mardi, 21 décembre 2021
REISER VÉNÉRAIT NOËL
1979
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1980
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1977
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1978
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1977
09:00 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, reiser, charlie hebdo, noël
mardi, 29 décembre 2015
TEXTURE ET LUMIERE DE NOËL
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, noël
dimanche, 29 décembre 2013
IRRECUPERABLE REISER
J’ai entendu récemment monsieur Jean-Marc Parisis parler du dessinateur Reiser, auquel il a consacré en 1995 un ouvrage biographique. Je ne l'ai pas lu, mais sur le principe, j'y vois un travail salutaire, car Reiser est quelqu’un de bien oublié, alors que tout son travail pourrait servir de leçon (en forme de volée de bois vert) à tous les caricaturistes et dessinateurs de presse d’aujourd’hui, dont j’excepte cependant Cabu, Willem et quelques autres. Ceux du Charlie Hebdo qu'on connaît aujourd'hui, en comparaison, la jouent « petits bras », quand ce n'est pas carrément « bras cassé ».
Quand je pense à Reiser, le pauvre dessin que Plantu inflige au lecteur en première page du Monde m’apparaît d’autant plus misérable. Mais j’imagine bien que si Plantu s’inspirait tant soit peu de Reiser, il se ferait séance tenante virer du « journal de référence ».
Pour une raison très simple : Reiser est l’archétype même du dessinateur libre. La caractéristique principale de cette liberté, s’agissant de Reiser, c’est la férocité. Au 19ème siècle, on aurait dit que l’artiste « porte le fer dans la plaie ». Quant à Jean-Marc Parisis, je me rappelle avoir lu, il y a fort longtemps, La Mélancolie des fast foods (1987). Je me souviens d’un roman nerveux, rapide et non dénué de violence. L’intérêt manifesté par l’auteur pour Reiser n’est donc pas incohérent.
Les deux « pères » de Reiser dans le métier furent Georges Bernier, alias Professeur Choron, l’inénarrable, l’indécrottable, l’insupportable et toujours imbibé Professeur Choron. Pour dire que la première maison qui abrita le dessinateur s’appelait Hara Kiri, « journal bête et méchant ». Il faut s’en féliciter : c’était en quelque sorte un habitat naturel pour lui.
Dans les années 1990, Delfeil de Ton eut l’idée formidable de réunir tous les dessins que Reiser avait faits pour la presse, à commencer par Charlie Hebdo, qui n’avaient pas fait l’objet d’une publication en albums. Résultat : neuf volumes, publiés de 1994 à 2001 aux éditions Albin Michel.
J’ai essayé ici de donner une petite idée de la liberté que prenait Reiser avec tous les « groupes », toutes les « minorités » qui font régner aujourd’hui la terreur parmi les adeptes de la liberté d’expression.
S’il n’était pas mort à temps pour ne pas voir le nouvel ordre moral et punitif, et la gravissime gravité d'une bienpensance tartufière, conformiste et cérémonieuse s’abattre sur le pauvre monde comme la dalle de granit se referme sur le caveau fraîchement creusé, on pourrait sans doute dire à présent : « Reiser ? Combien de condamnations ? ».
Qu’il s’agisse des femmes (qu'il adorait), des nègres, des pédés, des parents, des gouvernants, des écologistes, des curés, des vieux, des handicapés (= les tabous d'aujourd'hui = autant de motifs de correctionnelle) tout le monde en prenait joyeusement pour son grade. Et pour le dessin d'actualité, Reiser, il se posait un peu là.
C'était l'époque de Coluche, de Desproges, ... et de Reiser.
Heureux temps.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : reiser, hera kiri, charlie hebdo, humour, caricature, dessin de presse, cabu, desproges, coluche, insolence, plantu, journal le monde, noël, petit jésus, jean-marc parisis, la mélancolie des fast foods, professeur choron, cavanna, journal bête et méchant, delfeil de ton
mercredi, 25 décembre 2013
IL EST ARRIVé
ÇA Y EST, IL EST ARRIVÉ
(je n'entonnerai pas ici, évidemment, la parodie pornographique du "Il est né le divin enfant" concoctée en 1929 par Benjamin Péret, Aragon et Man Ray; les curieux trouveront 1929 aux excellentes éditions Allia : en 1993, ces éjaculations anticléricales coûtaient 100 Francs)
SEUL LE PETIT JESUS EST D'ESCOFFIER, LE RESTE EST DE CARBONEL
LE COUPLE AUX CITROUILLES (ESCOFFIER)
LE SOUS-PREFET AUX CHAMPS (LAMBERT)
(Messieurs et chers administrés ...)
LES JOUEURS DE PETANQUE (ESCOFFIER)
LE GARDIAN ET SON TAUREAU (ROSE GELATO)
LE FENDEUR DE BOIS (GATEAU) ET LE VANNIER (CARBONEL)
LES FORGERONS (GONZAGUE, PUIS GATEAU)
LA SOEUR DE ST VINCENT DE PAUL POURSUIVIE (ESCOFFIER)
LES CORDONNIERS (GATEAU, PUIS CARBONEL)
LE CHIEUR (PAS DE SIGNATURE, HELAS, MAIS ESCOFFIER PROBABLE, A CAUSE DU SATINÉ DE LA PEINTURE DU PANTALON ; JE PEUX ME TROMPER)
samedi, 21 décembre 2013
SANTONS ET SANTONNIERS
A GAUCHE UN CURÉ LAMBERT (EN SURPLIS), A DROITE UN ARTERRA
A GAUCHE UN CURÉ DU SANTON SAVOYARD, A DROITE UN CARBONEL
LE PERE GAUCHER (ET SON ELIXIR) ET TARTARIN, TOUS DEUX DE CHEZ LAMBERT
VIERGE DITE "DE L'AVENT" (POUR NE PAS DIRE "VIERGE ENCEINTE"), DE CHEZ ESCOFFIER, QUI A INAUGURÉ L'IDEE
VIERGE DITE "DE L'AVENT" DE CHEZ MOULIN A HUILE
DEUX BEAUX SANTONS DE CHEZ LAMBERT
A GAUCHE LE CURÉ LAMBERT (EN SOUTANE), A DROITE L'ESCOFFIER
A GAUCHE LE FACTEUR DU MOULIN A HUILE, A DROITE CELUI D'ESCOFFIER
A GAUCHE, LE TOUBIB DE GONZAGUE, A DROITE CELUI D'ESCOFFIER (ON LE DIRAIT EMPRUNTÉ A UN DESSIN DE DAUMIER)
A GAUCHE LA GITANE D'ESCOFFIER, A DROITE CELLE DE CARBONEL, AU MILIEU CELLE DE F. C. (je n'y suis pour rien).
A GAUCHE, GUITARISTE ESCOFFIER, A DROITE UN CARBONEL
LES DEUX ALSACIENS DE PROVENCE VIENNENT DE CHEZ ESCOFFIER
LES DEUX BRETONS DE PROVENCE VIENNENT DE CHEZ CARBONEL
Moralité : Escoffier fait certainement les santons les plus typés, les plus finement façonnés et les mieux finis, mais c'est aussi les plus chers. J'aime bien la bonhomie rustique des pièces de chez Lambert. Les Carbonel sont simples et ordinaires. Arterra, F. C., Le Moulin à huile et Gonzague produisent des santons de qualité honnête. Je n'ai pas trouvé de place pour les santons de Rose Gelato. Je m'en excuse.
jeudi, 19 décembre 2013
PREPARATIFS
VINCENT ET MIREILLE
LE MOULIN DE DAUDET, SANS DAUDET
LE MOULIN DE DAUDET, AVEC DAUDET, C'EST MIEUX
LES DEUX VIEUX AU PARAPLUIE
LES DEUX VIEUX DANS LE MISTRAL
MONSIEUR SEGUIN ET SA CHÈVRE
LA VIEILLE A LA CUEILLETTE (DE QUOI, ON SE DEMANDE ?)
Quoi, pas de Petit Jésus ? Vous ne savez pas ce que ça veut dire, « Naître à terme » ? Pas avant la messe de minuit.
En attendant, on peut toujours réécouter la Pastorale des Santons de Provence, en cliquant ci-contre. Avec Yvan Audouard dans le rôle mémorable de l'âne. Et se souvenir qu'Yvan Audouard reste l'auteur du délicieux Antoine le vertueux.
Note : rien d'autre que le soleil pour éclairer les photos ci-dessus.
mercredi, 18 décembre 2013
PREPARATIFS
LE BOEUF ET L'ÂNE, LE DARON, LA DARONNE ET LE DIVIN LARDON, C'EST EN BAS A DROITE
TOUT EST PRÊT ! NOUS ATTENDONS NOËL DE PIED FERME !
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Post-Scriptum : catastrophe ! Je viens d'entendre la chronique de l'abbé Plenel sur France Cul, et vous savez quoi ? La chanson de John Lennon qu'il préfère est Working class hero (vous pouvez cliquer) ! Il m'est pénible d'imaginer que je puisse avoir quelque goût en commun avec ce curé missionnaire en uniforme de journaliste, mais il faut bien que je reconnaisse avec objectivité la justesse et la pertinence de ce choix, même si la chanson semble désuète, voire obsolète dans la société telle qu'elle est devenue (existe-t-il encore une "working class" ?). Elle reste une chanson magnifique. Un chef d'œuvre dans son genre : "A working class hero is something to be". Tant pis pour moi si Plenel, pour une fois, voit les choses de la même façon.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, photographie, crèche, sapin de noël, edwy plenel, john lennon, working class hero
dimanche, 02 décembre 2012
C'EST MOI LA SOCIETE PERE NOËL !
Pensée du jour :
"POURTRAIT" N°4
« Il semble, d'après les journaux, que l'hiver ait débuté par un froid assez vif. En Slovaquie on signale moins soixante. En Alsace le marc de prune gèle à mi-pente dans l'estomac du cantonnier. A paris il a fait moins quinze ; à Besançon, qui est cependant une ville beaucoup moins importante, on a obtenu mons vingt-huit ! Les Marseillais, pour se vanter, ont de la neige. Le loup ne trouve plus pour se nourrir que quelque vieillard attardé qui a un petit goût d'os sec et de pantalon de velours. C'est une misère épouvantable ».
ALEXANDRE VIALATTE
FRANCHEMENT, JE NE SAIS PAS A QUELLE BOISSON PENSAIT HADDON SUNDBLOM POUR DONNER CETTE MINE VERMEILLE A SON PERE NOËL EN 1931
Je ne sais pas depuis combien de temps les rayons de supermarchés sont bourrés à craquer de jouets et cadeaux à donner la nausée. Je ne sais pas vous mais, hors du fait qu’on s’en met plein la lampe avec des bonnes choses, moi, Noël, je redoute (à Roubaix). N’insistons pas.
Bon, c'est vrai, toute l'année, c'est la "Société® Père© Noël"™. C'est toute l'année : « Pour l'achat de deux cacaboudins, le troisième gratuit ; dans ce flacon, 25 % offerts ; madame monsieur, nous sommes heureux de vous annoncer que vous avez gagné un séjour aux Seychelles ». Vous avez noté au passage que c'est le séjour, pas le voyage. Mais ça vaut aussi pour le canapé, la montre ou la tablette numérique : « Venez vite chez nous découvrir votre cadeau». Le cadeau ? Un caleçon à ficelle aérodynamique !
Si, insistons juste pour dire que c’est à Noël que la société marchande surabonde, que le monde de la consommation exubère, que la folie matérielle qui nous possède se déchaîne. Et moi je vais vous dire, ces hommes et ces femmes chargés de paquets parfois volumineux enveloppés dans des papiers rutilants, ils me font l’effet, à la fois, de victimes et de bourreaux.
Des victimes de l’organisation consommante et consumante qui est celle du monde où nous vivons, mais des victimes aussi de l’enfant déifié, devant lequel le dit monde se prosterne, pour pouvoir mieux en tirer des profits sonnants. L’énorme chantage qui s’exerce sur les adultes engendreurs de chiarres, de morpions, de babouins, de polichinelles et autres merdeux, s’exerce comme un privilège aux approches de l’égout du 25 décembre.
J'AI COUPÉ LA PHRASE. IL FAUT COMPLÉTER : "(SE FA)IT ENTUBER".
(NOTEZ LES ROIS MAGES QUI FONT DU TRAPEZE A PRIX INCROYABLE)
Accessoirement, ils sont en même temps des bourreaux : quoi de plus humiliant, en effet, pour la personne qui reçoit, que de se voir offrir la chose dont elle rêvait depuis longtemps secrètement, ou au contraire une espèce de cacaboudin qu'elle s'empressera de vendre dès demain sur eBay ? Dans le premier cas, sa dette est inextinguible ; dans l'autre, elle se voit signifier en face le peu d'estime que lui voue le "généreux" donateur.
Moi, quand Noël approche, j’ai coutume de mettre sur la platine la Passion selon Saint-Jean. Demandez à H., elle vous confirmera. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être est-ce parce que, le jour de la naissance du Christ, notre époque a tendance à le recrucifier ? Reste que, plus Noël approche, plus j’ai tendance à penser à Pâques, à la Croix, à la lance, à la mort. Mais mon cas est forcément pathologique. D'autant plus que je ne suis pas croyant. Mais il est vrai qu'on a forcément des restes.
Ah c’est vrai, je mets aussi sur la platine, une fois pas an, La Pastorale des Santons de Provence, mais ce n’est pas pareil : c’est à cause d’YVAN AUDOUARD, qui y joue un ÂNE inimitable. J’aime bien l’AVEUGLE et le BERGER, peut-être parce que ce sont des solitaires ? Allez savoir.
Et le Père Noël en rouge vif ! Tout le monde fait mine d’oublier que le rouge de sa pelisse est exactement le même que celui de la publicité pour Coca-Cola, depuis que la firme a demandé à HADDON SUNDBLOM, en 1931, de dessiner un Père Noël buvant du Coca, pour que les gamins continuent à en boire pendant l’hiver. Et que le crétinisme du personnage donne un faux job de quelques heures à quelques désœuvrés qui ont d’ailleurs du mal à faire tenir leur barbe et leur tignasse blanches.
Non, une fois pour toutes, Noël est la plus grande fête de l’Occident chrétien, marchand et autrefois guerrier, parce que chacun est invité, durant quelques instants, à croire qu’il n’est pas seul sur cette Terre. Qu’il est aimé. Et à faire croire aux autres, éventuellement, qu’il les aime. Et que chacun s’accroche à ce « storytelling » comme à une bouée de sauvetage. Peut-être parce que renoncer à être aimé, c’est décidément trop dur ?
« C’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir. » C’est dans l’Antigone de JEAN ANOUILH. Il y a du vrai, non ?
ALLEZ, N'AGGRAVONS PAS LE PATHETIQUE DE LA CHOSE
Alors : JOYEUX NOËL !!!!
Voilà ce que je dis, moi.
NB : les slogans et images dont j'ai illustré la présente note proviennent exclusivement des mignons catalogues de marques diverses que j'ai trouvés dans ma boîte aux lettres. Et j'en avais sûrement jeté quelques-uns auparavant (chinois).
09:06 Publié dans BOURRAGE DE CRÂNE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, alexandre vialatte, littérature, humour, noël, père noël, coca-cola, publicité, cadeau, société marchande, fête, jean anouilh, antigone, société, haddon sunblom