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lundi, 03 juin 2019

TOUJOURS LUDWIG

On n'est pas le 26 mars, mais ce n'est pas une raison pour ne pas rendre hommage à un homme supérieur, par ailleurs pétri de faiblesses et même d'infirmités. Y aura-t-il besoin de le nommer ? Dans l'ordre : un moulage de son visage à l'âge de 42 ans (il mourra à 57) par un nommé Stein, un moulage de son visage et de ses mains sur son lit de mort par un nommé Danhauser et une panoplie d'appareils acoustiques, dont on se demande à quoi ils ont bien pu lui servir.

MOULAGE A 2.jpg

LE MASQUE B 1 JOSEF DANHAUSER.jpg

Je m'interrogeais depuis un certain temps sur l'existence de deux moulages du visage de Beethoven. Je ne comprenais pas pourquoi ce que je prenais pour deux masques mortuaires présentaient une telle différence, l'un étant celui d'un bon vivant, l'autre d'un cadavre plus vraisemblable. Ce n'est que très récemment que j'ai compris, grâce aux illustrations d'un ouvrage par ailleurs très oubliable, que l'un des deux ne l'était précisément pas, mortuaire.

LES MAINS.jpg

Que dire de cette photo, trouvée dans le même ouvrage – l'auteur est un médecin et l'éditeur un grand laboratoire pharmaceutique –, du moulage des mains de Beethoven, en dehors du fait qu'elle contient quelque chose de fascinant ?

LES CORNETS ACOUSTIQUES.jpg

La trivialité de l'attirail acoustique ne cadre guère avec l'idée qu'on se fait du génie mais, comme disait je ne sais plus qui : « Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre ». Mais avait-il un valet de chambre ?

samedi, 16 mars 2013

NIETZSCHE ET LES JUIFS

 

SEINS 4.jpg

UN ETONNANT "TRIPLÉ" DE SEINS

 

***

Friedrich Nietzsche était-il antisémite ? Je ne suis pas spécialiste. Je suis seulement tombé par hasard sur cette page de Humain, trop humain, p. 259-261 (éd. Colli et Montinari, chez Gallimard (1968)). L'oeuvre a été publiée en 1878. Mon exemplaire appartenait au père Charles Paliard. La photo - dont j'ignorais jusqu'alors l'existence - qui marquait la page a été prise "en plongée", et le montre en compagnie de plusieurs enfants.

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Tous marchent d'un bon pas, allègrement, vers on ne sait quel horizon. Sans doute vers quelque jeu de découverte ou de création. Il avait marqué le passage que je donne ci-dessous d'un long double trait d'encre énergique. Je ne souligne pas les passages importants, mais le lecteur les repérera sans trop de peine.

NIETZSCHE 4.jpg

MASQUE MORTUAIRE DE FRIEDRICH NIETZSCHE

 

 

« 475 – L’homme européen et la destruction des nations.

 

 (...) – Soit dit en passant : le problème des Juifs n’existe à tout prendre que dans les limites des Etats nationaux, car c’est là que leur énergie et leur intelligence supérieures, ce capital d’esprit et de volonté longuement accumulé de génération en génération à l’école du malheur, doivent en arriver à un degré de prédominance qui suscite l’envie et la haine, si bien que dans toutes les nations actuelles – et cela d’autant plus qu’elles adoptent à leur tour une attitude plus nationaliste – se propage cette odieuse littérature qui entend mener les Juifs à l’abattoir, en boucs émissaires de tout ce qui peut aller mal dans les affaires publiques et intérieures. Dès lors qu’il ne s’agit plus du maintien des nations, mais de la production d’une race européenne mêlée et aussi forte que possible, le Juif en est un élément aussi utilisable et souhaitable que n’importe quel autre vestige national. Toute nation, tout homme a des traits déplaisants, voire dangereux ; il est barbare d’exiger que le Juif fasse exception. Il se peut même que chez lui ces traits soient particulièrement dangereux et repoussants, et le jeune boursicotier juif est peut-être en somme la plus répugnante trouvaille du genre humain. Néanmoins, j’aimerais bien savoir jusqu’où, lors d’une explication générale, il ne faudra pas pousser l’indulgence envers un peuple qui, de tous, a eu l’histoire la plus chargée de misères, non sans notre faute à tous, et auquel nous devons l’homme le plus noble (le Christ), le sage le plus pur (Spinoza), le Livre le plus imposant et la Loi morale la plus influente du monde. En outre, aux temps les plus sombres du moyen âge, alors que les nuées asiatiques avaient étendu leur épaisseur de plomb sur l’Europe, ce furent les Juifs, libres penseurs, savants, médecins, qui, malgré la pire violence faite à leur personne, continuèrent à tenir l’étendard des lumières et de l’indépendance d’esprit, défendirent l’Europe contre l’Asie ; c’est en grande partie à leurs efforts que l’on doit la victoire finalement revenue à une explication du monde plus naturelle, plus conforme à la raison et en tout cas affranchie des mythes : grâce à eux, il n’y a pas eu de rupture dans l’anneau de la culture qui nous relie maintenant aux lumières de l’Antiquité gréco-romaine. Si le christianisme a tout fait pour orientaliser l’Occident, c’est le judaïsme qui a essentiellement contribué à l’occidentaliser derechef et sans trêve : ce qui équivaut en un certain sens à faire le la mission et de l’histoire de l’Europe la continuation de celles de la Grèce. »

NIETZSCHE 3.jpg

 

 

« Etonnant, non ? », aurait dit Monsieur Cyclopède. Oui, monsieur Desproges, c'est étonnant, on peut l'admettre. On se dit même qu'il fallait que les nazis fussent bien ignares ou fêlés du couvercle pour faire de Nietzsche leur champion.

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

 

 

jeudi, 14 mars 2013

MON DERNIER VISAGE APRES LA VIE ?

 

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CHARLES TRIPP & ELIE BOWEN, LE MANCHOT ET L'HOMME-TRONC, DANS LEUR CELEBRE NUMERO

 

***

 

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MASQUE MORTUAIRE DE GIOVANNA GASSION, DITE EDITH PIAF, MOULÉ PAR EDWARD A. MINAZZOLI, QUI A AUSSI MOULÉ LA MAIN D'YVONNE CASADESUS

 

Peut-on encore se fier à ces artistes – le plus souvent des sculpteurs – quand ils sont appelés au lit de mort d’une célébrité pour prélever, sur son visage encore intact, comme son identité exclusive, le moulage de ses traits tels que la mort les a figés ?

 

Les morts, c’est l’affaire des vivants. Les « dernières volontés », qu’est-ce que c’est, à tout prendre ? Une concession généreuse de ceux qui restent à quelqu’un qui n’est plus en mesure de formuler quelque volonté que ce soit. Enfin, c’est aussi le dernier moyen qu’a le futur mort de déclencher la guerre ou la paix entre les héritiers présomptifs, mais ça c’est de la satisfaction imaginaire autorisée par la loi, puisque ça précède le grand saut, et que le juge est là pour la faire admettre.

 

Maintenant, le visage du mort, tel qu’il est rendu par le moulage prélevé par un spécialiste juste après le décès ? Normalement, il est incontestable, n’est-ce pas ? Et comme un plâtre est reproductible en nombre, on imagine bien qu’une copie ne saurait être qu’identique à la suivante et à la précédente, comme le voudrait le bon sens.

 

INCONNUE 5.jpgEh bien il n’en est rien. Certes, la règle veut, pour commencer, que le masque ne soit exécuté que pour conserver les derniers traits d’une personne considérable. Mais regardez l’un des masques reproduits à un nombre absolument faramineux d’exemplaires, puisqu’il ornait les murs de tous les ateliers d’étudiants aux Beaux-arts parisiens du 19ème siècle : on l’appelle « L’Inconnue de la Seine », car on ne sait même pas le nom de la noyée. La paix souriante dans laquelle tout le visage baigne a quelque chose d'impressionnant. Comme la fille est jolie, son masque mortuaire n'a pas subi d' "améliorations". Une inconnue, c’est normal : pas d’héritiers, pas de connaissances, pas d’enjeux, rien à embellir.

 

NAPOLEON I 1 BONAPARTE.jpgPrenez maintenant Napoléon : son masque mortuaire le plus courant est d’une grande beauté, montrant un visage fin, presque émacié (ci-dessous). Mais on en trouve un autre, sous ce même nom de Napoléon, et alors là, pardon, mais ce n’est plus le même homme : la figure est grasse, presque bouffie (ci-contre), sans doute plus proche de la vérité du relégué de Sainte Hélène. Quel est le vrai masque, demande alors le ’pataphysicien ?NAPOLEON I 7.jpg

 

Comme le dit Alfred Jarry quelque part, parlant des personnages chez Henri de Régnier : « Que chaque héros traîne après soi son décor (...), cela prouve, sans plus, que l'auteur a retourné ses créatures et mis leur âme en dehors ». Et plus loin : « Et si les personnages se montrent à nous par leurs masques, n’oublions pas que personnage n’a pas d’autre sens que masque, et que c’est le "faux visage" qui est le vrai puisqu’il est le personnel » (La Plume, 1er avril 1903). On ne saurait mieux dire. Entre « faux visage » et « vrai masque », donc, mon cœur balance.

 

LISZT 1 FERENC.jpgLES VERRUES DE FRANZ LISZT - La même aventure touche le grand Franz Liszt : surLISZT 2.jpg l’un, il est affligé de deux verrues "historiques", sur l’autre, un chirurgien bienveillant et habile semble être passé par là avant le moment fatidique, puisqu’il en est soudain débarrassé. Pourtant, au sujet de ses verrues, sur plusieurs portraits photographiques, le musicien  semble, sinon fier, du moins accoutumé. On notera cependant le curieux emplacement de la verrue supérieure, au sommet du nez sur la photo, alors qu'elle se situe en plein front sur le masque. On dira que Liszt avait la "verrue baladeuse". Pardon, maestro.LISZT 5.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ROBESPIERRE 1 MAXIMILIEN.jpgEt quel est le vrai Robespierre mort ? L’homme auROBESPIERRE 2.jpg visage pacifié, presque heureux ? Ou cet autre à la mine sombre ? Je me perds en conjectures. On sait que Robespierre s’est tiré une balle dans la mâchoire quand on est venu l’arrêter : il m’étonnerait fort qu’il eût encore les joues bien lisses quand on lui a décollé la tête du reste du corps le soir du 9 Thermidor.

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

dimanche, 17 juin 2012

VIE DU MASQUE MORTUAIRE

Je voudrais aujourd’hui faire l’éloge du masque mortuaire.

 

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FELIX MENDELSSOHN-BARTHOLDI

 

J’ai déjà longuement parlé des monuments aux morts de la guerre de 1914-1918, même si c’était dans un précédent blog (kontrepwazon, 82 articles thématiques, s’il vous plaît, cliquez dans la colonne de gauche). J’ai évoqué beaucoup plus brièvement mon intérêt pour les cimetières : savez-vous qu’il y a de nombreuses tombes d’émigrés russes de 1917 dans celui de Menton ?

 

 

Il est vrai que lorsque j’ai visité, leurs grilles étaient passablement rouillées et leurs inscriptions peu aisées à déchiffrer. Remarquez qu’avec la vague des mafias russes qui s’installent sur la Côte d’azur, on pourrait se dire que ces gens-là viennent pour entretenir les tombes, non ?

 

 

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LE GRAND VICTOR H 

 

Tout ça pour dire que je ne suis pas obsédé par la mort, mais que je suis intéressé par les infinies manières dont les humains se la représentent. Tiens, je crois bien que c’est à Menton, au cimetière situé en haut d’une colline, ce monument en marbre élevé, par des parents désespérés, à leur fille morte dans la fleur de l’âge, et qui figure un cercueil dont le couvercle se soulève jusqu’au ciel, et laisse échapper – métaphore de l’âme de la jeune femme – la forme d’un corps féminin, sublimé par l’amour des parents. Spectaculaire et excessif. Cela signifie simplement qu’ils avaient du pognon pour prouver publiquement à tout un chacun combien leur amour était magnifique.

 

 

S’agissant de la mort, il faut quelque chose, c’est certain, mais point trop n’en faut, quand même, j’espère qu’on en conviendra. On n’est pas en Sicile, avec les pleureuses stipendiées et les deuils spectaculaires. La Corse, il est vrai, n’est pas mal non plus.

 

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A PROPOS DE CORSE, LE VRAI MASQUE EST-IL CELUI-CI ?

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OU CELUI-CI ?

(les deux se donnent pour authentiques)

 

Le Colomba de Mérimée offre de telles scènes, en particulier quand l’héroïne se fait la « voceratrice », dans la maison des Pietri, à la mort du père, dont le cadavre est simplement étendu sur une table en bois, avec les gens du village autour.

 

 

« Non, je ne pourrais pas composer cela d’avance, mon frère. Je me mets devant le mort, et je pense à ceux qui restent. Les larmes me viennent aux yeux et alors je chante ce qui me vient à l’esprit. » Et quand arrivent les Barriccini, qu’elle suspecte d’avoir assassiné son père, qui accompagnent le préfet, elle entre dans une transe prophétique : « Mais bientôt, reprenant sa ballata, elle reprit avec une nouvelle véhémence : l’épervier se réveillera, il déploiera ses ailes, il lavera son bec dans le sang ». C’est sûr, MERIMEE a dessiné les caractères de deux femmes intraitables : Colomba et Carmen.

 

 

Car c’est Colomba qui manipule son frère (« Ors’Anton »), devenu trop continental, et oublieux des « saines » traditions de l’île (la vengeance, en l’occurrence). La preuve de la puissance de Colomba, c’est qu’à la fin de son chant funèbre –  une véritable harangue, en fait – le village présent dans la maison met dehors le préfet et la famille Barriccini, pendant que « deux ou trois jeunes gens mirent précipitamment leur stylet dans la manche gauche de leur veste, et escortèrent Orso et sa sœur jusqu’à la porte de leur maison ».

 

 

Magnifique scène, qui nous rappelle que le spectacle de la mort, ce sont les vivants qui le mettent en scène, sans doute pour eux-mêmes. Forcément pour eux-mêmes. Tiens, à quand ça remonte, l’habitude de prendre l’empreinte exacte du visage du mec étendu sur son lit de mort ? Ça ne doit pas être très ancien, sinon, on en aurait retrouvé dans les tombes des Romains. C’est sûr qu’ils avaient de très bons sculpteurs, et que le savoir-faire, ensuite et peut-être, s’est perdu.

 

 

Alors, plutôt que de se fatiguer à vouloir reproduire au ciseau sur la pierre les traits de la personne, on s’est dit qu’il serait moins coûteux et moins difficile de faire appel au plâtrier-peintre du coin et, par moulage, d’obtenir un décalque parfait de son visage, qui serait alors à même de « passer dans l’éternité ».

 

 

Ces paroles sont d’ailleurs celles qu’HECTOR BERLIOZ fait, au finale de Roméo et Juliette, chanter par la voix de basse de Frère Laurent, qui, après sa découverte des cadavres, raconte les détails de l’histoire aux Capulet et aux Montaigu, atterrés : « Et je venais sans crainte Ici la secourir, Mais Roméo, trompé Dans la funèbre enceinte, M’avait devancé pour mourir sur le corps de sa bien-aimée ; Et presque à son réveil, Juliette informée de cette mort qu’il porte, En son sein dévasté, du fer de Roméo S’était contre elle armée, Et passait dans l’éternité quand j’ai paru ».

 

 

J’ai beau me dire que c’est idiot, je regretterai toujours qu’on n’ait pas prélevé le masque mortuaire de Roméo et Juliette. Comment se fait-il que la municipalité de Vérone n’ait pas encore mené les recherches nécessaires, et surtout ne les ait pas encore découverts, coûte que coûte, pour exposer en bonne place ces glorieuses « reliques » ? Puisque c'est comme ça, je me contenterai du masque de BERLIOZ.

 

 

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Le masque mortuaire, quoi qu’il en soit, semble être né au moment où l’humanité à cessé de croire en l’immortalité de l’âme, et a commencé à exiger des preuves concrètes de sa propre survie. Enfin, c’est une hypothèse. Mais je ne la trouve pas nulle. Et j’attends dès maintenant la révolte des féministes : rendez-vous compte, dans la petite centaine de clichés collectés sur internet, un seul masque mortuaire se présente comme féminin. C’est « l’Inconnue de la Seine ». Tous les autres, TOUS, sont des hommes. Infernal, non ?

 

 

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ALORS, QU'EN DITES-VOUS ? 

 

C’est sûr que l’Inconnue de la Seine, est de toute beauté. Qu’un employé de la morgue où fut apporté son cadavre (elle est morte de tuberculose en 1875, mais la légende, née en 1900, raconte qu’elle fut repêchée dans la Seine après s’y être jetée), ait eu l’idée de prendre l’empreinte de son visage est tout simplement géniale. Et ce masque eut tellement de succès qu’il fut reproduit à d’innombrables exemplaires, pour être accroché dans les ateliers d’artistes. Avouez qu’on comprend pourquoi : n’est-ce pas une œuvre d’art ?

 

 

C’est comme œuvres d’art qu’il faut regarder un masque mortuaire. En fin de compte, toute sculpture d’une tête humaine n’est-elle pas en soi un masque mortuaire ? Est-ce du fétichisme ? Je n’en sais rien. Et ça m’est égal. Ce qui importe, c’est tout ce qui me vient, à la vue de l’empreinte qui fut prise sur le visage de BEETHOVEN après sa mort : j’entends l’adagio sostenuto (appassionato e con molto sentimento) de la sonate opus 106, au bas de la partition de laquelle BEETHOVEN écrivait cette phrase extraordinaire : « Maintenant, je sais écrire ».

 

 

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Ce qui compte, pour bien apprécier un masque mortuaire, c’est de se dire qu’il exprime l’authenticité de la personne. Ce n’est peut-être pas pour rien, que celui qui fut prélevé sur le visage d’ANDRÉ GIDE me fait irrésistiblement penser à la momie de RAMSÈS II. N’y a-t-il pas quelque chose de la vieille momie chez ANDRE GIDE ? Cela n’engage évidemment que moi, bien entendu.

 

 

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N'EST-CE PAS FRAPPANT ?

 

 

 

Voilà ce que je dis, moi.