dimanche, 23 juin 2019
LYONNAISERIES
« Tout l'monde peuv'nt pas êt'de Lyon : il en faut ben d'un peu partout. » (Catherin Bugnard, dans La Plaisante sagesse lyonnaise).
Le trio d'inséparables créé par Laurent Mourguet (1769-1844) : de g. à d. Gnafron sans son pot de beaujo, Madelon et son bonnet, Guignol et sa tresse de canut, mais sans la "racine d'Amérique" qui lui sert à rosser le gendarme.
La vraie Grand'Côte, avant l'inqualifiable (l'urbaniste fou a sauté directement du populo authentique au touristo frelaté). Les dessins sont du grand Lyonnais Joannès Drevet (le papa de Joanny). Je maudissais l'immeuble ci-dessus, celui qui finit en biseau entre la Grand'Côte et la Bon-Pasteur, qui me bouchait la vue quand j'habitais au dernier du 24 de la rue des Pierres-Plantées. Maintenant, ah maintenant, je préfère ne rien dire.
Clair Tisseur, ici revêtu de son "alias", immortel auteur du "Littré" en rapport avec les deux photos de dessus. Et de dessous, pour ceux qui se demandent bien ce qu'on peut bien manger, quand on a beaucoup d'appétit, dans les vrais "bouchons" lyonnais (avis à ceusses qui se vantent et qui, de vrai, ne savent foutrement rien). Je crois bien que c'est un menu de la Saint-Sylvestre. A noter que le beaujolais, avant d'être vendu à prix d'or aux Japonais, était un "petit pinard" vendu en "pots" de 46 cl., et fut très longtemps le vin des ouvriers, des canuts et des comptoirs.
Je n'idolâtre pas la "sagesse lyonnaise" : un jour à venir, je pourrai montrer ici même qu'en fait de sagesse populaire, on trouve beaucoup de niaiseries et de truismes dans les "gandoises", "gognandises" et autres "choses de dire et de faire". Mais la cuisine, alors là pardon, j'adhère. J'aurais toutefois ajouté au menu ci-dessus la "poêlée de gras-double" à la Mounier de la bonne époque (mais ça a bien changé, mon pauv'meussieur).
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, guignol, gnafron, madelon, gones, canuts, catherin bugnard, la plaisante sagesse lyonnaise, laurent mourguet, montée de la grande côte, littré de la grand'côte, nizier du puitspelu, joannès drevet, clair tisseur, bouchons lyonnais, mâchon, grattons, cervelle de canut, bugnes, pot de beaujolais, croix-rousse, rue des pierres plantées
mercredi, 21 février 2018
UN PETIT TOUR SUR LES PENTES
V/VI
Descendre de la Croix-Rousse aux Terreaux, on a l'embarras du choix.
1 Un amical salut au 24 rue des Pierres Plantées, à la chambre haut perchée (ici au soleil) et au jardin à hauteur du premier étage, invisible derrière le mur clair (à gauche).
2 Dans ce sens, la rue Jean-Baptiste Say descend. On ne jette pas un regard sur la montée de la Grande-Côte, devenue un grand boulevard.
3 On laisse aussi la rue De Sève, la place Colbert et la montée Saint-Sébastien.
4 On préfère passer par la rue Pouteau (à cause de la lumière).
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6 Le bas du premier escalier.
7 Au bas du deuxième escalier, vécut autrefois Sorokine, peintre lituanien et vaguement clochard dont la dent unique et proéminente démeublait magnifiquement le sourire crachotant (« Comprénez-vous ? », avec un roulement d'r), dans ce qui était alors un gourbi encombré d'un invraisemblable fourbi de planches, de poussière et de poésie. La modernité a mis le holà à ce désordre.
8 Un crochet par la place Chardonnet (je n'ai pas vérifié si la traboule entre la place – au n°2, en face – et la rue en dessous – Burdeau – est encore ouverte).
9 Vue dominante sur le sombre passage Mermet.
10 L'immeuble était occupé par je ne sais quelle congrégation, aujourd'hui délogée ou éteinte, et possédait une entrée directe (méconnue mais palpitante) dans le haut de l'église Saint-Polycarpe.
11 Passage Thiaffait.
12 Ci-dessus et ci-dessous, le même vitrail demi-lune, vu du passage Thiaffait, puis de l'église (pourrait-on se douter qu'il y a là une église ?).
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14 Le sombre passage Thiaffait, devenu pimpant jardin des modes.
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16 Dans l'église Saint-Polycarpe, trop « insérée dans le tissu urbain » (édifiée au XVII° siècle, il a fallu construire autour d'elle), la lumière concrète ne peut vraiment venir que d'en haut. Y a-t-il encore un musicien pour s'asseoir de temps en temps à la console de l'orgue Augustin Zeiger, "le plus ancien et le plus important de la ville de Lyon" ?
17 Le passage Mermet, vu de la rue René Leynaud (poète et journaliste, fusillé par les Allemands en juin 1944).
18 Je n'ai jamais vu ouverte cette porte latérale de l'église.
19 Ce qu'on voit du passage Mermet en tournant le dos à l'escalier.
20 Vers la rue des Capucins, par la voie officielle (ça traboule).
21 Rue Sainte-Marie-des-Terreaux, on tient le bon bout.
09:00 Publié dans A LA CROIX-ROUSSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, pentes de la croix-rousse, rue des pierres plantées, rue pouteau, église saint-polycarpe, croix-rousse