jeudi, 19 août 2021
LI BLANC LI BOULA-MATARI ...
... EN 1911 A LYON.
On admire au passage la case en paille, les casques coloniaux, les palmiers et même les « black faces ».
Un seul commentaire : WOUAH ! WOUAH !
09:39 Publié dans HUMOUR, LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon 1911, lyon carnaval, humour, colonisation, place bellecour, photographie
samedi, 07 mars 2015
EN D'AUTRES TEMPS
TOUTE UNE EPOQUE
Il fut un temps où l’infâme colonisateur pouvait impunément traiter les colonisés en sous-hommes : c’est ainsi qu’en 1931, Hergé évoque les Africains comme plus personne n’oserait le faire aujourd’hui. Même que des noirs ont essayé de faire condamner par la justice, et même retirer de la vente Tintin au Congo. Ils n’y sont heureusement pas arrivés : on ne réécrit pas l’histoire pour servir des intérêts du présent. Staline, avec ses photos officielles retravaillées en laboratoire, fait exception (quoique ...).
Il paraît que "boula-matari" signifie "briseur de rocher". Pourquoi pas ?
Les barbares de l’ « Etat Islamique » passent par la masse, le tracto-pelle et la dynamite les vestiges d’une civilisation qui a eu le culot infernal d’exister avant la naissance de l’islam. A les en croire, le monde est né en 622. Tout ce qui a précédé (babylonien, assyrien, chrétien ...) n'a jamais existé. Tout doit disparaître. La colonisation, tout comme les civilisations antiques du moyen orient, a existé, ce n'est pas niable. Mais le fait appartient au passé, même s'il en reste des vestiges (il faudrait voir plus en détail, d'ailleurs). Ce qui s'est passé s'est passé.
Dans une publication des Missions africaines ("imprimatur" en 1946).
La colonisation est un fait historique : ce n’est pas une raison pour que les descendants des infâmes colonisateurs se frappent aujourd’hui la poitrine en signe de contrition ou de repentance, à genoux devant les descendants des autres : il suffit que la situation ait changé, et rétabli un certain équilibre. Le présent n'est pas comptable du passé. Passons.
Mais il y eut pire que Tintin au Congo, voire que les expositions coloniales (Marseille 1906, Paris 1931). Le 19ème siècle fut jalonné de telles horreurs racistes que l’histoire s’est aujourd’hui chargée de jeter dans ses poubelles – encore que les horreurs commises récemment en divers endroits du continent africain (Libéria, Sierra-Leone, Sud-Soudan, région du Kivu au Congo) pourraient faire douter du "progrès". Il est vrai que le continent européen n’en est pas exempt.
C’est ainsi qu’une gravure publiée en 1874 dans Anthropogenie, livre très sérieux de l'alors célèbre savant allemand Ernst Haeckel (« découvreur » des « monères » et auteur de cette phrase inoubliable : « L’ontogénie [croissance de l’individu depuis l'embryon] est une courte récapitulation de la phylogénie [évolution de l’espèce] »), montre l’Africain (« Neger ») grimpant aux arbres comme les singes, à égalité avec le chimpanzé, le gorille et l'orang-outang.
C’est ainsi qu’une gravure publiée en 1884-1885 dans le Journal des voyages (tomes 17-18) est assortie d’une légende explicite : « Les nègres sont gymnastes comme les singes ».
C’est ainsi que, en couverture d’un catalogue de vente reçu tout dernièrement, on trouve la photo d’un objet particulier : une pendule dite « au nègre portefaix », très beau bronze du 19ème siècle (année non précisée) réalisé « d’après un dessin de Jean André Reiche, vers 1808 », avec un cadran signé « Simon à Paris ».
L’objet est estimé entre 12.000 et 15.000 €. Or on voit, parfaitement ciselé sur l’avant du socle, le motif qu’on voit en plus grand ci-dessous.
Est-ce une femelle ? Le doute est permis.
C’est entendu, nous n’avons pas à nous enorgueillir de l’imaginaire que nos ancêtres entretenaient au sujet des humains à la peau noire. Je soulignerai simplement que nous avons définitivement changé d’époque. Et tant mieux.
Je dirai juste que ceux qui exigent réparation, auprès des descendants, des abus de leurs ancêtres, sont eux-mêmes des abuseurs. Qui tentent accessoirement de transformer en gagne-pain le sentiment de culpabilité qui habite forcément (se disent-ils) ceux dont les parents lointains commirent des injustices.
Mais la malédiction, ça n'existe pas : s'il se commet des injustices en Afrique aujourd'hui, ce sont des Africains qui en sont au moins complices, quand ils n'en sont pas les seuls responsables. Et qu'on ne me parle pas du poids du passé. Ce n'est pas moi qui ai inventé le mot « résilience », c'est Boris Cyrulnik.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hergé, tintin au congo, tintin et milou, colonisation, colonialisme, état islamique, boula-matari, islam, musulmans, hégire, missions africaines, exposition coloniale marseille 1906, exposition coloniale paris 1931, racisme, ernst haeckel anthropogenie, journal des voyages, résilience, boris cyrulnik
mardi, 20 mars 2012
LA SAINTE TRINITE DES ECOLOGISTES (suite)
Résumé : l’auto-flagellation de l’écologiste occidental croise avantageusement les erreurs magistrales d’analyse des économistes occidentaux, et tout ce petit monde prêche sa bonne parole sur les ondes.
Tout ça est excellent pour la croissance mondiale, le commerce mondial, les affaires mondiales. Et au passage, désastreux pour la planète. Dans ces conditions, je me demande ce qu’il y a à « réparer ». Où est-elle la « DETTE ECOLOGIQUE » ? Dès que j’entends qu’il s’agit de « réparer », je ferme les écoutilles.
Pour une première raison relativement simple : on ne fera croire à personne que les classes dirigeantes et possédantes (il y en a dans tous les pays du monde) sont dans l’ignorance de l’état de misère dans lequel vivent leurs concitoyens. Que les dirigeants et possédants de tous les pays commencent par redistribuer les richesses dont bénéficie leur pays, alors oui, mais alors seulement, on pourra parler de « dette écologique ». Eventuellement.
Pour cette autre raison simple que nul ne saurait réparer l’histoire. Les occidentaux ont fait ceci, cela et encore autre chose. Ce sont les faits, dont la chaîne interminable forme l’histoire. Et j’ajoute que si les peuples anciennement colonisés n’avaient pas, sous une forme ou sous une autre, tiré quelque bénéfice de la colonisation, ils ne seraient pas en mesure de réclamer repentance.
Ce n’est pas pour rien que les classes dirigeantes africaines s’empressent d’envoyer leurs rejetons dans les plus grandes universités américaines ou anglaises. SAIF AL ISLAM KHADAFI est sorti de Cambridge, si je ne me trompe.
Et puis franchement, vouloir juger et condamner les crimes commis au cours de l’histoire, ce serait vouloir remplir le tonneau des Danaïdes. Qui réclame aux Romains des dommages et intérêts pour la colonisation de la Gaule ? Faudra-t-il punir les descendants de Catherine de Médicis, qui a ordonné la Saint-Barthélemy ? Les crimes écologiques commis depuis « les indépendances » (comme il faut dire) le sont, que je sache, par des Africains d’Afrique, des Brésiliens du Brésil et des Indonésiens d’Indonésie.
Ils sont bien péruviens de naissance, les dirigeants contre lesquels se battent les Péruviens d’origine indienne, parce qu’ils autorisent l’implantation de mines d’or épouvantablement polluantes à proximité de leurs réserves d’eau potable. Qui vend aux Chinois, Coréens, Japonais, les terres cultivables de Madagascar, du Gabon, du Cameroun, au détriment de leur propre population paysanne ?
A cet égard, il serait bon de réviser la terminologie employée dans les médias et les organisations internationales : « colonisateur », de toute évidence, c’est du passé. C’est fini, y en a plus. Mais les baux de location de 99 ans des terres de pays du sud par les riches pays émergents ont un aspect léonin qui ne devrait échapper à personne.
Si l’on ne parle plus de « colonisateurs », on pourrait bien parler des « prédateurs » modernes, qui font exactement la même chose que l’Occident au temps des colonies, mais, d’une part, avec la bénédiction de l’Organisation Mondiale du Commerce, au motif que ce sont des transactions établies « librement » entre Etats souverains ; et d’autre part dans des dimensions incomparables avec l’ancien temps.
Le présent PILLAGE de la planète n'a pas de précédent. Et le présent PILLAGE de la planète n'a jamais été aussi LEGAL. Et entre nous (et entre parenthèses), ce que beaucoup, d'un air gourmand, appellent la mondialisation, n'a jamais été aussi légalement injuste.
On pourrait même dire que, somme toute, les crimes écologiques commis par les occidentaux du temps de la colonisation honnie (qui avait au moins la décence de faire l'effort de justifier l'injustifiable) doivent être considérés comme tout à fait anodins et dérisoires par rapport à ce qui se pratique depuis « les indépendances » (environ cinquante ans), et se pratique aujourd’hui à échelle infiniment plus grande, puisque tout le monde veut « vivre à l’occidentale ».
Or c’est une banalité (à la limite du ressassement) de dire que si sept milliards d’humains vivaient un jour « à l’américaine », la Terre ne suffirait pas, que c’en est au point qu’il faudrait quatre autres planètes. Et si même il était possible de mettre à profit quatre autres planètes, elles seraient l’objet de la même voracité et de la même prédation. L’échéance ne serait que retardée. Lamentable, évidemment.
A ce titre, parler de « dette écologique » est une pure et simple fumisterie. Ce genre d’écologiste, avec ses « bons sentiments », se livre à une très belle imposture. La vérité, c’est que, de deux choses l’une : soit le monde entier a le « droit » de vivre à l’occidentale, et dans ce cas la planète est dans de sales draps ; soit les sept milliards d’humains arrivent à s’entendre pour répartir équitablement et redistribuer les richesses produites dans un esprit de justice.
Je vous laisse deviner ce qui va arriver.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, france culture, terre à terre, ruth stegassy, dette écologique, tiers-monde, chine, corée, japon, madagascar, gabon, cameroun, paysans, péruviens, terres cultuvables, colonisation, organisation mondiale du commerce, pillage de la planète, pollution
lundi, 14 novembre 2011
L'EUROPE EST UNE SAINTE (1)
Bon, alors on a compris que l’Europe est devenue une prostituée mise sur le trottoir par son maquereau. Eh oui, ce qu’on appelle complaisamment la classe politique, avec un nombre impressionnant d’hommes de premier plan, qui ont voulu à toute force « construire l’Europe ». Avec un coup de pied dans les fesses de la pute, au son de la CONCURRENCE LIBRE ET NON FAUSSEE.
Sans entrer dans le détail du complot, au centre duquel figure la « monnaie unique », disons que la prostituée va devoir cracher le maximum, au nom de cette trouvaille géniale : « concurrence libre et non faussée ». Pourtant, la pauvre Europe, elle n’a pas mérité les tombereaux d’avanies et d’ordures que le monde déverse depuis quelque temps sur son pauvre corps mis à mal. Comme dit GEORGES BRASSENS : « C’est pas tous les jours qu’elles rigolent, parole, parole ! ».
C'est entendu, je ne parlerai pas des avanies financières que des traders et des spéculateurs à tendance nazi font pleuvoir sur l'Europe tant qu'elle n'a pas été réduite à quia. Je ne parlerai que de ces vieux remugles d'arrière-boutiques, de ces causes qu'affectionnent les mauvais avocats tiers-mondistes en mal de thune et de publicité, tel cet ahuri qui demandait récemment aux tribunaux belges d'interdire définitivement un odieux pamphlet raciste, un insupportable brûlot colonialiste : Tintin en Afrique.
Je ne parlerai que des reproches adressés aux Européens en général, et aux Français en particulier.
1 – LA REPENTANCE
Et d'abord, ils sont combien à lui demander des comptes ? Et sur le mode sévère ! Pauvre Europe. La repentance ! En chemise et la corde au cou ! Comme les bourgeois de Calais ! Eh bien parlons-en, de la repentance ! Encore une belle imposture que certains enfoncent à plaisir dans le gosier des Européens, et que le gosier de certains avale sans sourciller comme vérité d’évangile.
Tiens, l’Algérien. Comment il s'appelle, déjà ? ABDELAZIZ BOUTEFLIKA. Pour lui, la France doit se repentir. C’est la condition d’une « réconciliation », mais seulement si lui l’Algérien veut bien consentir à solder l’affaire. A mon avis, l’Algérien n’est pas près de décréter la France libre de dette : on ne lâche pas si facilement le « pigeon » et le « fromage » quand on tient bien en main une telle vache à lait qu’on peut traire à volonté. Monsieur BOUTEFLIKA (ou plutôt les généraux qui tiennent les fils de sa marionnette) ne se « réconciliera » vraiment avec la France que lorsqu’il lui aura fait cracher au bassinet plus que le maximum.
Car c’est entendu, le colonisateur, c’est le méchant. Le colonisé, de son côté, il est devenu un icône, il est béatifié, angélifié, statufié, vertuifié. En tout cas du côté du BIEN inoxydable. On est maintenant estampillé « colonisé » ad vitam aeternam. Y compris quand le colonisateur a déguerpi depuis un demi-siècle. Tout est dans l’étiquette. Et celle-ci accorde, à tous ceux qui ont ainsi été nommés chevaliers de l’ordre du colonisé, un droit définitif sur le colonisateur. Pourquoi s’en priver ?
Moyennant quoi, ça va faire cinquante ans qu’il n’y a plus de colonisés en Algérie, et que le peuple algérien se fait royalement plumer par la clique algérien au pouvoir, qui lui maintient la nuque sous la botte, tout en fermant les yeux sur le sport national, le « trabendo ». Le « trabendo » algérien, c’est ce qui s’appelle chez nous « système D ». Appelez ça, si vous voulez, travail au noir. Autrement dit, tous les petits trafics qui aident les petites gens à survivre.
Pareil pour les autres pays que la France a colonisés : Afrique Occidentale Française, Afrique Equatoriale Française, comme on disait, avec quelques confettis maritimes à droite et à gauche. Mais c’est en Afrique que c’est le plus visible. En haut, une élite achetée qui a conclu un pacte avec le colonisateur qui s’en va, promis, juré. En bas la piétaille, le petit peuple, les gens de rien du tout. C’est pas beau, l’INDEPENDANCE ? C’est merveilleux, quand on y pense. Pour l’Algérie, c’est 1962. L’élite algérienne s’appelle, en gros, l’Etat-Major des armées. A lui le gros du trafic. A la piétaille le trabendo.
D'autant plus que, c’est bien connu, l’Algérien n’a jamais, avant 1830, envoyé ses bateaux pirates en Méditerranée, n’a jamais pratiqué l’enlèvement crapuleux d’Européens et, pour tout dire, de chrétiens, pour en obtenir des rançons substantielles. L’Algérien que le Petit Satan français a réduit en servitude à partir de 1830, a toujours été plus innocent que l’agneau qui vient de naître, et surtout, il n’a jamais commis aucune violence. Ben voyons ! Je poserai simplement la question : qui a réduit au silence, en 1962, la résistance FLN dite de l'intérieur ? Et cette autre question : et les harkis ?
Finalement, il doit faire marrer les vrais connaisseurs de la situation, BOUTEFLIKA, avec ses remontrances et ses chantages à l’ancien colonisateur ! « Que la France fasse repentance pour les crimes commis ! ». Vas-y Toto ! Lui et ses copains n’ont bien sûr aucun sang sur les mains ! Comme on dit, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Ou encore, c’est l’histoire de la paille et de la poutre. Cela ne veut évidemment pas dire que la France était dans son bon droit en occupant l’Algérie.
Il y a aussi, naturellement, les Noirs. Pas n’importe quels Noirs : TOUS les Noirs de la planète. C’est curieux, on dirait parfois qu’il suffit de cette couleur de peau pour hériter le statut d’esclave. La "négritude" chère à SENGHOR. Comme si être Noir portait brevet de descendant d’esclaves ! Pour eux, il s’agit de poser un pied triomphant sur le grand fauve désormais à terre : « chacun son tour », déclarait une personne qui m’est très chère ! Quelle erreur ! Quel aveuglement ! Quel mensonge, si c'était dit par quelqu’un bien au fait de la vérité !
Les Algériens ne se doutent pas de la chance qu’ils n’ont pas eue : avoir des ancêtres esclaves. Ils devraient être jaloux. Mais l'histoire ne repasse pas les plats. Esclave ? Mais oui ! Ça te fait une carte de visite pour les quatre siècles à venir. Que dis-je : un passeport, un droit d’entrée, la facture de la revanche que tu présentes au coupable, qui baisse aussitôt la tête et se frappe la poitrine.
Prononce-le, ce mot : ESCLAVAGE. Tous les Blancs de la planète s’arrachent les cheveux, se griffent le visage, se couvrent de cendre, se prosternent. Bref : ils demandent pardon. Enfin, pas tous. OBAMA, il leur a fait le coup de la repentance, mais c'est pour avoir la paix. Car globalement, c'est la GRANDE REPENTANCE. Parce que les Blancs (les peuples, pas les Etats) sont convaincus qu’ils sont intrinsèquement mauvais. Enfin, leurs ancêtres.
Oublions bien vite, évidemment, que le premier esclavagiste de Noirs fut un Noir. Le second fut un Arabe. Le Blanc ne monte que sur la troisième marche du podium. Yapafoto, comme on entend dire aujourd’hui. Je ne mentionne pas ici les fourchettes d’estimations établies par les historiens : une fourchette qui varie du simple au double, il vaut mieux s’en passer. Mais ils ne contestent pas, en général, l’ordre de préséance.
Disons simplement que les historiens, selon qu'ils sont Blancs ou Noirs, c'est-à-dire scientifiques ou militants (là j'exagère), parlent de 10.000.000 à 25.000.000 pour le commerce transatlantique. Ce faisant, ils oublient d'ailleurs le commerce intra-africain et le commerce trans-saharien, qui fut sans doute bien plus florissant, car étalé sur une durée bien plus longue.
Héritage solide et permanent des guerres de l’antiquité, le Noir vaincu de la guerre du jour devient le lendemain un travailleur gratuit pour le compte de son Noir vainqueur. Et en Afrique, c’est une tradition solidement établie, et si solidement qu’elle se perpétue de nos jours. Avec ce progrès que la guerre n’est plus nécessaire, même si ça aide bien. Il suffit que la tradition soit « établie ».
On peut s’en convaincre en lisant l’histoire de cette femme malienne, racontée il y a quelque temps dans Le Monde, qui déclare à sa fille qu’appartenant à une ethnie inférieure, il est normal qu’elles soient esclaves. Ami lecteur, va te balader aujourd’hui même au Mali, au Niger, et autres pays à haut potentiel touristique, et sors du circuit mitonné et acheté en agence. Va voir le « pays réel ». C’est là que tu découvres le Noir esclavagiste du Noir. Et c’est aujourd’hui ! Du coup, c'est l'Européen qui devient le Bon, dans l'histoire.
Oublions aussi, pendant que nous y sommes, l’esclavage transsaharien. Ben oui, quoi, l’Egypte, l’Arabie, tout le Proche Orient, où allaient-ils chercher leurs travailleurs ? J’ai parlé des Ottomans qui sont allés ratiboiser les villages chrétiens de l’Europe orientale de leurs garçons chrétiens, pour faire des plus costauds d'entre eux des Janissaires bons musulmans. Et ça a duré des siècles. Ben oui quoi, le coran dit qu'un musulman n'a pas le droit de rendre esclave un autre musulman, mais il ne dit rien de tous les autres.
Les Arabes (qui ne sont pas des Turcs) ? Ils ne sont pas en reste : ils sont allés puiser leur main d’œuvre en Afrique noire. A travers le désert. Il fallait vraiment un appât du gain à l’épreuve du sable et de la soif. C’était un temps où certains hommes étaient des valeurs d’échange. Et depuis le huitième siècle ! Aujourd’hui, leurs bateaux jettent leurs filets dans les eaux des Philippines et lieux circonvoisins pour ramener leur main d’œuvre servile. En respectant si possible les formes extérieures du contrat de travail (?).
Voilà ce que je dis, moi.
A suivre ...
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, prostituée, construction européenne, georges brassens, concurrence libre, repentance, esclavage, colonisation, indépendance, algérie, bouteflika, le monde
vendredi, 01 juillet 2011
OUI, NOUS NOUS REPENTONS ! (suite)
Alors la REPENTANCE, maintenant. Qu’est-ce que c’est, l’histoire ? Non : L’HISTOIRE ? Grossièrement, c’est l’ensemble des faits humains qui se sont produits depuis qu’on a les outils pour la raconter (et même plus avec l’archéo- et la paléontologie). Je pense qu’on sera d’accord : ce sont beaucoup de guerres, de famines, de crimes, de trahisons, de cruautés, et autres interminables joyeusetés. Voyez la vie de Caligula ou Néron chez Suétone. Pour faire passer son semblable de vie à trépas, l’ingéniosité de l’humain confine au génie inépuisable.
La colonisation fut une saloperie. L’Eglise catholique a fait des saloperies. Les soldats français en Indochine et en Algérie ont fait des saloperies. Les planteurs blancs du sud des Etats-Unis ont fait des saloperies, y compris une guerre à leurs frères nordistes qui voulaient les embêter à propos de « l’esclavage des nègres ». Vous cherchez des saloperies ? Mais l’histoire en surabonde, en regorge, elle en dégorge encore des cargaisons aujourd’hui. Pour ce qui s’est passé en Europe au 20ème siècle, on a l’embarras du choix.
En 1987 eut lieu le procès de KLAUS BARBIE, le nazi de Lyon (entre autres, l’arrestation de JEAN MOULIN, c’est lui). Eh bien BERTRAND POIROT-DELPECH a pu écrire un petit volume intitulé Monsieur Barbie n’a rien à dire, titre inspiré d’une phrase de l’avocat JACQUES VERGÈS. Le titre en dit long : vous avez dit « REPENTANCE » ? C’est quoi, ça ? Pas dans mon vocabulaire !
C’est simple, l’acte de repentance est une invention très récente (1994), même si le mot est ancien (« regret douloureux de ses péchés et de ses fautes » ; en 1077, l’empereur Henri IV, excommunié, passa trois jours en chemise de bure, dans la neige, avant que le pape Grégoire VII accepte de le recevoir : on a appelé ça « aller à Canossa » ; mais il faut dire que l’empereur avait fait des misères au pape, et continua ensuite).
Alors voici ce que je propose : on va faire la liste COMPLETE des saloperies commises depuis le début de l’histoire humaine, on va nommer le coupable de chacune, et l’on va sommer tous ses descendants de FAIRE REPENTANCE, publiquement et la corde au cou. Par exemple, on va exiger des descendants du consul romain CRASSUS de faire repentance pour les milliers de croix qui ont conclu la répression de la révolte de SPARTACUS, en – 71. Ce n’est qu’une menue proposition. Et ce n’est qu’un commencement.
Qu’on se le dise : toutes les atrocités de l’histoire ont été commises ! Et par des humains, s’il-vous-plaît ! Donc, à chaque saloperie, son coupable ! A chaque coupable, sa repentance ! Y a pas de raison ! Et ça va faire du monde, je vous garantis ! Ce serait gonflé, si on trouvait, parmi les six milliards actuels d’humains, un seul dont un ancêtre n’aurait pas commis une seule saloperie ! On va tous y passer !
Les avocats et les procureurs ont du boulot garanti pour quelques milliers d’années. Rendez-vous compte : six milliards de procès, et six milliards de repentances ! Il y a là un gisement sans fond. Mieux que le tonneau des Danaïdes, car celui-là, on a l’éternité devant nous avant qu’il soit, non pas rempli, mais vidé. Mieux : comme on est sûr qu’il se remplit au fur et à mesure qu’on le vide, c’est une éternité au carré !
Il y aura un bureau, avec des fonctionnaires payés pour ça. On pourra s’inscrire. Car si chaque saloperie est commise, ça veut dire qu’il y a un bourreau. S’il y a un bourreau, il y a une victime. Vous me suivez ? Ce serait bien le diable, en remontant parmi vos ancêtres, si vous ne trouviez pas une belle victime en état de marche, bien présentable.
Entre ancêtres et descendants de bourreaux, puis (il ne faut pas confondre) entre ancêtres et descendants de victimes, avec les six milliards d'humains, on devrait trouver (mais je ne suis pas bon en maths) douze millards au total. Ce serait salutaire, ne trouvez-vous pas ?
Mais si, cherchez bien ! Faites comme les inventeurs de la « psychogénéalogie » qui trouvent à tous les coups pourquoi vous n’allez pas bien : c’est parce que votre arrière-arrière-grand-père a violé votre arrière-grand-mère quand elle avait dix ans (authentique, pas le fait, mais la trouvaille ; elle a été faite par ANNE ANCELIN-SCHÜTZENBERGER, je la recommande).
08:57 Publié dans BOURRAGE DE CRÂNE, DANS LES JOURNAUX, UNE EPOQUE FORMIDABLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : repentance, colonisation, église catholique, esclavage, histoire, esclavage des nègres, europe, klaus barbie, nazi