dimanche, 25 décembre 2016
ÉLOGE DE LA CRÈCHE
Laurent Wauquiez a donc eu le culot d'installer une crèche à l'Hôtel de région ! Il a eu raison. Et tant pis pour les laïcards (qui ont d'ailleurs perdu le référé introduit au tribunal). Ils attendront le jugement sur le fond, bien après les fêtes, quand la crèche aura été remballée, pour éventuellement voir leur demande satisfaite. Je le dis d'autant plus facilement que tout ce qui tourne autour d'une foi quelconque, et de la catholique en l'occurrence, me coule dessus comme l'eau sur les plumes d'un canard. Non seulement pas de honte, mais je ne sors pas de là : pas de Noël sans sapin et sans crèche, petit Jésus compris. Avec, pourquoi pas, pour couronner, l'accompagnement sonore de La Pastorale des santons de Provence (texte d'Yvan Audouard, qui prête aussi sa voix à l'âne), son ange Boufaréou, son "Boumian", son Aveugle, sa Poissonnière, son Pistachié, son Berger, son Gendarme, enfin bref : tout le monde. On a cependant tout à fait le droit (et même peut-être le devoir) de préférer les six cantates de l'Oratorio de Noël de Maître Jean-Sébastien. Mais, comme on dit, les deux "ne boxent pas dans la même catégorie".
Ci-dessous, quelques-uns de ces délicieux personnages inventés par la Provence, et signés Escoffier, Gonzague, Carbonel, Chave, Lambert, Arterra, Le Moulin à huile, Gateau, etc. Et même par "Le Santon savoyard" !
De la robe de bure monacale au surplis le plus raffiné, en passant par la plus traditionnelle "serpillère de ratichon" (alias la soutane), voici l'assemblée des curés. Le "Savoyard" est le plus grand.
"Il faisait un mistral à décorner les taureaux de Camargue". La superbe cape sort des ateliers d'Escoffier (Aubagne).
Les Gitans, au gré des divers éditeurs.
Le Père fouettard est du Moulin à huile. Le Saint Nicolas, de Lambert.
Le rémouleur, suivant Gelato, Gonzague et Gateau.
Les "pète-en-chœur" (pardon !) d'Escoffier.
De la basse-cour à l'exotisme, en passant par l'utilitaire.
Alphonse Daudet a inspiré les créateurs de Lambert.
Premiers intrus : les Alsaciens (mais j'en connais un certain nombre à Lyon, alors pourquoi pas en Provence ? Et puis ne faut-il pas "ouvrir de nouveaux marchés" ?). On trouve aussi des Bretons.
J'ai ajouté celui-ci, parce qu'il n'y a pas de raison : on est à Lyon, que diable. Guignol tient fièrement sa "racine d'Amérique", qui lui sert à rosser le Gendarme et aussi, il faut bien l'avouer, sa chère et tendre Madelon, qui est pourtant une "canante" bien "chenuse". Pour "canante", Nizier du Puitspelu, précise dans son Littré de la Grand'Côte : « De "canant" [très agréable], parce qu'une canante, dans les commencements, c'est tout ce qu'il y a de plus canant, mais dans les commencements seulement ». On ne le dit pas assez, mais le canut était (à l'imparfait parce que les canuts ont disparu) un vieux macho sexiste et catholique (donc réactionnaire), évidemment.
09:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : région rhône-alpes-auvergne, laurent wauquiez, hôtel de région lyon, lyon la confluence, crèche de noël, pastorale des santons de provence, santons escoffier, santons moulin à huile, santons lambert, santons arterra, santons carbonel, santons gonzague, santons chave, santons gateau, yvan audouard, jean-sébastien bach, oratorio de noël, guignol de lyon, nizier du puitspelu, littré de la grand'côte
samedi, 21 décembre 2013
SANTONS ET SANTONNIERS
A GAUCHE UN CURÉ LAMBERT (EN SURPLIS), A DROITE UN ARTERRA
A GAUCHE UN CURÉ DU SANTON SAVOYARD, A DROITE UN CARBONEL
LE PERE GAUCHER (ET SON ELIXIR) ET TARTARIN, TOUS DEUX DE CHEZ LAMBERT
VIERGE DITE "DE L'AVENT" (POUR NE PAS DIRE "VIERGE ENCEINTE"), DE CHEZ ESCOFFIER, QUI A INAUGURÉ L'IDEE
VIERGE DITE "DE L'AVENT" DE CHEZ MOULIN A HUILE
DEUX BEAUX SANTONS DE CHEZ LAMBERT
A GAUCHE LE CURÉ LAMBERT (EN SOUTANE), A DROITE L'ESCOFFIER
A GAUCHE LE FACTEUR DU MOULIN A HUILE, A DROITE CELUI D'ESCOFFIER
A GAUCHE, LE TOUBIB DE GONZAGUE, A DROITE CELUI D'ESCOFFIER (ON LE DIRAIT EMPRUNTÉ A UN DESSIN DE DAUMIER)
A GAUCHE LA GITANE D'ESCOFFIER, A DROITE CELLE DE CARBONEL, AU MILIEU CELLE DE F. C. (je n'y suis pour rien).
A GAUCHE, GUITARISTE ESCOFFIER, A DROITE UN CARBONEL
LES DEUX ALSACIENS DE PROVENCE VIENNENT DE CHEZ ESCOFFIER
LES DEUX BRETONS DE PROVENCE VIENNENT DE CHEZ CARBONEL
Moralité : Escoffier fait certainement les santons les plus typés, les plus finement façonnés et les mieux finis, mais c'est aussi les plus chers. J'aime bien la bonhomie rustique des pièces de chez Lambert. Les Carbonel sont simples et ordinaires. Arterra, F. C., Le Moulin à huile et Gonzague produisent des santons de qualité honnête. Je n'ai pas trouvé de place pour les santons de Rose Gelato. Je m'en excuse.