vendredi, 28 août 2015
LYON EN 1961
« Cherches-tu femme fidèle et douce
Prends la ficelle pour la Croix-Rousse.
Si te la veux vive et gentille,
Prends le tramevet de la Guille.
Si te l'espères sage et pas fière,
Grimpe de pied jusqu'à Fourvière.
Mais si tu veux bonheur et paix,
Remplis ta cave de beaujolais. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : la "Guille", c'est la Guillotière, quartier du sud-est de la ville (7ème arr., rive gauche du Rhône).
Je suppose que "tramevet" n'a pas besoin d'éclaircissement.
Quant à la "ficelle", c'est bien entendu, conformément à l'étymologie et à l'origine italienne (du latin "funiculus" : petite corde, ficelle, cordon), le funiculaire. Pour monter à la Croix-Rousse, il y avait la "Ficelle Croix-Paquet" (aujourd'hui métro à crémaillère) et la "Ficelle de la rue Terme" (maintenant "voie directe Croix-Rousse"). Reste deux vraies "ficelles" au départ de Saint-Jean : Les Minimes-Saint-Just et Fourvière.
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LA GARE DE LA MOUCHE
On voit vaguement, découpant un pan de la partie gauche de l'image, le virage de la voie ferrée vers Part-Dieu, Brotteaux, Paris, la planète Mars.
Ci-dessous, vue plongeante sur les deux cimetières de la Guillotière, l'ancien et le nouveau. On voit aussi mentionné l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu, où Stanilas Rodanski (La Victoire à l'ombre des ailes) a fini ses jours.
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jeudi, 27 août 2015
SAINT-FONS EN 1959
« Dans tout cuchon de monde, que ce soye à la Chambre ou à la vogue, y a toujours plus de pieds que de cervelles. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : un "cuchon" est un amas. "Cuchon familial" était une expression banale pour désigner les grandes réunions rituelles.
Il faut aussi préciser que chez nous, on appelle "vogue" ce que, chez les autres, on appelle "fête foraine". Manquablement, tout le monde ici connaît la "Vogue de la Croix-Rousse" (de début octobre au 11 novembre), appelée aussi "Vogue des marrons", bien que ceux-ci ne se vendent plus guère. Ne pas oublier d'offrir des "chiques" (il faut de bonnes dents).
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SAINT-FONS : UN GRAND TERRAIN VAGUE, DES USINES, QUELQUES MAISONS
On est dans la banlieue sud-est de Lyon.
Le résultat : ça doit être ça, le progrès.
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mercredi, 26 août 2015
LA DUCHERE AVANT LA DUCHERE
Prière à dire avant de se mettre à table, appelée le "Bénédicité de Craponne" (orthographe d'origine respectée à la lettre) :
« Prions Dieu qu'ivienne personne
Nous sons assez grands garçons
Pour manger tout ce que nous ons. »
La plaisante sagesse lyonnaise.
Dans le même genre, il existe aussi "Les Grâces de Brindas" :
« Mon Diu je vos remarcie de ce repâs !
Faites que l'autre ne târde pâs.
A tôt le moins que se retârde que ne manque pas ».
Tout cela est recueilli par Justin Godart, alias Catherin Bugnard.
Note : Craponne et Brindas sont des communes de l'ouest "lyonnais", en direction des monts du même nom.
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LA PREMIÈRE BARRE DE LA DUCH' EST EN PLEINE CONSTRUCTION
(photo non datée, vraisemblablement autour de 1960)
On tourne le dos à la colline de la Croix-Rousse.
Plusieurs barres de la "Grande Muraille" de La Duchère ont aujourd'hui été détruites dont, tout récemment, la "barre des 200".
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mardi, 25 août 2015
LE RHÔNE EN 1959
« Au travail, on fait ce qu'on peut, mais à table, on se force. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Justin Godart, alias Catherin Bugnard, fondateur de l'Académie des Pierres Plantées.
Justin Godart fut grand résistant et protecteur des juifs pendant la seconde guerre mondiale.
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LES LÔNES, A LA HAUTEUR DE FEYZIN,
commune encore située en Isère à l'époque, avant qu'on parle de "couloir de la chimie", bien qu'une ébauche existe visiblement, et déjà sur la rive gauche. Dans les lônes, j'avais l'impression qu'il n'y avait que des poissons-chats.
Le Rhône a été façonné, dompté, organisé : il ne se ressemble plus. Les lônes ont disparu : on ne peut pas tout avoir. On se console : sur la droite, l'autoroute compense largement.
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dimanche, 23 août 2015
LYON EN 1961
« S'il y a un Bon Dieu, d'où vient le mal ? Oui, mais si y en a pas, d'où vient le bien ? »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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HÔPITAL GRANGE-BLANCHE
Un hôpital pour les piétons et les ambulances. Aujourd'hui, le moindre centimètre de trottoir à l'intérieur de l'enceinte est encombré par la bagnole.
Autrement dit, rien n'a changé. Ou si peu. Si : la piste pour hélicoptère sur le toit d'un bâtiment.
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samedi, 22 août 2015
LYON EN 1961
« Te peux faire la bouame tant que te fréquentes, mais après la noce, tiens tati. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : "tiens tati" = tiens bon ! Puitspelu ignore "bouame" (pourtant je me souviens d'avoir entendu, dans la bouche d'un honorable prêtre : "Il est tout bouâme !", avec triple accent circonflexe), mais on devine à peu près. Ce prêtre était un vrai Lyonnais : j'ai donné (sous sa direction et en sa compagnie) quelques pièces de Guignol dans un castelet familial, parmi lesquelles La Racine d'Amérique, de mémorable mémoire.
On y parlait de "petit balancement" et de "grand balancement". Une pièce que vomiraient les féministes, si elles savaient qu'elle existe ("Femme, connais-tu la racine d'Amérique ?"). Et je ne vous parle pas du Sarsifi petafiné, au sujet peu convenable aux jeunes oreilles. "Cette pièce ne sera jamais rééditée", était-il noté, par précaution. Une pièce qui prouve que la première greffe de membre viril (celui de Guignol en personne) a eu lieu à Lyon, et nulle part ailleurs. J'ai vu un exemplaire à 150 euros sur l'internet.
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PORT EDOUARD-HERRIOT ET STADE DE GERLAND (on ne dirait pas, mais le stade y est, bien au centre de la photo, tout raplapla : c'est l'époque d'un sport modeste et ouvrier, du sport comme simple divertissement). Au fond, mont Cindre, mont Thou et mont Verdun (de droite à gauche).
La cathédrale sportive (ce n'est quand même pas Maracana !), ci-dessous : on ne peut pas la manquer.
vendredi, 21 août 2015
LYON EN 1961
« Ben sûr, c'est pas drôle d'avoir des embiernements, mais c'est toujours ça qu'on peut raconter à ses amis, à qui ça fait tant plaisir. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : Nizier du Puitspelu, dans Le Littré de la Grand'Côte, ignore "embiernements". Mais à "embierne" (le mot figure dans des pièces de Guignol), il écrit : « Embierne, s. f. - Embarras, ennui, difficultés de toutes sortes. Un Parisien dirait emm...ment (les étymologies concordent) ».
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GARE DE VAISE
Tout à fait en haut de l'image ci-dessous, on distingue l'entrée (à peu près au milieu) et la sortie (en haut tout à gauche) du tunnel (avec le viaduc d'accès) qui fut percé pour permettre aux transports en commun, depuis la nouvelle gare routière, de gagner rapidement le plateau de la Duchère, en "site propre", pour éviter la circulation automobile. Certains immeubles de Balmont ont vu apparaître quelques lézardes sur les murs lors du percement.
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jeudi, 13 août 2015
LYON EN 1959
« T'as beau gabouiller la bassouille, t'en feras pas rien des œufs à la neige. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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LA BANLIEUE-EST ET L'AÉRODROME DE BRON
Pas le désert, mais ! Les deux hangars sont toujours visibles, identiques dans un environnement un tout petit peu (à peine !) modifié.
On est presque étonné, ci-dessous, qu'il reste une telle surface non construite.
La borne routière qui séparait, jusqu'au 1er janvier 1969 (création de la C.U.L., pardon, de la CO.UR.LY., Communauté Urbaine de Lyon), les départements du Rhône et de l'Isère se situait à peu près à hauteur des hangars.
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