mardi, 21 juin 2016
MA FÊTE DE LA MUSIQUE
DANS MON PANTHÉON MUSICAL
Bach, Invention à trois voix n°9, Glenn Gould.
Charles Mingus, Theme for Lester Young (alias Goobye Pork pie hat).
Chopin, Nocturne op.48 n°1, Samson François.
The Beatles, Rain. Chanson moins répandue que beaucoup d'autres, elle est pourtant excellente, du fait de la plénitude sonore obtenue. Elle est surtout de John. Ringo est impeccable à la batterie. Je passe sur le véritable travail d'orfèvrerie (disons bidouillage, on peut compter pour ça sur George Martin, l'ingénieux producteur, et sur l'ingénieur du son Geoff Emerick) auquel elle a donné lieu en studio en avril 1966.
Bach, Choral de Leipzig BWV 656, O Lamm Gottes unschuldig.
Thelonious Sphere Monk, Blue Monk.
Beethoven, opus 132, Molto adagio, Tokyo string quartet.
Ahmad Jamal (Israel Crosby b., Vernell Fournier batt.), Poinciana, Pershing 1958. On goûtera particulièrement, outre la "simplicité" (!) du jeu de piano, celle du jeu de Vernell Fournier, devenu un incontournable pour tout batteur de jazz qui se respecte (on peut aussi apprécier l'hommage de Jack DeJohnette à son prédécesseur dans le même Poinciana du "Whisper not" de Keith Jarrett à Paris en 1999)..
Bach, Partita n°2, Chaconne, Hillary Hahn.
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« Ô le joli concert ! »
09:00 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, jean-sébastien bach, inventions à 2 et 3 voix, glenn gould, charles mingus, lester young, goodbye pork pie hat, theme for lester young, frédéric chopin, nocturnes, chopin opus 48 n 1, the beatles, beatles rain, bach chorals de leipzig, ô gottes lamm unschuldig, thelonious sphere monk, ludwig van beethoven, quatuor n 15, quatuor op.132, tokyo string quartet, ahmad jamal, jamal at the pershing, poinciana, vernell fournier, bach chaconne, hillary hahn, keith jarrett, whisper not, jack dejohnette, fête de la musique, fête saint jean, jack lang
lundi, 01 février 2016
APRÈS LA FERMETURE
1/2
Je ne suis pas photographe, mais … je fais des photos. Et ça, c'est de la faute de la chère Madeleine D., au charmant visage ridé comme une vieille pomme, qui m'avait étourdiment offert un Ultra-Fex (pellicule 6x9 petit trou) avant même que j'aie passé mon permis. Je ne l'ai jamais passé, mais je roule quand même. Entendons-nous : je n’ai jamais eu l’intention d’en faire un métier, pour une raison très générale, qui pourra sembler étrange, et même inadmissible : je n’ai jamais voulu exercer un métier, quel qu’il soit.
Les hasards et les nécessités de l’existence m’ont porté là où il m’a fallu tenter d’exister, bien obligé. Je me suis toujours efforcé de faire face aux circonstances. Mais parvenu là où il m’a fallu être et demeurer, je n’ai jamais fait le moindre effort pour acquérir la technicité ou le professionnalisme que ma fonction supposait. Pareil pour la photo. Les éventuels savoir-faire sont venus "sur-le-tas". J'ai toujours improvisé. Selon les situations. J'ai avancé en oubliant, donc en inventant un présent à mon usage.
C'est peut-être de là que me vient le goût prononcé pour le jazz en petite formation : la vie réelle se fabrique par les interactions entre vivants. Piano, basse, batterie (Jarrett-Peacock-DeJohnette ; Jamal-Crosby-Fournier ; Garner-Calhoun-Best ; Mehldau-Grenadier-Rossy ; ...) : on ne sait pas où on va, mais on y va joyeusement, on verra bien. C'est comme la vie, avec ses hauts et ses bas. Ses creux et ses intensités jouissives. Ses calmes plats et ses orages. Ses paix et ses guerres.
Le grand orchestre, c'est un chef qui se fait obéir, c'est une partition (presque) toute écrite, c'est des musiciens payés pour exécuter, pas pour inventer. Moi je me dis : il vaut mieux chercher qu'avoir trouvé. L'acquis est un poids pour l'âme. Il vaut mieux improviser. Une forme d'autodidactisme, si je ne me trompe.
Les professionnels de la profession m’ont toujours un peu ennuyé, toujours prêts qu'ils sont à vous faire porter le fardeau de leur « compétence ». C'est presque toujours leur fonction qui parle, presque jamais leur personne : après tout, on se fiche bien de connaître la manière dont Montaigne administra la ville de Bordeaux. La compétence, ça donne des certitudes et une sécurité, malheureusement je ne possède que quelques convictions. Une pente naturelle me porte vers une paresse existentielle. Résultat : doué pour rien, bon à tout, spécialiste de pas grand-chose, résolument "culturgénéraliste", guidé par les possibles encore possibles. Une spécialité, c'est des œillères. J'ai toujours préféré collectionner, tous les sens aux aguets.
Par suite, j'aimerais que les images qu’il m’arrive de montrer ici, avec leurs défauts techniques et leurs maladresses, soient considérées davantage comme des comptes rendus de rêveries et d'errances curieuses, comme des ébauches de poèmes visuels, que comme des photographies habilitées à recevoir l’estampille officielle.
Les visiteurs de ce blog connaissent sans doute mes séries « Le Monde dans la vitre » (reflets plus ou moins complexes, voire confusants pour le regard) et « Le Monde derrière la vitre » (ombres chinoises de diverses natures, portées, à la nuit tombée, sur des fenêtres au verre dépoli, par une source lumineuse domestique, avant clôture des stores ou extinction des feux).
Depuis peu, j’ai inauguré une nouvelle série. Pour le titre, j’hésite encore. Je me suis dit que « Après la fermeture » ne serait pas mal. C’est encore une histoire de vitres, et encore mieux : de vitrines.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse, jazz, keith jarrett, ahmad jamal, vernell fournier, erroll garner, brad mehldau, gary peacock, jack dejohnette