vendredi, 07 décembre 2012
LIBEREZ-VOUS, MESDAMES : FUMEZ !
Pensée du jour :
AUTRE IDEE DE LA BEAUTE SELON LUCIEN CLERGUE
« Je vous cèderais volontiers ma place, malheureusement, elle est occupée ! ».
GROUCHO MARX
Résumé de l’épisode précédent : les femmes doivent leur « libération », non pas aux « luttes » féministes, comme la rumeur s’en colporte encore aujourd’hui avec une veule complaisance, mais à EDWARD BERNAYS, dont elles ont obtenu – et de façon spectaculaire – l’autorisation de brandir en public un petit cylindre d’une substance végétale délicatement et finement découpée, et soigneusement enveloppée d’une feuille extrêmement fine de papier de riz, dont l’extrémité peut à volonté être portée à incandescence, une fois que l’autre extrémité a été sensuellement glissée entre les lèvres féminines.
EDWARD BERNAYS, donc, et personne d’autre. EDWARD BERNAYS, que le magazine Life, en son temps, a désigné comme l’une des personnes les plus influentes du 20ème siècle. EDWARD BERNAYS, injustement maintenu dans un obscur cagibi du purgatoire des célébrités.
JOSEPH GOEBBELS, INITIATEUR DE LA "PROPAGANDASTAFFEL"
A LA DEMANDE DE SON MENTOR
Il s’agit bien de lui, et les notes que ce blog lui consacre ne visent qu’à réparer une sorte d’injustice : oui, il est temps de rendre justice à un homme dont les travaux ont brillamment inspiré des communicants aussi renommés et efficaces que JOSEPH GOEBBELS, ADOLF HITLER et JOSEPH STALINE, qui avaient sur leur table de chevet le maître-ouvrage du maître : Propaganda ou comment manipuler l’opinion en démocratie (éditions Zones-La Découverte, 2007, 141 p., 12 euros, c’est quasiment donné, et ça fait tomber quelques peau de "soss" devant les yeux qui en avaient).
Si je reformule le sous-titre, ça donne quelque chose comme : « Comment faire adhérer sans contrainte les masses aux discours d'un homme au pouvoir, et jusqu'aux folies d'un dictateur ». En regardant bien, on constate que c'est le principe qui régit tous les gouvernements actuels.
UN AMI DE L'HUMANITE QU'ON NE PRESENTE PLUS
Je vous explique : comme sa mère s’appelle ANNA FREUD, sœur de SIGMUND, et que son père est le frère de MARTHA BERNAYS, qui se trouve être l’épouse du dit SIGMUND, il devient à sa naissance neveu au carré d’un certain SIGMUND FREUD, l’écrasant papa d’une grosse bête appelée « Inconscient » et de tout ce qui se trouve dedans quand on la dissèque. Il est d’ailleurs sympa avec son neveu, le grand FREUD : il lui dédicace un exemplaire de son Introduction à la psychanalyse. Et le neveu, il va y mettre le nez, et pas qu’un peu.
En 1929, le président du consortium des producteurs de tabac, futur gros client de son officine, lui dit : « Comme les femmes ne peuvent pas fumer en public, nous perdons la moitié d’un énorme marché. Pouvez-vous faire quelque chose ? ». EDWARD BERNAYS répond : « Laissez-moi y réfléchir ». Puis il demande : « M’autorisez-vous à chercher du côté de la psychanalyse ? – Mais œuf corse ! Ne vous gênez pas ». Rappelons qu'à l'époque, la femme qui fume sur un trottoir est traitée de pute, ni plus ni moins.
Ni une ni deux, il se précipite chez ABRAHAM A. BRILL, un des premiers grands psychanalystes des Etats-Unis, non pas pour s’étendre sur un quelconque divan, mais pour poser une question au savant : « Que représente la cigarette pour la femme ? ». La réponse fuse : « Le pénis ! ». C’est clair, net et précis. Autrement dit la berdouillette, le scoubidou, la merguez (ou chipolata, au point où on en est), le cigare à moustaches, la bistouquette. En trois mots comme en cent : la BITE, la PINE, le CHIBRE.
EDWARD BERNAYS ne se démonte pas pour autant, c’est un esprit pratique. Il a un gros client, et le client, surtout le gros, est roi. Alors il a l’idée du siècle : le symbole de l’Amérique, c’est le cadeau fait par la France à l’occasion de son centenaire (celui des Etats-Unis !). J’ai nommé le chef d’œuvre d’AUGUSTE BARTHOLDI. J’ai nommé la statue de La Liberté éclairant le monde (inaugurée en 1886).
Deuxième étape dans l’élaboration du message : la torche que tient la Liberté est incandescente, le bout de la cigarette allumée est incandescent. Il faudrait être stupide pour ne pas faire le rapprochement, avouez ! Qui plus est, la Liberté, qu’elle guide le peuple ou qu’elle éclaire le monde, c’est une Femme, regardez DELACROIX. Concluez vous-même : EDWARD BERNAYS a sa campagne de « public relations » en poche, c’est comme si c’était fait.
LÀ, ELLE GUIDE LE PEUPLE.
C'EST BIEN UNE FEMME, SELON TOUTE APPARENCE.
Voilà ce que je dis, moi.
P.S. DERNIERE MINUTE : nous apprenons une triste nouvelle :
Adressons donc nos très sincères condoléances à l'U.M.P., et surtout à son "président autoproclamé".
09:00 Publié dans BOURRAGE DE CRÂNE, UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, féminisme, mlf, photographie, lucien clergue, beauté féminine, humour, groucho marx, edward bernays, communication, propagande, publicité, tabac, magazine life, goebbels, adolf hitler, joseph staline, propaganda, manipulation, sigmund freud, psychanalyse, sexe, cigarette, bartholdi, statue de la liberté, la liberté éclairant le monde, eugène delacroix, inconscient, anna freud, françois fillon, ump, jean-françois copé