jeudi, 09 mars 2023
LA RÉFORME DES RETRAITES
Avec un grand courage et une immense énergie —et sans attendre une éventuelle panthéonisation de ses restes mémorables —, Gisèle Halimi, la grande féministe, proteste à sa façon contre le recul de l'âge légal de la retraite à 64 ans, suite au vote par les sénateurs de l'article VII de la loi voulue par le président Macron et le gouvernement de Mme Borne, fidèlement assistés par Les Républicains de M. Retailleau et consort, nouveaux godillots du pouvoir auquel ils s'opposaient encore farouchement quelques jours auparavant.
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lundi, 01 décembre 2014
FÉODALITÉ A LA FRANÇAISE 1/3
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Franchement, si on me demandait de quel côté des hémicycles parlementaires penchent mes convictions, je répondrais qu’un bon tremblement de terre (pas moins de 8 sur l’échelle de Richter, si c'est possible) qui, en séance, engloutirait à la fois le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg nous débarrasserait pour de bon de toute une faune que je classe dans son ensemble parmi les espèces nuisibles, toutes droites et toutes gauches confondues. C'est mon opinion et je la partage.
Mais ne nous affolons pas : de même que, à l'ouverture de la chasse, on dit que « le gibier a sa chance », on admettra que ce vœu laisse toutes leurs chances aux députés et sénateurs : avec la fréquence probable des séismes dans le Bassin Parisien, vu le nombre des secousses telluriques qui ont détruit Paris dans le passé, ils ont de bonnes chances d'y échapper. Il faut savoir être fair play, même dans le tir aux pipes (virtuel).
J’ai tellement évoqué la façon écœurante dont sont sélectionnées et se comportent les « élites » politiques que je n’ai pas très envie d’y revenir. J’y reviens cependant. A la longue, c’est fatigant. Mais la faute à une sale compulsion, qui me pousse à ouvrir les journaux et à écouter les infos à la radio avec une régularité quasi-métronomique.
Et chaque fois, ça me fait le même effet : bouillir, bondir, éructer, pire encore : il m'arrive de hennir (voir pour preuve mes magnifiques autoportraits qui jalonneront ces quelques billets). C’est dire si, parfois, je passe de bien mauvaises journées. Celui qui s'efforce de se tenir au courant de ce qui se passe est bien à plaindre, allez. L'actualité pourrait faire un effort, quand même ! Au moins de temps en temps. Est-ce trop demander ?
Ces temps-ci, on peut dire que les Français ont été gâtés, gavés, emboqués avec une telle bouillie de bassesse bouffonne que ça leur fait une cirrhose de Foi politique (on sait que le foie gras est un foie cirrhosé). Certainement pas le meilleur moyen de ramener les électeurs en masse vers les bureaux de vote à la prochaine échéance. Allez, je sens que c’est reparti pour une diatribe « en bonnet difforme ». Le zeste d'analyse qu'on trouvera vaudra ce qu'il vaudra, bien sûr.
Et encore heureux que je ne parle pas de la télévision, parce qu’alors là c'est la fin des haricots. Qu’il soit bien clair une fois pour toutes : il n’y a pas d’informations à la télévision, dans ce qu’on appelle bizarrement les « journaux télévisés ». Pierre Sabbagh, grande figure archéologique de la télévision française en général et des « journaux télévisés » en particulier, ne disait pas autre chose : faire de la télévision, c’est d’abord fabriquer du spectacle. Autant dire qu'elle est entièrement dévolue au service des industries de la communication. Qui dit télévision dit forcément propagande et publicité. Quoi d'autre ? Et qu'on ne me dise pas que certaines émissions "valent le coup".
Et les statisticiens confirment, qui ont calculé la densité des contenus en les rapportant à la durée consacrée à la tâche de s'informer, selon qu’on regarde le 20h de TF1 (France 2, c’est kif-kif), qu’on écoute la radio ou qu’on lit, par exemple, Le Monde, la Frankfurter Allgemeine Zeitung ou l’Asahi Shimbun.
Le résultat est sans appel : la quantité d’information à la télé est, si je me souviens bien, 10.000 fois moindre que dans un journal en papier. Et encore, Le Monde n’est plus ce qu’il fut, dont une surface conséquente des pages subit (et fait subir au lecteur) l'occupation de plus en plus envahissante des armées publicitaires et photographiques. C’est dire la masse de contenus qui a été perdu. Mais laissons là la télévision.
La principale raison de mon aversion pour la vie politique française est très claire : cela s’appelle le féodalisme. Certes, il y aurait aussi beaucoup à dire de la disparition des idées politiques en France, qui a transformé les responsables en simples gestionnaires, comptables, bureaucrates, dont les seules convictions tiennent à la puissance de leur « ego » (« Ôte-toi de là que je m'y mette ! », autrement dit le tout-à-l'ego), mais ce sera pour une autre fois. Oui, il suffit de regarder et d'entendre ce qui se passe pour constater que le fonctionnement de la machine à produire ces personnels tellement éloignés du commun des mortels s’inspire largement des mœurs de l’âge féodal.
Avant d'en venir au sujet précis (qu'y a-t-il de féodal ici ?), je tiens à dire que je n’utilise pas le terme au hasard, par facilité sémantique ou pour le plaisir de la métaphore : ce qui compte, dans la vie politique française, bien loin devant les hautes préoccupations qui furent celles d’un De Gaulle, d’un Giraud et de quelques grands patriotes, je veux dire, entre autres, le « Sens de l’Etat », c’est le lien de suzerain à vassal (et retour) qui s’instaure – le sens de l’honneur en moins, faut-il préciser : on mange au râtelier, n'est-ce pas – entre l’homme en place et le nouveau venu, lien qui, quoi qu’ils déclarent la bouche en cœur, a la priorité absolue sur les « idées », qu’elles soient de gauche ou de droite.
Ah, entendre ces chœurs d’enfants de chœur pathétiques, masturbateurs frénétiques devenus sourds à force, cyniques endurcis et autres vieux aigris qui veulent faire payer au monde entier la foule d'échecs, ambitions frustrées, vexations accumulées, entonner le refrain : « Les idées que je défends » ! Quand ce ne sont pas des « valeurs » ! On trouvera cela désopilant ou sinistre, selon l’humeur du moment. Inutile, je crois, d’enfoncer cette porte des « convictions fortes » : ce n'est pas une porte, c’est un courant d’air.
Ce qu’on appela en un autre temps le « Sens de l’Etat », les petits saints qui saturent nos écrans et nos ondes, avec la complicité goulue de scribouilleurs rebaptisés abusivement « journalistes politiques », riflandouilles et galimafreurs de « petites phrases », de bons mots, de petits événements et de petites actions, bref : amateurs de petitesses, ont réussi à en faire un borborygme obscène chaque fois qu’il tombe de l’anus qui leur sert de fonction oratoire.
Voilà ce que je dis, moi.
Note : à ceux qui me reprocheraient de charger la barque un peu violemment, je réponds par avance ceci :
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, société, politique, députés, palais bourbon, palais du luxembourg, sénateurs, français, télévision, pierre sabbagh, journal le monde, frankfurter allgemeine, de gaulle, sens de l'honneur
vendredi, 23 décembre 2011
SARKOZY DEGAINE SON ARMENIE
Allez ! C’est reparti. Mais qu’est-ce que c’est, cette fièvre qui les prend régulièrement, les politicards, qu’ils soient « uhèmpistes » ou « péhessistes », qu’ils dorment au palais Bourbon ou au palais du Luxembourg, qu’ils aient le pouvoir ou qu’ils veuillent le conquérir ? Encore un tour de cinglés ! De toute façon, pour moi, le Bourbon est un mauvais whisky (américain) et le Luxembourg, un paradis fiscal avec « Chambre de Compensation » (ça veut dire Clearstream) incorporée.
On avait déjà la répression des PROPOS sur quelques sujets (antisémitisme, sexisme, homophobie et autres « phobies »), sur lesquels on a voulu coudre la bouche des dizaines de millions d’individus qu’on appelle en général la « population », puisqu’on a abandonné le mot « peuple ». Rien que ça : réprimer des PAROLES, ça me fait déjà craindre le pire.
Eh bien qu’on se le dise, de même que monsieur GERARD COLLOMB a mis les Arméniens dans sa poche électorale en laissant installer un « monument commémoratif » (en fait, une dizaine de totems bizarres) au pied du clocher de la Charité, de même, le président NICOLAS SARKOZY, en vue de la présidentielle, est parti à la pêche aux voix arméniennes en leur accordant le vote d’une loi réprimant la négation de « tout » génocide en général (sous entendu : du génocide arménien en particulier).
Eh bien, je me répète, qu’on se le dise : si un candidat, quel qu’il soit, veut acheter ma voix, il va falloir qu’il donne une rallonge sévère au chiffre des picaillons. Ma voix est hors de prix, monsieur COLLOMB. Ma voix est au-dessus de vos moyens, monsieur SARKOZY. De toute façon, il est probable que vous n’avanceriez pas un centime dans cet investissement. C'est du fonds perdu.
Et vous avez raison : dans toutes les prochaines élections, vous êtes prévenus, ma voix restera dans ma gorge. J’ai cessé de faire joujou avec les petits papiers. Et je ne ferai aucun jeu de mots sur « urnes » et « burnes ». Ici, on est toujours d’une correction impeccable. On a sa dignité, que diable !
De quoi s’agit-il ? D’une course à pied. D’un sprint, pour être précis. C’est à qui arrivera le premier pour occuper le créneau. Le « Parti Socialiste » annonce il y a quelque temps qu’il fait mijoter une loi sur le sujet. SARKO bondit sur l'UMP : « Merde, on va se faire griller sur le génocide arménien. Vite une loi ! ». Ben elle est là, la loi. Dans le match SARKOZY-HOLLANDE, avantage à SARKOZY.
Vous avez vu le coup de main ? Chapeau l’artiste ! Remarquez, c'est une habitude à prendre : les faits divers ont bien servi de galops d'essai, au chapitre des lois-événements. Et ces cons de socialistes, qui voient le fromage arménien leur échapper, vous croyez qu’ils font la gueule ? Mais non ! Ils l’ont dans le baigneur ! Dans le dos ! Dans l’anus ! Dans ce que vous voudrez : piégés par SARKO, ils vont la voter, la loi, comme un seul clampin. Bien obligés ! C’est bien fait pour eux !
Est-ce que ça veut dire pour autant que les Arméniens ont tort ? Non évidemment. Le sol turc abrite en tout et pour tout 60.000 individus de cette … quoi ? Ethnie ? Langue ? Religion ? En 1900, ils étaient 2.000.000. Je signale en passant que 1915 et 1916 ont vu disparaître non seulement des Arméniens en pagaille, mais en gros toutes les minorités (Grecs, Juifs, …) qui occupaient une portion du territoire ottoman. Aujourd’hui, on appellerait ça « minorités visibles ».
Avec déportations vers Alep, micmacs avec les Russes, et tout un tas d’atrocités sur lesquelles les historiens sont bien documentés, les « Jeunes Turcs » ont construit leur nouvel Etat sur la « turquification » de la population. Je recommande les photos montrant des officiers turcs posant fièrement derrière leurs trophées : des rangées entières de têtes coupées. On n'est pas plus "raffiné". On ne disait pas encore « nettoyage ethnique ».
Et le MUSTAPHA KEMAL ATATURK des familles, qu’on nous sort en toute occasion du placard comme fondateur moderne et progressiste de l’Etat actuel, c’est bien lui qui obtient l’amnistie pour les massacreurs, si je ne me trompe. La Turquie qui réclame son fauteuil à la table européenne, c'est exactement l'héritière de ça, il faut le savoir. La Turquie actuelle est un pays depuis bien longtemps nettoyé des impuretés raciales. Déjà ça, ça me chiffonne la somnolence postprandiale.
Ce qui me retourne l’estomac et me badibulgue la comprenette, ces jours-ci, ce n’est donc pas un quelconque problème avec les Arméniens, mais avec les épiciers français qui font commerce de ce genre de marchandise, sous l’emballage de n’importe quel yaourt électoral.
Car la loi votée jeudi n’est pas la première du genre à instaurer un délit d’opinion, une infraction de parole, un crime de pensée. Il a d’abord été interdit de dire du mal des juifs. On a ajouté l’interdiction de soutenir que les juifs n’avaient pas subi une extermination. Sauf erreur de ma part, cette loi "mémorielle" ne dit rien des tziganes, des handicapés, des homosexuels morts à Auschwitz ou ailleurs.
Et comme, en tout, « il n’y a que le premier pas qui coûte », et qu’un bon politicard soigne correctement les cuisiniers qui le nourrissent, on a continué sur la lancée : il a été interdit de traiter les handicapés d’infirmes ; d’appeler « pédé » un homme qui préfère les hommes ; de tenir sur les femmes des propos jugés méprisants par les femmes ; sur les noirs des propos jugés infamants par les noirs ; sur la Lune des propos jugés diffamatoires par les Lunatiques ; sur les bébés éprouvette des propos jugés injurieux par les éprouvettes. Et tutti quanti !!!
NE PENSEZ PLUS, VOUS ÊTES CERNÉS. NOUS AURONS LES MOYENS DE VOUS FERMER LA GUEULE. RENDEZ-VOUS !
Il paraît que nous vivons en « démocratie ». MONTESQUIEU, pour que ce régime fût viable, exigeait que les citoyens fussent vertueux. On voit aujourd’hui ce qu’il en est. Si MONTESQUIEU est dans le vrai, la démocratie est bel et bien foutue. Mais prenons les choses et les hommes comme ils sont, de niveau moral moyen et variable. Et « faisons avec », comme on dit. La simple logique veut que, en même temps que les fous, les handicapés et les imparfaits, la démocratie laisse vivre les imbéciles, les crétins, les bas-de-plafond, bref, toutes les sortes de bêtes et de méchants.
Cette démocratie s’honore de les laisser vivre, mais aussi et surtout de les laisser s’exprimer. En démocratie, on n’a pas le droit d’interdire aux gens d’être cons. Oui, les cons en jouissent aussi, de la liberté d’expression. Et c’est normal que ce soient des conneries qui sortent de leur bouche. Aussi longtemps que ça reste des paroles.
Qu’est-ce que c’est, ces « démocrates » en peau de lapin qui se chargent de faire la police du langage et s’érigent en juges de ce qu’il est licite ou pas de dire et d’écrire ? De penser ?
Les juifs s’honoreraient de laisser dire des blagues, même très mauvaises, sur les juifs. Visiblement, ce n’est pas la voie que prend le CRIJF, sous la houlette de son président RICHARD PRASQUIER. Même chose pour les homosexuels, les femmes, les handicapés.
Même chose, aussi, pour les Arméniens : j'aimerais assez, et pour tout dire, je considèrerais comme tout à fait normal et compréhensible que les Arméniens vivant en France soient eux-mêmes gênés aux entournures par le coup de lèche-cul que les politicards français leur ont fait en l'occurrence. Il faudrait voir à qui le crime profite.
Je me rappelle une exécrable plaisanterie du clown alsacien ROGER SIFFER : « Quelle est la différence entre un fumier alsacien et un fumier lyonnais (le spectacle avait lieu à Lyon, évidemment) ? ». La réponse était, vous l'avez devinée : « C'est qu'en Alsace, les fumiers n'ont pas de plongeoir ! ». Ouarf ! On s'éclate !
Minorités de tous les pays, par pitié, laissez dire du mal de vous ! Plus vous laisserez dire, plus ça voudra dire que vous êtes fortes ! Minorités de tous les pays, montrez-vous supérieures à tous les calculs sordides. Le SACRÉ ne se décrète pas à coups de lois. Minorités de tous les pays, ne vous faites pas les flics de la parole et de la pensée. N'ajoutez pas votre pelletée de terre dans le trou où se trouve la démocratie.
Sinon, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Je suggère qu’on fasse une loi pour punir les blagues belges de vingt ans de prison. Ça vaudrait le coup, non ? Et châtier les mauvais qui s'en prennent aux rouquins (voir Egypte ancienne), aux unijambistes, aux sauteurs à la perche, aux automobilistes à contresens, aux réverbères à l'envers, aux sauts de puce. Je vous le demande : de quel droit se moquerait-on des sauts de puce (à la Sainte Luce, les jours rallongent d'un saut de puce) ?
Un cri monte des profondeurs (vous vous rappelez ce que vous chantiez à l'église : "de profundis clamavi ad te") : des lois pour punir, DES LOIS POUR PUNIR, DES LOIS POUR PUNIR. A croire que c'est le point culminant de l'avenir démocratique. Chaque « minorité » doit dire : « Toi, sale politicard que je méprise et qui te mets à mon service pour accéder à ton misérable petit poste de petit pouvoir, satisfais mes exigences forcément légitimes et réprime ceux qui m'humilient, et tu auras droit aux voix de mon groupuscule. Sinon, que la fièvre quarte et la vérole de la Vierge de Guadalupe te patafiolent, la paille en cul et le feu dedans ».
Car le plus rageant, dans cette évolution inexorable, c’est la raison pour laquelle elle est promue : la ligne bleue de l’élection prochaine, le Graal de politicards vulgaires qui font leur marché en trimbalant de client en client leur bouche en cœur, dégoulinante de « convictions fortes ». « Clientélisme » est un mot décidément trop gentil. Il faudrait des termes plus injurieux, plus proches de la vomissure et de l’étron. Des mots plus sales et plus puants.
Je me contenterai de traiter tous ces premiers de la classe qui se servent de nous pour leur servir de marmitons, de mitrons et de saute-ruisseau, de qualifier tous ces élèves doués qui ont choisi la carrière de vendeurs de vent d’un seul mot : MINABLES.
Voilà ce que je dis, moi.
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