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mercredi, 29 juin 2016

SA TÊTE A COUPER ...

... CHEZ LES BA-YANZI

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Ce reportage photographique, avec le doux récit d'une coutume si raffinée par un certain A. Pilgrim, figure dans le Journal des voyages n°680 du 20 juillet 1890.

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NOTE

Selon toute apparence, les Anglais sont en train de bien se marrer : le peuple a voté la sortie, mais le peuple ne peut obliger le gouvernement à envoyer la satanée lettre de démission prévue par l'article 50. Le gouvernement britannique s'apprête donc à s'asseoir sur le référendum du Brexit. Et les "Européens" (comme on dit) se retrouvent "Gros-Jean comme devant", encore plus impuissants qu'avant, si c'est possible. Personne n'est en mesure de dire si l'on a atteint les sommets de l'absurde. Comme dit la fière devise : « CITIUS, ALTIUS, FORTIUS ». 

lundi, 27 juin 2016

L'INHUMAIN EST HUMAIN 1/2

Préambule :

Un peu comme le "Chat de Schrödinger" est à la fois vivant et mort, la Grande-Bretagne quantique a toujours été dans l'Europe et hors d'Europe. Maintenant que la majorité du peuple britannique a décidé d'abandonner cet état profondément duplice, parions que de son côté, la Grande-Bretagne (ne pas confondre avec le peuple) fera tout pour rester quantique : rester dehors et rester dedans.

Ce faisant, elle ne fera rien d'autre que ce que Sarkozy a fait avec notre référendum de 2005 : parions que la Grande-Bretagne va s'asseoir sur le vote du peuple britannique. Ils sont drôles, les Junker, les Hollande, à exiger que la GB envoie sa lettre de démission le plus rapidement possible : Cameron, Johnson et les autres s'apprêtent à appliquer scrupuleusement cette loi de la physique selon Fernand Raynaud : « Plus un corps tombe moins vite, moins sa vitesse est plus grande ». Ils attendent tranquillement, narquois et souriants.

Le Marché Commun était déjà un sac de nœuds. Après l'entrée de la Grande-Bretagne, l'Union Européenne est devenue un sac de nœuds de vipères. L'élargissement à vingt-huit a transformé l'Europe en une espèce de gros machin informe, ingérable et d'une imperturbable perméabilité à tout. N'attendons pas du Brexit une clarification. Au contraire : parions que, d'ingérable, l'Europe est en passe de devenir impensable. 

Une chose en tout cas n'est pas près de changer : ce n'est pas demain la veille que les peuples européens auront leur mot à dire sur la prise en charge de leur destin : comme le philosophe Jacques Rancière, je pense que les systèmes administratifs bureaucratiques que sont devenues les démocraties ne sont pas réformables.

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DANS LE JOURNAL DES VOYAGES :

DE L'ART D'ACCOMMODER LES MEURTRES 

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Quelque part au Dahomey.

Ci-dessus, les "Amazones".

Ci-dessous, les "massacres annuels".

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Quelque part au Maghreb : la sœur du supplicié s'est immolée au pied de son frère.

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Quelque part chez les "Peaux-Rouges" (l'un d'eux danse sur la berge).

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Chez les pirates, quelque part sur les côtes africaines.

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Quelque part à Téhéran. 

samedi, 09 mai 2015

L'HOMME EST APPROXIMATIF

poésie,littérature,tristan tzara,dada,surréalisme,dadaïsme

Est-ce ainsi que Pierre Reverdy envisageait ses "Flaques de verre" ?

A moins que ce ne soit qu'un grain de café presque transparent.

(Murakami Ryu a écrit l'allumé halluciné Bleu presque transparent.)

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Je n’ai jamais pu me dépêtrer de L’Homme approximatif. Cette œuvre de Tristan Tzara (qui a bien connu Pierre Reverdy), qui n'a pas arrêté de me courir après depuis des millénaires, m’a convaincu que, quand on est poète, on ne saurait se résumer au croupion d'un quelconque Mouvement Dada, ou au squelette d'une vulgaire Révolution Surréaliste. Et qu'il y a de la chair, et de la bonne, sur les os de cette volaille : c'est du corpulent.

Que l’homme ne sait jamais ce dont il est porteur quand il fait. Qu’il n’est jamais ce qu’il croit être. Qu'il est une flèche lancée par l'arc d'il ne saura jamais qui. Que la trajectoire humaine n'est jamais une ligne droite. Que ce qu’il est dépasse (je n’ose pas dire "transcende") de loin l’image qu'il s'est faite de ce qu'il doit être. Quand le poète est en état de produire cet effet, il dégage un puissant souffle de vérité. Ici, il me dépasse.

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 L’Homme approximatif me colle à la peau. Tenez ce petit fragment :

 

« frileux avenir – lent à venir

un écumant sursaut m’a mis sur ta trace de regard là-haut où tout n’est que pierre et nappe de temps voisin des crêtes argileuses où les jamais s’enflent sous robe d’allusion

je chante l’incalculable aumône d’amertume

qu’un ciel de pierre nous jette – nourriture de honte et de râle –

en nous rit l’abîme

que nulle mesure n’entame

que nulle voix ne s’aventure à éclairer

insaisissable se tend son réseau de risque et d’orgueil

là où l’on n’en peut plus

où se perd le règne du silence plat pulsation de la nuit ainsi se rangent les jours au nombre des désinvoltures et les sommeils qui vivent aux crochets du jour sous leur joug

jour après jour se rongent la queue et dansent autour et là-haut là-haut tout n’est que pierre et danse autour »

 

Rien que le titre du livre est un chef d’œuvre. 

Voilà ce que je dis, moi. 

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Babioles :

Elections législatives en Grande-Bretagne.

Une fois de plus, prosternons-nous devant l'infaillibilité Royale et Scientifique de leurs Majestés et de leurs Excellences les Sondages d'Opinion.