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lundi, 19 juillet 2021

UNE AUTRE CROIX-ROUSSE ? (1)

Aujourd'hui le projet de Camille Chalumeau, ingénieur en chef de la ville de Lyon, avec la collaboration (mais je ne suis pas sûr) de l'architecte Tony Garnier. Vous êtes au-dessus de la place Bellevue, à l'extrémité du boulevard de la Croix-Rousse côté Rhône, et vous regardez vers le sud, la presqu'île et le confluent. La longue trouée rectiligne que vous avez en face de vous, c'est la rue de la République.

Mais oui, parfaitement : dans ce projet, la rue de la République escalade la "colline qui travaille" jusqu'à la place Bellevue. Un seul mot d'ordre : on rase tout ce qui dépasse, comme au joyeux temps du Second Empire. On dira : l'escalade n'est pas complète. Certes, on n'est pas au point culminant de la Croix-Rousse qui, comme chacun sait, se situe à l'intersection des rues Henry-Gorjus et Jérôme-Dulaar, non loin du parc Popy, mais le plus dur est fait. Et l'ingénieur a pensé que la pente n'était pas trop raide pour amener une ligne de tramway à proximité immédiate du plateau (sans faire le détour par le cours Général-Giraud).

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Est-ce que le monument ci-dessous est vraiment celui qui devait couronner le projet ci-dessus tout en haut de l'exaltante ascension ? Pas sûr. Surtout à cause des dates indiquées par la BML pour la réalisation des dessins : 1935 pour le projet de l'ingénieur Chalumeau, 1918 pour la proposition de Tony Garnier : un majestueux temple élevé à la mémoire des morts de 1914-1918. Pensez : des colonnes de quarante mètres de haut ! Un monument aux morts peut-être plus visible encore que la basilique de Fourvière flanquée de sa tour métallique. Dessins de Tony Garnier, photographiés par Jules Sylvestre autour de 1918.

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Voyez plutôt l'effet qu'on aurait observé depuis le pont Saint-Clair (alias Vaïsse). Le fort Saint-Laurent, qui occupe une partie de la pente, ne disparaît pas, mais presque.

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Voyez aussi de quelle façon le monument aux morts de 1914-1918 se serait imposé à la vue de chacun, vu de la rive gauche du Rhône. Dans presque tous les villages de France, le monument aux morts se trouve sur la place centrale, et personne ne peut l'ignorer. Alors imaginez : quelle dignité dans une telle situation rayonnante ! Quelle grande occasion perdue !

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Il faut donc regretter que le monument aux morts ait finalement été relégué dans l'île aux Cygnes du parc de la Tête d'Or, un endroit certes pas tout à fait invisible, mais qu'il faut avoir vraiment envie d'atteindre, après avoir traversé un tunnel humide, peu sympathique et pas toujours ouvert aux piétons. 

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Bon, n'exagérons rien : on n'est pas à Sainte-Hélène.

Personnellement, j'ai tendance à ne pas digérer que les édiles de la Ville aient renoncé, sans doute pour un problème de coût, à honorer de cette façon considérable et après tout normale les travailleurs, les hommes, les paysans, bref, les civils morts (sont-ils en définitive 10.600, 13.000 ou 16.000 ? Je finis par ne plus savoir.) sous l'uniforme militaire pour défendre la Patrie entre 1914 et 1918.

Et il faut remercier (attention : une fois n'est pas coutume !) l'ancien maire de Lyon Gérard Collomb d'avoir décidé de restituer intégralement les noms des morts en les faisant regraver, mais sur une pierre enfin assez sérieuse pour résister aux injures du temps (Comblanchien, je crois), à l'occasion du centenaire de la première boucherie industrielle de l'histoire humaine.

Autre chose : faut-il regretter que la rue de la République (rue Impériale à l'origine) ait renoncé à escalader la colline et se soit résignée à buter sur la place de la Comédie et le "bas des pentes" ?

Là, je suis catégorique : la Croix-Rousse, ça doit continuer à se mériter. Et le Croix-Roussien doit pouvoir encore et toujours proclamer fièrement, quand il va faire des courses dans la presqu'île : « Je descends à Lyon ».

Voilà ce que je dis, moi.

dimanche, 27 juin 2021

DRAGUER

CLAUDE ESSERTEL 1985 DRAGAGE RHÔNE.jpg

Une chouette photographie de Claude Essertel.

jeudi, 13 juin 2019

LYON 1992

L'ancien Palais de la foire juste avant disparition.

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Ci-dessous, au début des années 1960, le Palais de la Foire au temps de sa splendeur, entre Rhône et Tête-d'or, avant même la création de la Roseraie sous le maire Pradel. Au fond, le sublime et défunt pont de la Boucle.

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Ci-dessous, les lieux entièrement et luxueusement privatisés (sauf - et encore ! - le vaisseau spatial de la "salle 3.000", tout en bas), tels qu'ils se présentent aujourd'hui, sur une image gogol polluée par plein de hideuses petites crottes sans doute fort lucratives.

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mardi, 25 août 2015

LE RHÔNE EN 1959

« Au travail, on fait ce qu'on peut, mais à table, on se force. »

La Plaisante sagesse lyonnaise

Justin Godart, alias Catherin Bugnard, fondateur de l'Académie des Pierres Plantées.

Justin Godart fut grand résistant et protecteur des juifs pendant la seconde guerre mondiale.

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LES LÔNES, A LA HAUTEUR DE FEYZIN,

commune encore située en Isère à l'époque, avant qu'on parle de "couloir de la chimie", bien qu'une ébauche existe visiblement, et déjà sur la rive gauche. Dans les lônes, j'avais l'impression qu'il n'y avait que des poissons-chats.

 

Le Rhône a été façonné, dompté, organisé : il ne se ressemble plus. Les lônes ont disparu : on ne peut pas tout avoir. On se console : sur la droite, l'autoroute compense largement.

 

 

dimanche, 09 août 2015

LYON EN 1956

« On ramasse pas des argents à regonfle sans les tirer de la poche à quelqu'un. »

La Plaisante sagesse lyonnaise

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BELLECOUR

(avec Louis XIV par Lemot, bien sûr, mais sans les bronzes du "Rhône" et de la "Saône", et encore protégée par une clôture)

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samedi, 08 août 2015

LYON EN 1956

« Les vrais bons gones sont ceux qu'ont des défauts que ne font tort qu'à eux. » 

La Plaisante sagesse lyonnaise

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LA BOURSE, LE RHÔNE ET, ENTRE LES DEUX, LE LYCÉE AMPÈRE ET LES ANCIENNES HALLES

Au fond, les défunts ponts Vaïsse et de la Boucle. Notez que le pont Morand ne se ressemble plus du tout non plus, depuis que le métro passe dedans.

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Les anciennes halles genre Baltard ont été rationnellement converties en un magnifique parking, de la (presque) même hauteur que les immeubles qui l'entourent, que le monde entier nous envie. Quant au fameux restaurant Farge (qu'on distingue ci-dessus, à gauche des halles), il a été avantageusement remplacé par une banque (si ce n'est pas ça, c'est du même genre).

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vendredi, 07 août 2015

LYON EN 1956

 

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« Faut pas faire la besogne pour qu'elle soye faite. Faut la faire pour la faire. »

Recueilli par Catherin Bugnard.

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LA SAÔNE ET LA PRESQU'ÎLE,

avec le chevet de Saint-Jean, l'ancienne passerelle du palais de justice et, plus loin, le défunt pont du Change, devenus ...

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... la nouvelle passerelle et le pont Alphonse Juin.

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vendredi, 12 décembre 2014

LYON EN 1992 1/3

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Il était une fois un Palais de la Foire "de proximité" (sur le territoire du 6ème arrondissement de la ville). Charles Meysson (1869-1944) était architecte en chef de la Ville de Lyon. On lui doit aussi, entre autres, la grande grille du Parc de la Tête d'Or et la Bourse du Travail.

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Mais c'était dans les "autres fois" (comme disaient ceux qui parlaient "yonnais").

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Maintenant, c'est à la campagne. Il y a l'aéroport. On peut voir le Mont Blanc par temps clair. C'est fonctionnel. Cela s'appelle Eurexpo.

Que du bonheur !

Quant à l'antédiluvien Palais de la Foire, on a mis ça à la place (je ne vous dis pas le prix du m²).

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Tout ça pour dire que Lyon a le constant souci de faire briller son image de marque, de devenir une "Ville moderne", une "Ville équitable et durable", une "Métropole Européenne", une "Capitale régionale", une ville "qui bouge et qui se bouge". Puisqu'on vous le dit, pourquoi vous en faire ?