaque technique comme une réponse à un besoin, qui en réalité n'existe que pour utiliser la capacité technologique ».

 

JACQUES ELLUL

 

 

 

 

Les lecteurs de ce blog savent sans doute, j’en ai parlé, la place que la musique occupe dans mon esprit, et le temps qu’elle occupe dans mes journées. Attention, je ne suis pas de ceux qui déclarent dans les médias : « Ben, j’écoute un peu toutes les musiques », et puis qui, quand on leur demande de préciser, ajoutent : « Ben oui, j’écoute de la techno, de la funk, de la soul, du reggae, du R’n B, enfin, toutes les musiques, quoi ».

 

 

On ne peut entendre proférer une ânerie dotée d'aussi grandes oreilles sans réagir. Toutes les musiques du monde, vraiment ? Mais mon pauvre ami, suis-je tenté de lui dire, le monde ne se réduit pas au minuscule bocal dans lequel tu gigotes ! Tu sembles ignorer que l’horizon musical dépasse les quatre bouts de ton gros nez, déborde des quatre bacs obligatoires que tu visites à la FNAC, et excède les quatre  sons compressés qui te rentrent dedans par les rondelles-ventouses dont tu verrouilles tes oreilles. Il faudrait donc préciser : toutes les musiques que les marchands te vendent.

 

 

 

Et ne parlons pas des dix mille morceaux de ce qui se produit aujourd'hui sous le nom de musique, et que tu as téléchargés à tes risques et périls, en espérant passer entre les goutelettes de la vengeance d'HADOPI, goutelettes qui essaient de se faire passer pour ses foudres, et qui ne font que glisser sur les plumes de beaucoup de canards.

 

 

Loin de moi l’idée de faire le dégoûté. Mais c’est vrai, ne vous fatiguez pas à me demander de dire ce que je pense, par exemple, de la « techno ». Parce que je vais vous le dire sans attendre. En y joignant toute musique pour marteau piqueur électronique et trépignements à « 140 bpm » (ça veut dire battements par minute, expression passée, paraît-il, dans le langage courant). Le mot important étant "battement".

 

 

D’autant que, si vous écoutez des adeptes, il est vital et urgent de distinguer entre les courants : l’ « acid » n’est pas le « detroit », qui se distingue de la « trance », elle-même différente de la « house », à ne surtout pas confondre avec la « ghettotech » ou la « minimal ». Ah que ! Vous ne pouvez même pas imaginer tous les courants que j’omets ici, et qu’on aurait peine à différencier autrement qu’avec un microscope « à effet tunnel ».

 

 

Dans le genre « breakbeat », il est crucial de bien différencier le « breakbeat hardcore », qui n’est pas plus le « broken beat » que le « big beat » n’est le « florida breaks ». Tout se joue dans la nuance micrométrique. Ainsi, un adepte du « hip hop » ne saurait être confondu avec un fidèle du « nu skool breaks ». Dans l’ « ambient », un militant « ambient house » se révolterait d’être assimilé à un vulgaire sympathisant « dark ambient ». Sans parler de la « drone music » et de la « slease energy », sans lesquelles rien de sérieux ne saurait s'entreprendre. Et pour ne rien dire de l’ « illbient ». Je vous assure que je n'invente rien.

 

 

La musique techno ? J'en conclus que le principe de la dialectique maoïste (« UN se divise en DEUX », clamait doctement le « chairman Mao », cf. Revolution, The Beatles) y règne en monarque absolu. La scissiparité y fait des ravages, pire que dans les sectes trotskistes. Pire qu'une croissance exponentielle. Pire qu'une vermine proliférante.

 

 

 

Pour s’y retrouver dans le dédale des galeries principales, des embranchements, des sous-embranchements, des diverticules et des itinéraires bis de bison futé, aucun espoir en dehors de bac + 12. Et je ne dis rien des mariages consanguins et des incestes de branche à branche, qui risqueraient de donner une assez bonne idée du chaos.

 

Et si vous entrez en discussion, gare aux quolibets condescendants, décochés par toute la bleusaille docte des godelureaux, blancs-becs, greluchons, pieds-tendres, cornes-vertes et autres « démoulés à chaud » boostés à l’ecstasy, pour qui le monde a été créé en même temps qu’eux. Gare à vous ! Ce genre d’érudition n’a ni pitié ni limite : « Mais vous confondez tout ! Mais vous n'y connaissez rien ! » (tiens, ça me rappelle DUTRONC). Tant qu’on reste dans la secte techno. Le doigt qui y entre par effraction est proprement broyé. Accessoirement l’oreille aussi, soit dit en passant. En matière de musique techno, par conséquent, je suis fier de moi !

 

 

Car le langage y vaut, en hermétisme, les échanges entre spécialistes du boson de Higgs, du laser mégajoule et du théorème de Fermat réunis. Sans le vocabulaire et la syntaxe, vous restez transparent. Invisible. Disons-le : ridicule.

 

 

Alors qu'en fait, à l'arrivée, c'est quand même le « raver » qui est devenu carrément frapadingue bel canto,musique,poésie,littérature,techno,funk,soul,reggae,r'n b,fnac,house,acid,trance,ambient,beatles,mao tse toung,révolution,chairman mao,trotskistes,ecstasy,boson de higgs,bêtise,arrogance,scabby bull,arapaho,salafismequand, dans le petit matin blême d'un champ de navets labouré par des milliers de pieds en furie, il ressort la tête d'un baffle de dix-huit mètres qui, pendant deux jours et deux nuits, lui a craché son cataclysme jusqu'au bulbe rachidien. Il appelle ça l'extase. Est-il prudent de lui laisser le droit de vote ?

 

 

Théorème : « L’arrogance de la bêtise est le plus sûr moyen d’en imposer aux gogos ».

 

 

Corollaire : « La musique techno est à la musique ce que le salafisme est à la vraie culture islamique ». « Wâh ! Cette parole est forte », s’écrie Scabby Bull, l’Arapaho.

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SCABBY BULL, L'ARAPAHO

 

Heureusement que je suis là pour rappeler quelques « fondamentaux ».

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

mercredi, 05 septembre 2012

DU NEUF ET DES NOUVELLES

Pensée du jour : « On dit que la Terre est ronde. Mais c'est une plaisanterie. Il n'y a d'ailleurs qu'à la regarder. Elle est toute couverte de bosses, de cicatrices, de gros furoncles, toute mal cuite et toute mal fichue ; ravinée de crevasses, de rides, de creux, de sillons, percée de trous comme un gruyère.  Des trous pleins d'eau. C'est ce qui permet de prendre des vacances. Si la Terre était ronde il n'y aurait pas de vacances ».

 

ALEXANDRE VIALATTE

 

 

 

Je lis dans le journal : « Hollande passe à la vitesse supérieure ». Voilà une bonne nouvelle. Bercé par l'allégresse, pour ne pas dire l'alacrité coruscante du message, tout d’un coup, voilà que me reviennent en mémoire quelques vers d’ARTHUR RIMBAUD :

 

« Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides

Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ».

 

TROUPEAU VACHES.jpg

PAIX DES PÂTIS SEMÉS D'ANIMAUX

 

A croire qu’un autre HOLLANDE  était passé « à la vitesse supérieure » à l’époque d’ARTHUR. En apprenant cela, en effet, le viscère se détend ; le trait du visage gagne en plénitude ; l'orteil s'ouvre en éventail ; l'épiderme se déride ; la narine inhale un azur parfumé ; l’oreille jouit d'ouïr gazouiller l'onde pure ; l'esprit accède à la musique des sphères. C’est la félicité. C'est la rentrée. FRANÇOIS HOLLANDE passe à la vitesse supérieure.

 

*

 

La mort de MARION COTILLARD dans le dernier Batman met l’internet en joie : on ne compte plus les vidéos (plus ou moins réussies) postées sur Youtube, où des facétieux imitent l’actrice au moment où elle dit quelques mots avant de fermer les yeux en baissant brusquement la tête sur le côté.

 

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Quelle idée, en mourant, de fermer les yeux en baissant la tête sur le côté, aussi ! Je l’ai toujours fortement déconseillé. Je conseille quant à moi de "ne pas mourir du tout" (GEORGES BRASSENS, Funérailles d'antan). Mais on ne m’écoute pas.

 

*

 

Le collectif "Libération Animale" a manifesté le 1er septembre pour interpeller citoyens et élus : « Comme l’esclavage humain a été aboli [où ont-ils pris ça ? Ils rêvent, ma parole], l’esclavage animal doit aussi être aboli ». Pour cela, rejoignez l'ange ailé élu ci-contre.littérature,alexandre vialatte,poésie,françois hollande,arthur rimbaud,politique,parti socialiste,sonnet des voyelles,rentrée scolaire,marion cotillard,batman,libération animale,témoins de jéhovah,johnny halliday,bronzage,jeux paralympiques,handicapé,boson de higgs,cern

 

 

 

Un « mouvement généreux [on croit rêver] » doit faire « évoluer les consciences », et faire passer l’humanité « d’une société spéciste à une société antispéciste ». On ne se doute pas des ravages du spécisme, insecte récemment importé d'Uranus ou d'Alpha du Centaure. A ne pas confondre avec le charmant lépisme. Il n'empêche qu'il convient de libérer aussi le lépisme.littérature,alexandre vialatte,poésie,françois hollande,arthur rimbaud,politique,parti socialiste,sonnet des voyelles,rentrée scolaire,marion cotillard,batman,libération animale,témoins de jéhovah,johnny halliday,bronzage,jeux paralympiques,handicapé,boson de higgs,cern Comment ? Ce n'est pas mon problème.

 

 

 

On passe à côté de distractions décisives. J'admire le combat des vertueux et trop rares antispécistes contre les hideux spécistes. Je n’ai pas vu les manifestants, mais je ne saurais les imaginer autrement que portant sur la figure les signes de l’appétit de vivre, de l’épanouissement et de la gaieté débridée qu’on peut observer sur le visage longiligne et sérieux d’un Témoin de Jéhovah. Qu'on se le dise, si le Témoin de Jéhovah (il n'est pas le seul, hélas) veut réformer l'espèce humaine, c'est pour son BIEN. "Son", c'est bien sûr celui de sa secte.

 

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LÀ, C'EST A LVOV

 

Mes aïeux m'ont légué dans leurs gènes l'allergie à l'anti-spécisme, aux Témoins de Jéhovah et à tous les améliorateurs de l'espèce humaine. L'espèce humaine est largement surestimée, en général, j'en suis d'accord, mais j'y tiens. Telle qu'elle est. Avec ses monstrueux défauts, elle me suffit, n'allons pas lui en rajouter. Merci d'avance à tous ceux qui renonceront à Satan, à ses pompes, aux Témoins de Jéhovah et aux libérateurs des animaux.

 

*

 

JOHNNY HALLIDAY est passé de l’hôpital de Pointe-à-Pitre à celui de Fort de France, avant un gagner une clinique américaine.

 

BLOC OPERATOIRE.jpg

AUTOPORTRAIT RECENT DE JOHNNY HALLIDAY

 

Une idée du dernier chic à suggérer aux tour-opérateurs : plutôt que quelque temple grec et autre antiquité, proposez un panorama complet des temples modernes de l’efficience médicale. Succès assuré.

 

 

Tout ça pour une « vieille bronchite » mal soignée ! N'empêche qu'il a fallu aller la récupérer, la vedette, quand ça lui a pris de faire quelques brasses dans la mer. Le fan s'inquiète. Il y a peut-être de quoi.

 

*

 

Les méfaits du soleil commencent à être bien connus. On le vérifie une fois de plus dans le 13ème arrondissement de Paris. Est-ce un réglage excessif des appareils ? Un étui à lunettes négligemment abandonné sur une lampe à bronzer ? Toujours est-il qu’on a retrouvé le corps sans vie d’un habitué, une fois le salon dévasté par l’incendie.

 

ABATTOIR DE CORBAS.jpg

DESOLE, JE N'AI PAS LE SALON DE BRONZAGE,

ON SE CONTENTERA DE L'ABATTOIR DE CORBAS EN PLEINE ACTION

 

*

 

Un handicapé au moins ne participait pas aux Jeux Paralympiques : à 52 ans, il a été retrouvé chez lui lardé d’une dizaine de coups de couteaux. Le parquet de Grenoble exclut l’hypothèse du suicide. Il me vient à l'esprit qu'il est sans doute raisonnable de considérer qu'il n'a pas complètement tort.

 

*

 

En dernier lieu, je porte à la connaissance du public que, après la découverte du boson de HIGGS (aussi nommé "particule de Dieu"), au CERN, vous savez, le circuit automobile souterrain à cheval sur la frontière franco-suisse (réservé aux véhicules ultra-luminiques), j'ai eu le bonheur de mettre au jour la première bosonne. Il fallait bien une nouvelle Eve pour tenir compagnie à ce nouvel Adam. Il y a fort à parier qu'il ne va pas s'ennuyer, le lascar.  

 

HIGGS PENNY.jpg

ELLE S'APPELLE PENNY HIGGS.

APPAREMMENT, ELLE A PLUSIEURS BOSONS A SON ARC,

VU LA FAÇON QU'ELLE A DE LE BANDER (SON ARC)

 

Il paraît que la particule appelée boson est celle qui donne de la masse à toutes les autres. Partant de ce principe simple et on ne peut plus sain, personnellement, je ne demande pas mieux que les autorités sanitaires me déclarent carrément "à la masse".

 

 

Voilà ce que je dis, moi.