mercredi, 27 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 15
Dans la série "Le Monde dans la vitre".
La salle de restaurant, avec ses deux voûtes au fond.
Ci-dessous, la même salle, débarrassée de reflets.
Photos Frédéric Chambe, prises le 19, puis le 25 janvier 2016.
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samedi, 23 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 13
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Photos Frédéric Chambe, prises le 8 janvier 2016 à 19 h 05.
Photo Frédéric Chambe, prise au même endroit, le 12 janvier 2016 à 20 h 20 (heure d'été).
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Comme une encre sympathique, à température d'être, convoquée sur une peau énigmatique.
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mardi, 19 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 12
Dans la série "Le Monde dans la vitre".
La salle de restaurant (bonne table au demeurant : je recommande la fraise de veau servie dans sa coquelle).
Photo Frédéric Chambe, prise le 6 janvier 2016 à 21 h 38.
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Ce qui déguise ta solitude en souffrance garde pour toi seul le thorax des confidences.
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dimanche, 17 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 11
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Photo Frédéric Chambe, prise le 8 janvier 2016 à 20 h 27.
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Qu'importe ce qui coule, pourvu qu'en filament l'étonnement opère, incandescent.
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samedi, 16 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 10
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Photo Frédéric Chambe, prise le 7 janvier à 19 h 07.
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Quoi que tu prémédites, ton travail d'offrir interprète avec exactitude l'édifice de ton désir.
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vendredi, 15 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 9
Dans la série "Le Monde dans la vitre".
La minuterie.
La pierre nue de l'entrée d'immeuble.
Photos Frédéric Chambe, prises le 14 janvier 2016 à 19 h 17-18, dans une rue commerçante.
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Je regarde nager les étoiles,
l’étincelle de leur corps abstrait,
la douceur de leurs perles,
la courbe assurée de leur destin,
ébroué dans l’immensité
de la cave où elles fermentent.
Tout ce qui vibre est inépuisable.
Loué soit ce qui se dérobe.
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mardi, 12 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 8
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Le cours de yoga (affiche centrale).
Photo F. Chambe, prise le 9 janvier 2016 à 19 h 42.
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Entre voisins de même visage,
moi l’aube et moi le vent,
nous avons, de nos migrations,
tissé le mur de pierre.
Entre voisins de même aboi,
moi l’écho et moi l’esquisse,
nous avons, des peupliers trop tendres,
tenu la promesse et la main.
Entre voisins de même coutume,
moi la voûte et moi le rocher,
nous avons, de nos douleurs aveugles,
aventuré la chair.
Entre voisins de mêmes copeaux,
moi les branches et moi le fronton,
nous avons, de nos bribes jonchées,
repris la mise en ordre et la pesée.
Entre voisins de même silhouette,
moi la sève et moi le bouchon,
nous avons, du dédale aux énigmes,
recueilli le fumet.
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mercredi, 06 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 7
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Photo prise le 30 décembre à 20 h 24.
Photo prise le 30 décembre à 20 h 22.
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mardi, 05 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 6
Dans les séries "Le Monde dans" et "Le Monde derrière la (drôle de) vitre" (une variante du cumul des mandats).
Photo prise le 29 décembre 2015 à 19 h 12.
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lundi, 04 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 5
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Photo prise le 30 décembre 2015 à 20 h 22.
Photo prise le 29 décembre 2015 à 20 h 28.
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dimanche, 03 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 4
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Photos prises le 29 décembre 2015 à 20 h 22.
Photo prise le 31 décembre 2015 à 17 h 56 (ça fermait plus tôt, l'incrustation du reflet dans l'ombre de la "grappe" est un cadeau du hasard).
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samedi, 02 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 3
Dans la série "Le Monde derrière la vitre".
Photo prise le 30 décembre 2015 à 19 h 01.
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vendredi, 01 janvier 2016
VU A LA CROIX-ROUSSE 2
QUELQUES PHOTOS POUR ACCUEILLIR LA NOUVELLE ANNÉE.
MEILLEURS VŒUX À TOUS.
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Dans la série "Le Monde dans la vitre".
Photo prise le 28 décembre 2015 à 20 h 26.
Photo prise le 31 décembre 2015 à 18 h 07
Photo prise le 28 décembre 2015 à 20 h 27.
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Additif
On aura tout vu, tout entendu : François Hollande se veut le "Protecteur de la Nation". C'est curieux : plus cet ectoplasme de clown veut me "protéger", plus j'ai la trouille.
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vendredi, 28 août 2015
LYON EN 1961
« Cherches-tu femme fidèle et douce
Prends la ficelle pour la Croix-Rousse.
Si te la veux vive et gentille,
Prends le tramevet de la Guille.
Si te l'espères sage et pas fière,
Grimpe de pied jusqu'à Fourvière.
Mais si tu veux bonheur et paix,
Remplis ta cave de beaujolais. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : la "Guille", c'est la Guillotière, quartier du sud-est de la ville (7ème arr., rive gauche du Rhône).
Je suppose que "tramevet" n'a pas besoin d'éclaircissement.
Quant à la "ficelle", c'est bien entendu, conformément à l'étymologie et à l'origine italienne (du latin "funiculus" : petite corde, ficelle, cordon), le funiculaire. Pour monter à la Croix-Rousse, il y avait la "Ficelle Croix-Paquet" (aujourd'hui métro à crémaillère) et la "Ficelle de la rue Terme" (maintenant "voie directe Croix-Rousse"). Reste deux vraies "ficelles" au départ de Saint-Jean : Les Minimes-Saint-Just et Fourvière.
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LA GARE DE LA MOUCHE
On voit vaguement, découpant un pan de la partie gauche de l'image, le virage de la voie ferrée vers Part-Dieu, Brotteaux, Paris, la planète Mars.
Ci-dessous, vue plongeante sur les deux cimetières de la Guillotière, l'ancien et le nouveau. On voit aussi mentionné l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu, où Stanilas Rodanski (La Victoire à l'ombre des ailes) a fini ses jours.
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mercredi, 26 août 2015
LA DUCHERE AVANT LA DUCHERE
Prière à dire avant de se mettre à table, appelée le "Bénédicité de Craponne" (orthographe d'origine respectée à la lettre) :
« Prions Dieu qu'ivienne personne
Nous sons assez grands garçons
Pour manger tout ce que nous ons. »
La plaisante sagesse lyonnaise.
Dans le même genre, il existe aussi "Les Grâces de Brindas" :
« Mon Diu je vos remarcie de ce repâs !
Faites que l'autre ne târde pâs.
A tôt le moins que se retârde que ne manque pas ».
Tout cela est recueilli par Justin Godart, alias Catherin Bugnard.
Note : Craponne et Brindas sont des communes de l'ouest "lyonnais", en direction des monts du même nom.
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LA PREMIÈRE BARRE DE LA DUCH' EST EN PLEINE CONSTRUCTION
(photo non datée, vraisemblablement autour de 1960)
On tourne le dos à la colline de la Croix-Rousse.
Plusieurs barres de la "Grande Muraille" de La Duchère ont aujourd'hui été détruites dont, tout récemment, la "barre des 200".
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lundi, 25 mai 2015
DÉTAILS 4
Ferme l’ombre en sortant de toi.
Laisse dans l’insu
Le souvenir des pas.
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VU A LA CROIX-ROUSSE.
Sommité de la statue de Joseph Marie Jacquard, sur la place de la Croix-Rousse.
Où l'on voit que Jacquard avait des pellicules.
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mercredi, 13 mai 2015
VU A LA CROIX-ROUSSE
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Réforme du collège : tout le monde s'étripe. Nivellement par le bas contre souci d'équité. Je n'entre plus dans le débat : trop de mal a été fait au système éducatif français depuis quarante ans. 1975 : réforme Haby, le collège unique, je ne veux voir qu'une tête, et surtout pas une qui dépasse. On a continué avec la réforme Legrand : classes indifférenciées contre pédagogie différenciée (il fallait à tout prix « enseigner autrement »). Tout comme ça, ça n'a pas arrêté. A force de faire bouger l'édifice, celui-ci a tremblé sur ses bases, les murs se sont lézardés, le logement a été peu à peu rendu inhabitable.
On n'a pas cessé de réformer l'école, réacs élitistes de droite contre progressistes égalitaristes de gauche. Le résultat ? Un manteau d'Arlequin, des tranches napolitaines. On dirait que chaque secteur de l'éducation (école, collège, lycée, supérieur) s'est autonomisé et mis à fonctionner pour lui-même.
Le résultat ? Ce qui était une succession d'étapes le long d'un processus continu est devenu un ver de terre tronçonné, dont chaque morceau ignore superbement les autres. Ce qui a disparu du système éducatif français, c'est la continuité nécessaire du processus que constitue l'instruction publique.
Et je ne parle pas du massacre accompli contre les filières techniques et professionnelles : demandons-nous pour quelle raison mystérieuse les entreprises artisanales en France ont toutes les peines du monde à trouver des personnes qualifiées à embaucher.
Qu'est-ce que l'école, finalement ? Voici la conception que j'aimerais partager : l'école, c'est l'effort accompli par une société, par une nation, pour s'élever parmi les sociétés, parmi les nations. Les performances d'une école dépendent de l'ambition (du « projet », de l' « objectif ») de toute une société, de toute une nation. C'est peut-être là précisément que le bât blesse. Qui voit encore la France en perspective, derrière l'école ?
Voilà ce que je dis, moi.
Note : Je ne suis pas le seul à le dire, et à l'écrire (on peut cliquer pour s'en assurer). Je me sens de moins en moins seul.
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mardi, 05 mai 2015
VU A LA CROIX-ROUSSE
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Ça ressemble à une maison
D’avant l’électricité
L’image a du mal à vivre
Mais l’œil est tout l’être
Quand le corps est tout seul
Et se confond avec elle
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Note : je précise qu'il conviendrait de ne pas prendre un poème pour la légende d'une photo.
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jeudi, 05 mars 2015
UN MATIN A LA CROIX ROUSSE
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samedi, 13 décembre 2014
LYON EN 1992 2/3
Il était une fois la montée de la Grande-Côte...
Ce qu'on appelle encore "les pentes".
Parce que, quand on parle de la Croix-Rousse, il ne faut pas confondre "les pentes" et "le plateau".
Mais c'était dans les "autres fois" (comme disaient les "yonnais", les vrais de vrais) : on l'appelait à raison "la colline qui travaille".
L'étape intermédiaire.
C'est tellement mieux, hein, la ligne droite ?
L'immeuble qui fait l'arrondi entre les rues J.-B. Say (à g.) et des Pierres Plantées (à d.), avec son délicieux jardin suspendu à l'arrière (n'est-ce pas, madame Tupinon ?), possède, juste sous l'avancée du toit, une fenêtre d'où la vue sur la Grande Côte était absolument imprenable. Pour la "vraie vie", il fallait attendre le soir. Je le sais : j'ai habité là.
Non, pas de nostalgie. Juste des moments remarquables.
Cette montée, Nizier du Puitspelu (Clair Tisseur de son vrai nom) l'appelait autrement, comme le prouve son "Littré" à lui.
Sur la page de titre de l'édition originale, on aperçoit une des deux flèches de la bien nommée église Saint Nizier.
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mercredi, 26 novembre 2014
PAS PHOTOGRAPHE, MAIS ...
C'est à Lyon. Les habitués reconnaîtront.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse
dimanche, 23 novembre 2014
PAS PHOTOGRAPHE, MAIS ...
C'est à Lyon.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse
mardi, 20 mai 2014
LE MONDE DANS LA VITRE
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« Charles-André Merda, dit Méda, 1773-1812. Plus tard colonel et baron d'Empire. Tué à la bataille de la Moskowa.
Dans la nuit du 9 au 10 Thermidor de l'an II (27 au 28 juillet 1794), Merda est un des premiers à pénétrer dans la salle de l'Hôtel de Ville de Paris où se sont réfugiés Robespierre, Saint-Just, etc. Arrêté dans la nuit, la mâchoire fracassée par un coup de pistolet, Robespierre fut guillotiné sans jugement le 10 Thermidor. »
On trouve ce souvenir de fait divers dans Je me Souviens de Je me souviens, Le Castor Astral, 1998, l'ouvrage que Roland Brasseur avait, vingt ans après, écrit « à l'usage des générations oublieuses », pour célébrer le Je me Souviens de Georges Perec (POL, 1978).
Dans le livre de Georges Perec, on trouve exactement, au n° 193 (p.54) : « Je me souviens que Robespierre eut la mâchoire fracassée par le gendarme Merda, qui devint plus tard colonel ».
La quatrième de couverture du livre de Roland Brasseur nous apprend qu'il avait assisté, le 20 janvier 1989, à la représentation du théâtre Mogador, où Sami Frey récitait, assis sur une bicyclette, les 480 numéros (en fait, c'est ça, les Je me souviens) que comporte le livre de Georges Perec. Je le dis tout net : l'ouvrage de Roland Brasseur est utile mais éminemment regrettable.
Car le principal motif qui pousse le lecteur, dans Je me Souviens, n'est certes pas le désir de trouver les références exactes d'un décor qui fut familier à ses seuls contemporains, mais le bain d'imaginaire poétique et le climat incertain de lointaine et enfouie fraternité dans lesquels l'auteur le plonge par l'accumulation de ses propres souvenirs et par la simple répétition d'une formule qui en devient quasi-sacramentelle, comme le « priez pour nous » des vieilles Litanies des Saints. Même si, du point de vue religieux, alors là, c'est raté.
Roland Brasseur, en réduisant le livre à son contenu purement informationnel, fait semblant de vouloir servir l'écrivain. En fait, il le démolit. Car il fait semblant de croire au "Ding an sich" de Kant, alors que Perec est dans le Schopenhauer de la "Volonté" et de la "Représentation". Cela s'appelle proprement perdre l'esprit pour s'accrocher à la lettre. Comme un vulgaire mollah prenant le Coran au pied de la lettre et se mettant en tête d'appliquer la Charia. Sa Charia à lui. Et sans commencer par se l'appliquer à lui-même, évidemment.
Au fond, Roland Brasseur prend Georges Perec au sérieux. Avec raison. Mais il a tort.
Voilà ce que je dis, moi.
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lundi, 02 décembre 2013
LA CROIX-ROUSSE ET SES TROIS OUILLES
UNE VUE PANORAMIQUE DE LA CROIX-ROUSSE (3541 mètres au-dessus du niveau de la mer), SOUS UN ANGLE INATTENDU.
A NOTER QU'A PROPOS DE OUILLES, ON NE S'Y CONTENTE PAS D'UNE PAIRE.
C'EST D'AILLEURS COMME ÇA DANS LES ONZE MILLE VERGES DU POETE APOLLINAIRE.
ON TROUVE CE PETIT POEME D'UNE DELICATESSE QUASI-MYSTIQUE A LA PAGE 120
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MAIS JE GALÈJE, JE DIS QUE DES GANDOISES ET DES GOGNANDISES. LA SEULE, LA VRAIE CROIX-ROUSSE, JE VEUX DIRE LA PLACE DE LA CROIX-ROUSSE, LA VOICI, TELLE QU'EN SOI-MÊME ENFIN L'ETERNITÉ LA CHANGE.
(VUE DU "SAINT-BERNARD")
AVEC L'INEVITABLE ET TERRIBLEMENT BIEN PLACEE TERRASSE DE LA BRASSERIE DES ECOLES, OÙ J'EUS L'INSIGNE PRIVILEGE D'ASSISTER A LA CONCEPTION ET PRESQUE LA NAISSANCE DE L'IMMORTEL CHEF D'OEUVRE DE L'ENIGMATIQUE ET INGENIEUX R. D. PARPIN, LA MAIN VENGERESSE (EDITIONS LE MANUSCRIT, 2005).
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jeudi, 20 septembre 2012
LA DOMESTICATION PAR LA MUSIQUE
Pensée du jour : « On range le corail et autres vernis flashy pour faire place aux "bonnes vieilles" couleurs sombres de l'hiver. Pour ne pas commettre d'impaire [sic !], voilà [sic !] les grandes tendances de vernis pour l'hiver 2012. Dès cet automne, on trouve au rayon vernis à ongles trois grandes familles de couleurs : les nudes (tendance fond de teint), les irisés (déclinés sur des bases plutôt foncées) et les outsiders (vert sapin, bleu électrique, ébène) ».
(non signé - ci-contre, sauf erreur, c'est de l'irisé)
Au fait, qu'est-ce qu'il a fait, LES PAUL (voir hier) ? Il a popularisé, sinon inventé (entre autres), l'amplification de la guitare (certains disent que c'est EDDIE DURHAM l'inventeur). La guitare électrique à corps plein (solidbody). Voilà. CHARLIE CHRISTIAN, mort trop jeune en 1942, fut le premier virtuose à faire de la guitare amplifiée un instrument solo (Gibson ES-150). Ecoutez donc ses enregistrements avec BENNY GOODMAN (dont la très agréable improvisation, un début de "jam session" (13 mars 1941) de studio Waiting for Benny). L'amplification électrique des sons ne date pas d'hier, comme on voit.
Tiens, à propos d’électricité, je me souviens d’un concert de SISTER ROSETTA THARPE, au TNP de Villeurbanne. Sa guitare était évidemment électrifiée. Pas de chance, le branchement est tombé en carafe. Elle allait sans doute engueuler le technicien. Tancer l’organisateur. Pester contre l’incompétence ambiante. Pour le moins arrêter le concert. Mais que nenni, brother !
La SISTER, vous l’auriez vue. Elle a hésité quelques secondes, et puis, sur un rire merveilleux du bras et du visage qui voulait dire "basta !", elle s’est jetée à l’eau avec son instrument réduit à ses sons naturels. Tout le concert comme ça ! Du feu de dieu ! On ne peut pas oublier un instant pareil. Un geste impensable aujourd’hui. Ben oui, qu'est-ce qu'ils ont, aujourd'hui, les gars, comme réserves personnelles, pour y aller aussi crânement ? Pour se passer de la nandrolone (vous savez, ce qui fait gonfler les muscles des haltérophiles et des culturistes) électrique ?
J’aimerais donc qu’on m’explique en quoi l’électricité est la condition sine qua non de la production de sons musicaux. Eh bien si : en dehors du binaire amplifié boum-boum, point de salut ! Il paraît. En tout cas, c'est la conviction de la plupart. Moi je dis : rien que du gringalet. Et j'ajoute : jus de poulet dans les veines ! La preuve ? Eh bien écoutez le violon de NEMANJA RADULOVIC, en direct, vous verrez s'il a besoin d'une prise de courant pour vous en mettre plein les oreilles.
Tenez, un soir de « Fête » (?) de la « Musique » (?), je me baladais Boulevard Saint-Germain à Paris. Un « groupe » (guitare, guitare basse, batterie) tous les cinquante mètres, à peu près. Tous amplifiés, évidemment. Devinez la bouse infernale, la symphonie caqueuse et satanique, l'excrément du diable que ça faisait, comme si ça sortait d’un seul démesuré, pharaonique, éléphantesque ANUS SONORE. Des chiottes partout. A ciel ouvert ! Avec la bénédiction des autorités et des familles !
Saint Décibel, ô tout puissant ! Avons-nous mérité ce châtiment ? L'électricité appliquée à l'instrument de musique est une malédiction.
Alors c’est ça, la musique ? Même le Roumain qui joue de la guitare et chante place de la Croix-Rousse s’est acheté un amplificateur. Et ses collègues roumains qui jouent clarinette et baritone (instrument du pays, comme le taragott) dans le quartier ont leur section rythmique enregistrée (dopée au décibel depuis avant-hier). Peut-être que ça rapporte mieux qu'un golden retriever ?
C’est vrai, combien il récolte, l’Américain de la rue Victor Fort, avec juste sa voix et sa guitare sèche ? Et la jeune harpiste (celtique) qui accompagne son chant avec son art juste vocal et digital ? Et le courageux violoncelliste qui, l’autre jour, en bout de marché, offrait les Suites de JEAN-SEBASTIEN B. ?
Le jour prochain de la grande panne électrique mondiale, il n’y a pas que les congélateurs, les ascenseurs, les ordinateurs et les télévisions qui vont pleurer, c’est moi qui vous le dis ! On retrouvera peut-être le goût des plaisirs simples ?
Car il est clair que plus aucun de nos moindres gestes ne saurait s’accomplir sans un potentiel électrique à proximité immédiate. Sans électricité, c’est toute notre civilisation qui s’effondre brutalement. Ne cherchez pas ailleurs le motif de la course effrénée aux sources d’énergie. La musique électriquement amplifiée n’est qu’un corollaire du théorème général.
Si nous étions cohérents et sincères, nous appellerions cela L'ESCLAVAGE : asservis au compteur électrique et à la prise de courant, nous sommes. C'est un nouveau LA BOETIE qu'il faudrait : De la Servitude volontaire, écrivait-il au XVIème siècle. C'est tout à refaire. Pas bien beau, non ?
Car si on réfléchit un peu, notre déni tous azimuts de la « Nature » (un déni qui ne nous empêche pas de la mythifier et de l'adorer en paroles, conformément à la doxa écologiste, qui n’est au fond qu’un bourre-mou), à quoi il tient ? A ce que tous les groupes électrogènes de la planète (centrales nucléaires comprises) continuent à jamais à alimenter nos machines, sans s'arrêter un seul instant. A notre angoisse épouvantable à l'idée que les tuyaux qui acheminent le courant jusqu'à nos couvertures chauffantes puissent un jour être coupés.
Voilà ce que je dis, moi.
09:16 Publié dans BOURRAGE DE CRÂNE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vernis à ongles, guitare gibson, guitare les paul, gibson es 150, nemanja radulovic, eddie durham, charlie christian, benny goodman, sister rosetta tharpe, jazz, blues, gospel, negro spiritual, fête de la musique, amplificateur, jean-sébastien bach, croix-rousse, la boétie, servitude volontaire