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samedi, 05 janvier 2019

GILET JAUNE : QU'EST-CE QUE C'EST ?

ACTUALITÉ

Non, les gilets jaunes ne sont pas un "mouvement", comme se complaisent à le répéter les commentateurs routiniers. Si c'était un mouvement, il y aurait une espèce d'organisation, un semblant d'organigramme, une forme de hiérarchie. Les journalistes, les commentateurs, le gouvernement attendent de pouvoir discuter avec des délégués du "mouvement", des représentants représentatifs, de pouvoir les interviewer pour qu'ils expliquent leurs "revendications". Les commentateurs, avec les "gilets jaunes", sont devant un fait brut qu'aucune de leurs savantes grilles de lecture ne leur permet de comprendre.

Non, il n'y a pas de revendications, il n'y a pas de représentants, il n'y a pas de porte-parole. Tout simplement parce que, quand il y a un déluge de parole, il n'y a pas de parole. Il ne peut y avoir de "délégués", de "représentants", de "porte-parole" que des "auto-proclamés". On le constate quand on écoute ce qui se dit ici et là. Ici, on veut un "RIC" (référendum d'initiative citoyenne"), là, on veut le renversement du gouvernement, ailleurs, on peste contre les migrants, etc. Tout ça n'a aucun sens.

Tenez, j'étais ce matin rue de la "Ré" (c'est à Lyon), et j'ai vu passer la "manif" : une voiture "Police" devant, deux fourgons "Police" derrière, entre les deux une cinquantaine de "manifestants" précédés par le porteur d'un drapeau français de toute petite taille, lui-même précédé d'une dame un peu exaltée portant une petit drapeau breton. Le gars qui tenait le mégaphone s'égosillait. En particulier, je l'ai entendu vociférer : « Monsieur Macron est un dictateur » (texto). Ma foi, quand on en est là, il n'y a plus qu'à tirer l'échelle, en espérant que celui qui tient le pinceau aura la force de s'y accrocher. [Ajouté dimanche soir : bon, il semblerait que la vraie manif "gilet jaune" a eu lieu l'après-midi, 1300 personnes : dont acte.]

Aborder le phénomène "gilet jaune" sous l'angle classique (j'allais dire "routinier") du "mouvement social" est le signe, selon moi, que l'on refuse de comprendre ce qui se passe. J'entendais hier soir Brice Couturier (vous savez, ce type de France Culture qui dégaine tous les jours ses "penseurs" et ses "think tanks" dans son "Tour du monde des idées"), asséner comme une vérité péremptoire sa thèse risible du "complot rouge-brun". C'est farcesque.

Que des fachos s'efforcent de récupérer à leur profit la négativité exprimée par les gilets jaunes, rien de plus évident. De l'autre côté, Mélanchon, "fasciné" par un pseudo-meneur jouant les martyrs, déploie la même énergie. Pour un complot rouge-brun, je le trouve un peu mou du croupion. Mais j'attends quand même de voir le score que fera le "rassemblement" national aux élections européennes.

Je vais vous dire comment je vois la chose : pour moi, le phénomène "gilet jaune" est le fait d'une "collection d'individus" (vous savez, l'expression de Thatcher, qui disait ainsi ignorer ce qu'est une "société"). Cette expression n'a pour moi rien de désobligeant : elle s'efforce de traduire une réalité sociale, où l'individu se rassemble avec d'autres individus qu'il ne connaît pas, et pour des raisons extrêmement variées. Le gilet jaune cristallise un sentiment intime à chacun, où il serait infiniment vain de chercher un "principe unificateur".

Une collection d'individus, ça dit bien ce que ça veut dire : ça n'a pas de forme, ça n'a qu'un contenu évanescent, virtuel, sans consistance. Une collection d'individus qui, faute de pouvoir analyser clairement et exactement leur propre situation, attribuent à leurs difficultés les origines les plus diverses, les plus fantaisistes, voire les plus injustes et les plus niaises. Il s'agit, je crois, d'une collection d'individus qui forment la base modeste de la société, individus dont le seul message unanime est :

« JE N'EN PEUX PLUS ».

Le gilet jaune est à l'origine la réaction de gens tout à fait ordinaires à une situation de plus en plus intenable, à l'évolution de plus en plus invivable d'un système dont ils subissent les conséquences. Quand on a de plus en plus de mal à finir le mois, on est face à une nécessité. C'est-à-dire qu'on est face à un mur : le mur des conditions matérielles d'existence, qui deviennent de plus en plus difficiles, sous l'impact d'un système aux fragrances totalitaires, qui voit dans la destruction du bien public (du bien commun, de tout ce qui fait précisément "société"), la seule solution pour "fluidifier" les échanges économiques. 

S'il y a autant d'abstentionnistes aux élections aujourd'hui, c'est que la base modeste de la société souffre de plus en plus des effets de l'ultralibéralisme. Si le gilet jaune est le signe de quelque chose, c'est le signe que la base modeste de la société souffre de plus en plus des effets de l'ultralibéralisme. Le pouvoir en place est pris au dépourvu. Il demande au gilet jaune : « Que voulez-vous ? », et le gilet jaune répond – quoique de façon parfois bien confuse : « Que vous cessiez de me rendre la vie difficile et compliquée ».

Le gestionnaire-comptable de l'Etat ne comprend pas cette réponse. Et pourtant c'est à cause de lui qu'on a évacué du paysage tout ce qui ressemble à un "service public" (hôpitaux, maternités, bureaux de poste, tribunaux, ....). Et c'est ainsi qu'on affaiblit l'Etat, que l'on promeut les ruineux PPP (partenariats public-privé), et que Lyon délègue à Vivendi la gestion de l'eau et à Suez le ramassage des ordures (délégations de services publics). 

Voilà ce que dit le gilet jaune : je n'en peux plus du système qui me rend la vie de plus en plus compliquée, de plus en plus étroite et serrée. Je n'en peux plus de l'élimination du paysage de tout ce qui éloigne et épuise le collectif, pour transférer le tout entre les griffes des rapaces. Je n'en peux plus de la montée des injustices.

On n'en peut plus de la Grande Privatisation de Tout. On n'en peut plus de la grande marchandisation de tout. On n'en peut plus de la grande rentabilisation de tout. 

Voilà ce que je dis, moi.

jeudi, 10 mai 2018

LE TRAVAIL NE REVIENDRA PAS

Dans la série : "Des nouvelles de l'état du monde".

6 juin 2016

TRAVAIL, CHÔMAGE, ESPOIR.

En se souvenant de : "Il ne faut pas désespérer Billancourt" (la "forteresse ouvrière").

Le chômage est la première préoccupation, paraît-il, de la population. Tous les sondages, paraît-il, le font apparaître. Et tous les hommes politiques qui, on le sait, tirent leur doctrine authentique et leurs convictions profondes de la lecture quotidiennement renouvelée des dernières enquêtes d’opinion sorties dans la presse, embouchent leur trompette pour le claironner bien fort aux oreilles du bon peuple : la question qui occupe leur esprit jour et nuit, qui creuse leurs fronts responsables des profonds sillons de la préoccupation la plus haute et la plus tourmentée, c’est la question du chômage. En particulier le chômage des jeunes. Et en particulier des jeunes vivant dans les bien connues « banlieues défavorisées ». [Ajouté en mai 2018 : s'il y a beaucoup de jeunes chômeurs dans les banlieues, ce sont bien souvent des jeunes qui ne chôment pas à longueur de journée, et qui savent très bien ce que "job rémunérateur" veut dire.]

Je les vois bien, tous, là, Fillon, Sarkozy, Montebourg, Mélanchon, rentrer le soir à la maison, enfiler leur pyjama et, avant de le faire à madame, lui avouer pleins de sentiments de honte : « Chérie, je n’en dors plus : 40% de jeunes chômeurs à Argenteuil, 39% à Gagny, 41% à Aubervilliers, c’est intolérable. – Viens là, mon biquet, viens oublier en moi tes horribles soucis ». Tout le monde en est convaincu : voilà la première urgence que ces braves gens qui nous gouvernent, ou aspirent à le faire, ont constamment à l’esprit de traiter, à laquelle ils veulent remédier « toutes affaires cessantes » (selon une de leurs expressions favorites). 

On les connaît, tous ces hommes d’une sincérité jamais prise en défaut. Malheureusement, c'est une sincérité d'un genre particulier : la sincérité de l'instant présent, qui oublie l'instant d'après ce que la bouche a dit l'instant d'avant. Non : tout le monde sait que si leur sincérité était sincère, ils diraient en public quelque chose de ce genre : « Il ne faut pas se leurrer : le travail ne reviendra pas. Et s’il revient, il ne sera pas fait par des hommes, mais par des robots. Les travailleurs, dans les pays autrefois industrialisés, ne servent plus à rien ». Oui, si leur sincérité était sincère, ils pratiqueraient tous ce suicide politique. On peut toujours compter sur eux pour avoir un tel courage. 

[Ajouté en mai 2018 : le mensonge ultime, le concentré de mensonge se trouve aujourd'hui dans la bouche d'un irresponsable politique qui a nom Emmanuel Macron, qui rêve de convaincre tous les individus (un par un et collectivement) qu'ils sont les seuls authentiques entrepreneurs de leur propre vie. Les mouchoirs kleenex employés par Uber ou Deliveroo en savent déjà quelque chose. Les juristes des "plates-formes" sont déjà en train de plancher sur de futures conciliations possibles avec ce qui s'appelait autrefois le "droit du travail". Ami lecteur, sauras-tu, dans le tableau, repérer le dindon de la farce ?]

Car la vérité, elle est là : le travail ne reviendra pas. Le travail est parti quand les patrons des pays riches ont commencé à vendre les tâches de production à la Chine, puis à d’autres. Qu’on appelle ça « délocalisation » ou autrement, il n’y a pas à tortiller du croupion : ils ont cherché à accroître les marges à redistribuer en dividendes aux actionnaires (pas en salaires aux travailleurs, qu’allez-vous imaginer ?). Logiquement, il fallait diminuer la part salariale dans le chiffre d’affaires. Logiquement, il a fallu trouver de la main d’œuvre moins chère.

C’est ainsi que l’économie des pays industrialisés, avec les savoir-faire et les machines qui vont avec (je connais un Bernard M. qui a consacré une bonne partie de sa carrière à ce massif « transfert de technologie », cette pure merveille lexicale), a été vendue à la Chine et à tous les pays autrefois qualifiés de « sous-développés ». Trente ans après, on en voit les effets. J'observe au passage que le langage des économistes, en général occidentaux (car ils ont un peu d'avance conceptuelle, puisque bénéficiant d'une confortable avance concrète dans l'observation et la théorisation des faits économiques), sait miraculeusement s'adapter aux "nouvelles réalités" sans renoncer pour autant au socle infrangible de son idéologie, en adoptant des expressions furieusement modernes, comme « en développement » ou « pays émergents ». Leur imagination lexicale est sans borne, quand il s'agit de tout faire pour que ne soit pas remis en question le dogme du progrès technique et de la prospérité économique pour tous.

Le travail est parti de chez nous quand patrons et actionnaires l’ont considéré non comme un investissement, mais comme un coût. Quand le travailleur est devenu une charge pour le philanthrope qui avait la bonté de lui fournir du travail dans son entreprise. Trente ou quarante ans après, on le sait, grâce aux merveilleuses innovations techniques qui ont bouleversé le paysage, grâce en particulier à tous les miracles dus à la numérisation, grâce bientôt aux promesses que nous font les adeptes de la robotisation, on pourra penser à « relocaliser » les entreprises. 

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Le pont reliant l'île Seguin au continent, à l'heure de la fermeture à Renault-Billancourt. C'était à l'époque du plein-emploi. L'âge d'or, quoi.

La seule petite différence, c’est qu’à la place de l’énorme fourmilière qui voyait défiler des milliers de bonshommes en chair et en os, on va voir fleurir des néo-usines où quinze personnes suffiront pour surveiller les cadrans informant sur la marche des robots. Tous les autres bonshommes seront entre-temps devenus superflus. A l'Etat et aux braves gens de remplir leur sébile pour qu'ils ne crèvent pas de faim. 

Le travail ne reviendra pas. Oh si, on va vous dire que l’économie va créer de « nouveaux emplois » (notez le changement de vocabulaire : on ne parle plus de « travail », on n’ose plus, quant au noble mot de « métier », n'en disons rien, tant il est devenu obsolète). On appelle déjà ça « service à la personne » ou « économie sociale et solidaire ». On en voit, dans nos rues, de ces vieilles personnes qui tiennent à peine debout, qui se font aider, pour faire leurs courses, par des « AVS ». Aides à la Vie Sociale. Pas un métier, non : un "emploi". Un emploi que certains n'hésitent déjà pas à appeler des « bullshit jobs ». Il existe bien, dans la bouche d'un "bullshit president" qui parle américain des "bullshit countries".

On va vous inventer de nouveaux sigles pour fournir aux jeunes ce qu’on appelle des « emplois aidés » : on récompense les patrons qui acceptent de ne pas laisser un jeune traîner dans les rues, et sur le dos du contribuable, bien sûr. Voilà de la belle redistribution des richesses. On va même (ça vient d'être refusé par les Suisses lors d'une "votation") jusqu'à imaginer de distribuer à chaque individu vivant un "Revenu Universel", par principe et quoi qu'il arrive. Comme le chantait le grand Félix Leclerc, « le meilleur moyen de tuer un homme, c'est de le payer à ne rien faire ».

On va enfin ouvrir de nouveaux créneaux prometteurs sur le front de l’ « ESS », vous savez, la fameuse « économie sociale et solidaire ». Croisons les doigts, crachons en l’air ou pissons dans un violon. Ou encore, puisque nous avons perdu le travail et que quelqu’un nous l’a pris, brûlons un cierge à Saint Antoine : « Saint Antoine de Padoue, vieux filou, vieux grigou, rendez ce qui n’est pas à vous ». Ouais ! On peut toujours essayer. 

Quand il y avait 300.000 chômeurs en France, dans les années 1970, les syndicats étaient dans la rue (ah, qu'il était beau, le slogan : « Qui-sème-la-misère Récolte-la- colère ! »). En 1991, quand il y en a eu 750.000, tout le monde pensait que la marmite allait exploser. Aujourd’hui, les petits messieurs qui font semblant de nous gouverner, avec le minuscule en chef qui fait semblant de présider aux destinées de la France, attendent désespérément que « la croissance revienne » en espérant pouvoir enfin se targuer d’avoir « inversé la courbe du chômage ». Les esprits chagrins objecteront que plus il y a de la croissance, plus la planète a du mouron à se faire, et que donc, il ne faut surtout pas que la croissance revienne. Passons.

Combien de chômeurs aujourd’hui en France ? 4.000.000 ? Un peu plus ? Un peu moins ? On ne va pas se battre là-dessus : de 300.000 à 4.000.000, je compare juste les chiffres à quarante-cinq ans de distance. Et sur la longue durée, il n’y a pas à s’y tromper : le travail a foutu le camp. On nous dit que nos voisins, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Italie font bien mieux que nous, parce qu’ils ont « eu le courage de faire des réformes impopulaires mais indispensables », et que la France fait figure de canard boiteux, toujours « en retard » et « incapable de se réformer ». 

Satané Code du Travail, le pelé, le galeux d'où venait tout le mal !!!! Tout le monde crie : Haro sur le baudet !!!! C'est tout la faute au Code du Travail !!!! 

Voyons ça de plus près. Au Royaume-Uni, qui a inventé le « contrat 0 heure », on compte, selon le Guardian, 40% de « working poors ». Combien de ces « travailleurs pauvres » en Espagne, où le taux de chômeurs comptabilisés vient de repasser au-dessous des 4.000.000 ? Combien de « travailleurs pauvres » dans l’Allemagne qu’on nous présente comme un modèle ? En Italie ? Ailleurs ? Et en France, au fait, combien de pauvres ? Les compteurs de pauvres ne sont pas d'accord entre eux. Ce qu'on peut se dire, c'est que la pauvreté a de beaux jours devant elle. Bientôt, c'est ceux qui ne seront pas complètement dans le besoin qu'on appellera les "nantis". [8 mai 2018 : il y a environ 9.000.000 de pauvres en France aujourd'hui.]

Le travail ne reviendra pas. Que se passera-t-il, le jour où un homme politique complètement inconscient, bourré ou shooté, sur le plateau du 20h de TF1 avouera cette vérité ? Que fera la population, quand ces rats dont le métier est d’entretenir dans la population, à tout prix et à coups de mensonges, l’espoir de lendemains meilleurs, pour continuer à croquer impunément dans leur fromage, proclameront enfin cette vérité : le travail ne reviendra pas ? Qu'adviendra-t-il quand le bon peuple aura été mis, définitivement, en face de cette vérité brutale, violente et désespérante ?

En redoutant que ce jour improbable arrive, ils serrent les fesses. A mon avis, ils ont intérêt à se muscler le sphincter anal, parce qu'ils n'ont pas fini d'avoir peur.

Pourquoi croyez-vous que les mesures de sécurité se multiplient, s'aggravent et resserrent le nœud coulant autour du cou de la population ? C'est juste parce que Hollande et ses pareils ont une trouille bleue. C'est juste parce que les "zhommes politiques" (Coluche) n'ont pas envie que des circonstances perturbantes les empêchent d'honorer madame, le soir.

Moralité : puisque la vérité est désespérante, il faut désespérer les Français ! Là, ils se réveilleront peut-être.

Voilà ce que je dis, moi.

[8 mai 2018 : le malheur, c'est que les Français refusent, et refuseront obstinément de se laisser aller au désespoir. Ils ne veulent pas voir les choses en face. Ils ont encore trop de satisfactions personnelles pour se dire qu'on est à la veille d'une gigantesque, et sans doute brutale, redistribution des cartes.]

mercredi, 08 février 2012

DU MAGMA DEMOCRATIQUE

C’est vrai, ça, pourquoi est-il généralement admis qu’il faut voter ? La première remarque qui me vient, c’est le nombre. Quarante millions d’inscrits, vous vous rendez compte de ce que ça fait ? De quel poids est le bulletin de chaque quarante millionième de voix que constitue un individu ? Peau de zébi, mon frère. Ou peu s’en faut. Et on s’étonne qu’il y en ait qui s’abstiennent !

 

 

Prenez le loto : pour une grille jouée, vous avez exactement une chance sur 19.068.840 (j’ai pompé la probabilité sur un site, rassurez-vous). Alors quarante millions, vous pensez ! Bon, c’est vrai, pour accroître les chances de gagner le gros lot, on a réduit le nombre des numéros éligibles : on est passé de 49 à 4 ou 5. Remarquez, comme gros lot, franchement, vous vous voyez rentrer chez vous avec un SARKOZY ou un HOLLANDE sous le bras ? Ou alors passer à la banque pour le déposer sur votre compte ? Qu’est-ce que ça peut rapporter ? Ça risque juste de vous bouffer vos économies. 

 

 

D’autant plus que, sur les 10 ou 12 candidats déclarés (+ 1 candidat « présumé », merveilleuse trouvaille du CSA), la moitié sont à considérer comme fictifs, et prêts à monnayer leur ralliement à tel ou tel pour un strapontin, un portefeuille, enfin, une place au chaud. VILLEPIN et CHEVENEMENT, apparemment, ont déjà trouvé : ils ont renoncé. Avec quoi en échange ? Mystère.

 

 

Quarante millions d’électeurs inscrits, vous vous rendez compte ? Ça ne vous fait pas peur, vous, d’être une goutte d’eau dans la mer ? Moi si. La goutte, elle est noyée. Surtout que beaucoup ne sont pas d’accord avec moi, c’est sûr, puisque moi non plus, je ne suis pas d’accord avec eux. Ce n’est plus une harde, ni une meute, même pas une foule, c’est une masse. 

 

 

Et l’on veut nous faire croire que nous sommes des individus ? Regardez La Bataille d’Alexandre, d’ALBRECHT ALTDORFER : est-ce que vous reconnaissez un ami, dans cet amas d’armures pressées les unes contre les autres ? Ah, vous n’étiez pas né en 1529 ? Moi non plus.

 

 

 

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LA BATAILLE D'ALEXANDRE 

 

Bon, alors regardez un élevage de volailles en batterie, en faisant comme au cinéma : gros plan pour commencer sur la tête de ce poulet précis, avec sa crête et son air d’ahuri définitif, puis faites un zoom arrière bien progressif, jusqu’à embrasser tout l’entrepôt d’un seul coup d’œil : vous le repérez toujours, le poulet précis ? Non, il n’existe plus.

 

 

 

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C'EST LES VACANCES, LE CITADIN SE FAIT BRONZER SUR LA PLAGE 

 

Mon ami RENÉ S. s’adonne à la colombophilie, vous savez, cette passion des pigeons voyageurs telle qu’elle se pratique encore tout le long de la frontière nord de la France. Il en possède entre 400 et 500, je ne sais plus. Plusieurs sont des athlètes, quelques-uns des champions. Lui, oui, il est capable de reconnaître chacun individuellement, les barres alaires, le tour de l’œil, la caroncule, tout. Moi, j’en vois un plus blanc, l’autre plus bleu, et c’est tout. C’est comme les Chinois : ils se ressemblent tous. Encore que les Chinois, je suis sûr qu’en y regardant de plus près …

 

 

Eh bien voilà, l’individu, ce n’est qu’une question de distance focale. Au téléobjectif, vous distinguez les moindres traits de son visage, de ses humeurs, de ses sentiments. Au grand angle, vous voyez une fourmi parmi d’autres fourmis. Encore que les fourmis, je suis sûr qu’en y regardant de plus près …

 

 

Et vous, moi, quiconque et quelconque, nous avons sur nous-mêmes un œil téléobjectif. Notez que chacun de nous est le seul à l’avoir, le téléobjectif, pour son propre compte. Braqué sur le vilain pli que fait la peau à cet endroit, sur ce point noir au milieu du nez, sur ce bourrelet qu’il va falloir perdre avant la plage et les conquêtes féminines.

 

 

Nous n’avons communiqué la liste des détails qu’à de très rares personnes, en général celles qui nous supportent vaillamment, jour après jour, depuis, depuis … un certain temps. En dehors, c’est sûr, personne n’est au courant. Disons même que tout le monde s’en contrefiche, parce que tout le monde ignore notre existence. L’œil téléobjectif est du côté de l’unique.

 

 

Maintenant, adoptez l’œil grand angle. Regardez l’usine à poulets dans son ensemble, comme si c’était vous qui faisiez marcher la boutique. Ce n’est pas seulement la liste des détails qui a disparu corps et biens, mais l’idée même de votre existence individuelle. A la limite, on pourrait vous tatouer un numéro sur l'avant-bras. On dénigre des gens comme HITLER ou MAO TSE TOUNG au motif qu’ils ont prétendu faire disparaître l’individu dans la masse. Mais il faut comprendre que c’est maintenant chose faite. Chez nous. L’œil grand angle, il est du côté du nombre et de la masse.

 

 

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NI UN DEFILE NAZI, NI UN HOMMAGE DE MASSE AU PRESIDENT MAO,

NI L'USINE A POULETS

 

L’œil grand angle, c’est, ni plus ni moins, l’administration. Quand vous êtes au guichet, votre affaire à vous, c’est la plus importante, elle vous embête, vous rend la vie impossible, elle est urgente, il n’y a rien de plus pressé que votre affaire unique. C’est l’œil téléobjectif.

 

 

La personne de l’autre côté du guichet, des cas comme celui-là, il en a treize à la douzaine dans l’heure, il ne traite même que ça, des affaires urgentes. Les cas particuliers, c’est son métier. Mais lui, il a sa grille, il a ses consignes, il a ses procédures, il a ses supérieurs. Tout ce qui vient doit y entrer, dans les cases de sa grille. S’il a un peu de bouteille, ça va tout seul, l’aiguillage est mis en pilote automatique. C’est la loi du grand nombre et de la masse. Il a l’œil grand angle.

 

 

Si on reprend le fil électoral, maintenant, et qu’on applique cette histoire de distance focale, qu’est-ce qu’on voit ? Quarante millions d’individus qui vont être « appelés aux urnes », qui ont du mal à trouver le sommeil, qui digèrent mal, qui sont plus ou moins heureux, qui ont plus ou moins de problèmes de couple, de travail, de salaire.

 

 

Quarante millions d’individus plus ou moins bêtes, plus ou moins méchants, plus ou moins sales, plus ou moins mal habillés, plus ou moins jaloux, plus ou moins laids. Chacun a une physionomie qui lui est propre, plus ou moins mal dessinée. Vu de ce côté, on est les quarante millions d’uniques.

 

 

L’œil téléobjectif, qu’est-ce qu’il regarde ? Il regarde le menteur de 2007 qui déclarait la main sur le cœur qu’au grand jamais il ne lui mentirait. Il regarde le capitaine de pédalo qui se prend pour un amiral aux commandes d’un croiseur en route pour l’océan de l’Avenir. Il regarde l’homme droit et raisonnable qui a du mal à se faire prendre au sérieux, comme une tranche de jambon racorni entre deux tranches de pain sec. Il regarde la Walkyrie qui promet de tout chambouler dans la cambuse et de rendre justice au peuple bafoué. Il regarde le trublion, acteur un peu sur le retour, qui essaie de se faire une ligne politique avec son côté fort-en-gueule. L’œil téléobjectif, il est braqué sur quelques uniques.

 

 

En face de ces quarante millions de téléobjectifs braqués, il y a l’œil grand angle, l’administration, le directeur du marketing politique, l’entreprise de sondages et ses clients (les candidats). Qu’est-ce qu’il regarde, l’œil grand angle ? Il est fixé sur les statistiques, sur la loi du nombre et du multiple. Quand je parle de statistiques, soyons juste : il ne faut pas confondre les statistiques et les sondages, quand même. Il reste un peu de réalité dans la statistique.

 

 

 

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LE GENIAL GENIE DES ALPAGES

(MERCI F'MURRR) 

 

Le monstre administratif (et tous les clients qui l’utilisent) ne voit jamais d’individus autrement que par  paquets de cent mille, allez, dix mille pour être gentil. L’œil grand angle ne raisonne qu’en masse. Il est comme le satellite qui sait mesurer une hausse de un demi-millimètre du niveau des océans du haut de son piédestal de quarante kilomètres.

 

 

L’administration regarde ce qui se passe à la surface du magma électoral, aucune ride ne lui échappe, le moindre friselis, la moindre bulle qui éclate sont fiévreusement analysés, disséqués, décortiqués, dans une perpétuelle expérience de laboratoire en temps réel. Et l’on fait croire à tout le monde que le laboratoire a les dimensions de la nature tout entière et de la réalité pure et simple.

 

 

Tout ce travail invisible se traduit en retour par des « réponses » appropriées, élaborées par les équipes de communication : là, coco, change de cravate, entre sur scène avec les bras soulevés par l’enthousiasme, va causer avec les ouvriers de Shampoing-sur-Mayonnaise menacés de fermeture, embrasse deux ou trois enfants sous l’œil attendri des caméras. Bref, tout un tas de « trucs ».

 

 

Pendant que tous les « trucs » se passent, le satellite, avec son œil grand angle, il observe et enregistre les données, tout ce qui se passe à la surface du magma. En bas, les équipes de com. attendent les données pour aviser, ajuster, peaufiner, corriger la trajectoire. Et attendent de pouvoir comparer la hauteur des piles de petits papiers blancs imprimés sur une face, un certain dimanche soir.

 

 

De quoi, franchement, vous dégoûter des petits papiers blancs imprimés sur une face.

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

jeudi, 05 janvier 2012

HARO SUR LES POPULISTES !

En parlant de Madame LE PEN et de JEAN-LUC MELANCHON, les premiers de la classe qui nous gouvernent (regardez le parcours scolaire de la plupart !) ont une moue de dédain pour les qualifier de « populistes ». Qu’ès-aco, « populisme » ?

 

 

J’ouvre mon dictionnaire : « Tendance politique qui prétend défendre les intérêts du « peuple » en s’opposant aux institutions et aux méthodes démocratiques, aux médiations traditionnelles, aux « élites » et aux représentants des pouvoirs établis (l’establishment) ; organisation, parti relevant de cette tendance ». Je passe sur le nationalisme, la xénophobie, l’anti-intellectualisme, le charisme du chef, la propagande, tout ça est donné avec le paquet.

 

 

Entre parenthèses, je ne comprends pas en quoi la propagande distingue les populistes des « grands partis démocratiques et républicains ». Pour la France, j’ai plutôt l’impression que ce sont ces deux partis (le B.-B. et le b.-b. : Blanc-Bonnet et bonnet-blanc, connus sous les noms de P. S. et U. M. P.) qui conduisent le char d’assaut (ou le rouleau compresseur) de la propagande.

 

 

Je retiens de la définition, que le populiste s’oppose « aux institutions et aux méthodes démocratiques ». Or qu’est-ce que je vois de mes yeux éberlués ? Monsieur MELANCHON est le candidat officiel du Front de Gauche, parti dûment inscrit auprès de la préfecture, à la prochaine élection présidentielle. Madame LE PEN ? La candidate officielle à la même élection d'un parti qui n'a jamais laissé entrevoir qu'il risquait d'être interdit.

 

 

C'est sans doute la raison qui fait que lorsque Madame LE PEN ou le vice-président du Front National LOUIS ALIOT sont invités aux "matins" de France Culture, tous les roquets du plateau, à commencer par le peut-être démocrate BRICE COUTURIER, de la radio "culturelle" retroussent les babines, montrent les crocs et s'en prennent aux mollets des invités, au point de pratiquer à leur encontre une censure de fait, par le brouillage savamment orchestré de leurs propos (interruptions constantes et multiples, désinvolture et arrogance). Ci-dessous, monsieur BRICE COUTURIER, de France Culture.

 

 

 

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On comprend bien que des journalistes veulent donner des gages pour interdire à qui que ce soit de soupçonner des "journalistes" d'avoir quoi que ce soit à voir avec les thèses d'un parti catalogué comme "facho". Je n'aime certes pas le Front National, principalement à cause du Quotient Intellectuel auquel il fait appel pour se procurer des adhérents dans le Supermarché Politique Français (SPF). Mais j'ai déjà eu l'occasion de déclarer ici que ce n'est pas parce que quelqu'un fait appel à la connerie, qu'il faut l'empêcher d'exprimer ses conneries.

 

 

Il fut un temps (pas si lointain) où le Front National ne refusait pas de faire le coup de poing. Mais il y avait en face des groupuscules que j’ai entrevus, et dont les membres masculins subissaient un entraînement paramilitaire plus ou moins poussé, plus ou moins professionnel. Mais aujourd’hui, qui, en politique, fait le coup de poing ? Qui, en politique, refuse le « jeu démocratique » ? Qui, en politique, conteste les institutions ? PLUS PERSONNE.  

 

 

L’engourdissement a neutralisé, anesthésié, paralysé le politique. Le politique tel qu’il nous est montré hésite entre le spasme et le bâillement, mais un spasme et un bâillement de théâtre. Les hommes qui s’agitent sont passés chez l’habilleuse, la maquilleuse. Ils ont appris le rôle qu’ils ont à réciter, ce sont les « éléments de langage ».

 

 

Dans la coulisse, ils sont entre eux, ils rigolent, paillardent, mangent et boivent aux mêmes tables. Sur scène, chacun avale un balai le temps de la représentation, et s’acquitte de sa tâche. Pas question de se déboutonner. Vivement que le rideau soit tombé ! Qu'on puisse chier le balai.

 

 

Désormais, je ne les qualifierai plus que de « politicards » ou « politicons ». J’ai une fois de plus entendu l'autre matin un de ces salopards soutenir sans que son nez s’allonge que la politique est un métier, une profession, voire une mission, qu’on ne saurait remplir si on « n’y croit pas » profondément, et si on n’y est pas engagé 24 / 24 et 7 / 7. Dire que la politique est un métier fait partie intégrante des immondices, détritus et autres déjections vomies par une démocratie en voie d’extinction.

 

 

Aussi longtemps que ces gens-là considèreront que se mettre au service de la collectivité est une orientation professionnelle à parent tiers, ce gros étron du mensonge sortira de la bouche-anus (c’est une seule et même chose) qui sert d’orifice sonore aux politiculs.

 

 

D’abord, parce que ça signifie que les dizaines de millions qui n’ont pas choisi ce « métier » sont des péquenots, et n’ont pas « voix » au chapitre, sinon par urnes interposées, de loin en loin. Ils n’ont plus qu’à fermer leur gueule. Jusqu’à la prochaine ouverture des urnes.

 

 

Et puis, ce politiclone qui  déclare que diriger une municipalité revient à manager une entreprise, est-ce qu’il n’affiche pas, finalement, le fin du fin de l’idéologie ultralibérale ? Quelqu’un qui dit : « C’est trop technique pour être géré par des amateurs », pour moi, c’est exactement ça, le premier pas vers la mafia dirigeante.

 

 

Les seuls vrais professionnels que je vois, dans le domaine politicru, ce sont les spécialistes, les « experts » si l’on veut. Ceux qui exposent au décideur politicocu les données d’un problème, pour qu’il prenne la meilleure décision possible. Décider, c’est choisir. S’il a réfléchi, il s’appuiera sur l’avis des professionnels pour prendre sa décision, mais il décidera en fonction de la vision qu’il a des choses.

 

 

Et si les « experts » se contredisent, c’est au politicru de trancher, et d’oser prendre ses responsabilités. Il ne saurait confisquer la décision au prétexte qu’elle résulterait de calculs simplement logiques et techniques. Si tout ça est simplement logique et technique, il n’y a qu’à rentrer les données dans la machine, et la décision sortira, évidente et lumineuse. Et le chef ne sert à rien.

 

 

Une autre possibilité reste aux politicrâneurs : donner les clés de la maison aux experts. Dire qu'on s'en lave les mains. Se contenter de la mise en musique de la politique élaborée dans les bureaux des experts, et de courir les plateaux de télévision pour servir en toute occasion les "éléments de langage". Le problème, avec les experts, c'est qu'il leur est impossible de se mettre d'accord : que ce soit sur les dangers qui nous menacent, les perspectives qui s'offrent ou les solutions à mettre en oeuvre, ils sont entre eux dans des bisbilles interminables. On en revient donc au point de départ : qui prend la décision ?

 

 

Un autre politicasseur se défendait énergiquement contre toute « IVRESSE DU POUVOIR », et soutenait que, s’il l’a ressentie au début, il s’en est très vite défait. Vous savez ce que ça veut dire, ce genre de discours ? En fait, que cette ivresse lui est devenue tellement habituelle qu’elle constitue son mode de vie naturel et ordinaire.

 

 

Ça, les spécialistes des addictions connaissent  par cœur. Ça veut dire une seule chose : le sang qui coule dans leurs veines, ce n'est plus du sang, c'est de l'ivresse du pouvoir distillée, comme l'héroïne la plus pure, à 95,5 % dans un laboratoire presque clandestin. Leur sang, il en est chargé à bloc et en permanence, de l’ivresse du pouvoir. Ils sont grave toxicos.

 

 

Le politicrate, il est comme un drogué, d’abord dans la dépendance (c’est le temps où il avoue son état d’ivresse), ensuite dans  l’accoutumance (c’est le temps où il affirme qu’il s’en est débarrassé ; réfléchissez, c’est plus profond que ça n’en a l’air). Plus ça va, plus il lui faut sa dose. Tiens, faisons un essai : voyons comment réagirait le politicornard en cas de sevrage brutal. J’attends le résultat avec la tranquillité que donne la certitude.

 

 

Et il y a des naïfs pour se demander les raisons du succès de thèses et de partis dits « populistes » ! Ces raisons, en dehors des problèmes que pose la réalité économique, il ne faut pas les chercher ailleurs que dans le spectacle lamentable et déliquescent offert par l’ensemble des premiers de la classe qui nous gouvernent.

 

 

Le théorème a la simplicité lumineuse des opérations arithmétiques d’école primaire : « QUAND LE GENERAL EST POURRI, LA TROUPE S’EN REMET A L’ADJUDANT » (j’opte aujourd’hui pour le proverbe nambikwara, si vous voulez bien).

 

 

Traduction : l’électeur qui a perdu la foi se rabat sur la grande gueule. Il paraît et on nous serine que c’est très mal. En gros, il y aurait deux sortes de politicouillons : ceux qui respectent le jeu parlementaire et les autres. Ces « autres », supposons que c’est MADAME LE PEN et, dans une moindre mesure JEAN-LUC MELANCHON. Même s’ils jouent le jeu. Le tout est de bien affirmer qu’ils sont les méchants.

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

La suite à demain.