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jeudi, 04 avril 2013

DE L'INNOVATION EN ART

 

LUGER P 08.jpg

CECI EST UN LUGER P 08, DONT IL FAUT IMAGINER LA JAMBE DE LA CULASSE QUI SE PLIE QUAND LE COUP PART, COMME SI ELLE ETAIT DOTEE D'UN GENOU

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Parenthèse inaugurale : Cahuzac ? Ben si, parlons-en, puisque ça mousse partout, ça pique les yeux, irrespirable. Je suis frappé par un truc : tout le monde est étonné. Moi je me souviens du Tour de France : tout le monde débarque sur la Lune quand les dopés sont pris la main dans le sac. Résultat ? Le Tour de Flandre vient d'avoir lieu, Fabian Cancellara l'a gagné, saluons la performance de ce pur sportif ! Réécoutez les commentaires : c'est exactement ça. Cahuzac, donc ? Même tabac. Peloton des coureurs du Tour de France et peloton des grenouilles dans le grenouilloir politique de France sont régis par une même loi, qui a nom : OMERTA. Et ce n'est pas le pétage de plomb de Gérard Filoche chez Michel Field, qui est fait pour me rassurer sur le problème de fond.

 

Deuxième remarque : tout le monde s'extasie (pardon : se scandalise) : « Mon dieu, il a menti, c'est un menteur, il a menti à tous ses confesseurs ! ». Mais vous savez comment c'est : faute avouée est à moitié pardonnée. Un mensonge en France n'a rien à voir avec le statut du parjure aux Etats-Unis. On oubliera. Comme si le gros plan sur le mensonge permettait à Cahuzac d'occulter son acte de tricherie, disons le mot : son délit. Cahuzac a publiquement avoué qu'il est un délinquant. Voilà ce qu'il ne faudrait pas oublier.

 

Moralité : le soupçon s'étend à tout le peloton ? Eh bien tant pis pour les honnêtes !!! Ils n'avaient qu'à pas être là !

 

 

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Abordons pour finir l’autre face de l’extrémisme démocratique. Après j’arrête.

 

Nous évoquions le naufrage de la définition, cette chose désuète qui ne servait qu’à distinguer quelque chose appelé « œuvre d’art » de toute autre réalité. Qu’est-ce qui est beau ? Qu’est-ce qui est laid ? Le nœud du problème, quoi : si l’on ne peut se mettre d’accord sur la définition du beau, c’est qu’il n’y en a plus, disparue noyée dans l’infinité des interminables controverses et contestations liées au triomphe de la subjectivité. Pourquoi, quand je dis : « Ceci est beau, ceci est laid », y a-t-il toujours quelqu'un pour me reprendre : « Tu ne peux pas dire ça : dis plutôt : "J'aime, j'aime pas" ». Eh bien non, Elisabeth, je persiste et signe.

 

L’interdiction de la définition, qui interdit le jugement (c'est peut-être à ça qu'elle sert, l'interdiction), revient finalement à une porosité générale de toutes les notions, de toutes les distinctions entre ce qu’une chose est et ce qu’elle n’est pas. Quand « l’un est l’autre », cela s’appelle l’indifférenciation. Or, il est bon de le dire : l'indifférenciation consiste à tout mettre dans le même sac de nœuds de vipères lubriques.

 

Car une définition ne sert qu’à une chose : établir des différences. Sans définition exacte et précise des termes, Carl von Linné n’aurait pas pu établir les fondements de la botanique. Soit dit en passant, qu’est-ce que c’est, la botanique ? C’est un classement des végétaux : les feuilles, sur la tige, sont-elles « alternes », « opposées », « connées », « opposées-décussées », « verticillées » ? Le sommet du limbe foliaire est-il « aigu », « acuminé », « apiculé », « mucroné » ou « obtus » ? La découpure du limbe est-elle « palmatifide », « palmatipartite » ou « palmatiséquée » ? Tous ces mots descriptifs ne vont pas sans une définition bien sentie et bien balancée.

 

En gros, définir est une façon de se repérer dans l’infinie variété du vivant. En posant des mots sur des choses. Ça simplifie la vie. Mais quand on est seul à mettre un mot sur une chose, le mot ne sert pas à grand-chose. Voyez le petit fripounet surréaliste Magritte, mais qui a su se rattraper dans l’attrape-gogo publicitaire. Ce n’est pas le destin, c’est la loi. Pour ne pas rester seul, il faut donc se mettre d’accord sur les mots et leur définition. 

MAGRITTE 12 PIPE.jpg

Les arts dits « contemporains » ont, depuis, disons, 1900, promu une autre façon de procéder.  Je propose d’appeler ce processus « singularisation ». Oh, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais ce qui s’est mis en place accompagne comme une ombre le progrès des techniques connu sous le nom d’ « innovation ». Ah, l’innovation ! Le maître-mot ! Le 20ème siècle est celui de l’innovation majuscule !

 

L’innovation est le moyen par excellence de se faire un nom. Les artistes ont piqué le truc aux scientifiques et aux techniciens. Les tiroirs marqués « Michel Ange » ou « Léonard » étant définitivement occupés, il fallait en effet trouver autre chose. Le monde de l’art s’est donc tourné, pour que ses tenants aient une petite chance de se singulariser, vers ce qu’a offert le 20èmesiècle technique : l’innovation permanente et tous azimuts.

PEINTURE 4 NU DESCENDANT UN ESCALIER.jpg

 

SAUT.jpgNe parlons pas des précurseurs. Evoquons le plus brièvement possible le père de tous les chercheurs d’innovations, Marcel Duchamp, non pas pour ses « ready mades » (pour une fois), mais pour son Nu descendant un escalier, qui n’est rien d’autre qu’une application picturale de la chronophotographie inventée par Etienne-Jules Marey (ci-contre et ci-dessous) ou Edward Muybridge (juste avant le cinéma). MAREY 3.gif

 

 

Même remarque pour sa Mariée traversée par des nus, vite, et pour son Jeune homme triste dans un train. C’est sûr que, pour les titres, Duchamp a eu du génie : il a compris que le plus important est de jouer comme des gosses. Et de poser, sur n’importe quelle chose, n’importe quel mot : TOUT est bon. Et le plus grand écart apparent est forcément le meilleur. Les dadaïstes, les surréalistes et, à leur suite, la publicité, n’ont eu aucun scrupule à déplacer le curseur du mot à la chose, et inversement. A l’arrivée, ça fait gloubiboulga. Beaucoup de gens trouvent même ça poétique. Le plus fort, c'est qu'on ne les met pas en taule.

 

OBJET DARD.jpgL’innovation, c’est le fin du fin. C’est même devenu la fin des fins. Un but en soi. Le Graal ultime. C’est la condition pour émerger de la masse. L’innovation par excellence, le prototype et l’archétype de l’innovation appartient encore à Marcel Duchamp, le paresseux infatigable, et consiste à désigner : vous prenez un objet, et vous en faites une œuvre (les bien connus ready mades). Ce n’est pas pour rien qu’il a d’ailleurs inventé l’ « objet-dard ». Pour faire bonne mesure, il a inventé la feuille de vigne femelle (un moulage, à n'en pas douter).FEUILLE DE VIGNE FEMELLE.jpg

 

Les mots du langage, avec Marcel Duchamp, ont pris possession des territoires du visible. La grande confusion.

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

 

vendredi, 12 octobre 2012

LA GUÊPE : L'AVENIR DE L'HOMME ?

Pensée du jour : « Fait divers : trois banquiers attaquent un gangster et lui dérobent sa sacoche ».

 

ANDRÉ ISAAC, dit PIERRE DAC

 

***

 

Tout le monde a été, sinon piqué, du moins embêté par des guêpes, au moment de manger sa tartine grillée, couverte d’une couche de beurre dissimulée sous la confiture de mûre, sur une belle terrasse aérée, encore à l’ombre des heures tièdes et matinales d’un été finissant.

 

Si ce n’était pas sur cette terrasse, c’était dans le camping hospitalier de Champagny-le-haut, assis dans le fauteuil en tissu posé juste à la sortie du terrier de l’hermine entrevue au réveil, au moment où la vessie commence à tirer le signal d’alarme du lever, et qu’il faut se résoudre à sortir de la tente, après en avoir actionné la fermeture éclair à la musique si caractéristique des aubes couvertes de rosée. Ceux qui ont campé à Champagny-le-haut me comprendront. 

 

La guêpe arrive aux meilleurs d’entre nous. Rien de plus agaçant, si vous voulez mon avis, quand c’est sur la confiture de mûre dans laquelle je m’apprête à mordre. Attention, je ne parle pas de n’importe quelle guêpe. Rien à voir avec une sournoise guêpe fouisseuse, vous savez, cette ammophile des sables (ci-contre) qui, non contente de paralyser d’un coup d’aiguillon quelque chenille glabre, se donne un mal de chien pour la traîner jusqu’au trou qu’elle a creusé dans la terre pour la donner en pâture à ses larves. Non.

 

Précisons, avant de poursuivre notre offensive, qu’il ne faut pas confondre l’ammophile des sables avec la cruelle rhysse persuasive femelle (ci-contre), le plus grand des ichneumons, dont l’ovipositeur est long comme un jour sans pain, parce qu’il sert à déposer, après usage de cette perceuse intégrée, des œufs sur les larves de sirex, que ses longues antennes lui servent à détecter. Dernière précision encourageante : le femelle de l'ichneumon proprement dit (le suspiciosus), pour sa part, préfère enfoncer ses oeufs, carrément, dans le corps de quelque papillon de nuit, pour être sûr que la larve pourra se nourrir de son intérieur, le moment venu. Le papillon de nuit est délectable au palais de la larve d'ichneumon. 

 

Comme je dis toujours, le monde naturel gagne à être connu dans ses moindres détails. Car cela suffit à en dégoûter intensément. On se demande, après ça, pourquoi l’homme s’est éloigné de la nature : mais bon sang, c’est la nature elle-même qui ne veut pas de l’homme ! L’homme, après tout, n’a fait, depuis l'aube des temps, que se défendre contre une agression manifeste. L'homme est le seul être vivant à avoir trouvé les moyens de s'opposer à tous ses prédateurs possibles. 

 

Aujourd'hui, après tant de millénaires de PEUR (voir FRANÇOIS TERRASSON, La Peur de la nature, éditions Sang de la terre, 1988), l'humanité se venge enfin, ce n'est pas trop tôt, et n'aura de cesse que lorsque mort se sera enfin ensuivie, au soulagement de tous. Mort de qui ? On verra bien. 

 

Je ne parle pas non plus du frelon (vespa crabro), dont j'eus, un jour d'inadvertance, la bonté d'emporter un exemplaire piqué sous le pied, à travers la chaussette (quelle idée, aussi, de marcher en chaussettes !), pour le plus grand plaisir des quelques spectateurs qui m'ont vu ce jour-là danser comme un Sioux autour du poteau de torture, sauf que le poteau et la torture, c'était moi.

 

 

Je parle ici de la banale guêpe, de l’obsédante guêpe, de l’horripilante guêpe des fins d'été, en un mot de la vespula vulgaris L. (le "L." renvoie au père de la taxonomie chère au cœur des poètes de la nature que sont les botanistes, mais aussi les entomologistes : le Suédois CARL VON LINNÉ).

 

On ne rappellera qu’en passant, tant cette chronique se soucie d’exactitude et de science, que le scooter fabriqué par Piaggio n’a été surnommé « Vespa » (= guêpe, en italien) qu’à cause de l’horripilation sonore qui sortait de son pot d’échappement, et qui véhiculait, d'une oreille à l'autre, sa piqûre douloureuse. Sans jamais perdre son dard.

 

Ma grand-mère avait coutume d’enduire de confiture le goulot d’une bouteille à moitié remplie d’eau. Elle la posait sur le muret de la terrasse mentionnée ci-dessus, et attendait. C’était très efficace : à la fin de la journée, les guêpes formaient une couche de plusieurs centimètres au fond de la bouteille. 

 

Je me suis longtemps demandé si le flacon se contentait de capturer la gourmandise des guêpes passant à proximité, ou s’il jouait les appâts pour tout ce que la gent vespidée comptait d’individus à des kilomètres à la ronde. Je n’ai pas la réponse. C’était – c’est le cas de le dire – une « recette de grand-mère ». 

 

Mais je peux redire ici la recette que j’ai moi-même mise au point pour me débarrasser des insectes en général, et des guêpes en particulier, que je trouvais dans ma chambre de la « petite maison » le soir. Prenez une bombe insecticide en état de marche, une bougie et une allumette. Après avoir usé de cette dernière pour allumer la précédente, saisissez la bombe dans la main droite (je m’adresse aux droitiers, que les gauchistes ne m’en veuillent pas), le bougeoir dans la gauche. Vous avez votre lance-flammes.

 

Intercalez à présent la bougie entre la guêpe égarée sur le mur en plâtre bleu et votre lance-flamme – à distance respectable, mais pas trop loin cependant. D’un index efficace, pulvérisateur et exterminateur, envoyez la purée dans la bonne direction : résultat garanti. C'est un trépas sans souffrance pour l'animal. Le présent témoignage est la vivante preuve qu'on peut survivre à cette méthode, que je déconseille formellement, cela va sans dire, on ne sait jamais. 

 

Il est vrai que, plus tard, j'ai su qu'un ange veillait sur moi, et qu'un talisman me garantissait contre tout ce qui aurait dû me détruire s’il y avait une justice. J'en ai eu la preuve le jour où le Capitaine MARCHISET, du 5ème GALAT (bientôt GALREG) basé à Corbas (69), inscrivit dans mon livret militaire le jugement suivant : « Dangereux. A surveiller. A toujours su éviter les gros ennuis ». Authentique. L’ange gardien, jusqu’à ce jour, a toujours bien fait son métier de veiller sur le mauvais sujet. 

 

J’ai pris connaissance de ce jugement à Bourg-Saint-Maurice, grâce à la complicité d’un agent des forces de dissolution nationale, après ma mutation disciplinaire au 7ème BCA, tout ça parce que le capitaine MARCHISET, qui avait des lectures éclectiques, avait vu mon nom dans la revue trotskiste Rouge, qui avait publié un complément aux premières signatures de je ne sais plus quel appel antimilitariste. Ce n’était pas le bon temps, ça non. 

 

Tout ça pour parler de guêpes ? Mais tu exagères, blogueur ! « Peut-être, mais pas sûr », rétorqué-je. Eh oui, chacun ses piqûres (de rappel). 

 

Voilà ce que je dis, moi. 

 

Dès demain, je reprends ma quête de la vespula vulgaris L., je le jure sur la tête de Saint Bardamu, voyageur, dont la fête tombe aujourd’hui, 5, absolu de l’an 140 de l’ère ’pataphysique (la Saint René tombe tous les 12 novembre de l’ère vulgaire). On ne plaisante pas avec les choses sérieuses.

mercredi, 26 septembre 2012

AH ! ÊTRE LARVE A CORBEYSSIEU !

Pensée du jour : « Le jardin et la maison abritent de nombreuses espèces de petits animaux. Dans un jardin où règne la diversité, on trouve plus de petits animaux que dans n'importe quel biotope "sauvage", et la maison offre un abri à des animaux qui ne pourraient pas survivre à l'extérieur sous nos climats ».

 

LARS-HENRIK OLSEN

 

Dans le clos de Corbeyssieu, il poussait toutes sortes de végétaux : des très grands, même si l’état de l'orgueilleux, du gigantesque tremble du bas fait aujourd’hui peine à voir et serre le cœur, avec ses moignons à vif ; mais aussi des arbres tout petits.

 

Et des arbres complètement tordus : ah, qui dira les charmes du sophora (regardez celui-ci) aussi beau en hiver - quand sa silhouette torturée, sa chevelure frisée, se découpent sur le ciel - qu'en été - quand son feuillage, tombant en grappes épaisses presque jusqu'au sol, fait la joie des enfants qui jouent à cache-cache ?

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LE SOPHORA EN HIVER

 

 

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LE SOPHORA EN ETE

 

Il y avait des arbres  raides comme la justice. Le séquoia, avec ses branches tombantes et son écorce boursouflée et vallonnée, était un point de chute idéal pour la foudre à chaque orage. Enfin bref, il y avait des végétaux à plumes, à poil, à feuilles et à fruits, c’est vous dire.

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 Juste derrière les trois conifères centraux, juste au-dessus des routoirs (ou rouissoirs, visibles ci-dessus, avec un effort, en contrebas du mur de droite), il y avait en particulier un noisetier qui, pendant longtemps, nous a fourni d’une part nos arcs et nos flèches, d’autre part ses noisettes.

 

Enfin, quand je dis « noisettes », encore fallait-il que nul balanin ne fût passé par là au moment de la formation du fruit, auquel cas, aucun espoir de croquer quoi que ce fût. Le balanin ! Admirez son grand pronotum ; son rostre long et mince ; ses antennes coudées. Dire que c'est un nuisible ! Modeste, mais nuisible. Désolant !

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Il faut savoir que le balanin est la cause de la frustration de l’amateur de noisettes. C'est d'ailleurs pour ça que CARL VON LINNÉ l'a baptisé "curculio nucum", ou balanin "des noisettes". Car la femelle, pour pondre, pique le fruit à son début, quand, tout tendre encore, il n'a pas encore revêtu son armure ligneuse. Et la larve, peinarde comme un coq en plâtre (comme on dit chez nous), n’a plus qu’à attendre que ça pousse.

 

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Quand c’est mûr, elle sort les crocs, et quand elle a fini la réserve, elle n’a plus qu’à forer la paroi pour se retrouver au dehors, vous laissant la coque vide, percée d’un trou étonnamment rond, et vos yeux pour vous lamenter. En revanche, la larve du balanin nous évitait l’engueulade, au temps où nous cassions la noisette avec les dents. Ce qu’il ne faut surtout pas faire, paraît-il. C'est peut-être même à cause de ça que j'ai des dents en bon état (n'exagérons rien). En cas de trou, ce n'était même pas la peine de croquer.

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Tout de même : la peste soit du balanin ! Mais Dieu qu'elles étaient bonnes, les noisettes de Corbeyssieu !

 

 

Voilà ce que je dis, moi.